LA CHARITE SUR LOIRE Prieuré Notre Dame

La prieurale romane Notre-Dame de La Charité-sur-Loire (Nièvre) date de la décennie 1070-1080, mais a subi des modifications au XIIe siècle, notamment la construction d'un déambulatoire à chapelles rayonnantes.

Elle est surtout réputée pour son chevet à chapelles rayonnantes et sa façade (Ouest) timbrée de deux tympans.

Elle appartenait à un important prieuré dépendant de la puissante abbaye de Cluny, en Bourgogne dont il était une des cinq filles ainées. C'est pourquoi elle était au Moyen Âge, la seconde plus grande église de France, après celle de Cluny III.

Le tympan occidental porte le thème de l'Assomption de la Vierge, thème assez peu répandu sur les tympans romans.

Le tympan du transept sud, de 1132, provenant de la façade occidentale est visible sur la face intérieure du bras Sud du transept. Son thème principal est la Transfiguration, c'est-à-dire l'apparition de Moïse et d'Élie aux côtés du Christ.

Le tympan est ceinturé d'un arc outrepassé, qui lui permet d'être découpé en un demi-disque sur le registre supérieur, et une frise de type linteau pour le registre inférieur. Cette partie est elle-même scindée en deux zones inégales, à gauche portant l'Adoration des Mages et à droite la Présentation au Temple.

Le chœur est composé de trois travées avec une voûte en berceau brisé, l'abside présentant un faux triforium et est entouré d'un déambulatoire avec des chapelles rayonnantes.

Les chapiteaux du chœur présentent des sculptures à motifs pour la plupart animaliers.

Sur le mur intérieur du croisillon Sud se trouve le deuxième tympan qui présente dans une mandorle le Christ, entouré des deux prophètes Moïse et Élie.

Les apôtres sont aussi représentés et plusieurs scènes de la vie de Jésus-Christ comme l'Adoration des mages et la Présentation au Temple.

L’église est magnifiquement décorée par des arcatures quintilobées à pilastres décorés, caractère très propre à cet édifice, que l’on retrouve sur les clochers, le triforium du chœur et à l’extérieur sur l’étage supérieur.

La sculpture de l’abbatiale est la gloire de La Charité : aucune église romane n’est aussi richement ornée sur toute sa hauteur.

On trouve des bas-reliefs sculptés d’animaux et de personnages, des modillons ornés de têtes et d’animaux au chevet, des pilastres richement ornés, et plusieurs centaines de chapiteaux partout dans le transept et le chœur, à l’intérieur comme à l’extérieur.

Sur ces chapiteaux on admire un bestiaire fantastique et un décor végétal d’une riche variété. Ceux des colonnes du rond-point sont particulièrement intéressants.

Au pied du clocher se trouve la place Sainte-Croix, sur l’emplacement des six premières travées de la nef romane, où on peut reconnaître les vestiges du bas-côté nord.