Les mouvements littéraires dans lesquels la poésie prend une place importante

La Pléiade - milieu du XVIe siècle, branche de l'humanisme.

Un groupe de sept poètes français dont les plus célèbres sont Ronsard et du Bellay ont fondé ce groupe dont le nom renvoie à un amas de sept étoiles.

Ils estiment que, pour atteindre un nouvel éclat, la poésie française doit s’inspirer de l’Antiquité (odes, hymnes) et de la Renaissance italienne (sonnet) et que la langue doit y être modernisée, par l’emploi de nouveaux mots par exemple. Le poète doit rechercher l’inspiration et la beauté.

Pierre de Ronsard(Les Amours de Cassandre, dont est extrait le sonnet " Mignonne allons voir si la rose... ", Sonnets pour Hélène, dont est extrait " Quand vous serez bien vieille "...)

Joachim du Bellay (Défense et Illustration de la langue française, considéré comme le manifeste de la Pléiade, Les Regrets, dont est extrait le sonnet " Heureux qui, comme Ulysse "...)

Le romantisme - début du XIXe siècle pour la France

Le romantisme s'oppose à la tradition classique et vise à une libération de l'imagination et de la langue. Les romantiques se libèrent donc des règles et innovent, par exemple avec l'alexandrin romantique en 4-4-4 (" J'ai disloqué/ce grand niais/d'alexandrin " Hugo, Les Contemplations) mais aussi en revenant à des formes médiévales (ballade).

Le romantisme privilégie l'expression du moi, l'exaltation des sentiments et les thèmes de la nature et de la passion. Le poète romantique est donc avant tout lyrique mais peut également être un visionnaire qui peut guider les foules et s'engager politiquement. (ex Hugo et " Napoléon le Petit ")

En France : Lamartine, Hugo, Vigny, Musset, Nerval

En Angleterre : Byron, Shelley, Keats

En Allemagne : Goethe

Le Parnasse - deuxième moitié du XIXe siècle (Le Parnasse était la montagne des muses.)

En rupture par rapport au romantisme, il s'inscrit dans la théorie de "l'art pour l'art" de Théophile Gautier : le poète doit se vouer à la recherche de la beauté inteporelle. Il est donc impersonnel et recherche la perfection de la langue.

Théophile Gautier, ancien romantique, inspire les Parnassiens Leconte de Lisle, Théodore de Banville, José Maria de Heredia.

Le symbolisme - fin du XIXe siècle

Pour le symbolisme, la réalité extérieure est un masque rendant impossible toute description ; le poète doit chercher un au-delà des impressions qu'il peut invoquer et non décrire. Grâce aux symboles, la poésie donne accès à un monde plus vrai que celui de la réalité. Le poète a accès aux correspondances et analogies qui lui permettent de décrypter l'univers. Les symbolistes affirment la puissance de l'imagination et du rêve, et, à la manière de impressionnistes, l'émotion, la sensation fugace, l'impression dont ils rendent compte par des figures d'analogie (métaphore, personnification...).

Ils bouleversent également les formes poétiques, leur rythme et leurs sonorités. (vers impairs, vers libre, prose...)

Mallarmé et Verlaine, mais d'abord Baudelaire et Rimbaud, l'Allemand Rilke.

Le surréalisme - première moitié du XXe siècle

Après les atrocités de la guerre, Tristan Tzara et les dadaïstes puis les surréalistes ont perdu foi dans les progrès et la sciences et veulent souligner l'aspect insensé de la condition humaine. Dans une démarche souvent collective et en mêlant volontiers différents arts, ils s'en remettent donc au hasard et, influencés par les théories de la psychanalyse, cherchent à atteindre l'inconscient et les rêves par des procédés tels que l'écriture automatique. La seule valeur qu'ils conservent est celle de l'amour fou. Le terme 'surréalisme' est emprunté à Apollinaire et c'est André Breton qui écrit Le Manifeste du surréalisme.