Pourquoi et comment habiter dans une métropole ?
Une métropole d'un pays développé : New York (Etats-Unis)
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Une métropole d'un pays en développement : Nairobi (Kenya)
Une rue de Nairobi
Témoignages d'habitants
Le témoignage d’Aisha, habitante de Nairobi depuis son enfance.
Aisha a 30 ans et est directrice de ressources humaines.
« Pour moi, Nairobi, ce n’est que du positif : ville verte, temps parfait, habitants charmants, divertissement facile, possibilité d’habiter une maison. Mais les inégalités de richesse sont très fortes : nous avons les quartiers les plus riches et le plus grand bidonville du Kenya et d’Afrique. J’habite le quartier Karen, une banlieue aisée de Nairobi connue pour sa nombreuse population européenne. La plupart des habitants de Karen utilisent des voitures personnelles pour se déplacer. Mes conditions de vie sont bonnes. J’ai accès aux services de santé et je vis dans un quartier sûr. Je me rends au travail en voiture en moins de 20 minutes. Le soir ou tôt le matin, la circulation est extrêmement dense. »
Propos recueillis par Nadège Muzard, 2020.
Le témoignage de Carol, habitante née à Nairobi.
Carol a 31 ans et est gérante d’un restaurant.
« J’habite Uthiru, quartier de classe moyenne, avec un bon accès à l’eau, à l’électricité, aux commerces, mais l’évacuation des eaux usées peut poser des problèmes les jours pluvieux. Je vis dans un immeuble où les habitants sont en sécurité. La route pour rejoindre l’autoroute n’est pas goudronnée. Lorsqu'il y a beaucoup de trafic, je mets 1 heure en matatu (un minibus collectif) pour me rendre au travail à Westlands, 15 minutes sinon. Parfois je prends un Uber ou un boda boda (une moto taxi qui transport un à deux personnes) pour me déplacer. Pour moi, Nairobi est une ville animée, mais aussi un endroit où il faut lutter pour vivre. »
Propos recueillis par Nadège Muzard, 2020.
Le portrait de Josepha né dans un petit village à l’ouest du Kenya.
Josepha a 26 ans et arrive à Nairobi à 20 ans.
« Josepha a quitté sa famille pour aller à Nairobi afin de continuer ses études dans le projet de devenir informaticien. A Nairobi, il habite, pendant 2 ans, chez une de ses connaissances en échange d’un travail d’aide domestique (faire le potager, cuisine, aller chercher de l’eau, réparer la maison). Cependant, il n’arrive pas à s’inscrire dans une école pour continuer ses études. Il va alors vivre chez des amis à Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi, et mange chez son cousin à Kawangware, un bidonville à l’ouest de la ville. Mais aller manger chez son cousine est très dangereux, surtout en revenant chez lui en pleine nuit. A 24 ans, il s’engage comme gardien de nuit au sein d’une entreprise de surveillance. Il est affecté dans un compound à Kilimani, un quartier aisé proche du centre-ville. Avec ses revenus, il loue un logement d’une pièce, en tôle, à Kibera. Quand il parle de son travaille, Josepha parle de la fatigue des trajets. Chaque soir, en se rendant à pied au travail, Josepha passe devant le Nakumatt Prestige, un grand centre commercial de standing. Parfois, il s’arrête devant les vitrines d’équipement informatique. Plus tard, Josepha a l’espoir d’ouvrir un petit magasin d’informatique, puis, grâce à la notoriété de son commerce, de se faire embaucher comme manager au sein d’un grand magasin.
D’après J.-B. Lanne, « Portrait d’une ville par ceux qui la veillent », Géoconfluences.ens-lyon.fr, 2017.
Quelle est le place des villes dans le monde ?
Evolution de la population urbaine dans le monde entre 1960 et 2020.
Le vocabulaire du cours
Les définitions communes à tous les cours de géographie :
L’attractivité : Un espace qui attire les populations et les activités.
La démographie : Etude du nombre et de l’évolution d’une population dans un espace.
Le développement : Amélioration des conditions de vie.
L’indice de développement humain (IDH) : L’IDH est l’indice de développement humain. Il calcule le niveau de développement des pays en prenant en compte trois critères : l’espérance de vie à la naissance (critère de santé) ; la durée de scolarisation (critère d’éducation) ; le niveau de vie (critère de richesse).
Les définitions propres au cours :
La croissance urbaine : Augmentation de la population et de la taille des villes.
La densité de population : Nombre d’habitant dans un kilomètre carré (km2).
La fragmentation urbaine : C’est la division de différentes parties de la ville selon des critères socio-économiques (niveaux de richesse), ethniques (origines) etc. Cela provoque de la ségrégation socio-spatiale, c’est-à-dire la séparation des populations.
Habiter : Avoir des pratiques quotidiennes d’un espace comme : se loger, avoir des activités, se déplacer et cohabiter dans un espace.
Une métropole : Une très grande ville qui concentre des millions d’habitants, de nombreuses activités et des fonctions politiques, économiques, culturelles. Ces villes sont très attractives et très bien reliées au monde.
L’urbanisation : Développement des villes par le gain en habitants, et leur expansion spatiale de manière verticale (immeubles) ou horizontale (étalement urbain).
Fiche de révision du cours : les objectifs pour l'évaluation