Alibaba Lee, le 19 avril 2023
Demain, cela fera exactement cinq ans qu’Alvaro Conrado est mort d'une balle dans le cou tirée par un policier alors qu’il manifestait pacifiquement pour défendre la sécurité sociale et la liberté d’expression au Nicaragua. Il avait 15 ans.
Voici une rétrospective de la répression et des morts causées par des armes de guerre dans ce pays d’Amérique Centrale. 2018 est une année que les Nicaraguayens n’oublieront jamais.
Ces événements ont obligé beaucoup de personnes à émigrer, mais la plupart rêvent d’y retourner et de voir leur pays sans dictature.
En avril 2018, au Nicaragua, il y a eu un soulèvement civique contre le changement de la loi sur la sécurité sociale. Des milliers de Nicaraguayens sont sortis dans les rues pour manifester, mais ils ont été réprimés par la police nationale et d’autres groupes armés (paramilitaires) dirigés par le gouvernement dictatorial de Daniel Ortega et Rosario Murillo. Par conséquent, il y a eu une vague de violations des droits humains et de nombreuses victimes, notamment un jeune garçon de 15 ans nommé Alvaro Conrado qui, après avoir reçu une balle dans le cou, a dit aux secouristes qui tentaient en vain de le soigner: «J'ai du mal à respirer!». Cette scène tragique, filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, est devenue le symbole de la brutalité du gouvernement.
Plus de 300 personnes abattues
Les coups portés aux manifestants étaient en direction de la tête, du cou et du thorax… Il y a eu plus de 300 morts, en majorité des étudiants et des membres de la société civile. Le gouvernement dictatorial du Nicaragua avec tous ses complices sont les coupables de ces assassinats. On parle de “l'arsenal de la mort” à propos de toutes les armes de guerre qu’ils ont utilisées et qui incluent des fusils AK 47, Dragunov, mitrailleuses PKM, M 16, Remington 700, Jericho 941 et Mossberg 500. Ces armes sont les mêmes qu’utilise l’armée du Nicaragua qui est aussi dirigée par le gouvernement dictatorial de ce pays.
Les responsables n'ont pas encore payé tout ce qu'ils ont fait. Le régime réprime les opposants de différentes manières. Il y a beaucoup d'instabilité et une grande crise sociale qui oblige les Nicaraguayens à émigrer. Un citoyen qui part de son pays à la recherche d'une vie en liberté rêve aussi de voir le Nicaragua libre et en démocratie. Cette année 2023, on commémore les cinq ans de lutte pour un Nicaragua qui voudrait pouvoir respirer à nouveau!
Monica Gonzalez & Xu Li, le 31 mars 2023
Le chemin Roxham a été fermé à minuit le 25 mars 2023. Ce point de passage de la frontière entre les États-Unis et le Canada, utilisé par des milliers de migrants qui demandent l’asile, n'est plus une option légale. Plusieurs politiciens ont fait une pétition afin de le fermer parce que le gouvernement du Québec affirme avoir dépassé sa capacité d'accueil.
Le chemin Roxham est un chemin traversant la frontière entre le village de Champlain (dans l’État de New York, aux États-Unis) et le village de Saint-Bernard-de-Lacolle (au Québec, au Canada).
Depuis quelques années, la sécurité de la frontière et la facilité de la franchir sont les raisons pour lesquelles il est devenu l'un des points d’entrée irréguliers les plus connus au monde. De plus, la dure attitude du gouvernement des États-Unis à l’égard des immigrants, combinée aux messages d’ouverture de Justin Trudeau sur Twitter pousse plus de demandeurs d’asile à l’emprunter. Selon la loi canadienne sur l'immigration et la protection des réfugiés, les demandeurs d'asile ne seront pas pénalisés s'ils entrent dans un pays de manière irrégulière, à condition qu’ils se présentent sans délai aux autorités. Cependant, concernant les critères de demande d'asile, la personne qui a déjà reçu une décision d’irrecevabilité à un point officiel ou qui aurait des antécédents criminels graves, ne pourrait plus soumettre de demande. Tristement, un trajet de 30 minutes pour transporter des migrants vers Roxham coûte 2000 $ ou plus. À Roxham, l’espoir d’une vie meilleure est devenu pour les passeurs un commerce florissant au sud de la frontière...
En novembre 2021, après pratiquement deux ans de fermeture, il avait été rouvert, et le mois suivant, on avait enregistré un boum des entrées de demandeurs d’asile.
En mai 2022, un migrant d’origine haïtienne vivant à Montréal a perdu la vie, frigorifié sur le chemin Roxham, car il avait voulu rejoindre illégalement son épouse aux États-Unis.
Selon les données fédérales, en 2022, près de 40 000 demandeurs d’asile ont franchi la frontière par le chemin Roxham.
Au début de l’année 2023, le nombre de demandeurs d’asile de manière irrégulière était deux fois plus grand que celui des demandeurs réguliers; alors, le gouvernement du Québec a décidé d’y mettre un frein. Parallèlement, même si le gouvernement fédéral a renforcé les ressources nécessaires du Québec à l’accueil des réfugiés, cela n’est pas suffisant pour prendre en charge un tel afflux d’immigrants irréguliers qui restent dans la province où ils sont arrivés.
Le 24 mars 2023, le Protocole additionnel de l'Entente sur les tiers pays sûrs a été signé. Selon cela, les migrants qui tentent de traverser la frontière entre les États-Unis et le Canada seront arrêtés et refoulés aux États-Unis. À minuit de la journée suivante, le chemin Roxham était fermé. Le premier ministre François Legault dit que c’est «une très belle victoire pour le Québec» qui permet selon lui de «régler une grosse partie du problème». Cependant, le Canada s’est engagé à accueillir 15000 demandeurs d’asile supplémentaires par des «voies légales» dans les 12 prochains mois.
En vertu de l'expérience antérieure, même si le passage a été fermé, des migrants pourraient continuer à passer la frontière canadienne. Ils devront probablement emprunter des chemins moins sécuritaires en se rabattant sur des réseaux de passeurs clandestins, avec des conséquences dangereuses. En raison de la longue frontière entre le Canada et les États-Unis, il n’y a pas de façon parfaite d’éviter les entrées irrégulières.
Transcription d'un extrait de l'entrevue d'Éva Gracia-Turgeon, directrice générale de Foyer du Monde, par Patrice Roy sur RADIO-CANADA
«[La fermeture du chemin Roxham], pour nous, dans le communautaire, c[e n]’est absolument pas une solution. C’est vraiment déplacer le problème parce que des chemins Roxham, il y en a d’autres qui vont se créer, et plus clandestins, en fait, que Roxham l’était. Donc, ce que ça veut dire c’est que c’est plus de danger pour les gens qui vont traverser. [...] Le concept de “capacité d’accueil”, à mon sens, est un non-sens. C’est plutôt le concept de “capacité d’agir” qui devrait primer.»
Emmanuelle Ehrmann, le 30 mars 2023
Samedi 25 mars, plusieurs milliers de manifestants écologistes ont organisé un rassemblement dans un champ près du village de Sainte-Soline, dans l'Ouest de la France. Ce rassemblement, interdit par la police, visait à protester contre les grandes bassines d'eau que certains agriculteurs creusent pour pomper et stocker l'eau, accaparant ainsi une ressource naturelle qui devient rare.
Les affrontements entre les activistes et les forces de l'ordre ont été très violents. Le sénateur écologiste Thomas Dossus, présent sur place, a vivement interpellé le Ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin à ce sujet. Voici la transcription d'un extrait de son discours.
«Le bilan de ce qui s’est passé samedi, à Sainte-Soline, est lourd; je le sais; j’y étais… et je l’assume:
2 manifestants dans le coma, entre la vie et la mort, dont on espère une sortie sans séquelles graves;
47 blessé(e)s parmi les forces de l’ordre, à qui nous souhaitons évidemment un prompt rétablissement;
200 blessé(e)s, dont certains mutilés, parmi les manifestants à qui nous souhaitons aussi un prompt rétablissement.
Des violences inqualifiables se sont déchaînées et nous les dénonçons toutes, sans ambiguïté, mais c’est votre bilan du week-end, Monsieur le Ministre!»
Extrait d"un article d'un article de l'AFP, paru le 23 mars 2023 sur le site AFRICA NEWS
La grande conférence de l’Organisation des Nations unies sur l’eau a débuté mercredi à New York.
La cérémonie d’ouverture, qui s’est déroulée à l’occasion de la journée mondiale de l’eau, le 22 mars, a été marquée par un appel urgent du secrétaire général de l’ONU à gérer durablement la ressource la plus importante du monde.
«L’eau est un droit de l’Homme et un dénominateur commun du développement pour façonner un avenir meilleur; mais l’eau est en grande difficulté. Nous avons rompu le cycle de l’eau.», a déclaré António Guterres, secrétaire général de l'ONU.
La Voix du 311, le 24 mars 2023
Depuis le 6 février 2023, un procès se tient à Hong Kong pour juger 47 personnes accusées d'avoir «enfreint la loi sur la sécurité nationale». Parmi elles, Gwyneth Ho et Claudia Mo, militantes pour la liberté d'expression, encourent la prison à perpétuité.
Alibaba Lee, le 24 mars 2023
Mars était l'un de mes mois préférés. On salue l'arrivée du printemps; il y a l'anniversaire de ma sœur aînée; et on célèbre aussi la Journée internationale de la femme ensemble. Ma soeur et moi ne célébrons cependant plus cela ensemble...
En fait, cette année, au lieu de célébrer, on a remarqué au moins deux femmes à Hong Kong qui ont dû payer le prix de ce qu'elles avaient fait. Cette journée-là, on a pensé à des dames comme Gwyneth Ho et Claudia Mo qui font partie des 47 militantes pro-démocratie de Hong Kong accusées de subversion en vertu de la loi sur la sécurité nationale pour s'être présentées à une primaire politique en 2020.
Elles ont été jetées en prison avant toute procédure judiciaire appropriée et y sont détenues depuis 25 mois. Si elles sont reconnues coupables, elles encourent une peine maximale de prison à vie. Les deux femmes sont ex-journalistes tandis que Claudia est aussi ex-députée (représentante au Conseil législatif de Hong Kong).
Le premier procès vient de commencer, deux ans après leur arrestation. Il est attristant de voir l'avenir de ces personnes - toutes destinées à intégrer des élites intellectuelles et professionnelles - et de leurs familles, leur être arraché.
Je m'interroge pour ces deux dames et pour les 45 autres personnes qui se sont présentées à une primaire politique: qu'ont-elles vraiment fait pour mériter ce sort?
Depuis la mort de ma sœur, son anniversaire est devenu un moment de mémoire. Les souvenirs que j’ai aujourd’hui sont ceux de nos bons moments, pas de nos disputes. Quand je pense à Hong Kong, je me souviens de l'époque où la liberté était un acquis.
Le printemps est la saison de l'espoir. Oserait-on espérer qu'un jour les bons souvenirs qu’on embrasse si chèrement reviendront et qu’on célébrera la liberté de ces dames et que la liberté d'exprimer ses opinions redevienne une donnée?
Juan Luzardo et Xu Li, le 21 mars 2023
La loi 96, qui vise notamment à faire du français la langue principale d'enseignement au Québec, suscite de vives inquiétudes chez les étudiant(e)s qui ne parlent pas couramment cette langue. De plus, les étudiant(e)s étranger(ère)s pourraient être découragé(e)s de s'installer au Québec en raison de ces changements. Cet article explore les répercussions de la loi 96 sur les étudiant(e)s du Québec et les implications pour leur avenir.
La loi sur la langue officielle et la langue commune au Québec (dite plus simplement loi 96) a été proposée par le gouvernement du Québec, avec comme objectif de modifier et de renforcer la Charte de la langue française (c’est-à-dire la loi 101, qui datait de 1977).
La nouvelle loi a été adoptée en juin 2022. Elle prévoit que le français deviendra la langue principale d’enseignement dans toutes les écoles du Québec, y compris au cégep (collège d’enseignement général et professionnel), dès 2024.
Les cégeps anglophones devront désormais inclure 3 cours en français dans tous leurs programmes qui mènent aux diplômes d’études collégiales (DEC), nécessaires pour accéder à l’université. Les étudiant(e)s du secondaire qui ne parlent pas encore couramment le français devront donc suivre des cours intensifs de français afin de pouvoir suivre l’enseignement dans cette langue.
Par ailleurs, les places dans les cégeps anglophones seront limitées à environ 18% de l’offre totale des cégeps du Québec. Il sera donc plus difficile d’y accéder pour les étudiant(e)s non anglophones. Cette mesure affecte les étudiants qui veulent apprendre l’anglais, car ils sont empêchés par la loi de pouvoir consacrer plus de temps à l’apprendre.
La plupart des résidents du Québec n’auront pas accès aux services en anglais sauf ceux qui ont déjà fréquenté une école anglaise au Canada. En raison de ces restrictions, les étudiants étrangers vont y penser à 2 fois avant de s’installer au Québec. Plusieurs étudiant(e)s ont même décidé de partir à cause de la difficulté de l'apprentissage du français dans le temps imparti.
Certains enseignants soutiennent que le brusque changement des bases du programme du cégep provoquera non seulement l'échec des cours, mais également l'échec scolaire de nombreux étudiants. D'autres seront complètement exclus des programmes universitaires en raison de mauvaises notes en français. Par conséquent, une partie importante de la population étudiante du Québec pourrait se retrouver avec des choix de carrière limités et moins d'options en dehors de l'université.
En somme, la loi 96 a des conséquences importantes sur les étudiant(e)s du Québec, qu'ils/elles soient d'ici ou d'ailleurs. Alors que certains soutiennent que la mesure est nécessaire pour protéger la langue française, d'autres pointent du doigt les restrictions qu'elle impose et ses effets sur l'apprentissage de l'anglais et l'accessibilité aux services en anglais. Il est important que les autorités éducatives continuent de travailler à trouver un équilibre qui permette de respecter la langue et la culture françaises, tout en assurant l'accès et la qualité de l'éducation pour toutes et tous.
Alibaba Lee, le 30 mars 2023
Pour les familles chinoises, l’éducation des enfants est la priorité. Ce n’est pas exclusif aux immigrants chinois, mais c’est la raison pour laquelle la plupart des immigrants chinois viennent au Canada.
En Chine, trop d'enfants partagent des services sociaux qui ne sont pas suffisants. Donc il y a une compétition entre eux pour obtenir l’éducation la plus haute; le gouvernement sélectionne les meilleurs pour construire le pays. En une phrase, le système éducatif semble une machine de sélection.
Mon amie Hui a 3 enfants depuis 2014, ce qu’il était contraire à la politique de la planification familiale de l’époque. Comme un enfant né en dehors de la politique ne peut devenir citoyen et entrer à l’école que si ses parents payent les amendes lourdes exigées. En 2016, Hui et son mari ont décidé de déménager au Canada. Bien que la ville de Montréal soit très froide en hiver, elle est renommée pour son éducation bilingue. Ils croyaient que leurs enfants auraient un meilleur accès à l’éducation. L'espoir a vraiment été comblé: 6 ans plus tard, tous les enfants peuvent bien parler français et anglais; de plus, ils aiment beaucoup la vie à l’école. Toutefois, en juin 2022, la loi 96 a commencé à entrer en vigueur. Hui est devenue inquiète à la suite de ce changement de politique. En particulier, la loi 96 prévoit que la proportion d’étudiants acceptés dans les cégeps anglophones soit limitée à 17,5%. Vu que leurs 3 enfants étudient déjà à l’école bilingue depuis longtemps et qu’ils envisagent de choisir une université anglophone, ils devront déménager de nouveau. Alors, ils sont en train de chercher une école équivalente à Vancouver.
Comme le chemin de l’éducation est ardu! Il n'est cependant pas certain que les problèmes d’éducation soient réglés avec le déménagement. Selon moi, au Canada, le système scolaire est différent de celui de la Chine: il est plus encourageant et il donne plus de chances aux élèves. Cependant, la conception de l’éducation des immigrants chinois demeure très sélective. Peut-être que nos immigrants de deuxième génération pourront trouver un chemin plus aisé pour leurs enfants.
Alibaba Lee, le 13 mars 2023
L'Assemblée nationale a confirmé la nomination de Benoît Dubreuil en tant que commissaire à la langue française pour un mandat de sept ans. Les députés libéraux avaient cependant voté contre, alléguant des divergences de vues.
Le 8 février 2023, l'Assemblée Nationale du Québec a élu le tout premier commissaire à la langue française, Benoît Dubreuil - docteur en philosophie et essayiste qui a travaillé pour le gouvernement canadien au Québec pendant au moins 7 ans. La motion soumise par François Legault, le Premier ministre du Québec, était appuyée par 95 députés, soit plus du tiers nécessaire pour l'élire.
Les député(e)s du parti libéral, cependant, l’ont rejetée, démontrant par là leur absence de soutien à la candidature de Benoît Dubreuil en raison leurs divergences de vues concernant la thèse du nouveau commissaire sur l'usage de la langue française par les immigrés, invoquée à travers l'essai Le remède imaginaire — Pourquoi l'immigration ne sauve pas le Québec” (Boréal, 2011), que Benoît Dubreuil a coécrit avec le démographe Guillaume Marois. Les auteurs soutiennent que la venue des nouveaux arrivants a un impact marginal pour pallier la pénurie de main-d'œuvre et le vieillissement de la population québécoise.
Le commissaire se chargera de surveiller l'évolution de la situation linguistique sur le territoire selon la Loi 96 sur la langue officielle et commune du Québec, le français, adoptée en juin 2022. Il aura toute la latitude nécessaire pour effectuer les vérifications et les enquêtes, ainsi que pour fournir des recommandations au gouvernement et au ministre de la Langue française. Il pourra également intervenir en justice pour la défense du français.
Selon le site du gouvernement, Dubreuil joue un rôle de gardien de la pérennité de la langue au Québec. Cependant, certains journalistes (comme Caroline Plante du Soleil ou Tommy Chouinard de La Presse) écrivent déjà que le commissaire est un nouveau «chien de garde» créé en vertu de cette loi. Mais lui-même affirme qu'il agira comme un «vérificateur général», qui devra, par exemple, passer au crible les services de francisation offerts aux immigrants, faisant le suivi de la connaissance, de l'apprentissage et de l'utilisation du français par les personnes immigrantes.
Le fait est qu'on ne sait toujours pas quels seront les résultats et les effets réels du travail de vérification de Benoît Dubreil, considérant que le commissaire vient de se mettre en action dans ce nouveau poste. Il faut attendre pour témoigner de quelles seront ses dispositions afin de freiner le déclin du français sans compromettre, entre autres questions, le sentiment d'appartenance d'une personne immigrée.
Mardy Blackburn et Nikolai Beletskii, le 22 mars 2023
Pendant 10 ans, le pape François, de gauche, a apporté beaucoup de changements à l'Église catholique dans un sens progressiste, incluant une mise en valeur de la compassion, une réforme du Vatican, des efforts faits envers les non-catholiques et la décentralisation de l'Église.
Il y a 10 ans que le pape François a obtenu le titre de pape de l'Église catholique. Dans le courant des 10 dernières années, le pape a fait plusieurs changements progressistes dans l'église.
Premièrement, il a fait des efforts pour mettre en valeur la compassion et la justice sociale. Il a déclaré qu’il n’était pas opposé au divorce et il a parlé en faveur des couples de même sexe. Il a aussi reconnu des problèmes du monde comme la pauvreté, l'inégalité, la détérioration de l'environnement et les méfaits de l'Église à l'égard des autochtones canadiens.
En février 2023, au Soudan du Sud, il a appelé à un sursaut pour la paix: «Assez de sang versé, assez de conflits, assez de violences et d'accusations réciproques sur ceux qui les commettent, assez d'abandonner le peuple assoiffé de paix. Assez de destructions, c'est l'heure de la construction !», a-t-il déclaré.
De plus, le pape François a mis en place des réformes de l'Église catholique pour améliorer la transparence, la responsabilité et l'efficacité au sein de la bureaucratie vaticane. Il a essayé d'établir des relations avec les membres d’autres religions comme les juifs, les musulmans… ainsi qu'avec ceux qui ne pratiquent aucune religion. Il est le premier pape qui a visité le Myanmar, l’Irak, la Péninsule arabique, parmi plusieurs autres pays.
Aussi, il a essayé de mettre de nouveaux systèmes pour décentraliser l'autorité du Vatican et donner davantage de pouvoir aux évêques locaux. Cependant, malgré les nombreux progrès que le pape a faits au cours des dernières années, il continue de recevoir des critiques de la gauche, qui lui demande d'être plus progressiste, et des critiques de la droite, qui souhaite qu’il arrête ce qu'il est en train de faire.
La Voix du 311, le 8 mars 2023
En 1977, l'Organisation des Nations unies (ONU) a décidé que le 8 mars serait désormais la journée internationale des femmes. Voici la transcription du podcast de Culture G qui explique l’origine de cette journée de lutte.
“L’idée d’organiser, chaque année, une journée internationale des femmes, qui était donc déjà une journée de lutte, a été proposée lors de la 2e Conférence internationale des femmes socialistes, en 1910, à Copenhague. À l’époque, aucune date n’a été fixée; des journées de lutte des femmes sont donc organisées par des mouvements socialistes de différents pays, à différentes dates.
En Russie, une manifestation est organisée le 8 mars 1917 et elle déclenche le début de la révolution russe et de la chute du régime tsariste. C’est ainsi que la date du 8 mars devient officiellement célébrée en Union soviétique, à partir de 1921. Eh oui, le 8 mars est alors une fête communiste!”
Transcription d'extraits du reportage de Yasmine Khayat - Radio-Canada, le 9 mars 2023
La journaliste de Radio-Canada Yasmine Khayat est allée visiter un lieu où se réunissent des membres de la communauté iranienne qui souhaitent appuyer la «révolution» qui, d'après eux, doit aboutir à un changement de régime dans leur pays d'origine. Afin de protéger les personnes rencontrées, l'emplacement de ce lieu n'est pas précisé. Voici quelques extraits du reportage ci-dessous.
Sur les murs du Setad, qui veut dire “quartier général”, une tapisserie représentant le corps féminin est chargée de messages sans équivoque sur la condition des femmes en Iran. Au milieu d’affiches de prisonniers politiques, des Iraniens de tous les âges se réunissent chaque jour.
[...] Certains ont connu l’installation de la République islamique en 1979 et espèrent un changement de régime après 40 ans de répression.
[...] D’autres, jeunes, à défaut de manifester en Iran après la mort en détention de Mahsa Amini (22 ans) en septembre dernier, fréquentent le Setad.
[...] «Révolution»: ce mot est sur toutes les lèvres, comme une incantation qui leur permet d’espérer un avenir meilleur pour leur pays.