Li Zhao, le 14 décembre 2022
Montréal est l'un des centres mondiaux de l’intelligence artificielle, notamment grâce aux travaux de l'Institut des algorithmes d’apprentissage de Montréal (MILA). Nous pouvons le voir dans de nombreux domaines. Les robots-serveurs, par exemple, ont fait leur apparition dans le secteur de la restauration. Seriez-vous partants pour une "cyber-soirée"?
La pollution de l’environnement et la pénurie de main-d'œuvre sont les sujets les plus discutés en ce moment. Comment résoudre ce problème et protéger l'environnement? De plus en plus d’intelligence artificielle entre dans le secteur de la restauration: serait-ce une solution?
À Montréal, dans certains restaurants, comme Sushi Plus ou AKi Sushi, il y a de nouveaux robots-serveurs qui ont l’air de félins. Ceux-ci travaillent beaucoup, mais ils ne se fatiguent pas. Par exemple, ils peuvent apporter les plats et les boissons de quatre tables à la fois, ce qui permet d’économiser beaucoup de main-d'œuvre. Ils miaulent quand les gens les flattent. Ils sont donc très appréciés des clients, adultes et enfants, qui veulent prendre des photos avec eux et les flatter aussi. Toutefois, ils ne pourront jamais remplacer les humains et ne pourront jamais communiquer avec les clients de manière chaleureuse.
Dans d'autres villes du Canada, par exemple à Toronto, les robots ont été utilisés pour livrer de la nourriture. Mais les autorités municipales les ont ensuite interdits.
Les promoteurs croient pourtant qu'ainsi la pollution de l’environnement peut être réduite, qu’on peut aussi réduire la congestion routière et réduire les frais d’expéditions.
Les opposants estiment, au contraire, qu’ils représentent un danger pour les personnes âgées, à faible vision ou à faible mobilité. Les pistes cyclables et les trottoirs déjà bondés le seront encore plus.
Manish Dhankhar, un cadre supérieur de Pizza Hut Canada a montré que les robots avaient effectué des livraisons plusieurs fois sans aucune blessure. Cependant, les chaînes ne sont pas prêtes à utiliser des robots en permanence, car ils font également face à divers défis.
Alors, les robots remplaceront-ils les gens ou les voitures? Les nouvelles choses sont toujours controversées au début. De plus, il n’y a pas de loi interdisant ou autorisant les robots... Je m'attends moi à ce que cette nouvelle chose soit plus pratique et plus sûre dans l'avenir.
Les robots "Bellabots" se chargent du service dans certains reaturants de la chaîne AKi Sushi de Montréal. Photo: PUDU
Des robots de l'entreprise Serve Robotics se chargaient des livraisons de Pizza Hut à Toronto, mais ils ont depuis été interdits. Photo: PIZZA HUT
La Voix du 311, le 7 décembre 2022
Jeudi 24 novembre, l'équipe de la Voix du 311 est allée au musée McCord. Voici quelques uns des objets de la collection qui nous ont particulièrement touchés.
La conception de l’univers dans les cultures autochtones
Gisella Sirker
J’ai trouvé la collection “cultures autochtones” fascinante et touchante. Dans chacun des objets qui font partie de la collection, on peut apprécier la qualité du travail des artisans, comprendre leur respect et adoration pour les animaux, etc.
Mais surtout, on peut sentir leur sensibilité. C’est pour cela que j’ai été plus attirée par le diagramme de leur conception de l’univers, où on peut voir leur sagesse émotionnelle en prenant déjà conscience de l’importance de l’aspect affectif, intellectuel et spirituel des personnes pour leur santé.
Quand je pense aux traitements psychiatriques que l'on faisait subir aux malades mentaux il n'y a pas si longtemps dans nos sociétés dites "civilisées", je me demande qui sont les sauvages: "eux" ou "nous"?
Robe rouge cérémonielle
Ronalyn Rillera Oclima
Jeudi dernier, le 24 novembre 2022, nous sommes allés au musée McCord et l'objet qui m'a le plus attirée est la robe rouge. En 2018, cette dernière a été confectionnée en commémoration des quelque 30 000 femmes autochtones disparues et mortes au cours des années passées. De plus, les autochtones croient que la couleur rouge est vue par les esprits; ainsi, les familles le consacrent comme symbole d’amour et de guérison.
Une planche porte-bébé
Annabelle Antenor Cruz
Les peuples autochtones utilisaient la planche porte-bébé pour protéger et transporter les bébés. C’est une planche rectangulaire et les bébés pouvaient être attachés sur le dos de leur mère, de façon sécuritaire. Les bébés étaient enveloppés dans une couverture pour assurer chaleur et confort. L’idée de la planchette courbée, en haut, permet d’éviter aux enfants de se blesser, même en cas de chute. Il y a aussi un repose-pied pour que les bébés ne glissent pas par le fond.
Logini Chandrakumar
Je me suis aussi intéressée à cet objet. Les autochtones étaient très créatifs. Ils l’ont fabriqué avec du bois, du coton et des métaux. Le bébé restait protégé, comme dans le ventre de sa mère qui était ronde. Les enfants sont très importants. Donc ceci aidait les enfants à se réchauffer et traverser l’hiver.
Une parka d'intestins
Valérie Bespalova
Il s’agit d’une parka imperméable fabriquée par les Inuits. Le matériau pour la fabriquer était la fourrure et les intestins de phoque barbu, de baleine, d’otarie ou de morse. Tout d’abord, les intestins étaient lavés, séchés, coupés en bandes égales de 15 à 30 centimètres, puis cousus ensemble selon la taille et les modèles. Comme la parka était légère et imperméable, elle servait de bonne protection contre l'humidité et était utilisée pour la chasse en mer. En plus de leur aspect pratique, les parkas étaient également conçues comme des tenues de cérémonie. L’invention de ce type de vêtements haute performance remonte à au moins cinq mille ans.
Une paire de mocassins
Eisha tar razia fatima
Ces mocassins, faits de peau et de fourrure de lapin, de fourrure de castor et de laine m'ont attirée parce qu’ils étaient très petits et mignons et j’ai pensé qu'ils étaient bien chauds. Ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont été faits à la main. Ils sont très anciens, mais encore en excellent état et ils ont été bien conservés dans la vitrine.
Mocassins ornés
de petites perles
Edith Gamez
Ces mocassins ont été réalisés avec une décoration artisanale. La personne a pris beaucoup de temps pour les faire, parce qu' il y a aussi des dessins. La personne qui a fait la décoration a beaucoup de créativité; c'est est un(e) artist(e). La combinaison des couleurs est magnifique. Je suis impressionnée! Je sais combien de temps il faut pour faire ce travail et les autochtones ont beaucoup de talent.
Raquettes
Pooyan Vaziri
Ce sont des raquettes à motifs de pattes de perdrix.
On peut trouver différents types de raquettes, selon le territoire à parcourir, le genre de chasse pratiquée et la neige (sèche, mouillée, glacée ou légère), partout au Canada.
Ce type de raquettes a permis aux chasseurs d'être assez rapides pour traquer les animaux.
Une pointe de foëne
pour harponner
les poissons
Victor Fandrey
Je trouve cette pointe de lance intéressante parce que c’est sûr que c’était bien efficace. Normalement, la lance était lancée sur les poissons qui montaient ou descendaient une cascade. C'était fait en métal. Je sais qu’il y a eu de la métallurgie dans les Amériques, notamment chez les Inuits, mais elle est arrivée tardivement en Ontario. Le poisson était une source de protéines importante pour les autochtones.
Une amulette en ivoire
Qin Wang
La chasse et la pêche sont des activités très importantes dans la vie des autochtones. La chasse joue un rôle important pour obtenir la nourriture quotidienne et obtenir également de la fourrure comme matériau pour le tissu. Chaque garçon autochtone doit apprendre à chasser depuis qu'il est petit. Il y a une amulette en ivoire dans le musée qui m'a intéressée. On y voit un homme qui apprend à un jeune garçon à chasser. C'est un outil pédagogique pour la prochaine génération. C'est aussi un outil de motivation pour inciter un jeune garçon autochtone à travailler dur pour acquérir des compétences de vie. Si nos enfants posaient leur téléphone portable et prenaient un arc et des flèches, ils seraient en meilleure santé.
Piège à petits oiseaux
Li Zhao
Cet objet est utilisé pour capturer de petits oiseaux. Il a l’air simple à faire. Celui-ci est fabriqué avec du bois, des fibres végétales, du tendon et du fer. Il est plein de sagesse pour la survie humaine.
Maintenant, la vie est remplacée par divers produits électroniques. J’ai eu le privilège d’apprendre l’histoire et la culture de différents peuples. C’était magnifique et incroyable.
Le bisou traditionnel des Inuits: le kunik
Maria Teresa Cordova
Le musée est un endroit plein de l’histoire des premières nations qui habitaient sur tout le territoire du Canada.
Ils avaient développé une créativité artisanale avec les produits végétaux et animaux pour survivre à des températures extrêmement froides.
Les femmes occupaient une fonction essentielle dans la communauté. Elles s'occupaient de l’organisation et de la préparation de diverses tâches, comme la confection de vêtements avec des animaux ( les parties intérieures et les peaux).
Pendant la visite, on peut remarquer qu’il y avait une grande variété de produits réalisés par les femmes. J’ai été particulièrement attirée pour une photo, qui montre la tendresse d’une grand-mère et de sa petite-fille. Cette photo me dit qu’hier comme aujourd’hui, la tendresse demeure dans les liens qui unissent les êtres humains.
Une grande broche ronde
Xu Li
Sur la photo, on peut trouver un autoportait et plusieurs ouvrages d’argent qui s’appellent des broches. Sur l'autoportrait, on remarque la façon dont l’une de ces broches était portée par un chef autochtone.
Au XIXe siècle, des objets en argent étaient offerts par les Européens à leurs alliés autochtones en guise de cadeaux diplomatiques. Par exemple, les hausse-cols et les broches, qui représentaient le pouvoir, avaient des fonctions de protection et de décoration. Avec le temps, les objets d’orfèvrerie sont devenus populaires chez les autochtones qui leur ont donné des significations spéciales. Ces objets témoignent de la rencontre entre les cultures.
Aiguille à tatouage
Lingling Zhang
L’art du tatouage est une tradition ancienne, presque effacée par la colonisation.
Selon des recherches, le tatouage est symbolique de la religion, du magique ou de l'identité. De plus en plus de descendants autochtones portent le même tatouage que leurs ancêtres pour perpétuer cet art traditionnel.
L'artiste inuk Aeden Corey
PHOTO : GRACIEUSETÉ AEDEN COREY
Valérie Bespalova, le 28 novembre 2022
La semaine dernière, le "vendredi fou" ou "vendredi noir" (Black Friday, en anglais) a ouvert la saison des rabais et des achats. Pour les amateurs de magasinage, c'est la fête! Pourtant, au début, cette expression n'avait pas un sens très positif. Comment est née cette tradition?
Aujourd'hui, le "vendredi fou" attire des millions de consommateurs dans les magasins. Pourtant, à l'origine, l'expression Black Friday (c’est-à-dire “vendredi noir”), qui est née dans la seconde moitié du XIXe siècle, n’avait rien à voir avec le magasinage. Le vendredi 24 septembre 1869, il y a eu un krach boursier aux États-Unis causé par une chute du prix de l’or. L’économie américaine n’a pu s’en remettre qu'après plusieurs années.
Cependant, les temps changent; et un siècle plus tard, le sens premier du Black Friday est tombé dans l’oubli. Dans les années 1950 et 1960 du XXe siècle, la police de Philadelphie a commencé à l’utiliser pour indiquer les embouteillages observés chaque année, le vendredi après le jour de l'Action de grâce. Ce jour-là, la ville était remplie de gens qui voulaient acheter des cadeaux pour le Nouvel An, ce qui provoquait des embouteillages et un pandémonium dans les magasins. Tout cela provoquait le mécontentement de la police.
De nos jours, de nombreux Américains prennent une journée de congé ce vendredi-là pour magasiner avec leur famille. Dans les années 1950, la situation était un peu différente: les employés des magasins prenaient des congés de maladie en raison de l’afflux de clients. Or, la période après l’Action de grâce et avant Noël est la période la plus rentable pour les propriétaires de magasins.
Par conséquent, dans les années 1960, les hommes d’affaires ont réfléchi à la manière de donner à l’expression Black Friday un nouveau sens plus positif. À Philadelphie, des campagnes publicitaires ont été menées dans le but de créer une image positive de cet événement. «Le meilleur jour de l’année pour magasiner avec votre famille», voilà le message diffusé par les médias pour décrire le “vendredi fou”. Il y a même eu une tentative de renommer le “vendredi noir” (Black Friday), “grand vendredi” (Big Friday) pour établir un parallèle avec les rabais énormes de ce jour-là. Mais cette expression n'a pas fait son chemin. Les gens utilisent encore le nom de Black Friday (en anglais) et de “vendredi fou” (en français).
La Sonora Dinamita - Photo: Universal Music
Édith Gamez, le 5 décembre 2022
Un groupe de cumbia 100% colombienne s’est produit en concert samedi 26 et dimanche 27 novembre dans la salle Saint-Arsène à Montréal: l’orchestre international de la Sonora Dinamita.
Je suis allée au concert pour la musique. Tout s’est bien passé, mais il faisait trop chaud et les tables qui avaient été dressées dans la salle étaient dans la mauvaise position pour danser. Si la soirée avait été mieux organisée et que les tables avaient été placées pour laisser plus d’espace libre, cela aurait été plus agréable pour danser. Je suis tout de même contente d’avoir pu écouter l’orchestre international de la Sonora Dinamita, un groupe historique de la musique colombienne.
En 1960, dans les studios d'enregistrement d’Antonio Fuentes, le directeur artistique Luis Bernardo Saldarriaga fait les premiers pas pour créer cette institution musicale. Saldarriaga et Lalo Orosco ont commencé à rassembler des musiciens représentatifs de la côte Atlantique colombienne.
Son premier nom était Sonora Buscapié ("le chercheur de son") et finalement il a évolué en Sonora Dinamita ("la dynamite sonore"). Ils ont intégré 11 membres au groupe.
Les premiers enregistrements ont été faits à Medellin, où les 11 musiciens se sont retrouvés en studio pour travailler avec le groupe au complet. C’était l’époque où on enregistrait les morceaux avec l'orchestre complet et toute erreur des musiciens faisait que tout le processus se répétait.
Antonio Fuentes a donné au groupe un son qui reflétait le goût tropical des gens de l’époque.
En reconnaissance de ses 60 ans de travail artistique, la compagnie a programmé un double album avec les succès les plus impressionnants de la carrière musicale du groupe. Entre autres distinctions figure le disque de platine et les musiciens du groupe ont été déclarés citoyens d’honneur de Dallas aux États-Unis.
Leurs chansons les plus populaires sont La parabolique, Le coucou, Le vieil homme au chapeau, Maruja, Mille heures… entre autres.
La sonora Dinamita est un des groupes de musique tropicale les plus écoutés au monde dans le genre de la cumbia, un rytme joyeux et contagieux né en Colombie à l’époque de l’esclavage, devenant ainsi un des flolklores les plus importants de ce pays.
Maria Teresa Cordova G., le 26 novembre 2022
Le pont Jacques-Cartier, inauguré en 1930, a cinq voies et relie Montréal et Longueil.
C’est vers 1875 que la ville de Montréal annonce le projet de construire un pont routier reliant Montréal à la Rive-Sud. Un groupe d'ingénieurs choisit un endroit tout près de l’actuel pont Jacques-Cartier. Selon les calculs finaux, le projet aurait toutefois été trop coûteux et a été abandonné.
Le pont Jacques-Cartier est illuminé la nuit depuis 2017, date du 150e anniversaire du Canada. Photo anonyme.
En 1920, on décide de reprendre le projet et en 1925, on effectue une analyse de terrain. Le 9 août 1926, les ingénieurs posent la première pierre du pont entre les rues Notre-Dame et Saint-Antoine. Le coup d’envoi est donné!
Cette pierre angulaire est située dans la pile numéro 26. Les sources de l’époque ont dit qu'elle contenait plus de 50 objets, comme des journaux montréalais, plusieurs pièces de monnaie. Si un jour, des archéologues du futur la découvrent, ce sera peut-être devenu un grand trésor.
Un pont aux multiples noms
Pendant la construction de la structure, plusieurs noms ont été proposés, comme “pont de la Rive-Sud”, ou “pont des Commissaires”... Finalement, en 1930, le pont a été inauguré sous le nom de “pont du Havre”.
En 1934, il a été rebaptisé suite à une pétition de citoyens pour honorer le premier explorateur français qui a cartographié et navigué le long du fleuve Saint-Laurent.
C’est une construction à poutres cantilever (une technique de porte-à-faux) qui joint Longueuil à Montréal, via L’île Sainte-Hélène pour traverser le fleuve Saint-Laurent. Il relie ainsi les régions administratives de Montréal et de la Montérégie.
Quand le pont a été inauguré, les usagers devaient payer au péage pour traverser le pont Jean-Cartier. Au début, seul l’argent liquide était accepté, puis il y a eu la possibilité d’utiliser aussi des jetons. Ce système permettait de financer son entretien. Le 1er juin 1962, le péage a été aboli; le passage est devenu gratuit.
Actuellement, il y a cinq voies et une piste multifonctionnelle qui permet de traverser le fleuve Saint-Laurent à vélo ou à pied. La piste offre un panorama spectaculaire: on peut admirer le centre-ville, le mont Royal, ainsi que le Vieux-Port, en parcourant ses 2,7 km. On peut aussi faire de l’escalade sur l’une de ses piles, au parc Jean Drapeau. Le pont est ouvert pour les déplacements de jour comme de nuit.
Ce pont est un symbole de la beauté montréalaise, en particulier depuis qu’il a été illuminé à l’occasion du 150e anniversaire du Canada et du 375e de Montréal. Il s’illumine maintenant chaque nuit grâce à une programmation intelligence qui fournit l'énergie et fait vibrer la ville.
Chaque jour, je me déplace pour aller au travail et retourner à mon foyer. À la lumière de l’aube et du crépuscule, je peux apprécier sa beauté, admirer sa grande structure. Mais en bas, à côté des piliers du pont, on change de scénario: il y a des personnes sans-abri demeurant et vivant dans des boîtes de carton. C’est une situation difficile à comprendre… La majesté du pont nous cache une réalité sociale qu’on ne veut pas voir…
Photo: Paolo Costa Baldi.
Alfred Bessette, dit Frère André, en 1920. Photo: les frères Denis - Source: Musée des canadien civilisations.
Qin Wang et Victor Fandrey, le 13 novembre 2022
Voici la petite histoire de frère André et de son église, l’Oratoire Saint-Joseph, qui accueille chaque année près de 2 millions de visiteurs.
À Saint-Grégoire-le-grand, au sud-ouest de Montréal, le 9 août 1845, est né le frêle Alfred Bessette, qui allait être canonisé sous le titre de saint André en 2010 par le pape Benoît XVI. Qui aurait pensé qu’un garçon pauvre, malingre et orphelin depuis l’âge de 12 ans, allait devenir un guérisseur du peuple, même s’il écrivait mal et qu’il était solitaire? C’est peut-être sa foi qui a prolongé sa vie jusqu'à l’âge de 92 ans et qui l’a aidé à guérir les malades.
À partir de la fin des années 1870, ce frère de la congrégation de Sainte-Croix est devenu guérisseur, puis sa réputation s'est propagée partout au Québec et dans le monde. Souvent, les malades arrivaient à la porte du collège Notre-Dame où il a travaillé pendant 40 ans comme portier, concierge et messager. L’administration et des parents n’aimaient pas cela. Donc en 1904, son entourage a fait construire le premier Oratoire Saint-Joseph qui allait grandir lentement jusqu'en 1967.
Dans l’église, il y a beaucoup de béquilles et de cannes qui ont été laissées par les malades supposément guéris par saint André. L’église se trouve non loin du mont Royal, près du quartier Westmount, et accueille environ 2 millions de visiteurs annuels. En 1937, les funérailles de frère André ont accueilli environ un million de personnes. Il est très populaire depuis.
Bizarrement, après sa mort, on a enlevé son cœur de son corps et on l’a exposé pour que tout le monde le voie, puis, en 1973, quelqu'un l’a volé temporairement avant de le rendre, en 1974. Depuis ce vol, le cœur est protégé par une cage.
Photo prise en 2019, lors du dernier défilé du Père Noël à Montréal. Photo: Pat Drone&Plus
Helena Ramos et Taylor Reeves, le 12 novembre 2022
Le défilé du Père Noël, un événement traditionnel séculaire, aura à nouveau lieu au centre-ville, après deux ans d’interruption. Il y aura des nouveautés cette année et on attend au moins 400000 spectateurs.
Après deux ans, le grand et traditionnel défilé du Père Noël sera de retour le 19 novembre. Cette année sera la 70e édition et marquera le début du temps des fêtes au centre-ville de Montréal.
Le premier défilé a eu lieu en 1905 à Toronto, et en 1925, à Montréal. Depuis ce premier événement jusqu'à aujourd'hui, il n’y a eu que quelques années sans défilé, comme les deux dernières années, à cause de la pandémie de COVID-19.
C'est une bonne programmation de fin de semaine pour les enfants, comme pour les adultes, où 15 chars allégoriques (100% électroniques, pour la première fois dans l'histoire!) et plus de 500 artistes vont défiler pour l'occasion - dont certains sont des interprètes du Cirque du Soleil et de la troupe du spectacle “Décembre” de Québec Issime. De plus, Atchoum et Henri Godon, qui sont adorés par les plus petits, seront là-bas, sur l’une des scènes. Cela commencera à 11h00 sur la rue Sainte-Catherine Ouest, dans le quartier des Spectacles.
Pour les gens qui s’y intéressent mais qui ne peuvent pas participer, la chaîne TVA diffusera l'événement le lendemain, 20 novembre, à 16h00.
Lingling Zhang et Ronalyn Oclima, le 6 novembre 2022 - Photos: Lingling Zhang
La migration des oiseaux est un phénomène impressionnant que vous pouvez observer à Victoriaville en automne. Cependant, cela pourrait disparaître, si nous, les humains, ne le protégeons pas.
Avez-vous vécu l'expérience d'avoir des dizaines de milliers d'oiseaux volant au-dessus de vous? Si votre réponse est non, allez à Victoriaville. Pendant l'automne, soit octobre, novembre et décembre, on peut y observer la magnifique migration des oiseaux.
Dans cette ville, spécifiquement sur le réservoir Beaudet, 269 espèces ont été répertoriées, dont l'une est l’oie des neiges, laquelle fait une halte là pour se reposer et avoir de la nourriture avant de recommencer sa migration vers le sud. Cela explique le regroupement des oies des neiges qui sont amicales et qu’on peut généralement voir par paire de partenaires là-bas. Elles s'y nourrissent et, lorsqu’elles volent, le spectacle est à couper le souffle. Les touristes peuvent y aller pour l’apprécier.
De plus, le réservoir a une boucle asphaltée de cinq kilomètres où on peut se promener, faire du vélo et faire du patin à roulettes alignées.
Cela vous prendra environ 2h en voiture pour y arriver, mais cela vaudra la peine, parce que les paysages sont vraiment spectaculaires, surtout la migration des oies des neiges.
D'autre part, selon Nature Canada: «Le changement climatique affecte le comportement, la distribution et les dynamiques des populations d'oiseaux; [..] Dans les années à venir, de nombreuses espèces d'oiseaux seront en voie d'extinction[..]». Le réchauffement climatique est catastrophique pour les nombreux êtres vivants. Si vous voulez que ce phénomène continue, il faudra que les humains protègent la planète.
Vincent Van Gogh, autoportrait, 1889
En France, l’impressionnisme est un mouvement de peinture qui a commencé à se former pendant les années 1860. Sa caractéristique est que les artistes souhaitent donner une impression, plutôt qu'un portrait réaliste de la réalité. Les artistes font plus attention à la lumière et à la couleur pour améliorer l’effet global et la luminosité de l’image. Lorsque Van Gogh était à Arles, en France, il était autodidacte et passionné de peinture. Il a séjourné dans les rues, il a visité les salles d’expositions, il a rencontré beaucoup de peintres impressionnistes et il les a observés. Après, il a développé son style. La couleur de son travail est très riche et le coup de pinceau est très différent.
À Arles, il a habité dans une petite chambre et il l'a repeinte. Ces jours-là étaient les moments calmes de sa vie. Là, il a fini sa peinture qu'on appelle «La chambre de Van Gogh». Il en a peint un total de cinq versions. Trois des versions sont des peintures à l'huile. On peut voir sa vie simple dans cette peinture, il y a seulement un lit simple, une coiffeuse et deux tabourets, une fenêtre d’une douce couleur jaune. il semble qu’il fasse beau et la couette jaune sur le lit paraît paisible à contrejour de la fenêtre. Le couvre-lit rouge confortable embellit la pièce de vitalité… Les murs bleus introduisent un léger sentiment de mélancolie.
Qin Wang et Victor Fandrey, le 6 novembre 2022
Jusqu'au 5 mars 2023, les œuvres du peintre Vincent Van Gogh sont présentées au Palais des congrès de Montréal, projetées en grands formats sur les murs des salles d'exposition. Voici quelques informations sur l'artiste et son œuvre.
En 2005, je suis allée à Paris. Quand je me suis promenée dans les rues de la capitale française, j'ai trouvé beaucoup d'art sur les bâtiments. À ce moment-là, je pensais que peut-être il y avait de nombreux artistes célèbres qui avaient vécu ici, comme Van Gogh...
Vincent van Gogh (1853-1890), un artiste célèbre, est un peintre et un dessinateur néerlandais. Quand il était jeune, il a appris plusieurs langues, comme le français, l’anglais et l’allemand. Après avoir voyagé dans différents pays, il s'est installé en France.
La chambre de Van Gogh, 1888
Cette mélancolie est pleinement exposée dans son œuvre la plus célèbre: «La nuit étoilée». Il a fini «La nuit étoilée» en 1889 quand il était malade mental à l'hôpital. Malheureusement, Van Gogh est mort à 37 ans. Son travail ne l'a pas rendu riche, mais il est devenu célèbre après sa mort. Son travail a influencé l'art moderne parce qu’il a présenté un nouveau monde visuel pour tout le monde.
Si vous êtes intéressé par ses œuvres, vous pouvez les explorer dans des galeries immersives: vous pourrez aller les voir au Palais des congrès de Montréal.
Jo Hoestlandt a écrit un petit poème dans son livre Comptines en forme d’alphabet sur la Nuit étoilée de Van Gogh:
Quelle Belle de nuit en colère
A lancé son collier de perles
Là-haut,
Son céleste collier d’étoiles
Dans la Voie lactée ?
Mardi 22 et mercredi 23 novembre 2022, le film Printemps éternel est à l'écran du cinéma de l'Udem (Université de Montréal), près du métro Édouard-Montpetit. Les billets sont à 5$ ou 6$.
Extraits de l'article de Pierre Saint-Arnaud, le 24 août 2022 - Le Devoir
Le film d'animation documentaire Printemps éternel, en langue chinoise, représentera le Canada aux Oscars, à Hollywood, en mars 2023.
C’est un film d’animation documentaire en chinois avec sous-titres en anglais qui représentera le Canada pour l’Oscar du Meilleur film international, qui sera décerné le 12 mars 2023. Printemps éternel, du réalisateur, scénariste et producteur Jason Loftus, a été sélectionné parmi 16 films soumis au comité de sélection pancanadien. L’animation est le fait du dessinateur chinois de renommée mondiale Daxiong, dont l’histoire est racontée dans le documentaire.
Le film relate en fait un événement peu connu de l’histoire chinoise récente, soit le piratage en 2002 du signal d’une chaîne de télé d’État chinoise par des membres de Falun Gong, après que cette organisation eut été formellement interdite par le régime chinois. Les pirates voulaient ainsi transmettre leur propre message pour contrer la propagande mensongère du gouvernement chinois à l’endroit de leur groupe. Falun Gong est une association spirituelle connue pour ses séances d’exercices lents.
Le piratage avait mené à des rafles policières dans la cité de Changchun et le dessinateur Daxiong, lui-même un adepte de Falun Gong, avait dû prendre la fuite et s’exiler en Amérique du Nord. [...] Printemps éternel reconstitue cette action de désobéissance sans précédent au 20e anniversaire de l’événement.
Teresa Cordova, Ronalyn Oclima et LingLing Zhang, le 28 octobre 2022
L'équitation, c’est-à-dire la promenade ou la course à cheval, est une activité possible et agréable en automne. Nous l’avons vécue. Voici notre expérience.
L’automne est la meilleure saison pour faire des activités en plein air car les paysages d’automne sont magnifiques. Les feuilles d'arbres sont colorées, il fait beau et le temps est frais. Nous vous présentons une activité: l'équitation.
La fin de semaine dernière, nous sommes allés au Ranch Rivière Noire, un endroit où on peut faire du cheval. Il est situé à 1h20 de Montréal en voiture. Leurs sentiers sont en forêt et en pleine nature. Il y a 2 options de randonnées: soit de petites boucles, soit des grandes. Bien sûr, il y a des différences de prix entre les deux et les tarifs de l’activité dépendent de qui la fait (adulte ou enfant). Pour une heure de promenade, il faut compter environ 100$ par adulte. Avant que vous commenciez la randonnée, 2 instructeurs d'équitation vous présentent quelques manières de faire. Les chevaux sont obéissants et calmes. Si vous êtes passionné d'équitation, cherchez sur Google map "équitation". Il y a beaucoup d'endroits comme celui-ci. Vous pouvez en trouver un près de chez vous.
Lingling Zhang et sa monture. Photos fournies par la famille Zhang.