My all American

(A. Pizzo, 2015)

Le destin brisé un jeune joueur de football américain dans les années 1960.

Avec le film de foot, le spectateur plonge dans la quintessence du teen movie : de la compétition, du show avec du suspens, du dépassement de soi, de l'individualisme pur au service de sa communauté, des jolies lycéennes amoureuses des joueurs, de l'amitié virile, des coachs mi père mi gourou et de la réussite personnelle qui triomphe de tout obstacle avec un peu de bonne volonté. Si vous plongez le tout dans les années 60, décennie nostalgique par définition (au point d'éluder dans une bonne partie du film les événements politiques de l'époque, rappelés seulement sous forme allusive -sauf un peu la guerre du Vietnam), alors vous êtes au cœur de l'american dream. Et c'est bien ce qui fait toute la limite de ce film, à tel point que quand le malheur arrive, on est lâchement soulagés car on le voyait venir depuis le début, tant le parcours exemplaire de ce jeune joueur de foot relevait de l'exploit un peu trop parfait, surtout quand on sait que c'est tiré d'une histoire vraie. Le film devient alors plus tragique, sans pour autant être original tant les teen movies qui intègrent la maladie incurable se sont multipliés ces dernières années (Me and Earl and the Dying Girl, Nos étoiles contraires, The girl allergic to wifi), cette fois sans distance et de manière légèrement conservatrice.

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