Comment le monde s'organise-t-il après la Seconde Guerre mondiale ?
Deux idéologies en guerre
"La doctrine Truman" (1947)
"A l'heure actuelle de l'histoire mondiale, presque chaque nation doit choisir entre deux modes de vie. Trop souvent, pourtant, ce choix ne se fait pas librement.
Le premier mode de vie repose sur la volonté de la majorité et il est caractérisé par des institutions libres, un gouvernement représentatif, des élections libres, des garanties assurant la liberté individuelle, la liberté de parole et de religion, et l'absence de toute oppression politique.
L'autre mode de vie repose sur la volonté d'une minorité imposée par la force à la majorité. Il s'appuie sur la terreur et l'oppression, une presse et une radio contrôlées, sur des élections truquées et la suppression des libertés personnelles."
Discours du président H. Truman devant les deux chambres du Congrès, 12 mars 1947.
"La doctrine Jdanov" (1947)
"Plus nous nous éloignons de la fin de la guerre et plus nettement apparaissent les deux camps principaux de forces politiques qui opèrent sur l'arène mondiale : le camp impérialiste et antidémocratique, le camp anti-impérialiste et démocratique.
Les Etats-Unis sont la principale force dirigeante du camp impérialiste. Le camp impérialiste est soutenu par les pays possesseurs de colonies.
Les forces anti-impérialistes et antifascistes forment l'autre camp. L'URSS et les pays de la démocratie nouvelle en sont le fondement. Le camp anti-impérialiste s'appuie dans tous les pays sur le mouvement ouvrier et démocratique, sur les combattants des mouvements de libération nationaux dans les pays coloniaux.
Ainsi, deux camps se sont formés dans le monde".
A. Jdanov, communiqué publié en octobre 1947.
La couverture du comics Captain America est un document de propagande américaine contre le régime soviétique. Les soviétiques remplacent à partir de la guerre froide les anciens ennemis du super héros, Hitler et les nazis.
Le héros affronte, avec son fidèle ami Bucky, des soldats et un monstre soviétique.
Cette affiche de propagande soviétique incarne le rejet de la société capitaliste par l'URSS communiste. L'argent, représenté par la bourse de Wall Street, est désigné comme la base de la démocratie américaine. Les valeurs défendues par les Etats-Unis sont alors décrédibilisées.
La bombe
Parue pendant la Guerre de Corée (1950-1953), la série de comics Atomic War traite d'une troisième guerre mondiale atomique.
Le projet Manhattan a produit les premières bombes atomiques pendant la Seconde Guerre mondiale. Little Boy et Fat Man, les noms des bombes ayant explosés à Hiroshima le 6 août 1945 et à Nagasaki le 9 août 1945, ont démontré la puissance inégalable des Etats-Unis en matière militaire et scientifique. C'est le début d'une course à la bombe nucléaire.
Quand l'URSS démontre en 1949 qu'elle possède elle aussi la bombe atomique, la terreur nucléaire s'installe dans le monde. Chaque superpuissance cherche à développer son arsenal nucléaire : en 1965 les Etats-Unis possèdent 31 700 bombes et en 1986 l'URSS possède 40 723 bombes.
Cependant la bombe nucléaire est tellement puissante qu'elle devient une arme à ne jamais utiliser. Elle possède aussi bien le statut d'arme offensive que celui d'arme défensive : c'est une arme de dissuasion. Si l'une des superpuissances utilise la bombe, elle est certaine que son ennemi l'utilisera aussi, provoquant une destruction totale mutuelle. La crainte d'un conflit nucléaire pousse donc les superpuissances à ne pas s'affronter directement tout en poursuivant la course à l'armement afin de ne pas se laisser dépasser. Cela engendre l'Equilibre de la Terreur.
La Terreur nucléaire est dénoncée notamment par des artistes.
En 1983, le groupe allemand Nena chante 99 Luftballons. C'est une chanson critique envers la guerre froide et la course à l'armement. Dans la chanson les 99 ballons de baudruche sont interprétés comme une menace qui déclenche une réponse armée entraînant une destruction totale du monde.
En 1985, Sting chante Russians. Il y dénonce directement le risque nucléaire.
Cependant, en 1962, les tensions sont à leur acmé : c'est la crise de Cuba.
Le contexte de la crise : Cette île est dirigée par Fidel Castro, un dirigeant communiste qui s'est rapproché de l'URSS. La révolution, qu'ils avait en partie guidé, avait chassé un dictateur soutenu par le gouvernement américain. Les Etats-Unis considèrent comme intolérable cette enclave communiste proche de Moscou à leurs portes. En 1961, ils ont tenté une invasion qui s'est soldé par un échec : le débarquement de la baie des cochons.
La crise : En 1962, les Etats-Unis découvrent des rampes de lancement de missiles nucléaires à Cuba. En effet, l'URSS, dirigée par Nikita Khrouchtchev, aide le gouvernement de Cuba à se protéger contre une autre tentative d'invasion états-unienne. Cependant, l'implantation de tels missiles change la donne et remet en cause l'équilibre de la terreur. En effet, les plus grandes métropoles des Etats-Unis sont désormais à la portée directe d'une attaque atomique. De plus, l'URSS installe ses armes en dehors de son territoire, en Amérique, ce qui constitue un affront envers les Etats-Unis. John F. Kennedy déclenche un blocus militaire de l'île de Cuba : il vise à empêcher Moscou de débarquer du matériel de guerre. Les navires qui tenteraient de passer le blocus seraient saisis ou coulés. La tension est donc à son comble alors qu'un convoi soviétique se dirige vers l'île et que 40 000 marines sont sur le pied de guerre en Floride.
La solution à la crise : Aucune des deux superpuissances n'était prête à la guerre. Des négociations sont engagées. Khrouchtchev, dans une lettre, déclare que si les Etats-Unis ne menacent plus d'invasion Cuba et démantèle leurs bases de missiles en Turquie, il est prêt à renoncer à y installer des missiles nucléaires. Les deux Grands, après la crise, s'accordent pour instaurer une "coexistence pacifique" entraînant une détente dans la guerre froide. Le symbole de cette détente est l'installation du téléphone rouge qui permet aux deux dirigeants de se joindre directement.
Une vidéo d'archive (INA) sur la crise de Cuba.
Le site d'Alex Wellerstein, historien des sciences dans le New Jersey, permet de simuler une explosion nucléaire. On peut choisir la localisation ou encore le type de bombe parmi celles qui ont été inventées. Clique ici pour le consulter.
Une petite vidéo racontant la Crise de Cuba en 1962.
S'affronter autrement
1) Les conflits indirects : l'exemple de l'Allemagne pendant la Guerre froide
Le pont aérien lors du blocus de Berlin (juin 1948 - mai 1949)
John Kennedy devant le mur de Berlin (26 juin 1963)
La chute du mur de Berlin (10 novembre 1989)
Un témoignage de la crise du Blocus de Berlin
"A la fin du mois de mars 1948, les Soviétiques se mirent à couper les lignes de communication terrestre vers Berlin-Ouest les unes après les autres. Leur but était évidant : forcer les occidentaux à se retirer et faire passer toute la ville sous leur autorité.
Les alliés occidentaux répondirent à ce défi par l’établissement d’un pont aérien. C’est le 25 juin 1948 que commença cette entreprise, la plus grandiose dans l’histoire de l’aviation moderne et qui sauvegarda la liberté des populations de Berlin-Ouest. Entre le 25 juin et le mois de mai 1949, un million et demi environ de tonnes de marchandises les plus diverses, vivres, charbon, matières premières et médicaments arrivèrent ainsi par air1.
Dans la nuit du 12 mai 1949, les Russes levèrent le blocus. Leurs buts n’avaient pas été atteints. Berlin demeurait le bastion de l’Occident."
Konrad Adenauer (chancelier de la RFA de 1949 à 1963), Mémoires. 1945-1953, 1965.
1. En réalité, près de 2,4 millions de tonnes.
Questions : Comment expliquer le blocus de la ville de Berlin par les soviétiques ? Comment se déroule et se termine cette crise ?
Réponse :
Les causes de la crise : Après la Seconde guerre mondiale, l’Allemagne et Berlin sont divisés en zones d’occupation par les Alliés (Américains, Britanniques et Français) et les soviétiques. L’ouest est contrôlé par les Alliés et l’est par les soviétiques. Berlin présente donc des zones alliées en plein cœur de la zone soviétique. En juin 1948 les Soviétiques tentent de prendre l’Ouest de Berlin aux mains des Alliés : c’est le blocus de Berlin.
Déroulement et fin de la crise : Toutes les communications (routes, voies ferrées) sont coupées par les Soviétiques. Berlin est comme en état de siège sans pouvoir se réapprovisionner en énergie, en nourriture ou encore en médicaments. Les Alliés créent alors des ponts aériens pour ravitailler Berlin Ouest. Des avions américains livrent leurs cargaison à Berlin-Ouest : près de 280 000 vols sont effectués, soit un vol toutes les 45 secondes. Face à leur échec, les Soviétiques lèvent le blocus en mai 1949.
De plus, les tensions n'ont pas lieu entre l'URSS et les Etats-Unis, mais en Allemagne. La crise du blocus de Berlin démontre que les deux Grands ne souhaitent pas s'affronter directement.
Un témoignage sur le Mur de Berlin
"Il y a dans le monde beaucoup de gens qui ne comprennent pas, ou ne veulent pas savoir quelle est la différence entre un monde libre et le monde communiste. Qu’ils viennent à Berlin. Certains disent que le communisme est l’avenir.
Qu’ils viennent à Berlin.
Notre liberté présente des difficultés et notre démocratie n’est pas parfaite. Cependant nous n’avons jamais eu besoin, nous, d’ériger un mur pour empêcher notre peuple de s’enfuir. Le mur fournit la démonstration éclatante de la faillite du système communiste. Ce mur constitue à nos yeux une offense, non seulement à l’histoire, mais aussi à l’humanité en séparant les familles et en divisant un peuple qui souhaite être uni.
Tous les hommes libres où qu’ils vivent, sont citoyens de Berlin. C’est pourquoi en tant qu’homme libre je suis fier de dire : ich bin ein Berliner."
Discours de Kennedy (président des Etats-Unis de 1960 à 1963), à Berlin-Ouest, 28 juin 1963.
Questions : De quelle façon le Mur de Berlin symbolise-t-il l'opposition entre les Etats-Unis et l'URSS ?
Réponse :
Les raisons de la construction du Mur : De 1949 à 1961, plus de 2,6 millions de personnes ont quitté la RDA pour la RFA en passant, principalement, par Berlin-Ouest. Pour empêcher cette fuite de la population d'est en ouest, un mur entourant Berlin ouest est construit à partir de 1961 : le mur de Berlin. Il complète le rideau de fer qui partage l’Europe en deux et est perçu comme « le mur de la honte ».
Un symbole de la Guerre froide :
"Le mur fournit la démonstration éclatante de la faillite du système communiste."
Dans son discours, le président américain J. F. Kennedy affirme que le mur incarne l'opposition idéologique entre l'URSS et les Etats-Unis. La construction d'un mur pour empêcher une population de fuir, démontre que le mode de vie communiste est en déclin et bafoue les libertés individuelles. Elle démontre aussi la supériorité du modèle américain, même si Kennedy concède son imperfection.
Une petite vidéo qui reconstitue en 3D le Mur de Berlin et le Rideau de Fer en Allemagne. Elle explique leur fonctionnement.
Une petite vidéo racontant la chute du mur de Berlin en 1989.
Une petite vidéo qui explique comment les Allemands de la RFA traversaient le Rideau de Fer et le Mur pour aller à Berlin Ouest.
La période de la Guerre froide est ponctuée de crises et de guerres qui voient s'affronter indirectement les Etats-Unis et l'URSS. C'est notamment le cas de la Guerre du Vietnam (1964-1975) menée par les Américains contre les Vietnamiens du Nord qui étaient communiste. Elle a été largement critiqué par des mouvements pacifistes. C'est le cas, par exemple, en 1969 à Woodstock, de la chanson Fell Like I'm Fixin' to Die-Rag de Country Joe and the Fich, qui dénonce dans ses paroles la guerre (Uncle Sam needs your help again / He's got himself in a terrible jam / Way down yonder in Viet Nam), ou encore de la reprise de l'hymne américain par Jimi Hendrix qui transforme les notes en sons de bombes ou encore de rafales de mitraillettes.
2) Les autres domaines d'affrontement : l'exemple de la conquête spatiale
La chienne Laïka, premier être vivant mis en orbite. C'est un exploit soviétique (3 novembre 1957).
Youri Gagarine, premier homme mis en orbite. C'est un exploit soviétique (1961).
Neil Armstrong, premier homme à marcher sur le Lune. C'est un exploit américain (20 juillet 1969).
Les membres américains et soviétiques de la mission Apollo-Soyouz (1975). Cela montre un apaisement dans la Guerre froide.
Un témoignage sur la course à la conquête spatiale
"Nous vivons une époque extraordinaire. Et nous relevons un défi extraordinaire. Notre nation, par sa force et ses valeurs, se doit de porter la cause de la liberté dans le monde. Si nous voulons remporter la bataille qui fait rage entre la liberté et la tyrannie, nous devons prendre conscience que les évènements survenus dans l’espace ces dernières semaines, à l’image du lancement du Spoutnik en 1957, ont un impact considérables sur tous les esprits. Désormais, il est temps pour nous d’accélérer le pas, de montrer clairement notre suprématie dans le domaine de l’espace, sur lequel repose à bien des égards le futur de l’humanité. Je crois que cette nation devrait s'engager à atteindre l'objectif, avant la fin de cette décennie, d'envoyer un homme sur la Lune et le ramener en toute sécurité sur Terre."
John Fitzgerald Kennedy, « Message spécial au Congrès sur les nécessités immédiates de la Nation », 25 mai 1961.
Questions : Quel objectif le président des Etats-Unis donne-t-il à son pays dans la conquête de l'espace ? Pourquoi ?
Réponse :
La conquête spatiale, nouveau terrain des rivalités américano-soviétiques : Les Soviétiques ont eu une avance importante dans la conquête de l'espace. Ils envoie le premier être vivant dans l'espace en 1957, le premier satellite artificiel, Spoutnik, la même année, puis le premier humain en 1961. Or, la conquête de l'espace est un enjeu fondamental dans de nombreux domaines : Il s'agit tout d'abord de repousser les limites de l'humanité en s'attaquant à l'espace, ce qui est un vieux rêve de l'humanité ; les deux Grands cherchent à démontrer leur supériorité idéologique et technologique en allant le plus loin possible dans la conquête spatiale : les deux Grands cherchent à contrôler ce nouveau territoire afin de consolider leur puissance (envoie de satellite notamment d'espionnage). La conquête spatiale est donc un outil de propagande, mais aussi de développement scientifique et stratégique.
En 1961, Kennedy souhaite dépasser les Soviétiques. Il relance le programme spatial américain de la NASA en donnant un objectif pour la fin de la décennie : la Lune. En 1962, le premier Américain, John Glenn, fait le tour de la planète en orbite grâce au programme Mercury-Atlas. Si Kennedy est assassiné en 1963, l'objectif américain est maintenu. En 1969, le 20 juillet, une équipe de trois astronautes (Neil Armstrong, "Buzz" Aldrin et Michael Colins) est envoyée, grâce à la mission Apollo 11, sur la Lune. L'exploit, suivi dans le monde entier en direct grâce aux médias, est retentissant. Il signe la suprématie américaine dans l'espace, mais aussi, cumulé avec la crise économique des années 1970, un coup de frein de la conquête.
En 1964, Frank Sinatra reprend Fly Me to the Moon. Elle a été écoutée par les astronautes lors de l'alunissage.
En 1969, David Bowie chante Space Oddity. Elle renvoie au film 2001 l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick et fut utilisée par la BBC pour l'alunissage d'Apollo 11.
Le "Westpaket", un colis qui entretient et révèle les relations entre les Allemands de RFA et de RDA.
3) Les autres domaines d'affrontement : la culture (médias et sport)
La rivalité dans les médias grand public : le cinéma
Extrait du film Rocky 4 (1985) : il traite du combat de boxe entre un américain Rocky, et un soviétique. Rocky triomphe.
La rivalité sportive :
Lors des Jeux Olympiques de 1980 (aux Etats-Unis) une équipe de hockey sur glace rencontre une équipe soviétique. Les Américains gagnent la rencontre.
4) La grande époque de l'espionnage ?
Une courte vidéo sur les services secrets pendant la Guerre Froide.
Comment se termine la Guerre froide ?
La chute du mur de Berlin en novembre 1989.
En 1989, le Rideau de fer laisse de plus en plus passé les Allemands de l'Est qui passent à l'ouest, notamment depuis la Tchécoslovaquie. Le soir du 9 novembre, les autorités de la RDA annoncent de façon ambiguë un assouplissement des règles d'éligibilité à l'émigration. La population comprend qu'elle peut dès à présent passer à l'ouest : des milliers d'est-allemands se pressent sur la frontière. Les soldats qui la garde ne sachant pas quoi faire, l'ouvre. Cela entraîne la chute du mur de Berlin dans le nuit du 9 au 10 novembre 1989. L'Allemagne se réunifie en 1990 provoquant la disparition de la RDA.
La révolution de velours à Prague en novembre 1989.
Le 17 novembre (une semaine après la chute du mur de Berlin), 80 000 étudiants manifestent à Prague. Les policiers le tirent dessus à la fin de la journée (1 mort et 500 blessés) ce qui choque les Tchécoslovaques. Ils allument des bougies de protestation et 200 000 personnes manifestent le 18 novembre pour réclamer la liberté et la démocratie. Quelques jours plus tard, les dirigeants communistes démissionnent et le régime communiste s'effondre.
La dislocation de l'URSS en Républiques indépendantes (Carte issue du manuel d'HG-EMC Hatier ancien programme).
L'URSS est, depuis les années 1970-1980, confrontée à de gros problèmes économiques (chute des prix du pétrole, pénurie chronique de biens de consommation, dette croissante de l'Etat...). De plus, l'URSS est embourbée dans la guerre d'Afghanistan jusqu'en 1989. Mickaïl Gorbatchev, dirigeant de l'URSS depuis 1985, tente de réformer l'URSS. Il lance des réformes ("glanost" et "perestroïka") pour donner plus de libertés à la population, améliorer l'économie et augmenter le niveau de vie. En 1989, l'ouverture du Rideau de fer (chute du Mur de Berlin), et la chute des régimes communistes des pays d'Europe de l'Est (révolution de velours) ne provoquent pas de réaction de l'URSS. Entre 1990 et 1991, les Républiques qui forment l'URSS proclament leur indépendance, face à une URSS très affaiblie notamment après une tentative de putsch (coup d'état) contre Gorbatchev.
La dislocation de l'URSS signe la chute du communisme soviétique et donc la victoire de l'idéologie américaine. Les Etats-Unis, vainqueurs de la Guerre froide, deviennent la seule superpuissance mondiale : ils deviennent, pour les années 1990 l'hyperpuissance du monde.
Une vidéo racontant la chutte de l'URSS et la fin de la Guerre froide à partir du portrait de M. Gorbatchev.
Synthèse du cours
Le vocabulaire du cours
Un bloc : Ensemble de pays rassemblé derrière les Etats-Unis (bloc de l’ouest) ou l’URSS (bloc de l’est).
Le capitalisme : Idéologie basée sur un système économique où ceux qui détiennent les moyens financiers (capitaux) recherchent le profit et font travailler ceux qui n’en ont pas. Il est associé au libéralisme qui demande un minimum d’intervention de l’Etat afin de faciliter la liberté d’entreprendre.
Les casques bleus : Civils et soldats envoyés dans des zones de conflits et de tension pour maintenir la paix et les droits humain.
Le Conseil de sécurité : Instance de l’ONU prenant des « résolutions » pour maintenir la paix.
Les démocraties populaires : Etats d’Europe de l’Est soumis à l’URSS.
La dissuasion nucléaire : L’arme nucléaire n’est pas une arme offensive, mais une arme de dissuasion utilisée seulement en cas d’agression territoriale.
Le droit de veto : Droit permettant de bloquer une décision du Conseil. Il est détenu uniquement par les 5 membres permanents.
L’endiguement : Stratégie américaine visant à stopper la diffusion du communisme sur la planète.
L’impérialisme : Volonté d’un Etat visant à exercer sa domination sur d’autres par différents moyens (conquête, économique, culturel…).
L’Organisation des Nations Unies (ONU) : Institution internationale, née le 26 juin 1945, ayant pour but la réduction des conflits dans le monde par le développement et la diplomatie entre des Etats égaux.
L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) : Alliance militaire entre les Etats-Unis et les pays d’Europe occidentale, créée en 1949.
Le Pacte de Varsovie : Alliance militaire entre l’URSS et les Démocraties populaires d’Europe de l’Est, créée en 1955.
Le Plan Marshall : Aide économique américaine à l’Europe de l’Ouest.
La Rideau de fer : Expression (Churchill, 1946) désignant la frontière divisant l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est.
Une superpuissance : Etat capable d’imposer ses volontés sur une grande partie du monde.
Un monde bipolaire : Le monde est dominé par deux superpuissances qui imposent aux autres pays d'entrer dans l'un des deux camps.
La RDA (République démocratique allemande) : Nom officiel de l'Allemagne de l'Est à partir de 1949. Elle disparaît lors de la réunification de l'Allemagne en 1990.
La RFA (République Fédérale d'Allemagne) : Nom officiel de l'Allemagne de l'ouest.
Fiche de révision du cours : les objectifs pour l'évaluation
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Un peu de cinéma !
Les figures de l'ombre est un film américain de Th. Melfi sorti en 2016 (d'après Hidden Figures de M.-L. Shetterly).
Ce film s'ancre dans la course à l'espace entre Américains et soviétiques. Il s'agit pour les deux super-puissances de montrer leur supériorité technologique en conquérant l'espace. En effet, leur stratégie est de démontrer par le progrès qu'ils ont la meilleure société.
Il s'ancre aussi dans une Amérique raciste. Or, les inégalités raciales sont une critique souvent mise en avant par le régime soviétique pour dénoncer le régime capitaliste et "impérialiste" américain.
Good Bye Lenin ! est un film allemand de W. Becker sorti en 2003.
Un femme, investie avec ferveur dans le régime communiste de la RDA, se réveille d'un long coma après la réunification de l'Allemagne. Son fils tente de reconstituer chez eux la vie telle qu'elle était en RDA pour ne pas lui causer un choc qui serait cette fois-ci mortel.