Lucia Jarquin, le 16 juin 2023
Depuis novembre de l'année passée, il y a des cours de danse latine à l'école, pour tous les élèves et tous les professeurs. Les participant(e)s au cours ont préparé avec moi une surprise pour toute la communauté du Centre Outremont à l’occasion de la fête qui aura lieu mardi prochain. Rendez-vous à 12h00 dans le gymnase!
Quand je suis arrivée au Centre Outremont, mon attitude n'était pas la meilleure. Avant, j’avais eu une mauvaise expérience avec l'apprentissage du français et je suis arrivée au Québec comme immigrante en portant ce bagage. Cependant, le temps a passé et mes professeurs, avec leurs caractéristiques différentes, m'ont enseigné à trouver un intérêt pour le français et à obtenir suffisamment de sécurité pour que je puisse donner des cours de danse latine.
C'est pour ça que j’ai proposé de donner des cours de danse à l'école et la réception a été très bonne. Chaque mercredi, on a dansé sur différents rythmes latins comme la bachata, le merengue, la samba, la salsa, etc. Durant le développement du cours, j’ai vu les grands progrès de mes élèves, et aussi qu’elles aimaient faire de la danse. Pour moi enseigner la danse avec différentes nationalités a été une expérience très enrichissante. Mardi prochain, vous pourrez voir une surprise qu’on a préparée avec application et efforts.
Maintenant, je me sens confiante, avec un niveau de français suffisant pour affronter des situations de communication plus difficiles. Je pense que je vais continuer à donner des cours de danse dans d'autres endroits à Montréal car je me sens plus à l'aise pour donner des cours de danse en français et j’espère aussi pouvoir participer à des spectacles avec des compagnies québécoises.
Merci à tous mes professeurs pour leurs enseignements, à l'école pour toute sa confiance et l'opportunité qu’elle m’a donnée, merci aussi à mes élèves pour avoir cru en moi et pour m’avoir aussi beaucoup apporté. La vie est comme un carnaval, pleine de différentes couleurs, parfois belles et parfois moins belles. Mais c’est mieux de la vivre le plus joyeusement possible.
La Voix du 311, le 11 juin 2023
Mercredi dernier, le 6 juin, nous avons participé bénévolement à la création d'une petite forêt derrière le CLSC (Centre local de services communautaires) de Rivière-des-Prairies, dans le nord de Montréal. Encadrés par les professionnelles de la Soverdi (Société de verdissement du Montréal métropolitain), nous avons réussi à planter 40 arbres en deux heures!
Quand nous sommes arrivé(e)s, les trous étaient déjà faits. Il y avait des conifères et des feuillus, des arbres et des arbustes qui venaient d'une pépinière.
Après nous avoir expliqué comment on plantait des arbres, l’employée de la Soverdi nous a fait une démonstration, puis nous a donné des outils (des pelles, des piques et des râteaux) et des gants. Le personnel de la Soverdi nous a accompagnés et nous a donné des conseils, tout au long du processus. L’endroit où nous avons planté des arbres était en pente. Ce n’était donc pas facile de faire les plantations; c’était très exigeant. Nous devions creuser les trous à la bonne taille, en fonction du calibre des arbres, placer l’arbre au centre du trou, couper les racines pour les aider à se développer largement, verser du terreau, tasser tout autour… Pour vérifier que la plantation était correcte, solide et durable, nous devions tirer sur le tronc et nous assurer que l’arbre restait en place.
Nous avons fait un pas - certes petit, mais important - vers la restauration de l’écosystème. Nous avons aussi passé de bons moments, nous avons pris des photos et gardé de très bons souvenirs.
La Voix du 311, le 11 juin 2023
La Société de verdissement du Montréal métropolitain (Soverdi) est un organisme qui souhaite améliorer la qualité de vie et la santé des Montréalais en plantant des arbres à travers l’île de Montréal. Vendredi 2 juin, nous avons eu une vidéo-entrevue avec Mme Malika Fortier Barbeau, Coordonnatrice des opérations terrain de la Soverdi.
Mme Malika Fortier Barbeau nous a expliqué que la Soverdi (Société de verdissement du Montréal métropolitain) était un organisme à but non lucratif (OBNL), financé notamment par la ville de Montréal, le gouvernement du Canada, la Banque TD, Hydro-Québec, entre autres... Son but est de réduire les îlots de chaleur et d’augmenter la biodiversité.
En moyenne, la Soverdi et ses bénévoles plantent 20 000 arbres chaque année sur des terrains privés. Les principaux lieux de plantation sont les suivants: les jardins des écoles, ses hôpitaux, des compagnies, des églises et des particuliers… Il y a quatre calibres d’arbres à planter: très petits, petits, moyen et gros.
Mme Malika Fortier Barbeau nous a proposé de faire du bénévolat pour la Soverdi. Elle nous a expliqué que c’était un travail d’équipe et que cette activité n’était pas seulement bonne pour l’exercice physique, mais qu’elle améliorait aussi l’estime de soi. Une formation est offerte aux bénévoles afin qu'ils puissent mieux comprendre et apprécier le processus de plantation d'arbres.
Nous avons accepté son offre!
Ingre Rodrigues et Qunying Duan, le 8 juin 2023
Au parc Beaubien, dans le quartier Outremont, va avoir lieu une grande fête, qui s'appelle la "Kermesse Soleil". L’événement va se passer en deux jours, le samedi 10 juin 2023, de 10h à 17h, et le dimanche 11 juin 2023, de 11h à 17h. Jeux, humour et souper spaghetti au programme!
La Kermesse Soleil a commencé en 1976. Depuis, elle s’est tenue chaque année en partenariat avec le Club de Soccer Mont-Royal Outremont (CSMRO) et l’association Outremont en famille. Le "Souper Spaghetti", samedi à 17h30, sera préparé par le commanditaire du festival, le restaurant français Chez Lévêque, qui va offrir une sauce végétarienne et bolognaise.
Pendant la journée, ils vont proposer beaucoup d'activités, comme un parcours en petit train, des jeux de kermesse, des animations de foule et du maquillage, un mur d’escalade, des structures gonflables, des kiosques de différents organismes... et plus!
Dimanche, il y aura aussi un spectacle d'humour avec Amazing Phil, à 12h30, et un concert avec la chorale Les Fous de la Gamme, de 14h00 à 15h00.
Les activités offertes seront gratuites, mais pour les repas et les boissons vous devrez payer, et si vous voulez participer au souper spaghetti, vous devez acheter un billet. Les billets peuvent être achetés en ligne (12$ par personne) ou sur place (15$ par personne).
La chose très bonne, à propos de ce festival, est que les fonds amassés avec la vente de nourriture seront utilisés pour le financement des activités de soccer pour les jeunes du Club de Soccer Mont-Royal Outremont (CSMRO), pour le développement des services offerts pour aider les familles et les organismes communautaires, et aussi pour remercier le travail d’une trentaine de bénévoles qui ont aidé à la réalisation de cet événement.
Comme pour tout événement, les dates et les horaires sont sujets à changement sans préavis, par exemple en raison des conditions météorologiques. Nous vous conseillons donc, avant de vous déplacer, de vérifier les informations sur le site: montreal.ca
Voici l'adresse complète du festival: Parc Beaubien - Outremont
461, chemin de la Côte-Sainte-Catherine
Montréal (Québec) H2V 3H1
Entrevue réalisée le 18 mai, publiée le 3 juin 2023
Originaire de Roumanie, Mme Silvia Toma parlait déjà un français impeccable lorsqu’elle a immigré au Canada en 2013. Elle a donc pu décrocher assez rapidement un poste d’enseignante et commencer son aventure québécoise… jusqu’à devenir Directrice adjointe du Centre Outremont, en janvier 2023. Quel parcours! Il y a quelques jours, elle a eu la gentillesse de venir partager son expérience d’intégration réussie avec nous, au local 311, à l’occasion d’une entrevue chaleureuse et émouvante.
À quel âge avez-vous commencé à apprendre le français?
J'ai commencé à apprendre le français à l'école, quand j'avais 8 ans. Mon père parlait déjà très bien français. Lorsque j'avais des questions, je lui demandais de m’aider. À partir de la deuxième année de primaire, j'écoutais des chansons et lisais de petites histoires. J’ai alors développé un véritable amour de la langue française, grâce auquel la suite de mes études s’est déroulée de façon naturelle: ma voie était toute tracée.
Pouvez-vous résumer votre parcours universitaire?
J’ai étudié à l'université de Bucarest où j'ai obtenu mon baccalauréat en littérature française et anglaise, puis ma maîtrise en enseignement des langues. J'ai fait plusieurs stages en France. Après être arrivée à Montréal, j'ai obtenu ma maîtrise en didactique et, maintenant, je suis en train de faire un DESS (Diplôme d’études supérieures spécialisées) de gestion, qui est obligatoire pour les directrices d'écoles au Québec.
Quel a été votre premier emploi?
Mon premier emploi consistait à saisir des données dans un système informatique pour une pharmacie. C'était juste pour payer les factures. Rien à voir avec l’éducation!
Quand vous étiez étudiante, quelles sont les choses qui manquaient à l’administration de votre école et dont vous voudriez tirer les leçons maintenant, en tant que directrice adjointe?
Le système éducatif de mon pays était très rigide. On manquait d’organisation, de communication, d'information, de choix, de cohérence et de respect. J’espère pouvoir gérer le centre Outremont de manière radicalement opposée.
Pourquoi avez-vous choisi de quitter la Roumanie?
Vous le savez probablement, mon pays d’origine est un pays ex-communiste. Le système communiste est tombé en 1989. Je suis née en 1987; j’avais 2 ans quand la révolution a eu lieu. Tout a changé d’un seul coup: on pensait que la démocratie serait magnifique, sauf que j’ai été éduquée par des parents, des grands-parents et des enseignants qui avaient vécu toute leur vie dans un système qui avait disparu… Le système communiste fonctionnait sur la base des relations humaines: pour trouver quoi ce soit (un morceau de pain, un médicament, une maison, une voiture, de la nourriture ou une école pour les enfants), il fallait connaître quelqu'un, qui connaissait quelqu'un, qui connaissait quelqu'un d'autre qui allait vous aider… Mes parents avaient à peu près 28 ans quand la révolution est arrivée; ils avaient été éduqués dans un système qui permettait au moins à ceux qui avaient fait des études d’obtenir un emploi et une maison. Mes parents se sont retrouvés très jeunes, d'un jour à l'autre, dans une société pour laquelle ils n'étaient pas du tout préparés… Ils avaient été éduqués avec certaines valeurs, mais le nouveau monde ne correspondait pas du tout à ce qu'on leur avait dit. Mon frère et moi avons donc été élevés avec les valeurs d’un monde qui n'existait plus, alors qu’autour de nous, les gens commençaient à s’enrichir parce que, quand les frontières ont été ouvertes, les gens ont pu commencer à voyager dans les pays voisins…Ils ont commencé à pouvoir acheter des choses, à ouvrir de petits commerces... D’un monde où on avait quand même une certaine forme de respect, on est passé dans un monde où l'unique valeur était l'argent, gagné de façon plus ou moins légale… On pouvait se “faire” beaucoup d'argent, mais pas nécessairement de la meilleure façon.
La raison principale pour laquelle j’ai quitté mon pays d’origine, c'est que j'avais des valeurs qui ne correspondaient pas du tout au monde dans lequel je vivais. J’ai enseigné quatre ans en Roumanie à des enfants, de 7 ans à 19 ans. J'étais jeune; j'avais 22 ans; j'ai quitté la Roumanie quand j'avais 25 ans. J'ai essayé d'enseigner à ces enfants les mêmes valeurs que celles dans lesquelles j'avais grandi, mais les parents venaient me voir pour me dire: «Mademoiselle, vous ne pouvez pas dire à mon enfant que l’argent n’est pas le plus important dans la vie!»… Pour résumer, la raison principale pour laquelle j’ai quitté mon pays c’est que, je ne “fitais” pas, j'étais une paria… Je ne pouvais pas vivre là-bas pour le restant de mes jours.
Qu’est-ce qui vous intéressait le plus au Canada quand vous avez quitté votre pays d’origine?
Le français! J'aime le français. J’aurais pu choisir la France, mais au cours de mes différents séjours là-bas, j’avais dû faire face à des propos et à des comportements racistes en raison des préjugés qu’ont beaucoup de Français sur la Roumanie. La France restera toujours dans mon cœur, mais j’ai choisi le Québec!
Quelle a été la plus grande surprise que vous ayez eu en arrivant au Canada?
Le Frrrroid! J’ai rapidement appris à m'équiper d’un bon manteau et de bottes adaptées.
Avez-vous eu un choc culturel quand vous êtes arrivée ici?
Oh oui! Laissez-moi vous raconter deux histoires…
La première a eu lieu à un arrêt d’autobus. Je venais tout juste d’arriver au Québec. J'ai vu qu'il y avait beaucoup de gens qui faisaient la ligne pour monter dans le bus. Or, dans mon pays d’origine, c’est la guerre pour monter dans un autobus… Donc, quand le bus est arrivé, je suis montée sans attendre, je me suis précipitée… Alors le chauffeur m'a dit que ce n'était pas correct et que je devais m'excuser auprès des gens qui faisaient la ligne ou qu'il allait me faire descendre pour attendre mon tour… J’ai choisi de m'excuser auprès de chaque passager. Quelle leçon et quelle honte...
La deuxième histoire remonte à l’époque où j'ai voulu changer mon permis de conduire. J’ai demandé à mon ami comment faire et il m'a dit d'appeler la «SAAQ», j'ai regardé sur internet… et j'ai appelé la SAQ! Naturellement, on m'a dit que je m’étais trompée.
Quelle nourriture ou quelles activités de Roumanie vous manquent le plus?
Rien de spécial. Comme en Roumanie, je peux faire ce que j’aime ici: lire, marcher, nager, voyager et manger! Il y a beaucoup de magasins est-européens à Montréal. De plus, mes parents sont là pour le moment, alors j’ai la chance que ma mère cuisine tout ce que je veux.
Est-ce que le reste de votre famille vous manque?
Ce sont mes grands-parents, décédés aujourd’hui, qui me manquent le plus… Il n’y a pas un jour où je ne pense à eux...
Comme immigrante, à quelle étape du choc culturel vous trouvez-vous?
Je pense que je me trouve à la 4e étape (l’aisance biculturelle), car je peux bien comprendre les us et coutumes du Québec. Cela dit, ne vous dépêchez pas d’arriver à cette ultime étape: je vous conseille de profiter de chaque étape du choc culturel car, même quand on est au fond du trou, on apprend toujours quelque chose qui prépare à la suite et qui rend plus fort.
Quels conseils donneriez-vous aux nouveaux immigrants pour surmonter ce choc?
Veuillez parler avec vos enfants et vos ami(e)s dans votre langue maternelle, s’il vous plaît. Vos enfants parlent déjà français à l'école; vos ami(e)s le parlent au travail. Il est important de ne pas perdre la culture et l'originalité du pays d'où vous venez. Je parle moi-même français et anglais couramment, espagnol, allemand (niveau 4, je pense) et turc (je n'ai malheureusement pas l'occasion de le pratiquer et j'ai beaucoup oublié, ça me rend vraiment triste), mais je n’oublie pas le roumain... Chaque langue est un trésor!
Quels défis rencontrez-vous quotidiennement dans votre travail?
Plusieurs… Mais je dirais que la gestion du temps est mon principal défi. C’est dommage qu’il y ait seulement 24 heures dans une journée! J’aurais besoin de plus que ça… Cependant, j’essaie de faire de mon mieux pour répondre à toutes les demandes et pour accorder du temps aux étudiant(e)s quand ils en ont besoin.
Quel est votre credo pédagogique?
J’en ai deux: “Tout le monde peut apprendre” et “Tout est possible”.
Quelle est votre tâche principale, en tant que Directrice adjointe?
Ma tâche principale est de gérer le département de francisation, ce qui comprend des tâches telles que la gestion des enseignant(e)s, des horaires, la préparation de la documentation officielle… Et puis, bien sûr, il y a la gestion des élèves: les inscriptions et l'accueil, l’installation dans les classes, etc. Je dois veiller à ce que chacun et chacune d'entre vous fonctionne bien et puisse avoir tout ce dont il/elle a besoin.
Quels sont vos objectifs dans votre nouvelle fonction comme directrice adjointe?
Les principaux objectifs sur lesquels j’ai déjà commencé à travailler sont les suivants: améliorer la collaboration entre les enseignant(e)s de tous les niveaux; multiplier les activités communes, réunissant des étudiant(e)s de différents niveaux; assurer une meilleure transition d'un niveau à l’autre; et faciliter aussi une meilleure intégration des étudiant(e)s sur le marché du travail après qu’ils/elles ont fini la francisation.
Pour une ex-enseignante, quelle fonction de directrice adjointe est la plus difficile à assumer?
Je considère que la personne en charge a plus d'expérience et peut apporter les changements en collaboration avec les enseignant(e)s et le reste du personnel. Au Canada, il y a peu de hiérarchie verticale dans le travail: il y a différentes fonctions et responsabilités pour chaque poste et, entre tous les postes, on fonctionne selon une hiérarchie horizontale. Alors, la collaboration et le respect sont les plus importants.
Quelle partie de votre travail vous passionne le plus?
Ce qui me guide à travers cette évolution (de l'enseignement à la gestion), c'est de savoir que je suis maintenant en mesure d'apporter des changements qui peuvent bénéficier à l’ensemble du centre et avoir un impact positif sur toute la communauté (les autres éducateurs, les étudiants, etc.).
Quels sont les changements que vous souhaitez apporter pour contribuer à l’amélioration de l’école?
J’aimerais améliorer l’accueil pour les niveaux 1 et 2, pour les nouveaux arrivants, et ainsi les aider à s’intégrer facilement au Québec en leur fournissant les informations nécessaires pour démarrer leur vie ici, comme la RAMQ, les transports en commun, etc. J’aimerais également favoriser plusieurs activités multi-niveaux pour faciliter une bonne intégration et de bonnes relations entre les étudiant(e)s du centre.
Est-ce qu’il y a des conflits entre votre vie professionnelle et votre vie familiale? Si oui, comment les réglez-vous?
Ce n’est pas toujours évident, bien sûr... Je consacre plus de temps au travail qu’avant; je dois être plus flexible… Pour trouver l’équilibre, il faut se fixer des limites.
Pourquoi aimez-vous le Centre Outremont?
J'ai grandi ici! C'est ici que j'ai appris comment enseigner aux adultes la langue française. J’ai des souvenirs marquants dans chaque recoin de ce centre. J’y suis très attachée. C’est ici aussi que je côtoie les personnes qui ont marqué ma vie et à qui je serai toujours reconnaissante de m’avoir montré la voie et de m’avoir conseillée de suivre mon étoile.
Entrevue avec Mme Carole Bourdeau, coordonnatrice du bazar de l’église Sainte-Madeleine, réalisée le 25 mai, publiée le 3 juin 2023
Savez-vous qu’à dix minutes à pied du Centre Outremont, juste à côté du métro, se trouve un bazar exceptionnel, ouvert chaque samedi après-midi? On y trouve des milliers d’articles, certes usagés, mais d’un excellent rapport qualité-prix: vêtements, bijoux, vaisselle, linge de maison, livres, jeux, meubles, bibelots… Mme Bourdeau, coordonnatrice du bazar, a très aimablement accepté de nous faire visiter les lieux et de répondre à nos questions.
Quelles sont les principales règles pour accepter les choses qui sont données au bazar?
En fait, on prend presque tout! Ce qu'on refuse, ce sont les matelas, le mobilier rembourré, de gros meubles… C’est sûr que si une personne a pris la peine de mettre un fauteuil dans l’auto, on va l'accepter. Mais, en principe, ce sont des choses qu'on ne prend pas, parce que les clients qui viennent ici n’ont pas souvent d'auto; en général, ils prennent l'autobus. Mais je vous dirais qu'on est en train de devenir moins sélectif, parce que notre clientèle est diversifiée maintenant; il y a des choses qu'on ne vendait jamais avant, mais qu’on vend aujourd’hui.
Pouvez-vous décrire la démographie des personnes qui viennent au bazar?
On a des gens qui viennent de partout! C'est tellement diversifié! On a des habitués, qui viennent chaque semaine, et on voit aussi de nouveaux visages, chaque semaine.
Avez-vous noté un afflux de personnes jeunes dans les dernières années?
Oui, en effet! Avant, on avait surtout des collectionneurs de choses spécifiques. Aujourd'hui, je remarque que beaucoup de personnes plus jeunes viennent chercher des items et des vêtements pour elles-mêmes. Elles passent le mot à leurs ami(e)s et, de semaine en semaine, il y a de plus en plus de jeunes…
Comment faites-vous la publicité de votre bazar pour encourager les gens à venir?
On travaille beaucoup sur les réseaux sociaux. On a une infolettre, un compte sur Facebook; on est sur Google Map… Et on se fait connaître par le bouche à oreille. Il y a aussi beaucoup de gens qui nous découvrent par hasard parce que les samedis, à l'extérieur, quand il fait beau, on met de la décoration, des ballons et les passants entrent par curiosité.
Avez-vous une histoire drôle à nous raconter au sujet du bazar?
Oui! Je raconte toujours cette histoire: une fois, une femme a laissé son manteau de côté pour faire un essayage et on l’a vendu par accident! *rires*
Quels sont les horaires d’ouverture du bazar?
La porte est ouverte de midi à 16h00, tous les samedis, presque toute l’année. Nous faisons cependant deux longues pauses, l’une en été (juillet-août) et l’autre en hiver (janvier-février).
Quels sont les moyens de paiement que vous acceptez?
Nous n’acceptons que l’argent comptant. Les clients peuvent aller retirer de l’argent dans les distributeurs alentour.
Pour bien évaluer la valeur d'un objet, est-ce qu’il y a une règle ou un standard à suivre?
Les personnes qui travaillent au bazar sont toutes bénévoles, mais avec le temps, les plus expérimentées ont acquis une forme d’expertise. Nous nous documentons beaucoup pour estimer le prix de chaque objet au plus juste.
Quand avez-vous commencé ce projet?
Ce n’est pas moi qui ai commencé ce projet. Le bazar existe depuis 60 ans… Moi, j’y travaille depuis 35 ans! Quand le bazar a ouvert, c’était vraiment dans un esprit d’entraide. C’était pour l'église un moyen d’aider les familles les plus pauvres. Les dons des paroissiens servaient à fournir l'essentiel aux nécessiteux de la communauté. Mais, avec le temps, il a évolué… Le bazar est aujourd’hui une source importante de revenus pour l'église. C’est comme une levée de fonds, si vous voulez.
Quels sont certains des défis liés à la gestion d'un si grand événement?
Autrefois, quand nous organisions de grands bazars, deux fois par an, nous avions besoin d’environ 110 bénévoles! Pour organiser un événement d’une telle envergure, il nous fallait beaucoup de monde et beaucoup de temps…
Aujourd’hui, le bazar est devenu un événement hebdomadaire. Donc, nos bénévoles sont moins nombreux et plus expérimentés. En fait, nos bénévoles actuels sont engagés depuis de nombreuses années.
Quelles tâches de bénévolat sont celles dont vous manquez le plus?
On a des bénévoles pour les tâches courantes, mais je pense que quelques bénévoles de plus, pendant les journées de vente, seraient appréciés.
Est-ce qu’il y a un minimum d’heures à faire pour un(e) bénévole?
C’est mieux de faire au moins une après-midi de bénévolat par semaine. Nous avons besoin que nos bénévoles s'intègrent pleinement dans les équipes. Habituellement, seulement 2 bénévoles s’occupent d’un kiosque. Il faut donc que chacun(e) puisse gérer le kiosque indépendamment.
Est-ce que vous faites une entrevue avant d’engager les personnes qui voudraient devenir bénévole? Si oui, quelles sont les qualités que vous recherchez?
Oui, tout à fait. Les qualités que nous recherchons sont la responsabilité, la disponibilité et la motivation. Nous recrutons aussi en fonction de nos besoins. Et puis, il faut que la personne soit relativement en bonne santé car les conditions de travail ne sont pas faciles: le sous-sol est humide et le plancher est accidenté…
Y a-t-il une formation offerte aux nouveaux bénévoles?
Oui et non. Tous les nouveaux bénévoles sont intégrés dans des équipes déjà formées. Par conséquent, bien qu’il n’y ait pas de formation formelle, ils/elles sont guidé(e)s par d’autres bénévoles expérimentés. Nous attendons de chaque membre qu’il soit capable de travailler de manière autonome et de prendre des initiatives.
Je voudrais connaître la durée de bénévolat minimale pour laquelle on s’engage au bazar: quelques mois, un an ou davantage?
Même si nous espérons que tous les bénévoles participent à long terme, c’est-à-dire pendant deux ou trois ans, il est possible de s’engager pour moins longtemps. J’encourage les nouveaux bénévoles à s’engager au moins pour une saison (6 mois).
Est-ce que les bénévoles peuvent acheter des choses chez vous? Si oui, est-ce qu’il y a des prix spéciaux pour eux?
Ils ne peuvent pas acheter de produits pendant leur travail, mais ils peuvent acheter les produits pendant leurs congés, au même prix que les clients. Mais j’ajoute qu’une pré-vente pour les bénévoles est organisée, chaque samedi, juste avant l’ouverture du bazar au public.
Est-ce que vous acceptez seulement des chrétiens comme bénévoles?
Non, tout le monde est bienvenu, quelles que soient les croyances!
Quelle est la meilleure partie d'une journée au bazar?
Quand on mange de petits biscuits, quand les bénévoles se retrouvent à la pause-café!
La Voix du 311, le 24 mai 2023
Mardi dernier, Justin Lapierre, membre de l’organisme Ville en vert est venu au centre Outremont pour animer une conférence sur le thème de la consommation responsable: quelles actions et quelles astuces pouvons-nous mettre en œuvre pour limiter la pollution de notre planète?
Chaque minute, nous générons 20 tonnes de déchets au Québec! Au Canada, on estime que, tout au long de la chaîne alimentaire (de l’agriculteur au consommateur, en passant par le transformateur et le distributeur), nous gaspillons environ 58% de la nourriture produite. Nous avons donc un gros problème… Que faire pour éviter tant de gaspillage? Tel était le thème de la conférence qui a eu lieu mardi 23 mai au centre Outremont.
Justin Lapierre, membre de l’organisme Ville en vert, animait cette conférence. Il a commencé sa présentation en disant que nous devions bien réfléchir avant d’acheter car, pour satisfaire tous nos désirs, il faudrait avoir 5 planètes comme la Terre à notre disposition. A-t-on vraiment besoin d’utiliser sa voiture quand on voyage seul? Quels sont nos vrais besoins? Quels sont les magasins fiables pour faire nos achats?
Voici quelques trucs pour éviter le gaspillage:
Il faut acheter seulement ce dont on a besoin et éviter le superflu.
Il faut acheter la quantité adéquate. Pour ne pas trop consommer, il nous a conseillé de planifier les repas à l’avance et de faire une liste d'épicerie avant d’aller magasiner.
Il faut acheter des produits réutilisables, durables et réparables.
Il faut acheter des produits locaux et de saison.
Il faut éliminer les produits en plastique, autant que possible.
Il faut bien utiliser le recyclage: il faut bien différencier ce qui est recyclable de ce qui ne l’est pas pour faciliter la collecte et le tri de nos déchets. Présentement, beaucoup de travailleurs traitent nos déchets dans des entrepôts pour de grands groupes industriels. C’est un travail utile, mais pénible et dangereux.
Pour tous les objets dont on ne sait pas quoi faire, il y a des centres de recyclage spécifiques qui s’appellent des écocentres. On peut y jeter des déchets comme les produits électroménagers ou électroniques, les pneus hors d’usage, les vêtements encore en bon état… Il a parlé d’une application grâce à laquelle on peut trouver les meilleurs endroits pour jeter les déchets que nous ne savons pas où mettre: “ça va où?”.
On doit éviter de jeter trop de restes de nourriture parce que si on collectait tous les restes de nourriture, on pourrait nourrir beaucoup plus de gens.
Il faut utiliser ce qui reste dans le frigo pour cuisiner des “touskis” (“tout-ce-qui”... reste).
Si nous respections toutes ces règles, notre planète respirerait librement. Gardons à l’esprit que tout ce que nous jetons ne disparaît pas: nos déchets peuvent engendrer des lixiviats (liquides plus ou moins toxiques), qui polluent le sol, et des biogaz, qui augmentent l’effet de serre. Ce serait mieux de construire un cycle de consommation vert - c’est-à-dire une manière de consommer écologiquement - pour protéger notre planète. Pour la sauver, il faut devenir des consom’acteurs et des consom’actrices.
Debbie Lim, le 15 mai 2023
Jusqu’au 31 mai 2023, vous pouvez obtenir l’abonnement annuel à BIXI pour 89$ en utilisant le code promotionnel BIXI2023CSSMB. L’abonnement donne droit, de façon illimitée, à des déplacements d’une durée de 45 minutes avec un BIXI régulier. Pour les BIXI électriques, le tarif est de 0,13 $/minute.
Pour de plus amples informations, cliquez ci-dessous:
Louise Beaulieu, le 15 mai 2023
Le comité vert de notre école est présentement à la recherche de jardiniers et de jardinières. Qui aimerait participer à la préparation et à l’entretien du potager du Centre Outremont? Voici le calendrier.
La Voix du 311, le 15 mai 2023
La semaine dernière, nous avons pris quelques photographies des plantes qui s'épanouissent autour du centre Outremont; puis nous avons fait quelques recherches pour en savoir davantage sur chacune d'elles. Cliquez sur les photos pour connaître le nom, l'origine, les utilisations et les légendes des fleurs et des arbres ci-dessous.
Mardy Blackburn et Jemmy Wong, le 15 mai 2023
Le nom de la tulipe vient du mot turc tülbend qui signifie «plante turban» en raison de sa forme caractéristique. Elle est originaire des steppes centre-asiatiques.
Au début du XVIIe siècle, la tulipe a commencé à être utilisée comme décoration de jardin. Peu à peu, elle est devenue extrêmement populaire. Notamment en Hollande, ses bulbes étaient vendus très cher. On spéculait sur les tulipes, comme à la bourse, et il y a même eu un véritable krach financier: la "crise de la tulipe"!
Légende
Il était une fois en Turquie un jeune couple qui était profondément amoureux. Pour un avenir meilleur, l’homme décida de voyager pour aller chercher fortune. Comme il partit longtemps, la femme s’inquiéta et elle décida de le retrouver. Malheureusement, en route, elle eut un accident mortel. Elle perdit la vie en tombant sur des pierres. Quand elle fut sur le point de mourir, la femme pleura beaucoup. Ses larmes mêlées de sang se transformèrent en de belles fleurs de tulipes. Depuis, cette splendide fleur repousse chaque année.
Li Zhao et Ingre Rodrigues, le 15 mai 2023
Ce nom regroupe environ 1200 variétés de pissenlits dans le monde auxquelles on donne plusieurs noms. Un de ces noms est "Dent-de-Lion", car ses feuilles ressemblent aux dents d’un lion.
Le pissenlit est originaire d’Europe et son nom savant vient du nom latin, Taraxacum officinalis; Taraxacum vient peut-être du grec ou de l’arabe, alors que officinalis fait référence à ses propriétés médicinales. Cette plante peut être utilisée dans plusieurs domaines; voici quelques exemples: elle est comestible, de la fleur à la racine; elle est médicinale, elle permet d'apporter des minéraux à la surface et aussi d'aérer le sol. Ses feuilles ont des propriétés diurétiques (elles purifient l'urine), d'où son nom - "pisse-en-lit" - car elle aide à faire pipi et, si on en mange trop, dit-on, on peut faire pipi au lit!
Légende
Il était une fois un homme qui vivait avec sa femme dans un petit village. Il savait utiliser de nombreuses plantes pour guérir les maladies et gagner sa vie. Il aidait beaucoup de gens, il était donc respecté par les villageois. Ce couple était paisible et heureux.
Un jour, la guerre commença, les gens fuirent pour y échapper. Sur le chemin de l'évasion, il fut arrêté par un soldat. Cet homme fut emmené sur le champ de bataille. À ce moment-là, l’armée souffrit de la peste, beaucoup de gens mouraient chaque jour. Cet homme trouva une plante et la transforma en soupe, sauvant avec succès de nombreuses personnes, car cette plante avait une énergie puissante: elle pouvait transformer de mauvais cœurs en bons cœurs et, grâce à cela, la guerre finit. En hommage à tous ceux qui, même dans la peur, s’étaient battus avec bravoure, on nomma la fleur “pissenlit”.
Lenel Mercado et Victor Fernandez, le 15 mai 2023
Le saule pleureur est une espèce d’arbre de la famille des Salicaceae qui est originaire de Chine et dont les branches ont un aspect fléchi.
Il est utilisé comme anti-douleur (l’aspirine et un dérivé de l’acide salicylique) et aussi pour fabriquer de l'hormone de bouturage naturel.
Légende
Il était une fois un homme intelligent, appelé Saule, qui avait une mère malade. Un jour, il décida de formuler un nouveau médicament qui pourrait guérir les maladies et soulager les douleurs des personnes qui souffrent abondamment. Son dévouement et sa détermination furent récompensés par la découverte d’un médicament efficace qui pourrait enfin guérir sa mère. Malheureusement, lorsque l’homme était en train de travailler avec diverses potions magiques, il versa accidentellement sur lui un liquide qui le rendit minuscule, ce qui l'amena à être aspiré dans sa cheminée dont il fut extrait par le haut et fut transporté par le vent dans le champ voisin, dans lequel il mourut. Après un mois, une pousse germa à l’endroit où il était mort. Plus tard, les gens l'appelèrent saule pleureur à cause de la triste fin de cet homme intelligent.
Ana Meija et Anastasiia Goma, le 15 mai 2023
Natives d'Europe occidentale, en particulier de la région méditerranéenne, ces plantes poussent aujourd'hui partout dans le monde.
Cette plante est utilisée dans la prise en charge des convulsions, des troubles nerveux, des diarrhées chroniques, de la coqueluche, de l'asthme et des toux convulsives. Grâce à son effet émétique, elle est parfois employée pour induire des vomissements.
Légende
Il était une fois Narcisse, le fils du dieu-fleuve Céphise et de la nymphe Liriopé, qui se promenait et avait soif. Il décida de boire l’eau de la rivière, à côté de laquelle il passait. Quand il s’approcha, il vit son reflet dans un lac, et il tomba amoureux de sa propre image. Il passait tout le temps à regarder lui-même. Il ne mangeait pas, il ne voulait que s’admirer. Finalement, il mourut de soif et de faim. Après sa mort, à l’endroit où était son corps, une belle fleur jaune apparut. On l’appela «Narcisse» en souvenir de cet homme égoïste.
Nikolai Beletskii et Qunying Duan, le 15 mai 2023
Le bouleau est un arbre de l'hémisphère Nord, bien adapté au froid, dont le nom est d'origine celtique.
En Amérique du Nord, de l'Est du Canada à l'Alaska, avec la sève brute du bouleau, on produit de l'eau de bouleau, de la bière, du vin, de l'eau-de-vie, du vinaigre et du sirop de bouleau (un sirop édulcorant similaire au sirop d'érable). Le bouleau brûle vite sans que sa flamme soit trop chaude et il laisse très peu de cendres.
Légende
Il était une fois un garçon qui s'appelait Waynaboozhoo. En hiver, un jour, sa grand-mère l’appela et lui demanda d'aller trouver du feu chez Thunderbird (l’oiseau-tonnerre), à l'ouest. Alors Waynaboozhoo se déguisa en lapin et sortit pour aller en chercher. Quand il arriva devant Thunderbird, il demanda la permission d’entrer chez lui et d’y rester un peu de temps. Cependant, dès que Thunderbird détourna le regard, il prit rapidement le feu et s’enfuit vers sa maison. Thunderbird était très fâché, il courut en lançant des éclairs après le lapin qui criait et pleurait: « Widoka ! Widoka washin ! Aidez-moi !»
Alors le bouleau lui proposa de venir se cacher à côté de lui, en disant qu’il le protégerait. Grâce à la protection du bouleau, les éclairs rataient Waynaboozhoo à chaque fois, mais ils touchaient le bouleau. Des traces de brûlure sombres marquèrent à jamais l'écorce blanche de l'arbre. C'est pourquoi le bouleau a maintenant des marques de brûlure sur son écorce.
Claude Cailyer, le 8 mai 2023
Jeudi 11, 18 et 25 mai de 13h30 à 15h30, des rencontres sont organisées au local 108 pour:
mieux distinguer le stress de l'anxiété;
apprendre à détecter les signes du corps en état de stress/d'anxiété;
découvrir de nouveaux outils pour mieux surmonter les épisodes stressants de la vie.
Les inscriptions se font au local 213.