2014-12-De l'ers à Esäu

Date de publication : 15 déc. 2014 09:19:33

Ers n.m. Emprunt (1538) à l’ancien provençal ers (1150) issu du latin médiéval ervus, oris, altération du latin classique ervum « lentille ». Voilà ! Tout est dit ou presque… L’ers est une lentille fourragère ; noter que le s final ne se prononce pas et que le mot est masculin quoique décrivant une plante au féminin (et qui était neutre en latin). C’est une herbacée annuelle, cultivée pour le fourrage, aussi appelée « lentille bâtarde ».

« Les pois, la vesse, les orobes ou ers et autre légumes », (O. de Serres)

Famille des Papilionacées ; tribu des Viciées qui abrite trois genres, Pisum (les Pois), Lathyrus (les Gesses) et Vicia (les Vesces). A ce groupe de trois, sont rattachés des genres très voisins, les Ervum et les plantes à graines comestibles des genres Faba (les Fèves), Lens (les Lentilles) et Cicer (les Pois-chiches). Une nouvelle rencontre avec ces gesses et ces vesces qui m’ont occupé voilà quelques mois : les plantes de cette famille très utilisée pour se nourrir peuvent se révéler fort toxiques : les graines de certains Lathyrus provoquent une intoxication appelée lathyrisme et certaines espèces du genre Faba, le favisme chez des sujets atteints de déficit congénital en G6PD (la bien connue glucose 6 phosphate déshydrogénase).

Esaü Il est fils d’Isaac et de Rébecca, frère de Jacob à qui il céda son droit d’aînesse pour une platée… Une platée de lentilles…

On appelle ça « bouffer son capital. »