AUXERRE Cathédrale Saint Etienne Crypte musée

Département de l'Yonne, autoroute A6 entre Joigny et Avallon

Du Ve au XIIIe siècle, quatre édifices successifs ont été élevés à l’emplacement qu’occupe l’actuelle église-mère du diocèse, avant que ne soit entrepris, vers 1215, le grand chantier de la cathédrale essentiellement gothique.

Intéressons nous à la crypte.

Le Christ à cheval (XIe siècle)

La voûte de la chapelle axiale, dite du Saint-Esprit, s’orne d’une très célèbre fresque de la fin du XIe siècle : une superbe croix monumentale à décor de cabochons, rappelant les chefs-d’œuvre de l’orfèvrerie, divise l’espace en quatre quartiers.

Au centre, nimbé de l’auréole crucifère (qui porte la Croix), vêtu de rouge et la règle de fer dans la main droite, le Christ s’avance sur un cheval blanc, conformément à la vision de l’apôtre Jean.

"Alors je vis le ciel s’ouvrir : c’était un cheval blanc ; celui qui le monte se nomme Fidèle et Véritable. Il juge et combat avec justice (…). Il est revêtu d’un manteau trempé de sang et se nomme Parole de Dieu. Les armées du Ciel le suivaient sur des chevaux blancs (…)". (Apocalypse 19, 11-17).

Le visage méditatif et apaisé du Christ n’est pas tant celui d’un juge que celui d’un Dieu de paix.

Dans les quartiers, les quatre anges cavaliers marchant au pas de parade figurent l’armée céleste.

L’œuvre renvoie par là même à d’autres références bibliques (l’entrée du Christ à Jérusalem) ou profanes (les entrées solennelles des empereurs antiques et carolingiens dans les villes de leur empire).

Le Christ en gloire (fin XIIe siècle)

Véritable théophanie (révélation de Dieu), la représentation romane de l’apparition du Roi des Rois.

Assis au centre d’un quadrilobe figure de l’infini, le Souverain tient en sa main gauche le Livre portant l’Alpha et l’Oméga, symboles d’éternité (Apocalypse 22, 13), ainsi que le globe de l’univers surmonté de la Croix.

Des quatre signes qui se rattachent aux quatre évangélistes, le lion de saint Marc, le taureau de saint Luc, l’homme ailé de saint Matthieu et l’aigle de saint Jean, seuls les deux derniers subsistent autour du Christ.