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Actualités politiques
«Agissez pour la biodiversité, Agissez pour l'humanité!»
«Agissez pour la biodiversité, Agissez pour l'humanité!»
Xu Li, le 14 décembre 2022
La COP15, qui est la 15e Conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique (CDB) des Nations unies, est une rencontre internationale de 196 pays. Cette année, elle se tient du 7 au 19 décembre à Montréal.
Qu’est-ce que la COP15? Est-ce qu’elle est similaire à la COP 27? Quels sont les objectifs de la COP15 par rapport à ceux de la COP 27? La Convention sur la diversité biologique (CDB) a débuté au Brésil, lors du Sommet de la Terre de Rio, en 1992. Elle avait trois objectifs principaux : la protection de la biodiversité, l’utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques. La CBD relie les efforts traditionnels de protection aux objectifs économiques en propageant l'idée d'une gestion durable et équilibrée des ressources biologiques. L'humanité reconnaît pour la première fois que la protection de la diversité biologique est une préoccupation commune pour tout le monde. Hors la protection d'espèces et d'habitats, les processus écologiques, les écosystèmes, les espèces et les gènes doivent aussi être protégés pour pouvoir être durablement utilisés.
En fait, on avait planifié que la COP15 aurait lieu en octobre 2020 en Chine, mais en raison de la politique Zéro-COVID, la première phase de la conférence a été reportée et s’est ouverte sur internet en octobre 2021. À présent, la deuxième phase se tient du 7 au 19 décembre à Montréal, siège du Secrétariat de la CDB des Nations unies. Plus de 17000 participants assistent à cette conférence.
Selon le GIEC - Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat -, la crise climatique et la crise de la biodiversité sont des crises déterminantes de notre époque. La COP27, c’est la conférence sur le réchauffement climatique. Selon l'accord de Paris, dont l'objectif à long terme est de maintenir l'augmentation de la température moyenne de la planète bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. La COP15, quant à elle, concerne la diversité biologique. Elle sera axée sur la protection de la nature et les moyens de mettre un terme à la perte de biodiversité partout dans le monde. On prévoit 22 objectifs à la COP15, dont les 4 principaux sont
la protection de 30% des terres et des océans d’ici 2030,
de renverser la vapeur de la perte de biodiversité,
de fournir un soutien financier (100 milliards de $ chaque année) aux organismes de protection,
et de faire tout cela en étroite collaboration avec les peuples autochtones.
Jusqu’à maintenant, seulement 17% des terres et 8% des océans sont efficacement protégés à l’échelle mondiale et pourtant, il existe un million d’espèces menacées d’extinction dans le monde. Alors, la COP15 est l’occasion pour une génération de collaborer pour mettre un frein à la perte de biodiversité, renverser cette tendance, et créer un monde en harmonie avec la nature.
Après avoir discuté, les représentants des 196 pays participants se mettront d'accord sur la protection de la biodiversité à la fin de la conférence. Ils rédigeront des résolutions pour les actions concrètes... que nous attendons!
Enfin, pour vivre mieux et en paix avec la nature dans un meilleur habitat et se développer durablement, nous devons changer. Monsieur Antonio Guterres, Secrétaire général de l'ONU a dit: «Je vous en conjure : faites ce qu'il faut. Agissez pour la nature. Agissez pour la biodiversité. Agissez pour l'humanité.»
«L’art ou la vie?»
«L’art ou la vie?»
Gisella Sirker, le 14 décembre 2022
Cette année, des actions coup de poing dans des musées ont été effectuées par les activistes écologistes afin de nous sensibiliser et nous faire nous interroger sur nos échelles de valeurs dans la vie.
Cette année, les militants écologistes ont incorporé dans leurs méthodes des actions coup de poing envers des œuvres d'art de Vermeer, Klimt, Botticelli, De Vinci, Monet, Goya, Constable, Warhol, et Charles Ray. Ils ont choqué le monde des beaux-arts en y jetant des liquides, en collant leurs mains aux cadres des tableaux ou aux murs et en nous posant des questions telles que «C’est quoi le plus important, l’art ou la vie? Quelles sont vos priorités, la protection des œuvres d’art ou la protection de la planète?».
Deux militantes écologistes de Just Stop Oil ont collé leur main au mur après avoir jeté de la soupe en conserve sur les Tournesols, de Vincent Van Gogh, à la National Gallery, à Londres, le 14 octobre 2022. Photo: JUST STOP OIL / AP. Source: Le Monde.
Ces actions de désobéissance civile sont un sujet de controverse. D'un côté, certains les ont trouvées irrespectueuses de cet héritage historico-artistique qui nous appartient à tous. Elles ont été considérées comme des actes de vandalisme qui, au lieu de promouvoir la cause, suscitent des sentiments négatifs qui pourraient diviser l’opinion publique.
Cependant, les activistes argumentent que cela n'a pas été du vandalisme. Aucune œuvre n'a été abîmée. L’objectif était seulement d'attirer l’attention des journalistes et des médias en créant et en diffusant des images puissantes pour faire un changement. Les musées ont été utilisés comme lieu de mise en scène et les œuvres ont été soigneusement sélectionnées. Toutes sont des œuvres iconiques, très connues visuellement, d’artistes célèbres, et des œuvres avec... vitre protectrice!
Il n’y a aucun doute que la problématique environnementale est une situation d’urgence qui nous concerne tous, que les gouvernements et les autorités compétentes n’ont pas fait les efforts nécessaires pour faire face à l’urgence climatique, que les activistes environnementaux ne savent plus de quelle façon se faire entendre. Personnellement, je comprends leur frustration et je partage leur préoccupation au sujet de la crise climatique.
Quand j’ai vu les retransmissions de ces événements, j’ai eu une réaction mitigée: d’abord j’ai été choquée; mais en même temps, par instants, je me demandais si j'étais frivole d’être préoccupée par les œuvres d’art, et si je n'étais pas vraiment consciente de la problématique. Néanmoins, depuis quand l’art est-il synonyme de frivolité et d'indifférence envers la planète? Personnellement, je trouve que c’est l'une des expressions de notre humanité et le détruire ne sauvera pas la Planète.
Donc, bien que la protection de l’environnement soit une cause qu’il faille continuer à défendre, il est important d'évaluer si ces actions sont le meilleur moyen de se faire entendre. Même si cette fois-ci, il n’y a pas eu de dommages, ces actes peuvent inciter à des actions spontanées qui pourraient abîmer inutilement des œuvres d’art irremplaçables.
C'est fini: le serment au roi n'est plus obligatoire pour les député(e)s québécois(es)
C'est fini: le serment au roi n'est plus obligatoire pour les député(e)s québécois(es)
Le salon Bleu est la salle dans laquelle se réunissent les député(e)s de l'Assemblée nationale du Québec pour débattre et voter les lois.
Photo: Paulo Barcellos Jr.
Lingling Zhang, le 10 décembre 2022
Le 6 décembre, le ministre responsable des Institutions démocratiques, Jean-François Roberge, a déposé un projet de loi pour que le serment au roi d'Angleterre ne soit plus obligatoire pour entrer au salon Bleu de l'Assemblée nationale du Québec. Ce projet de loi a été adopté à 16h30, mettant ainsi fin à 155 ans de tradition monarchiste. Est-ce que cela aura un effet domino sur les autres provinces du Canada?
Le 1er décembre, on avait refusé aux 3 députés du Parti Québécois d’entrer au salon Bleu parce qu'ils avaient refusé de prêter serment d'allégeance au roi Charles III. En conséquence, ils n'ont pas pu participer aux premiers débats de la législature et faire le travail de député pour lequel ils ont été élus. L'événement a attiré l’attention des médias mondiaux.
François Legault - le Premier ministre et chef de la CAQ (Coalition Avenir Québec) - avait déclaré la semaine dernière que, pour éviter la contestation des lois, son gouvernement déposerait un projet de loi pour abolir le serment obligatoire au roi. Ce mardi, le ministre responsable des Institutions démocratiques, Jean-François Roberge, l’avait déposé au Salon bleu.
Ce projet contenant 2 articles était très bref; après l’article 128 de la Loi constitutionnelle de 1867, il ajoutait : « 128Q.1. L’article 128 ne s’applique pas au Québec.»; et il indiquait simplement la date de la sanction de la loi.
Le projet de loi a été adopté ce vendredi. « C’est bien possible qu’[...]on voie d’autres provinces canadiennes faire la même chose. [...] C’est très possible que ça fasse un effet domino», a déclaré Paul St-Pierre Plamondon, le chef du Parti Québécois, qui pourra donc finalement siéger au salon Bleu aux côtés de ses 2 collègues à partir du 31 janvier 2023.
Les députés du PQ restent à la porte du salon bleu
Les députés du PQ restent à la porte du salon bleu
Transcription par la Voix du 311 d’extraits de l’émission 24.60 du 29 novembre 2022, animée par la journaliste Anne-Marie Dussault, sur RADIO-CANADA
Ils sont allés au bout de leur démarche. Les élus du Parti québécois ont bien tenté de rentrer au salon bleu, ce matin, sans avoir prêté serment au roi, mais la porte est restée fermée. La présidente de l’Assemblée nationale estime qu’il ne lui appartient pas, d’ailleurs, de faire une exception à cette règle.
Nathalie Roy, Présidente de l’Assemblée nationale du Québec: «Tout député doit prêter le serment d’allégeance afin de pouvoir participer aux travaux parlementaires. Il ne revient pas à la Présidence de changer cette règle. Ce rôle, il vous appartient à vous, député(e)s, en tant que législateurs, qui avez été élus par la population du Québec.»
Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois: «Je pense que le changement social, c’est un mélange de persévérance et de respect des institutions en place. C’est comme ça qu’on réussit des réformes. Mais si des gens ont le mandat - parce que c’est leur travail - d’exécuter un ordre, [ce n]’est pas auprès d’eux qu’on va agir de manière irrespectueuse. Au contraire, moi, [...] je suis très content que ça se soit passé de cette manière-là.»
manifestations historiques pour la liberté en chine
manifestations historiques pour la liberté en chine
Emmanuelle Ehrmann, le 30 novembre 2022
Depuis quelques jours, le mouvement de protestation contre la politique du "zéro covid" prend de l'ampleur en Chine. Exaspéré(e)s par les confinements à répétition, les citoyen(ne)s chinois(es) sont de plus en plus nombreux(ses) à oser critiquer ouvertement le président Xi Jinping, malgré les risques encourus.
La colère larvée a finalement éclaté suite au décès de 10 personnes dans un incendie survenu à Urumqi, dans la province du Xinjiang, au Nord-Ouest de la Chine. Selon les manifestant(e)s, ces morts auraient pu être évitées si la circulation n'avait pas été entravée par les mesures de confinement.
En signe de deuil et de protestation, ils et elles brandissent des feuilles blanches. Ce geste est aussi une façon "muette" de dénoncer l'absence de liberté d'expression dans le pays.
Un rectangle blanc, en signe de solidarité avec les chinois
Un rectangle blanc, en signe de solidarité avec les chinois
Alibaba Lee, le 30 novembre 2022
À Montréal, comme dans plusieurs grandes villes du monde, des membres de la diaspora chinoise se sont rassemblé(e)s pour soutenir les manifestations contre la politique "zéro covid" et pour la liberté en Chine.
Le symbole de la feuille blanche signifie beaucoup: il rend hommage aux victimes de l'incendie d'Urumqi (car le blanc est la couleur du deuil en Chine); il montre concrètement le silence auquel sont réduits les opposant(e)s au régime de Xi Jinping (qui réprime durement toute forme de contestation); et il permet habilement de se soustraire à la censure (puisqu'aucun slogan ne figure sur les affiches).
Les plus courageux(euses) vont cependant jusqu'à scander les slogans suivants à haute voix: «Pas de tests COVID, on a faim!»; «Xi Jinping, démissionne!»;« PCC [Parti communiste chinois, NDLR], retire-toi!» ou «Non aux confinements, nous voulons la liberté!».
L'iPhone en Chine: la situation des ouvrier(ère)s derrière l'écran
L'iPhone en Chine: la situation des ouvrier(ère)s derrière l'écran
Eisha tar razia fatima, le 1er décembre 2022
Voici les dernières nouvelles concernant la fabrication de l'iPhone en Chine: les employé(e)s de la principale usine de production - Foxconn - sont bloqué(e)s à l'intérieur par le gouvernement chinois en raison de cas de covid. Beaucoup tentent de s'enfuir et protestent contre le confinement qu'on leur impose.
L'iPhone est principalement fabriqué en Asie de l’Est et du Sud-Est, parce qu’il y a beaucoup de main-d'œuvre, et pas chère. La Chine, Taïwan, la Thaïlande, le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et l'Indonésie sont les principaux pays qui participent à la fabrication de l'iPhone.
L'usine Foxconn, en Chine, est le plus grand fabricant d’iPhones d’Apple: cette usine produit 70% des iPhones dans le monde. Les conditions de travail y sont très difficiles: déjà avant la COVID, d'après les témoignages recueillis sur place par l'organisme China Labor Watch, les travailleurs de Foxconn ne recevaient pas le salaire promis, n’étaient pas récompensés par des primes et étaient obligés de travailler des heures supplémentaires… De nombreux travailleurs temporaires y étaient engagés. Apple a admis que le nombre d’employé(e)s temporaires excédait ses normes, mais a dénié les autres allégations. La direction de Foxconn avait quant à elle déclaré en 2019: «À aucun moment nous n'avons trouvé de preuves de travail forcé et nous pouvons confirmer que cet établissement ne compte actuellement aucun stagiaire faisant des heures supplémentaires.»
Pourquoi Apple sort de nouveaux modèles de cellulaires chaque année?
Il y a différentes raisons qui explique la production annuelle d’un nouveau modèle. Tout d’abord, Apple sort de nouveaux modèles pour satisfaire ses clients, quand les clients veulent acheter un nouveau cellulaire. Et, même s’ils ne veulent pas en acheter, les consommateurs sont attirés par ses couleurs, son grand écran et sa caméra professionnelle haute qualité. L’autre raison est qu'il y a beaucoup de concurrence entre Apple et d'autres marques. Donc, pour éviter que leur entreprise ne prenne du retard, ils continuent à sortir de nouveaux modèles... À quel prix?
Source: pxfuel.com
au qatar, la coupe est pleine... de controverses
au qatar, la coupe est pleine... de controverses
L'architecture du stade de Lusail, au Qatar, s'inspire des motifs et des formes de l'art traditionnel arabo-musulman, notamment celui des bols à dattes. Source: Le Midi Libre - Photo: Xinhua Nikku.
Le stade de Lusail est représenté sur le billet de 10 riyals (la monnaie du Qatar).
Alibaba Lee, le 25 novembre 2022
La coupe du monde de football - qu'on appelle le soccer au Québec - a commencé le 20 novembre et se terminera le 18 décembre 2022.
Cet événement gigantesque a lieu au Qatar, un petit État de la péninsule Arabique, dirigé par les émirs richissimes de la famille Al Thani depuis 1971.
La compétition sportive la plus populaire du monde suscite cette année de très nombreux débats politiques.
Bol à dattes traditionnellement utilisé pendant le mois de ramadan dans les pays arabes: sa forme et ses dorures ont inspiré les architectes du stade de Lusail. Illustration: Freepick
Le stade du Lusail: un chef-d'oeuvre tristement coûteux
Le stade du Lusail: un chef-d'oeuvre tristement coûteux
Le stade de Lusail peut accueillir 80000 personnes. Source: Le Parisien- Photo: Benoît Lallement.
Lingling Zhang et Ronalyn Oclima, le 25 novembre 2022
Le stade de Lusail est le plus grand stade construit au Qatar pour la coupe du monde de soccer. Il est inspiré par les motifs décoratifs de l’âge d’or de l’art et de l’artisanat dans le monde arabo-musulman. Il y a 80000 places. Il servira de cadre à la finale et à plusieurs matchs répartis sur l’ensemble de la compétition. Il est considéré comme un grand chef-d'œuvre, mais on dit que des milliers de travailleurs étrangers sont morts sur le chantier, en raison des températures élevées et des conditions de travail difficiles.
Il y a 8 stades pour la coupe du monde du Qatar, dont l’un est le stade de Lusail qui est le plus grand. Sa construction a été confiée à une entreprise chinoise. Il a été dessiné par un cabinet d’architectes britanniques qui se sont inspirés du bol à dattes arabe classique et de la lanterne arabe classique.
La structure du stade est ovale, en acier, avec de la dorure à l'extérieur. Cette œuvre d’art est située à environ 23 km au nord de Doha, la capitale du Qatar, et on peut aller la visiter en voiture ou en métro de Doha.
La construction du stade a commencé le 11 avril 2017 et s’est achevée le 22 novembre 2021. Il peut accueillir 80000 spectateurs. La cérémonie d’ouverture et de clôture, les matchs d’ouverture et les finales de la coupe du monde auront lieu là.
Le stade est devenu un attrait touristique au Qatar et il apparaît sur le nouveau billet de 10 rials du pays. Il est considéré comme un grand chef-d'œuvre, mais on dit que des milliers de travailleurs étrangers sont morts sur le chantier en raison des conditions de travail difficiles et des températures élevées. C’est vraiment triste.
Un million de travailleurs ont participé à la construction des infrastructures de la coupe du monde au Qatar; des milliers d'entre eux sont morts sur le chantier. Radio-Canada a recueilli le témoignage d'un ancien ouvrier népalais, Ranjha. Cliquez ci-dessous pour écouter l'ensemble du reportage.
L'envers du décor de la coupe du monde
L'envers du décor de la coupe du monde
Extraits du reportage de Céline Galipeau , transcrit par la Voix du 311, le 25 novembre 2022
Le Qatar est un des pays les plus riches au monde. Avec l’argent du pétrole, la capitale - Doha - a émergé du désert pour devenir une ville ultramoderne. Pour accueillir la coupe du monde et en mettre plein la vue, les émirs ont investi 220 milliards [de dollars]: du jamais vu! La Russie n’avait dépensé que 12 milliards; le Brésil, 14 milliards […].
L’envers du décor, c’est que ceux qui ont construit tout cela, l’ont fait au péril de leur vie et de leur santé. Au Népal, des collègues ont retrouvé pour nous certains de ces travailleurs. Ranjha a vécu au Qatar pendant quatre ans. Il ne touchait que 300 $ américains par mois, alors qu’il travaillait six longues journées par semaine, sous une chaleur torride [...]. L’ouvrier s’est blessé à la jambe plusieurs fois, mais il prenait des antidouleurs pour continuer de travailler, jusqu’à ce qu’il peine à tenir debout. Craignant qu’au Qatar, on lui ampute la jambe, il a attendu ses vacances annuelles pour consulter un médecin au Népal [...].
Plus de 2000 Népalais quittent chaque jour pour aller travailler dans un des pays du Golfe. La volonté d’offrir une vie meilleure à leur famille est plus forte que la peur de mourir sur un chantier dangereux.
le silence éloquent de L’équipe iranienne de football
le silence éloquent de L’équipe iranienne de football
Annabelle Antenor Cruz et Pooyan Varzini, le 25 novembre 2022
Les joueurs de l’équipe iranienne de soccer ont refusé de chanter leur hymne national avant le premier match du mondial, le 21 novembre 2022, au stade Khalifa à Doha, au Qatar, signalant ainsi leur soutien aux manifestations qui sont actuellement violemment réprimées dans leur pays.
Les joueurs de l'équipe de soccer d'Iran boudent l'hymne national en signe de protestation. MATTHIAS HANGST//GETTY IMAGES
Dans les tribunes, les supporters déploient une banderole aux couleurs du drapeau iranien sur laquelle on peut lire le slogan «Femme - Vie - Liberté» écrit en anglais. QUALITY SPORT IMAGES//GETTY IMAGES
Le capitaine de l'équipe iranienne de soccer, Alireza Jahanbakhsh, avait expliqué que les joueurs décideraient collectivement de chanter ou non l’hymne national en signe de solidarité avec les manifestants anti-gouvernementaux dans leur pays.
Auparavant, de nombreux manifestants et des opposants au régime de la République islamique avaient exprimé leur mécontentement au sujet de la participation de l'Iran à la coupe du monde et considéraient avec regret le manque d’engagement de leurs footballeurs.
Pendant l’hymne, cependant, les joueurs sont solennellement restés silencieux, alors que des milliers de fans iraniens criaient le slogan symbole du mouvement: «Femmes- Vie - Liberté». Des «Azadi! Azadi!» (c’est-à-dire «Liberté! Liberté!») s‘élevaient aussi parfois des tribunes.
Voilà maintenant plus de deux mois que des centaines de milliers de personnes protestent en Iran, suite à la mort de la jeune femme Mahsa Amini, à l’âge de 22 ans, placée sous la garde de la police morale pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire imposé par le régime. C'était l'une des raisons pour lesquelles les athlètes iraniens ont refusé de chanter l’hymne de la République islamique pour montrer leur solidarité avec le mouvement.
Déjà, le 27 septembre 2022, en Autriche, avant le match contre le Sénégal, la plupart des joueurs avaient refusé d’entonner l’hymne en baissant la tête. Ce type de geste symbolique s’accompagne parfois du port d’un brassard noir. Le 6 novembre à Dubaï, l’équipe de beach-soccer a joué contre l’équipe du Brésil en finale. L'Iran a remporté la victoire: 2-1. Le joueur qui a marqué le but décisif a montré sa solidarité avec les femmes en faisant un mime: il s'est “coupé” les cheveux avec les doigts en face des caméras. Au moment de recevoir la coupe, les joueurs étaient restés silencieux et personne n’avait montré de bonheur.
Lundi 21 novembre 2022, l'Iran a perdu contre l'Angleterre: 2-6. C'était le pire résultat dans l’histoire du foot iranien. Là encore, personne n’a montré de joie après les buts.
Changements climatiques: il y a péril en la demeure!
Changements climatiques: il y a péril en la demeure!
Valérie Bespalova et Xu Li, le 12 novembre 2022
Comment contrer le réchauffement climatique? Comment sauver la planète? Ces questions et bien d'autres sont présentées lors de la conférence de la COP 27.
Logo officiel de la COP 27 (27e édition de la Conference of the Parties - Conférence des parties - organisée par l'Organisation des Nations unies)
La 27e Conférence des parties (COP 27) à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques a lieu en Égypte à Charm El-Cheikh du 6 au 18 novembre 2022. Pendant deux semaines, plus de 190 pays et environ 45000 participants inscrits à l'événement discutent de la façon de sauver le monde d'une catastrophe climatique.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, ouvrant la conférence, a mis en garde contre de sombres perspectives de réchauffement climatique. «Nous nous précipitons sur l’autoroute de l’enfer climatique, en appuyant sur la pédale d’accélérateur. Nous menons la bataille de notre vie dans laquelle nous sommes menacés de défaite», a-t-il déclaré, s'adressant aux chefs d'État et de gouvernement.
Alors que la crise climatique menace la planète de sécheresses massives, d'inondations, de catastrophes naturelles et des conséquences de la montée du niveau de la mer, les objectifs de limitation du réchauffement climatique à un maximum de 1,5 degrés au-dessus de l'époque préindustrielle, qui avaient été fixés lors de la conférence de Paris en 2015, sont en péril.
Le climat de la terre s'est déjà réchauffé de près de 1,2 degré. Même avec la mise en œuvre de mesures déjà convenues, le réchauffement atteindra un niveau dangereux de 2,5 à 2,8 degrés, ont averti les experts.
De plus, la guerre de la Russie contre l'Ukraine a un impact direct sur la situation environnementale dans le monde. Les conséquences des hostilités sont irréversibles et entraîneront la destruction des écosystèmes, des paysages naturels, des incendies de forêt et la mort massive d'animaux… Lors de la conférence COP 27, le gouvernement allemand a déjà accusé la Russie de contrecarrer les objectifs climatiques fixés par la COP 26. Alors, les experts mondiaux craignent que la guerre n'accélère le réchauffement climatique.
Au cours des sept dernières années, le monde a fait deux grands pas vers un avenir meilleur: il a reconnu que le réchauffement climatique était causé par l’homme et a accepté de limiter les émissions pour éviter une catastrophe. Ces sept dernières années ont cependant été les plus chaudes jamais enregistrées… Pensez-y!
Huit milliards d’humains sur Terre:
court-on à la catastrophe?
Huit milliards d’humains sur Terre:
court-on à la catastrophe?
Extraits d’un article de Gabrielle Proulx, publié par RADIO-CANADA, le 15 novembre 2022
[...] Selon la professeure au Département de biologie de l'Université McGill Catherine Potvin, on peut choisir de ne pas avoir d'enfants. On peut choisir de consommer moins. [Mais] selon elle, ce n’est pas tant le nombre d’humains, mais plutôt le mode de vie des citoyens des pays développés, dont le Canada, qui exercent des pressions sur l’environnement. [...] On est avide de grosses maisons, de grosses voitures. On vit de plus en plus en banlieue. Le monde veut faire des voyages à l'extérieur, renchérit la biologiste. [...] Le monde pourrait bien compter jusqu’à 10 milliards d'humains en 2050, mais à l’heure actuelle, son rythme de croissance diminue. Rien à voir avec le baby-boom des années 1960.
Émission de CO2 (tonnes par habitant) - Source : Banque mondiale, 2019
Canadien : 15,4
États-Unien : 14,7
Chinois : 7,6
Français : 4,5
Indien : 1,8
Africain subsaharien : 0,7
Moyenne mondiale : 4,5
Les résident(e)s permanent(e)s
Les résident(e)s permanent(e)s
dans les forces armées canadiennes
dans les forces armées canadiennes
PHOTO JEFF MCINTOSH, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Philippa McGowan et Qunying Duan, le 13 novembre 2022
Pour la première fois, les résidents permanents seront autorisés à rejoindre les forces armées canadiennes. Cela intervient pendant un moment d’instabilité mondiale à cause de la guerre en Europe, et dans une période où le Canada se trouve dans une pénurie de main-d'œuvre. Les forces armées avaient déjà un problème de recrutement auparavant et la pandémie l’a exaspéré.
Les forces armées canadiennes ne font pas exception à la pénurie de travailleurs que nous vivons en ce moment. En 2022, ils ont seulement réussi à recruter la moitié de leur objectif qui était de presque 6000 personnes. Le recrutement n’était pas suffisant avant 2020, mais, comme dans plusieurs domaines, la pandémie l’a frappé fort.
Considérant que nous sommes dans une période d’instabilité internationale, l’armée canadienne s'inquiète de plus en plus de ses problèmes de recrutement. En mars, la ministre de la défense nationale, Anita Arnand, a dit que les forces armées canadiennes devaient s’agrandir pour répondre aux demandes mondiales déclenchées par l’invasion de l'Ukraine par la Russie.
Alors, cette année, au lieu de recruter uniquement les citoyens canadiens, les forces armées ont décidé d’accepter les résidents permanents dans leur rangs. Le Canada n’est pas le seul pays à accepter les personnes autres que les citoyens dans leurs forces armées. En France, on utilise le service militaire comme méthode pour accélérer la citoyenneté.
La pandémie et la pénurie de main-d'œuvre ne sont pas les raisons principales de ce manque de recrues. Plusieurs problèmes culturels se présentent dans les forces armées; parmi eux, l’inconduite sexuelle et le racisme systématique. Plus de 70% des forces armées canadiennes sont des hommes blancs et les officiers ne font pas assez pour détecter et éviter que les suprématistes blancs et d’autres extrémistes agissent au sein de l’armée. En plus, il y a un fossé grandissant entre la société et les militaires.
Il faudra faire face à ces affaires, offrir des incitatifs financiers et améliorer l'équilibre famille-travail afin d’encourager les gens à rejoindre l’armée. Même si l’armée offre une bonne pension, des assurances et une formation, ce n’est pas nécessairement un environnement de travail sécuritaire, en particulier pour les hommes non-blancs et les femmes.
PAS DE SERMENT AU ROI, PAS D'ACCÈS À L'ASSEMBLÉE
Le président de l’Assemblée nationale du Québec, de 2018 à 2022, Francois Paradis, membre du parti majoritaire: la CAQ (Coalition Avenir Québec).
La Voix du 311, le 6 novembre 2022
Le 1er novembre, François Paradis, Président de l'Assemblée nationale sortante, a déclaré que les députés qui refuseraient de prêter le serment d'allégeance au roi Charles III seraient expulsés du salon bleu où on vote les lois.
À l'annonce de cette nouvelle, les 3 députés du PQ (Parti québécois) ont persisté dans leur refus, tandis que les 11 député(e)s de QS (Québec Solidaire) ont cédé à la pression.
Les députés du PQ persistent
Les députés du PQ persistent
Le 2 novembre, Pascal Bérubé (député du Parti québécois) a déclaré: «Je vais être aussi clair que lui. C’est son opinion; [cela] [ne] nous impressionne pas du tout. On a été élu(s) par le peuple québécois. On a un serment à l’égard du peuple québécois. On ne va pas prêter serment au roi Charles III. On a douze (12) opinions juridiques étayées sur cette question-là. L’Assemblée nationale [n’]en a aucune; le gouvernement de la CAQ [n’]en a aucune. On va poursuivre. On va se tenir debout parce qu’on a des convictions. Alors, l’avis de M. Paradis, c’est correct, mais on continue.»
Les député(e)s de QS cèdent
Les député(e)s de QS cèdent
Le 3 novembre, Gabriel Nadeau-Dubois (député de Québec Solidaire) a déclaré: «Pour changer la situation, pour que le serment au roi devienne facultatif, il faut passer par un projet de loi. Alors, c'est ce qu'on va faire. On va prêter serment au roi. Comprenez-moi bien: ce [ne] sera pas très agréable comme moment [...], mais on va le faire et on va aller déposer - ce sera notre premier geste de la session parlementaire - un projet de loi pour rendre facultatif le serment au roi au Québec. Franchement, on est rendu là. C'est une pratique archaïque. C'est même un peu humiliant pour bien des gens.»
Charles III, roi du Canada - Photo: AFP
prêter allégeance
à charles iii: oui ou non?
prêter allégeance
à charles iii: oui ou non?
La Voix du 311, le 28 octobre 2022
Le serment d'allégeance au roi d'Angleterre est obligatoire pour tous les membres de l'Assemblée nationale du Québec, en raison de la constitution du Canada de 1867. Cependant, sur les 125 représentant(e)s élu(e)s le 3 octobre 2022, 14 députés ont refusé de prêter ce serment. La question se pose maintenant: seront-ils néanmoins autorisés à siéger le 29 novembre prochain?
La semaine dernière, François Legault, Premier ministre et chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), et Dominique Anglade, cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), ont prêté le serment suivant: «Je déclare solennellement que serai fidèle et porterai vraie allégeance à Sa Majesté le roi Charles III. Je déclare sous serment que je serai loyal(e) envers le peuple du Québec et que j’exercerai mes fonctions de député(e) avec honnêteté et justice, dans le respect de la constitution du Québec.» Gabriel Nadeau-Dubois, chef de Québec Solidaire (QS) et Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois (PQ), quant à eux, n'ont prononcé que la deuxième partie du serment: «Je déclare sous serment que je serai loyal envers le peuple du Québec et que j’exercerai mes fonctions de député avec honnêteté et justice, dans le respect de la constitution du Québec.» Avec eux, les 11 député(e)s de QS et les 3 députés du PQ ont refusé de prêter allégeance au roi Charles III.
Arguments historiques, politiques et économiques
Ils ont pris cette décision pour des raisons historiques, politiques et économiques. Historiquement, les Britanniques ont envahi le Québec à la suite de guerres que les Français ont perdues. Pour les autochtones, l’allégeance à une puissance européenne est un rappel du passé colonial. Politiquement, les députés de QS et du PQ considèrent que la monarchie est un régime du passé. Ils sont républicains. Économiquement, la monarchie britannique coûte de l’argent aux citoyens canadiens; une partie de leurs impôts sert à financer les dépenses du roi Charles III.
Théoriquement, les député(e)s qui ont refusé de prêter serment ne pourront pas siéger dans le “salon bleu”, c’est-à-dire dans la salle où on vote les lois. Ils ne pourront donc pas exercer leurs fonctions. La question devra être réglée avant le 29 novembre, date à laquelle commencent les travaux de l’Assemblée nationale. Pour l’instant, la modification de la constitution n’est pas une priorité pour Justin Trudeau. Il faut dire que la majorité des Canadiens - en dehors du Québec - sont encore favorables à la monarchie.
Un soldat iranien surveillant un rassemblement à Téhéran, le 25 novembre 2019. EBRAHIM NOROOZI / AP
«Se battre avec la peur au ventre»
«Se battre avec la peur au ventre»
Pooyan Vaziri, le 6 novembre 2022
Des femmes et des hommes se battent contre le régime islamiste pour la septième semaine consécutive en Iran.
«On a tous peur de la mort, mais je veux continuer de me battre avec cette peur en moi, sans la laisser me paralyser, parce que je dois continuer de faire ce qui est juste. », déclare Shahriyar Shams, dans une conversation téléphonique avec Magdaline Boutros, journaliste pour Le Devoir. Shahriyar Shams est un Iranien de 23 ans, tout juste sorti de la prison d’Evin, à Téhéran.
Comme des milliers d'autres gens qui sont sortis dans les rues pendant les dernières semaines, cet activiste a fait du renversement du régime le combat de sa vie malgré la conscience claire que cela peut le mener à son dernier souffle. «Ma vie n’aurait aucune valeur si je ne faisais pas ce que je fais en ce moment: [m’opposer à la République islamique] », dit-il au Devoir.
Même s'il dit qu’il est persuadé que le régime surveille ses activités, Shahriyar a accepté que ses propos soient publiés dans le journal.
En 2017, quand il était âgé de 18 ans, Shahryar a été arrêté une première fois pour avoir participé à une manifestation contre le régime. Accusé de réunion et de collusion en vue d’agir contre la sécurité nationale, de propagande contre l’État et d’agitation de la conscience publique, il a reçu une peine de 3 ans et demi de prison. De plus, on lui a interdit de participer à toute activité sociale pendant 2 ans. Il était dans la prison comme de nombreux étudiants de l’université. En septembre 2021, il a été relâché.
Pendant le dernier mouvement, Shahriyar était encore une fois du nombre. Il a été arrêté chez lui et est allé en prison pour la deuxième fois le 26 septembre. Il déclare que parce qu'il est relativement connu du public, il n'a pas été torturé, mais qu’il y a des prisonniers qui ont subi des blessures physiques. Le 17 octobre, il a été relâché sans cependant connaître la date de son procès.
Il rappelle qu’en 2019, 1500 Iraniens ont été tués par la police. «Je ne vais pas rester assis en voyant les autres se faire tuer. En Iran, il n’y a aucun respect des droits de la personne et des libertés, déplore-t-il. Puisqu’il n’y a aucune possibilité de réforme, la seule voie possible, c’est de se débarrasser du régime», souligne-t-il.
Brésil: lula gagne sur le fil; bolsonaro se retire enfin
Brésil: lula gagne sur le fil; bolsonaro se retire enfin
Extraits d'un article de l' Agence France-Presse, le 1er novembre 2022 - Illustration: SUD OUEST
Le président brésilien Jair Bolsonaro a «autorisé la transition» mardi après l'élection de Lula et s'est engagé à «respecter la Constitution» sans toutefois reconnaître explicitement sa défaite lors de sa première déclaration, deux jours après la présidentielle.
«Tant que je serai président de la République, je continuerai à respecter la Constitution», a déclaré le chef de l'État sur un ton martial. Il s'est exprimé lors d'une allocution de quelques minutes au palais présidentiel de l'Alvorada, à Brasilia, lors de laquelle il n'a pas félicité Lula pour sa victoire. «Le président m'a autorisé, selon la loi, à entamer le processus de transition» avec l'équipe du président élu Luiz Inacio Lula da Silva, a dit dans la foulée son chef de cabinet, Ciro Nogueira.
Jair Bolsonaro, 67 ans, a par ailleurs condamné à demi-mots les barrages routiers établis depuis dimanche par ses partisans pour protester contre la victoire de son adversaire. [...] Il a toutefois affirmé que ces manifestations sont «le fruit de l'indignation et d'un sentiment d'injustice» au sujet du processus électoral. Jair Bolsonaro a été avare de paroles lors de sa première sortie médiatique depuis sa défaite. [...] Jair Bolsonaro a été battu sur le fil, dimanche, par l'icône de la gauche Lula (50,9 % contre 49,1 %). De nombreux chefs d'État étrangers ont félicité Lula pour son troisième mandat à la tête du pays après ceux de 2003 à 2010. Il prendra ses fonctions le 1er janvier.
Source: Shutterstock
le canada, foyer d'immigrants
le canada, foyer d'immigrants
Annabelle Antenor Cruz et Pooyan Vaziri, le 28 octobre 2022
Statistique Canada a donné la nouvelle, mercredi 26 octobre, 23% de la population canadienne sont des immigrants. L’agence fédérale a précisé que le Canada a la plus grande proportion d’immigrants parmi les pays du G7 et que c’est la plus haute proportion dans l’histoire du pays.
Selon Statistique Canada, les nouvelles données du recensement de 2021 montrent que près du quart des personnes établies au Canada sont des immigrants ou des résidents permanents; cela représente la plus grande proportion de l'histoire du pays. De plus, selon Statistique Canada, de 2016 à 2021, le Canada a accueilli 1,3 million d'immigrants permanents, ce qui représente 80 % de la croissance de main-d'œuvre. Cette augmentation influe sur la croissance économique.
Au Canada, les immigrants peuvent parler le français ou l’anglais. De plus, les immigrants parlent leur langue maternelle. Au Québec, l’an dernier 53% des immigrants parlaient français et 25,5% parlaient anglais, tandis que 15 % des nouveaux arrivants parlaient les deux langues et 5,3% ne parlaient ni français et ni anglais. Au total, il y a 450 langues parlées parmi les immigrants. Parmi les langues souvent parlées par les immigrants, il y a l’arabe, le tagalog, le mandarin et le pendjabi.
De plus, plus du tiers (36%) des immigrants récents se sont établis au Canada grâce à un permis de travail, d’études, ou en tant que demandeurs d'asile, avant d’obtenir la résidence permanente. En outre, près de 218 430 nouveaux réfugiés se sont établis comme résidents permanents, entre 2016 et 2021.
Les dernières données tirées du recensement indiquent que la plupart des immigrants vivent dans les zones urbaines. Sans surprise, ils vivent dans les 3 métropoles: 29,5 % à Toronto, 12,2 % à Montréal et 11,7 % à Vancouver.
Cela veut dire que les immigrants représentent une proportion considérable de la population de ces villes. Les taux sont les suivants: 50 % dans la grande région de Toronto, 33% à Calgary, et 25% à Montréal et Winnipeg.
Qu'est-ce qui explique cette tendance de s'installer en ville?
Selon le sondage social canadien de 2022, la majorité des nouveaux arrivants préfèrent avoir de la famille dans la région. En plus, les perspectives d'emploi, d'affaires, d'éducation et de logement sont plus claires.
Il faut lever les obstacles à l'intégration
des professionnels étrangers
Il faut lever les obstacles à l'intégration
des professionnels étrangers
Annabelle Antenor Cruz, le 6 novembre 2022
Alors que Québec expérimente un manque de travailleurs, les immigrants font face à un défi pour trouver un travail qui corresponde à leur profession. Les professions protégées par un ordre professionnel peuvent être particulièrement difficiles à intégrer.
Depuis des années, les études démontrent que les immigrants avec un diplôme universitaire obtenu à l'extérieur du Québec ont un taux de chômage plus élevé que les personnes qui ont un diplôme obtenu au Québec.
l’Institut du Québec (IdQ) en conclut que pour accélérer l’intégration socioéconomique des candidats formés à l’international, c’est essentiel que les ordres reconnaissent des diplômes étrangers. Alors, le gouvernement Legault a présenté son Plan d’action interministériel concerté en reconnaissance des compétences des personnes immigrantes qui vise à faciliter l’intégration professionnelle des immigrants au Québec, surtout dans des secteurs comme la santé.
Le Québec - et le Canada en général - ont plusieurs professions réglementées et ordres professionnels. Particulièrement au Québec, on en retrouve aujourd'hui 46: les professions comme celles des infirmières, des ingénieurs, des pharmaciens, des comptables et des avocats, notamment.
Selon les informations du Conseil interprofessionnel du Québec, sur 50000 immigrants qui arrivent chaque année au Québec, seulement environ 5000 personnes font faire leur équivalence aux ordres professionnels, en raison de difficultés financières et des défis liés à l’équilibre travail-études-famille. Aussi, selon un rapport du Conseil interprofessionnel du Québec, si les candidats savent qu’ils doivent faire les équivalences, ils ne comprennent pas toujours « l’ampleur du processus » avant d’être sur place.
Le mandat de l'ordre professionnel, c’est de protéger le public. C'est la raison pour laquelle le processus d'accréditation est souvent complexe. Du côté des candidats, ce processus requiert des frais à chaque étape et dure de plusieurs mois à quelques années, ce qui demande beaucoup d’efforts de la part des professionnelles, particulièrement ceux qui ont une famille à charge, tout en retardant leur entrée dans la profession.
C’est pourquoi les ordres professionnels sont les barrières à l'intégration des personnes immigrantes, mais aussi une barrière à vaincre la pénurie de travailleurs. Selon Mme Braham, de l’Institut du Québec, « il y a certainement de l’espace pour un peu plus de souplesse dans les processus de qualification ».
Le travail est essentiel à l'intégration des immigrants. Les études démontrent que les immigrants qui ne peuvent pas participer à la société se sentent dévalorisés.
en chine, la politique du Zéro-covid à tout prix
en chine, la politique du Zéro-covid à tout prix
La police de Shanghaï. Source: China Change via Youtube.
Alibaba Lee , le 6 novembre 2022
Depuis août 2021, la politique ZÉRO-COVID de la Chine se poursuit. La vie des habitants d’autres pays est devenue normale, mais la Chine adhère toujours au “zéro dynamique”, correspondant au blocus des provinces, à la fermeture des villes et au confinement local quand des cas sont détectés.
Évidemment, la fermeture de la province est une restriction à l’entrée et à la sortie pour toutes les personnes de la province. La fermeture de la ville est un blocus à l’échelle de la ville, les résidents ne peuvent pas quitter la ville, sauf exception, après approbation, et seulement une personne de chaque famille est autorisée à sortir de la maison tous les deux jours pour acheter des produits de première nécessité, etc. Le confinement local fait référence au contrôle de plusieurs communautés et bâtiments.
La province du Hubei a été fermée en janvier 2020, ainsi que la province du Xinjiang en juillet 2020. Depuis lors, il y a eu des confinements de villes, dont le plus grave a eu lieu en mars 2022 à Shanghai, qui a été complètement fermée pendant trois mois. Au cours de cette période, de nombreuses personnes ont été enfermées dans leurs appartements et sont tombées en dépression et ont crié ou sauté de leur bâtiment. De plus, certaines personnes âgées sont mortes de faim à la maison sans que personne ne le sache, et encore pire, il est aussi arrivé que les enfants nouveaux-nés aient été enlevés à leurs mères pour être gérés de manière centralisée.
Pendant le confinement, on manque particulièrement de fournitures, mais certaines personnes ont profité de l’occasion pour faire fortune: au pire moment, les prix ont été multipliés par 30. Conformément à la politique de “zéro dynamique”, il existe des tests aléatoires et obligatoires de la COVID. Seules les personnes qui ont un code vert sur une application coordonnée de santé publique ont le droit de se déplacer.
Ce qui est drôle, c’est qu’on a demandé à mon voisin de Shanghai, en Chine, de se faire tester de la COVID deux fois par jour, et que mon père avait besoin d’un rapport de test négatif de la COVID de moins de 24 heures pour aller aux toilettes publiques au centre de Pékin quand il était en ville.
Quand des "paradis touristiques" deviennent des "enfers confinés"
En août de cette année, 80 000 Shanghaïens se sont rendus à Sanya (le paradis touristique de la Chine) avec des codes verts, dès la levée du confinement, mais ils ont dû rester enfermés pendant 14 jours: 7 jours sur place et 7 jours après leur retour chez eux, en raison d’un pêcheur contaminé.
Toujours en août de cette année, la ville de Yining, au Xinjiang, a également été fermée en raison de la découverte de cas. Ce blocus, étendu à toute la province, n’a pas encore été complètement levé à l'heure actuelle. Certains Shanghaïens qui ont voyagé au Xinjiang en juillet n’ont pas pu retourner à Shanghai, et ont donc dû cueillir du coton au Xinjiang pour survivre.
La dernière nouvelle concerne Halloween. Ce jour-là, le parc Disney de Shanghai a trouvé un cas. Alors, plus de 30 000 personnes avec des codes verts ont été enfermées pour être testées. Seuls ceux ayant obtenu des résultats négatifs ont pu partir.
Pendant le 20e Congrès du Parti communiste chinois la semaine dernière, Li Qiang, le leader de la politique ZERO-COVID à Shanghai, a été promu. Et Xi Jinping a fortement souligné qu’il persisterait dans la politique ZERO-COVID. Alors, en Chine, le confinement se poursuit jusqu'à nouvel ordre...
Debout, au centre, Hu Jintao ex-président chinois (de 2003 à 2013) est escorté vers la sortie. Assis, à droite, Xi Jinping actuel président (depuis 2013) le regarde partir - Source: Radio-Canada
le pouvoir renforcé du président chinois Xi Jinping
le pouvoir renforcé du président chinois Xi Jinping
Résumé d'un article de l'Agence France-Presse (AFP), publié le 23 octobre 2022
Xi Jinping est à la fois le chef de l’État, le chef de l’armée et le chef du Parti communiste chinois (PCC), depuis 2013. Il vient d’être reconduit à la tête du PCC pour 5 ans. Son prédécesseur, Hu Jintao, a été publiquement expulsé de la salle sous les caméras du monde entier, lors de la cérémonie de clôture du Congrès du PCC. Sur la scène internationale, les principaux alliés de Xi Jinping sont la Russie et la Corée du Nord dont les chefs d’État l’ont chaleureusement félicité. Son principal rival, au contraire, est les États-Unis.
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