Spring Breakers

(H. Korine, 2013)

Quatre copines décident de se rendre coûte que coûte en Floride pour le "Spring Break" (fête des étudiants au soleil et dans le stupre). Et ça tourne mal...

En apparence, on a sous les yeux un film dans l'air du temps : des filles aussi mauvaises que des bad boys, un montage nerveux, des images floutées et plus ou moins subjectives, un univers violent et trash (le réalisateur est le scénariste de Larry Clark et le film est interdit aux moins de 12 ans) sur fond d'une explosion de couleurs fluo... tout en réussissant à être ennuyeux ! Il ne s'agit ni plus ni moins que d'un teen angst qui reprend les bonnes vieilles ficelles du genre (des parents absents et des jeunes livrés à eux-mêmes, des jeunes paumées, une certaine révolte contre les études) et surtout une filiation directe entre adolescence et délinquance comme au bon vieux temps de James Dean. Ici, c'est juste l'intensité et le cadre qui change. C'est fort dommage, car le film n'aborde pas une question dérangeante : pourquoi ces jeunes ont-ils tant besoin de s'enivrer, de se faire peur et de flirter avec des pulsions de mort ? Pourquoi rejettent-ils une société qui n'a jamais été plus permissive ? On notera la tonalité très nord-américaine du film, beaucoup plus à l'aise avec un tir en pleine tête qu'avec des scènes d'amour ou de sexe.

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