Esteban Pedroza, le 23 août 2024
Farine Five Roses, les mots qui s'allument toutes les nuits à Montréal ont une grande histoire: changements de nom, modifications de structure, crises... Il est intéressant d'en savoir davantage pour mieux saisir la signification emblématique de l'enseigne pour la ville.
Toutes les nuits, on peut voir différents types de lumières qui décorent l’horizon de Montréal, parmi lesquelles il y a une enseigne de néon qui se démarque; c’est l’enseigne de Five Roses qui, avec sa couleur rouge et vive, éclaire le ciel de la ville. Connaissez-vous son histoire?
Dans les années 1920, Montréal était le plus grand port céréalien de la planète: on y exportait les grains récoltés dans les Grandes Plaines nord-américaines. Pour entreposer les stocks en transit, on a alors construit de gigantesques structures en béton: des silos-élévateurs. Au sommet de l'un d'entre eux brille cette fameuse enseigne devenue l'un des emblèmes de la ville.
À l'origine: la compagnie Ogilvie
Tout commença en 1948, quand la compagnie Ogilvie Flour Mill (propriétaire du moulin à farine) mit l’enseigne qui porta le nom de Farine Ogilvie Flour comme publicité pour l'entreprise. Puis en 1954, la marque Five Roses Flour fut achetée par Ogilvie Flour Mill et la compagnie changea le nom de l’enseigne qui devint Farine Five Roses Flour.
La loi 101 ampute l'enseigne
Après quelques années, en 1977, le mot Flour fut enlevé en appplication de la loi 101 - la Charte de la langue française - ce qui, d'après moi, a endommagé une partie du patrimoine de Montréal, et qui montra aussi concrètement le conflit entre les deux langues au Québec.
Brève disparition
En 2005, l’enseigne affronta une crise; l'entreprise Five Roses fut vendue à l'entreprise Smucker’s; le changement risqua de faire disparaître l’enseigne car aucune des deux entreprises ne voulait la conserver: l’ancienne propriétaire, car elle n’était plus sa propriété; la nouvelle, car elle n’avait pas intérêt à la conserver. Donc, “Farine Five Roses” disparut du ciel de Montréal pendant deux semaines.
Heureusement, grâce aux efforts de nombreux organismes montréalais, l’enseigne s’alluma à nouveau pour illuminer les nuits de Montréal. Finalement, en 2013, Smucker’s investit pour la réparation et la conservation de l’enseigne.
Maintenant, vous connaissez l’histoire d’une partie du patrimoine de la ville de Montréal, qui illuminera notre ciel pour les années à venir, et restera comme une légende de la ville.
Hoda Dastani, le 12 août 2024
Cette année, les Perséides, une pluie annuelle de météores, offrent un spectacle lumineux captivant. Ce phénomène, causé par les débris laissés par la comète 109P/Swift-Tuttle, a atteint son point culminant dans la nuit du 11 au 12 août 2024, avec des taux "d'étoiles filantes" pouvant atteindre 50 par heure, mais le spectacle continue jusqu'à la fin du mois.
Cette année, on a eu la chance d’observer quelques phénomènes naturels rares, notamment l’éclipse solaire totale du 8 avril ainsi que les aurores boréales à Montréal en juillet. Bien que leur rareté soit la raison pour laquelle on les admire, il y a des phénomènes aussi palpitants qui se passent chaque année mais qui sont ignorés, comme l’essaim de météores entre juillet et août aussi appelé les Perséides.
La comète 109P/Swift-Tuttle qui tourne autour du soleil en 130 ans est passée dans le système solaire interne en 1992. Son retour n’aura pas lieu avant 2125. C’est le sillage de ses débris que la Terre traverse chaque année à la mi-août. En pénétrant dans l’atmosphère terrestre, ces débris s'illuminent et produisent un spectacle merveilleux d'étoiles filantes.
Cette année, les Perséides sont de retour le 17 juillet et elles durent jusqu’au 24 août. C'est dans la nuit du 11 au 12 août que l'intensité a été à son apogée.
Ces jours-ci, si le ciel est dégagé et qu’on s'enfuit de la pollution lumineuse, on aura la chance d’observer des taux approchant les 50 météores par heure. La présence de la Lune dans le ciel, une source naturelle de pollution lumineuse, affecte aussi la qualité de l'observation des étoiles filantes; cependant, cette dernière ne gêne pas car elle se couche tôt2, avant les heures les plus favorables des Perséides, en seconde moitié de nuit et juste avant l’aube. La bonne nouvelle est que pour en voir, il n’y a pas besoin de télescopes ou d’autres équipements professionnels.
Selon CBC- Radio Canada: “Des soirées d’observation des Perséides sont organisées au Jardin botanique de Montréal avec des experts du Planétarium, mais aussi à l’ASTROLab du Mont-Mégantic. Dans les deux cas, vous devez réserver vos places.”
De plus, selon espaces.ca voici les 10 meilleurs endroits pour observer les perséides au Québec:
1- Astrolab, Parc National du Mont-Mégantic- Canton-de-l’Est
2- Au Diable Vert , Glensutton, Canton-de-l’Est
3- LBO Expérience au parc régional du Mont-Ham
4- Le Domaine Saint-Bernard, Mont-Tremblant
6- Le Parc Nature Eco-Odyssée- Wakefield, Outaouais
8- Le Mont Cosmos, Saint-Elzéar, Chaudière-Appalaches
Christopher Kapoor, le 13 août 2024
Le parcours de la flûte traversière moderne (récemment popularisé par la chanteuse américaine Lizzo) a été très influencé par les Français, notamment à l'époque contemporaine, grâce à un beau petit morceau, méconnu dans le monde, en dehors du milieu des flûtistes: Syrinx.
Saviez-vous que la flûte est considérée comme le plus vieil instrument du monde? C’est bien vrai! On en a découvert une en Slovénie qui a environ 60 000 ans; elle est faite d’un morceau d'os du fémur d’un jeune ours par un Néandertalien. On croit que l’instrument était utilisé non seulement pour jouer de la musique, mais aussi pour chasser (c'est-à-dire que le chasseur, en jouant la flûte, aurait pu attirer des animaux, en imitant une gamme variée de sons, particulièrement le chant des oiseaux). La flûte en métal (typiquement faite en argent), que tout le monde connaît aujourd'hui, a été inventée par un Allemand (Theobald Boehm).
L’influence de la culture française sur l'histoire de la flûte
Cependant, elle a été améliorée, affinée, et diffusée, grâce au Français qui s'appelait Louis Lot. Cette flûte française a été adoptée par les flûtistes, pas uniquement en France, mais dans le reste du monde occidental. Plus important encore, c’est l’école française, notamment le Conservatoire de Paris, qui a influencé la façon dont on en joue, ainsi que son répertoire.
Plus précisément, il y a une œuvre de musique écrite pour la flûte seule, en un mouvement, par le célèbre compositeur français Claude Debussy. Ce morceau s’intitule Syrinx, et on peut dire qu’il a vraiment marqué le début de l’histoire de la flûte moderne. Originellement, il était conçu pour une pièce de théâtre, Psyché, écrite par Gabriel Mourey. Syrinx est basé sur un mythe grec où le Dieu Pan tombe amoureux de la nymphe Syrinx qui ne l’aime pas en retour. Soudain, Syrinx se transforme en roseaux au bord d’une rivière. Pan, fâché, les recueille puis il construit une flûte en tuant son amour. C’est ce moment-là que l'œuvre exprime: il joue de sa flûte en se lamentant sur son malheur juste avant sa propre mort. Pour finir, en plus d’avoir été vraiment important pour l’univers de la flûte, ce morceau de Debussy en a inspiré plusieurs autres, sur le même thème, qui sont très connus dans le monde de la musique classique, comme L’après midi d’un faune (Debussy), Daphnis et Chloé (Ravel), Joueurs de flûte (Roussel), et La flûte de Pan (Mouquet).
“Mais voici que Pan de sa flûte recommence à jouer…"
Voici le texte de Gabriel Mourey dont s'est inspiré Claude Debussy pour composer ce fameux morceau de flûte:
“Mais voici que Pan de sa flûte recommence à jouer…
Il semble que la Nuit ait dénoué
Sa ceinture et qu'en écartant ses voiles
Elle ait laissé, pour se jouer,
Sur la terre tomber toutes les étoiles…
Oh ! comme, dans les champs solennels du silence,
Mélodieusement elles s'épanouissent !
Si tu savais…
Tais-toi, contiens ta joie, écoute.
Si tu savais quel étrange délire
M'enlace, me pénètre toute !
Si tu savais... je ne puis pas te dire
Ce que j'éprouve. La douceur
Voluptueuse éparse en cette nuit m'affole…
Danser, oui je voudrais, comme tes sœurs,
Danser… frapper de mes pieds nus le sol
En cadence et, comme elles, sans effort,
Avec d'harmonieuses poses,
Éperdument livrer mon corps
À la force ondoyante et rythmique des choses !
Celle-ci ressemble, au bord des calmes eaux
Où elle se reflète, à un grand oiseau
Impatient de la lumière…
Et cette autre tout près qui, lascive, sans feinte,
Se roule sur ce lit de rouges hyacinthes…
Par la chair d'elles toutes coule un feu divin
Et de l'amour de Pan toutes sont embrasées…
Et moi, la même ardeur s'insinue en mes veines ;
Ô Pan, les sons de ta syrinx, ainsi qu'un vin
Trop odorant et trop doux, m'ont grisée ;
Ô Pan, je n'ai plus peur de toi, je t'appartiens ! …”
— Psyché, Acte III, Scène I
Lukas Volz, Aishin Barabi, le 24 juillet 2024
L'émergence et le développement de l’Intelligence artificielle sont sans nul doute au cœur de beaucoup de discussions éthiques, politiques et juridiques. En effet, il y aura beaucoup de défis à relever dans le futur avec ces nouvelles technologies.
Récemment, avec l’apparition de ChatGPT, l’intelligence artificielle est arrivée dans la vie quotidienne de millions de personnes. Les unes ont un espoir que cela puisse changer le monde pour le mieux. En facilitant des tâches difficiles, cette nouvelle technologie pourrait tous nous aider à trouver des solutions aux problèmes les plus urgents de l’humanité: lutter contre les maladies, rendre la production et les transports plus efficaces, changer le monde des sciences, de l’éducation et des affaires...
Par contre, l’IA pose à notre société quelques grands défis qui peuvent avoir de graves conséquences sur le monde tel qu’on le connaît. Voici un assortiment de défis importants.
La perte d’emploi
Comme toutes les révolutions industrielles, celle-ci amène un changement immense du monde du travail. L’automation et l’IA ont la capacité d’impacter 44% des emplois entre 2023 et 2027, selon un sondage auprès d’une sélection des plus grands employeurs mondiaux dans un rapport sur l’avenir de l’emploi du forum économique mondial.
L’impact climatique de L’IA
Alors que l’IA est de plus en plus utilisée pour améliorer les modèles climatiques, il dévient évident que l’IA elle-même a une forte empreinte carbone. Selon de nouveaux chiffres, publiés par Google, ses émissions ont augmenté de 48% ces 5 dernières années. Pour la majorité de cette augmentation, Google attribue la responsabilité à ses centres de données. Le rapport constate aussi que le but de «net-zéro» émissions d’ici à 2030 devient de plus en plus difficile à atteindre à cause de l’IA et de la difficulté de prévoir ses émissions futures.
Les droits d’auteur menacés
Avec l’apparition des grands modèles linguistiques (LLM - large language models en anglais) et générateurs d’images et de musique, l’IA attaque déjà les droits d’auteurs et d’artistes. Ces modèles apprennent des milliers de données de l’internet et créent des œuvres d’art et de la littérature sans créditer les influences qui ont rendu tout cela possible. De vrais créateurs d’art perdent des commandes pendant que le logiciel qui utilise leur art ne les paye pas.
Informations profondément factices générées par l’IA
La création de Deepfakes, c’est-à-dire de matériaux faux comme des photos, des vidéos ou des fichiers audio présentant une ressemblance troublante avec des personnes réelles pose problème dans de multiples cas. Les deepfakes peuvent être utilisés pour falsifier des personnalités élues ou créer du contenu involontaire de personnes publiques et privées jusqu’à des contenus pornographiques. Selon une étude italienne, 96% du contenu deepfake en ligne était de nature pornographique et involontaire, ciblant des femmes dans une grande majorité des cas.
Confidentialité et utilisation de données
Pour mieux renseigner les modèles d'IA, il faut transmettre le plus grand nombre de données possible. Une étude de Cisco (une entreprise informatique américaine spécialisée dans la cybersécurité) de 2024 a trouvé que 48% d’entreprises avaient alimenté leurs modèles d'IA avec des informations non publiques. Cela entraîne le risque d’une violation de données. Non seulement les entreprises privées utilisent des données confidentielles dans l’enseignement de l'IA, mais certains États le font également. En Chine, par exemple, l’IA est utilisée pour établir un score de crédit social. Les informations les plus privées sont utilisées et peuvent changer les trajets de vie des citoyen(ne)s.
L’IA tueuse - volontairement ou involontairement
Avec l’utilisation de drones dans les conflits armés, les décisions de tuer ou de laisser vivre une personne sont déjà prises à une distance qui peut aller jusqu'à des milliers de kilomètres de la cible. Quand l’IA est introduite dans ces décisions, la composante humaine peut être entièrement supprimée. Ceci pose des questions morales, éthiques et juridiques. Par ailleurs, dans le trafic, des voitures autonomes prennent déjà des décisions sur ceux qu’ils vont tuer dans une situation précaire. Sans conducteur, l'IA doit décider si elle tue la personne dans la voiture ou celle qui se trouve dehors. Une ou plusieurs personnes? Un groupe de personnes jeunes ou de personnes âgées?
Le cadre juridique de l’IA
L’utilisation croissante de l’IA dans la vie quotidienne, par exemple dans les secteurs des transports, de l'environnement, de l'apprentissage… et ses impacts dans la société posent de nombreux défis et questions juridiques et éthiques parmi lesquelles la question la plus importante tourne autour de la responsabilité: Qui est responsable? L’IA ou l’humain?
Autrement dit, qui est responsable d’une faute ou d’une erreur, notamment dans les domaines médical et automobile, lorsqu’une décision est prise par l’IA?
Avant qu’on réponde à cette question, il est nécessaire de distinguer deux types d’IA: l’IA non-générative qui est opérée par un humain et l'IA générative qui se concentre sur la création autonome de contenu. Lorsqu’une IA opérée par un humain fait une erreur, l’humain est rendu responsable. Mais lorsque l’IA générative fait une erreur, c’est plus controversé. Dans ce cas-là, le développeur et opérateur pourra être tenu responsable en cas de négligence et de faute.
Enfin, on révisera quelques principes importants, particulièrement pour utilisation de l’IA générative, comme la protection des données personnelles, le pouvoir légal et le consentement, l’équité, la non discrimination, etc.
Toutes les parties doivent connaître et documenter les bases légales pour la gestion des données personnelles dans le cadre des systèmes d'IA générative.
Les informations personnelles devraient être justement collectées, utilisées et communiquées pour des buts légitimes et clairement définis.
Les développeurs et les fournisseurs d’IA générative devraient prendre les mesures requises pour que les résultats des systèmes d’IA générative soient traçables et explicables.
Mark Gourley, le 23 juillet 2024
Le 15 juillet, le logo le plus connu de la NASA a fêté ses 65 ans. Cet article vous présente l’histoire de ce logo - surnommé Meatball, c'est-à-dire "boulette de viande", en français. Voici ce que ses différentes parties symbolisent.
Le logo iconique a été développé au Lewis Research Center de la NASA à Cleveland. James Modarelli, qui était le chef des créateurs, a commencé à la NASA comme artiste et concepteur technique.
L’utilisation du surnom meatball ("boulette de viande", en français) dans l’aéronautique précède de quelques années seulement ce logo emblématique: en 1957, des pilotes de la marine américaine ont utilisé l'expression pour désigner un cercle de lumières qui les aidait à guider leurs atterrissages sur des porte-avions.
Rouge, blanc et bleu - les couleurs du drapeau états-unien
Le dessin utilise le rouge, le blanc et le bleu qui sont chacune utilisée pour représenter des éléments des missions spatiales et aéronautiques de la NASA. Le cercle bleu représente la terre, les étoiles blanches représentent l'espace, le chevron rouge représente l'aéronautique; autour du chevron se trouve un vaisseau spatial en orbite.
Pour le chevron, le design tire son origine d’un modèle d’avion que Modarelli a observé en juillet 1958 pendant un essai dans une installation de la NASA où des concepteurs pouvaient examiner l’aérodynamique de leurs conceptions: le tunnel de vent à plan unitaire Ames. Le modèle dont Modarelli s’est inspiré était un avion supersonique radical conçu pour le vol à mach 3.0 (soit trois fois la vitesse du son, ou environ de 3700 km/h). Plus tard, il a un peu changé la flèche de ce modèle pour incorporer dans The Meatball.
Mais l’insigne n’a pas été toujours surnommé The Meatball; ce surnom a été adopté en 1975. La NASA voulait alors un logo plus moderne (un ruban rouge et stylisé formant les lettres N-A-S-A) au lieu du logo traditionnel. Alors, pour différencier les deux logos, on a adopté deux surnoms: the Worm (le “ver”) et the Meatball (la "boulette de viande").
En 1992, l’administrateur de l’époque, Dan Goldin, a sorti the Meatball de sa retraite pour évoquer des souvenirs de l’époque des missions Atlas, et pour démontrer que «la magie était de retour à la NASA» (“the magic is back at NASA”).
Pour l’anniversaire du logo, la NASA a organisé une fête au Centre Glenn avec plusieurs activités qui célèbrent le croisement des arts et des sciences.
Zheng Wenqi et Esteban Pedroza, le 25 juillet 2024
Le thé est une boisson populaire dans plusieurs régions du monde. Les différents types de thé et les diverses cérémonies pour les préparer ajoutent de la joie à la vie. On vous invite à mieux goûter le thé en connaissant la diversité de la culture du thé, en Chine et au Canada.
La vie passe vite... Alors autant en profiter avec une tasse de thé! Voilà sans doute ce qui a poussé des générations d'êtres humains à considérer ce moment de partage comme sacré.
En Chine: Gong Fu Cha
En Chine, pour préparer les thés, on prend le temps. Il y a une cérémonie du thé qui est populaire, notamment dans le sud de la Chine: Gong Fu Cha. Le mot Gong Fu signifie prendre du temps et être méticuleux, c’est-à-dire qu’on prépare les thés lentement et attentivement. Cette cérémonie de plus de mille ans comprend plusieurs étapes, y compris laver et chauffer les tasses, laver les feuilles, infuser le thé, apprécier l’arôme du thé, observer la couleur du thé et finalement boire le thé. Afin de réaliser une cérémonie complète, on a besoin d'ustensiles de toutes sortes. D’abord, une théière de bonne qualité est la base de tout. Il est également nécessaire d’avoir les petites tasses qui sont juste assez grandes pour une gorgée d’eau pour bien déguster le thé. En plus de cela, des tasses hautes et étroites sont importantes quand on veut mieux apprécier le parfum du thé qui reste. Par ailleurs, il existe divers autres ustensiles, c’est pourquoi il faut avoir un peu de patience pour assembler un service complet. Cette cérémonie n’est pas seulement un ensemble de méthodes de préparation, c’est aussi un art pour profiter de la vie en buvant du thé.
Au Canada: le thé du Labrador
Au Canada, les peuples autochtones, dont les Inuits, ont des thés; l’un de leurs thés est le thé du Labrador. Il est fait avec la plante du thé du Labrador qui se trouve dans les toundras, tourbières et forêts de l'Amérique du Nord, y compris au Canada, dans le nord des États-Unis et au Groenland.
Il y avait différentes façons de le consommer par les peuples autochtones: les Athabaskans, par exemple, buvaient ce thé qui était aussi utilisé comme un médicament contre le rhume, le sang faible et la tuberculose. Les feuilles de cette plante étaient aussi fumées dans le calumet par les Autochtones, et utilisées contre la grippe, la difficulté à respirer et les problèmes d'estomac. De plus, les feuilles de thé étaient appliquées par les guérisseurs autochtones pour leurs vertus thérapeutiques.
À l’heure actuelle, le thé du Labrador est bu comme de la tisane et il sert d'épices pour la viande crue.
La consommation du thé du Labrador est encore courante au Canada, c’est une belle tradition des premières nations et des Inuits que vous pouvez déguster en en connaissant davantage sur leurs traditions.
Zhang Ying, Ivanna Dzyba, Midelis Leal, le 25 juillet 2024
L’importance de la musique dans nos vies ne peut pas être exagérée. Que ce soit pour célébrer des événements amusants ou tristes, la musique nous accompagne toute notre vie. Ses sons peuvent nous bercer ou, au contraire, nous encourager à prendre des mesures décisives. La musique est capable de refléter la culture, le tempérament et les réalisations d'un peuple.
Parmi les coutumes et traditions qui représentent la musique au Venezuela, il y a le joropo qui utilise des instruments tels que le quatro, la harpe et les maracas.
Le quatro
C’est un instrument de musique à quatre cordes, d'origine coloniale, qui appartient à la famille des guitares.
Il est utilisé comme base dans la musique folklorique des plaines vénézuéliennes partagées entre le Venezuela et la Colombie.
Il est également utilisé dans d'autres genres, comme les valses, les boleros, la cornemuse zulienne, etc.
En 2013, le quatro a été inscrit au Patrimoine Culturel de l’Etat du Venezuela.
La harpe
C'est un instrument de musique qui possède 32 cordes en nylon.
Les maracas
Ce sont des coquilles sphériques creuses qui contiennent des pierres ou des graines à l'intérieur et qui sont attachées à une poignée et qui produisent un son caractéristique lorsqu’elles sont secouées en rythme.
Les bianzhongs sont en bronze. Ils apparaissent pour la première fois en Chine il y a plus de 3 000 ans.
Le plus grand et le plus complet des bianzhongs a été découvert dans la tombe du Marquis Yi de Zeng en Chine, en 1978. L'instrument contient au total 65 cloches. La plus grosse cloche pèse 203,6kg, la plus petite pèse 2,4kg.
Il s'agit d'un instrument de percussion et de cérémonie. On les frappe avec un bâton en bois pour faire de la belle musique.
C'est incroyable que chaque cloche puisse jouer deux tons. Donc au total, les bianzhongs peuvent jouer douze demi-tons. Les sons de la cloche sont beaux et purs, comme les sons d'un piano. Il est également magnifiquement décoré.
Le bandoura est l’un des instruments de musique les plus célèbres d’Ukraine. Le plus ancien instrument qui ait survécu à ce jour remonte à 1840.
C’est un instrument à cordes qui appartient au genre des harpes. Que ce soit seul ou en ensemble, le bandoura peut jouer des mélodies tout aussi belles. Possédant plus de soixante cordes, le bandoura peut reproduire une large palette de tonalités sonores.
Les Ukrainiens du Canada ont également l’occasion de découvrir la beauté du son du bandoura. Le Choeur de bandouristes ukrainiens d’Amérique du Nord donne en effet souvent des concerts ici, à Montréal.
De plus, la célèbre bandouriste et compositrice ukrainienne Maryna Krut visite Montréal de temps en temps et se produit également en concert.
Ariel Miranda, Hoda Dastani, Olha Fedyshyn, Jiacheng Liu, Rogelio Martinez, Oleksii Tryshyn, le 27 juillet 2024
Dans l'ombre de notre monde dynamique, une mélodie silencieuse se joue: celle de la disparition de certains de nos compagnons de la planète, tels que les pandas roux et géants, les huemuls, les tigres de Sibérie, les axolotls, et les chevaux de przewalski. Nous explorons ci-dessous quelques-unes de leurs caractéristiques et des raisons pour lesquelles ils sont en voie de disparition.
Il n’est jamais trop tard pour réfléchir, Combien d'espèces devront encore disparaître ?
La faune nous surprend par ses manières remarquables de survivre. Du monde microscopique aux grandes girafes, chaque animal a sa propre façon d’attaquer et de se défendre. Mais ce qui nous fait tomber sous le charme des pandas roux est sa mignonnesse face au danger. Lorsque les pandas roux rencontrent un ennemi plus grand qu’eux, en élevant leurs deux petites mains et en étirant leur corps à la taille maximale, ils essaient d’occuper un espace plus grand et d’être plus géant que ce danger; ce qui les rend vraiment mignon de notre point de vue humain. Les pandas roux ont l’habitude de dormir avec la queue serrée dans les bras, c’est elle qui leur sert d’oreiller ou de couverture et les aide à régler la température de leur corps.
Comme les pandas géants, ils mangent plutôt des bambous, mais par contre, ce n'est pas exclusif. Des fruits, des racines, des œufs, des rongeurs et de petits oiseaux constituent d'autres parties de leur régime alimentaire.
Bien que L'UICN (l’Union internationale pour la conservation de la nature) ne croie pas que les résultats sur la population de pandas roux soient suffisamment cohérents pour fournir des chiffres précis, d'autres organisations ont annoncé une population de moins de 10 000 individus.
La raison principale pour laquelle il est en voie de disparition est la déforestation. Être chassé pour sa fourrure était également une menace pour lui. Présentement, De nombreux parcs zoologiques à travers le monde et les organismes de conservation travaillent sur le terrain à la préservation des milieux et participent aux plans d’élevages, à la replantation des forêts avec l’aide des villageois, à l’étude de l’espèce et à la formation de gardes qui réduisent le braconnage et aident à maintenir leur habitat.
Ces très mignons "chat-ours" ont été en danger d'extinction pendant un demi-siècle. Mais, en 2016, l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) a revu son estimation à la baisse: le panda géant est passé d’espèce «en danger» à espèce «vulnérable».
De nos jours, 1864 pandas géants subsistent à l'état sauvage, soit 600 animaux de plus qu’au cours des trente dernières années. Et le nombre de pandas élevés en captivité dans le monde a presque doublé (il y en a 633).
Bien que l’anatomie du panda lui permette de manger de la viande, cet ours est végétarien. Le bambou représente 99 % de l’alimentation d’un panda. Malheureusement, avec le changement climatique cette plante peut disparaître dans un futur proche, ce qui créerait un gros problème pour les pandas.
Dans le sud du Chili et de l’Argentine, au sein de la cordillère des Andes, habite le huemul ou cerf du sud andin (Hippocamelus bisulcus), un mammifère appartenant à la famille des cervidae.
Ils sont classés comme espèce en danger d'extinction depuis 1976 par l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Sa population est tombée à moins de 1 % de son chiffre historique. On estime que moins de 2 500 individus sont présents à l’état sauvage.
Des initiatives privées et gouvernementales, ainsi que des organismes internationaux, s'efforcent de sauver cette espèce. Le projet le plus important est le “corridor national du Huemul”, organisé au Chili.
Le tigre de Sibérie est la plus grande sous-espèce de tigre, originaire du nord de l'extrême-orient tempéré. On le trouve en Sibérie orientale, en Corée et au nord de la Chine. Il est en danger d'extinction. Il n’existe environ que 500 tigres de Sibérie sauvages au monde. Parmi ces 500 tigres, seulement 70 tigres vivent en Chine.
Pourtant, au XIXe siècle, plus de 1500 (au minimum) tigres de Sibérie sauvages vivaient en Chine. Mais avec les activités de l’humain et l’exploitation de la forêt, le nombre de tigres de Sibérie en Chine a chuté gravement.
En 1998, la dernière année du tigre au XXe siècle, les experts chinois, russes et américains ont fait une recherche ensemble; ils ont trouvé moins de 20 tigres de Sibérie sauvages en Chine, et ces experts sont parvenus à la conclusion suivante: ces tigres ont déjà perdu leur capacité de reproduction naturelle. Avec cette conclusion, la disparition du tigre sauvage de Sibérie en Chine était considérée comme inévitable.
Cependant, un tournant inattendu est peut-être un signe du destin: en 2010, la première année du tigre au XXIe siècle, une tigresse de Sibérie en provenance de Russie est venue s’établir en Chine. Son arrivée a redonné de l’espoir et de la vitalité au tigre de Sibérie en Chine.
D’un autre côté, en 2016, le gouvernement chinois a établi une réserve de 14 000 kilomètres carrés pour offrir un environnement favorable à la survie du tigre.
Grâce à la combinaison de chance et d’effort, le nombre de tigres de Sibérie sauvages en Chine a augmenté: il est passé de moins de 20 en 1998 à 70 en 2024. Le tigre de Sibérie retrouve sa vitalité en Chine.
Originaire du Mexique, c'est une espèce de salamandre néoténique (c'est-à-dire qu'elle est capable de se reproduire avant d'arriver à l'âge "adulte") qui fait partie de l’ordre des urodèles.
D’abord, il s’agit d’amphibiens vraiment uniques qui ont la capacité de passer toute leur vie à l'état larvaire. De plus, ils sont célèbres par leur capacité à régénérer des organes endommagés ou détruits.
Pourquoi reste-t-il dans cet état juvénile?
En raison d'une faible activité de leur glande thyroïdienne, puisqu’ils sont adaptés au climat mexicain d’altitude, le froid affecte leur comportement de manière que la forme de salamandre terrestre est plus défavorable à sa survie que son stade larvaire aquatique.
Malheureusement, la population d'axolotls a diminué avec le temps. Quelques études ont souligné qu'en 1998, il y avait 6000 individus par kilomètre carré habitant le lac de Xochimilco alors qu’à l'heure actuelle, il y en a moins de 100 par kilomètre carré.
À l'époque du naturaliste russe qui leur a donné son nom, Nikolaï Mikhaïlovitch Prjevalski (1839-1888), il y avait déjà peu de ces chevaux sauvages dans les steppes de Mongolie et de Chine.
Le surpâturage et la chasse ont entraîné une réduction significative du nombre d'individus. La dernière fois que ces animaux ont été vus à l'état sauvage, c'était dans le désert de Gobi en 1969. En captivité, la population a également diminué. Dans les années 1950, il ne restait que 12 individus dans les zoos. Aujourd'hui, le nombre total d'individus est de 2000. Des centaines d'animaux vivent , en effet, à l'état sauvage dans les steppes asiatiques et dans diverses régions d'Europe, par exemple à Tchernobyl.
« En 1998, une trentaine de chevaux ont été relâchés à Tchernobyl dans le cadre d'une expérience scientifique visant à réintroduire dans cette zone une espèce de cheval similaire à l'espèce autochtone, désormais éteinte, explique l'AFP (Agence France Presse) dans un article publié par Radio-Canada.
Étalons et juments sont restés et se sont reproduits. À ce jour, les biologistes dénombrent environ 150 têtes dans la partie ukrainienne de la zone et une soixantaine au Bélarus. Soit 8 % de la population mondiale, un millier de bêtes ayant aussi été réintroduites en Mongolie, en Chine et en Russie.
Le groupe ukrainien pourrait à terme grossir jusqu'à 300, voire 500 animaux, espère le zoologue Serguiï Jyla.»
Damanpreet Kaur, Aishin Barabi, Zhang Ying, Ivanna Dzyba, Midelis Leal, le 10 juillet 2024
L'amour est un concept sacré dans ce monde et, peu importe où on vit, on le célèbre. C'est quelque chose de commun dans le monde entier! Mais la façon de célébrer cet amour, au travers du mariage, varie selon les cultures. Voici quelques exemples de rituels traditionnels accomplis durant la célébration des mariages dans différentes parties du monde.
En général, le couple de mariés prépare un album avant le mariage. Ils réserveront un grand restaurant ou un hôtel pour le mariage. Traditionnellement, les décorations pendant le mariage chinois sont généralement en rouge, de même que la robe de la mariée. L'or est également couramment utilisé. Le phénix est le symbole de la femme, le dragon symbolise l’homme. C'est pourquoi les dragons et les phénix y apparaissent souvent. Le banquet de mariage durera au minimum deux heures. Les invités offrent au couple une enveloppe rouge dans laquelle il y a une somme d’argent.
Les mariages indiens comprennent des célébrations pendant plusieurs jours et le consentement des parents est obligatoire. Les rituels principaux incluent le Mehandi (application de henné sur les mains et les pieds de la mariée), le Haldi (l'application de curcuma sur le corps des mariés), et les Phere (sept tours autour du feu, chaque étape comprenant une série de vœux mutuels).
Les mariages sikhs indiens sont célébrés par une cérémonie appelée Anand Karaj. Les musulmans indiens célèbrent un mariage islamique traditionnel, avec des rituels comme le Nikah. Les mariages chrétiens indiens se déroulent selon les coutumes traditionnelles du mariage chrétien.
Au fil du temps, le mariage ukrainien a changé de visage. Maintenant, cette cérémonie ressemble plus à d'autres rituels de mariage standard qui se produisent partout dans le monde. Robe blanche, gâteau festif à plusieurs étages, feux d’artifice: ces éléments sont venus en Ukraine de l’étranger et se sont facilement adaptés à la culture du mariage ukrainien. Aucun mariage ukrainien n’a lieu sans un pain rituel, une serviette brodée et des musiciens joyeux. Les croyants se marient nécessairement à l'église. Les mariages sont généralement célébrés pendant un ou parfois deux jours. Les marié(e)s qui n’ont pas leur propre logement restent vivre dans la maison des parents de la mariée ou du marié. Les parents des jeunes discutent de cette question à l'avance. Mais la guerre a fait ses propres ajustements. Beaucoup de jeunes couples se marient directement au front.
Le mariage perse inclut plusieurs rituels traditionnels. Khastegari (ou consentement parental), pendant lequel des deux familles du couple se rencontrent officiellement, est la première étape vers le mariage. Pour cette rencontre, la famille du marié vient chez la famille de la mariée en apportant des fleurs et des bonbons pour exprimer son désir pour ce mariage. Après que les familles auront exprimé leur consentement, la noce aura lieu autour d'une table appelée Sofreh Aqd composée de divers éléments symboliques. Après la cérémonie officielle de mariage, célébrée autour de cette table-là, la fête commence avec la musique, la nourriture et la danse perses!
La majorité des mariages au Venezuela sont célébrés par une messe catholique, où se reflète l'importance de la foi dans la vie des Vénézuéliens. La cérémonie religieuse est un moment solennel et sacré, où l'amour et l'engagement du couple sont sanctifiés devant Dieu, leur famille et leurs amis.
Après la cérémonie, une réception est organisée. C'est une grande fête, où la décoration, les fleurs et les couleurs sont importants .
Traditionnellement, le couple ouvre la danse avec une valse; ensuite, les invités les accompagnent. La nourriture est variée et la musique et la danse occupent une place centrale dans la réception.
La réception de mariage au Venezuela est une célébration grandiose qui marque le point culminant des festivités nuptiales.
La Voix du 311, le 8 juillet 2024
Il y a dix ans, à l'occasion de l'ouverture du Musée canadien pour les droits de la personne à Winnipeg (capitale du Manitoba), l’anthropologue et historien canadien Serge Bouchard a accordé une entrevue à Radio-Canada. Selon lui, le Canada doit regarder son passé en face: un véritable génocide a eu lieu ici.
«Une des plus grandes tragédies de l’humanité, c’est l’Amérique. Ce n’est pas rien, là! Très peu de gens savent que [sur les territoires de] l’Amérique du Nord, l’Amérique Centrale, l’Amérique du Sud, - eh bien - il y avait une population équivalente à la population européenne au moment du contact. Donc ce n’est pas une Europe surpeuplée qui rencontre un désert américain, avec trois ou quatre sauvages qui se promènent avec des plumes. [...] Il y avait ici des nations partout. Il n’y avait aucun lieu désert.», déclarait Serge Bouchard au cours de son entrevue à Radio-Canada, le 28 juillet 2014.
D'après lui, le peuple des Béothuks installé à Terre-Neuve a, par exemple, été exterminé par les soldats français et britanniques. Il s'agit d'un génocide avéré, documenté, que la majorité des Canadiens ignorent.
les peuples autochtones décimés à 80%
D’une façon plus générale, il estime que les peuples autochtones de tout le continent américain ont été décimés par la colonisation européenne à 80%.
Les 3 principales causes de cet effondrement démographique sont les maladies (dues au choc microbien), les massacres (des assassinats collectifs) et l’esclavage (pratiqué au début de la colonisation).
Il rappelle aussi que deux grandes révoltes des peuples métis (issus de la rencontre et du mélange des autochtones et des colons européens) ont eu lieu en 1870 (à Rivière Rouge, dans le Manitoba) et en 1885 (au nord de la Saskatchewan). Ces rébellions ont été brutalement réprimées: le chef métis Louis Riel a été pendu à Régina (en Saskatchewan), de même que 8 dirigeants Cris, exécutés à Winnipeg (au Manitoba). Le chef cri Gros Ours - Big Bear, en anglais - a, quant à lui, été jeté en prison, où il est mort de tuberculose, pour avoir refusé de signer les traités que le gouvernement du Canada voulait lui imposer.
Serge Bouchard, décédé en 2021, espérait que le Musée canadien pour les droits de la personne pourrait aider la société canadienne à garder en mémoire l’histoire des Autochtones.
Il déplorait, en effet, que la Loi sur le multiculturalisme canadien, initiée par Pierre Elliott Trudeau (premier ministre du Canada de 1968 à 1979, puis de 1980 à 1984 - père de l’actuel premier ministre, Justin Trudeau) ne suffise pas à protéger les cultures des premières nations. Malgré cette loi, qui défend les diverses cultures au Canada, il estimait alors que la langue iroquoise était en train de disparaître.
Hoda dastani, Kateryna Hrechyshkina, le 8 juillet 2024
Au royaume des gemmes, les pierres précieuses sont les reines et les pierres fines sont les princesses. Ces trésors attirent non seulement par leur beauté, mais aussi par les mystères de leur origine cachée dans les entrailles de notre planète. Qu’est-ce qui les rend si spéciales?
Quand nous entendons l'expression “pierres précieuses”, surgissent dans notre imagination des images de diamants étincelants, de saphirs mystiques, de rubis éclatants et d'émeraudes magiques. Les pierres précieuses fascinent l’humanité depuis des siècles par leur splendeur, les diamants étant - d'après Marilyn Monroe - les "meilleurs amis des femmes"!
Certaines pierres fines se hissent au niveau des pierres précieuses
Commençons par dire que chaque pierre précieuse est le résultat de processus géologiques uniques qui se déroulent sur des millions d'années. Une pression élevée, une température adéquate, la présence de minéraux spécifiques - tout cela crée les conditions pour la formation de cristaux qui prennent ensuite des formes et des couleurs captivantes.
Chaque pierre précieuse n'est pas seulement belle; elle est aussi porteuse d'informations sur les processus géologiques de notre planète. En les étudiant, les scientifiques obtiennent des données vitales sur la formation de la Terre et son évolution, leur étude ouvre de nouveaux horizons. Les pierres précieuses nous permettent de plonger dans les profondeurs du temps et de comprendre comment notre planète s'est développée au cours de milliards d’années.
Bien que diamants, émeraudes, rubis et saphirs soient les quatre seules pierres classées comme "précieuses" en raison de leur rareté et de leur valeur, certaines pierres fines (qu'on appelle parfois aussi "semi-précieuses"), comme l'agate ou la turquoise, peuvent atteindre une valeur similaire grâce à des motifs naturels uniques.
Les agates naissent au cœur des volcans
Il y a quelques pays qui ont d'importantes mines d’agates, notamment le Yémen, l’Iran, le Brésil, l’Allemagne, l’Inde, l’Égypte, la Turquie, le Mexique, l’Afghanistan, etc.
Les pierres d'agate sont formées par le dépôt de silice dans les eaux souterraines dans les trous des roches volcaniques. Leur formule est SiO2. Habituellement, la solution formant l'agate contient des impuretés de manganèse, de fer et d'autres types d'éléments. Dépendamment des éléments formant ces solutions, différentes couleurs et formes peuvent être formées dans la pierre comme des arbres, des animaux, des fleurs, ou même une lettre voire un mot....
On peut trouver des dessins naturels rares et impressionnants en raison desquels le prix d’une agate peut augmenter et le rendre inestimable comme celui des pierres précieuses. "Il n’arrivera peut-être qu’une seule fois dans ma vie que je découvre un dessin aussi rare dans une pierre!", déclare Mme Derakhshan, une géologue et lapidaire iranienne, en montrant une agate dans laquelle peut être observé le dessin d'un paon à partir de la combinaison de couleurs et de motifs.
Si les impuretés de la solution de silice sont constituées d’oxyde de titane (rutile), ces impuretés se développent sous forme d’aiguilles à l’intérieur et créent une forme rayonnante rarissime.
Nishapur, un berceau de turquoises
D'après les amateurs, la meilleure turquoise est extraite des mines d’une ville iranienne: Nishapur. La turquoise iranienne, d'une qualité réputée mondialement, est d'ailleurs la pierre nationale d'Iran, appréciée pour ses significations symboliques de victoire et de prospérité dans la culture persane.
l s'agit d'un minéral hydraté de phosphate d'aluminium et de cuivre qui se forme sous l'influence de solutions acides dans l'environnement aqueux. Initialement appelée Piruzeh en persan, la turquoise a une valeur spirituelle dans la culture persane, telle que le "triomphe" (comme l’indique son nom). L’appellation de "turquoise" a aussi une histoire à dire. La traduction du mot en français ("turquoise") a aussi une histoire intéressante. Elle tire son origine de la croyance des Européens que cette pierre venait de Turquie; toutefois, elle venait en fait d'Iran et était ensuite transportée par la voie de la Turquie jusqu'en Europe. Les Européens ont donc cru qu'elle venait de Turquie et l'ont appelée "turquoise".
Esteban Pedroza, Ariel Miranda, Jiacheng Liu, Daria Zamanova, le 19 juin 2024
En prenant le métro de Montréal chaque jour, on ne pense pas toujours à l’importance qu’il joue dans la vie quotidienne. En plus de la rapidité et de la commodité, il donne la possibilité de plonger dans une atmosphère particulière où les gens voyagent à la fois ensemble et dans la solitude, où on peut avoir un coup de foudre, ou bien décider de rompre... Voici un peu l’histoire et les perspectives de ce lieu crucial: notre métro.
Commençant son premier voyage le 14 octobre 1966 grâce au maire Jean Drapeau, le métro de Montréal a une histoire significativement plus longue. Depuis le début du XXe siècle, Montréal - alors métropole principale du Canada - était en forte expansion. Entre 1890 et 1910, sa population avait triplé, donc la ville avait besoin de transports en commun plus dynamiques. Suite à de nombreux obstacles, dont la Première Guerre mondiale, la Grande Dépression, les retards bureaucratiques et les plusieurs renaissances et la Deuxième Guerre mondiale, les “projets de tramways souterrains” ont été lancés.
Enfin, en 1961, un budget de 132 millions de dollars canadiens (ce qui équivaut à près de 1,13 milliards de $ actuels) a été voté pour construire les deux premières lignes. À cette époque-là, le monde occidental était en plein boum économique et le Québec connaissait sa Révolution tranquille. Alors, c’était le meilleur moment pour réaliser le projet ambitieux qui va finalement devenir l'un des plus grands d'Amérique du Nord.
La réalisation du grand défi commence
C’est Lucien L'Allier, ingénieur et directeur du Service des travaux publics de la Ville de Montréal, qui est aujourd’hui connu comme le “père du métro”. Il avait prévu trois lignes creusées dans le roc sous le centre-ville vers les secteurs les plus peuplés de la ville.
La ligne principale No. 1 (ligne verte) devait sétendre entre les deux plus importantes artères marchandes de l'époque, de la station Atwater (dans l’ouest anglophone) à celle de Frontenac (dans l’est francophone).
La ligne No. 2 (ligne orange) - entre la station Crémazie (dans les quartiers ouvriers du nord de la ville) et la station Place-d'Armes (dans le centre des affaires, au sud de la ville) - a finalement été étendue de deux stations à chaque extrémité, en 1963. Les nouveaux terminus étaient alors les stations Henri-Bourassa et Bonaventure. Étonnamment, les coûts de construction des tunnels avaient été plus bas que prévu.
Selon ce projet, il y avait en outre une ligne No. 3 (non-réalisée), qui devait traverser le mont Royal et relier le centre à la banlieue nord-ouest de Cartierville, en utilisant le chemin de fer transcontinental du Canada (dont la construction avait été lancée au début du XXe siècle par le Canadian Northern Railway et qui est à présent en travaux pour prolonger le Réseau Express Métropolitain).
Mais, à l'approche de l’Exposition universelle de 1967 (Expo 67), on a finalement décidé de réaliser en priorité une autre ligne, la ligne No.4 (ligne jaune) pour relier Montréal aux banlieues de la rive sud du fleuve Saint-Laurent.
La ligne No. 5 (ligne bleue) a, quant à elle, été conçue ensuite, le chantier de cette dernière ayant été lancé en 1975.
Nouvelles lignes - nouvelles îles
Il faut savoir que pendant la construction de la ligne jaune reliant Longueuil et Montréal, l'île Sainte-Hélène a été fusionnée avec d’autres îles en utilisant notamment les gravats extraits du creusement des tunnels du métro, des autoroutes et des couloirs souterrains. L'île Notre-Dame, adjacente, a été créée à partir de rien avec le même matériau.
Le premier réseau de métro a été présenté au public en 1967, avant l’Exposition universelle. Il était composé de 26 stations, long de 22,1 km sur trois lignes - la verte, l’orange et la jaune. Le prolongement et, ensuite, son développement continu jusqu'à aujourd’hui, a été mené par la Société de transport de Montréal (STM).
Une technologie pneumatique
À Montréal, on utilise un métro sur pneumatique. Le système de métro sur pneumatique est un système ferroviaire qui utilise la technologie des pneus de circulation routière au lieu des roues en aciers traditionnelles. Ce système a été inventé par deux entreprises françaises, Michelin et Renault en 1951.
Si on compare ce système au le système traditionnel, ses avantages sont les suivants: un faible niveau de bruit, une accélération rapide, une distance de freinage courte et un rayon de courbure plus petit. Par contre, ses frais d’installation et de la maintenance sont beaucoup plus lourds que ceux du système traditionnel; à cause des pneus, sa capacité de charge est plus faible que celui qui utilise des roues en aciers.
Ce sont les raisons pour lesquelles ce système n’est pas largement adopté dans le reste du monde. En raison de sa capacité de charge plus faible, il est mieux adapté aux villes de taille moyenne et petite, ainsi qu’aux navettes des aéroports, plutôt qu’aux grandes villes.
En 2010, avec le vieillissement des anciennes rames de métro, le gouvernement de Montréal a envisagé de les remplacer par des modèles à roues en acier, ce qui a engendré une vaste discussion. Finalement, il a été décidé que, pour changer le mode de métro, il faudrait remplacer tous les trains (plus de 700), tandis que pour conserver le mode existant, il suffirait d’acheter 288 trains (en réalité, 468 trains ont été achetés). En raison de la différence de coût significative entre ces deux options, Montréal a commandé des trains Azur à Bombardier-Alstom. Ce modèle utilise toujours le système sur pneumatique.
Cinq stations emblématiques
Les stations de métro à Montréal sont très différentes, chacune ayant été conçue par différents architectes, et dans différents styles.
À proximité de la station Square-Victoria-OACI, on peut voir trois structures qui représentent trois des nations qui constituent Montréal: nous avons la sculpture inuite, représentant les peuples autochtones; une entrée du métro parisien au style Art Nouveau, représentant les Français, et finalement juste en face, nous avons la statue de la reine Victoria, représentant les Anglais. Tout cela dans le même square!
Dans le métro actuel de Montréal, nous avons deux noms de personnes qui ont apporté des idées pour la planification et les travaux du métro et qui sont importantes aussi pour l'histoire de notre ville: Jean Drapeau et Lucien L'Allier. Fondée en 1967, avant d'être connue sous le nom de Jean-Drapeau, la station de métro éponyme était connue comme la station Île-Sainte-Hélène en raison de sa localisation. Puis elle a été renommée le 10 mai 2000 en l'honneur de l'ancien maire de Montréal. Nous avons aussi la station Lucien-L'Allier. Au départ, le nom envisagé pour cette station était la station de l’Aqueduc, mais avant son inauguration, la rue connue sous le nom de "rue de l’Aqueduc", changea de nom pour celui de "rue Lucien-L'Allier" en honneur de celui qui avait supervisé les travaux du métro en 1961.
La station de la Place-des-arts est l'une des stations les plus importantes pour la culture de la ville, puisqu'on y trouve différentes salles de spectacle pour aller à l'opéra, pour voir des événements culturels, des festivals… De plus, tout autour, on trouve des bâtiments intéressants qui se démarquent et donnent plus de caractère à la Place.
Finalement, il faut remarquer une station qui offre une grande accessibilité, c'est la station du Parc, juste côté de laquelle se trouve un grand supermarché, très pratique pour les personnes qui n'ont pas de voiture. L'édicule de cette station est remarquable. Il a été construit en 1931 par l'architecte Colin Minors Drewitt, qui travaillait pour la compagnie de chemins de fer Canadian Pacific, dans un style néo-classique typique de cette époque. Dans ces années-là, c'était la gare Jean-Talon; la station de métro a été inaugurée sous son nouveau nom en 1987.
L'avenir, l’amélioration et l’augmentation des lignes de métro
La STM a mis en place un grand projet pour transformer la mobilité et faciliter les déplacements dans ses infrastructures et ses opérations, avec 4 projets en parallèle.
Le premier est l'installation d'ascenseurs dans toutes les stations.
Le deuxième est la modernisation des infrastructures pour offrir un service fiable et sécuritaire; pour ce projet, la STM a commencé à remplacer et à installer de nouveaux systèmes d'infiltration et de canalisation d’eau, à renouveler les escaliers mécaniques et à construire plusieurs postes de ventilation mécanique dans le réseau du métro.
Le troisième projet est un nouveau système de contrôle des trains qui sera déployé sur la ligne bleue. Une technologie de pointe de type CBTC (communication based train control, c'est-à-dire le contrôle des trains sur la base des communications) a été retenue pour réaliser ce projet, une première dans le réseau montréalais.
Finalement, une nouvelle signalétique sera mise en place dans les réseaux avec une approche moderne et structurante, au design inspiré des meilleures pratiques à l’échelle mondiale.
Actuellement, le prolongement de la ligne bleue vers Anjou est mis en œuvre, avec 5 nouvelles stations de métro universellement accessibles et environ 6 km de tunnel. Cette ligne est maintenant prévue pour 2029 et devrait coûter 6,4 milliards $. Le prolongement fera une connexion entre l'actuelle station Saint-Michel et les galeries d'Anjou.
Les plans de prolongements et de construction des différentes lignes sont remis, mais la plupart n'ont pas de financements. En 2009, un protocole d'entente concernant le métro a été signé par les maires de Montréal, de Laval et de Longueuil. Ce protocole, qui doit être approuvé par le gouvernement du Québec, prévoit de nombreux projets.
Il y a d'abord le prolongement de la ligne orange vers Laval, depuis la station Côte-Vertu, en passant par la future station Bois-Franc du REM jusqu’au centre commercial Carrefour Laval. Il est aussi question d'un axe au nord de la station Montmorency et d'un raccordement des deux terminus, pour faire de la ligne orange une sorte de boucle.
Le prolongement de la ligne jaune du métro est aussi à l'étude. La ligne serait allongée de six stations jusqu'au boulevard Jacques-Cartier en passant par le boulevard Roland-Terrien et se terminerait sur le boulevard Vauquelin. Aucune date d'ouverture n'est prévue, et les noms et les intersections sont provisoires.
En 2017, Projet Montréal a proposé une cinquième ligne de métro, la ligne rose, qui relierait Montréal-Nord à Lachine en passant par le centre-ville de Montréal. Cette ligne serait souterraine entre Montréal-Nord et le centre-ville, puis hors terre du centre-ville à Lachine. Le 26 juin 2019, Valérie Plante annonce que la branche reliant Lachine au centre-ville pourrait devenir un tramway.
À suivre...
Aishin Barabi, Ayham Salman, Hira Amir, Thiago Souza Gomes, Asif Ali, le 11 juin 2024
La semaine dernière, une sonde spatiale chinoise a récolté des morceaux de roches à la surface de la Lune, du côté qui demeure invisible depuis la Terre. C'est une première. Ce succès risque de déclencher la compétition et la convoitise des grandes puissances pour le contrôle des territoires et des ressources de l’espace. Quelles sont les règles en la matière?
L'agence de presse chinoise (Xinhua), citant l'Administration spatiale chinoise, a déclaré que «la sonde lunaire Chang'e-6, lancée début mai depuis le centre de lancement spatial de Wenchang, dans la province de Hainan, dans le sud de la Chine, avait aluni comme prévu dans l'immense espace antarctique, le Bassin d'Aitken, dimanche 2 juin 2024».
Le rover robotique Chang'e-6 avait été lancé le 3 mai et était entré en orbite lunaire environ cinq jours plus tard. Son nom fait référence au personnage mythologique Chang'e - une femme qui, après avoir bu imprudemment un élixir d'immortalité, se serait envolée vers la Lune pour y rester à jamais prisonnière...
Après avoir effectué sa mission, le robot a néanmoins décollé le 4 juin pour entamer son voyage de retour sur Terre - chargé d'un précieux butin: des échantillons de roches et de sables à analyser.
Depuis 2007, six missions Chang'e ont été envoyées par la Chine vers la Lune. Chang'e-6 est donc le sixième robot lunaire chinois; c'est le deuxième à récolter des échantillons; mais c'est le premier à récolter ces échantillons sur la face cachée de notre satellite.
Plus d'un demi-siècle d'exploration de la mystérieuse "face cachée"
La face dite “cachée” est le côté éloigné de la Lune: l'hémisphère qui ne peut pas être vue de la Terre. La première image en a été prise par la sonde soviétique Luna 3 en 1959, et la première vue directe de l'œil humain a été prise par les astronautes d'Apollo 8 lorsqu'ils ont orbité autour de la Lune en 1968. Elle présente un terrain accidenté et de nombreux cratères de choc, notamment le deuxième plus grand cratère de choc connu du système solaire. Il a été suggéré que le côté éloigné pourrait être un emplacement pour un grand radiotélescope, qui serait protégé contre les interférences des ondes radio venues de la Terre.
Les pays engagés dans la course à la Lune
Généralement, quand on pense aux missions sur la Lune, on pense à celles des États-Unis, de la Chine ou bien de la Russie, mais contrairement à la croyance générale, il y a d’autres pays qui sont aussi impliqués. Cela inclut le Japon, L’Inde, les Émirats arabes unis et Israël qui sont allés explorer la surface de la Lune. Le Pakistan, l’Italie et le Luxembourg ont, quant à eux, envoyé des missions qui ont survolé la Lune. Le Canada y enverra aussi sa propre mission dans l’avenir.
Aspects juridique et politique de la "conquête spatiale"
Cette nouvelle conquête spatiale pose la question de la propriété des planètes et de leurs ressources. Ce sujet est discuté par un comité spécialisé de l'ONU (Organisation des Nations unies) dédié aux utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique.
Le droit international de l'espace a été formalisé pour la première fois dans le Traité de l'espace de 1967, appelé officiellement “Traité sur les principes régissant les activités des États en matière d'exploration et d'utilisation de l'espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes”.
Un autre traité international de 1979 a introduit deux principes supplémentaires. Premièrement, la Lune, les autres corps célestes et leurs ressources naturelles sont considérés comme «le patrimoine commun de l'humanité» et, deuxièmement, elles ne peuvent «appartenir à des États, des organisations internationales, des organisations nationales ou des individus».
En somme, selon les traités existants, la règle générale est que «les ressources de l'espace ne sont pas susceptibles d'appropriation». Mais il est important de mentionner que ce sujet est toujours en discussion au niveau international.
Qui veut décrocher la Lune?
Cependant, en 1980, Dennis M. Hope, un riche homme d’affaires, a cru trouver une lacune dans le traité: rien n'empêcherait légalement un entrepreneur privé de s'approprier la Lune. Il a alors envoyé une lettre aux Nations unies pour revendiquer la Lune pour lui-même! En fait, les traités internationaux interdisent aux États et à tous(te)s leurs citoyen(ne)s de prendre possession de la Lune. Donc l'ONU n'a pas jugé nécessaire de répondre.
Lorsque les années ont passé et qu’il n’a pas reçu de réponse, Dennis a créé une entreprise pour vendre des terrains sur la Lune, puis sur d'autres planètes. Chaque acre est vendu pour environ 44 dollars, et il est possible aussi d’ajouter un nom à chaque endroit pour 2,5 dollars. En plus d’acheter une partie de la Lune, les clients deviennent automatiquement citoyens du Gouvernement Galactique, une «république démocratique qui a une constitution, un drapeau, un congrès et une monnaie», d'après son fondateur. Selon lui, la Lune aurait à présent plus de six millions de propriétaires. En ce qui concerne des endroits spécifiques, comme les régions polaires, l'auto-proclamé propriétaire de la Lune a dit qu’il ne les vendrait pas. Il faut savoir raison garder!
Olha Fedyshyn, Zheng Wenqi, Christopher K., Esteban Pedroza, le 11 juin 2024
À mesure qu’une ville se développe, des bâtiments sont construits puis, parfois, abandonnés... Ils deviennent alors des "friches" silencieuses, obstinées à préserver les histoires pour qu’on ne les oublient pas. À Montréal, en vous promenant dans les rues, vous remarquez peut-être ces fantômes de l'architecture qui sont les fragments de l’histoire locale.
Cette brasserie, qui appartenait à la famille Dow, a été construite en 1861. Elle était vraiment populaire avec sa bière - la plus vendue du Québec jusque dans les années 1960.
La chute de cette entreprise a commencé en 1965 quand une cinquantaine de personnes ont été hospitalisées, souffrant de maladie cardiaque alors qu'ils étaient tous de grands buveurs de Dow. Une quinzaine d’entre eux sont morts.
En conséquence, la brasserie a perdu sa popularité auprès du public. Quelques mois après, les scientifiques ont trouvé que l’empoisonnement était dû à une enzyme et au sel de cobalt qui étaient présents dans le produit pour augmenter le collet de mousse de la bière.
La brasserie a été vendue à sa concurrente en 1967 et ce bâtiment a été utilisé jusqu’en 1998. Étant donné que cet immeuble a été contaminé à l'amiante, cela rend impossible son utilisation.
Sous le pont Jacques-Cartier, il existe un pavillon de style Art Déco qui a été oublié par les Montréalais(e)s depuis les années 1930. Construit entre 1927 et 1931, il couvre une superficie de 7145 mètres carrés et comporte deux étages et deux sous-sols. Ce qui est spécial est que son toit fait partie du pont Jacques-Cartier, à cause duquel on entend des bruits de passage de voitures dedans.
Bien que le plan initial ait été de l’utiliser comme salle d’exposition et de bal, le pavillon a été utilisé comme entrepôt de l’armée en raison du début de la Seconde Guerre mondiale ainsi que de la crise économique jusque dans les années 1950. Depuis, il n’a jamais reçu de nom officiel, c’est pourquoi on l’appelle simplement le pavillon de l'Île-Sainte-Hélène.
Actuellement, vu la riche histoire de ce quartier, la société PJCCI (Les Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée) fait l’inventaire archéologique de ce secteur.
Le Silo #5, en activité de 1903 à 1994, fut construit pour le tri et le stockage de grains. En effet, pendant de nombreuses décennies, les céréales étaient le principal produit d’exportation du port de Montréal. Il est situé dans l’ouest du Vieux-Port, sur la jetée de la Pointe-du-Moulin.
Il comporte 3 bâtiments : premièrement, le plus ancien (construit en 1906), qui est appelé élévateur B, est complètement fait de matériaux incombustibles pour éviter le risque de feu à cause des poussières de grains; deuxièmement, à l’ouest de l’élévateur B, il y a "l’annexe" (construite en 1913-1914, agrandie en 1923-1924), qui comporte 60 silos circulaires en béton armé; et finalement, le troisième (fait entre 1957 et 1959), qui est le plus visible depuis la rue de la Commune, s’appelle élévateur B-1.
Au total, les trois parties s'étendent sur près de 400 m de longueur sur la bordure du fleuve. Depuis 1994, le Silo #5 n’est plus en fonction, mais il est un exemple important d’architecture au Canada puisqu'il est l'une des dernières parties du panorama du Vieux-Montréal du XXe siècle.
De façon intéressante, la Pointe-du-Moulin est contrôlée par le gouvernement fédéral. Cependant, il y a environ 5 ans, les gouvernements fédéral et municipal étaient en discussion à propos des plans de développement de cette zone.
D’ici à 2030, on pourrait voir l'émergence d’un bassin de baignade de 5000 mètres carrés, une ferme verticale (la plus grande du monde) avec un marché public, des restaurants, et environ 2800 logements dont 1000 auront un loyer abordable. Les points principaux de discorde entre les parties concernées sont le coût et l'augmentation de la densité de la zone. Malgré tous les débats, pour l'instant, rien n'est "gravé dans l'acier”!
Le théâtre Empress, construit en 1927, est localisé à NDG (Notre-Dame-de-Grâce) sur la rue Sherbrooke, caractérisé par son style éclectique égyptien, inspiré à l'époque de sa construction par la découverte du tombeau de Toutânkhamon, ouvrit ses portes le 19 mai 1928.
On y présenta différentes formes de spectacles, comme les films muets, les films parlants, le souper théâtre.
Mais, très rapidement, le théâtre affronta plusieurs difficultés financières, comme la crise économique de 1929. L’Empress ferma en 1939.
Entre 1963 et 1965, l’Empress devint un cabaret et changea de nom; il devint “Le Royal Follies”. Puis, en 1968, le théâtre devint le Cinéma V.
Finalement, en 1992, il y eut un grand incendie qui détruisit l’intérieur du théâtre… Depuis cette catastrophe, le Théâtre Empress fut abandonné.
Maintenant, on peut voir la magnifique façade de l’Empress abandonnée et endommagée par les années, quand nous traversons la rue Sherbrooke dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce. Ce témoins des années folles nous renseigne sur le goût architectural de l'époque et une partie de l’histoire culturelle de Montréal.
Linh Tran, Christopher Kapoor, Esteban Pedroza Rodriguez, Asif Ali, Ying Zhang, Ivanna Dzyba, Damanpreet Kaur, le 28 mai 2024
En jetant un coup d'œil sur les histoires intéressantes de recettes qui viennent du monde entier, on peut découvrir certains aspects de la riche culture de différents pays. Dans l’article ci-dessous, vous apprendrez les origines de certains plats populaires au Viêt Nam, en Colombie, au Pakistan, en Inde, en Chine, en Ukraine et en France.
Las Hormigas Culonas (littéralement "les fourmis à gros cul") est un plat traditionnel de la région du Santander (en Colombie). Sa consommation remonte à l'époque précolombienne. Ce mets était alors préparé par les communautés autochtones, spécialement par les Guanes (ancienne communauté autochtone, qui habitaient dans la région du Santander). Les fourmis étaient collectées et consommées parce qu’elles sont une grande source de protéines et de nutriments. La collecte de fourmis s'effectue pendant la saison des pluies, entre mars et juin.
Aujourd’hui la tradition persiste et est devenue une partie importante de l'identité culturelle de Santander.
Pour les préparer il faut retirer les pattes et les ailes, et ensuite les fourmis sont rôties avec du sel.
Peu de personnes savent que le bánh mì, l'un des plats vietnamiens bien connus autour du monde, est une interférence des culture vietnamienne et française. Le nom de ce plat de rue populaire vient du terme “pain de mie”, qui fait référence aux baguettes que les colonisateurs français ont apportées au Vietnam pendant le 19e siècle.
Les Vietnamiens ont agrémenté les baguettes en ajoutant du pâté de foie, de la mayonnaise ou du beurre fait à la maison, des tranches de jambon vietnamien, des légumes marinés, des tranches de concombre et du piment, de la coriandre fraîche et de la sauce de soja. Certains de ces ingrédients, comme le pâté de foie et la mayonnaise, ont été également adoptés de la gastronomie française. Les bánh mì viennent avec de nombreux choix de sources de protéine autres que le jambon vietnamien, ce qui correspond bien aux goûts et aux régimes divers.
Pani puri, appelé aussi Golgappe, est une explosion de saveurs dans la bouche : sucré, salé, acide, aigre, épicé et plus!
Dans cette collation de rue de l’Inde, il y a de petites boules soufflées, faites de farine de blé, qui sont ensuite fourrées avec une farce à base de pommes de terre, d’oignons, de pois chiches, de coriandre, de piments verts et une eau savoureuse.
Ce repas, très aimé partout en Inde et dont le nom signifie littéralement "eau-pain" en hindi, est une recette avec une histoire très ancienne. Selon une légende indienne, pendant l’époque de Mahabharata (de 1200 à 800 avant J.-C.), la belle-mère de Draupadi, une femme qui avait épousé les 5 frères Pandavas, lui a demandé de préparer un repas pour toute la famille en utilisant seulement les légumes et la pâte qu’ils avaient chez eux, pour tester ses compétences en matière de tâches ménagères.
C’est ainsi qu’est né le Pani puri.
De nos jours, il y a plusieurs variations de cette collation, avec différents styles et saveurs. On peut préparer les Golgappe chez nous en ajoutant notre magie et notre goût.
Le borsch est le premier plat principal de la cuisine ukrainienne, préparé dans toutes les régions d'Ukraine.
C'est un plat liquide composé d'une variété de légumes et qui propose de nombreuses options de cuisson combinées a un goût aigre.
La première mention documentée du borsch ukrainien remonte à 1584 à Kiev: l'agent commercial allemand Martin Groeneweg a mentionné ce plat dans son journal.
Il y a quelques années, une expédition a été effectuée dans différentes régions de l’Ukraine afin de trouver des recettes anciennes pour le borsch.
À la tête de l’expédition se trouvait le célèbre chef de cuisine ukrainien Yevgen Klopotenko. À la suite de cette expédition, le film documentaire “Borsch. L’ingrédient secret” a été réalisé.
Le 1er juillet 2022, l’UNESCO a ajouté le borsch ukrainien à la liste des objets du patrimoine culturel immatériel de l’humanité nécessitant une protection.
De nombreux festivals et compétitions sont dédiés au borsch en Ukraine et dans d’autres pays.
À Montréal aussi, une fête s’est tenue en l'honneur du borsch l’été dernier. Le célèbre chef Yuri Kovtunenko y en a cuisiné six variétés qu’on a eu l’occasion de déguster.
Le Festival ukrainien, qui aura lieu le 7 septembre 2024 dans le parc Maisonneuve, offrira également à ses visiteurs de délicieux plats ukrainien, en particulier le borsch.
Le zongzi est un plat spécial et ordinaire pour le festival de Duanwu qui a lieu le 5e jour du 5e mois du calendrier lunaire et qui est aussi appelée “le festival des bateaux-dragons”. Cette fête a une histoire de 2300 ans.
La fête est destinée à commémorer Qu Yuan qui était un homme vertueux, un poète et un ministre du roi du pays de Chu. Tout le monde le respectait. Après la guerre, il n’a pas pu supporter la disparition de son pays et s’est jeté dans le fleuve Miluo. On dit que des pêcheurs, qui ramaient sur des bateaux-dragons, jetaient des zongzis dans le fleuve pour empêcher les poissons de manger son corps.
En mémoire de ce jour-là, nous emballons du riz, de la datte rouge et de la pâte de haricots dans des feuilles de bambou. Nous faisons cuire les zongzis et les mangeons en regardant la course de bateaux-dragons pour célébrer la fête.
Il n’y a pas une histoire, mais des histoires contradictoires sur les origines de ce plat. L’une d’elles dit que ce plat dont le nom vient du mot persan birian qui signifie faire “frire” et birinj qui signifie “riz”. Ce plat aurait été apporté par les Mughals qui ont envahi L’Inde pendant le XVe siècle.
Selon une autre version, ce plat existait avant l'invasion des Mughals et ce plat aurait des origines indiennes.
Peu importe l’origine et quelle histoire est la vraie; ce qui est vrai, c’est que ce plat est vraiment délicieux. Il y a beaucoup de styles de biryani, parmi lesquels on a les styles de Lahore, Karachi, Hyderabad et Moradabad, etc.
En fait, cela inclut du poulet, du bœuf ou de l'agneau frit mélangé avec beaucoup d'épices comme la cardamome, les grains de poivre et les piments. Ensuite, du riz est ajouté à la viande, couche par couche. Alors, on fait cuire la marmite à feu doux, en la couvrant très bien. Finalement, on pourrait le manger avec de la menthe ajoutée à du yaourt, ce qui s'appelle raita en ourdou.
Ce plat est célèbre pour plus d’un milliard de gens. Si vous aimez les plats épicés, la cuisine pakistanaise ou la cuisine indienne, vous pouvez vous rendre dans les restaurants pakistanais pour en manger.
Le croissant : 300 ans d'histoire en 300 calories! Saviez-vous qu’en mangeant un beau croissant, en plus de consommer environ 300 calories, vous êtes aussi en train de manger 341 ans d’histoire ?... Ou alors 2000 ans, selon la manière dont vous voulez compter... Bref!
En 1683, on raconte que, grâce aux boulangers viennois qui eurent alerté les autorités en pleine nuit à propos d'une attaque souterraine, l’Autriche gagna sa guerre contre les Ottomans à Vienne. Ensuite, les Viennois mangèrent un pain en forme de croissant, qui avait été fait par leurs boulangers, pour célébrer leur victoire sur leurs ennemis (dont le drapeau comportait un croissant).
Puis, en 1770, on dit que Marie-Antoinette a ramené les croissants en France où ils n’étaient pas si populaires. On raconte aussi que, pendant la Révolution, elle aurait dit au sujet des Parisiens affamés qui réclamaient du pain: «qu’ils mangent de la brioche!».
Ensuite, le flambeau serait passé à l’impératrice Eugénie de Montijo (épouse de Napoléon III) et à ses pâtissiers, par lesquels ce délice beurré et somptueux serait devenu la version que nous connaissons bien aujourd'hui.
Ce fut un grand succès! Mais ce qui est plus important encore, c'est que cette version a été adoptée en masse par les Français et qu’elle est actuellement un emblème aussi reconnaissable de la France que la tour Eiffel.
Qui sait à quel point ces contes savoureux correspondent à la réalité historique?
En tout cas, il faut rappeler que les Assyriens, les Perses, les Grecs et les premiers chrétiens préparaient déjà des pâtisseries en forme de croissant, il y a plusieurs millénaires, pour leurs cérémonies religieuses.
La Voix du 311, le 11 mai 2024
Dans la nuit du 10 au 11 mai 2024, l'intensité et la dimension des aurores boréales ont été exceptionnelles. Le phénomène pourrait se reproduire dans les mois qui viennent car l'activité solaire devrait atteindre son maximum d'ici la fin de l'année.
Transcription de la vidéo d’Audrey Neveux,
diffusée sur RADIO-CANADA le 11 mai 2024
«Partout dans l’hémisphère Nord, les lumières ont dansé dans le ciel toute la nuit. Alors que l’époustouflant spectacle des aurores boréales est habituellement réservé aux zones près des pôles Nord et Sud, des résidents ont pu en apercevoir dans des régions rarement touchées par ce phénomène. Les Canadiens, aussi loin au sud que Montréal, Calgary et Saint-Jean au Nouveau-Brunswick, ont pu admirer des teintes de vert, mauve et rose dans le ciel.
Ce phénomène inhabituel était dû à une immense tempête solaire qui a projeté du plasma sur la Terre et perturbé le champ magnétique de notre planète. Heureusement, la tempête ne semble pas avoir provoqué de panne majeure des réseaux électriques et de communication. Lors de la tempête solaire de 1989, 6 millions de personnes [avaient] été privées de courant dans l’Est du pays après que les réseaux électriques eurent flanché.
Et pour ceux qui se désolent d’avoir raté le spectacle de vendredi soir, ils auront bientôt l’occasion de se reprendre.»