Choses à faire en cas d'insomnie par CocoGribouiller sur son petit bloc préféré qui attend sagement sur la table de nuit toutes les idées qui vous passent par la tête surtout les plus folles et les relire avec le sourire le lendemain matin.
Tenter un Sodoku niveau 4/5,sans s’arracher les cheveux ni hurler de rage,pour se prouver que la littérature est définitivement la bonne voie…
S’évader dans les souvenirs d’enfance que l’on n’a jamais le temps ni l’occasion de ressasser dans la journée et sombrer dans les bras d’un Morphée nostalgique.
Se lever sous n’importe quel prétexte même le plus fallacieux pour se dégourdir la tête et les jambes dans la maison glaciale afin d’avoir finalement follement envie de se glisser à nouveau sous sa couette chaude et duveteuse.
Manger un yaourt bien sucré ou une demi-tablette de chocolat au lait et se recoucher immédiatement. Vous vous rendormirez comme un bébé.
Arracher à son fauteuil son gros chat noir moelleux, se recoucher en se lovant contre lui. S’il daigne rester plus de cinq minutes à un endroit qu’il n’a pas choisi lui-même, ce sera un vraisomnifère.
Réciter en chuchotant les tables de multiplication à partir de 6 fois 6 et sans lâcher le morceau.
Terminer le dernier chapitre d’un bouquin et se rendormir en réinventantla fin, évitant ainsi la terrible frustration de la dernière page.
Poser de nombreuses questions pertinentes et impertinentes au fantôme familier de la maison et imaginer ses réponses. Vous sentirez son souffle apaisant sur vos paupières trop lourdes.oo
Par Coco
Réponse aux Yeux des pauvres de Baudelaire
par Dep
Petits poèmes en prose
De l'imperméabilité féminine...
Oui, cher amour j'aurais tant aimé comprendre ce qui causa en vous ce soudain changement...
Votre tendresse jusque là si palpable se transformant en une haine glaciale, j'ose ce mot implacable car les femmes pressentent ces fluctuations.
Tenter de vous expliquer le sentiment de total abandon qui s'empara de mon être à cet instant serait vain, il est des états d'âme si subtils que nul mot n'en saisirait la finesse ! Vous aviez déjà hélas érigé entre nous ce mur étincelant de froide incompréhension.
La journée fut belle et me semblait-il de plaisirs partagés, de ces promesses amoureuses de toujours nous communiquer nos pensées, d'unir à jamais nos âmes !
Un rêve certes, que nous partageons avec tous les amoureux à l'enthousiasme utopique des débuts grisants de l'amour.
Pour laisser la fraicheur bienvenue du soir nous apaiser, et savourer un frais breuvage exquis, nous avons inauguré la luxueuse terrasse de ce nouveau Temple de la goinfrerie émergeant à peine de ses gravats et autres imperfections perceptibles encore à ceux qui solitaires et peut être amers ne sont enveloppés et distraits par l'enchantement d'une présence amie. Laissons donc ces détails aux malheureux et grisons nous ... De nous !
Mais non ! Il vous fallut me présenter un profil absorbé par ce qui se déroulait par delà l'immense baie de cristal nous séparant de cette marée humaine déferlant sur les boulevards à la recherche de quelque fraicheur, d'espace et peut être enfin de liberté.
Il vous a fallu vous absorber dans la contemplation de ces badauds et négliger la présence de celle qui toute la journée passée a vous suivre, n'attendait que cet instant d'aparté sereine pour qu'enfin vous la regardiez !
Mais vos doux yeux emplis de tendre commisération ne voyaient que cette famille de miséreux bouches bées devant ce monument du bien être scintillant de ses dorures fraîches surchargées de nymphes replètes et autres divinités dansant une farandole mythologique célébrant la gourmandise.
Que ne me regardiez vous à cet instant mon aimé !
Si dans les yeux de ces pauvres hères vous déceliez l'extase et la tristesse mélangés, dans les miens dont vous dites tant aimer le vert profond vous auriez découvert les milles facettes de l'amour étincelant rien que pour et par vous !
Cher amour si maladroit, vous me fîtes tant de mal à cet instant.
Ce chapeau neuf que j'avais posé de façon mutine afin de capter votre regard que vous ne vîtes même pas...
L'absolu de ce moment pouvant enfanter une éternité d'amour partagé...le nôtre, vous ne le ressentîtes pas...
Non, il vous a fallu une fois de plus ignorer tout de moi, et me laisser lire sur vos traits ce sentiment glacial qui me conforte hélas dans ma triste conclusion qu'entre homme et femme aussi aimants soient-ils, la pensée est incommunicable et oh combien il est difficile de se déchiffrer et de s'entendre !
Dep