NOAILHAC Saint Pierre

Village de Corrèze

L’église était jadis contiguë au château du lieu. De celui-ci il ne reste qu’un pan de mur, prolongeant la nef et abritant le portail de l’église.

La tour en échauguette qui le surmonte donne une allure singulière, martiale, à l’édifice qu’on aperçoit de la route de Collonges.

L’église elle-même fut fortifiée par une galerie défensive devant faire le tour du chevet.

Il en reste quelques vestiges, sous la forme d’un encorbellement soutenu par les modillons de l’église romane.

Le style roman est en revanche très bien préservé dans le sanctuaire.

Deux arcs à double rouleau, au cintre brisé, marquent l’entrée du chœur et de l’abside.

Le décor sculpté est abondant, ainsi sur les colonnes des arcatures qui recouvrent les parois.

Tous les murs sont peints, décorés d’un motif floral répété.

Des peintures religieuses ornent les arcades aveugles de l’abside.

Signalons encore la cuve baptismale, d'époque romane, qui reçoit un décor sculpté.

Les modillons qui supportent l’encorbellement du haut du chevet sont sculptés de têtes coupées : visages humains, tête d’ours, et un chien rongeant un os, au-dessus de l’emplacement probable de l’ancien cimetière.

Les thèmes du décor sculpté sont communs à d’autres églises du Bas-Limousin à l’exception de la Tentation d’Adam et Eve qui n’est pas représentée ailleurs. Le sculpteur disposait d’une technique assez fruste, et ses personnages souvent gauches sont peu saillants, proches du bas-relief.