I° La pensée humaniste
Les humanistes sont des hommes à l'esprit curieux. Ils peuvent être écrivains, savants, hommes d’Église (ou les trois à la fois) et travaillent au service de mécènes (dirigeants politiques qui les aident financièrement et apprécient leurs talents). Ils animent la vie des cours princières (organisent des bibliothèques, des salons). Passionnés d'études, ils se consacrent à l'apprentissage des langues anciennes pour donner une meilleure traduction de la Bible et des auteurs antiques.
Ils font preuve d'un profond désir de réforme (critiques envers l’Église), mais restent chrétiens. Par contre, ils considèrent que l’Église n'est pas la seule à détenir la connaissance : ils pensent pouvoir arriver à cette connaissance par l'étude des textes anciens et l'expérience.
II° Une profonde confiance en l'homme
Selon eux, l'homme deviendra meilleur grâce à l'éducation et la réflexion. Ses valeurs doivent être : l'ouverture d'esprit, la tolérance et la curiosité. Le savoir et les progrès de la connaissance sont la source de l'amélioration de la vie de l'homme. En effet, les progrès sont fulgurants à l'époque : Copernic prouve que la Terre tourne autour du soleil, Vésale fait progresser l'anatomie, les navigateurs permettent une nouvelle vision du monde en diffusant leurs récits de voyage.
III° Une culture européenne
Les humanistes parcourent l'Europe, ils s'écrivent, échangent, débattent. L'imprimerie (mise au point dans les années 1550 par Gutenberg) va permettre de diffuser les écrits beaucoup plus rapidement et encourage le partage. Certains tentent même d'influencer les souverains (comme Erasme ou Machiavel). Néanmoins, il faut rappeler que ces changements ne touchent qu'une faible minorité de la population (les privilégiés qui accèdent aux études). Pourtant, il s'agit d'une révolution de la pensée et de la naissance d'une conscience européenne.