Corrigé d'hier
De quoi parle le texte ? Propose une courte définition du terme « autorité ».
L'autorité peut être définie très simplement : c'est le pouvoir de se faire obéir, d'imposer son point de vue aux autres.
Diderot demande, dans le premier paragraphe, à son lecteur de réfléchir. Relève le verbe qui le prouve.
"Qu'on examine bien" : bien examiner, c'est se pencher, réfléchir mûrement, s'arrêter sur un problème.
Dans cet extrait, Diderot s'engage contre la Monarchie Absolue. Au nom de quel principe présenté dès la première ligne combat-il cette Monarchie Absolue ?
Diderot s'oppose à la Monarchie Absolue au nom du droit naturel. En effet, la Monarchie est imposée sans consentement, tandis que dans l'état de nature, l'autorité paternelle est quelque chose d'établi, de logique.
Diderot évoquent dans son article différentes relations d'autorité. Entre quels types de personnes ?
Il y a l'autorité qu'exerce un père envers son enfant ; l'autorité qu'exerce le fort sur le faible ; l'autorité donné par une personne par un peuple consentant.
Concernant l'autorité du père sur ses enfants, à quel moment, cette autorité prend-elle fin ?
L'autorité paternelle prend fin dès lors que l'enfant devient indépendant et est en capacité de s'assumer.
« le consentement de ceux qui s'y sont soumis par un contrat » : à quelles situations réelles renvoie cette phrase...
- dans le domaine politique ? L'électeur qui donne mandat à l'élu
- dans le domaine du travail ? L'employé qui signe un contrat avec l'employeur
- dans le monde éducatif ? L'élève et sa famille qui signe le règlement intérieur
Les deux derniers paragraphes définissent un bon et un mauvais usage de la puissance. Complète les deux phrases suivantes en reprenant le texte :
- la puissance qui s'acquiert...par la violence n'est qu'une usurpation et ne dure qu'autant que la force de celui qui commande l'emporte sur celle de ceux qui obéissent
- la puissance qui vient...du consentement du peuple
Tout l'article de Diderot est une argumentation. Dans les affirmations suivantes, raye les mauvaises réponses :
- L'auteur examine plusieurs fois l'idée qu'il défend
- L'auteur explique son idée sans la développer
- L'auteur n'est pas convaincu par ce qu'il écrit
Travail du jour :
Comment convaincre ?
Au XVIIIème siècle, le pouvoir du Roi n'a que peu de limites. Montesquieu est l'un des premiers philosophes à définir clairement les trois pouvoirs indispensables dans tout État pour assurer la liberté de chacun. Ces trois pouvoirs sont le pouvoir législatif (qui fait les lois), exécutif (qui fait appliquer les lois dans l'ensemble de la société) et le judiciaire (qui juge ceux qui n'obéissent pas aux lois).
Par la première [le pouvoir judiciaire], le prince ou le magistrat fait des lois pour un temps ou pour toujours, et corrige ou abroge (1) celles qui sont faites. Par la seconde [le pouvoir exécutif], il fait la paix ou la guerre, envoie ou reçoit des ambassades, établit, la sûreté, prévient les invasions. Par la troisième [pouvoir législatif], il punit les crimes, ou juge les différends (2) des particuliers. On appellera cette dernière la puissance de juger ; et l’autre, simplement la puissance exécutrice de l’état.
La liberté politique [...] est cette tranquillité d’esprit qui provient de l’opinion que chacun a de sa sûreté : et, pour qu’on ait cette liberté, il faut que le gouvernement soit tel, qu’un citoyen ne puisse pas craindre un autre citoyen.
Lorsque, dans la même personne ou dans le même corps (3) de magistrature, la puissance législative est réunie à la puissance exécutrice, il n’y a point de liberté ; parce qu’on peut craindre que le même monarque ou le même sénat ne fasse des lois tyranniques, pour les exécuter tyranniquement.
Il n’y a point encore de liberté, si la puissance de juger n’est pas séparée de la puissance législative, et de l’exécutrice. [...] Si elle était jointe à la puissance exécutrice, le juge pourrait avoir la force d’un oppresseur (4).
Tout serait perdu, si le même homme, ou le même corps des principaux, ou des nobles, ou du peuple, exerçaient ces trois pouvoirs
Montesquieu, De l'esprit des lois, livre XI, 1748
Lexique :
abroger : supprimer
différends : désaccords
corps : manière de nommer les membres d'un même ensemble social (le corps des professeurs, par exemple)
oppresseur : tyran
Questions :
Identifie les trois pouvoirs évoqués par l'auteur
en relevant les expressions du texte, explique le rôle de chaque pouvoir :
Le pouvoir ________________. Il a pour rôle ___________________________________________
Le pouvoir ________________. Il a pour rôle ___________________________________________
Le pouvoir ________________. Il a pour rôle ___________________________________________
Que se passe-t-il si deux de ces pouvoirs sont détenus par une seule personne ? Justifie ta réponse.
Quelle expression utilise Montesquieu pour qualifier un pays où les trois pouvoirs ne seraient pas séparés ?
Quel principe fondamental est défendu par Montesquieu dans ce texte ?
Dans le 4ème paragraphe, Montesquieu formule des hypothèses pour convaincre. Lesquelles ?
Comment s'appelle cette manière d'argumenter ?