Nouveaux Arrivants mai-juin 2023

La journée nationale
des peuples autochtones

Transcription de la vidéo de Jemmy Echaquan Dubé sur Radio-Canada, publiée le 21 juin 2023

 «Le 21 juin, c’est le solstice d’été, la journée la plus longue de l’année. Mais sais-tu aussi que c’est la journée nationale des peuples autochtones?

Au Canada, [l’expression] “peuples autochtones” réfère à 3 groupes distincts: les premières nations, les Inuits et les Métis. Le Québec compte 11 nations uniques. [...]

Et d’ailleurs, moi, je suis une Atikamekw de Manawan. Presque 5% de la population canadienne se considère comme autochtone. La journée nationale des peuples autochtones, c’est pour souligner la richesse de nos cultures.»

Les bénévoles de la Mission Bon Accueil distribuent notamment des milliers de repas par semaine - Source: Mission Bon Accueil

des services essentiels  et gratuits

Nikolai Beletskii, le 12 juin 2023

Voilà maintenant près d’un mois que je fais du bénévolat pour la Mission Bon Accueil. Je suis très content de mon expérience et je suis impressionné par les services offerts par la Mission. C’est une organisation qui vient en aide aux personnes dans le besoin.

La Mission Bon Accueil a plus de 127 ans d’histoire; elle a été fondée en 1892. Ses tâches principales consistent à aider les personnes qui ont besoin de nourriture, de vêtements et à fournir des soins dentaires et du soutien aux personnes âgées. 

Plus d’un million de tonnes de produits sont distribués aux nécessiteux chaque année. Plus de 3000 personnes reçoivent de l’aide chaque semaine. La Mission organise souvent des événements caritatifs visant à aider les gens.

Si vous souhaitez devenir client de la Mission, il vous suffit de prendre rendez-vous sur le site ou de leur téléphoner, puis de remplir le formulaire, et vous pourrez utiliser les services de la Mission. Aujourd'hui, ces services sont très importants, surtout l'aide de dentistes qualifiés car il est très coûteux de traiter les dents et tout le monde ne peut pas se le permettre.

En été, des animations sont organisées pour chaque fête visant à nourrir les sans-abris et tous ceux qui le souhaitent.  À Noël, ils organisent une grande fête avec un grand nombre de cadeaux pour les enfants. Et tout cela est financé par les dons des grands mécènes et des gens ordinaires. Pour nous, quelques dollars ne représentent pas tant d'argent, mais pour certains, ils peuvent être d'une grande aide!

Yanek Lauzière-Fillion, Conseiller en employabilité et intégration sociale, à BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec) - Photo: Katherine Bénitez

Le bureau libre-service
de Services Québec
à la Grande Bibliothèque

Katherine Benitez, le 22 mai 2023

Au 2e étage de la Grande Bibliothèque (qui regroupe une vaste bibliothèque et les archives nationales du Québec) est situé le bureau libre-service de Services Québec. C'est là que j’ai rencontré Yanek Lauzière-Fillion, Conseiller en employabilité et intégration sociale, qui m’a parlé de son parcours professionnel, de ses bons souvenirs auprès d'élèves du programme de francisation et de ce qui, maintenant, est offert par le bureau libre-service de Services Québec aux nouveaux arrivants.

Le parcours de Yanek est riche et proche des expériences des gens qui commencent leur chemin à Montréal. Anciennement enseignant de francisation au cégep du Vieux-Montréal, il a trouvé des manières d’encourager l'intégration à la société québécoise en faisant des sorties aux musées car «si tu es capable de comprendre d'où vient un groupe de personnes, tu es capable de comprendre un peu mieux les codes sociaux au travail, comment les gens pensent [...]». En se souvenant de ses plus beaux moments, il raconte surtout les interactions avec les personnes: «Quand on faisait la fête, on mettait de la musique dans la classe, les élèves partageaient de la nourriture traditionnelle de leur pays. [...] Les gens me faisaient confiance. [...] C'était surtout le partage qui me plaisait».

Maintenant, le travail de Yanek est encore lié aux nouveaux immigrants. «J’essaie de les intégrer, de les intéresser, de tenir compte de leur parcours, de leurs défis [...]». Quand on a parlé de quelles sortes de défis les nouveaux arrivants doivent surmonter, Yanek m’a raconté la théorie de l’anthropologue canadien Kalervo Oberg: il s’agit de ce que, généralement, les nouveaux arrivants doivent expérimenter pendant leur intégration - Le choc culturel. Réussir ce processus et s'intégrer de façon intégrale à la culture québécoise requiert d’être capable de se confronter et exige beaucoup de courage. Yanek réfléchit sur ce sujet et il me raconte que, selon son expérience, ceux qui réussissent sont ceux qui sortent de leur zone de confort, ceux qui posent des questions, ceux qui ont confiance en eux-mêmes et qui ont une attitude qui les amène à découvrir et à chercher des outils. Pour ceux qui ont tendance à s'isoler, c’est plus difficile; il ne faut pas avoir peur de commettre des erreurs. En fait, Yanek nous invite à nous exprimer: «Ce n’est pas grave de faire des erreurs [au moment de parler]; au contraire, il faut toujours essayer.»

Par rapport aux forces les plus importantes qui sont utiles pour entrer sur le marché du travail à Montréal, Yanek indique qu'il faut se souvenir des changements produits à cause de la pandémie. Par exemple, maintenant, les entrevues en ligne sont très courantes et il faut s’y préparer. Une bonne nouvelle: dans son bureau, on trouve plusieurs outils pour faire face à ce défi. Il nous invite et nous encourage: «Au bureau de Services Québec, il y a toujours une porte ouverte; il y aura toujours une personne disponible pour vous aider.» Il n’est pas nécessaire de prendre rendez-vous, mais il est recommandé d’en solliciter un si vous voulez que le personnel soit préparé, de de lui envoyer votre CV à l'avance. Il est important de dire que personne ne va solliciter vos papiers d’immigration car le statut que vous avez n’est pas important. On va essayer de trouver la façon de vous accompagner.  Vous aurez entre 30 et 45 minutes pour discuter de votre situation, en ligne ou sur place.  Sur le site web de BAnQ, vous trouverez aussi des conférences sur des sujets utiles: les responsabilités à l'heure de signer un bail de logement, les impôts, etc.

Yanek nous donne des conseils: 

Yanek et ses collègues vous y attendent.

Le choc culturel:
ce qui nous arrive
quand on arrive

Katherine Benitez et Xu Li, le 14 mai 2023

Comme nouvel arrivant, on sait qu’on a une sorte de choc et que, bien sûr, il arrive en raison de  la culture. Y a-t-il quelque chose à faire pour l'atténuer? Comment peut-on survivre aux changements? Comment conserver le sourire? Voici quelques conseils.

Que tu viennes de la Chine ou du Chili, l’immigration est une expérience pleine de défis, de sourires et de peines. Le processus d’adaptation à la nouvelle vie s’appelle le “choc culturel”. 

L’anthropologue canadien Kalervo Oberg a introduit ce concept qu’on pourrait définir comme ce qui nous arrive à l'heure d’apprendre à vivre dans une nouvelle culture encore inconnue. On a perdu ce qui nous avait donné des pistes pour réussir les tâches quotidiennes.

On se pose des questions comme: Ai-je le droit de…? Est-ce que faire ceci ou cela est correct? Comment dire “non” et ne pas paraître impoli?

Ces questions nombreuses et difficiles se posent dans la vie de tous les jours. 

Afin de réussir le chemin sur la côte de l'intégration, le site web du bureau de la vie étudiante de l’Université de Laval donne quelques conseils.

Source: Université de Laval

Les 4 phases du choc culturel

Selon l'anthropologue canadien Kalervo Oberg, le choc culturel passe par quatre étapes. Voici une courbe sur laquelle vous pouvez peut-être vous situer. Il faut dire que ces étapes se mélangent entre elles et que leur durée varie selon la personne et ses caractéristiques personnelles.