Le combat inachevé des femmes pour l'autonomie
Document 1 : l'accès à la vie politique
Légende : il s'agit d'Odette Roux, première femme élue maire d'une sous-préfecture en 1946. Sans statistiques officielles, on estime leur nombre à 17 maires (sur 36000 communes françaises). Encore aujourd'hui, moins de 20% des maires sont des femmes.
1. A quoi fait référence ce premier document ? Peut-on dire qu'il s'agit d'un véritable changement de société ou d'un mouvement encore symbolique ?
Document 2 : une revendication essentielle
Photo d'une manifestation dans les années 70
2. De quand date cette manifestation ? Sais-tu quelle réponse a été apportée à cette revendication des femmes ?
Document 3 : la charge mentale, un fardeau pour les femmes
3. après avoir regarder la vidéo en cliquant sur l'image, essaye d'expliquer rapidement ce qu'est la charge mentale et en quoi elle pèse essentiellement sur les femmes.
Document 4 : les inégalités salariales
4. Pourquoi les associations féministes veulent-elles faire du 5 novembre un jour particulier ? Selon cet article, le seul problème de l'inégalité entre les femmes et les hommes au travail n'est-il qu'un problème de salaire ?
Document 5 : les femmes françaises dans la politique
5. Comment a évolué le nombre de femmes élues députées depuis 1946 ? Commente ce graphique en 5 à 6 lignes.
Trace écrite
I° La conquête des droits civiques
La IIIème République instaure le suffrage universel tout en excluant les femmes. Pendant l'entre-deux-guerres, les "suffragettes" mènent des actions spectaculaires (comme le fait Louise Weiss, par exemple) pour faire entendre leurs revendications. Le débat sur le vote des femmes s'intensifie, mais le Sénat refuse plusieurs fois contre son établissement. C'est l'ordonnance du 21 avril 1944 qui accorde finalement le droit de vote aux femmes. Malgré cette évolution majeure, les femmes sont encore très peu présentes dans la représentation politique française. Plusieurs lois tentent d'affirmer le principe de parité, mais elles n'ont que peu d'effet dans la réalité.
II° De nouvelles libertés et de nouveaux droits
L'ouvrage le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir, devient une référence mondiale des mouvements féministes. L'action du planning familial (né en 1956), celles du MLF (Mouvement de Libération de la Femme) apparu en 1968, puis d'autres groupes vont faire évoluer la législation. En 1967, la loi Neuwirth autorise la contraception, en janvier 1975, la loi Veil légalise l'Interruption Volontaire de Grossesse (IVG). D'autres évolutions majeurs ont lieu dans les années 60/70 : les femmes ont le droit de travailler sans l'accord du mari et de disposer librement de leurs salaire à partir de 1965, l'autorité parentale devient conjointe à partir de 1970. Depuis 2002, l'enfant n'est plus obligé de porter le nom de son seul père.
III° Lutter contre les inégalités : un combat à poursuivre
Le principe d'égalité femmes-hommes, bien qu'écrit dans la Constitution de 1946 (et repris dans celle de 58) est fréquemment contredit dans la réalité. Si la condition féminine s'améliore indéniablement notamment depuis les années 1990 dans le monde du travail, elles sont statistiquement plus exposées au temps partiel et au chômage, alors qu'elles sont globalement plus diplômées.
De nombreuses lois visent à protéger les femmes : le viol entre époux devient un crime en 1980 (jusqu'alors, il s'agissait du "devoir conjugal"), et plusieurs lois viennent condamner les violences conjugales ou le harcèlement sexuel. Malgré cela, de très nombreuses femmes finissent à l'hôpital sous les coups de leur conjoint/mari/petit ami ou ex (220000 chaque année) et on compte environ 150 féminicides par an (dit autrement, il y a, tous les trois jours, une femme qui est tuée par son conjoint/petit ami/mari ou ex).