Alibaba Lee, le 21 juin 2023
Le nom des Marcos produit un grand effet quand il est prononcé aux Philippines, le pays qui est considéré comme "la perle de la mer orientale", en Asie. Ce nom est associé à de bons et à de mauvais souvenirs. Les opinions concernant la famille Marcos dépendent de la région d'origine du pays, de la génération à laquelle appartiennent les gens, et plus important encore, du côté politique auquel la personne est affiliée.
En général, il y a trois versions de l’histoire: notre propre version, la version des autres et la vraie histoire. Au contraire, aux Philippines, il y a seulement deux versions de l’histoire concernant les contributions des Marcos à l’histoire du pays: celle des pro-Marcos et celle des anti-Marcos. Il est vraiment difficile de savoir ce qui s’est vraiment passé…
Les dynasties politiques sont très courantes aux Philippines: quelques dizaines de familles riches contrôlent le pays depuis des décennies. Mais la vie politique est particulièrement dominée par les deux familles les plus influentes et les plus puissantes: les Aquinos qui sont considérés comme les anti-Marcos (ainsi que leurs affiliés, camarades et partisans) et les Marcos qui sont considérés comme des dictateurs à cause de la décision majeure de leur patriarche, l’ancien président Ferdinand Marcos Sr, de déclarer la loi martiale, qui s'est appliquée de 1972 à 1981 et qui a eu de grandes conséquences (positives pour certains et négatives pour d’autres) dans la vie des Philippin(e)s jusqu'à aujourd'hui.
Pour mieux comprendre la situation, il faut remonter un peu dans l'histoire... Les Philippines ont été colonisées par l' Espagne (1565-1898), puis par les États-Unis (1898-1946), puis occupées par les Japonais qui avaient envahi le pays pendant la deuxième guerre mondiale (1942-1946), jusqu'à leur indépendance le 4 juillet 1946. L’armée japonaise avait été repoussée avec de l'aide des États-Unis qui étaient alors considérés des alliés du pays. Cependant, c'est le 12 juin qui est célébré comme le jour de l'indépendance du pays parce que c’est le jour où le drapeau national et l’hymne national du pays ont été hissés et chantés pour la première fois, en 1898. C’est la date à laquelle l’indépendance du pays avait été déclarée par le Général Emilio Aguinaldo.
À partir des années 1930, le pays a commencé à avoir des présidents pour le diriger (même si les États-Unis intervenaient régulièrement dans la politique locale) et le dixième président des Philippines a été Ferdinand Marcos Sr du nord du pays qui était aussi un militaire et un avocat. Sa présidence a duré 21 ans. À cette époque-là, le pays a commencé à progresser. Pendant son administration, il y a eu beaucoup d'amélioration dans les infrastructures, voies de transports et communications, dans lesquelles d'autres pays ont pu investir et dont les habitants peuvent profiter jusqu’à présent. Mais à cause du pouvoir que la famille Marcos a exercé pendant longtemps, il a eu quelques problèmes qui ont été soulevés et qui ont remis en question l’intégrité de la famille. C’était pire quand Marcos a annoncé la loi martiale en 1972 à cause des attentats et du chaos incontrôlables causés par ses opposants. L’un des opposants arrêtés était Benigno Aquino Jr, dirigeant du parti libéral.
Les premières années de la loi martiale ont gagné l’approbation du public, car on pensait que la criminalité diminuait. Cependant, il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées pendant l’administration de Marcos. La pire a été l'assassinat de Benigno Aquino Jr. dans l'aéroport international de Manille le 21 août 1983. Marcos était le principal suspect car il avait une rivalité mortelle avec Aquino en politique à cette époque. Cet événement a attisé la colère des gens envers le défunt président mais il y avait 2 autres suspects: la femme de Marcos (Imelda Marcos) et le cousin de la femme d’Aquino (Danding Cojuangco).
Pendant la dernière période de l'ère de Marcos, sa santé s’est détériorée rapidement à cause de sa maladie de rein. Son administration s’effondrait continuellement car il ne pouvait plus gouverner convenablement à cause de sa maladie et de la haine grandissante des gens contre lui à cause des abus qu’ils subissaient de la part de ceux étaient au pouvoir et qui profitaient de la situation. Ils l’ont tous blâmé.
En 1986, la révolution du mouvement populaire a porté la veuve d’Aquino, Corazon Cojuangco Aquino (plus connue sous le nom de Cory Aquino), à la présidence. La famille Marcos s’était enfuie à Hawaï après avoir été détrônée. La version des membres de la famille Marcos était qu'ils y avaient été poussés contre leur gré par la nouvelle administration afin qu'ils ne puissent pas retourner au pays, sous peine de faire face à de nombreuses poursuites judiciaires intentées contre eux.
Le fils d’Aquino, Benigno Aquino III, est également devenu le président des Philippines en 2010. La famille Marcos a perdu son influence et son pouvoir pendant cette époque. Mais malheureusement, l’affaire de l’assassinat d’Aquino n’a jamais été résolue, même quand sa famille était au pouvoir.
En 2022, le retour de la famille Marcos a eu lieu lorsque le fils de Marcos, Ferdinand ‘’Bongbong’’ Marcos Jr., a été élu 17e et actuel président des Philippines.
Alibaba Lee, le 9 juin 2023
Il y a 34 ans, la manifestation étudiante organisée sur la place Tiananmen, à Pékin, s'est mal terminée. Le gouvernement chinois a envoyé “l'Armée populaire de libération”, le 4 juin 1989, pour disperser la foule. Les troupes ont réprimé avec brutalité tous ceux qui tentaient de bloquer l'avancée de l'armée sur la place Tiananmen, causant d'innombrables morts et blessés. Depuis lors, il y a des événements commémoratifs chaque année dans de nombreuses grandes villes du monde… sauf là où la tragédie s'est produite. En Chine, pour éviter la censure concernant les événements du 4 juin, on parle parfois du "35 mai".
Chaque année depuis 1989, le 4 juin est une date très sensible en Chine. Il est toujours interdit de parler du massacre qui a eu lieu cette nuit-là sur la place Tiananmen à Pékin et qui a mis fin à un important mouvement étudiant pour la démocratie. Le gouvernement chinois tente de réprimer toute opposition.
En Chine continentale, toute trace des événements de Tiananmen a été effacée par les autorités. On n'en trouve pas dans les manuels d'histoire; et les discussions en ligne à ce sujet sont systématiquement censurées. Pour éviter d'être censurés, certains internautes utilisent le 35 mai pour remplacer la date sensible.
Cette année, à l'approche du 4 juin, la police chinoise a intensifié les contrôles autour de certaines zones pour éviter toute manifestation; par exemple, dans le quartier de Liangmaqiao à Pékin. En effet, à la fin de l'année dernière, il y avait eu des manifestations dans quelques villes de Chine contre la politique zéro covid ; c'était sans précédent (depuis Tiananmen). Par conséquent, le gouvernement a renforcé la surveillance de ces quelques "points chauds".
À Hong Kong, pendant plus de 30 ans jusqu'en 2019, des dizaines de milliers de personnes se rassemblaient chaque année dans le parc Victoria pour une veillée aux chandelles à la mémoire des victimes de Tiananmen. Mais depuis que la Chine a imposé en 2020 une “loi sur la sécurité nationale”, les autorités locales ont mis fin à ces rassemblements. De plus, les souvenirs du massacre de Tiananmen ont été en grande partie effacés. Par exemple, l'œuvre d'art intitulée Pillar of Shame ("la colonne de l'infamie", en français, de l'artiste danois Jens Galschiot) et les livres sur le sujet ont été retirés par les autorités. Un musée consacré à cette période a été fermé. Néanmoins, ce jour-là, des dizaines de bougies étaient visibles derrière les fenêtres du consulat américain après la tombée de la nuit.
Par ailleurs, des commémorations étaient prévues au Japon, à Sydney, à New York, parmi d'autres.
À Taiwan, environ 500 personnes se sont rassemblées sur la place de la Liberté de Taipei dans la soirée, scandant «Luttons pour la liberté, soutenons Hong Kong». Ils ont placé des bougies dessinant le nombre 8964 dans la nuit, en référence à la date du massacre: 1989-06-04.
À Londres, environ 200 personnes ont assisté à une reconstitution satirique des événements de Tiananmen, avec des femmes vêtues de blanc représentant la "Statue de la Liberté" érigée en 1989 par les étudiants. Les manifestants, dont la plupart venaient de Hong Kong, ont ensuite marché vers l'ambassade de Chine.
À New York, un nouvel établissement a ouvert ses portes. Wang Dan, l'un des rescapés du massacre de Tiananmen, est le cofondateur de cette nouvelle exposition qui est la seule exposition permanente au monde sur Tiananmen après la fermeture en 2021 d'un musée similaire à Hong Kong. Wang est l'une des grandes figures du mouvement étudiant de la place Tiananmen. Il a purgé des années de prison en Chine avant de déménager aux États-Unis en 1998 où il a fait une thèse d'histoire à Harvard. Selon lui, «Nous devons commémorer ceux qui ont sacrifié leur vie et nous souvenir des rêves démocratiques du peuple chinois à l'époque».
Dans cette exposition à Manhattan, sont exposées des photos, des vidéos, des coupures de presse, des affiches, des lettres et des banderoles sur le soulèvement démocratique historique que Pékin a réprimé dans le sang, faisant au moins 1000 morts parmi les manifestants pacifiques. Les organisations de défense des droits de l'homme affirment que les victimes se comptent par milliers.
Des centaines de New-Yorkais ont manifesté samedi 3 juin pour commémorer le souvenir de cette terrible tragédie.
Bien que l'on ne puisse pas défaire ce qui s'est passé, on peut se souvenir de l’événement, porter bien haut les espoirs des manifestants de l’époque et éviter qu'une tragédie similaire ne se reproduise. C'est pourquoi la vérité et l'histoire sont importantes. La première étape pour tourner une nouvelle page est peut-être de reconnaître les erreurs qu'on a commises. N'est-ce pas?
Jemmy Wong, le 22 mai 2023
Une chronique de caricatures politiques, vieille de quatre décennies, a été abandonnée par le journal Ming Pao, très respecté à Hong Kong, après avoir fait face à un déluge de critiques de la part des responsables politiques, dans un geste largement considéré comme un nouveau coup porté aux libertés de la ville, depuis la mise en œuvre de la loi controversée sur la sécurité nationale.
Le journal Ming Pao a annoncé le 11 mai 2023 que les contributions du vénérable caricaturiste Wong Kei Kwan, dont le pseudonyme est Zunzi, prendraient fin à partir du 14 mai 2023. Ses caricatures ont suscité la controverse et ont été retirées. Bien que Ming Pao n'ait pas expliqué la raison de sa décision, cela fait suite à la critique d'une courte bande dessinée la semaine dernière sur les réformes du conseil de district.
Le gouvernement de Hong Kong a annoncé le 2 mai 2023 une refonte des conseils de district, dans le cadre desquels seuls 20% de tous les sièges seraient élus. Les autres seront soit directement nommés par le gouvernement, soit sélectionnés par des comités composés de personnalités favorables aux autorités locales.
La bande à trois dessins montrait un homme disant à une femme que les représentants du district de la ville seraient choisis «tant que le supérieur les trouverait appropriés» – même s'ils échouaient aux tests de santé et aux examens.
La bande de Zunzi a été critiquée à plusieurs reprises par différents ministères dans le passé. Le 9 mai, sa bande dessinée a été rapidement condamnée par la secrétaire à l'Intérieur et à la Jeunesse de Hong Kong, Alice Mak, qui l'a qualifiée de "fallacieuse" et "contraire à l'éthique". Ming Pao a décidé le jour suivant de suspendre les bandes dessinées satiriques suite aux plaintes.
L'incident a déclenché un nouveau débat à Hong Kong sur le rôle des médias, l'étendue de la liberté de la presse et l'espace disponible pour les commentaires, en particulier la critique du gouvernement.
La satire politique était autrefois courante et faisait partie de la forte société civile de Hong Kong. Malheureusement, elle est devenue une activité dangereuse à poursuivre, à cause de la loi sur la sécurité nationale (LSN) imposée par Pékin en 2020, après des mois de manifestations anti-gouvernementales. La loi prévoit des peines aussi sévères que la réclusion à perpétuité pour des crimes tels que la sécession, la subversion, le terrorisme et la collusion avec des forces étrangères.
En seulement 18 mois, depuis l’imposition de la LSN, deux des plus grands médias prodémocratie de Hong Kong (Apple Daily et Stand News) ont été fermés après d'énormes pressions gouvernementales, une série d'arrestations et des descentes de police dans leurs salles de rédaction.
En janvier 2022, Citizen News a également annoncé sa fermeture car la ligne définissant ce qui peut encore être publié sans enfreindre la loi est devenue de plus en plus floue et il est difficile pour les journalistes de savoir ce que les autorités considèrent comme acceptable et ce qui pourrait les conduire en prison pendant des années. En conséquence, Hong Kong a perdu la quasi-totalité de ses organes d'information locaux indépendants.
Le gouvernement de Hong Kong a rejeté les allégations selon lesquelles la liberté de la presse a été sapée, mais l'avenir du journalisme indépendant semble de plus en plus sombre, au-delà de l’incident de Zunzi.
Récemment, le gouvernement de Hong Kong a lancé une campagne "Happy Hong Kong" dans le but de revitaliser l'économie grâce aux dépenses de consommation. Cliff Buddle, chroniqueur de longue date du South China Morning Post, a fait remarquer: «Un peu d'humour serait le bienvenu dans la tentative de créer une ville"heureuse"».
Je partage son sentiment. Après tout, les commentateurs et les dessinateurs expriment un point de vue avec lequel les représentants du gouvernement pourraient être en désaccord. Ce qu’il est important de savoir, c’est si Hong Kong a toujours un appétit pour l’humour plein d'esprit, vif, irrévérencieux et divertissant, permettant aux spectateurs de se défouler par procuration et d'avoir un petit rire inoffensif aux dépens du pouvoir.
La Voix du 311, le 22 mai 2023
Jeudi 11 mai, les États-Unis ont rouvert leurs frontières aux demandeurs d'asile, suite à l'annonce officielle de la fin de l'état d'urgence sanitaire concernant la covid-19 par l'OMS (Organisation mondiale de la santé). La veille, le 10 mai, le gouverneur de Floride avait fait voter une loi très répressive contre l'immigration. Voici quelques vidéos qui permettent de mieux comprendre les enjeux.
Transcription d'extraits du reportage de Azeb Wolde Giorghis, RADIO-CANADA
Nous sommes à [Ciudad] Juarez au Mexique, à la frontière américaine.
On défait les barbelés pour se faufiler; rien ne peut briser ce rêve d’une vie meilleure.
Une fois le premier obstacle franchi, il reste le fameux mur. Ils sont des milliers devant la porte 40, aux États-Unis. [...] Ceux qui ont réussi à traverser la frontière se retrouvent à El Paso, au Texas.
[...]
Après avoir traversé la jungle du Darién, au Panama, fui les persécutions, les guerres, les cartels, ils aboutissent ici [...]. Les œuvres caritatives sur place leur donnent à manger à travers un grillage.
«Il faut permettre le libre mouvement des travailleurs, dit [un prêtre d’El Paso], comme on le fait pour l’argent et les biens».
[Au contraire], le gouverneur [du Texas] parle d’une invasion: «Les hélicoptères Black Hawks et les [avions] C130 sont en train de déployer des membres spécialement entraînés de la garde nationale», dit-il.
Transcription d'extraits du reportage de Loïc de La Mornais, FRANCE 2
Le titre 42, qui permettait d’expulser des migrants pour raisons sanitaires anti-covid sans étudier leur dossier, n’est plus en vigueur.
[...]
[Mais] la fin de l’article 42 ne signifie pas les portes ouvertes aux États-Unis; il est remplacé par l’article 8, plus restrictif par certains aspects.
Ana Mejia, le 22 mai 2023
Une nouvelle loi sur l’immigration, qui fait peur à tous les immigrants qui vivent sans papiers aux États-Unis, a été signée mercredi 10 mai 2023 par le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, potentiel candidat républicain aux élections présidentielles de 2024.
Mercredi 10 mai 2023, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a signé une loi polémique sur l’immigration dont certaines choses, que vous devez connaître, sont importantes. Cette loi sera en vigueur à partir du 1er juillet 2023 pour appliquer des mesures fortes contres les immigrants sans-papiers dans l’État.
Dans cette loi, il y aura aussi d'autres points pour les employeurs, les hôpitaux et les personnes qui transportent illégalement des gens.
Règles pour les entreprises
Les entreprises de plus de 25 employés devront avoir un E-Verify (qui est un système fédéral qui détermine si les employés peuvent travailler légalement aux États-Unis). Il y aura aussi des sanctions contre les employeurs qui ne respectent pas les exigences, possiblement la suspension des licences d’employeurs.
Sanctions contre le transport de sans-papiers
Toutes les personnes qui transportent irrégulièrement des personnes d'un pays aux États-Unis, principalement en Floride, et qui cachent, hébergent ou protègent des personnes qui arrivent illégalement, risquent jusqu'à 15 ans de prison. Les personnes migrantes recevront elles-mêmes 5 ans de prison et des amendes différentes: pour les personnes adultes, l'amende sera de 5 000 $ et pour les enfants, ce sera une amende de 10 000 $.
Obligations dans les hôpitaux
Les hôpitaux devront avoir des formulaires d’inscription à remplir dans lesquels on doit demander si les patients sont vraiment citoyens américains ou s’ils sont légalement aux États-Unis ou non.
Ensuite le gouverneur a dit:
«La crise frontalière de Biden a provoqué des catastrophes en Amérique et a mis les Américains en danger.»
«En Floride, nous ne resterons pas les bras croisés pendant que le gouvernement fédéral abandonne ses obligations légales de protéger notre pays. Cette loi que j'ai signée aujourd'hui donne à la Floride les lois anti-immigration illégale les plus ambitieuses du pays, luttant contre les politiques imprudentes du gouvernement fédéral et garantit que les contribuables floridiens ne paient pas la facture de l'immigration illégale.»
Jemmy Wong , le 14 mai 2023
Le couronnement du roi Charles III a eu lieu le 6 mai 2023, à Londres, au Royaume-Uni. Ce jour-là, il est en même temps devenu le souverain du Canada. Quels changements y aura-t-il ici? De nouveaux timbres représentant le roi seront bientôt disponibles alors qu'il faudra un certain temps avant de voir son visage sur les pièces de monnaie et les billets de 20$ du Canada. Qu'est-ce que cela signifie d'autre pour nous?
Pour marquer le couronnement du nouveau monarque britannique, le gouvernement canadien a dévoilé le 6 mai 2023 la nouvelle couronne royale, le nouveau drapeau royal, ainsi qu'un timbre canadien et des objets de collection conçus spécialement pour l'événement.
De plus, la Banque du Canada a confirmé que le portrait de la reine Elizabeth II serait désormais remplacé par celui de son fils, le roi Charles III sur la monnaie du pays. Lors des cérémonies de citoyenneté, les néo-Canadiens prêtent déjà serment au roi et non plus à la reine depuis sa mort.
Accompagné d'une délégation canadienne, le Premier ministre Justin Trudeau a assisté au couronnement du roi Charles à Londres samedi dernier alors que des célébrations se déroulaient à Ottawa et dans le reste du Canada.
Cependant, ni le Premier ministre du Québec, François Legault, ni la mairesse de Montréal, Valérie Plante, n'ont adressé leurs félicitations au monarque. Contrairement aux autres provinces et territoires du Canada, la province n'organise pas non plus d'événements officiels.
À Londres, alors que beaucoup de gens fêtent le sacre, il y a aussi des gens qui en profitent pour manifester: les anti-monarchistes, ceux qui sont contre les dépenses astronomiques de la famille royale et les militants écologistes. Au total, la police londonienne a procédé à 64 arrestations le jour du couronnement du roi.
Au Canada, il y a certainement des opinions selon lesquelles le Canada ne devrait plus avoir de relation avec l'ancien Empire britannique et devrait quitter le Commonwealth des Nations. Beaucoup de gens, surtout au Québec, estiment que la monarchie est trop liée à l'histoire de la colonisation et de l'esclavage pour avoir une place dans la société canadienne d'aujourd'hui. Beaucoup croient aussi que la monarchie est en déclin... Quoi qu'il en soit, que l'on croie ou non que la monarchie sera abolie, cette question s'impose: qui est le souverain ultime - le roi du Canada ou son peuple?
Anastasiia Goma, le 14 mai 2023
Après trois ans de lutte contre la maladie et près de 7 millions de morts, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) ne considère plus la COVID 19 comme une urgence internationale. Cette déclaration, faite vendredi 5 mai 2023, nous donne l’espoir que la pandémie qui a apporté beaucoup d'inquiétude, influencé les économies partout au monde, touché le quotidien de chacun de nous en prenant parfois la vie de nos proches, en nous isolant les uns des autres, en faisant plusieurs changement à notre réalité ”normale”, soit en train de prendre fin!
«C’est avec un grand espoir que je déclare la fin de l’urgence sanitaire mondiale», a annoncé le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse à Genève, le 5 mai dernier. Ce message ne veut pas dire que le virus a disparu, non! Il est toujours là, avec des mutations constantes. En trois, il y a eu à peu près 765 millions de cas enregistrés et 7 millions de morts dans le monde. Il cause toujours des morts de gens et des hospitalisations dans les différents pays, dont le nombre est heureusement moins important qu’avant. Tedros Adhanom Ghebreyesus a constaté que cela fait déjà un an que cette tendance se confirme et que beaucoup de pays reprennent la vie qu’ils avaient avant l’apparition de ce coronavirus. L’immunité hybride - la vaccination et la contagion -, l'efficacité des médicaments antiviraux, les recherches et les observations des employés médicaux font partie du succès contre la diffusion du coronavirus.
En même temps, Tedros Adhanom Ghebreyesus nous a rappelé quels dommages ont été causés par la COVID- les destructions des entreprises, la pauvreté qui s’est propagée, les influences sur la santé mentale etc. L’OMS insiste donc sur l’importance de se faire vacciner car les conséquences de la contamination peuvent toujours être graves. Il y a encore une possibilité que la situation puisse changer pour le pire, donc nous sommes tous et toutes responsables de suivre ses conseils pour nous protéger car nous comprenons maintenant bien comment le virus est transmis.
Soyons joyeux que la COVID ne soit plus un danger global, mais soyons aussi prudents pour ne pas lui laisser la voie libre de nous punir encore une fois!