Hashiguchi Goyo (1880-1921)
橋口 五葉
橋口 五葉
Pluie à Yabakei S-238-B
Neige sur le Mt.Ibuki S-135-B
Pont Sanjo-ohashi à Kyoto S-203-B
Kobe sous la lune S-228-B
Hashiguchi Goyo 橋口 五葉 (1880-1921)
Hashiguchi Kiyoshi est né en 1880 à Kagoshima. Son père, Hashiguchi Kanemizu, était samouraï et peintre amateur. Ce dernier embaucha un professeur de peinture dans le style Kano en 1899 lorsque Kiyoshi eut dix ans. Kiyoshi intégra ensuite l'École des Beaux Arts de Tokyo, dont il sortit diplômé, major de sa classe, en 1905. C'est alors qu'il choisit le pseudonyme Goyo (cing feuilles), en référence aux pins à cinq-aiguilles du jardin de son père, qu'il affectionnait particulièrement.
La première commande qu'on lui passa fut l'illustration et la mise en page du roman de Sōseki Natsume Je suis un chat en 1905. Par la suite, il fut amené à illustrer des livres de Tanizaki Junichiro, Nagai Kafu et autres auteurs.
En 1907, Goyō fut remarqué pour une peinture à l'huile ukiyo-e à la première exposition de Bunten en 1907 ; toutefois, il fut déçu par l’accueil moins enthousiaste de ses peintures à l'huile lors des expositions suivantes.
En 1911, il fut de nouveau remarqué pour une affiche ukiyo-e dessinée pour le grand magasin Mitsukoshi. Goyō devint alors un adepte sérieux de l'ukiyo-e. Il lut et étudia œuvres originales et reproductions. Son intérêt le porta notamment vers les grands artistes classiques ukiyo-e et il rédigea plusieurs articles sur Utamaro, Hiroshige et sur Harunobu. À partir de 1914, il contribua par d'autres articles à diverses études de l'ukiyo-e parues dans les magazines Journal de l'Art (Bijutsu shinpo) et Ukiyo-e magazine.
L’éditeur Watanabe Shosaburo avait d’excellents graveurs et imprimeurs, mais il lui manquait des artistes qui pouvaient lui donner des dessins dans le style occidental pour des estampes Shin-hanga. En 1915, poussé par l'éditeur Watanabe, il dessina une estampe destinée à être imprimée sous la direction de Watanabe : ce fut Le Bain (Yuami), une estampe d’une grande qualité. Mais Goyo ne fut pas satisfait du résultat par les artisans de Watanabe et arreta leur collaboration après cette unique estampe. Il devint en 1916-1917 le superviseur de la reproduction de 12 tomes intitulés Estampes japonaises (Yamato nishiki-e) et devint familier avec les techniques des artisans graveurs et imprimeurs. Parallèlement, il dessinait à partir de modèles vivants. À partir de 1918 et jusqu'à sa mort, il dirigea en personne la gravure, l'impression et l'édition de son propre travail. Pendant cette période, il réalisa 13 estampes - quatre paysages, une scène de nature représentant des canards et huit portraits de femme. Son œuvre compte donc quatorze estampes, si l'on inclut Le Bain.
A la fin de l'année 1920, Hashiguchi, dont la santé était déjà fragile, contracta une méningite. Il supervisa sa dernière œuvre "L'Hôtel des bains thermaux" depuis son lit de mort, mais ne put l'achever en personne. Il mourut en février 1921 à l’âge de 41 ans.
Goyō avait laissé plusieurs esquisses à partir desquels son frère aîné et son neveu créèrent sept autres estampes. La gravure et l'impression de celles-ci furent commandées à Maeda Kentaro et Hirai Koichi. Bien des années plus tard, le frère aîné de Goyō se servit d'autres dessins pour créer dix nouvelles estampes. Celles-ci furent éditées en nombre limité avec la même qualité que les estampes passées. L'impression fut supervisée par Hashiguchi Yasuo, le neveu de Goyō.
Les estampes de Goyō Hashiguchi sont d'une qualité technique extrême. Dès leur publication, elles furent vendues très facilement, en dépit de leurs prix très élevés. Les blocs de bois qui servirent à l'impression des quatorze estampes originales et une grande partie de ces estampes mêmes furent détruits durant le séisme de 1923 de Kantō. En conséquence, les œuvres de Goyō sont devenues de nos jours les plus prisées de toutes les estampes Shin-Hanga. Néanmoins, des réimpressions d'estampes de Goyō sont également aujourd'hui sur le marché. La plupart de ces réimpressions sont marquées d'un petit sceau dans les marges latérales (Editions Yuyudo), contrairement aux estampes originales.
L'atelier de Goyo faisait aussi des reproductions d'estampes ukiyo-e, de Hokusai à Hiroshige. Ces reproductions d'excellente qualité sont reconnaissables à ce petit sceau rond: