Wet hot american summer

(D. Wain, 2001)

Les mésaventures d'animateurs et d'ados dans une colo d'été.

Si le pitch du film est aussi vague, c'est normal car il n'y a pas de scénario : le film explore dans tous le sens les déboires amoureux des jeunes animateurs et animatrices tous plus ou mois losers, le long de la dernière journée de la colo d'été marquée par une forte pression pour décrocher une amourette. C'est certes tourné avec ironie, décalage, un peu d'humour juif et une certaine tendresse, mais ce n'est pas un comédie où les gags s’enchaînent : au mieux, quelques situations ou personnages complètement loufoques font sourire de temps à autres. Ne guettez pas non plus l'avalanche de stars promise, leurs rôles sont très secondaires (Bradley Cooper, Paul Rudd).

C'est surtout l'interprétation du film qui est intéressante : nanar consternant pour la plupart des critiques à sa sortie (il a été présenté à Sundance, festival du film indé), tentatives peu convaincantes pour le classer "film culte" (comme à Libé qui le qualifie de "perle d'humour absurde"), parodie des teens movies de ce type (on pensera notamment à Arrête de ramer... ) comme en témoigne l'affiche qui reprend le standard de d'American College, le film déconcerte, y compris la boussole absolue du bon goût (Télérama : "Bref, si on ne savait pas que Wet Hot American Summer est un phénomène comique, et s'il n'y avait pour nous en convaincre un casting hallucinant (...), on crierait à l'arnaque"). Dans la foulée, une série est sortie en 2015, avec le même cadre, les mêmes acteurs pour décrire les moments précédents cette dernière journée : visiblement, elle n'aide pas non plus à choisir son camp entre "consternation et hilarité" (Télérama). L'affiche de droite est celle de la série.

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