Être ouvrier en France (1830/1975)
I° L'ouvrier au cœur de la société industrielle
- Au XIXème siècle, l'essor des usines accélère l'exode rural
(migrations des campagnards vers les villes) : les paysans
deviennent salariés dans les mines, les industries
métallurgiques et textiles. Les conditions de travail sont
difficiles, les salaires très faibles et les journées sont longues :
c'est une société basée sur la misère ouvrière.
- Début 1900, une nouvelle organisation du travail voit le
jour : c'est le taylorisme. Les machines permettent de
décomposer les tâches en gestes chronométrés. Le fordisme
permet de mettre en place le travail à la chaîne : il se
développe dans les années 1960/1970. Désormais, l'ouvrier
spécialisé (OS) est au service de la machine.
- Milieu des années 70, c'est le début du déclin du travail
ouvrier. Les machines outils remplacent de plus en plus le
travail humain et la part de l'industrie recule dans le secteur
économique.
II° Classe ouvrière et culture ouvrière
- L'affirmation d'une classe sociale. La dureté des conditions
de travail et de vie des ouvriers suscite des réactions. Grèves,
et création de syndicats sont les principaux moyens de la lutte
ouvrière. Des lois sociales permettent une amélioration
progressive de la situation des ouvriers : interdiction du travail
des enfants en 1841, grève autorisée en 1864, syndicats
autorisés en 1884, journée de 8h de travail en 1919, congés
payés en 1936.
Pendant les Trente Glorieuses, les salaires se sont améliorés et
ont permis aux ouvriers d'entrer dans la société de
consommation.
- une culture commune. A travers les 19ème et 20ème siècles,
les ouvriers prennent conscience de leur rôle essentiel dans
cette nouvelle société. Ils comprennent qu'ils forment une
classe sociale, unie par une culture ouvrière. Celle-ci se forge
dans les luttes, grâce au syndicalisme et dans leur vote,
essentiellement en faveur du Parti Communiste Français.