bar / bard / barre
bar
bar
- 1. un bar ou loup de mer (= un poisson)
- un bar Victoria (= une perche du Nil, un poisson)
- Le nom (un) bar (1) est emprunté au moyen néerlandais baerse, barse « perche, bar » qui est à rattacher au moyen néerlandais borstel « poil, soie, brosse », qui, de même que l'allemand Bürste « brosse » est à rapprocher de l'ancien indien bhrs-ti « pointe », remontant à la racine indo-européenne bhrsti-, bhorsti-.
- 2. un bar (= un débit de boissons ; un comptoir où sont déposées les consommations ; un petit meuble servant à ranger les boissons et les verres), un pilier de bar (= un ivrogne)
- un bar-tabac (= un café, un bar qui fait bureau de tabac)
- un bar-restaurant (= un bar, un café assurant un service de restauration)
- un milkbar (= un bar, un café dans lequel on ne consomme que du lait et des boissons non alcoolisées)
- un minibar (= une vente de boissons et sandwichs dans les trains ; un petit réfrigérateur dans une chambre d'hôtel)
- Le nom (un) bar (2) est la forme abrégée du mot anglo-américain bar-room, en moyen anglais barre « fortification(s) » et plus particulièrement « barrière devant le siège du juge, où se tiennent les parties plaidantes et les avocats ». Le moyen anglais barre a été lui-même emprunté au français barre.
- 3. un bar (= une unité de mesure de pression des fluides, de pression atmosphérique)
- un millibar (= une unité de mesure de la pression atmosphérique égale à un millième de bar)
- Le nom (un) bar (3) a été créé à partir du grec β α ρ υ ́ ς « lourd ».
bard
bard
- A. un bard (= une civière sans pied parfois à claire-voie qui sert au transport à bras ; une civière, avec coffre au milieu pour transporter la terre, les engrais, les fleurs, etc. ; une civière à bras ou glissant sur rouleaux qui sert au transport des pierres)
- B. un bard (= un chariot bas à deux roues que l'on pousse, utilisé sur les chantiers pour le transport de grosses charges)
- On a lu aussi : bar, beard, bayard, bayart.
- un bardage (= l'action de transporter sur un chantier, généralement au moyen d'un bard, des matériaux et plus particulièrement des blocs de pierre ou des pierres taillées)
- une bardelle (1) (= un bras du banc du verrier)
- un banc à bardelles (= un banc à deux bras, dits bardelles sur lesquels le verrier roule sa canne ou pontil, pour façonner la pièce)
- barder (1) (= charger sur un bard ; être plein ; être lourd à force d'être plein) [je barde, tu bardes, ils bardent ; tu bardas, il barda, qu'il bardât] se barder de quelque chose (= le porter, se le coltiner)
- un bardeur (= un ouvrier qui utilise le bard, qui transporte les pierres ; un chariot, une plate-forme sur rails servant à transporter des blocs de béton)
- Le verbe débarder (= décharger, transporter du bois ou des marchandises ; transporter de la pierre) est probalement dérivé de bard. D'où un débardage (= l'action de débarquer et d'entreposer les bois amenés à quai ; l'action de décharger à quai toutes sortes de marchandises ; l'action de transporter, de la carrière ou de la forêt jusqu'aux lieux de chargement, la pierre, les arbres abattus), une débardeuse, un débardeur (= un ouvrier qui charge ou décharge les marchandises, qui procède au débardage ; celle, celui qui transporte du bois), un débardeur (= un costume ; un maillot décolleté sans manches)
- voir aussi : barder (3)
- étymologie : CNRTL
barre
barre
- une barre (= une pièce étroite et longue ; ce qui en a la forme ; une séparation ; un appui, un support ; une crispation douloureuse ; un trait ; autres sens : CNRTL)
- un coup de barre (= une grande fatigue subite)
- avoir barre sur quelqu'un (= avoir l'avantage sur lui)
- barrer (= consolider au moyen d'une barre ; fermer à l'aide d'une barre ; fermer un passage, obstruer ; faire obstacle, s'opposer ; marquer d'un ou de plusieurs traits ; rayer ; tenir, manœuvrer la barre du gouvernail) [je barre, tu barres, ils barrent] se barrer (= s'en aller)
- Le nom (une) barre est emprunté à un latin vulgaire barra à rapprocher du latin médiéval barra « barrière » en particulier « barrière de péage ».