Questions :
Décris la scène. Ce tableau est une commande du ministère de l'Instruction Publique. En quoi cela prouve-t-il l'intérêt que la République porte à l'école ? (document 1)
Quelle est la première matière mise en avant ? Pourquoi ? (document 2)
Comment la question de l'instruction religieuse est-elle réglée par la loi ? (document 2)
Au nom de quel principe la loi est-elle établie ? (document 3, article premier)
Quelles dispositions concrètes sont précisées par les articles 2 et 28 ? (document 3)
Décris la scène. Quel est le point de vue exprimé par ce dessin ? (document 4)
I] Fonder la République par l'école
Vers 1880, les Républicains veulent enraciner la République en s'appuyant sur une politique scolaire ambitieuse, fondée sur la laïcité. Or, non seulement la religion est très présente dans la société, mais en plus, l'Église catholique française n'a toujours pas pardonnée la Révolution Française qui a remis en cause la place du Roi, qui était « roi par la volonté de Dieu ». Par ailleurs, cette même Église catholique refuse que soit enseignée la notion de liberté de conscience ou de croyance. Or, c'est elle qui tient les rennes de l'enseignement scolaire. C'est pourquoi, Jules Ferry, va mettre en œuvre un programme dont l'objectif est de chasser les catholiques de l'enseignement français :
1880, les représentants religieux sont exclus du Conseil Supérieur de l'Instruction Publique ;
1881, l'école publique devient gratuite ;
1882, obligation scolaire de 6 à 13 ans et laïcisation des programmes : la morale laïque remplace l'instruction religieuse, les crucifix disparaissent des murs des salles de classe ;
1886, loi Goblet : les communautés religieuses n'ont plus le droit d'enseigner dans l'école publique ; l'instituteur devient un fonctionnaire payé par l'État.
II] 1905 : l'État se sépare des Églises
Au XIXème siècle, l'Église catholique tient une place essentielle dans la vie politique et sociale française (les communautés protestantes et juives jouent un rôle bien moindres). Les relations entre religions et État sont réglées par le Concordat de 1801 : les cultes catholqiues, protestants et juifs sont reconnus par l'État qui nomme et paye les prêtres. Mais l'Église catholique, très attachée à la monarchie, se montre très hostile à la République. Et rares sont les prêtres et les évêques à se rallier à la République. La mise en place de l'école républicaine se fait dans un climat d'extrême tensions, avec des affrontements entre gendarmes et populations. Le 9 décembre 1905, la loi de séparation est votée et met fin au Concordat de 1801 (sauf en Alsace-Moselle, puique nous sommes allemands à l'époque).