Sentiers Botaniques

Date de publication : 11 févr. 2014 14:08:50

Sentiers Botaniques

Chroniques - Edition Harmattan - 2011

Michel Bernardot

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Dans ces vingt-huit chroniques, l'auteur, avec une verve acidulée, nous conte, parmi tant d'autres, l'histoire de la balsamine, les supposées vertus alexitères d'une liane américaine appelée condurango ou celles, maléfiques, des poisons africains utilisés dans les ordalies... Là, les secrets de l'alkékenge ou chambre d'amour, ici, le gaïac et ses légendes sud-américaines. Demandez le programme! Vous saurez tout sur les teintures héroïques et les tisanes émollientes. Tout sur la coca ou la kola. Les présents des Rois mages, la myrrhe, l'oliban. La vie des plantes et l'avis du botaniste. Erotisme à poison ou exotisme à foison.

Extrait

"[...] Découvrant ainsi, mi-studieux, mi-lévitant, la plante qui allait servir de paradigme à leur existence au cours de ce premier mois, l'alkékenge (ou coqueret), le Physalis alkekengi, dont la foule de noms communs dit assez la mondiale dissémination, herbe aux lanternes, cerise du Cap, cerise d'hiver (winter cherry chez les anglo-saxons), coqueret du Pérou, lanterne du Japon, pommier d'amour et, le plus poétique, amour en cage, un doux résumé de leur situation...

Si alkékenge nous vient du persan kakunadj par l'intermédiaire de l'arbe al-kakandj, d'aucuns prétendent que physalis viendrait du nom grec de la plante qui signifie "vessie" - et on ne peut manquer de sourir à voir donner, à deux mille ans de distance, le nom de vessie à une lanterne.[...]

Lamartine les a chantés, ces calices :

"Pourquoi relevez-vous, ô fleurs, vos pleins calices

"Comme un front incliné que relève l'amour."

Voilà... une pointe légère de mon Datura stramonium contre une forte lampée de ton Convallaria majalis (traduction: un peu d'herbe aux sorciers pour un brin de muguet). [...] L'amour par les plantes! La Passion selon sainte Chimie! L'ivresse des cymes!

La touche de chaleur, au bout de la langue, de la glycérine, contre la fine astringence de l'alun, à l'extrémité rose de la sienne..."

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