Yoshida Hiroshi (1876-1950)
吉田 博
Yoshida Hiroshi (1876-1950)
吉田 博
Yoshida Hiroshi 吉田 博 (1876-1950)
Yoshida Hiroshi est né à Kurume dans la préfecture de Fukuoka, le deuxième fils de Ueda Tsukane, un instituteur d’origine samouraï. Il suit des cours de dessin avec Yoshida Kasaburo qui l’adopte en 1891 et dont il prend le nom. En 1893, il va à Kyoto pour étudier la peinture et l’année suivante se rend à Tokyo pour s’inscrire à l’école privée artistique de Koyama Shotaro et à la Société des Beaux-arts de Meiji qui toutes deux enseignent la peinture occidentale
De 1899 à 1901 il fit le premier de ses nombreux voyages aux USA et en Europe où il vendit plusieurs aquarelles. En 1902, il participa avec Ishikawa Toraji à la réorganisation de la Société des Beaux-arts de Meiji qu’il renomma Association de Peinture du Pacifique (Taiheiyo-Gaikai). Il voyagea de nouveau en Europe, Afrique de Nord et en Amérique du Nord de 1903 à 1907 avec sa belle-sœur Fujio (1887-1987), elle aussi artiste-peintre qu’il épousera à leur retour au Japon. Il s’établit alors comme peintre et eu beaucoup de succès avec son style léger, inspiré de l’art occidental, mais il entra souvent en conflit avec le milieu artistique japonais traditionnel.
En 1920 Yoshida commença à faire des estampes pour l’éditeur Watanabe Shosaburo qui recherchait un artiste de style occidental. Tous ses blocs et estampes furent détruits lors du grand tremblement de terre du Kantô en septembre 1923. Il repartit aux USA pour récolter de l’argent pour les victimes et réalisa alors que les estampes étaient très appréciées et à son retour, il se mit à son compte avec le Yoshida Studio.
A partir de 1925, Yoshida se consacra aux estampes, contrôlant tous les stades de la fabrication avec de hautes exigences de qualité. Beaucoup de ses estampes étaient des paysages, surtout inspirés par ses voyages (Inde en 1930, Chine et Corée en 1936). En 1938 il fut nommé artiste de guerre officiel et retourna plusieurs fois en Chine.
Il fut l’un des organisateurs des deux expositions à Toledo (Ohio, USA) en 1930* et 1936 qui ouvrirent le marché américain aux artistes japonais et publia en anglais un livre sur les techniques de l’estampe en 1939 (Japanese Woodblock Printing, Sanseido ed.)
Il fit sa dernière estampe en 1946, puis se consacra à la peinture. En 1950, il tomba malade lors d’un voyage à Izu et mourut à Tokyo la même année.
Pour ses estampes, Yoshida Hiroshi se comparait à un chef d’orchestre ou à un architecte qui dirigeait chaque étape de sa construction. Il disait qu’il avait besoin de plus de talent que les artisans avec lequel il travaillait afin de mieux s’assurer de la qualité finale du travail. Le premier graveur avec qui il travailla était Yamanishi Kazue, puis Maeda Yujiro qui fit ses blocs pour la plus grande partie de ses estampes. Il n’avait pas d’imprimeur attitré. Il essayait constamment d’apprendre et d’améliorer sa technique, mais il était surtout intraitable sur la qualité des impressions et n’apposait son sceau que quand tout était parfait.
Hiroshi pensait que l’artiste peintre en tant que créateur originel devait avoir l’autorité sur le travail final et devait superviser graveurs et imprimeurs. Ainsi, il ajoutait le sceau « ji-zuri» (imprimé par moi) pour distinguer sa production de celle des autres artistes.
Le sceau « ji-zuri» est normalement dans la marge gauche de l’estampe, au-dessus du titre et de la date, plus rarement sur la droite ou dans la marge du bas. Les impressions faites après sa mort n’ont pas le sceau «ji-zuri».
* voir l'excellent livre publié en Octobre 2013 "Fresh Impressions - Early Modern Japanese Prints" par le Musée d'Art de Toledo qui raconte la genèse de cette exposition avec le catalogue complet
Yoshida Hiroshi (1949)
L-155-C Complètes works of Yoshida Hiroshi
L-326-B Fresh impressions - Early Modern Japanese Prints
Ji-zuri