Une ère de crise géopolitique
I° La remise en cause de la suprématie US
La domination US sur l'économie et la diplomatie mondiales n'est pas acceptée par tous. La puissance
US est contestée par des puissances locales ou régionales comme l'Iran (qui tente de s'affirmer dans
le Golfe Persique en développant un programme nucléaire, ce à quoi s'oppose la communauté
internationale au nom de la « non-prolifération nucléaire »).
Par ailleurs, de nombreuses crises éclatent rendant impossible le rôle de "gendarme du monde"
des USA, avec notamment le génocide des Tutsis au Rwanda, les massacres lors de la guerre qui
va entraîner le démantèlement de la Yougoslavie...
Les attentats du 11 septembre 2001 choquent le monde entier : pour la première fois, les USA sont
massivement frappés sur leur sol par des étrangers. Ils reçoivent le soutien des nations occidentales
contre Al-Qaïda. Le président US (George Bush Jr) part en « croisade » pour renverser les talibans
afghans, soupçonnés d'avoir aidé Ben Laden. En 2003, ils attaquent l'Irak de Saddam Hussein, malgré
les mises en garde françaises. Les victoires militaires ne permettront cependant pas de mettre fin aux
attentats terroristes islamistes (Istanbul en 2003, Madrid en 2004, Londres en 2005, la France depuis
2015).
II° L'émergence d'un monde multipolaire et complexe
Les USA restent la seule puissance à pouvoir intervenir militairement n'importe où dans le monde.
Ils vont même, par moment aller jusqu'à intervenir sans l'autorisation des Nations Unies (comme en Irak
en 2003). Mais face aux dépenses délirantes de ces interventions, ils vont retirer leurs armées de plus en plus
souvent.
Ils tentent de partager un peu du poids de la responsabilité avec d'autres pays, en prenant des décisions
en commun dans le cadre du G7 (USA, Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie, Canada)
ou même du G20 (G7, plus notamment la Chine, le Brésil, l'Inde, la Russie, l'Afrique du sud...)
D'autres acteurs entrent en scène comme les organisations internationales officielles (comme le FMI,
l'OMC, l'OMS qui donne actuellement ses recommandations dans la crise du Covid-19) ou les
organisations non gouvernementales (Amnesty International, Greenpeace...). Certaines firmes
trans-nationales (FTN), comme Apple, Google, Facebook ont un poids économique tel, qu'elles
jouent également un rôle politique essentiel à l'échelle planétaire.