Class 1984 / Class of 1984

Un nouveau prof découvre un lycée en perdition sous l'emprise d'une petite bande d'élèves ultra-violente.

Même si le récit est centré sur les efforts désespérés du prof, le film s'inscrit dans la lignée - ancienne - des films de délinquance apparus dès les années 1950 (La Fureur de Vivre ou surtout Blackboard Jungle), décrivant de manière inquiétante des ados incontrôlables car bénéficiant d'une impunité totale, dans un futur immédiat. Le film bénéficie d'un contexte favorable d'une volonté de retour à l'ordre qui commence dans les années 70 et dont témoigne des films comme l'Inspecteur Harry ou Un Justicier dans la ville. En effet, le seul message que le film fait passer est qu'il faut taper plus fort que les jeunes, jouant sur l'angoisse et l'effroi que ressentent les spectateurs face à un système scolaire en pleine déliquescence, en n'hésitant pas à rappeler le lien avec la réalité au début du générique. Pour en rajouter, la BO est d'Alice Cooper dont le fonds de commerce est de faire peur aux parents et le héros maléfique est presque toujours filmé en contre-plongée. Mais la partie finale du film est un mélange de grand-guignol et d'Orange Mécanique, au point de se demander si le film n'est pas le reflet fantasmé et des pulsions de meurtre que peuvent ressentir certains profs face à des jeunes violents à sa sortie (en salle, le film fut même interdit aux moins de 18 ans)... On pourra noter l'aspect légèrement prophétique du prof armé en ces temps de présidence Trump qui conseille cette solution pour faire face aux intrusions, sauf que dans le film, c'est pour mieux asseoir la discipline en classe... Pour se détendre, on découvrira le visage poupin de Michael J. Fox dans son second rôle... alors qu'il a déjà 20 ans !