Francophonie

Francophonie


Ce mot 'inventé' vers 1880 n’aurait pu être, dans la forme, utilisé par madame Augustine Fouillée [1] qui écrivit en 1877 "Le tour de France par deux enfants" [2], exposant là le fond de la francophonie à naître en filigrane de sa description de la France d’alors.


Ce livre "Le tour de France par deux enfants" décrit notre pays, hexagone actuel du monde Celte, à l'usage des enfants ce, école de la république oblige, sans référence aucune à la religion.

Il commence par une description de l'Alsace et de la Lorraine, puis des régions traversées au fur et à mesure de la progression des deux enfants dans l'hexagone qu'ils parcourent au lendemain de la funeste guerre de 1870.


Étymologie de francophonie


Francophonie fut initié par Onésime Reclus [3], vers 1880 .

Plus tard encore, le mot "francophonie" sera repris par Emanuel Mounier, dans sa revue "Esprit" fondée en 1932.


La Francophonie est ainsi le fait de parler le français, et non seulement de s'exprimer en langue Française, comme par exemple outre Manche après Guillaume le Conquérant et qui au fil du temps le sera de moins en moins, comme le décrit Bill Bryson [4] :


« There is telling evidence of this in the Canterbury Tales, when Chaucer notes that one of this pilgrims, the Prioress, speaks a version of French known only in London, "For Frensh of Paris was to hir unknowe [5]. »


Cette phrase à laquelle se réfère Bill Bryson serait extraite des contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer [6] :


And she was cleped Madame Eglentyne [7] Et on l'appela Madame Eglantine

Full well she song the service divyne, elle chantait si bien le service divin

Entuned in hir nose, ful semely; elle chantait du nez de façon fort séante

And Frensh she spak ful faire and fetishly, Et elle parlait très bien Français et joliment

After the scole of Stratford atte Bowe, D'après l'école de Straford le Bow

For Frensh of Paris was ti hir unknowe Car elle ne connaissait pas le Français de Paris


Né 1837, Onésime Reclus, décrira les beautés de notre beau pays, faisant son apologie… Et celle du colonialisme naissant, puis en 1886, écrira un ouvrage nommé "France Algérie et colonies".... Et demande à ce que notre beau pays puisse aller faire connaître en Afrique les bienfaits de la culture...


Beaucoup plus tard le 9 mai 1950 [8], Robert Schuman - ministre français des Affaires étrangères - déclarera :


"…L'Europe pourra, avec des moyens accrus, poursuivre la
réalisation de l'une de ses tâches essentielles :
le développement du continent africain…".


Une des tâches, dont la francophonie, auxquelles s’attelle de nos jours l’institut Robert Schuman.

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(05 août 2010, maj 29 oct. 2010, 02 août 2013, 22 déc., 25 juil. 2014 ; 25 avril 2021 ; 16 sept; 09 sept. 2022)


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Notes et références :

[1] C'est au moment de la mise place de l'école obligatoire de Jules Ferry , que
Madame Augustine Vouillée, née Tuilerie, prit le pseudonyme de Giodano Bruno
qui fût brûlé en l'an 1600 comme disciple de Copernic.

[2] Publié par les éditions Belin, et vendu (entre la date de parution et le début du
XXe siècle) à non moins de 6 millions d'exemplaires !
[3] Persée Communications & langages. Année 2004. N°140 pages 69 82.
Luc Pinhas. Aux origines du discours francophone. Onésime Reclus et
l’expansionnisme colonial français.

[4] Bill Bryson , "Mother Tongue" English & how it got that way. Avon Books 1990.
Chapitre "The first thousand years" page 57.

[5] Il y a une évocation remarquable de cela dans les Contes de Canterbury,
lorsque Joeffey Chaucer note que l'une des personnes de ces pèlerins,
la mère Prieure, parle une variété du français connue uniquement à Londres,
car le Français de Paris lui était inconnu.

[6] Geoffrey Chaucer poète médiéval Anglais, né, dit-on vers 1342.
Son nom viendrait du latin Calcearius signifiant le "chausseur". Après avoir
été au service d'Edouard III, il devient commis de port de Londres,
écrira "The Parliament of Fowls" ("Le Parlement des oiseaux")
et puis "le livre de la Duchesse" (The Book of the Duchess (1369),
et "Troïlus et Cressida" (Troilus and Criseyde, vers 1385), et surtout
"les contes de Canterbury" ("The canterbury Tales") robablement vers 1386),
puis il traduira vers 1440 "le roman de la rose" ("The Romaunt of the Rose)
de Guillaume de Lorris et Jean de Meung.

[7] English Poetry I: Chaucer to Gray: The Five Foot Shelf of Classics. Cosimo 2009
(originally published 1910), volume XL Page 14

[8] Paris, Quai d'Orsay le 9 mai 1950, par Robert Schuman.