toc / toque / toquer
toc, toquer
toc, toquer
- A. toc (= pour exprimer un bruit sec, un choc), toc toc toc
- toc (= pour ponctuer, souligner un propos bien senti, une riposte percutante, la conclusion inévitable d'une situation, etc.), et toc !
- un toc (= un bruit sec produit par un choc, un coup ; la sonnerie sourde d'une montre à répétition sans timbre ; une touche du poisson ; un entraineur pour une pièce montée entre pointes sur une machine-outil)
- être toc, être toc toc (= être fou)
- _ une tocante ou toquante (= une montre)
- _ toquer (= toucher, frapper ; heurter, frapper légèrement), toquer à la porte [je toque, tu toques, ils toquent ; vous toquez, je toquai, je toquais, il toquait, ils toquaient, toqué(e)(es)(s) ; en toquant]
- elle est toquée, il est toqué (= a le cerveau dérangé ; se comporte d'une manière bizarre, un peu folle)
- une toquée, un toqué (= celle, celui qui se comporte d'une manière bizarre, un peu folle)
- il est locdu ou loquedu (= est un peu fou, bizarre ; est misérable, méprisable ou laid ; est sournois et dangereux)
- un locdu ou loquedu (= un individu misérable, méprisable ou laid ; un individu sournois et dangereux)
- se toquer de (= se prendre d'une admiration, d'une passion excessive et souvent passagère pour quelqu'un, quelque chose ; s'entêter, s'obstiner à faire quelque chose)
- une toquade ou tocade (= un engouement vif, imprévu et généralement passager pour quelqu'un, quelque chose ; un caprice amoureux)
- elle est toquée de, il est toqué de (= est vivement et brusquement épris(e) de quelqu'un, de quelque chose)
- Le verbe toucher vient du latin populaire toccare « heurter, frapper », proprement « faire toc », issu du radical tok évoquant le bruit sec produit par le choc de deux objets durs.
toc, tocard
toc, tocard
- B. du toc (= une imitation sans valeur d'une matière ou d'un objet précieux ; une absence de valeur réelle, de base solide), en toc (= factice, illusoire)
- un toc (= un cuivre doré, imitant l'or ; une fausse pièce d'identité)
- manquer de toc (= manquer d'aplomb, d'assurance, d'agressivité)
- c'est toc (= c'est faux, laid, prétentieux, ridicule), une personne toc (= qui est dépourvue de gout, de charme, d'intelligence)
- _ une chose tocarde ou toquarde, un objet tocard ou toquard (= qui est laid(e), démodé(e), sans valeur, de mauvais gout), une personne tocarde ou toquarde (= qui est dépourvue de capacités physiques ou intellectuelles, de charme, de savoir-faire)
- un tocard ou toquard (= une personne de peu de valeur, incapable, sans intérêt ; un animal dangereux, impulsif dont il convient de se méfier en raison de ses réactions imprévisibles ; un cheval de course médiocre, aux performances irrégulières ; un concurrent incapable d'une performance)
- _ c'est tocasson (= c'est laid ; c'est mauvais)
- un tocasson (= une personne laide et/ou bête ; un mauvais cheval)
toque
toque
- A. une toque (= au Moyen Âge : une coiffure masculine ronde à revers tailladé ; aux 16ème et 17ème siècles : une coiffure masculine à fronces cousues, orné d'une plume ou d'une enseigne ; au 18ème siècle : une coiffure féminine rigide à visière)
- B. une toque (= une coiffure de formes diverses portée dans certains corps ou dans certains métiers ; une coiffure d'homme, de femme ou d'enfant, sans bords ou à très petits bords ; la casquette à visière en soie, de couleur, des jockeys ou des coureurs cyclistes)
- C. une toque (= une plante)
- une toque (= un timbre garni de plumes d'autruche dans le système héraldique de l'Empire français)
- un toque (= un singe)
- un toquet (= une petite toque de tenue d'apparat ; une petite toque ; une petite vive, un poisson)
tokai ou tokay
tokai ou tokay
- un tokai ou tokay (= un vin liquoreux de Hongrie)
tokay
tokay
- un tokay (= un pinot gris d'Alsace)
- [Ces mots se prononcent de deux façons.]