Le très, le presque et autres articulations logiques du langage,

 par Jean Bénabou 

(4 avril 2015)

Prise de vue, montage et mise en ligne : Stéphane Dugowson


Préambules 

Regarder le monde comme un enfant.

Le langage, "dénominateur commun" des langues

Ce que Jean Bénabou appelle "langage" est universel et se manifeste, d'ailleurs plus ou moins bien, à travers les langues naturelles.

Une des fonctions majeures du langage est qu'il permet "l'argumentation", le "raisonnement", la "logique".

Traditionnellement la logique étudie les relations entre les connecteurs, en Français: "et", "ou", et "si ... alors" et les quantificateurs "quelque" et "tous", qui sont des "articulations" fondamentales du langage. Dans cet exposé je tacherai d'en dégager quelques autres notamment celles qui, en Français, s'expriment par "très", "presque", "beaucoup", et quelques autres si j'ai le temps.

Le "très", le "et caetera" et la notion d'orbite

Fonctionnement du "très" 

 Il porte sur des adjectifs, des adverbes et autres

Itération du "très" : insuffisance du modèle ensembliste.

Appel aux topos avec des entiers naturels non bien ordonnés ? C'est encore trop !

Appel aux topos sans objet des entiers naturels

Modélisation toposique du "et caetera" : la notion d'orbite

L'article de référence "Orbits and monoids in a topos" aurait pu s'appeler : quelques facettes du "et caetera"

J. Benabou & B. Loiseau, Orbits and monoids in a topos, Journal of Pure and Applied Algebra - 01/1994; 92(1):29-54.

"Et caetera" sans l'objet des entiers naturels

La notion d'orbite (d'un élément d'un objet muni d'un endomorphisme)

Rappel sur la définition de Lawvere de l'objet des entiers naturels dans un topos.

La récurrence, axiome le plus important de Peano

Proposition : toute orbite est un monoide commutatif.

Le fini, manifestation d'un "et caetera" généralisé

Il y a différents "etc."

Opérations d'ajout d'un élément.

Propriété des opérations d'ajout d'un élément.

On peut maintenant donner un sens au fait que le "très" a des orbites finies

Cycles et orbites finies

Éléments et orbites cycliques.

Théorème : toute orbite cyclique est finie.

Orbites contenant un cycle.

Théorème : une orbite est finie si et seulement si elle contient un cycle.

Pré-ordre associé à un endomorphisme. Intervalles.

Définition du pré-ordre sur les éléments d'un objet muni d'un endomorphisme.

Cas booléen

Intervalles finis et topos booléen.

Rappel : le topos des préfaisceaux sur C est booléen si C est un groupoide.

Morphismes et domination entre orbites

Pré-ordre des orbites.

Familles d'orbites indexées par un objet du topos.

L'orbite directrice

Orbite directrice L(X) de (X,t).

Définition

L(X) domine toutes les orbites de t.

Théorème : L(X) est un sous monoïde commutatif de X^X.

L(X) joue le rôle d'objet des entiers naturels, mais uniquement vis-à-vis de t

Bien entendu, L(X) ne vérifie pas en général les axiomes de Lawvere pour l'objet des entiers naturels.

Le "presque".

Le "presque" et le "très" sont adjoints.

Commentaire général sur l'intérêt de ce type de démarches

Intérêt mathématique

De même que la physique inspire des mathématiques, le langage peut également inspirer le langage

Intérêt concernant le langage

Le "beaucoup"

Conclusion

Le langage des topos comme fragment du langage ?

La quête d'une langue universelle ?

Questions