vaine / veine

vaine

  • A. une terre vaine, un tombeau vain (= vide, dégarni(e), où rien ne pousse), un droit de vaine pâture (= un droit réservé à une communauté de faire paître les troupeaux sur certaines terres cultivées, après que la récolte a été enlevée, et sur certaines prairies après la fauche), une vaine pâture (= l'ensemble des terres où s'exerce ce droit)
  • B. elle est vaine, il est vain (= est dépourvu(e) de réalité ; ne repose sur rien de sérieux, de solide ; n'est que manifestation futile ; est sans effet, se révèle inefficace ; fait preuve d'orgueil et de suffisance ; dénote de la vanité)
  • ce n'est pas un vain mot (= ce n'est pas un mot en l'air, c'est sérieux), il est vain de (= il est inutile de)
  • vain (nom de) Dieu ! (= un juron) [On lit aussi : cent dieux ! mille dieux ! vingt dieux !]
  • en vain (= sans résultat, sans utilité, pour rien ; sans nécessité)
  • Le mot vain vient du latin vanus « vide, où il n'y a rien », au figuré « creux, vain, sans fondement, sans consistance, mensonger; trompeur, fourbe ».

veine

  • une veine (= un vaisseau sanguin qui, à partir des réseaux capillaires périphériques, ramène le sang vers le cœur), voir : dictionnaire de l'Académie de médecine
  • les veines : CNRTL
  • une veine (= une zone allongée et étroite de matière différente, par sa composition, du terrain ou de la roche environnante ; un filon étroit de charbon ou de minerai), une veine d'eau (= un filet d'eau qui coule sous terre ou à fleur de terre)
  • une veine (= un filet coloré et sinueux formant un dessin dans le bois, le marbre, les pierres dures ; un dessin fin et coloré dans une matière)
  • une veine (= une nervure d'une feuille), une veine résineuse, une veine de résine (= une accumulation locale et excessive de résine sous forme de veine, se présentant dans le bois de certains conifères)
  • une veine fluide (= un jet de gaz ou de liquide qui s'échappe d'un récipient par une étroite ouverture), une veine gazeuse, une veine liquide
  • une veine (= une inspiration artistique), être en veine, être dans une (bonne) veine (= être inspiré dans une œuvre, un discours)
  • une veine (= une disposition d'esprit, une inclination, une humeur), en veine de (= enclin, disposé à), en veine d'aventures, en veine de confidences
  • une veine (= de la chance), être en veine (= être dans une période de chance, de réussite), une veine de cocu (= une chance insolente)
  • [je veine, tu veines, ils veinent] veiner (= orner un matériau de dessins sinueux, de filets colorés pour imiter les veines du bois ou du marbre ; dessiner des lignes sinueuses et colorées dans la masse ou à la surface d'une matière ; marquer de veines apparentes la peau, une partie du corps)
  • Le nom veine vient du latin vena « veine ; filon de métal ; canal d'eau naturel ; veine du bois, de la pierre ; veine poétique, inspiration » et au pluriel « le siège de la vie ; le cœur, le fond d'une chose ; l'essentiel »