pêne / peine / penne

pêne

  • un pêne (= une pièce mobile d'une serrure ou d'un verrou, qui, actionnée par une clef, un bouton ou une poignée, pénètre dans la gâche et maintient le battant fermé)

peine

  • A. une peine (= ce que l'on fait subir à l'auteur d'un délit, d'une faute ou d'un crime pour le punir, le châtier ; une sanction édictée et appliquée par un tribunal à l'encontre de celui qui a contrevenu aux lois de la société ; une sanction pénale applicable à une personne ayant commis une infraction ; une conséquence fâcheuse qui semble sanctionner une action ou une situation condamnable d'un point de vue moral), à peine de, sous peine de (= si l'on ne veut pas être passible de ; si l'on ne veut pas courir le risque de)
  • B. une peine (= un état affectif, durable, fait de tristesse, de douleur morale ou d'un profond sentiment d'insatisfaction (généralement à la suite ou à cause d'un évènement déterminé), être en peine de quelque chose (= ressentir cruellement le manque de quelque chose), mettre en peine (= provoquer un souci, une inquiétude)
  • C. une peine (= un travail physique très pénible ; une situation pénible par manque de ressources ; la fatigue, l'effort, l'attention nécessaires pour effectuer un travail, une activité quelconque)
  • D. avoir, éprouver, ressentir de la peine à faire quelque chose (= avoir une difficulté d'ordre matériel, psychologique, moral rencontrée dans l'accomplissement de quelque chose, dans le déroulement d'un processus), à grand'peine ou avec peine (= avec beaucoup de difficulté)
  • il est peiné de quelque chose (= éprouve de la peine, de la tristesse), un art peiné (= qui laisse paraitre le travail, la recherche ; qui manque de spontanéité, de simplicité)
  • un peine-à-jouir (= une personne qui, dans le coït, ne parvient au plaisir que lentement et difficilement ; une personne lymphatique, triste)
  • peiner (= faire un travail physique très pénible, travailler très durement ; avoir de grandes difficultés, beaucoup de mal à faire un travail, une activité quelconque ; fournir un effort trop grand ; faire de la peine à quelqu'un) [je peine, ils peinent, tu peines ; je peinai, ils peinaient, je peinais, il peinait, peiné(e)(es)(s), vous peinez ; nous peinons]

penne

  • 1. Le mot "penne", peu populaire, a été éliminé au profit de plume.
  • une penne (= une grande plume des ailes, une rémige, et de la queue, une rectrice, des oiseaux, constituée d'une tige rigide et de barbes résistantes, serrées les unes contre les autres ; une des grandes plumes des oiseaux de proie qui muent chaque année ; la barbe d'une flèche ; l'extrémité supérieure d'une antenne)
  • il est penné, une fuille pennée (= dont les nervures ou les folioles sont disposées comme les barbes d'une plume)
  • un pennon (= un empennage d'une flèche ; une flamme à longue pointe que portaient au Moyen Âge les chevaliers au bout de leur lance)
  • un pennon ou penon (= une petite girouette ou banderole en étamine, attachée à quelque hauteur au-dessus du pont, à une vergue ou à un galhauban, pour indiquer la direction du vent ; un écu dont les quartiers ou partitions indiquent les alliances ou les degrés généalogiques de la famille intéressée)
  • 2. des penne (= des pâtes alimentaires creuses, striées et couépes en biseau)

penn-ti

  • un penn-ti (= un type de maison bretonne)