Carelle Camacho et Jude Cosidon, le 12 août 2023
À cause des barrières de la langue et de la culture, l'accès aux services de santé des Autochtones est souvent difficile. C'est pourquoi la ville de Montréal a pensé à ouvrir une clinique spécifique pour donner de meilleurs soins aux Autochtones. Elle se trouve au complexe de santé Reine Elizabeth, près de la station de métro Vendôme. Une cérémonie d'ouverture officielle aura lieu le 15 août.
Savez-vous qu’il y a une nouvelle clinique pour les Autochtones à Montréal? Le Centre de santé autochtone de Tiotihà:ke est la première clinique d'urgence pour Autochtones qui ouvre à Montréal. Elle ouvrira cette semaine. La clinique est située au Complexe de santé Reine Elizabeth.
Pour commencer, la clinique n'ouvre que le mercredi matin, depuis le 9 août, pour des rendez-vous de 15 minutes.
Une cérémonie d’inauguration aura lieu le 15 août pour souligner l’ouverture de cette clinique située au deuxième étage du Complexe de santé Reine Elizabeth, à côté de la station de métro Vendôme.
Le Centre de santé autochtone Tiohtià:ke vise à offrir des services de santé efficaces et adaptés à la culture. Pour ce faire, une approche holistique (c’est-à-dire générale) est mise en œuvre dans un environnement sécuritaire sur le plan culturel.
Les services comprendront :
Soins primaires et services sociaux;
Services de santé mentale;
Services de maladies infectieuses;
Services de maladies chroniques;
Services de toxicomanie;
Services de santé traditionnels;
Services aux enfants, aux jeunes et à la famille;
Services d'itinérance et de logement;
Services de sécurité culturelle.
Plusieurs besoins spécifiques
La directrice de la clinique, Michelle Reis-Amores, explique que les difficultés auxquelles sont confrontés les Autochtones dans le système de santé ne sont pas uniquement liées au racisme. Selon elle, l’un des principaux défis auxquels sont confrontés les Autochtones est la barrière linguistique. Elle indique qu’à Montréal, la majorité des Autochtones sont anglophones. Elle ajoute qu'à la clinique, ces gens ont des opportunités pour avoir une réponse adéquate à leurs besoins.
Pour l'instant, le Dr. Sean Yaphe est le seul médecin dans la clinique et il est également un des membres fondateurs du Centre de santé autochtone de Tiotihà:ke.
L'équipe de la clinique espère recruter plus de médecins pour donner de meilleurs soins. Il y a déjà 5 médecins qui veulent participer au projet.
De plus, les patient(e)s pourront recevoir l’aide d'une “navigatrice” qui guidera les Autochtones dans la bureaucratie du système de santé.
Les principaux objectif stratégiques de la cliniques sont d'élargir l'accès aux services de santé adaptés à la culture des Autochtones citadins de Montréal, d'améliorer leur santé et de réduire les disparités en matière de santé des Autochtones urbains de Montréal.
Maya Gonzales Villanueva, le 13 août 2023
Dans la nuit du 6 au 7 août dernier, Justice Owusu Tajudeen - connu sous le nom de Steady - a été abattu au centre-ville de Montréal, dans le contexte d'un conflit entre gangs rivaux. Partout au monde, les gangs de rue s’engagent dans le crime organisé, comme le trafic de drogue, la violence armée, la prostitution, le vol, ainsi que l’importation d’articles illicites. Et Montréal ne fait malheureusement pas exception...
La violence et l'insécurité, relativement faibles à Montréal, en comparaison d'autres grandes villes, est néanmoins en hausse. Les gangs de rue en sont en partie responsables.
D’après le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), il y a au moins 30 gangs de rue actifs à Montréal, sans compter ceux de sa banlieue. On estime à environ 1400 le nombre de membres et de personnes associées aux activités criminelles de ces gangs. Les groupes d’individus qui en font partie partagent souvent une culture et des valeurs communes, basées sur leur milieu social.
Les gangs montréalais sont communément affiliés aux deux principaux réseaux rivaux:
les «Crips», un gang américain créé en 1969, qui a regroupé plusieurs gangs de rue comme la Folk Nation;
son développement notable a causé l’alliance entre les autres groupes opposés sour le nom de «Bloods».
Selon la criminologue et spécialiste des gangs de rue, Maria Mourani, la vente de drogue est très territoriale: les dealers ne peuvent pas la vendre dans un quartier s’ils n’ont pas l’aval de ceux qui dominent la zone. Elle ajoute aussi que quand les gangs sortent de la ville de Montréal, normalement, c’est pour faire d’autres sortes de crimes, comme par exemple le trafic humain par la prostitution.
En 2023, il y a déjà eu 19 cas d’homicides reliés à des conflits entre gangs de rue. Tous ces crimes ont été commis avec des armes à feu. L’un des incidents récents qui a beaucoup retenu l'attention des médias était celui concernant la mort d’un homme de 28 ans, Justice Owusu Tajudeen - connu sous le nom de Steady -, dans la nuit du 6 août. La cause était le conflit entre un gang de rue de Laval et ses rivaux du centre-ville de Montréal.
En voyant l'augmentation des problèmes apportés par les organisations criminelles, le gouvernement du Canada vise à baisser l’indice de recrutement des jeunes en situation de risque (qui sont les plus susceptibles d’être captés par les groupes), en adoptant des stratégies comme le programme de suivi intensif de Montréal - Le projet «Gangs de rue», qui s’adresse aux adolescents et jeunes adultes entre 15 à 25 ans.
L'objectif de ce programme est d'éloigner ces jeunes du crime, de les intégrer socialement et de les inciter à suivre un mode de vie plus productif. Pour cette raison, le programme compte sur l’aide de différents organismes. Voici certains des principaux organismes participants:
Ministère de la Sécurité publique du Québec;
Ville de Montréal;
Projet ado communautaire en travail de rue (PACT de rue);
Les centres de la jeunesse et de la famille Batshaw;
Service de police de la Ville de Montréal;
Direction des poursuites pénales du Québec;
Services correctionnels du Québec.
Si vous voulez plus d'information, communiquez avec le Centre jeunesse de Montréal (Institut universitaire) ou la Sécurité publique Canada (Centre national de prévention du crime de la région du Québec) ou en remplissant le formulaire ici.
Rafaela Angeluci, le 12 août 2023
Du 27 au 30 juillet 2023, un événement éphémère de la boutique en ligne Shein a eu lieu dans le quartier DIX30, à Brossard. Il a rassemblé des dizaines de personnes, qui ont fait la queue pour pouvoir dépenser leur argent en achetant pantalons, robes, chemises ou chandails à des prix ridiculement bas. Mais qui dit prix bas, dit coûts bas, dit main-d'oeuvre exploitée...
Shein produit plus d'un milliard de vêtements par jour! La marque chinoise de l’«ultra-fast fashion» - connue comme le géant de la mode au rabais - après Paris, Lyon, Madrid, Lisbonne, Londres, Los Angeles et Toronto, est arrivée au Québec pendant les quatre derniers jours de juillet en apportant aux consommateurs québécois «sa toute première expérience de magasinage Pop-up See Now Buy Now», selon l’entreprise.
Les critiques des organisations environnementales et sociales
À un rythme accéléré et, d’après plusieurs sources, dans des conditions de travail précaires, Shein ajoute de 7200 à 10 800 nouveaux modèles de vêtements tous le jours sur sa plateforme en ligne et cela inquiète divers spécialistes du milieu de la mode, ainsi que les défenseurs de l'environnement et des droits de la personne, depuis sa création en 2008, en Chine.
La compagnie, omniprésente sur les réseaux sociaux actuellement, a commencé à offrir l'expérience éphémère de magasinage en personne à ses consommateurs, et est devenue beaucoup plus populaire chez les jeunes, qui adorent la diversité des modèles à des prix ridiculement bas: «Il faut s’habiller bien, même si on n’a pas l’argent», a dit Pauline Dopavogui, 23 ans, dans Le journal de Montréal.
Rappelons que, même si le prix des vêtements est abordable, leur qualité est discutable: «C’est des vêtements qui vont se porter six à sept fois, à peu près, et qui après vont se détériorer: [la couleur et le tissu ne tiennent pas]», a détaillé Stéphane Le Duc, journaliste de mode et ambassadeur du Collège LaSalle en entrevue à TVA Nouvelles.
Les dénégations de la compagnie Shein
Après beaucoup d’accusations formulées par plusieurs organisations sur les impacts environnementaux de l’entreprise et sur le travail forcé de ses employé(e)s, Shein a fourni une réponse écrite au Journal de Montréal: «Nous nous engageons à améliorer continuellement nos processus pour réduire les déchets et permettre un avenir circulaire en tirant parti de notre modèle de production à la demande en petits lots, basé sur la technologie et en concevant des systèmes qui aident à boucler la boucle des processus linéaires d’aujourd’hui», puis le porte-parole de l’entreprise a insisté: «Nous avons une politique de tolérance zéro contre le travail forcé et avons mis en place des politiques solides pour nous prémunir contre le risque de travail forcé dans notre chaîne d’approvisionnement».
Laura Harvey et Bruce Zarate, le 24 juillet 2023
Depuis plusieurs semaines, le Québec est victime d'une série d'incendies de forêt dévastateurs qui menacent la biodiversité et met en danger les écosystèmes fragiles de la région. Mais, maintenant, le nombre d’incendies a diminué et l'interdiction des feux à ciel ouvert a été levée.
Au cours des deux derniers mois, les nombres de feux a diminué et, lundi 17 juillet 2023, on en comptait 102 au Québec. Ce jour-là, le gouvernement du Québec a annoncé qu’il allait lever totalement l'interdiction de faire des feux à ciel ouvert en forêt ou à proximité.
Avant, aucune personne ne pouvait faire des feux à ciel ouvert dans la province. Les règles sont mises en place par un organisme qui s’appelle SOPFEU (la Société de protection des forêts contre le feu). Sur leur site en ligne, on définit un feu à ciel ouvert comme: «Tout feu brûlant librement ou qui pourrait se propager librement.» On explique que les situations risquées sont des feux d’artifices, les instruments qui produisent des flammèches ou des étincelles (instruments de soudure). Cependant, les appareils comme un foyer au propane ou à l'éthanol sont autorisés parce qu’ils sont prévus pour faire des feux limités et qu'ils ont des pare-étincelles (avec des ouvertures d’une dimensions maximale de 1 cm).
Malgré cette décision, la lutte contre les incendies de forêt n'est pas terminée. La plupart des feux encore actifs sont au nord du Québec. Voici une image des feux au Québec mise à jour: cliquez ici!
Une catastrophe écologique
Depuis le début de la saison 2023, ce sont 444 incendies qui ont été répertoriés dans la province. Les incendies sont alimentés par les conditions climatiques extrêmes et une sécheresse persistante. Ils constituent une véritable catastrophe écologique en devenir.
Les flammes dévastatrices se sont propagées rapidement à travers les forêts québécoises, engloutissant des milliers d'hectares de terres arborées. Les incendies ont déjà causé d'importants dégâts, détruisant des habitats naturels vitaux pour de nombreuses espèces animales et végétales. Les causes de ces incendies sont multiples, mais le changement climatique joue un rôle majeur. Les températures élevées et les conditions météorologiques plus sèches créent un environnement propice à la propagation rapide des feux de forêt.
Résumé de l'entrevue avec le météorologue Simon Legault, diffusée sur Radio-Canada, le 13 juillet 2023
1- Quelle est la définition d’une tornade?
C’est une colonne en rotation, souvent accompagnée d’orage, de pluie et de grêle, qui s’étend du nuage jusqu’au sol.
2- Où a-t-on observé des tornades au Québec hier?
On en a observé une à Ottawa-Gatineau et une à Mirabel.
3- Que doit-on faire en cas d’alerte à l’approche d’une tornade?
On doit se mettre à l’abri aussi rapidement que possible.
Dans une maison, il faut idéalement se réfugier au sous-sol et s’éloigner des murs et des fenêtres;
À l’extérieur, il faut rester dans sa voiture, s’attacher et se baisser pour éviter les projectiles.
La Voix du 311, le 7 juillet 2023
Dans la nuit du 5 au 6 juillet 2013, une explosion gigantesque a dévasté la communauté de Lac-Mégantic, à l'est du Québec: des dizaines de wagons chargés de pétrole se sont entrechoqués à vive allure, provoquant la mort de 47 personnes prises dans les flammes. Dix ans plus tard, alors que les traces de la tragédie demeurent dans le sol et dans les esprits, la voie ferrée passe toujours au même endroit, en plein centre-ville. Voici quelques extraits de la vidéo expliquant l'enchaînement des événements qui ont entraîné la catastrophe.
«Vendredi 5 juillet [2013], à 23h00, tiré par 5 locomotives, le convoi de 72 wagons-citernes longe la route 161. Le train s’étire sur près d’un kilomètre et demi. Curieusement, le conducteur de la compagnie MMA (Montreal Maine & Atlantic) immobilise son train sur la voie principale. [...] Le conducteur quitte ensuite les lieux pour l’hôtel. Sans surveillance, le convoi pétrolier doit rester là jusqu’au lendemain matin.
[...] À 0h56, le train se met en branle, sans personne à bord… Entraîné par la gravité, le convoi de 10287 tonnes file droit vers le centre-ville de Lac-Mégantic. [...] À 1h14, phares éteints, le train fantôme roule depuis 18 minutes. Il s'engouffre dans le centre-ville à quelque 100 km/h. La vibration est telle que les locomotives se détachent et poursuivent leur route sur 800 mètres; 63 wagons-citernes déraillent [et] s'entrechoquent...»