L'Union Européenne : des territoires à géométrie variable
I] Des inégalités qui continuent
Au départ, l'idée d'une Union Européenne naît de la réconciliation franco-allemande. Cela va donner naissance à la CECA, puis à la CEE (voir cours d'histoire sur la construction européenne).
Ce territoire devient attractif pour la plupart des voisins et cette union passe de 6 membres en 1957 à 28 en 2007. Mais l'arrivée de ces nouveaux pays modifie profondément la nature de l'union : au départ, les pays-membres avaient sensiblement le même niveau de développement économique ou bien ils restaient très majoritaires. Mais l'adhésion de 10 pays de l'Est en 2004 va modifier la donne : il s'agit de pays plus pauvres, avec des économies moins développées que le reste de l'Union.
II] Un territoire hiérarchisé
Les 27 États-membres ont des tailles très différentes :
il y a 5 grands, comptant entre 40 et 80 millions d'habitants (Allemagne, France, Italie, Espagne et Pologne)
9 sont de taille moyenne (entre 10 et 25 millions d'habitants), comme la Suède, la Roumanie, les Pays-Bas
12 sont plus petits (souvent moins de 5 millions d'habitants)
Tous les États ne veulent pas forcément les mêmes choses (c'est difficile de se mettre d'accord à 27), les désaccords pouvant même aller jusqu'à la sortie de l'UE, comme l'a fait le Royaume-Uni en 2020. Mais d'autres gardent leurs distances comme le Danemark, qui refuse l'€uro. Par ailleurs, l'espace Schengen voit la disparition des frontières intérieures et permet la libre circulation à l'intérieur des 22 États-membres (Chypre, l'Irlande, la Roumanie, la Bulgarie et la Croatie en étant exclus. Par ailleurs, 19 de ces membres ont décidé d'adopter une monnaie unique, l'€uro : il s'agit de la « zone Euro ».