Le bon petit soldat en a marre mais son sens du devoir est plus fort.
Réussir pour être aimée, voilà comment ça marche
Une faille s’ouvre soudainement tel un cataclysme naturel.
Voilà que le barrage cède, que la digue qui la contient n’est plus.
Un train traverse l’Europe vers le nord.
Seule, le regard fixé suer le paysage gris des montagnes enfermés, l’hiver. Un livre gisant sur le siège à coté d’elle. ‘La chartreuse’ en Italien.
Depuis quelque année déjà tout lui est permis.
Les rencontres fugaces avec des hommes et des femmes, flammes exposés au vent vite éteintes, la consommation boulimique de tout ce qui lui passe entre les mains dans le vain espoir d’apaiser la tempête intérieure.
Comment pousser les limites ?
Le bon petit soldat est toujours en elle, difficile de le détruire.
Arrivée à Marseille elle cherche dans les ruelles de la vieille ville.
Un grand noir aux yeux jaune lui propose le paradis, elle le suit.
Ils s’enfoncent jusqu’à un antre sombre aux odeurs étranges de bois et d’ailleurs, elle se sauve juste à temps.
Un ange veille.
Retour à Milan, quartier des Beaux Arts, un coin de rue, une descente de police, la fuite.
La nuit un ciel étoilé, assise dans le giron d’Allen Ginsberg et Timothy Leary.
Tout est permis.
Et puis le rêve fondateur d’une nouvelle étape. Le rêve qui lui permet de remonter à la surface. La fuite, l’attente de délivrance, l’échec. Rien ne viendra de l’extérieur.
Bia