C'est un petit coin de verdure à nul autre pareil,
Au frimas de l'automne,le soleil vous caresse le coeur
L 'air matinal vous saisit les pieds engourdis
La rosée monte à votre esprit
Telle une goutte perlant le long du souvenir
Poser un pas et un autre, délicatement
Pour recevoir la transparence de la lumière.
La cavalcade de la vigne vierge
Sur le mur de pierre, chaud
Donne le tempo du lieu
Musicalité et générosité
Fantaisie et discrétion
Voilà l'invitation à la promenade,
Ici et là cruche et chaise vous inspirent
A l' observance et la quiétude
Ici et là tôle rouillée et abri de fortune
Vous parlent du repos inassouvi
Ici et là petite et grande barrière,
noisetier et acacia enchevêtrés
Vous sculptent le chemin
Ici et là sécateur , pioche et fourche
Attendent des mains souples
Pour un travail de labeur
Ici et là petit et gros fagot de bois
Attendent bientôt une flambée.
Soudain un escargot bien enveloppé
Se dore au soleil sur un pot retourné,
Soudain un minuscule volcan de sable
Surgit devant votre pied
Un illustre insecte tente d'y percer le jour,
Soudain un gros volcan terreux
Cache la taupe grise bienfaitrice,
Soudain un vol de guêpes surgit
Du très fond d'une colline de buissons,,,
Alors la lumière colorée vous détourne
Vers des allées sauvages et inattendues,
Une myriade de fleurs tout azimut
Se donnent allègrement le bonjour
L'orchidée normande et l'anémone du japon
l'hydrangéa et la lavande
L'aster et la sauge
L'églantine et la ronce
L'aigremoine et la consoude
La menthe et la rose
La carotte sauvage et le panais,
Je n' oublie pas le noisetier vaporeux
Qui tel un feu d'arc en ciel
Dirige ses branches vers l'azur,
Je n'oublie pas la bignone élevant sa dentelle
Orangée sur la maison ensoleillée,
Je n'oublie pas le pavot et le seneçon secs
Offrant au vent leurs graines de promesse,,,
Même les quelques nids d'oiseaux,
Posés sur un pan de pierres chaudes
Ont droit de cité pour la beauté du regard,
Le laurier majestueux et le petit chardon bleuté
Vous dirigent vers le chemin de la forêt…
Là,feuilles éparses et fumier odorant
Accompagnent l'ordre sauvage du paysage,
L'acacia dresse ses épines contre le cerf proche
Le lierre rampant continue de se marier
Au lichen du sol bien frais
Mousse et herbes folles vous donnent
Ce velouté de suspension dans l'air,
Et là,sur la hauteur de la promenade
Trône un vieux chêne aux mille glands
Trois troncs immenses s'entrelacent
Pour élever le vert
Au plus haut sommet de la prairie.
Mamlair
Nature et eau
Trois fois l'an
L'eau souterraine sort alors
De son lit sableux grumeux
On dit que l'orne
Sort de ses gonds
Les barrières sont abolies
Les interdits effacés gommés
Tout devient horizon uniforme
Un héron cendré un canard sauvage
Tentent allègrement de flirter
Avec le calme pays plat
Trois fois l'an
La lumière du soir pose
Sa langueur avec élégance
Lovée sur un marais silencieux
J'assiste à un spectacle inédit
L'eau s'élargit et prend ses aises
Tout mon espace s'agrandit
Ravie de cette plénitude flottante
Je contemple
Trois fois l'an
La magie des reflets
Dorés liquoreux.
Mamlair
PUIS, suite au week end sept.
"Une cabane où je m'installerais pour y vivre."
C'est au bord de la rivière,près du petit pont, que j'installerai mon ermitage de fortune
Le bruit de l'eau me sera vital pour me bercer lors des nuits chaudes.
Ma cabane en solitaire sera construite sur pilotis pour éviter le contact direct
avec serpents, fouines et ragondins qui seraient mes proches voisins
Toute en bois et recouverte de mousse, j'y planterai sur le toit
Des iris mauves afin de garder la fraîcheur l'été.
Ma cabane aurait la rondeur et largeur d'une yourte mongole
Afin que j'y danse au milieu sans être encombrée d'objets.
Devant sa petite entrée, j'installerai une cloche du moyen âge
Venant direct de Villedieu les poêles
Afin d'honorer la beauté du lieu.
Devant la fenêtre sud, j'y installerai un four solaire
Pour casser la croûte bien-chaud
Puis, à l'ouest,j'installerai dans ma jolie cabane ronde
Une confortable litière faite de laine et de plumes
Pour mes siestes et nuits à rallonge.
Je n'oublie pas feuilles et crayons qui ne manqueront pas
De me mettre à l'ouvrage dès que la musique du vent
Tintera dans les bosquets et arbustes alentour.
Et pour me tenir compagnie ,un livre chéri, ouvert
Trônera sur la table ...
Mamlair