aba / à bas / abas / abat, abats

un aba :

  • un aba (= une étoffe de laine grossière fabriquée en Turquie et qui sert, en Orient, à confectionner des vêtements ; un costume oriental consistant en une espèce de redingote sans manches, avec un large pantalon ; un manteau en laine grossière que portent les bédouins)
  • Le nom (un) aba est emprunté à l'arabe abā, « grossière étoffe de laine » et « manteau fait avec cette étoffe ».

un bas :

  • un métier à bas (= une machine qui servait à confectionner des bas, des pièces de vêtement qui couvrent le pied et la jambe)

elle est basse, il est bas :

  • à bas prix (= à un prix modique, au-dessous de l'ordinaire)
  • à bas (= à terre, vers la terre), mettre, jeter à bas une personne ou une chose, être à bas, à bas du lit, tomber à bas de son cheval [On dit maintenant en bas.]
  • à bas ! (= un cri d'hostilité envers quelqu'un ou quelque chose), à bas les profiteurs !
  • un à-bas ou abas (1) (= l'ensemble des chantiers d'exploitation et des voies de circulation qui se trouvent au fond d'une ardoisière), un ouvrier d'à-bas (= un ouvrier qui travaille au fond d'une ardoisière)
  • un abas (2) (= dans un dialecte du pays de la Loire : l'ouest ; l'aval du fleuve)

un abas :

  • un abas (3) (= en Perse : un poids qui sert à peser les perles)

abattre :

  • [il abat, j'abats, tu abats] abattre (= provoquer la chute, la destruction ou la mort, d'un être animé ou inanimé ; priver brusquement quelqu'un des forces physiques ou morales, sous l'action d'une violente contrariété), s'abattre (= tomber brusquement ou perdre sa position verticale, sous l'effet d'une force ou d'un choc violents), s'abattre sur (= tomber brusquement et violemment sur un être de manière à le priver de ses forces ou de sa vie), en savoir plus : CNRTL
  • Ce verbe, apparu sous la forme abatre, est devenu abbatre puis abbattre et enfin abattre.
  • Le verbe abattre est emprunté au latin abbattere (en bas latin : abbattuere), seulement depuis le 6ème siècle, « faire tomber, détacher (de quelque chose) » mais d'autres langues attestent son existence antérieure. Pour comparaison, le verbe battre est emprunté au latin battĕre, de battuĕre « frapper le visage de quelqu'un ».
  • un abat (= une averse ; l'action de s'abattre, une chute ; la force d'un levier résultant de sa longueur ; la partie détachée de la roche schisteuse ; un abattage, la longueur sur laquelle s'abat un arbre), une pluie d'abat
  • une abat-chauvée (= une laine de basse qualité)
  • un abat-faim (= un plat de résistance servi au commencement d'un repas)
  • un abat-feuille (= un dispositif destiné à maintenir la feuille sur le cylindre de la presse d'imprimerie)
  • un abat-flanc (= un bat-flanc, une planche suspendue verticalement par des cordes à une certaine hauteur au-dessus du sol d'une écurie et qui sépare deux chevaux)
  • un abat-foin (= une trappe permettant de faire tomber directement le foin du grenier)
  • un abat-jour (= un dispositif destiné à rabattre la lumière d'une lampe ; une visière ; un casque colonial ; une ouverture percée obliquement dans un mur pour donner à un lieu plus de lumière ; un volet incliné ou une persienne servant à masquer cette ouverture ou à la protéger contre le soleil)
  • un abat-relui ou abat-reluit (= un abat-jour pour vieillards)
  • des abats (= des parties accessoires d'animaux tués pour la consommation ; en savoir plus : dictionnaire des sciences animales)
  • un abat-son (= un ensemble de lames insérées dans les baies d'un clocher pour rabattre le son vers le sol)
  • un abat-vent (= un dispositif destiné à protéger des intempéries les fenêtres, les cheminées, les plantations horticoles ; une espèce d'auvents, servant aussi à rabattre le son des cloches)
  • un abat-voix (= un dais placé au-dessus d'une chaire d'église et facilitant l'audition du prédicateur)

une abajoue :

  • une abajoue ou abat-joue (= chez certains animaux : la poche située de chaque côté de la cavité buccale)
  • les abajoues (= le visage d'une personne ; les fesses)
  • Mot ressemblant : une bajoue