QUELQUES NOTES PRATIQUES CONCERNANT LES VOLUMES
(Extrait du livre : «Que votre Volonté sait faite» de Daniel O’Connor)
Vu que les volumes de Luisa sont très facile à trouver, je n’inclurai donc pas ici des instructions spécifiques pour les acquérir. Par ailleurs, à moins que vous ne parliez couramment le dialecte italien de Luisa, vous lirez une traduction non officielle des révélations de Jésus.
Chaque traduction disponible des volumes de Luisa contient des erreurs de traduction qui pourraient rendre difficile à la compréhension et l’interprétation correctes de certains détails. Par conséquent, il est important de se concentrer sur les thèmes principaux et d’éviter de tirer trop d’inférences à partir de détails. Une publication de l’édition officielle des révélations de Luisa comportant des annotations, résoudra ces problèmes. Il est, toutefois, impératif que nous ne restions pas les bras croisés et que nous attendions que cela se produise. Beaucoup trop de choses sont en jeu et, bien que nous puissions espérer et prier pour qu’une telle publication ait lieu très bientôt, aucune garantie n’existe à ce sujet-là . Le Vatican n’a pas non plus la réputation d’être rapide.
Certaines critiques de Luisa tentent de faire valoir que le « MORATOIRE » existant sur la publication commerciale de ses volumes complets signifie qu’ils ne peuvent être aucunement lus, partagés ou promus par les catholiques. Ceci est FAUX et a été contredit à plusieurs reprises par les autorités ecclésiastiques compétentes en la matière (qui, dans les documents très officiels dont parle le «moratoire» préconisent ouvertement la lecture et le partage de cette spiritualité.
Conséquemment, ceux qui insistent pour répéter une telle intention devraient simplement être ignorés, et nous devrions nous sentir libre de lire et de partager les volumes, peu importe combien ces gens continuent à protester.
Ce faisant, la chose la plus importante est ce que j’ai constamment répété ailleurs; que nous lisions toujours toutes les révélations de Jésus à Luisa à la lumière de l’enseignement catholique et, à chaque fois qu’il semble être nécessaire de s’en remettre à l’un plutôt qu’à l’autre, il importe de toujours choisir l’enseignement catholique. Néanmoins, il n’y a pas de cas connu de contradiction ici. Or, les imperfections de la traduction et la façon ouverte d’interpréter certains enseignements dans les volumes signifient minimalement que les personnes ne suivant pas ce conseil sont à risque.
Certaines questions mineures devraient étalement être reconnues. Bien que je ne sois pas qualifié pour examiner cette question, soupçonne néanmoins qu’une approche trop littérale de la traduction a pu être adoptée à certains égards dans certaines des traductions anglaises actuellement disponibles. Pour ne donner qu’un exemple, la traduction des volumes de Luisa que je lis le plus souvent rend le mot italien «mamma» (pour la Sainte Vierge) en anglais comme précisément cela; «mamma» ou «maman». Bien que l’utilisation de ce terme affectueux en anglais ne soit certainement pas inapproprié pour notre tendre mère céleste (et quiconque apprécie son utilisation ne devrait ressentir aucun scrupule à poursuivre malgré ce que je dis ici!) Il y a également un degré d’informalité qui ne semble pas avoir lieu en italien. Maintenant, je ne parle pas l’italien, mais j’ai consulté de nombreux dictionnaires de traduction italien-anglais et presque tous présentent soit «maman» ou «mère» comme étant le premier et le plus approprié moyen de traduire l’italien «mamma». Par conséquent, je dis «mère» là où l’italien des écrits de Luisa dit «mamma» (…)
Il existe d’autres problèmes de traduction potentiels similaires qui peuvent être trop littéraux ou imparfaits. La publication de la traduction officielle résoudra également ces problèmes. En attendant nous devons aller de l’avant avec ce que nous avons et ne pas nous laisser déranger par des questions qui ne sont rien comparativement à l’ampleur de la mission en cours. Peut-être ai-je raison, ou peut-être ai-je tort, sur ce petit point. …. Quoi qu’il en soit, ce sont des choses de peu d’importance et elles ne devraient pas devenir une distraction. Faites simplement ce que vous devez faire afin de vous «imprégner» de ces révélations! (...)
A PROPOS DE L'AUTEUR
DANIEL O'CONNOR est professeur auxiliaire de philosophie et de religion. Il a obtenu une maîtrise en théologie à un séminaire catholique de l'état du Connecticut, USA. Daniel vit à New York avec sa femme, Regina, et leurs cinq enfants: Joseph, Davis, Mary Luisa et John Paul.
Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures
LE LIVRE DU CIEL
Appel des créatures à revenir
à la place, au rang et au but
pour lesquels elles ont été créées par Dieu
Luisa Piccarreta
La Petite Fille de la Divine Volonté
Traduction
Jean-Claude Lemyze
Tomes 20 à 36
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Tome 20
17 septembre 1926 – Comment chaque chose créée par Dieu a sa place, que perd celle qui sort de la Divine Volonté. Importance du Royaume du divin Fiat.
Mon Jésus, j’appelle ta sainte Volonté à venir elle-même mettre sur le papier les très pénétrantes et éloquentes paroles dans les termes les plus appropriés pour se faire comprendre et peindre le Royaume du Fiat suprême avec les plus magnifiques couleurs, la plus éclatante lumière, le caractère le plus attirant afin d’infuser une force magnétique et un aimant puissant dans les paroles que tu me feras écrire, de sorte que personne ne pourra s’empêcher d’être dominé par ta très sainte Volonté. Et toi, Maman, vraie Reine souveraine du Fiat suprême, ne me laisse pas seule ; viens guider ma main, donne-moi la flamme de ton Cœur maternel. Et alors que j’écris, garde-moi sous ton manteau azuré pour que je puisse accomplir tout ce que mon bien-aimé Jésus veut de moi.
Je me sentais investie par le Vouloir suprême qui, en m’attirant dans son immense lumière, me faisait voir l’ordre de la Création – comment chaque chose restait à la place assignée par son Créateur. Mon esprit parcourait toute la Création, ravi d’y voir régner l’ordre, la magnificence et la beauté ; et mon doux Jésus qui m’accompagnait me dit : Ma fille, tout ce qui est sorti de nos mains créatrices, chaque chose créée, s’est vu assigner une place et une fonction distinctes, et tous restent à leur place, magnifiant par des louanges éternelles ce Fiat éternel qui les domine, les préserve et leur donne une vie nouvelle. L’homme avait lui aussi reçu sa place et son office souverain sur toutes les choses créées, avec la différence que si toutes les choses demeuraient telles que Dieu les avait créées, sans augmenter ni décroître – ma Volonté, accordant à l’homme la suprématie sur toutes les œuvres de nos mains et voulant témoigner davantage son amour envers l’homme, lui donna de croître continuellement en beauté, en sainteté, en sagesse et en richesse, au point de l’élever à la ressemblance avec son Créateur – à condition cependant de se laisser dominer et guider, et de laisser au Fiat suprême le champ libre pour former en lui sa Vie divine afin de pouvoir former cette croissance continuelle de biens et de beauté, dans un bonheur infini. En fait, sans la domination de ma Volonté, il ne peut y avoir ni croissance, ni beauté, ni bonheur, ni ordre, ni harmonie. Comme ma Volonté est l’origine, la maîtresse et le commencement de toute l’œuvre de la Création, où qu’elle règne, ma Volonté a la vertu de préserver la beauté de son œuvre comme elle l’a créée ; mais là où ma Volonté n’est pas présente, la communication de ses humeurs vitales pour préserver l’œuvre sortie de nos mains est absente. Tu comprends alors le grand mal que fut pour l’homme la sortie de notre Volonté ?
Ainsi, toutes choses, même les plus petites, ont leur place. On peut dire qu’elles sont chez elles, en sécurité, et que personne ne peut les atteindre. Elles possèdent une abondance de biens, parce que ma Volonté qui demeure en elles possède la source de tous biens ; elles sont toutes dans l’ordre, l’harmonie et la paix de toutes. Par contre, en sortant de notre Volonté, l’homme a perdu sa place ; il s’est trouvé en dehors de notre Maison, exposé aux dangers. Tout peut l’atteindre et le blesser, les éléments eux-mêmes lui sont supérieurs parce qu’ils possèdent une Volonté suprême alors que lui ne possède qu’une volonté humaine dégradée qui ne put lui apporter que misères, faiblesses et passions. Et parce qu’il a perdu son origine, sa place, il reste sans ordre, en disharmonie avec les autres et sans connaître la paix, même avec lui-même. On peut dire qu’il est le seul être de la Création à qui rien n’est dû de droit parce que nous donnons tout à celui qui vit dans notre Volonté, car il est de notre Maison – il est de notre famille. Les relations, les liens de filiation qu’il possède en y vivant lui donnent droit à tous nos biens. Mais celui qui ne vit pas de la Vie de notre Volonté a brisé d’un coup tous les liens, toutes les relations, et nous le considérons alors comme une chose qui ne nous appartient pas. Oh ! si tous savaient ce que signifie rompre avec notre Volonté et dans quel abysse ils tombent – ils trembleraient tous de frayeur et s’efforceraient de revenir dans le Royaume du Fiat éternel afin de reprendre leur place assignée par Dieu !
Ma fille, comme ma bonté éternelle veut redonner le Royaume du Fiat suprême à l’homme qui l’a si ingratement rejeté, ne crois-tu pas que c’est là le plus grand don que je puisse faire aux générations humaines ? Mais avant de l’accorder, il me faut le former, le constituer, et faire connaître ce qui jusqu’à présent n’était pas connu sur ma Volonté – et des connaissances telles, qu’elles feront que ceux qui connaîtront ma Volonté vont l’apprécier, l’aimer et désirer vivre en elle. Les connaissances seront les chaînes – mais non imposées ; ce sont plutôt les hommes qui, volontairement, se laisseront enchaîner. Ces connaissances seront les armes, les flèches victorieuses qui feront la conquête des nouveaux enfants du Fiat suprême. Mais sais-tu ce que possèdent ces connaissances ? Le changement de sa nature en vertu, en bien, en ma Volonté, de telle sorte qu’ils les auront en leur possession. En entendant cela, j’ai dit : « Mon Amour, Jésus, si ces connaissances de ton adorable Volonté contiennent tant de vertu, pourquoi ne les as-tu pas manifestées à Adam afin qu’en les faisant connaître à sa postérité, ils auraient aimé et apprécié davantage un bien si grand, et cela aurait disposé les cœurs pour les temps où toi, divin Réparateur, décréterait de nous accorder ce grand don du Royaume du Fiat suprême ? » Et Jésus, reprenant la parole, ajouta : Ma fille, tant qu’il restait dans le Paradis terrestre, vivant dans le Royaume de la Volonté suprême, Adam possédait toutes les connaissances, autant que cela est possible pour une créature, concernant ce qui appartenait au Royaume qu’il possédait. Mais dès qu’il en sortit, son intellect fut obscurci ; il avait perdu la lumière de son Royaume et ne pouvait plus trouver les paroles pour manifester les connaissances qu’il avait acquises sur la Volonté suprême, parce que ce même divin Vouloir qui lui communiquait les termes nécessaires pour manifester aux autres ce qu’il avait su, lui faisait défaut. Par ailleurs, chaque fois qu’il se souvenait de son retrait de ma Volonté et du très grand bien qu’il avait perdu, il était si rempli de tristesse qu’il en devenait taciturne, perdu dans le chagrin de la perte d’un Royaume si grand et du mal irréparable qu’il lui était impossible de corriger. En vérité, seul ce Dieu même qu’il avait offensé pouvait y remédier. Il ne recevait pas d’ordre de son Créateur, et à quoi bon manifester une connaissance qui ne lui donnerait pas le bien qu’elle contenait ? Je ne fais connaître un bien que lorsque je veux le donner. Cependant, même si Adam ne parlait pas beaucoup du Royaume de ma Volonté, il enseigna beaucoup de choses importantes sur ce Royaume ; si bien que durant les premiers temps de l’histoire du monde, jusqu’à Noé, les générations n’eurent pas besoin de lois, il n’y avait pas d’idolâtries (ni de diversité de langages), mais tous reconnaissaient leur Dieu un (une seule langue) parce qu’ils aimaient davantage ma Volonté. Mais en continuant à s’en éloigner, les idolâtries sont venues et ont dégénéré en de grands maux. Et c’est pourquoi Dieu vit la nécessité de proclamer ses lois pour préserver les générations humaines.
Ainsi, celui qui fait ma Volonté n’a pas besoin de loi, parce que ma Volonté est vie, elle est loi – elle est tout pour l’homme. L’importance du Royaume du Fiat suprême est immense, et je l’aime tellement que je fais plus que dans une nouvelle Création et Rédemption. En fait, dans la Création, mon Fiat omnipotent ne fut prononcé que six fois pour disposer et émettre tout ce qu’il ordonnait. J’ai parlé dans la Rédemption, mais comme je ne parlais pas du Royaume de ma Volonté, qui contient des connaissances et des biens immenses, je n’avais pas autant de choses à dire parce que tout était d’une nature limitée et quelques mots suffisaient à la faire connaître. Mais pour faire connaître ma Volonté, ma fille, il faut beaucoup plus. Son histoire est extrêmement longue, elle enferme une éternité sans commencement ni fin ; par conséquent, j’ai toujours quelque chose à dire. C’est pourquoi je parle tant ! Ma Volonté est plus importante que tout, elle contient plus de connaissances, plus de lumière, plus de grandeur, plus de prodiges et demande par conséquent plus de mots. De plus, étant donné que plus je le fais connaître, plus j’étends les limites du Royaume que je veux donner aux enfants qui le posséderont. Par conséquent, tout ce que je manifeste concernant ma Volonté est une nouvelle Création que je fais dans mon Royaume pour ceux qui auront le bonheur de le connaître. Fais par conséquent très attention en le manifestant.
20 septembre 1926 - Celle qui ne fait pas la Volonté de Dieu est comme une constellation céleste qui ne garde pas sa place ; elle est comme un membre disloqué. Pour celle qui fait la Volonté de Dieu, c’est le plein jour ; pour celle qui ne la fait pas, c’est la nuit.
Ayant terminé un tome et devant en commencer un autre, je ressentais le poids de l’écriture et, presque avec amertume, je soupirais. Mon doux Jésus se manifesta en moi et, hochant la tête, il me dit en soupirant : Ma fille, que se passe-t-il ? Tu ne veux pas écrire ? Et moi, presque tremblante en le voyant soupirer à cause de moi, je lui dis : « Mon Amour, je veux ce que tu veux. Il est vrai que c’est un sacrifice d’écrire, mais pour l’amour de toi, je ferais n’importe quoi. » Et Jésus ajouta : Ma fille, tu ne comprends pas bien ce que signifie vivre dans ma Volonté. Lorsque tu soupirais, la Création tout entière et moi-même avons soupiré avec toi, parce que pour ceux qui vivent dans ma Volonté, un est l’acte, un le mouvement, un l’écho. Tous doivent faire la même chose ensemble, car Dieu est le mouvement premier, et comme toutes les choses créées sont sorties d’un mouvement plein de vie, il n’est rien qui ne possède son mouvement, et toutes les choses tournent autour du mouvement premier de leur Créateur. Ainsi, toute la Création est dans ma Volonté, sa ronde est incessante, rapide, ordonnée ; et celle qui vit en elle a sa place au milieu des autres et tourne rapidement sans s’arrêter. Ma fille, ce soupir de mauvaise volonté de ta part a formé partout son écho. Et sais-tu ce que tous ont ressenti ? C’est comme si une constellation voulait quitter sa place – sortir de l’ordre, de sa ronde rapide autour de son Créateur. Et en voyant cette constellation céleste qui semblait vouloir les quitter, tous se sentirent entravés dans leur ronde, mais ils furent immédiatement rassurés par ta prompte adhésion et ont continué leur course rapide et ordonnée, magnifiant leur Créateur qui les garde serrés contre lui pour les faire tourner autour de lui. Que dirais-tu si tu voyais une étoile se détacher des autres et descendre d’en haut ? Ne dirais-tu pas : « Elle a quitté sa place, elle ne vit plus en communauté avec les autres, c’est une étoile perdue ? » Telle est l’âme qui, vivant dans ma Volonté, veut faire la sienne. Elle quitte sa place, descend de la hauteur des cieux ; elle perd la communion de la Sainte Famille. Loin de ma Volonté, elle perd la lumière, la force et la sainteté de la divine ressemblance ; elle se perd loin de l’ordre, de l’harmonie, et elle perd la rapidité de la ronde autour de son Créateur. Par conséquent, sois attentive, parce que dans le Royaume de ma Volonté, il n’y a ni réticence ni amertume, mais seulement de la joie. Il n’y a pas de contrainte, mais tout est spontanéité comme si la créature voulait faire ce que Dieu veut – comme si elle-même voulait le faire. » J’étais effrayée en entendant cela de mon doux Jésus et je comprenais le grand mal de vouloir faire sa propre volonté ; et je le priais de tout cœur de me faire la grâce de ne pas me laisser tomber dans un mal si grave.
Mais pendant que je faisais cela, mon Dieu bien-aimé est revenu et s’est fait voir avec presque tous ses membres disloqués et qui lui causaient une douleur indicible. Et se jetant dans mes bras, il me dit : Ma fille, ces membres disloqués qui me causent tant de souffrances sont les âmes qui ne font pas ma Volonté. En venant sur terre, je me suis constitué chef de la famille humaine, et elles sont mes membres. Mais ces membres furent formés, reliés, réunis au moyen des humeurs vitales de ma Volonté. En s’écoulant en eux, ils sont mis en communication avec mon corps et sont affermis, chacun à sa place. Ma Volonté, tel un médecin compatissant, ne fait pas seulement couler ses humeurs vitales et divines pour former la circulation nécessaire entre la tête et les membres, mais forme aussi un assemblage parfait pour conserver les membres bien unis à leur tête. Mais comme ma Volonté n’est pas en eux, il leur manque ce qui donne la chaleur, le sang, la force et le commandement de la tête pour rendre les membres opérants – et tout leur manque. On peut dire que toutes les communications entre la tête et les membres sont rompues, et ils restent dans mon corps pour me faire souffrir. Seule ma Volonté peut faire que le Créateur et la créature, le Rédempteur et le rédimé, soient un, en accord et en communication. Sans ma Volonté, c’est comme si la Création et la Rédemption étaient pour eux sans importance, parce que ce qui fait couler la vie des biens qu’ils contiennent leur fait défaut. C’est pourquoi ma Volonté est tout ; sans elle, nos plus belles œuvres, nos plus grands prodiges demeurent étrangers aux pauvres créatures, parce que ma Volonté seule est dépositaire de toutes nos œuvres et que c’est par elle seule qu’elles peuvent prendre naissance pour les créatures. Oh ! si tous savaient ce que signifie faire ou ne pas faire ma Volonté, ils se mettraient tous en accord avec elle afin de recevoir tous les biens imaginables et la Vie divine elle-même !
Après quoi je faisais mes actes habituels dans la Volonté suprême, et comme le jour était presque naissant, je dis : « Mon Jésus, mon amour, le jour se lève et, dans ta Volonté, je veux aller vers toutes les créatures afin qu’en sortant de leur sommeil, elles puissent toutes se lever dans ta Volonté pour te donner l’adoration de toutes les intelligences, l’amour de tous les cœurs, l’offrande de toutes leurs œuvres et de tout leur être dans la lumière que ce jour va faire briller sur toutes les générations. » Et alors que je disais cela et bien d’autres choses, mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille, dans ma Volonté, il n’y a ni jour ni nuit, ni aube ni couchant, car son jour est un – toujours dans la plénitude de sa lumière. Et celle qui vit en elle peut dire : « Il n’y a pas de nuit en moi, car il fait toujours jour ; par conséquent, mon jour est un. Et comme elle agit en vue de faire ma Volonté et de passer sa vie en elle, elle forme autant de lumières très éclatantes durant le jour de sa vie, ce qui rend plus glorieux et plus beau le jour de ma Volonté en qui elle vit. Sais-tu pour qui le jour et la nuit, l’aube et le couchant sont formés ? Pour celle qui tantôt fait ma Volonté, tantôt la sienne. Si elle fait la mienne, elle forme le jour ; si elle fait la sienne, elle forme la nuit. Celle qui vit pleinement dans ma Volonté forme la plénitude du jour. Celle qui n’y vit pas pleinement, mais ne fait ma Volonté que sous pression, forme l’aube. Celle qui se lamente de ce que ma Volonté dispose, forme le couchant. Et pour celle qui ne fait pas du tout ma Volonté, c’est toujours la nuit – le commencement de cette nuit éternelle de l’enfer qui n’aura pas de fin.
23 septembre 1926 – Comment celle qui veut faire un bien universel doit compenser pour tous. Les trois plans de la Volonté de Dieu.
Je me fusionnais tout entière dans le divin Vouloir avec la douleur dans l’âme de ne pas avoir mon doux Jésus. J’essayais de faire mes actes dans sa Volonté, mais comme je ne le sentais pas avec moi, oh ! combien je sentais qu’une partie de moi était déchirée. Je sentais ma pauvre petite existence mise en pièces sans Jésus, et je priais qu’il ait pitié de moi et revienne rapidement vers ma pauvre âme. Puis, après beaucoup d’efforts, il revint, mais très affligé en raison de la perfidie humaine. Les nations semblaient se disputer entre elles au point de préparer des dépôts d’armes pour se combattre entre elles. Quelle folie, quel aveuglement humain. On dirait qu’elles ne sont plus capables de voir le bien, l’ordre, l’harmonie, et qu’elles ne voient plus que le mal ; et cet aveuglement leur fait perdre la tête, de sorte qu’elles font des folies. En le voyant si affligé, je lui dis : « Mon amour, ne sois plus triste ; tu leur donneras la lumière et elles ne les feront pas. Et si mes souffrances sont nécessaires, je suis prête, pourvu qu’elles demeurent en paix. » Et Jésus me dit avec dignité et sévérité : Ma fille, je te garde pour moi afin de former en toi mon Royaume du Fiat suprême – et non pour elles. Je t’ai même fait trop souffrir pour épargner le monde, mais à cause de sa perfidie, il ne mérite pas que je continue à te faire souffrir pour lui. Et en disant cela, il semblait tenir à la main une barre de fer pour la jeter sur les créatures. J’étais effrayée et voulant soulager Jésus de sa peine, je lui dis : « Jésus, ma vie, pour le moment, occupons-nous du Royaume de ta Volonté afin de te soulager. Je sais que c’est pour toi une joie et une fête de pouvoir en parler. Par conséquent, tes actes coulent en moi de sorte qu’avec la lumière de ta Volonté, plus qu’un soleil, ils peuvent investir toutes les créatures et je peux me constituer moi-même un acte pour chaque acte, une pensée pour chaque pensée ; je vais tout enclore, je prendrai tous leurs actes comme en mon pouvoir afin de faire tout ce qu’ils ne font pas pour toi, et de cette manière, tu trouveras tout en moi et l’affliction quittera ton Cœur. » Et Jésus, condescendant à mes prières, m’accompagna et me dit : Ma fille, quelle puissance contient ma Volonté. Seule la lumière pénètre et s’étend partout, elle se donne à chaque acte, se multiplie à l’infini. Mais tout en faisant tant de choses et en se multipliant, elle demeure toujours une, conservant tous ses actes, sans en perdre un seul. Vois-tu, ma fille, la première action accomplie dans ma Volonté au nom de tous et pour toutes les créatures l’a été par la Reine souveraine ; et elle a obtenu pour toutes les créatures le très grand bien tant attendu de faire descendre sur terre le Rédempteur. Celui qui agit pour toutes, au nom de toutes, et compense pour toutes obtient un bien universel qui peut servir à toutes. La deuxième action accomplie dans ma suprême Volonté l’a été par mon Humanité. J’ai embrassé toutes les créatures et toutes choses comme si tout était un ; j’ai satisfait pour toutes, je n’ai pas laissé même un seul acte de la créature sans constituer en lui le mien afin que la gloire, l’amour, l’adoration de mon céleste Père puissent être complets pour chaque acte de la créature. Et ceci a obtenu le fruit de ma venue sur la terre, le salut et la sainteté pour toutes ; et si beaucoup ne les prennent pas, c’est leur faute – et non la faute du donateur. Par conséquent, ma vie a obtenu des biens universels pour toutes ; j’ai ouvert à toutes les portes du Ciel. Le troisième acte dans ma Volonté sera fait par toi ; et c’est pourquoi, en tout ce que tu fais, je te fais agir pour toutes, les embrasser toutes, compenser au nom de tous leurs actes. Ton action doit être égale à la mienne, elle doit être unifiée à celle de l’Impératrice céleste ; et cela servira à demander le Royaume du Fiat suprême. Rien ne doit échapper à celle qui doit faire un bien universel afin d’attacher à toutes les créatures le bien qu’elle veut donner. Afin de compenser pour toutes, les actes accomplis dans ma Volonté forment des doubles chaînes – mais des chaînes de lumière qui sont les plus fortes, les plus longues et non sujettes à se briser. Personne ne peut être capable de briser une chaîne de lumière. C’est plus qu’un rayon de soleil que personne ne peut briser et encore moins barrer la route à la longueur et à largeur que le rayon veut atteindre ; et ces chaînes de lumière engagent Dieu à donner des biens universels, et la créature à les recevoir.
26 septembre 1926 - La simple expression « Volonté de Dieu » contient un prodige universel. Comment tout se convertit en amour et en prière.
Je me sentais tout immergée dans le Vouloir suprême et mon pauvre esprit pensait à tous les admirables effets qu’il produit. Et mon toujours aimable Jésus me dit : Ma fille, la simple expression « Volonté de Dieu » contient un éternel prodige que personne ne peut égaler. C’est un terme qui embrasse toute chose – le Ciel et la terre. Ce Fiat contient la fontaine créatrice, et il n’y a aucun bien qui ne puisse sortir d’elle. Aussi, celle qui possède ma Volonté acquiert en vertu de ma Volonté et par droit tous les biens que ce Fiat possède. Par conséquent, elle a droit à la ressemblance avec son Créateur, elle acquiert le droit à la sainteté divine, à sa bonté, à son amour. De droit, le Ciel et la terre lui appartiennent, parce que tout est venu à l’existence de ce Fiat. Avec raison, ses droits s’étendent sur tout. Ainsi, le plus grand don, la plus grande grâce que je puisse faire à la créature est de lui donner ma Volonté, parce que tous les biens possibles et imaginables y sont attachés – et de droit, parce que tout lui appartient.
Après quoi mon doux Jésus se fit voir venant de mon intérieur et il me regardait ; mais il fixait ses regards sur moi comme s’il voulait se peindre et se graver lui-même dans ma pauvre âme. En voyant cela, je lui dis : « Mon amour, Jésus, aie pitié de moi ; ne vois-tu pas comme je suis laide ? Tes privations, ces derniers jours, m’ont rendue même encore plus laide. Je me sens comme une bonne à rien ; même les rondes dans ta Volonté, je les fais avec difficulté. Oh ! comme je me sens mal ! Ta privation est comme un feu qui me consume et qui, brûlant tout en moi, me prend même l’envie de faire le bien. Il me laisse seulement ton adorable Volonté qui, me liant tout entière à elle, ne me fait vouloir que ton Fiat, et ne voir et toucher que ta très sainte Volonté.
Et Jésus reprit : Ma fille, lorsque ma Volonté est présente, tout est sainteté, tout est amour, tout est prière. Ainsi, puisque sa source est en toi, tes pensées, tes regards, tes paroles, tes palpitations et tous tes mouvements – tout est amour et prière. Ce n’est pas la forme des paroles qui forme la prière – non ; c’est ma Volonté opérante qui, en dominant tout ton être, fait de tes pensées, paroles, regards, palpitations et mouvements autant de petites fontaines qui sortent de la suprême Volonté ; et en montant jusqu’au ciel, dans leur langage muet, certaines prient, d’autres aiment, adorent, bénissent. En somme, ma Volonté fait faire à l’âme ce qui est saint – ce qui appartient à l’Être divin. Par conséquent, l’âme qui possède la suprême Volonté comme vie est le véritable ciel qui, même s’il est muet, proclame la gloire de Dieu et s’annonce lui-même comme l’œuvre de ses mains créatrices. Comme il est beau de voir une âme en qui règne ma Divine Volonté ! Ses pensées, regards, paroles, respirations et mouvements forment les étoiles qui ornent le ciel, racontent la gloire de celui qui l’a créée. Ma Volonté embrasse tout comme en un seul souffle et ne laisse rien perdre à l’âme de ce qui est bon et saint.
28 septembre 1926 - Luisa est très affectée par la publication de ses écrits. Jésus veut qu’ils soient confiés à ses soins. Jésus presse le père qui doit s’occuper de la publication.
Je me sentais oppressée et comme écrasée sous le poids d’une profonde humiliation parce qu’on m’avait dit que non seulement ce qui concerne la Volonté de Dieu devait être publié, mais aussi tout ce que mon aimable Jésus m’avait dit. Je souffrais au point de ne pouvoir dire un seul mot pour qu’ils ne le fassent pas, et je ne pouvais pas non plus prier mon bien-aimé Jésus de ne pas le permettre. Tout était silence en moi et autour de moi. C’est alors que mon aimable Jésus se manifesta en moi, me serra contre lui pour me donner force et courage, puis me dit : Ma fille, je ne veux pas que tu considères ce que tu as écrit comme venant de toi, mais comme une chose qui ne t’appartient pas. Ne t’en occupe pas, je prendrai soin de tout. Par conséquent, je veux que tu confies tout à mes soins, et ce que tu écris, je veux que tu m’en fasses cadeau pour que je puisse en faire ce que je veux, et que tu ne gardes pour toi que ce qui est nécessaire pour vivre dans ma Volonté. Je t’ai donné autant de dons précieux que de connaissances que je t’ai manifestées ; et toi – tu ne veux pas me faire de cadeaux ?
Je répondis : « Mon Jésus, pardonne-moi ; je voudrais moi-même ne pas avoir ce sentiment. La pensée que ce qui s’est passé entre nous doit être connu par les autres me dérange et me peine sans que je puisse m’en expliquer. Par conséquent, donne-moi la force, je m’abandonne en toi et je te donne tout. Et Jésus ajouta : Bien, ma fille. C’est ma gloire, le triomphe de ma Volonté qui veut tout cela ; mais elle veut, elle exige que tu sois son premier triomphe. N’es-tu pas heureuse de devenir la victoire, le triomphe de cette suprême Volonté ? Ne veux-tu pas faire n’importe quel sacrifice pour que ce Royaume suprême puisse être connu et possédé par les créatures ? Je sais que tu souffres beaucoup qu’après tant d’années de secrets entre moi et toi, durant lesquelles je t’ai jalousement gardée cachée, nos secrets sont maintenant dévoilés. Mais lorsque c’est moi qui le veux, tu dois le vouloir également ; par conséquent, soyons d’accord entre nous et ne t’inquiète pas.
Après quoi il me fit voir le révérend père, et Jésus, près de lui, plaça sa sainte main droite sur sa tête pour lui infuser fermeté, secours et volonté en lui disant : Mon Fils, dépêche-toi, ne perds pas de temps. Je vais t’aider, je serai près de toi pour que tout se passe selon ma Volonté. Tout comme je veux que ma Volonté soit connue et tout comme j’ai dicté les écrits sur le Royaume du Fiat suprême avec une paternelle bonté, je vais aussi veiller à leur publication. Je serai avec ceux qui s’en occuperont pour que tout soit réglé par moi. Par conséquent, dépêchez-vous, dépêchez-vous.
2 octobre 1926 - Comment les générations sont reliées entre elles et que, par conséquent, certaines prient, d’autres reçoivent et d’autres encore possèdent. Comment Jésus accorde selon nos dispositions. Sa parole est une nouvelle Création. Comment au ciel, il n’y a pas de secrets.
J’étais extrêmement amère à cause de la privation de mon doux Jésus. Oh ! comme j’allais mal ! Je ne pouvais plus le supporter, mais alors que j’atteignais le sommet de la douleur, il se manifesta en moi et, tout affligé, il me dit : Ma fille, je regarde combien je dois étendre les frontières du Royaume de ma Volonté pour en donner possession aux créatures. Je sais qu’elles sont incapables de saisir l’infini que contient le Royaume de ma Volonté parce qu’il ne leur a pas été donné, comme créatures, d’embrasser une Volonté qui correspond à un Royaume sans frontières. En fait, étant des créatures, elles sont toujours restreintes et limitées ; mais même limitées, je dispose des biens et de l’extension qu’elles doivent posséder selon leurs dispositions. Et je regarde ainsi la postérité – et les dispositions que les créatures auront ; et je regarde celles du présent pour voir quelles sont leurs dispositions parce que celles du présent doivent prier, solliciter et préparer le Royaume du Fiat suprême pour la postérité, et selon les dispositions de la postérité et pour le bien des créatures présentes, je continue à étendre les frontières de mon Royaume, parce que les générations sont si bien reliées entre elles qu’il en est toujours ainsi : l’une prie, une autre prépare, une autre demande et une autre possède. La même chose s’est passée avec ma venue sur terre pour former la Rédemption. Ce ne sont pas celles qui étaient présentes qui avaient prié, soupiré et pleuré pour obtenir ce bien – mais celles qui vivaient avant ma venue. Et selon les dispositions des créatures présentes et de celles du passé, j’ai étendu les frontières des biens de ma Rédemption. En fait, je n’accorde un bien que lorsqu’il peut être utile aux créatures ; mais pourquoi le donner s’il ne peut leur être d’aucune utilité ? Et cette utilité dépend de leurs dispositions. Mais sais-tu quand j’étends ses frontières ? Quand je te manifeste une nouvelle connaissance concernant le Royaume de ma Volonté. C’est pourquoi, avant de te la manifester, je regarde pour voir quelles sont leurs dispositions – si elle leur sera utile ou si ce sera comme si je n’avais rien dit. Et voyant que je veux étendre mes frontières davantage pour leur donner plus de biens, plus de joies, plus de bonheur, et qu’elles ne sont pas disposées, j’en suis affligé et j’attends vos prières, vos rondes dans ma Volonté, vos souffrances, afin de disposer les créatures présentes, comme celles de la postérité. Et je reviens alors aux nouvelles surprises des manifestations de ma Volonté. C’est pourquoi je suis affligé lorsque je ne te parle pas ; ma parole est le plus grand don, c’est une nouvelle Création et, incapable de la sortir de moi à cause des créatures qui ne sont pas disposées à la recevoir, je ressens en moi le poids du don que je veux faire et je demeure affligé et taciturne. Et mon affliction augmente encore plus en te voyant affligée à cause de moi. Si tu savais combien je ressens ta tristesse, et comme elle se déverse dans mon Cœur ! Ma Volonté l’entraîne au plus profond de mon Cœur, parce que je n’ai pas deux Volontés divines, mais une seule ; et comme elle règne en toi, en conséquence, elle apporte en moi tes afflictions. Par conséquent, prie et poursuis ton vol dans le Fiat suprême afin de demander que les créatures se disposent, et que je puisse recommencer à parler.
Après quoi il garda le silence et je restais plus affligée qu’avant. Je ressentais tout le poids que Jésus supportait à cause du manque de disposition des créatures. Je pensais que Jésus ne voulait plus me parler plus longtemps, mais voulant me sortir de mon affliction et aussi pour se réjouir lui-même, il me dit : Ma fille, courage, crois-tu que tout ce qui s’est passé entre moi et toi sera connu ? Non, ma fille, je ferai connaître ce qui est nécessaire – ce qui concerne le Royaume du Fiat suprême. Ou plutôt, je serai encore plus généreux comparé à ce que les créatures prendront de ce Royaume, pour leur donner le champ libre afin d’avancer de plus en plus et de leur laisser étendre leur possession dans le Fiat suprême pour qu’elles ne puissent jamais dire : « C’est assez, nous n’avons pas d’autres endroits à atteindre. » Non, non, j’utiliserai une abondance telle que l’homme aura toujours quelque chose à prendre pour poursuivre son voyage. Mais en dépit d’une telle abondance, toutes ne connaîtront pas nos secrets, tout comme toutes ne connaissent pas ce qui s’est passé entre moi et ma Mère pour former le Royaume de Rédemption – les grâces surprenantes, les innombrables faveurs. Elles les connaîtront au ciel, où il n’y a plus de secrets, alors que sur terre, elles n’ont connu que ce que j’ai donné en surabondance pour leur bien. C’est ce que je ferai avec toi. Si j’ai regardé, c’était pour voir celles qui veulent venir vivre dans le Royaume de ma Volonté ; mais pour toi – pour la petite fille de ma Volonté, pour celle qui a formé ce Royaume avec moi par tant de sacrifices – mon amour sera-t-il jamais capable de dire « Assez » ? Ou de renier ma parole envers toi ? Ou de ne pas continuer à déverser en toi le flot de mes grâces ? Non, je ne le peux pas, ma petite fille ; ce n’est pas dans la nature de mon Cœur ni de ma Volonté qui contient un acte continuel, jamais interrompu, de donner – et de donner toujours de nouvelles surprises à celle qui ne connaît pas d’autre vie que la vie dans ma Volonté. Si tu me vois taciturne, ce n’est pas à cause de toi, parce que toi et moi n’avons pas besoin de mots pour nous comprendre – nous voir, c’est nous comprendre. Je me déverse tout entier en moi, et toi en moi ; et en me déversant, je verse en toi de nouvelles grâces et tu les prends, parce qu’il est nécessaire que tu sois la cause première pour former le Royaume du Fiat éternel, ce qui ne sera pas nécessaire pour celles qui n’auront qu’à vivre en lui. Avec toi, il ne s’agit pas seulement de vivre en lui, mais de le former et par conséquent, Jésus doit abonder en toi pour te donner les matériaux bruts nécessaires à la formation d’un Royaume si saint. C’est ce qui se passe également dans le bas monde : celui qui doit former un Royaume a besoin de beaucoup de moyens, de beaucoup de matériaux bruts, alors que celui qui ne veut former qu’une ville a besoin de beaucoup moins, et celui qui veut simplement y vivre peut le faire avec très peu de moyens. Les sacrifices que doit faire celui qui veut former un Royaume ne sont pas nécessaires pour celui qui prend la décision de vivre dans ce Royaume. Par conséquent, je veux que tu travailles à la formation du Royaume du Fiat suprême, et ton Jésus s’occupera du reste.
6 octobre 1926 - Nouveau martyre. Celui qui ne fait pas la Divine Volonté se prive de la Vie divine. Luisa est dépossédée de ses écrits. Jésus la console en lui montrant que tout est écrit dans les profondeurs de son âme.
J’étais plongée dans une intense souffrance à cause de la privation de mon doux Jésus et je me disais : « Mon Jésus, comment peux-tu ne pas avoir compassion de ta petite fille qui, sans toi, sent qu’on lui arrache la vie. Ce n’est pas simplement une souffrance, ce qui serait supportable, mais c’est la vie elle-même qui me manque. Je suis petite, je suis faible, et à tout le moins à cause de mon excessive petitesse, tu devrais avoir eu compassion de cette pauvre petite qui sent toujours en elle la vie lui manquer, et qui ne la retrouve que pour se sentir mourir à nouveau. Mon Jésus, mon amour, quelle sorte de nouveau martyre est-ce là, jamais encore ressenti ? Mourir encore et encore, et cependant, ne jamais mourir ; sentir la vie qui me manque, sans le doux espoir de prendre mon envol vers ma céleste Patrie. » Je pensais cela lorsque mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi et d’un ton très tendre, il me dit : Petite fille de ma Volonté, courage ; tu as raison de dire que c’est la vie qui te manque, parce qu’en étant privée de moi, tu sens que c’est la vie de ton Jésus qui est absente – qui se termine en toi. Et avec raison, petite créature que tu es, tu sens le dur martyre de la vie qui se termine en toi. Mais tu dois savoir que ma Volonté est vie, et chaque fois que les créatures ne font pas ma Volonté, la rejette, c’est une Vie divine qu’elles rejettent et détruisent en elles. Et crois-tu que la souffrance, le continuel martyre de ma Volonté soit peu de chose – sentir tant d’actes de vie que je veux faire naître dans les créatures avec tant de bonté être coupés de soi comme par une épée mortelle ? Et au lieu de cette Vie divine, les créatures laissent se lever en elles la vie des passions, du péché, des ténèbres, des faiblesses. Sans faire ma Volonté, c’est la Vie divine que perdent les créatures. Et c’est pourquoi, comme je règne en toi, ma privation te fait ressentir la souffrance des nombreuses Vies divines coupées par les créatures, afin que soient réparés et compensés en toi les nombreux actes de vie qu’elles me font perdre. Ne sais-tu pas que pour former le Royaume du divin Fiat, il doit trouver en toi autant d’actes qu’il a perdus ? Et c’est la raison pour les alternances de ma présence et de mon absence – pour te donner l’occasion de former de nombreux actes de soumission à ma Volonté, de faire entrer en toi les actes de Vie divine que les autres ont rejetés. Et as-tu oublié que lorsque je t’ai manifesté ta mission concernant le Fiat éternel, je t’ai demandé le sacrifice de souffrir autant de morts que de créatures venues au jour qui auront rejeté la Vie de ma Volonté ? Ah ! Ma fille, c’est la Vie divine que rejettent les créatures en ne faisant pas ma Volonté. Ce n’est pas comme ne pas pratiquer les vertus, où elles rejettent des joyaux, des pierres précieuses, des ornements, des vêtements dont on peut se passer si on ne les désire pas. Rejeter ma Volonté, c’est rejeter le moyen de vivre, c’est détruire la fontaine de vie ; c’est le plus grand mal qui puisse être. Par conséquent, la créature qui fait un si grand mal ne mérite pas de vivre ; au contraire, elle mérite de mourir à tous les biens. Ne veux-tu pas alors compenser ma Volonté pour toutes ces vies que les créatures lui ont enlevées ? Et pour cela, tu dois souffrir, non pas une souffrance, mais une absence de Vie divine – qui est ma privation. Pour former son Royaume en toi, ma Volonté veut trouver en toi toutes les satisfactions que les créatures ne lui ont pas données – toutes ces vies que ma Volonté voulait faire naître en elles ; autrement, ce serait un Royaume sans fondement, sans droits de justice et sans dues réparations. Sache, cependant, que ton Jésus ne te quittera pas trop longtemps, parce que je sais aussi que tu ne peux pas vivre sous la pression d’un martyre si dur.
En plus, j’étais affligée parce que lorsque le révérend père est venu qui doit s’occuper de la publication des écrits sur la très sainte Volonté de Dieu, il voulait qu’on lui donne tous les écrits sans même me laisser ceux dont il avait déjà eu copie. Ainsi, la pensée que les choses très intimes entre moi et Jésus étaient sorties, et incapable même de revoir ce que Jésus m’avait dit sur sa sainte Volonté, me tourmentait. Jésus revint et me dit : Ma fille, pourquoi t’affliger à ce point ; tu dois savoir que ce que je t’ai fait mettre sur le papier, je l’ai moi-même écrit dans les profondeurs de ton âme, et ensuite je te l’ai fait écrire. De plus, il y a beaucoup plus de choses écrites en toi que sur le papier. Par conséquent, lorsque tu veux revoir ce qui concerne les vérités du Fiat suprême, regarde simplement en toi et tu verras immédiatement ce que tu veux. Et pour être certaine de ce que je te dis, regarde maintenant dans ton âme et tu verras, tout en ordre, ce que je t’ai manifesté.
Alors qu’il disait cela, j’ai regardé en moi et je pouvais tout voir d’un seul coup d’œil. Je pouvais voir également ce que Jésus m’avait dit et que j’avais négligé d’écrire. J’ai remercié mon Dieu bien-aimé et je me suis résignée en lui offrant tout mon sacrifice, lui demandant en retour de me donner la grâce que sa Volonté soit connue, aimée et glorifiée.
9 octobre 1926 - Le Royaume de la Volonté est comme une nouvelle Création. Délice de Jésus lorsqu’il entend parler de sa Volonté.
Je faisais comme d’habitude ma ronde dans le Vouloir suprême et Jésus me fit voir en moi un globe de lumière ; et comme je répétais mes actes dans le divin Fiat, le globe devenait plus grand et les rayons qui en sortaient s’allongeaient. Et mon toujours aimable Jésus me dit : Ma fille, plus tu fais tes rondes dans ma Volonté afin de répéter tes actes, plus la sphère de ce globe de lumière s’agrandit ; et plus sa puissance de lumière augmente, plus ses rayons s’étendent qui doivent illuminer le Royaume de la Volonté du Fiat éternel. Tes actes, fusionnés – dissous dans ma Volonté, formeront le soleil spécial qui doit illuminer un Royaume si saint. Ce soleil possédera la puissance créatrice et en étendant ses rayons, il laissera la marque de sa sainteté, de sa bonté, de sa lumière, de sa beauté et de sa ressemblance divine. Celles qui se laisseront illuminer par sa lumière sentiront la puissance d’une nouvelle Création de joies, de contentements et de biens infinis. Par conséquent, comme ma Volonté domine tous les actes de celles qui vivent en elle, le Royaume de ma Volonté sera une Création continuelle. Ainsi, la créature restera sous un acte continu de ce Vouloir suprême qui la gardera absorbée au point de ne lui laisser à elle-même aucun champ d’action. C’est pourquoi j’aime tellement que le Royaume de ma Volonté soit connu – à cause du grand bien que les créatures en recevront, et du champ d’action qu’elle aura. En fait, ma suprême Volonté est maintenant entravée par le propre ‘moi’ des créatures ; mais en devenant connue, ses rayons vivifiants, pénétrants et pleins de lumière vivante éclipseront la volonté humaine qui sera éblouie par sa lumière éclatante et, voyant le grand bien qui l’accompagne, elle laissera toute liberté d’action à ma Volonté. Ainsi, dans ce Royaume, une nouvelle ère, une nouvelle Création continue commencera pour ma Volonté. Elle sortira tout ce qui avait été établi pour les créatures si elles avaient toujours suivi ma Volonté, et qui avait été conservé durant de nombreux siècles, comme en dépôt, et qui est maintenant libéré pour le bien des enfants de son Royaume.
Après quoi, j’ai continué à prier et j’ai vu alors mon très grand Bien, Jésus, sortir en hâte des profondeurs de mon intérieur, surmonté et comme éclipsé par un faisceau de lumière qui m’empêchait de le voir. Je lui dis : « Mon Jésus, pourquoi es-tu si pressé ? Est-ce si important pour toi ? » Et lui : Certainement, ma fille, c’est assurément ce qui m’importe le plus. Tu sais, de l’intérieur de toi, j’ai même entendu le père, celui qui a pris tes écrits, parler avec tant d’amour de ma Volonté à ceux qui l’entouraient que mon Cœur en était profondément touché. C’est pourquoi je voulais sortir de toi pour l’écouter. Ce sont les propres mots que j’ai utilisés pour parler de ma Volonté et qui résonnaient à mes oreilles. J’entends mon propre écho et, par conséquent, je veux me délecter en l’écoutant et que tu en fasses autant toi aussi en récompense pour le sacrifice que tu as fait.
À ce moment, j’ai vu un rayon de lumière sortir de Jésus et qui s’étendait jusqu’à atteindre l’endroit où se trouvait le révérend père ; et en l’investissant, il le fit parler et Jésus était tout consolé de l’entendre parler de son adorable Volonté.
12 octobre 1926 - Ce que signifie être la fille première-née de la Divine Volonté. Comment Jésus se sent attiré par sa Volonté à visiter l’âme, en la disposant à être avec lui.
Je me sentais immergée dans la mer de douleur de la privation de mon très grand Bien, Jésus, et plus je parcourais le ciel et la terre, moins il m’était possible de trouver celui après qui je soupirais tellement. Aussi, les eaux de souffrance montaient de plus en plus et me noyaient dans la douleur et la peine – mais de cette souffrance que seul Jésus peut causer à un pauvre petit cœur qui l’aime. Et parce qu’il est petit, il ne peut soutenir toute l’immensité des eaux amères de la souffrance de sa privation et, par conséquent, il reste noyé et opprimé en attendant celui après qui il languit tellement et depuis si longtemps. Alors que j’étais tout oppressée, mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi dans un nuage de lumière et me dit : Fille première-née de ma Volonté, pourquoi es-tu si oppressée ? Si tu penses à la chance qui est la tienne, ton oppression va te quitter. Sais-tu ce que signifie être la fille première-née de ma Volonté ? Cela signifie être première dans l’amour de notre Père céleste, et première entre toutes à être aimée. Cela signifie être première fille de grâce, de lumière, première fille de gloire, première fille propriétaire des richesses de son divin Père, première fille de la Création. Comme fille première-née de la suprême Volonté, elle contient tous les liens, toutes les relations, tous les droits d’une fille première-née – liens de filiation, relations de communication à toutes les dispositions de son Père céleste, droit de possession de tous ses biens. Mais ce n’est pas tout. Sais-tu ce que signifie fille première-née nommée par ma Volonté ? Cela signifie non seulement être la première dans l’amour de toutes les choses de son Créateur, mais aussi comprendre en elle-même tout l’amour et tous les biens des autres enfants. Ainsi, si les autres posséderont chacun leur propre part, elle, comme première-née, possédera tous ensemble les biens des autres. Et cela, de droit et avec justice, parce que, comme fille première-née, ma Volonté lui a tout confié, tout donné, et qu’elle est par conséquent l’origine de toute chose, la raison pour laquelle fut créée la Création, le dessein pour lequel sont entrés en jeu l’amour et la divine action. Celle qui devait être la fille première-née de notre Volonté fut la cause première de toutes les œuvres d’un Dieu ; par conséquent, c’est d’elle que dérivent tous les biens – c’est d’elle qu’ils viennent et c’est à elle qu’ils retournent. Tu vois donc à quel point tu as de la chance ; tu ne peux pas pleinement comprendre ce que signifie avoir la primauté dans l’amour de toutes les choses de ton Créateur.
En entendant cela, je lui dis : « Mon Amour, que dis-tu là ? Et de plus, quel bien me vient de cette grande chance dont tu me parles lorsque tu me prives de toi ? Tous les biens se changent en amertume sans toi. Et je t’ai dit souvent que c’est toi seul que je veux parce que tu me suffis en tout ; et si j’avais tout sans toi, tout se changerait en martyre et en souffrance indescriptible. L’amour, la grâce, la lumière, la Création tout entière me parlent de toi – ils me font savoir qui tu es, et si je ne te trouve pas, je délire. J’entre dans des angoisses mortelles. Par conséquent, la primauté, les droits de première-née – donne-les à qui tu voudras ; cela ne m’intéresse pas. Si tu veux me rendre heureuse, reste avec moi, toi seul – cela me suffit. Et Jésus ajouta : Ma fille, je dois être tout pour toi, mais je ne veux pas que tu dises que le reste ne t’intéresse pas. Non, non, si ce n’est pas assez pour moi de me donner à toi sans te donner toutes mes choses, si cela m’intéresse que tu aies la primauté de la fille première-née, tu dois le vouloir toi aussi. Ne sais-tu pas que mes visites fréquentes sont liées au fait que tu es ma fille première-née ? Ne sais-tu pas qu’aussi longtemps qu’Adam est resté le fils premier-né de ma Volonté, ayant par conséquent la primauté sur toutes choses, je lui rendais souvent visite ? Ma Volonté régnant en Adam lui administrait tout le nécessaire pour être avec moi comme un fils qui fait la consolation de son Père. Je lui parlais comme à un fils et lui me parlait comme à un Père. En se retirant de ma Volonté, il a perdu sa primauté, les droits de premier-né, et avec cela tous mes biens ; il n’avait plus la force de soutenir ma présence et je n’étais plus attiré par une force et une Volonté divines à aller vers lui. Tous ses liens avec moi furent brisés ; plus rien ne lui était dû de droit et il a cessé de me voir sans voile, mais seulement parmi des éclairs et éclipsé dans ma lumière – cette lumière de ma Volonté qu’il avait rejetée. Ne sais-tu pas que la primauté qu’Adam avait perdue comme premier-né de ma Volonté est passée sur toi et que c’est à toi que je dois encore tous les biens que je devais mettre en lui, s’il ne s’était pas retiré de ma Volonté ? Par conséquent, je te regarde comme la première créature sortie de nos mains, parce que celle qui vit dans ma Volonté est toujours première devant son Créateur, et même si elle naît plus tard dans le temps, cela ne veut rien dire : dans notre Volonté, celle qui n’en est jamais sortie est toujours première. Tu vois alors que tu dois t’intéresser à tout ; ma venue elle-même et la force irrésistible de ma Volonté qui m’attire vers toi et te dispose. Par conséquent, je veux de toi la plus grande gratitude pour avoir la chance d’être la fille première-née de ma Volonté.
Je ne savais que répondre, je demeurais confuse et au plus profond de mon âme je dis : « Fiat, Fiat. »
13 octobre 1926 – Comment la Divine Volonté formera l’éclipse de la volonté humaine.
Je me fusionnais tout entière dans le saint et divin Vouloir, le parcourant en faisant mes actes, et mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille, chaque acte, chaque prière et chaque souffrance que l’âme fait entrer dans la lumière de ma Volonté devient lumière et forme un rayon de plus dans le Soleil du Vouloir éternel. Ces rayons forment la plus belle gloire que la créature puisse donner au divin Fiat, de telle sorte que, se voyant glorifié par sa propre lumière, il investit ces rayons de nouvelles connaissances qui, converties en voix, manifestent à l’âme d’autres surprises concernant ma Volonté.
Mais sais-tu ce que ces connaissances forment pour la créature ? Elles forment l’éclipse de la volonté humaine. Plus la lumière est forte, plus il y a de rayons et plus la volonté humaine demeure éblouie et éclipsée par la lumière de mes connaissances ; de telle sorte qu’elle se sent presque incapable d’agir et laisse libre cours à l’action de la lumière de ma Volonté. La volonté humaine demeure occupée dans l’action de ma Volonté, et il lui manque le temps et le lieu pour faire ses propres actes.
C’est comme l’œil humain lorsqu’il regarde le soleil : la force de la lumière investit la pupille et la rend incapable de voir d’autres choses ; mais l’œil n’a malgré tout pas perdu sa vision. C’est la force de la lumière qui a ce pouvoir : elle fait disparaître tous les autres objets et ne lui permet de voir que cette lumière. Je n’enlèverai jamais son libre arbitre à la volonté humaine – un grand don qu’il a reçu à la Création et qui rend les créatures capables de vouloir être ou non mes véritables enfants. Avec la lumière des connaissances sur ma Volonté, je veux plutôt former plus de rayons solaires et quiconque veut les connaître et les regarder sera investi par cette lumière ; de telle sorte que, éclipsée, la volonté humaine aimera regarder cette lumière et sera heureuse de voir l’action de cette lumière prendre la place de sa propre action. Et elle cessera d’aimer les autres choses. C’est pourquoi je parle tant de ma Volonté – afin de former cette puissante lumière, car plus elle sera forte, plus grande sera l’éclipse qu’elle formera pour occuper la volonté humaine.
Regarde le ciel, il en est l’image. Si tu le regardes la nuit, tu le vois constellé d’étoiles ; mais si tu le regardes le jour, les étoiles n’existent plus pour l’œil humain. Cependant, elles sont toujours à leur place, tout comme durant la nuit. Qui donc a ce pouvoir de faire disparaître les étoiles durant le jour alors qu’elles sont toujours présentes ? Le soleil. Par la force de sa lumière, il les a éclipsées, mais sans les détruire ; et cela est si vrai que lorsque le soleil commence à se coucher, elle recommence à se faire voir dans la voûte des cieux. Elles semblent avoir peur de la lumière et se cachent pour laisser le champ libre à l’action de la lumière du soleil parce que, dans leur langage muet, elles savent que le soleil contient plus de bons effets pour la terre et qu’il est juste de laisser le champ à la grande action du soleil ; ainsi, pour lui rendre hommage, elles se laissent éclipser par sa lumière. Mais lorsque l’éclipse se termine, elles se font voir, présentes et à leur place. Il en sera ainsi avec le Soleil des connaissances sur le Fiat suprême et les volontés humaines qui se laisseront illuminer par les rayons de lumière de mes connaissances : elles amèneront l’éclipse des volontés humaines qui, en voyant le grand bien de l’action de sa lumière, auront honte et peur d’agir avec la volonté humaine, et elles laisseront le champ libre à l’action de la lumière de la Divine Volonté. Par conséquent, plus tu pries et souffres dans ma Volonté, plus tu attires en toi des connaissances et plus la lumière devient forte au point de former la douce éclipse de la volonté humaine. De cette manière, je serai capable d’établir le Royaume du Fiat suprême.
15 octobre 1926 - Comment l’âme possédera autant de gloire, de béatitude et de bonheur au Ciel qu’elle aura acquis de Divine Volonté sur la terre.
Poursuivant ma ronde habituelle dans la suprême Volonté, je me disais : « Mon Jésus, ta Volonté embrasse et enclot toute chose, et moi, au nom de la première créature qui sortit de tes mains créatrices et jusqu’à la dernière qui sera créée, je veux réparer pour toutes les oppositions des volontés humaines à la tienne, et prendre en moi tous les actes de ton adorable Volonté que les créatures ont rejetés afin de te payer de retour en amour et en adoration ; de telle sorte qu’il ne puisse y avoir un acte de toi sans correspondance avec un acte de moi et qu’en trouvant mon petit acte comme en bilocation en chacun de tes actes, tu puisses être satisfait et venir régner triomphalement sur la terre. N’est-ce pas sur les actes humains que ton Fiat éternel veut trouver le lieu où dominer ? Par conséquent, en chacun de tes actes, j’offre le mien comme un champ sur lequel tu peux établir ton Royaume. »
Je pensais et disais cela lorsque mon toujours aimable Jésus bougea en moi et me dit : Petite fille de ma Volonté, il est juste, il est nécessaire, il est juste des deux côtés – de ton côté et de celui de ma Volonté – que celle qui est son enfant suive la multiplicité des actes de ma Volonté, et que ma Volonté les reçoive dans ses actes. Un père serait malheureux s’il ne sentait pas son enfant à ses côtés pour être suivi par son enfant dans ses actes ; et l’enfant ne se sentirait pas aimé par le père si, le mettant de côté, le père ne permettait pas à son enfant de le suivre. Par conséquent, ‘Fille de ma Volonté et première-née en elle’ signifie précisément cela : suivre tous ses actes comme une fille fidèle. En fait, tu dois savoir que, dans la Création, ma Volonté entra dans le champ d’action des actes humains de la créature ; mais afin d’agir, elle veut l’acte de la créature dans le sien propre, afin de pouvoir poursuivre son opération et être capable de dire : ‘Mon Royaume est au milieu de mes enfants et tout au centre de leurs actes les plus intérieurs.’
En fait, c’est dans la mesure où la créature prend ma Volonté que j’étends en elle mon Royaume et qu’elle étend son Royaume dans ma Volonté ; mais dans la mesure où elle me laisse dominer dans ses actes, j’étends ses frontières dans mon Royaume, et plus je donne, et plus elle prend de joie, de bonheur, de bienfaits et de gloire. En fait, il est établi que dans la céleste Patrie, elles recevront autant de gloire, de béatitude et de bonheur qu’elles auront enclos de Divine Volonté dans leur âme sur la terre. Leur gloire sera mesurée par la Volonté même que possédera leur âme ; elles ne pourront recevoir davantage parce que leur capacité et leur largeur sont formées par cette Divine Volonté qu’elles ont faite et possédée en vivant sur terre. Et même si ma libéralité voulait leur donner davantage, elles n’auraient pas l’espace pour le contenir et tout déborderait à l’extérieur. Ma fille, de tout ce que ma Volonté a établi de donner aux créatures, de tous ses actes, elles ont pris très peu – elles en savaient très peu jusqu’à maintenant, parce que son Royaume n’était ni connu, ni même possédé. Par conséquent, au ciel, le Père ne peut pas donner toute la gloire ou toutes les joies et tout le bonheur qu’il possède, parce qu’il se trouve parmi des enfants incapables et de petite stature. C’est pourquoi il attend le temps de son Royaume avec tant d’amour et de tendresse – afin d’avoir son plein empire et de pouvoir donner de son Fiat tout ce qu’il a établi de donner aux créatures, formant ainsi des enfants capables de recevoir tous ses biens. Et seuls ces enfants feront la gloire de tous les Bienheureux – car le Royaume de ma Volonté sera accompli dans la céleste Patrie par les enfants qui ont enclos ce que voulait ma Volonté, lui laissant libre cours et plein empire. Ils auront par conséquent la ‘gloire essentielle’, et tous ensemble, ils jouiront de la gloire complète et du bonheur entier de ma Volonté. Ainsi, le Royaume du Fiat suprême aura son plein triomphe au ciel et sur la terre.
Je me dis alors en moi-même : « Dans le ‘Notre Père’, Notre Seigneur nous enseigne de dire en priant : ‘Que votre Volonté soit faite’. Alors, pourquoi dit-il qu’il veut que nous vivions en elle ? Jésus, toujours bienveillant, bougea en moi et me dit : Ma fille, ce ‘Que votre Volonté soit faite’ que j’ai enseigné dans le ‘Notre Père’ signifiait que tous devaient prier afin de pouvoir au moins faire la Volonté de Dieu. Et cela pour tous les chrétiens et pour tous les temps ; et qu’on ne puisse se dire chrétien si on ne se dispose pas à faire la Volonté du Père céleste. Mais tu n’as pas pensé à ce qui suit immédiatement : ‘Sur la terre comme au ciel’ et qui veut dire vivre dans la Divine Volonté ; cela veut dire prier pour que le Royaume de ma Volonté puisse venir sur la terre afin de vivre en lui. Au ciel, ils ne font pas ma Volonté, mais vivent en elle – ils la possèdent comme leur bien propre et leur propre Royaume. Et s’ils la faisaient, mais ne la possédaient pas, leur bonheur ne serait pas complet parce que le vrai bonheur commence dans le tréfonds de l’âme. Faire la Volonté de Dieu ne signifie pas la posséder, mais se soumettre à ce qu’elle commande, alors que vivre dans ma Volonté est possession. Par conséquent, dans le ‘Notre Père’, dans les paroles ‘Que votre Volonté soit faite’, c’est la prière que tous puissent faire la Volonté suprême, et dans ‘sur la terre comme au ciel’, que l’homme puisse retourner dans cette Volonté d’où il est venu, afin de retrouver son bonheur, les biens perdus, et la possession de ce divin Royaume.
17 octobre 1926 - Comment l’âme parcourt toute la Création et la Rédemption, tenant compagnie à la Divine Volonté dans tous ses actes et demandant son Royaume en chacun d’eux. Comment le Fiat est la fondation du Royaume de la Divine Volonté.
Il semble que je ne puisse m’empêcher de continuer ma ronde dans la suprême Volonté. Elle semble être mon vrai chez-moi et je ne suis heureuse que quand je la parcours parce que j’y ai trouvé tout ce qui appartient à mon doux Jésus, et qu’en vertu de sa Volonté, tout ce qui est à lui est également à moi. Par conséquent, j’ai beaucoup à donner à mon Dieu bien-aimé. Mieux encore, j’ai tellement à lui donner que je n’en finis jamais. Je reviens alors toujours au désir de retourner et de continuer ma ronde pour être capable de lui donner tout ce qui appartient à son adorable Volonté. En faisant ma ronde et en pensant au grand bien que le Vouloir suprême apporte à l’âme, je priais Jésus de vouloir bientôt le faire connaître à tous pour qu’ils puissent participer à un si grand bien. Et pour l’obtenir, en allant à chaque chose créée, je disais à Jésus : « Je viens dans le soleil pour tenir compagnie à ta Volonté qui règne et domine en lui, avec toute la splendeur de sa majesté. Mais en te tenant compagnie dans le soleil, je prie pour que ton Fiat éternel soit connu et que tout comme il règne triomphalement dans le soleil, il puisse régner en triomphe parmi les créatures. Vois, le soleil te prie lui aussi – toute sa lumière tourne en prière et en se répandant sur la terre pour revêtir de sa lumière les plantes et les fleurs, les montagnes et les plaines, les mers et les rivières, il prie pour que ton Fiat puisse venir sur la terre, en harmonie avec toutes les créatures. Ainsi, je ne suis pas seule à prier, mais prie aussi avec la puissance de ta Volonté régnant dans le soleil. La lumière prie ; ses innombrables effets, les biens et les couleurs qu’elle contient prient – tous prient que ton Fiat puisse régner sur toutes choses. Peux-tu résister à une telle masse de lumière qui prie avec la puissance de ta propre Volonté ? Et moi, si petite que je sois, en te tenant compagnie dans ce soleil, je bénis, adore, glorifie ton adorable Volonté avec cette magnificence et cette gloire par laquelle ta propre Volonté se glorifie elle-même dans ses œuvres. Ainsi, ce n’est que dans les créatures que ta Volonté ne trouve pas la gloire parfaite de ses œuvres ? Par conséquent, viens – fais venir ton Fiat. » Mais en faisant cela, je sens toute la lumière du soleil prier que le Fiat éternel puisse venir ; ou plutôt, c’est sa très adorable Volonté qui, investissant la lumière, prie. Et moi, la laissant prier, je passe à d’autres choses créées pour faire ma petite visite, tenir un peu compagnie à l’adorable Volonté en chacun des actes qu’elle exerce en chaque chose créée. C’est pourquoi je parcours les cieux, les étoiles, la mer afin que les cieux puissent prier, que les étoiles puissent prier, que la mer puisse prier avec son murmure que le Fiat suprême soit connu et règne triomphalement sur toutes les créatures, tout comme il règne en eux. Puis, après avoir parcouru toutes les choses créées pour tenir compagnie au divin Fiat et avoir demandé, en chaque chose, qu’il puisse venir régner sur la terre – comme il est beau de voir et d’entendre la Création tout entière prier que son Royaume puisse venir parmi les créatures. Puis je descends en tout ce que mon Jésus a fait dans la Rédemption – dans ses pleurs, dans ses gémissements de petit enfant, dans ses œuvres, ses pas et ses paroles, dans ses souffrances, dans ses plaies, dans son Sang et même dans sa mort, afin que ses larmes puissent prier pour que vienne son Fiat, que ses gémissements et tout ce qu’il a fait, tous en chœur, puissent supplier que son Fiat soit connu et que sa mort elle-même puisse faire régner à nouveau la Vie de la Divine Volonté dans les créatures.
Ensuite, alors que je faisais cela et bien d’autres choses – ce serait trop long si je voulais tout dire – mon doux Jésus, me serrant contre lui, me dit : Petite fille de ma Volonté, tu dois savoir que ma Volonté s’est laissé régner dans toute la Création pour permettre aux créatures d’y faire autant de visites que de choses créées. Elle voulait la compagnie de la créature dans le langage muet de l’univers tout entier. Comme il est dur l’isolement de cette Volonté si sainte, qui veut sanctifier et ne trouve personne avec qui partager sa sainteté ; elle était si riche et aspire à donner, mais sans trouver personne à qui donner, si belle, et sans trouver personne à embellir, si heureuse, et sans trouver personne à rendre heureux. Être capable de donner, vouloir donner, et ne trouver personne à qui donner est toujours une peine et une indicible douleur, et pour comble de souffrance, se retrouver seule. Par conséquent, en voyant une créature entrer dans le champ de la Création pour lui tenir compagnie, ma Volonté est ravie et sent que s’accomplit la raison pour laquelle elle s’est laissé régner en chaque chose créée. Mais ce qui la rend encore plus heureuse et plus glorifiée, c’est qu’en arrivant à chaque chose créée, tu demandes que son Fiat soit connu et règne sur toute chose, et tu animes ma Volonté elle-même dans le soleil, dans les cieux, dans la mer – et partout tu pries que le Royaume de ma Volonté puisse venir. En fait, puisque mon Fiat est en toi, on peut dire que c’est ma Volonté elle-même qui prie et anime toutes mes œuvres, et même mes larmes et mes soupirs, pour que puisse venir le Royaume de ma Volonté. Tu ne peux comprendre la satisfaction que tu me donnes, quelle percée se produit dans mon Cœur et dans ma Volonté elle-même, lorsque j’entends toutes nos œuvres prier parce qu’elles veulent notre Fiat. Tu vois alors ma satisfaction en voyant que tu ne cherches rien pour toi-même, ni gloire, ni amour, ni grâces. Et en voyant que la petitesse ne peut pas obtenir un Royaume si grand, tu parcours toutes mes œuvres, partout où est présent un acte de ma Volonté, et tu fais dire à mon propre Fiat : ‘Que ton règne vienne. Oh, je t’en prie, qu’il soit connu, aimé et possédé par les générations humaines !’ Une Divine Volonté qui prie avec nos œuvres et avec sa petite fille, c’est le plus grand prodige. C’est un pouvoir égal au nôtre qui prie, et il nous est impossible de ne pas lui accorder ce qu’il demande. Comme il est saint, pur, noble et pleinement divin, sans aucune ombre d’humain, le Royaume de notre Volonté. Notre propre Fiat sera sa base, son fondement et sa profondeur qui, en s’étendant parmi ces enfants de la céleste Famille, va affermir leurs pas et rendre inébranlable pour eux le Royaume de ma Volonté.
19 octobre 1926 - Le divin Fiat possède la source de nouveauté et l’âme qui se laisse dominer par lui est sous l’influence d’un acte nouveau et continu, jamais interrompu, et elle reçoit les effets et la vie de tout ce que la Divine Volonté a accompli.
J’étais dans mon état habituel lorsque mon adorable Jésus se fit voir en moi, avec un soleil qui descendait du ciel et était centré dans sa poitrine ; comme je priais, respirais et agissais dans sa Volonté, je recevais la lumière et Jésus s’étendit davantage dans mon âme, occupant plus d’espace. J’étais surprise en voyant que tout ce que je faisais recevait cette lumière de la poitrine de Jésus et j’en étais de plus en plus remplie. Après quoi, Jésus me dit : Ma fille, ma Divinité est un acte nouveau et continu, et comme ma Volonté est son régime, l’exécutrice de nos œuvres, la porteuse de cet acte nouveau, elle possède la plénitude de cet acte et elle est par conséquent à jamais nouvelle dans ses œuvres, nouvelle dans son bonheur, dans la joie, et à jamais nouvelle dans les manifestations de ses connaissances.
C’est pourquoi elle te dit des choses toujours nouvelles sur mon Fiat – parce qu’elle possède la source de nouveauté. Et si beaucoup de choses semblent se ressembler, se tenir la main, c’est à cause de la lumière infinie qu’elles contiennent, qui est indivisible, et elles semblent alors des lumières reliées entre elles. Et tout comme dans la lumière il y a la substance des couleurs qui sont comme de nombreux actes distincts que possède la lumière, on ne peut pas dire qu’il y ait seulement une couleur, mais toutes les couleurs avec la variété des nuances : pâles, vives et foncées ; cependant, ce qui embellit ces couleurs et les rend plus brillantes, c’est le fait qu’elles sont investies par la puissance de la lumière, sinon elles seraient comme des couleurs sans attrait et sans beauté – de la même manière, les nombreuses connaissances données concernant ma Volonté, parce qu’elles proviennent de sa lumière infinie, sont investies de lumière et semblent par conséquent se tenir la main, se ressembler. Cependant, dans leur substance, elles sont plus que des couleurs – à jamais nouvelles dans les vérités, nouvelles dans la voie, nouvelles dans le bien qu’elles apportent, nouvelles dans la sanctification qu’elles communiquent, nouvelles dans les images, nouvelles dans les beautés. Et une seule parole nouvelle de plus contenue dans les différentes manifestations sur ma Volonté est toujours une couleur divine, un acte éternel nouveau, qui apporte à la créature un acte qui ne finit jamais dans la grâce, dans les biens et dans la gloire. Et sais-tu ce que signifie posséder ces connaissances sur ma Volonté ? C’est comme si l’on possédait une pièce de monnaie qui a la vertu d’en faire surgir autant que l’on veut ; et si l’on possède la source d’un bien, la pauvreté n’existe plus. De la même manière, mes connaissances possèdent la lumière, la sainteté, la force, la beauté et les richesses qui surgissent continuellement. Ainsi, ceux qui les possèdent auront la source de lumière, de sainteté ; par conséquent, les ténèbres, les faiblesses, les laideurs du péché, la pauvreté des biens divins, seront terminées pour eux. Tous les maux finiront et ils posséderont la source de sainteté.
Regarde, cette lumière que tu vois centrée dans ma poitrine est ma suprême Volonté. En émettant tes actes, la lumière surgit et se communique à toi, apportant de nouvelles connaissances sur mon Fiat qui, en te vidant, agrandit l’espace où je peux m’étendre davantage en toi. Et à mesure que je m’étends, ta vie naturelle, ta volonté – ton être tout entier prennent fin, parce que tu fais place au mien, et je m’emploie à former et à étendre de plus en plus en toi le Royaume du Fiat suprême, et tu auras ainsi un plus grand champ à parcourir pour m’aider dans l’œuvre nouvelle de formation de mon Royaume au sein des créatures.
Puis j’ai poursuivi mes actes dans le ciel infini du divin Vouloir, et je pouvais toucher de mes propres mains que, en tout ce qui sortait du Fiat éternel, en Création, en Rédemption et en Sanctification, on y trouve de nombreux êtres, des choses innombrables – tous nouveaux et distincts entre eux. Tout au plus peut-on dire qu’ils se ressemblent, se tiennent par la main, mais il n’y a pas un être ou une chose qui puisse dire : « Je suis identique à l’autre. » Même le plus petit insecte, la plus petite fleur, porte la marque de la nouveauté. Je me disais alors : « Il est réellement vrai que le Fiat de la divine Majesté contient la vertu, la source d’un acte nouveau et continu. Quel bonheur de se laisser dominer par ce Fiat omnipotent – d’être sous l’influence d’un acte nouveau, jamais interrompu. » Je pensais cela lorsque mon doux Jésus revint et, me regardant avec un amour ineffable, il appela toutes choses autour de lui. À son appel, toute la Création et tous les biens de la Rédemption entourèrent Jésus et il lia ma pauvre âme à toute la Création et à la Rédemption pour me laisser recevoir tous les effets de tout ce que son adorable Volonté avait fait. Et il ajouta : Ma fille, celle qui se laisse dominer par ma Volonté est sous l’influence de tous ses actes, et reçoit les effets et la vie de ce que j’ai fait dans la Création et la Rédemption. Tout est en relation avec elle, et lié à elle.
22 octobre 1926 - Le grand bien que le Royaume du divin Fiat apportera. Comment il sera le préservateur de tous les maux. Tout comme la Vierge, qui n’a accompli aucun miracle, a fait le grand miracle de donner un Dieu aux créatures, celle qui doit faire connaître le Royaume accomplira le grand miracle de donner une Divine Volonté.
Je pensais au saint et divin Vouloir, et je me disais : « Mais, quel sera le grand bien de ce Royaume du Fiat suprême ? » Et Jésus, interrompant ma pensée, bougea rapidement en moi et me dit : Ma fille, quel sera le grand bien ? ! Quel sera le grand bien ? ! Le Royaume de mon Fiat contiendra tous les biens, tous les miracles, tous les prodiges les plus sensationnels ; plus encore, il les surpassera tous ensemble. Et si un miracle signifie rendre la vue à un aveugle, redresser un infirme, guérir un malade, ressusciter un mort, etc., le Royaume de ma Volonté aura l’aliment préservateur, et pour toutes les créatures qui y entreront, il n’y aura aucun risque de devenir aveugle, infirme ou malade. La mort n’aura plus aucun pouvoir sur l’âme ; et si elle l’aura encore sur le corps, ce ne sera plus une mort, mais un passage. Sans la nourriture du péché et une volonté humaine dégradée qui produisaient la corruption, et, avec l’aliment préservateur de ma Volonté, les corps ne seront plus sujets à la décomposition et à devenir horriblement corrompus au point de semer la peur, même parmi les plus forts, comme c’est maintenant le cas ; mais ils resteront composés dans leur sépulcre en attendant le jour de la résurrection de tous. Crois-tu que c’est un plus grand miracle de donner la vue à un aveugle, de redresser un infirme, de guérir un malade, ou bien d’avoir un moyen de préservation de sorte que l’œil ne puisse jamais perdre la vue, qu’on puisse toujours marcher bien droit, être toujours en bonne santé ? Je crois que le miracle de préservation est plus grand que le miracle qui survient après un malheur. Voilà la grande différence entre le Royaume de Rédemption et le Royaume du Fiat suprême : dans le premier, le miracle était pour les pauvres créatures à qui, comme aujourd’hui, il arrive un malheur ou un autre ; et c’est pourquoi j’ai donné l’exemple, extérieurement, d’opérer différentes sortes de guérisons qui étaient un symbole des guérisons que je donnais aux âmes, lesquelles retourneront facilement à leur infirmité. Le second sera un miracle de préservation, parce que ma Volonté possède le pouvoir miraculeux, et celles qui se laissent dominer par lui ne seront plus sujettes au mal. Par conséquent, il ne sera pas nécessaire de faire des miracles parce que toutes seront toujours gardées en bonne santé, belles et saintes – dignes de cette beauté sortie de nos mains créatrices en créant la créature. Le Royaume du divin Fiat fera le grand miracle du bannissement de tous les maux, de toutes les misères, de toutes les peurs, parce qu’il n’accomplira pas un miracle selon le temps et les circonstances, mais gardera les enfants de son Royaume en lui-même avec un acte de miracle continuel, et pour les préserver de tous les maux en faisant d’eux les enfants de son Royaume. Cela, dans les âmes ; mais il y aura aussi de nombreuses modifications dans les corps, parce que c’est toujours le péché qui est la nourriture de tous les maux. Le péché enlevé, il n’y aura plus d’aliment pour le mal ; de plus, comme ma Volonté et le péché ne peuvent coexister, la nature humaine aura également ses effets bénéfiques. Ma fille, ayant à préparer le grand miracle du Royaume du Fiat suprême, je fais avec toi, fille première-née de ma Volonté, ce que j’ai fait avec la Reine souveraine, ma Maman, quand j’ai dû préparer le Royaume de Rédemption. Je l’ai attirée tout près de moi. Je l’ai gardée si occupée dans son intérieur afin de pouvoir former avec elle le miracle de la Rédemption pour lequel il y avait un si grand besoin. Il y avait tant de choses que nous devions faire, refaire, et compléter ensemble, que j’ai dû cacher dans son apparence extérieure tout ce qui pourrait être appelé miracle, à l’exception de sa parfaite vertu. En cela, je l’ai rendue plus libre afin de lui laisser traverser la mer infinie du Fiat éternel, et qu’elle puisse avoir accès à la divine Majesté pour obtenir le Royaume de Rédemption. Qu’est-ce qui serait le plus grand : que la céleste Reine eût rendu la vue aux aveugles, la parole aux muets, et ainsi de suite, ou est-ce le miracle de faire descendre le Verbe éternel sur la terre ? Les premiers auraient été des miracles accidentels, passagers et individuels ; le second est un miracle permanent – il est là pour toutes celles qui le veulent. Par conséquent, les premiers auraient été comme des riens par rapport au second. Elle était le vrai soleil, celui qui, éclipsant toutes choses, éclipsant le Verbe même du Père en elle-même, tous les biens, tous les effets et les miracles que la Rédemption a produits, a fait germer d’elle la lumière. Mais, comme le soleil, elle produisit des biens et des miracles sans se laisser voir elle-même ni désigner comme la cause première de toute chose. En fait, tout le bien que j’ai fait sur la terre, je l’ai fait parce que l’Impératrice du ciel est parvenue au point d’avoir son empire dans la Divinité ; et par son empire, elle m’attira du ciel pour me donner aux créatures. Je fais maintenant la même chose avec toi pour préparer le Royaume du Fiat suprême. Je te garde avec moi, je te fais traverser sa mer infinie pour te donner accès au Père céleste afin que tu puisses le prier, le conquérir, avoir sur lui son empire pour obtenir le Fiat de mon Royaume. Et afin de remplir et de consumer en toi toute la puissance miraculeuse nécessaire pour former un Royaume si saint, je te garde continuellement occupée dans ton intérieur par l’œuvre de mon Royaume ; je t’envoie continuellement faire des rondes afin de refaire, de compléter tout ce qui est nécessaire, et que toutes devraient faire pour former le grand miracle de mon Royaume. Extérieurement, je ne laisse rien de miraculeux apparaître en toi, sinon la lumière de ma Volonté. Certains pourraient dire : ‘Comment cela se peut-il ? Jésus béni manifeste tant de prodiges à cette créature concernant son Royaume du divin Fiat, et les biens qu’il apportera surpasseront la Création et la Rédemption, mieux encore, ce sera la couronne de l’un et de l’autre ; mais malgré un si grand bien, rien de miraculeux ne peut se voir en elle, extérieurement, en confirmation du grand bien de ce Royaume du Fiat éternel, alors que les autres saints, sans le prodige de ce grand bien, ont fait des miracles à tous les pas.’ Mais s’ils considèrent ma chère Maman, la plus sainte de toutes les créatures, et le grand bien qu’elle avait en elle à apporter aux créatures, personne ne peut se comparer à elle qui opéra le grand miracle de concevoir en elle le Verbe divin, et le prodige de donner Dieu à chaque créature. Et devant ce grand prodige jamais encore ni vu ni entendu, de pouvoir donner le Verbe éternel aux créatures, tous les autres miracles mis ensemble sont comme de petites flammes devant le soleil. Celui qui peut le plus, peut le moins. De la même manière, face au miracle du Royaume de ma Volonté restauré chez les créatures, tous les autres miracles seront de petites flammes devant le grand Soleil de ma Volonté. Toute parole, vérité et manifestation sur ce Royaume est un miracle sorti de ma Volonté en préservateur de tous les maux ; c’est comme attacher les créatures à un bien infini, à une très grande gloire et à une nouvelle beauté – pleinement divins.
Chaque vérité sur mon Fiat éternel contient plus de puissance et de prodigieuse vertu que si un mort était ressuscité, un lépreux guéri, un aveugle recouvrait la vue ou un muet pouvait parler. En fait, mes paroles sur la sainteté et la puissance de mon Fiat vont faire revenir les âmes à leur origine ; elles les guériront de la lèpre de la volonté humaine. Elles leur donneront la vue pour voir les biens du Royaume de ma Volonté, car jusqu’à maintenant, elles étaient aveugles. Elles rendront la parole à beaucoup de créatures muettes qui, si elles pouvaient dire beaucoup d’autres choses, étaient comme beaucoup sans paroles seulement pour ma Volonté ; et elles opéreront le grand miracle de pouvoir donner à chaque créature une Divine Volonté qui contient tous les biens. Que ne leur donnera pas ma Volonté lorsqu’elle sera en possession de tous les enfants de son Royaume ? C’est pourquoi je veux que tu continues à œuvrer en vue de mon Royaume – et il y a beaucoup à faire pour préparer le grand miracle que ce Royaume du Fiat soit connu et possédé. Par conséquent, sois attentive en traversant la mer infinie de ma Volonté, afin que soit établi l’ordre entre le Créateur et la créature ; ainsi, à travers toi, je serai capable de faire le grand miracle du retour vers moi de l’homme – vers son origine.’
Je pensais alors à ce qui est écrit ci-dessus, spécialement que chaque parole et manifestation sur la suprême Volonté est un miracle. Et Jésus, pour me confirmer dans ce qu’il avait dit, ajouta : Ma fille, quel est selon toi le plus grand miracle lorsque je suis venu sur terre : ma parole, l’Évangile que j’ai annoncé, ou le fait que j’aie rendu la vie aux morts, la vue aux aveugles, l’ouïe aux sourds, etc. ? Ah ! ma fille, ma parole, mon Évangile, fut un plus grand miracle ; d’autant plus que les miracles eux-mêmes sont sortis de ma parole. Le fondement, la substance de tous les miracles sortit de ma parole créatrice. Les Sacrements, la Création elle-même, miracles permanents, avaient la vie de ma parole ; et mon Église elle-même a ma parole, mon Évangile, comme régime et comme fondement. Ainsi, ma parole, mon Évangile, était un plus grand miracle que les miracles eux-mêmes qui n’avaient la vie qu’à cause de ma parole miraculeuse. Par conséquent, sois certaine que la parole de ton Jésus est le plus grand miracle. Ma parole est comme un vent puissant qui court, martèle l’ouïe, entre dans les cœurs, réchauffe, purifie, illumine, passe de nation à nation ; il couvre le monde entier et parcourt tous les siècles. Qui pourrait tuer et enterrer une seule de mes paroles ? Personne. Et s’il semble parfois que ma parole soit silencieuse et comme cachée, elle ne perd jamais la vie. Lorsqu’on s’y attend le moins, elle sort et se fait entendre partout. Des siècles vont passer durant lesquels tout – les hommes et les choses – sera englouti et disparaîtra, mais ma parole ne passera jamais parce qu’elle contient la Vie – le pouvoir miraculeux de Celui d’où elle est sortie. Par conséquent, je confirme que chaque parole et manifestation que tu reçois sur mon Fiat éternel est le plus grand des miracles qui servira le Royaume de ma Volonté. Et c’est pourquoi je te presse tellement et que je tiens tant à ce que chacune de mes paroles soit manifestée et écrite – parce que j’y vois un miracle qui me revient et qui apportera tant de bien aux enfants du Royaume du Fiat suprême.
24 octobre 1926 - Comment rien n’est plus saint et porteur de tous les bonheurs que la Divine Volonté. Comment tous les actes de la Création et de la Rédemption ont pour dessein d’établir le Royaume du Fiat suprême.
Je faisais ma ronde habituelle dans le divin Vouloir, plaçant en chaque chose un ‘Je vous aime’, et je demandais que le Royaume du Fiat vienne et soit connu sur la terre. Et en arrivant à tous les actes que mon doux Jésus accomplit dans la Rédemption, demandant en chaque acte ‘Que votre règne vienne’, je me disais : « Avant, en parcourant toute la Création et la Rédemption, je plaçais seulement mon ‘Je vous aime’, mon adoration et mon ‘Je vous remercie’. Et maintenant, pourquoi dois-je absolument demander le Royaume du Fiat ? J’ai le sentiment de vouloir submerger toutes choses – les petites comme les grandes, le ciel et la terre, les actes de Jésus et Jésus lui-même – et de les forcer afin que tous et toutes choses puissent redire ensemble avec moi : « Nous voulons le Royaume du Fiat suprême. Nous voulons qu’il règne et domine sur nous. » Plus encore, comme tous le veulent, les actes mêmes de Jésus, sa vie, ses larmes, son sang, ses plaies redisent : « Que notre Royaume vienne sur la terre. » Et ainsi j’entre dans l’acte de Jésus et répète avec lui : « Que le Royaume du divin Fiat vienne bientôt. »
Je pensais cela lorsque mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et avec une indicible tendresse, il me dit : Ma fille, la créature qui est née dans ma Volonté sent la vie couler en elle et, comme naturellement, elle veut pour toutes les autres ce qu’elle-même possède. Et comme ma Volonté est immense et qu’elle enclot tous et toute chose, celle qui la possède la parcourt tout entière et la prie de descendre sur la terre pour former son Royaume. Cependant, tu dois savoir que pour pouvoir leur faire dire ce que tu veux, tu dois d’abord les connaître et les aimer afin que l’amour puisse te donner le droit de les posséder et de leur faire dire et faire ce que tu veux. C’est pourquoi, avant, en parcourant toutes mes œuvres, tu voulais imprimer tes ‘Je vous aime, Je vous adore, Je vous remercie’– et c’étaient les connaissances de mes œuvres que tu acquérais, et leur possession que tu obtenais. Maintenant, après la possession, quelle chose plus grande, plus sainte et plus belle, plus porteuse de tous les bonheurs aux générations humaines peux-tu demander parmi mes œuvres et, avec elles, que la venue du Royaume de ma Volonté ? D’autant plus que dans la Création comme dans le Royaume de Rédemption, c’était le Royaume du Fiat que je voulais établir au sein des créatures. Tous mes actes, ma vie elle-même, leur origine, leur substance – dans leur tréfonds, c’était le Fiat qu’ils demandaient et pour le Fiat qu’ils étaient accomplis. Si tu pouvais voir en chacune de mes larmes, en chaque goutte de mon sang, en chaque souffrance et dans toutes mes œuvres, tu trouverais en elles le Fiat qu’elles demandaient et comment elles étaient dirigées vers le Royaume de ma Volonté. Et même si, apparemment, elles semblaient dirigées vers la Rédemption et le salut de l’homme, c’était la voie qu’elles suivaient pour atteindre le Royaume de ma Volonté.
C’est aussi ce qui arrive avec les créatures lorsqu’elles décident de vouloir prendre possession d’un royaume, d’une maison, d’une terre : elles ne se trouvent pas immédiatement en sa possession, en un instant, mais elles doivent trouver leurs voies. Qui sait combien de souffrances, de combats et d’escalades pour y arriver et en prendre possession. Ma fille, si tous les actes et toutes les souffrances de mon Humanité n’avaient pas eu comme origine, substance et vie, la restauration du Royaume de mon Fiat sur la terre, je m’en serais éloigné et j’aurais perdu le but de la Création – ce qui ne se peut, parce que lorsque Dieu lui-même s’est fixé un but, il doit et peut l’obtenir. Et si en tout ce que tu fais, souffres et dis, tu ne demandes pas mon Fiat et que tu n’as pas ma Volonté comme origine et substance, tu t’éloignes de ta mission et tu ne la remplis pas. Et il est nécessaire que tu parcoures encore et encore ma Volonté, parmi mes œuvres, pour demander, toutes en chœur, la venue du Fiat suprême – afin que, avec toute la Création et avec toutes mes œuvres accomplies dans la Rédemption, tu puisses être remplie jusqu’à ras bord de tous les actes nécessaires devant le Père céleste pour faire connaître et demander le Royaume de ma Volonté sur la terre.
Tu dois savoir que toute la Création et toutes mes œuvres accomplies dans la Rédemption sont lassent d’attendre et se trouvent dans la condition d’une noble et riche famille dont les enfants sont tous de belle stature, beaux, intelligents, toujours bien habillés et d’une tenue soignée. Ils font toujours très bonne impression sur les autres. Mais après tant de bonheur, cette famille a un grand malheur : un de ses enfants, en se dégradant, descend de sa noblesse et se promène partout avec des vêtements sales, fait des choses indignes et viles qui déshonorent la noblesse de la famille, et quoi qu’ils fassent pour le faire ressembler aux autres frères, c’est sans succès ; au contraire, il va de mal en pis au point de devenir la risée de tous. Toute la famille est dans la tristesse, et bien qu’ils ressentent le déshonneur de ce fils, ils ne peuvent le détruire et dire qu’il ne leur appartient pas, qu’il ne vient pas du même Père que celui auquel ils appartiennent. Telle est la condition dans laquelle toute la Création et toutes les œuvres de ma Rédemption se trouvent. Tous d’une famille céleste, leur origine est de noblesse divine ; tous ont la Volonté de leur céleste Père comme insigne, règle et vie, et par conséquent, ils maintiennent tous leur noblesse belle, pure, d’une beauté enchanteresse et digne de cette Volonté qui les possède. Après tant de gloire et d’honneur pour cette famille céleste, ils ont le malheur qu’un seul d’entre eux – l’homme – qui est venu du même Père, se soit dégradé ; et au milieu de cette gloire et de cette beauté, qu’il est toujours sale et commet des folies – des actes indignes et vils. Ils ne peuvent pas nier qu’il soit un des leurs, mais ils ne le veulent pas parmi eux aussi sale et stupide. Par conséquent, bien que fatigués, ils prient tous pour que le Royaume de ma Volonté puisse venir parmi les créatures afin que la noblesse, l’honneur et la gloire de cette famille soient un. Et en voyant que la petite fille de ma Volonté vient parmi eux, les anime et fait que chacun demande la venue du Royaume du Fiat suprême parmi les créatures, ils sont tous ravis que leur tristesse soit près de prendre fin.
26 octobre 1926 - Comment tous les actes de Jésus avaient pour but le Royaume du divin Fiat. Adam sent que l’honneur qu’il avait perdu lui est rendu.
Je continuais de m’unir aux actes que Jésus avait accomplis dans la Rédemption, et mon toujours aimable Jésus me dit : Ma fille, vois comment tous les actes que j’ai faits en rédimant l’homme, et même les miracles que j’ai accomplis durant ma vie publique, n’avaient d’autre but que de ramener le Royaume du Fiat suprême parmi les créatures ; et ce faisant, je demandais au Père céleste de le faire connaître et de le restaurer dans les générations humaines. Si je rendais la vue aux aveugles, mon acte premier était de chasser l’obscurité de la volonté humaine, cause première de la cécité de l’âme et du corps, afin que la lumière de ma Volonté puisse illuminer les âmes de tous les aveugles pour qu’ils puissent voir ma Volonté et l’aimer, et que leur corps puisse également ne pas perdre la vue. Si je rendais l’ouïe aux sourds, je demandais premièrement au Père qu’ils puissent acquérir l’ouïe pour entendre les voix, les connaissances, les prodiges de ma Divine Volonté et qu’elle puisse entrer dans leur cœur pour les dominer, et qu’il n’y ait plus de sourds dans le monde – dans l’âme ou dans le corps. Dans les morts que j’ai ressuscités, je demandais que l’âme puisse renaître dans ma Volonté éternelle – même ceux qui étaient putréfiés et rendus comme des cadavres par la volonté humaine. Et quand j’ai pris des cordes pour chasser les profanateurs du temple, c’est la volonté humaine que je chassais pour que ma Volonté puisse entrer, régner et dominer, et qu’ils puissent être véritablement riches dans leur âme et plus jamais sujets à la pauvreté naturelle. Et même lorsque, triomphant, j’entrais à Jérusalem parmi le triomphe des foules, entouré d’honneur et de gloire, c’était le triomphe de ma Volonté que j’établissais dans le peuple.
Il n’y a pas un seul acte accompli sur terre dans lequel je ne plaçais ma Volonté comme acte premier à être établi à nouveau parmi les créatures, parce que c’est à cela que je tenais le plus. Sinon, si en tout ce que j’ai fait et souffert je n’avais pas le Royaume du Fiat suprême comme acte premier à être restauré parmi les créatures – ma venue sur la terre aurait amené aux générations la moitié d’un bien – non pas un bien complet, et la gloire de mon Père céleste n’aurait pas été complètement réintégrée par moi. En fait, comme ma Volonté est à l’origine de chaque bien et la seule raison de la Création et de la Rédemption, elle est par conséquent l’accomplissement ultime de toutes mes œuvres. Sans elle, nos plus belles œuvres restent dans un cadre et inachevé, parce que ma Volonté seule est la couronne de nos œuvres et le sceau que notre œuvre est accomplie. Par conséquent, pour l’honneur et la gloire de l’œuvre même de Rédemption, elle devait avoir, comme acte premier, le dessein du Royaume de ma Volonté.
Après quoi je commençais ma ronde dans la Divine Volonté et en entrant dans l’Éden terrestre où Adam avait fait le premier acte de retrait de sa volonté de la Divine Volonté, je dis à mon doux Jésus : « Mon Amour, je veux annihiler ma volonté dans la tienne pour qu’elle ne puisse jamais avoir de vie et que ta Volonté puisse avoir la vie en toute chose et à jamais, afin de réparer le premier acte d’Adam et de rendre toute la gloire à ton Vouloir suprême comme si Adam ne s’en était jamais retiré. Oh ! combien je veux lui rendre l’honneur qu’il a perdu en faisant sa propre volonté et en rejetant la vôtre ! Et je veux faire cet acte autant de fois que toutes les créatures ont fait leur propre volonté - cause de tous les maux - et ont rejeté la vôtre, origine et source de tous les biens. Je prie par conséquent que le Royaume du Fiat suprême puisse venir bientôt afin que tous, depuis Adam jusqu’à toutes les créatures qui ont fait leur propre volonté, puisse recevoir l’honneur et la gloire qu’elles ont perdus et que votre Volonté puisse recevoir le triomphe, la gloire et son accomplissement. » Je disais cela lorsque mon très grand Bien, Jésus, ému et touché, rendit présent devant moi mon premier père Adam et lui laissa dire lui-même, avec beaucoup d’amour : « Bienheureuse fille, finalement, mon Seigneur Dieu, après tant de siècles, a donné la lumière du jour à celle qui devait penser à me rendre l’honneur et la gloire que j’avais perdus, hélas, en faisant ma volonté. Combien je sens mon bonheur redoublé. Jusqu’à présent, personne n’avait pensé à me rendre cet honneur perdu. Je remercie donc profondément Dieu de t’avoir donné le jour et je te remercie, toi, ma très chère fille, de prendre l’engagement de rendre à Dieu la gloire comme si sa Volonté n’avait jamais été offensée par moi, et à moi le grand honneur que le Royaume du Fiat suprême soit établi de nouveau parmi les générations humaines. Il est juste que je te donne la place qui m’avait été destinée comme première créature sortie des mains de notre Créateur. »
Après quoi, mon aimable Jésus, me serrant contre lui me dit : Ma fille, non seulement Adam, mais le ciel tout entier attend tes actes dans ma Volonté afin de recevoir l’honneur que la volonté humaine leur a enlevé. Tu dois savoir que j’ai placé en toi plus de grâces que je n’en ai mis en Adam afin que ma Volonté puisse te posséder et te dominer avec triomphe et que la tienne puisse se sentir honorée de ne jamais avoir vie et de céder la place à ma Volonté. Je n’avais pas placé en Adam mon Humanité pour lui donner secours et force, et comme cortège de ma Volonté, parce que je ne l’avais pas encore. Mais j’ai placé mon Humanité en toi pour te procurer tout le secours nécessaire afin que ta volonté puisse rester à sa place et que la mienne puisse régner et, avec toi, suivre tes rondes dans mon éternel Vouloir afin d’établir son Royaume.
En entendant cela, surprise, je lui dis : « Mon Jésus, que dis-tu là ? Il me semble que tu veux me tenter et te moquer de moi. Comment est-il possible que tu aies placé plus de grâces en moi qu’en Adam ? Et Jésus répondit : Certainement, certainement, ma fille. Il fallait que ta volonté soit soutenue par une autre Humanité divine afin de ne pas chanceler, mais de rester ferme dans ma Volonté. Aussi, je ne me moque pas de toi, mais je te dis cela pour que tu correspondes à moi et sois attentive.
29 octobre 1926 - Comment dans toutes les choses créées Dieu à centralisé son amour envers l’homme. Effusion d’amour dans sa Création. Comment le Fiat a fait vivre l’homme dans les reflets de son Créateur.
Je poursuivais ma ronde dans la Création afin de suivre chaque acte de la Volonté suprême en chaque chose créée ; et mon toujours aimable Jésus sortit de mon intérieur pour m’accompagner à travers tout l’espace de la voûte des cieux. Et en arrivant à chaque chose créée, Jésus avait des sursauts de joie et d’amour. Puis, en s’arrêtant, il me dit : Ma fille, j’ai créé les cieux et j’ai centralisé mon amour pour l’homme dans les cieux ; et afin de lui donner un plus grand délice, je les ai constellés d’étoiles. Je n’aimais pas les cieux, mais l’homme dans les cieux, et c’est pour lui que je les ai créés. Combien mon amour était grand et fort en étendant cette voûte azurée par-dessus la tête de l’homme, ornée des plus étincelantes étoiles, comme un pavillon tel que ni les rois ni les empereurs ne peuvent en avoir de semblable. Mais je ne me suis pas contenté de centraliser mon amour pour l’homme dans les cieux, qui devaient lui servir de pur délice. Voulant avoir mon délice d’amour avec lui, j’ai voulu créer le soleil en centralisant tant d’amour pour l’homme dans ce soleil. J’aimais l’homme dans le soleil – et non le soleil, c’est pourquoi j’ai placé en lui un amour de nécessité parce que le soleil était nécessaire à la terre, ayant à servir les plantes et le bien-être de l’homme ; amour de lumière, qui devait l’illuminer ; amour de feu, qui devait le réchauffer ; et tous les effets que produit cette sphère et qui sont innombrables – un miracle continuel placé dans la voûte des cieux, qui descend avec sa lumière pour le bien de tous. J’ai centralisé tant de spécialités d’amour envers l’homme dans le soleil pour tous les biens et les effets qu’il produit. Oh ! si au moins les créatures prêtaient attention à mon amour que leur apporte le soleil, combien je me sentirais payé de retour pour le grand amour que j’ai placé dans ce divin conteur et porteur de mon amour et de ma lumière. Tandis que ma Volonté suprême opérait en se constituant vie de toutes les choses créées afin de se donner elle-même à travers elles comme vie aux générations humaines, mon amour, par mon éternel Fiat, se centralisa lui-même pour aimer l’homme. Ainsi, dans chaque chose créée – dans le vent, dans la mer, dans la petite fleur, dans le petit oiseau qui chante – en toutes choses, je centralisais mon amour pour que chaque chose puisse lui apporter l’amour. Mais pour entendre, comprendre et recevoir ce langage d’amour, l’homme était censé m’aimer ; autrement, toute la Création resterait comme muette et sans vie pour lui. Après avoir créé toutes choses, j’ai formé la nature de l’homme avec mes propres mains créatrices ; et en formant les os, le cœur, j’ai centralisé mon amour. Et après l’avoir revêtu de chair, formant la plus belle statue qu’aucun autre artisan n’aurait jamais pu faire, je l’ai regardé, et je l’ai tellement aimé, qu’incapable de contenir mon amour, il déborda ; et en soufflant sur lui, je lui infusais la vie. Mais nous n’étions pas encore satisfaits. Dans un excès d’amour, la sacro-sainte Trinité voulut le doter en lui donnant l’intellect, la mémoire et la volonté ; et selon sa capacité de créature, nous l’avons enrichi de toutes les particules de notre Être divin. La Divinité tout entière était résolue à aimer l’homme et à se déverser en lui. Dès le premier instant de sa vie, il a ressenti toute la force de notre amour et du tréfonds de son cœur, il exprima, de sa propre voix, son amour pour son Créateur.
Oh ! combien nous étions heureux d’entendre notre œuvre, la statue que nous avions faite, parler, nous aimer – et d’un amour parfait ! C’était le reflet de notre amour qui sortait de lui. Cet amour n’avait pas été contaminé par sa volonté et, par conséquent, son amour était parfait parce qu’il possédait la plénitude de notre amour. Jusqu’alors, de toutes les choses créées par nous, aucune ne nous avait encore dit qu’elle nous aimait. En entendant que l’homme nous aimait, notre joie, notre satisfaction, étaient si grandes que pour l’accomplissement de notre fête, nous l’avons constitué roi de tout l’univers et le plus magnifique joyau de nos mains créatrices. Combien l’homme était beau dans les premiers temps de sa création. Il était notre reflet, et ces reflets lui donnaient une beauté propre à ravir notre amour et le rendaient parfait dans tous ses actes : parfaite était la gloire qu’il rendait à son Créateur ; parfaite son adoration, parfait son amour, parfaites ses œuvres. Sa voix était si harmonieuse qu’elle résonnait dans toute la Création, parce qu’il possédait la divine harmonie et celle de ce Fiat qui lui avait donné la vie. Tout en lui était ordre parce que notre Volonté lui apportait l’ordre de son Créateur ; cela le rendait heureux et le faisait grandir dans notre ressemblance et selon nos paroles : ‘Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance.’ Chacun de ses actes, accomplis dans l’unité de la lumière du Fiat suprême, était une nuance de beauté divine qu’il acquérait. Chacune de ses paroles était une note harmonieuse de plus qui résonnait. Tout en lui était amour ; en toutes choses, il chantait les louanges de notre gloire, de notre puissance et de notre sagesse infinie ; et toutes choses – les cieux, le soleil et la terre – lui apportaient les joies, le bonheur et l’amour de celui qui l’avait créé.
Si vous pouviez former une statue la plus belle possible et que vous vous déversiez tout entier, lui donnant toutes les humeurs vitales, et si avec l’empire de votre amour vous lui donniez la vie – combien ne l’aimeriez-vous pas ? Et combien ne voudriez-vous pas qu’elle vous aime ? Quelle serait votre jalousie d’amour pour qu’elle reste tout entière à votre disposition, et sans tolérer qu’un seul battement de son cœur ne soit pour vous ? Ah ! vous vous verriez vous-même dans votre statue, et par conséquent, à chaque petite chose qui ne serait pas faite pour vous, vous ressentiriez en vous-même un déchirement. Tel est mon cas. Tout ce que la créature ne fait pas pour moi est un déchirement que je ressens ; plus encore, puisque la terre qui soutient la créature est mienne, le soleil qui l’illumine et la réchauffe est à moi, l’eau qu’elle boit, la nourriture qu’elle prend m’appartiennent. Tout est à moi – elle vit à mes dépens et alors que je lui donne tout, elle – la magnifique statue – n’est pas pour moi. Quels doivent être alors le chagrin, l’affront et l’offense que cette statue me cause ? Penses-y toi-même, ma fille. Or, tu dois savoir que seule ma Volonté peut me rendre ma statue aussi belle que je l’ai faite, parce que ma Volonté est préservatrice de toutes nos œuvres, porteuse de tous nos reflets, de telle sorte que l’âme qui vit de nos reflets, si elle aime, ma Volonté lui administre la perfection de notre amour, si elle travaille, la perfection de nos œuvres. En somme, tout ce qu’elle fait dans ma Volonté est parfait, et cette perfection lui donne tant de nuances de beautés différentes propres à charmer le Créateur qui l’a formée. C’est pourquoi je désire tellement que le Fiat suprême soit connu et forme son Royaume parmi les générations humaines – pour rétablir l’ordre entre le Créateur et la créature, et revenir mettre nos biens en commun avec elle. Et seule notre Volonté a ce pouvoir ; sans elle, il ne peut y avoir beaucoup de bien, et notre statue ne peut pas non plus nous revenir aussi belle qu’elle est sortie de nos mains créatrices.
1er novembre 1926 - Ce que le Fiat suprême fait en chaque chose créée, et les leçons qu’il donne aux créatures pour venir régner parmi elles.
Je faisais ma ronde habituelle dans la Création afin de pouvoir aimer et glorifier comme le divin Fiat lui-même aime et glorifie dans toutes les choses créées. Et je me disais : « Mon doux Jésus m’a fait parcourir toute la Création comme pour atteindre sa Volonté dans tous ses actes et lui tenir compagnie pour lui donner un de mes ‘Je vous aime, Je vous remercie, Je vous adore’ et demander que son Royaume vienne bientôt. Mais je ne sais pas tout ce que ce divin Vouloir fait en chaque chose créée ; je voudrais le savoir afin que mon acte puisse être un avec le ciel. »
Je pensais cela lorsque mon toujours aimable Jésus, toute bonté, sortit de mon intérieur et me dit : Il est juste que la petite fille de ma Volonté sache ce que fait celui qui est à son origine. Tu dois savoir que mon Fiat éternel ne remplit pas seulement toute la Création et qu’il est la vie de chaque chose créée, mais conserve aussi toutes nos qualités répandues dans la Création tout entière. En fait, la Création devait servir de paradis terrestre à la famille humaine, et devait être par conséquent l’écho des béatitudes et des bonheurs du ciel. Si elle ne contenait pas les joies et les satisfactions de la Patrie céleste, comment pourrait-elle former le bonheur de la patrie terrestre ? D’autant plus que la Volonté étant une – ce qui béatifiait et le ciel et ce qui devait rendre heureuse la terre ne faisait qu’un. Si tu veux savoir ce que ma Volonté fait dans les cieux – dans cet azur qui apparaît toujours ferme et étendu par-dessus votre tête, il n’y a pas un point où il n’est pas possible de voir les cieux ; de jour comme de nuit, ils restent toujours à leur place. Ainsi, notre Volonté garde étendue notre éternité, notre fermeté qui jamais ne change ; elle demeure toujours en parfait équilibre sans jamais changer à cause des circonstances. Et en aimant et glorifiant notre éternité, notre Être immuable, elle rend la terre heureuse et dit à l’homme : ‘Regarde – et prends comme modèle les cieux qui sont toujours étendus au-dessus de toi. Sois toujours ferme dans le bien, tout comme je suis toujours étendu ici pour te protéger afin que toi aussi, comme un deuxième ciel peuplé d’étoiles – qui à tes yeux semblent si bien reliées aux cieux que l’on peut dire que les étoiles sont filles des cieux – pour que tu sois également ferme dans le bien, et que les cieux de ton âme soient constellés d’étoiles comme d’autant de filles nées de toi.’
Aussi, en faisant une ronde dans la Création, lorsque tu arrives aux cieux, toi aussi, unie avec notre Volonté, aime et glorifie notre éternité, notre Être inébranlable qui jamais ne change et prie afin qu’il puisse rendre les créatures fermes dans le bien, qu’elles puissent être le reflet des cieux et jouir du bonheur apporté par un bien continu et jamais interrompu. Ensuite, poursuivant ta ronde dans l’espace de la Création, tu arriveras au soleil, une sphère qui est plus près de la terre que les cieux pour apporter aux créatures la source du bonheur terrestre et les images des béatitudes et des saveurs de bonheur de la Patrie céleste.
Veux-tu savoir ce que ma Volonté fait dans le soleil ? Elle glorifie notre lumière infinie, nos innombrables saveurs ; elle aime et glorifie l’infinité de notre douceur, les indescriptibles nuances de nos beautés ; et avec sa chaleur, il fait écho à notre amour immense. Oh ! comme le soleil chante nos louanges, aime et glorifie notre Être divin ! Tout comme notre Divinité, dévoilée, béatifie toute la Patrie céleste par des actes toujours nouveaux, de la même manière, le soleil, écho fidèle de son Créateur, céleste porteur de la suprême Majesté, voilé par sa lumière dans laquelle ma Volonté domine et règne, apporte le bonheur terrestre à la terre. Il apporte sa lumière et sa chaleur ; il apporte douceur et saveurs, presque innombrables, aux plantes, aux herbes, aux fruits ; il apporte couleur et fragrance aux fleurs, et tant de différentes nuances de beauté propres à ravir et embellir toute la nature. Oh ! combien le soleil – ou plutôt ma Volonté dans le soleil – à travers les plantes, les fruits et les fleurs, offre un véritable bonheur terrestre aux générations humaines. Et si elles n’en profitent pas pleinement, c’est parce qu’elles se sont écartées de cette Volonté qui règne dans le soleil ; et la volonté humaine, en s’opposant à la divine, brise son bonheur. Et ma Volonté, voilée dans la lumière du soleil, aimant et chantant les louanges de nos divines qualités, du haut de sa sphère, dit à l’homme : ‘En tout ce que tu fais, sois toujours lumière, tout comme moi, pour que la lumière puisse te convertir entièrement en chaleur et que tu puisses devenir telle une flamme d’amour pour ton Créateur. Regarde-moi : en étant toujours lumière et chaleur, je possède la douceur ; si bien que je la communique aux plantes, et des plantes à toi. Toi aussi, en étant toujours lumière et chaleur, tu posséderas la douceur divine ; tu n’auras plus d’amertume ni de colères dans le cœur ; tu posséderas les saveurs et les différentes nuances de beauté de l’Être suprême. Tu seras un soleil comme moi ; de plus, puisque Dieu m’a fait pour toi et que tu as été faite pour lui, il est par conséquent juste que tu sois plus soleil que moi.’
Vois, ma fille, combien de choses tu dois faire unie à ma Volonté dans cette sphère du soleil. Tu dois chanter les louanges, l’amour et la gloire de notre lumière, de notre amour, de notre infinie douceur, de nos innombrables saveurs et de notre incompréhensible beauté. Et tu dois demander pour les créatures toutes les divines qualités que contient le soleil afin qu’en trouvant ces qualités parmi elles, ma Volonté puisse venir régner sans voile, avec son triomphe complet parmi les générations humaines.
Et maintenant, ma fille, descendons dans la partie basse de la terre ; allons dans la mer où s’accumulent les masses immenses d’eau cristalline – symbole de la pureté divine. Ces eaux sont toujours en mouvement – elles n’arrêtent jamais. Elles sont sans voix, et elles murmurent ; elles sont sans vie, mais puissantes au point de former des vagues si hautes qu’elles submergent et détruisent des navires, des gens et des choses, envahissant leurs rives après avoir renversé les choses qu’elles recouvrent – et, paisiblement, comme si elles n’avaient rien fait, continuent leur murmure habituel. Oh ! comme ma Volonté dans la mer chante les louanges, aime et glorifie notre puissance, notre force, notre mouvement éternel qui jamais ne s’arrête. Et si notre justice forme ses justes vagues mugissantes pour renverser cités et gens, comme une mer paisible après la tempête, notre paix n’est jamais troublée, et ma Volonté, voilée par les eaux de la mer, dit à l’homme : ‘Sois pur comme ces eaux cristallines. Mais si tu veux être pur, va toujours vers le ciel, sinon tu vas te putréfier, tout comme ces eaux très pures se putréfieraient si elles n’étaient pas toujours en mouvement. Que le murmure de la prière soit continuel si tu veux être fort et puissant comme moi – si tu veux renverser les ennemis les plus forts et ta volonté rebelle qui m’empêchent de me dévoiler et de sortir de cette mer pour venir régner et étendre en toi la mer paisible de ma grâce. Est-il possible que tu veuilles rester en dessous de cette mer qui me glorifie tant ?’ Toi aussi, créature, chante les louanges, aime et glorifie notre pureté, notre puissance, notre force et notre justice, en restant unie à ma Volonté qui t’attend dans la mer comme sa propre fille ; ainsi que notre mouvement éternel envers les créatures pour leur bien, et que le murmure continue de notre amour à travers les choses créées, qui, en murmurant son amour, veut le retour du murmure d’amour continu des créatures. Et prie ma Volonté de leur donner les qualités divines qu’elle exerce dans la mer, pour qu’elle puisse venir régner parmi celles qui la rejettent maintenant dans toute la Création. Si tu veux savoir ce que ma Volonté fait dans toute la Création, parcours-la, et mon Fiat, trouvant sa fille dans toutes les choses créées, se dévoilera et te dira ce qu’il fait pour la divine Majesté, ainsi que l’appel et les leçons qu’il veut donner aux créatures.
2 novembre 1926 - Cacher ses actes dans les actes de la Maman céleste. Comment la Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux créatures en bonne santé.
Je continuais ma vie dans le divin Fiat et en faisant mes actes en lui, j’absorbais la lumière ; et alors qu’il formait ses reflets, de nombreux fils de lumière en sortaient qui formaient un filet de lumière par-dessus la terre pour attraper les créatures. Et Jésus, se manifestant en moi, me dit : Ma fille, chaque fois que tu fais ta ronde dans ma Volonté, tu acquiers plus de lumière pour former le filet avec lequel je prends les créatures. Et sais-tu ce qu’est ce filet ? Il est formé de mes connaissances. Plus je te manifeste de connaissances sur mon Fiat éternel, plus je dispose et étends le filet servant à prendre les âmes qui doivent vivre dans mon Royaume ; et cela dispose le Seigneur à te les donner. Lorsque tu fais ta ronde dans notre Volonté, en vertu de cette Volonté, tes actes deviennent lumière et s’étendent jusqu’à toucher la Divinité et à attirer plus de lumière de vérité parmi les créatures.
Puis, poursuivant ma ronde en tout ce qui fut fait dans la suprême Volonté, j’arrivai à tout ce que ma céleste Maman y avait fait et je lui dis : « Reine souveraine, je viens cacher mon petit amour dans la grande mer de votre amour, mon adoration envers Dieu dans l’immense océan du vôtre. Je cache mes actions de grâces dans la mer des vôtres ; je cache mes supplications, mes soupirs, mes larmes et mes souffrances dans la mer des vôtres, afin que ma mer d’amour et la vôtre soient une, mon adoration et la vôtre soient une, que mes actions de grâces acquièrent l’immensité des vôtres ; que mes supplications, mes larmes et mes souffrances puissent devenir une seule mer avec la vôtre, afin que je puisse moi aussi avoir mes mers d’amour, d’adoration, etc. Et que tout comme votre souveraine Grandeur demandait ainsi le Rédempteur tant attendu, je puisse moi aussi me présenter devant la divine Majesté, avec toutes ces mers, pour demander, supplier, implorer le Royaume du Fiat suprême. Ma Maman Reine, je dois utiliser votre propre vie, vos propres mers d’amour et de grâces pour faire la conquête du Fiat et lui faire concéder son Royaume sur la terre, tout comme vous l’avez conquis pour faire descendre le Verbe éternel. Ne voulez-vous pas aider votre petite fille en lui donnant vos mers afin que je puisse obtenir que le Royaume du Fiat suprême vienne bientôt sur la terre ?
Tout en faisant et en disant cela, je me disais : « Ma céleste Maman n’a pas cherché ni manifesté beaucoup d’intérêt pour le Royaume du Fiat suprême afin qu’il puisse régner sur la terre. Son intérêt se portait sur le Rédempteur tant attendu, et elle l’a obtenu. Quant au divin Fiat, qui était plus nécessaire, et qui devait rétablir un ordre parfait entre le Créateur et la créature, elle ne s’en préoccupa pas ; elle devait, comme Reine et Mère, réconcilier la volonté humaine et la Volonté Divine pour que celle-ci puisse régner et triompher pleinement. »
À ce moment, mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi et, toute bonté, il me dit : Ma fille, la mission de mon inséparable Maman concernait le Rédempteur tant attendu, et elle l’a remplie parfaitement. Cependant, tu dois savoir que la substance, la source et la cause première de tout ce que nous avons fait elle et moi, c’était le Royaume de ma Volonté. Mais comme la Rédemption était nécessaire pour que cela arrive, même si le Royaume du Fiat était dans nos actes, extérieurement, nous nous occupions essentiellement du Royaume de Rédemption. Par contre, ta mission est exclusivement en vue du Royaume de la suprême Volonté, et tout ce que la Reine souveraine et moi avons fait est à ta disposition pour t’aider et te permettre avoir accès à la divine Majesté afin de demander sans cesse la venue du Royaume du Fiat éternel. Il aurait fallu, pour recevoir le bien du Rédempteur tant attendu, que tu fasses ta part ; mais comme à cette époque tu n’étais pas là, ma Maman était là pour toi. À présent, tu dois être là pour elle, et sa part, pour le Royaume de ma Volonté. Ainsi, la Maman était là pour la fille, et la fille est là pour la Maman. De plus, comme la Reine du ciel fut la première fille de ma Volonté, et parce qu’elle a toujours vécu dans notre espace, elle a formé ses propres mers d’amour, de grâce, d’adoration et de lumière. À présent que tu es la seconde fille de ma Volonté, ce qui est à elle est à toi, parce que ta Maman te garde comme une naissance sortie d’elle-même et elle se réjouit de voir sa fille dans ses propres mers pour demander le Royaume tant attendu du divin Fiat sur la terre. Par conséquent, vois combien ta Maman te soutient en te donnant tout ce qu’elle a ; mieux encore, elle se sent honorée que ses mers immenses puissent te servir à demander un Royaume si saint.
Après quoi je suivis dans la Divine Volonté ce que Jésus avait fait dans la Rédemption, et mon doux Jésus revint et ajouta : Ma fille, ma Rédemption est venue comme un remède pour l’homme, et il sert par conséquent de médecine, de nourriture, pour les malades, les aveugles, les muets, et pour toutes sortes de maladies. Et parce que les hommes sont malades, ils ne peuvent ni prendre ni recevoir toute la force que contiennent tous les remèdes que je leur ai apportés pour leur bien. Le Sacrement eucharistique que je leur ai laissé en nourriture pour une santé parfaite, beaucoup le mangent encore et encore, mais paraissent toujours malades. Pauvre nourriture de ma propre Vie, cachée sous les voiles des accidents du pain – combien de palais corrompus, combien d’estomacs paresseux qui empêchent les créatures de goûter ma nourriture et de digérer toute la force de ma Vie sacramentelle. Aussi, elles restent infirmes et fiévreuses, et prennent cette nourriture sans appétit. C’est pourquoi je désire tellement que vienne sur la terre le Royaume du Fiat suprême – parce qu’alors, tout ce que j’ai fait en venant sur la terre servira de nourriture à celles qui sont en parfaite santé. Quelle n’est pas la différence entre une personne malade qui prend la même nourriture, et une autre qui jouit d’une santé parfaite ? Celle qui est infirme la prend sans appétit, sans goût, et elle lui permet de se soutenir et de ne pas mourir. La personne en bonne santé mange avec appétit et parce qu’il y prend plaisir, elle en reprend et se maintient forte et en bonne santé. Aussi, quelle ne sera pas ma satisfaction en voyant que, dans le Royaume de ma Volonté, tout ce que j’ai fait ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux enfants de mon Royaume, qui seront tous pleins de vigueur et en parfaite santé ! De plus, en possédant ma Volonté, ils auront en eux ma Vie permanente, tout comme les Bienheureux la possèdent dans le ciel. Ainsi, ma Volonté sera le voile qui cachera ma vie en eux. Et tout comme les Bienheureux me possèdent en eux-mêmes comme leur propre vie, parce que le bonheur véritable a son origine dans l’âme, et que le bonheur qu’ils reçoivent continuellement de la Divinité est semblable à leur bonheur intérieur, ce pourquoi ils sont toujours heureux, de la même manière, l’âme qui possède ma Volonté aura en elle-même ma vie pérenne qui lui servira de nourriture continuelle – et non pas une fois par jour comme la nourriture de ma vie sacramentelle. En fait, ma Volonté ne va pas se satisfaire de se donner une fois par jour, mais continuellement, car elle sait que ceux qui ont un palais pur et un estomac solide peuvent goûter et digérer à tout moment la force, la lumière, la vie divine. Et les Sacrements, ma vie sacramentelle, serviront d’aliment et de bonheur nouveau à la vie du Fiat suprême qu’ils posséderont.
Le Royaume de ma Volonté sera l’écho véritable de la Patrie céleste où, tandis que les Bienheureux possèdent leur Dieu comme leur propre vie, ils le recevront en eux de l’extérieur. Ainsi, ils possèdent en eux-mêmes la vie divine et ils la reçoivent de l’extérieur. Quelle ne sera pas ma joie de me donner sacramentellement aux enfants du Fiat éternel et de trouver en eux ma propre vie ? Ma vie sacramentelle aura alors son fruit complet et, les espèces consommées, je n’aurais plus la peine de laisser mes enfants sans la nourriture de ma vie continuelle, parce que ma Volonté, plus que les accidents sacramentels, maintiendra toujours sa vie divine dans sa pleine possession. Dans le Royaume de ma Volonté, il n’y aura pas interruption, mais permanence de nourriture et de communion ; et tout ce que j’ai fait dans la Rédemption ne servira plus de remède, mais de délices, de joie, de bonheur, et de beauté toujours plus grands. Ainsi, le triomphe du Fiat suprême donnera pleinement fruit ou Royaume de Rédemption.
3 novembre 1926 - Plus une âme a vécu dans la Divine Volonté sur la terre, plus elle a ouvert de voies pour recevoir des suffrages au Purgatoire. Plus une âme possède de Divine Volonté, plus ses prières, ses œuvres et ses souffrances ont de la valeur.
Je continue à vivre tout abandonnée dans l’adorable Volonté et tout en priant, je me disais : « Comme je voudrais descendre dans les prisons des âmes pénitentes pour les libérer toutes, et dans la lumière de la Volonté éternelle, les amener toutes dans la Patrie céleste. » À ce moment, mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille, plus les âmes qui sont passées dans la vie future ont été soumises à ma Volonté et plus elles y ont accompli leurs actes, plus elles se sont constitué des voies pour recevoir des suffrages de la terre. Si elles ont accompli ma Volonté, formant ainsi des chemins de communication pour les biens présents dans l’Église et qui m’appartiennent, aucun de ces chemins ne manquera de leur apporter un soulagement, une prière, ou une diminution de peine. Les suffrages empruntent ces chemins royaux de ma Volonté pour apporter à chaque âme le mérite, le fruit et le capital qu’elle a formé pour elle-même dans ma Volonté. Par conséquent, sans ma Volonté, il n’y a pas de voies ni de moyens pour recevoir des suffrages. Même si les suffrages et tout ce que fait l’Église descendent toujours dans le Purgatoire, ils vont vers celles qui se sont formé des chemins. Pour les autres, celles qui n’ont pas fait ma Volonté, les voies sont fermées ou n’existent pas du tout ; et si ces âmes ont été sauvées, c’est parce qu’au moins au moment de la mort, elles ont reconnu le règne suprême de ma Volonté, qu’elles l’ont adorée et qu’elles s’y sont soumises – et c’est ce dernier acte qui les a sauvées ; autrement, elles n’auraient pas pu être sauvées. Pour l’âme qui a toujours fait ma Volonté, il n’y a pas de voies vers le Purgatoire – son chemin mène tout droit au Ciel. Et celle qui a reconnu ma Volonté et s’y est soumise, non pas toujours et en toutes choses, mais en grande part, elle a formé pour elle-même tant de voies et elle reçoit tellement que le Purgatoire l’envoie rapidement au Ciel.
Tout comme les âmes pénitentes devaient former leurs voies pour recevoir des suffrages, les âmes pèlerines doivent faire ma Volonté pour former leurs voies et que leurs suffrages descendent au Purgatoire. Si elles forment des suffrages en étant loin de ma Volonté, comme il leur manque la communication avec ma Volonté qui seule unit et réunit, leurs suffrages ne trouveront pas de voies pour monter, leurs pieds pour marcher, leur force pour apporter un soulagement. Ce seront des suffrages sans vie parce qu’il leur manque la vie de ma Volonté qui seule a la vertu de donner vie à tous les biens. Plus l’âme possède ma Volonté, plus ses prières, ses œuvres, ses souffrances ont de la valeur, et elle peut ainsi apporter un soulagement à ces âmes blessées. Je mesure et donne de la valeur à tout ce que l’âme peut faire en fonction de ma Volonté qu’elle possède. Si ma Volonté court dans tous ses actes, la mesure que je prends est immense ; mieux encore, je cesse de mesurer et lui accorde tant de valeur que son poids ne peut être calculé. Par contre, pour l’âme qui n’accomplit guère ma Volonté, la mesure est faible et la valeur de peu d’importance. Et pour celle qui ne fait pas du tout ma Volonté, je n’ai ni mesure ni valeur à donner. Par conséquent, si elles n’ont pas de valeur, comment peuvent-elles apporter un soulagement à ces âmes qui, au Purgatoire, ne reconnaissent rien et ne peuvent rien recevoir, excepté ce que produit mon Fiat éternel. Mais sais-tu qui peut apporter tous les soulagements, la lumière qui purifie, l’amour qui transforme ? Celle qui possède la vie de ma Volonté en toutes choses et en qui elle domine triomphalement. Cette âme n’a même pas besoin de chemins, parce qu’en possédant ma Volonté, elle a droit à tous les chemins. Elle peut aller partout parce qu’elle possède en elle la voie royale de ma Volonté pour se rendre dans cette profonde prison et apporter à tous soulagements et libération. D’autant plus qu’en créant l’homme, nous lui avons donné notre Volonté en héritage spécial et que nous reconnaissons tout ce qu’il a fait dans les limites de l’héritage dont nous l’avons doté. Rien ne peut être reconnu ni autorisé à entrer dans le Ciel qui n’a pas été fait par les créatures, soit dans notre Volonté, ou tout au moins afin de l’accomplir. Comme la Création est sortie de notre Fiat éternel, notre Volonté, jalouse, n’autorise aucun acte à rentrer dans la Patrie céleste qui ne soit passé par son Fiat. Oh ! si tous savaient ce que signifie la Volonté de Dieu et comment toutes les œuvres, même celles qui semblent bonnes, mais sont vides de ma Volonté, sont des œuvres vides de lumière, vides de valeur, vides de vie ; et les œuvres sans lumière, sans valeur et sans vie n’entrent pas au Ciel. Oh ! comme ils seraient attentifs à faire ma Volonté en toute chose et à jamais !
4 novembre 1926 - Comment la Très Sainte Vierge était la copie fidèle de son Créateur et de toute la Création. Comment la Divine Volonté a la vertu de changer les gouttes d’eau en mer. La Divine Volonté voilée dans les choses créées.
J’étais dans mon état continuel dans la suprême Volonté, priant ma Maman Reine de m’aider à demander ce Royaume du Fiat éternel ; et mon doux Jésus, se manifesta en moi et me dit : Ma fille, la copie la plus parfaite des enfants du Royaume de ma Volonté fut ma céleste Maman ; et parce que mon Royaume avait en elle sa première fille, la Rédemption est venue ; autrement, si nous n’avions pas eu la première fille de notre Volonté, moi, le Verbe éternel, ne serais jamais descendu du Ciel. Pour descendre sur la terre, je n’aurais jamais pu faire confiance à des enfants étrangers à notre Volonté. Ainsi, tu vois qu’il fallait une fille de notre Volonté pour la venue du Royaume de Rédemption, et parce qu’elle était fille du Royaume du Fiat éternel, elle était la copie fidèle de son Créateur et la copie parfaite de toute la Création. Elle devait enclore tous les actes que la suprême Volonté exerce dans toutes les choses créées, et parce qu’elle avait la suprématie et la souveraineté sur toute la Création, elle devait enclore en elle-même les cieux, les étoiles, le soleil et toute chose, afin que la copie des cieux, du soleil, de la mer, et également de la terre tout en fleurs, puissent se trouver dans sa souveraineté. Aussi, en regardant ma Maman, on pouvait voir en elle des prodiges jusqu’alors inconnus. On pouvait voir des cieux, on pouvait voir un soleil resplendissant, on pouvait voir une mer de cristal où nous nous reflétions pour voir notre fille. On pouvait voir la terre au printemps, toujours florissante, qui attirait le céleste Créateur pour s’y promener. Oh ! que notre céleste Souveraine était belle, en qui nous ne voyions pas seulement notre copie, mais toutes nos œuvres ! Et ceci parce qu’elle avait en elle notre Volonté.
Or, pour la venue du Royaume du Fiat suprême, il fallait une autre fille de notre Volonté, parce que si elle n’était pas notre fille, notre Volonté ne pouvait pas lui confier ses secrets, ni ses peines, ni ses connaissances, ses prodiges, sa sainteté, son empire. Tout comme un père et une mère se réjouissent de faire connaître leurs biens à leurs enfants et de leur en donner la possession – plus encore, ils voudraient posséder davantage pour les rendre encore plus riches et heureux – ma Volonté se réjouit de faire connaître ses biens à ses enfants pour les rendre riches et heureux, d’un bonheur sans fin. Or, dans le Royaume du Fiat suprême, nous aurons les copies de la Reine souveraine. Elle aussi soupire après ce divin Royaume sur la terre pour avoir ses copies. Quel magnifique Royaume ce sera – un Royaume de lumière, de richesses infinies, un Royaume de sainteté et de règne parfaits. Nos enfants de ce Royaume seront tous des rois et des reines ; ils seront tous membres de la famille divine et royale. Ils renfermeront en eux toute la Création ; ils auront la ressemblance, la physionomie de notre Père céleste et seront par conséquent l’accomplissement de notre gloire et la couronne sur notre Tête.
Je pensais à ce que Jésus m’avait dit et je me disais : « Avant de savoir qu’elle allait être la Mère du Verbe, ma Mère n’avait ni souffrance ni tristesse, et vivant dans les domaines de la suprême Volonté, elle était heureuse. Par conséquent, parmi les nombreuses mers qu’elle possédait, il n’y avait pas de mer des douleurs. Cependant, sans cette mer de souffrance, elle demanda le Rédempteur tant attendu. » Et Jésus, reprenant la parole, ajouta : Ma fille, même avant de savoir qu’elle allait être ma Mère, ma chère Maman avait sa mer de douleur, et cette mer était les offenses faites à son Créateur. Oh ! combien elle en souffrait. Et cette souffrance était animée par une Divine Volonté qu’elle possédait et qui contient la vertu d’une source qui est celle de changer tout ce qui est fait en elle – les plus petites choses, les gouttes d’eau même – en mer infinie. Ma Volonté ne sait pas faire de petites choses, mais seulement de grandes. Et cela est si vrai qu’il nous suffit d’ouvrir notre bouche et de dire un Fiat pour étendre un ciel dont on ne voit pas les limites, un Fiat pour former un soleil qui inonde la terre entière de lumière, et bien d’autres choses. Cela explique clairement que si ma Volonté opère ou investit un atome, un petit acte, cet atome, ce petit acte, devient une mer. Et si ma Volonté s’abaisse à faire de petites choses, elle compense par sa vertu régénératrice en les faisant en si grand nombre que personne ne parvient à les compter toutes. Qui peut arriver à compter combien de poissons et combien d’espèces contient la mer ? Combien d’oiseaux et combien de plantes remplissent la terre ? Par conséquent, le petit ‘Je vous aime’ devient un océan d’amour ; la petite prière, une mer de prières ; le ‘Je vous adore’ une mer d’adoration ; la petite souffrance, une mer de souffrances. Et si l’âme répète son ‘Je vous aime’, son adoration, ses prières dans ma Volonté, et souffre en elle, ma Volonté s’élève, forme de gigantesques vagues d’amour, de prières et de souffrances qui vont se déverser dans la mer infinie de l’Éternel pour mettre en commun l’amour de Dieu et celui de la créature parce qu’une est la Volonté de l’un et de l’autre. Par conséquent, celle qui se laisse dominer par ma Volonté possède autant de mers que d’actes accomplis en elle ; et bien qu’elle fasse peu, elle obtient beaucoup. Elle a un divin Vouloir qui prend plaisir à transformer en mer le petit acte de la créature, et c’est uniquement avec ces mers qu’elle peut demander le Royaume tant attendu du divin Fiat. C’est pourquoi notre nouvelle-née, la petite fille de ma Volonté, était nécessaire afin qu’en changeant ses petites souffrances, son ‘Je vous aime’ et tout ce qu’elle fait en mers qui communiquent avec la mer de l’Éternel, elle puisse avoir l’ascendance pour demander le Royaume de ma Volonté.
Après quoi, je me disais : « Lorsque mon doux Jésus parle de sa Volonté, il évoque presque toujours la Création. Pourquoi cela ? » Et Jésus reprit : Ma fille, celle qui doit vivre dans le Royaume de mon Fiat suprême doit commencer par savoir tout ce que ma Volonté a fait et continue de faire par amour pour elle. En fait, ma Volonté n’est pas aimée parce qu’elle n’est pas connue. La Création est la parole vivante de ma Volonté. Dans toutes les choses créées, ma Volonté est cachée comme une noble Reine qui, avant de sortir, veut être connue. La connaissance déchirera le voile qui la cache et lui permettra de sortir et de régner sur ses enfants. Et qui mieux que la Création peut faire connaître ce que ma Volonté fait pour l’amour des créatures, une Création qui peut être vue et touchée par tous ? Ma fille, regarde l’amour passionné de cette noble Reine. Elle va jusqu’à se voiler elle-même de la terre pour la rendre ferme afin que l’homme puisse la parcourir en sécurité. Et lorsqu’il marche sur le voile de la terre qui la cache, elle prend la plante de ses pieds dans ses nobles et royales petites mains pour que l’homme ne trébuche pas et affermir son pas. Et en serrant fermement la plante des pieds de l’homme contre sa noble poitrine, elle voudrait sortir, ôter le voile de la terre qui la recouvre, mais l’homme marche sur elle sans même remarquer qui soutient son pas – qui maintient si fermement pour lui cette grande masse de terre afin qu’il ne trébuche pas. Et la noble Reine reste voilée de la terre et, avec une indicible patience que seule possède une Divine Volonté, elle attend d’être reconnue pour être aimée et raconter sa longue histoire – tout ce que, voilée par cette terre, elle a fait pour l’amour de l’homme. Et son Amour est si grand que souvent elle ressent la nécessité de déchirer ce voile de terre qui la recouvre et, utilisant son empire, elle secoue la terre et cache dans son sein des villes et des gens afin que l’homme puisse savoir que dans cette terre, sous ses pieds, il y a une Volonté qui règne et domine, qui aime et n’est pas aimée, et qui, tristement, tremble pour se faire connaître. Dans l’Évangile, on peut lire avec étonnement que, prostré aux pieds de mes apôtres, j’ai lavé leurs pieds ; je n’ai pas même évité le perfide Judas. Cet acte, dont l’Église se souvient, était certainement très humble et d’une indicible tendresse, mais je n’ai fait cet acte qu’une seule fois. Mais ma Volonté descend encore plus bas ; elle se place sous leurs pieds par un acte continu, afin de les soutenir, de rendre ferme la terre pour qu’ils ne tombent pas dans l’abîme. Et pourtant, rien n’y fait. Cette noble Reine attend avec une invincible patience, voilée depuis tant de siècles dans les choses créées, que sa Volonté soit connue. Et lorsqu’elle sera connue, elle déchirera les nombreux voiles qui la cachent et fera savoir ce qu’elle a fait durant tant de siècles pour l’amour de l’homme. Elle racontera des choses inouïes, des excès d’amour inimaginables. C’est pourquoi, en parlant de ma Volonté, je parle souvent de la Création – parce que ma Volonté est la vie de toutes les choses créées, et cette vie veut être connue pour que le Royaume du Fiat éternel puisse venir. Ma Volonté voilée est partout. Elle est voilée dans le vent et, de ses voiles, elle apporte à l’homme sa fraîcheur, comme pour le caresser, et son souffle régénérateur pour le régénérer continuellement à une vie nouvelle toujours croissante en grâce. Mais la noble Reine, voilée dans le vent, sent ses caresses rejetées par des offenses, sa fraîcheur par des ardeurs de passions humaines et son souffle régénérateur reçoit en retour un souffle mortel pour sa grâce. Alors ma Volonté agite ses voiles et le vent se tourne en furie ; et avec sa force, il emporte les gens, les villes et les régions comme des plumes, en montrant la puissance de la noble Reine cachée dans le vent. Il n’y a pas une seule chose créée en qui ma Volonté n’est pas voilée, c’est pourquoi elles attendent toutes que ma Volonté soit connue et que vienne le Royaume et le plein triomphe du Fiat suprême.
6 novembre 1926 - Jésus promet d’amener Luisa au ciel lorsqu’il aura terminé sa manifestation. Les nouveaux apôtres du Fiat. Comment celle qui vit en lui centralise les cieux, le soleil et toutes choses en elle-même.
Je me sentais oppressée sous le poids de la privation de mon doux Jésus. Oh ! comme je soupirais après la Patrie céleste où je ne le perdrai plus jamais de vue – ne serai plus jamais sujette au dur martyre de me sentir mourir ! J’étais fatiguée et épuisée d’attendre lorsque ma douce vie, mon cher Dieu, mon doux Jésus, bougea en moi, mais, tout affligé, comme s’il envoyait des châtiments sur la terre et que, pour ne pas me faire plus de peine, il ne voulait pas que je le sache. Mais en le voyant, j’ai compris les châtiments qu’il envoyait. Et, en soupirant, il me dit : Ma fille, courage, laisse-moi te manifester ce qui est nécessaire concernant le Royaume de ma Volonté afin que rien ne manque pour le former dans la famille humaine. Alors, lorsque tout sera terminé, je t’amènerai rapidement dans notre Patrie. Crois-tu que tu verras le plein triomphe du Royaume du Fiat éternel avant de venir au ciel ? C’est du ciel que tu vas voir son plein triomphe. Il en sera pour toi comme pour moi avec le Royaume de Rédemption. J’ai fait tout ce qu’il fallait ; j’ai établi la fondation, j’ai donné les lois et les conseils nécessaires ; j’ai institué les Sacrements, j’ai laissé les Évangiles comme norme de leur vie, j’ai enduré des souffrances inouïes jusqu’à la mort ; mais lorsque j’étais sur terre, je n’ai vu que très peu ou presque rien des fruits et de l’accomplissement de la Rédemption. Après avoir tout fait, et n’ayant plus rien d’autre à faire, j’ai tout confié aux Apôtres afin qu’ils puissent être les annonceurs du Royaume de Rédemption et que les fruits des œuvres que j’ai accomplies pour le Royaume de Rédemption puissent venir.
La même chose se passera pour le Royaume du Fiat suprême. Nous le ferons ensemble, ma fille. Tes souffrances, tes longs sacrifices, tes incessantes prières pour que mon Royaume puisse venir bientôt, et mes manifestations concernant ce Royaume – j’unirai tout cela avec moi pour en faire les fondations. Et lorsque tout sera terminé, je confierai mon Royaume à mes ministres afin que, tels des seconds apôtres du Royaume de ma Volonté, ils puissent en être les annonciateurs. Crois-tu que la venue du Père di Francia, qui témoigne tant d’intérêt et qui a pris à cœur la publication de ce qui concerne ma Volonté, soit arrivée par hasard ? Non, non – je l’ai moi-même organisée. C’est un acte providentiel de la suprême Volonté qui le veut comme premier apôtre et programmateur du divin Fiat. Et comme il se trouve être le fondateur d’un ordre, il est plus facile pour lui de contacter les évêques, les prêtres et les gens, et également dans son propre institut, afin de proclamer le Royaume de ma Volonté. C’est pourquoi je l’aide tellement et que je lui donne une lumière spéciale, parce que pour comprendre ma Volonté, il faut de grandes grâces – pas de petites lumières, mais un soleil pour comprendre une Volonté divine, sainte et éternelle, de même qu’une grande disposition de la part de celui à qui est confié cette charge. C’est moi également qui ai organisé la venue quotidienne du prêtre afin de pouvoir trouver rapidement les premiers apôtres du Fiat de mon Royaume, et qu’ils puissent proclamer ce qui concerne ma Volonté éternelle. Par conséquent, laisse-moi terminer afin que, lorsque j’aurai fini, je puisse tout confier aux nouveaux apôtres de ma Volonté ; et tu pourras venir au ciel, et voir de là-haut les fruits du Royaume tant attendu du Fiat éternel.
Je continuais alors de faire mes actes habituels dans le suprême Vouloir et je me disais : « Mon pauvre esprit parcourt la mer, le soleil, les cieux – afin de suivre partout les actes que son adorable Volonté a accomplis dans la Création. Mais après avoir terminé, je me retrouve en bas, dans mon dur exil. Oh ! comme je voudrais au moins pouvoir rester dans l’azur et remplir l’office d’une étoile pour mon Créateur. Mais alors, je disparaîtrais au milieu des étoiles parce que je ne suis ni aussi belle ni aussi brillante que les étoiles ; et elles me rejetteraient toutes et me précipiteraient en bas – dans mon long exil. Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus bougea en moi et me dit : Ma fille, celle qui vit dans ma Volonté est dans l’unité de son Créateur qui garde en lui-même, dans son unité, la Création tout entière. Et tout comme il garde la Création, il garde aussi dans son unité l’âme qui vit dans le Fiat éternel. Et cette unité apporte à l’âme les reflets de son Créateur de même que son unité avec toute la Création, de sorte que l’image vivante de celui qui l’a créée peut se voir dans l’âme. Et en manifestant son unité avec toutes choses, il conserve cette âme dans les reflets de toutes les choses qu’il a créées ; et ces reflets forment la mer, le soleil, les cieux, les étoiles et toutes les variétés enchanteresses de la nature au tréfonds de l’âme. Ainsi, l’âme qui vit dans ma Volonté, placée dans l’azur des cieux, serait le plus bel ornement de cette voûte azurée et ferait l’étonnement du ciel et de la terre. Elle aurait en elle son Créateur, un ciel, un soleil, une mer – comme en son bien propre ; et il ne lui manquerait pas même la terre, tout en fleurs, le doux chant des oiseaux, porteur de la joie et de la musique harmonieuse de leur Créateur, parce que chaque chose créée contient une note divine. C’est pourquoi, au lieu de te précipiter en bas, elles chercheraient à te garder parmi elles, parce qu’au nombre de tous les prodiges que contient ma Volonté, se trouve le pouvoir de représenter toutes nos œuvres dans l’âme et de centraliser en elle tous ses actes. Ma Volonté n’est satisfaite que si elle voit sa beauté dans l’âme et qu’elle y trouve son écho, sa joie et son être tout entier.
10 novembre 1926 - Comment celle qui vit dans la Divine Volonté contient en elle toute la Création, est le reflet de son Créateur. Deux effets du péché.
Mes jours alternent toujours entre les privations et les courtes visites de mon doux Jésus ; et souvent, il est comme un éclair qui s’enfuit ; et lorsqu’il s’enfuit, je reste avec ces clous qui me transpercent : quand reviendra-t-il ? Et en soupirant, je l’appelle : « Mon Jésus, viens – reviens à ta petite exilée ; reviens une fois pour toutes. Reviens pour m’emmener au ciel ; ne me laisse pas plus longtemps dans ce long exil, car je ne peux plus le supporter. » Mais j’eus beau l’appeler, mes appels furent vains. Alors, m’abandonnant dans son divin Vouloir, j’ai fait autant que j’ai pu mes actes habituels en parcourant toute la Création. Et mon doux Jésus, pris de compassion pour ma pauvre âme qui n’en pouvait plus, sortit un bras de mon intérieur et, toute pitié, il me dit : Ma fille, courage, n’arrête pas, continue ton envol dans ma Volonté éternelle. Tu dois savoir que ma Volonté poursuit sa fonction continue dans toutes les choses créées et son acte est distinct en chaque chose – elle ne fait pas dans les cieux ce qu’elle fait dans le soleil, ni dans le soleil ce qu’elle fait dans la mer. Ma Volonté a un acte spécial pour chaque chose ; et bien que ma Volonté soit une, ses actes sont innombrables. Or, l’âme qui vit en elle enferme en elle-même tous les actes que ma Volonté accomplit dans toute la Création. Aussi, l’âme doit faire ce que ma Volonté fait dans les cieux, dans le soleil, dans la mer, etc. Elle doit tout enclore en elle afin de pouvoir suivre tous les actes de ma Volonté – mais aussi pour que ma Volonté puisse recevoir un acte de retour d’amour de la créature. Par conséquent, si ton acte n’est pas continu, ma Volonté ne t’attend pas – elle poursuit sa course, mais laisse en toi le vide de ses actes et il reste une certaine distance et dissemblance entre toi et ma Volonté.
Or, tu dois savoir quel grand bien est celui qui t’habite lorsque tu enfermes en toi tout ce que ma Volonté a fait dans la Création. En suivant ses actes, tu reçois le reflet des cieux, qui se forment et s’étendent en toi ; tu reçois le reflet du soleil, et le soleil est formé en toi ; tu reçois le reflet de la mer, et la mer est formée en toi. Tu reçois le reflet du vent, de la fleur, de toute la nature – en somme, de toute chose ; et, oh ! combien les cieux qui protègent, le soleil qui illumine, réchauffe et féconde, la mer qui inonde et forme ses vagues d’amour, de miséricorde, de grâce et de puissance pour le bien de tous, le vent qui purifie et apporte la pluie sur les âmes brûlées par les passions, la fleur de l’adoration perpétuelle à ton Créateur, s’élèvent tous des profondeurs de ton âme. C’est pour cette raison que c’est le prodige des prodiges ; la vie dans ma Volonté est le véritable triomphe du Fiat suprême – parce que l’âme devient le reflet de son Créateur et de toutes nos œuvres. En fait, c’est seulement lorsqu’elle place dans l’âme ce qu’elle peut et sait faire – que notre Volonté triomphe complètement. Elle veut voir dans l’âme non seulement celui qui l’a créée, mais toutes ses œuvres ; elle n’est pas satisfaite s’il y manque la plus petite chose qui lui appartient. Les âmes du suprême Fiat seront nos œuvres – non pas incomplètes, mais entières ; elles seront les nouveaux prodiges que ni la terre ni les cieux n’ont encore jamais vus ni connus. Quels ne seront pas l’enchantement, la surprise des Bienheureux eux-mêmes, en voyant la première fille du divin Fiat entrer dans leur Patrie céleste ? Quelle ne sera pas leur satisfaction et leur gloire en la voyant porter en elle son Créateur avec toutes ses œuvres – les cieux, le soleil, la mer, toute la floraison de la terre avec ses multiples beautés ? Ils reconnaîtront en elle l’œuvre complète de la Volonté éternelle, car elle seule peut accomplir ces prodiges et ces œuvres complètes.
Je poursuivis ensuite mon abandon dans le Fiat éternel pour recevoir ses reflets, et mon doux Jésus ajouta : Ma fille, ma céleste Maman fut la première à occuper la première place au ciel en Fille du Vouloir suprême ; et parce qu’elle était la première, elle avait tout autour d’elle la place pour tous les enfants du Fiat suprême. Ainsi, autour de la Reine du ciel, on peut voir beaucoup de places vides qui ne peuvent être occupées que par ses copies. Et comme elle était la première de la génération de ma Volonté, le Royaume du Fiat sera également appelé ‘Royaume de la Vierge’. Oh ! combien la souveraineté sur toute la Création sera reconnue dans nos enfants. En fait, en vertu de ma Volonté, ils jouiront de liens indissolubles avec toutes les choses créées ; ils seront en relation continue de communication avec elles. Ils seront les vrais enfants en qui le Créateur éternel se sentira honoré, glorifié de les avoir comme enfants, parce qu’il reconnaîtra en eux sa divine Volonté à l’œuvre, qui a reproduit ses véritables images.
Après quoi, je me disais : « Avant de pécher, mon premier père Adam possédait tous ces liens et toutes ces relations de communication avec toute la Création, car en possédant la suprême Volonté tout entière, il était pour lui naturel de ressentir en lui, partout où il agissait, toutes les communications. Mais en se retirant de cette Volonté si sainte, n’a-t-il pas ressenti d’un seul coup la déchirure faite dans toute la Création, la rupture de toutes communications et le bris de tous ses liens avec elle ? Si simplement du fait de me demander si je dois ou non accomplir un acte, et si seulement en hésitant, je sens les cieux trembler, le soleil se retirer, et toute la Création ébranlée et sur le point de me laisser seule, si bien que je tremble moi-même avec eux, et, effrayée, immédiatement, sans hésiter, je fais ce que je dois faire – comment Adam a-t-il pu faire cela ? N’a-t-il pas ressenti cette déchirure, si douloureuse et si cruelle ?
Et Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille, Adam a ressenti cette cruelle déchirure, mais il tomba malgré tout dans le labyrinthe de sa volonté qui ne lui laissa plus de paix, ni à lui ni à sa postérité. Toute la Création se retira de lui d’un seul souffle et le bonheur, la paix, la force, la souveraineté – tout disparu. Il se retrouva seul avec lui-même. Pauvre Adam, combien il lui en a coûté de se retirer de ma Volonté. Simplement du fait de se sentir isolé, sans être entouré du cortège de la Création tout entière, sa frayeur et son horreur furent si grandes qu’il devint un homme craintif. Il avait peur de tout – même de ses propres œuvres et avec raison, car il est dit : ‘Celui qui n’est pas avec moi est contre moi.’ Comme il n’était plus relié aux choses, elles devaient en toute justice se mettre contre lui. Pauvre Adam, il mérite bien notre compassion. Il n’avait aucun exemple de quelqu’un qui était tombé et du grand mal qui lui était arrivé, pour qu’il puisse prendre garde à ne pas tomber lui-même. Il n’avait aucune idée du mal. En fait, ma fille, le mal, le péché, la chute d’une créature a deux effets : à celle qui est mauvaise et veut tomber, elle sert d’exemple, d’encouragement et d’incitation à tomber dans l’abîme du mal ; pour celle qui est bonne et ne veut pas tomber, elle sert d’antidote, de dissuasif, d’aide et de défense afin de ne pas tomber. De fait, voir le grand mal, le malheur de quelqu’un d’autre, sert d’exemple pour ne pas tomber et ne pas suivre le même chemin afin de ne pas se retrouver soi-même dans le même malheur. Ainsi, le péché d’un autre nous permet d’être attentifs et sur nos gardes. Par conséquent, la chute d’Adam est pour toi d’un grand secours, une leçon et un appel, alors que lui n’avait pas cette leçon du mal parce qu’alors, le mal n’existait pas.
14 novembre 1926 - Comment, ne suivant pas la Divine Volonté dans la Création, l’âme n’aurait pas le reflet de ses œuvres. Comment il est nécessaire d’avoir de grandes grâces pour la sainteté de vivre dans le saint Vouloir.
Je continuais mes actes dans la Divine Volonté et je me disais : « Si je passais une seule journée sans faire ces actes, quel serait le bien que je perdrais et le mal que je ferais ? » Et mon toujours aimable Jésus me dit : Ma fille, sais-tu ce que tu ferais ? En ne faisant pas tes actes dans ma Volonté, il te manquerait le reflet de toute la Création ; parce que tu n’aurais pas son reflet, ce jour-là, les cieux ne s’étendraient pas en toi, le soleil ne se lèverait pas, la mer ne coulerait pas et la terre ne laisserait pas venir ce jour-là la nouvelle floraison, et l’on n’entendrait pas non plus en toi la joie, la musique, le chant des habitants de l’air, la douce symphonie des sphères. Ma Volonté ne trouverait pas en toi son écho et serait par conséquent triste que la petite fille de son Vouloir ne lui ait pas rendu un retour d’amour parce qu’il lui manquait le reflet de son ciel ; elle n’avait pas fait se lever le soleil en retour pour sa lumière éternelle ; elle ne lui avait pas laissé entendre le mouvement de la mer, ni son doux murmure, ni les roulements des habitants muets des vagues. Ma Volonté sentirait l’absence de tous ses actes, du reflet de ses œuvres, elle ne pourrait pas former en toi son écho. Et dans sa tristesse, elle dirait : ‘Ah ! aujourd’hui ma petite fille ne m’a pas donné un ciel comme je lui avais donné, ni un soleil, une mer, des fleurs, des chants, de la musique et de la joie comme je lui avais donné. Ainsi, elle est sortie de ma ressemblance ; ses notes ne se sont pas harmonisées avec les miennes. Je l’ai aimée par de nombreuses manifestations et d’un amour incessant – elle ne l’a pas fait.’ Voilà ce que tu ferais ! Ma Volonté ne tolérerait pas en toi, sa petite fille, le vide de ses œuvres.
En entendant cela, je dis : « Mon Jésus, mon amour, que jamais je ne puisse faire cette peine à ton adorable Volonté. Tu m’y aideras ; tu me donneras plus de grâces et je serai plus attentive afin de recevoir ce reflet, cet écho, que produit ta sainte Volonté dans toute la Création, et que je puisse y correspondre avec le mien. »
Et Jésus reprit la parole et ajouta : Tu dois savoir que de grandes grâces sont nécessaires pour former dans l’âme la sainteté de la vie dans ma Volonté. Les autres saintetés peuvent être formées avec de petites grâces, parce que ce n’est pas une immense et éternelle Volonté qu’elles doivent embrasser et posséder, mais de petites particules des commandements de cette Volonté, son ombre. Par contre, dans cette sainteté, les créatures doivent posséder ma Volonté comme leur propre vie, elles doivent former son cortège et faire ses actes comme les leurs propres ; par conséquent, des mers de grâces sont nécessaires pour former cette sainteté. Ma Volonté doit se bilocaliser afin d’étendre sa mer dans les profondeurs de l’âme, puis étendre une autre mer d’elle-même afin de recevoir ce qui convient à cette sainteté, sa lumière infinie, son immensité sans frontières. La bonne volonté de l’âme n’est rien d’autre que le fond de la mer qui, formant le rivage, entoure les eaux afin de former la mer.
Ma fille, il faut beaucoup de choses pour soutenir et préserver une Divine Volonté dans l’âme ; et la Divinité, sachant que la créature n’a pas les choses convenables à une Volonté si sainte, ne lui refuse rien – tout est mis en elle, à sa disposition, afin de former la sainteté de la vie dans ma Volonté. Dieu lui-même agit comme premier acteur et spectateur ; mon Humanité donne tout – tout ce qu’elle a fait, souffert et conquis, et qui constitue des mers sans fin en aide à cette sainteté pleinement divine. La Maman Reine elle-même place ses mers de grâces, d’amour et de souffrances à sa disposition pour l’aider, et se sent honorée qu’elles servent la Volonté suprême à accomplir la sainteté du Fiat éternel dans la créature. Le ciel et la terre veulent donner, et ils donnent, car se sentant tout investis par cette Volonté, ils désirent – ils veulent ardemment aider l’heureuse créature à remplir le dessein de la Création – l’origine de la sainteté que la suprême Volonté voulait de la créature. Par conséquent, rien ne manquera de la part de ton Jésus ; mieux encore, puisque c’est mon désir de toujours, tant désiré et attendu depuis 6000 ans : voir notre image reproduite dans la créature, notre sainteté imprimée, notre Volonté opérante, nos œuvres encloses en elle, et notre Fiat accompli. Je voulais la joie et le plaisir de voir notre réflexion dans la créature ; autrement, la Création serait pour nous sans joie, sans amusement, sans harmonie. Notre écho n’y trouverait pas la voix pour y résonner, notre sainteté le lieu où s’imprimer, notre beauté l’endroit où briller, notre Amour le lieu où se déverser, notre sagesse et notre maîtrise ne trouveraient pas où agir et se déployer. Aussi, l’action de tous nos attributs serait entravée parce qu’ils ne trouveraient pas le matériau nécessaire à la formation de leur œuvre, afin d’avoir leur reflet. Par contre, dans l’âme où elle règne, ma Volonté la dispose à devenir ce matériau pour que nos attributs puissent exercer leur art merveilleux.
16 novembre 1926 - Comment chaque acte de la volonté humaine est un voile qui empêche l’âme de connaître la Divine Volonté. Jalousie de la Divine Volonté. Comment elle assume toutes les fonctions pour l’âme. Menaces de guerres et de châtiments.
Mon état habituel d’abandon dans le Fiat suprême continue, mais j’appelle en même temps celui qui constitue tout mon bonheur, ma vie, mon tout. Et Jésus, se manifestant en moi, me dit : Ma fille, plus tu t’abandonnes dans le Vouloir suprême, plus tu progresses dans ses voies, plus tu acquiers de connaissances, et plus tu prends possession des biens qui sont dans la Divine Volonté ; car en elle, il y a toujours quelque chose à apprendre et à prendre. Héritage premier donné par Dieu à la créature et possédant les biens éternels, ma Volonté a le devoir de toujours donner à celle qui vit dans cet héritage. Et ce n’est que lorsqu’elle trouve la créature à l’intérieur des limites de son Vouloir que ma Volonté est satisfaite et commence l’activité de son office ; et se mettant en fête, elle accorde de nouvelles choses à son héritière. Ainsi, l’âme qui vit en elle est la fête de ma Volonté. Au contraire, celles qui vivent en dehors la font souffrir parce qu’elles la rendent incapable de donner, d’exercer son office et de remplir sa tâche. De plus, chaque acte de la volonté humaine est un voile que l’âme place devant ses yeux et qui l’empêche de voir avec clarté ma Volonté et les biens qu’elle contient. Et comme la plupart des créatures vivent continuellement de leur volonté propre, et elles forment tellement de voiles qu’elles deviennent presque aveugles à cet héritage de choix qui devait les rendre heureuses dans le temps et l’éternité. Oh ! si les créatures pouvaient comprendre le grand mal de la volonté humaine et le grand bien de la mienne, elles détesteraient tellement leur volonté qu’elles donneraient leur vie pour pouvoir faire la mienne.
La volonté humaine rend l’homme esclave ; elle le met en manque de tout. Il sent la force et la lumière lui manquer continuellement ; son existence est toujours en danger et il n’obtient ce qu’il veut qu’à force de prière et avec difficulté. Aussi, l’homme qui vit de sa volonté est véritablement un mendiant. Par contre, celui qui vit dans la mienne ne manque de rien ; il a tout à sa disposition. Ma Volonté lui donne l’empire sur lui-même et, par conséquent, il est possesseur de force et de lumière – et non pas de force et de lumière humaines, mais divines. Son existence est toujours en sécurité, et comme il est propriétaire, il peut prendre tout ce qu’il veut et n’a pas besoin de demander pour recevoir. Cela est si vrai qu’avant qu’Adam ne se retire de ma Volonté, la prière n’existait pas. C’est le besoin qui fait naître la prière ; mais il n’avait besoin de rien, il n’avait rien à demander ou à souhaiter. Ainsi, il aimait, il louait, il adorait son Créateur ; la prière n’avait pas sa place dans l’Éden terrestre. La prière est venue après le péché comme un besoin extrême du cœur de l’homme. Lorsqu’il prie, cela veut dire qu’il a besoin de quelque chose et qu’il espère, il prie afin d’obtenir. Par contre, l’âme qui vit dans ma Volonté vit en propriétaire dans l’opulence des biens de son Créateur ; et si elle désire quelque chose, se voyant parmi tant de biens, c’est de vouloir donner aux autres son bonheur et les biens de sa grande fortune. Image véritable de son Créateur qui lui a tant donné sans aucune restriction, elle voudrait l’imiter en donnant aux autres ce qu’elle possède. Oh ! comme il est beau le ciel de l’âme qui vit dans ma Volonté. C’est un ciel sans tempêtes, sans nuages, sans pluie, parce que l’eau qui apaise sa soif, qui la féconde, qui lui donne sa croissance et sa ressemblance avec celui qui l’a créée, est ma Volonté. Sa jalousie est telle que l’âme ne voudrait rien prendre qui ne vienne d’elle, elle est si grande qu’elle remplit tous les offices : si elle veut boire, elle fait elle-même l’eau qui la rafraîchit et étanche toutes les autres soifs de sorte que sa seule soif puisse être sa Volonté ; si elle a faim, elle fait sa propre nourriture qui, en apaisant sa faim, lui enlève tout appétit pour les autres aliments ; si elle veut être belle, elle fabrique elle-même le pinceau qui brosse une beauté telle que ma Volonté en demeure ravie devant une beauté si rare imprimée par elle dans la créature. Elle doit être capable de dire au ciel tout entier : ‘Voyez comme elle est belle. C’est la fleur, c’est le parfum, c’est la couleur de ma Volonté qui la rend si belle.’ En somme, ma Volonté lui donne sa force, sa lumière, sa sainteté – et tout cela afin de pouvoir dire : ‘Elle est une œuvre entièrement de ma Volonté ; par conséquent, je veux qu’elle ne manque de rien pour être comme moi et me posséder.’ Regarde en toi-même pour voir l’œuvre de ma Volonté – comment nos actes, investis par sa lumière, ont changé la terre de ton âme. Tout est lumière qui s’élève en toi et vient blesser celui qui t’a investie. Par conséquent, le plus grand affront que je puisse recevoir des créatures est de ne pas faire ma Volonté.
Après quoi, il me transporta en dehors de moi pour me faire voir le grand mal des générations humaines ; et reprenant la parole, il ajouta : Ma fille, vois tout le mal que la volonté humaine a produit. Ils se sont rendus aveugles, ils ont préparé des guerres et des révolutions terribles. Cette fois, ce ne sera pas seulement l’Europe, mais d’autres races vont s’y joindre. Le cercle sera plus grand ; d’autres parties du monde vont y participer. Combien de mal peut faire la volonté humaine – elle aveugle l’homme, elle l’appauvrit, elle fait de lui son propre meurtrier. Mais je me servirai de cela pour mon plus grand bien, et la réunion de tant de races servira à faciliter la communication des vérités afin qu’elles puissent se disposer au Royaume du Fiat suprême. Ainsi, les châtiments qui ont eu lieu ne sont que le prélude à ceux qui viendront. Combien de villes seront détruites, combien d’habitants enterrés sous les ruines et plongés dans les abysses ! Les éléments rendront le parti de leur Créateur. Ma Justice a atteint ses limites ; ma Volonté veut triompher et voudrait que ce soit par l’amour qu’elle établisse son Royaume. Mais l’homme ne veut pas venir rencontrer cet amour et, par conséquent, il est nécessaire de faire œuvre de Justice.
Et en disant cela, il me montra un immense brasier de feu sortant de la terre ; et ceux qui étaient près de ce brasier étaient recouverts par ce feu et disparaissaient. J’étais effrayée et je priais dans l’espoir que mon Dieu bien-aimé puisse se calmer.
19 novembre 1926 – Comment la Divine Volonté se tourmente parmi les créatures et veut sortir de cet état.
Mon toujours aimable Jésus m’attira dans son adorable Volonté et me fit voir et ressentir les douloureuses conditions dans lesquelles il est placé par l’ingratitude des créatures, et soupirant avec tristesse, il me dit : Ma fille, les douleurs de ma Divine Volonté sont indicibles et inconcevables pour la nature humaine. Ma Volonté est dans toutes les créatures, mais c’est dans le cauchemar d’une terrible et atroce tourmente, parce qu’au lieu de la laisser régner, de lui laisser vivre sa vie en elles, les créatures la répriment, ne lui laissant aucune liberté d’agir, de respirer, de palpiter. Alors, c’est la volonté humaine qui agit, respire librement, palpite comme elle veut, tandis que la mienne n’est là que pour les servir, contribuer à leurs actes et y demeurer, tourmentée et suffoquée depuis de longs siècles. Ma Volonté se tord de douleur dans les créatures et ses convulsions sont les remords de conscience, les désillusions, les revers, les croix, la lassitude de vivre et tout ce qui peut gêner les pauvres créatures ; car il est juste que, puisque les créatures gardent la Divine Volonté crucifiée et toujours dans la tourmente, la Divine Volonté les appelle à travers ses convulsions, incapable de faire autrement puisqu’on l’empêche de régner. Qui sait si, rentrant en elles-mêmes et voyant le malheur que leur mauvaise volonté leur apporte, les créatures n’accorderaient pas un peu de répit à son tourment.
Ce supplice de ma Volonté est si douloureux que mon Humanité, qui voulut souffrir dans le Jardin de Gethsémani, a atteint le point de rechercher l’aide de mes Apôtres eux-mêmes – et même cela lui fut refusé ; le spasme était tel que j’ai sué le sang. Et me sentant succomber sous le poids énorme de la souffrance de ma Divine Volonté, j’ai invoqué l’aide de mon céleste Père en disant : ‘Père, si c’est possible, que ce calice passe loin de moi.’ Dans toutes les autres souffrances de ma Passion, si atroces qu’elles aient pu être, je n’ai jamais dit : ‘Si c’est possible, que cette souffrance s’éloigne.’ Au contraire, sur la Croix, j’ai crié : ‘J’ai soif.’ – J’ai soif de souffrances. Mais dans cette souffrance de la suprême Volonté, je ressentais tout le poids d’un aussi long supplice, tout le tourment d’une Divine Volonté qui souffre – qui se tord de douleur dans les générations humaines. Quel tourment ! Il n’en existe pas de semblable.
Mais le Fiat suprême veut maintenant en sortir. Il est las, et veut à tout prix quitter ce tourment continuel ; et si tu entends parler de châtiments, de villes détruites, de destructions, ce ne n'est rien d’autre que les convulsions de son tourment. Incapable de le supporter plus longtemps, mon Fiat veut faire sentir à la famille humaine sa douleur et combien il souffre en elle, sans que personne n’ait de compassion pour lui. Et en faisant usage de violence, par ses convulsions, il veut leur faire sentir qu’il existe dans les créatures, mais qu’il ne veut plus souffrir – il veut la liberté, le règne ; il veut vivre sa vie en elles.
Quel désordre dans la société, ma fille, parce que ma Volonté n’y règne pas ! Leurs âmes sont comme des maisons en désordre – tout est sens dessus dessous ; la puanteur est horrible, pire que celle d’un cadavre putréfié. Et ma Volonté, étant ce qu’elle est, avec son immensité, ne peut se retirer même d’une seule palpitation des créatures et elle souffre au milieu de tant de maux. Et cela se produit partout en général, mais plus encore dans l’ordre religieux, dans le clergé, chez ceux qui se disent catholiques, où ma Volonté non seulement souffre, mais est tenue dans un état de léthargie, comme si elle était sans vie. Oh ! combien cela m’est davantage pénible. Au moins, lorsque je souffre, je peux me tordre de douleur, faire entendre que j’existe dans les créatures, même si c’est dans la souffrance. Mais dans cet état de léthargie, il règne une immobilité totale – c’est un état de mort continuelle. Et il ne reste que les apparences, l’habit d’une vie religieuse, parce qu’ils gardent ma Volonté en léthargie ; et leur vie intérieure est alors somnolente, comme si le bien et la lumière n’étaient pas pour eux. Et lorsqu’ils font quelque chose extérieurement, cette action est vide de Vie divine et se perd dans les fumées de la vaine gloire, de l’amour-propre, du désir de plaire aux autres ; et moi, dans ma Volonté suprême, bien que vivant en eux, je sors de leurs œuvres.
Ma fille, quel affront. Comme je voudrais que tous ressentent mon terrible tourment, la léthargie dans laquelle ils tiennent ma Volonté parce que c’est leur volonté qu’ils veulent faire et non la mienne ; ils ne veulent pas qu’elle règne, ils ne veulent pas la connaître. Et c’est pourquoi ma Volonté veut sortir de ses rivages avec son tourment et que, s’ils ne veulent pas la recevoir par les voies de l’Amour, ils puissent la connaître par la voie de la Justice. Lasse d’un tourment qui dure depuis des siècles, ma Volonté veut sortir et, par conséquent, prépare deux voies : la voie du Triomphe, représentée par ses connaissances, ses prodiges et tout le bien que le Royaume du Fiat suprême apportera ; et la voix de la Justice, pour les créatures qui ne veulent pas la reconnaître comme Volonté triomphante. C’est aux créatures qu’il appartient de choisir la voie par où elles veulent la recevoir.
20 novembre 1926 – Comment tous les divins attributs ont pour fonction de former la nouvelle petite mer de leurs qualités dans l’âme. Comment chacun a un mouvement.
Je faisais ma ronde habituelle dans la Création pour y suivre les actes de la suprême Volonté et mon toujours aimable Jésus, me laissant entendre sa douce voix dans chaque chose créée, me dit : Qui est celle qui appelle mon amour afin qu’il puisse descendre en elle, ou que son propre amour puisse monter dans le mien pour s’y fusionner et ne former qu’un seul amour en lui donnant le champ d’action pour faire se lever dans l’âme la nouvelle petite mer de son amour ? Car l’amour triomphe et célèbre lorsqu’on lui donne une ouverture et son champ d’action. En arrivant dans le soleil, dans les cieux, dans la mer, j’entendais sa voix qui disait : Qui appelle ma lumière éternelle, ma douceur infinie, mon incomparable beauté, mon inébranlable fermeté, mon immensité, afin de former leur cortège et de leur donner le champ d’action pour faire se lever dans la créature autant de mers de lumière, de douceur, de beauté, de fermeté – pour leur donner la satisfaction de ne pas être oisives, mais de se servir de la petitesse de la créature pour y enclore toutes leurs qualités ? Qui est-elle ? Ah ! c’est la petite fille de notre Volonté.
Puis, après l’avoir entendu dire en chaque chose créée « Qui m’appelle ? », mon doux Jésus sortit de moi et, me serrant contre lui, il me dit : Ma fille, lorsque tu parcours ma Volonté pour y trouver chaque chose créée, tous mes attributs entendent ton appel et entrent en jeu pour former, l’un après l’autre, la petite mer de leurs qualités. Oh ! combien ils triomphent en se voyant actifs – et capables de former chacun sa propre petite mer. Mais leur plaisir s’accroît de pouvoir former dans la petite créature leur mer d’amour, de lumière, de beauté, de tendresse et de puissance. Ma sagesse agit en artisan talentueux et avec une merveilleuse ingéniosité pour placer ses qualités immenses et infinies dans la petitesse. Oh ! combien l’âme qui vit dans ma Volonté s’harmonise avec mes attributs. Chacun d’eux assume sa fonction pour établir sa qualité divine. Si tu savais le grand bien que tu acquiers en suivant ma Volonté dans tous ses actes, et l’art qu’elle déploie en toi, tu serais toi aussi dans la joie d’une fête continuelle.
Après quoi je continuais à suivre la Création et je pouvais voir ce mouvement éternel qui jamais ne cesse en s’écoulant partout, et je me disais : « Comment puis-je suivre le Vouloir suprême partout s’il court si rapidement en toutes choses ? Je n’ai ni sa vertu ni sa rapidité ; par conséquent, je dois rester derrière sans pouvoir suivre son murmure éternel en toutes choses. » Mais mon doux Jésus, se manifesta alors en moi et me dit : Ma fille, toutes les choses ont un mouvement continu parce que, sorties d’un Être suprême qui contient un mouvement plein de vie, toutes les choses sorties de Dieu devaient en conséquence posséder un mouvement vital qui jamais ne cesse. Et s’il cesse, cela signifie que la vie s’arrête. Tu as toi-même en toi un murmure, un mouvement continuel. De plus, la Divinité, en créant la créature, lui a donné une ressemblance aux trois Personnes divines. Elle a placé en elle trois mouvements qui devaient murmurer continuellement pour s’unir à ce mouvement et à ce murmure continuel d’amour de leur Créateur, et ce sont : le mouvement des battements de cœur qui jamais ne cessent, le sang qui circule sans jamais s’arrêter, la respiration du souffle qui jamais n’arrête. Et cela, dans le corps. Dans l’âme, il existe trois autres mouvements de plus qui murmurent continuellement : l’intellect, la mémoire et la volonté. Par conséquent, tout est en lien avec le mouvement de votre Créateur afin de murmurer de concert avec son mouvement éternel. C’est ainsi que tu suis ma Volonté dans son mouvement incessant, dans ses actes qui jamais ne cessent, et tu fais revenir ton mouvement dans le sein de ton Créateur qui attend avec tant d’amour le retour de ses œuvres, de son amour, et de son murmure. En créant les créatures, la Divinité agit comme un père qui envoie ses enfants, pour leur bien, l’un vers une ville, un autre à un champ, un autre à travers la mer – certains dans des endroits proches et d’autres vers des lieux éloignés – en donnant à chacun une tâche à remplir. Mais en les envoyant, il attend avec impatience leur retour ; il regarde toujours pour voir s’ils reviennent. Lorsqu’il parle, c’est de ses enfants ; s’il aime, son amour court vers ses enfants ; ses pensées volent vers ses enfants. Pauvre père, il se sent crucifié parce qu’il a envoyé ses enfants au loin et il languit de les voir revenir. Et si – puisse cela n’a jamais se produire – il ne les voit pas tous revenir, il est inconsolable ; il pleure et gémit de douleur à tirer des larmes des cœurs les plus durs. Et c’est seulement lorsqu’il les voit tous revenir dans son sein paternel et peut les serrer contre sa poitrine qui brûle d’amour pour ses enfants, qu’il est satisfait. Oh ! combien notre Père céleste, plus qu’un père, soupire, brûle, délire pour ses enfants, parce qu’il les a sortis de son sein et qu’il attend leur retour pour les serrer dans ses bras. Et le Royaume du Fiat suprême est précisément cela : le retour de nos enfants dans nos bras paternels ; et c’est pourquoi nous languissons tant après lui.
Je me sentis alors tout immergée dans l’adorable Volonté de Dieu et je me disais quel grand bien ce serait si tous connaissaient et accomplissaient un Fiat si saint, et quel grand contentement ils donneraient à notre Père céleste. Et mon doux Jésus, reprenant la parole, ajouta : Ma fille, en créant la créature, en la formant de nos mains créatrices, nous sentions une joie, une satisfaction sortir de notre sein, parce qu’elle devait servir à maintenir notre amusement sur la face de la terre, et notre fête continuelle. Aussi, en formant ses pieds, nous pensions qu’ils devaient servir nos baisers, parce qu’ils devaient rejoindre nos pas et être notre moyen de rencontre pour nous amuser ensemble. En formant ses mains, nous pensions qu’elles devaient servir nos étreintes et nos baisers, parce que nous devions voir en lui le répétiteur de nos œuvres. En formant sa bouche et son cœur, qui devaient servir l’écho de notre parole et de notre amour, en infusant en lui la vie de notre souffle, en voyant que cette vie était sortie de nous – qu’elle était entièrement nôtre, nous l’avons serré contre notre sein et embrassé, en confirmation de notre œuvre et de notre amour. Et pour qu’il puisse se maintenir tout entier dans nos pas, dans nos œuvres, dans l’écho de notre parole et de notre amour, et de la vie de notre image imprimée en lui, nous lui avons donné en héritage notre Divine Volonté pour qu’elle puisse le préserver tel que nous l’avions créé et pouvoir continuer nos amusements, nos baisers affectueux, nos douces conversations avec l’œuvre de nos mains. Lorsque nous voyons notre Volonté dans la créature, nous la voyons dans nos pas, nos œuvres, notre Amour, nos paroles, notre mémoire et notre intellect, parce que nous savons que notre suprême Volonté ne laissera rien entrer qui ne soit nôtre. Par conséquent, comme elle est nôtre, nous lui donnons tout – baisers, caresses, faveurs, amour, tendresse plus que paternelle et nous ne voulons pas la quitter d’un seul pas, puisque que la moindre distance nous empêche de former les continuels amusements, d’échanger des baisers, de partager des joies et des secrets très intimes. Par contre, dans l’âme où nous ne voyons pas notre Volonté, nous ne pouvons pas nous amuser parce que nous n’y voyons rien qui nous appartienne. On ressent dans cette âme un tel manque d’harmonie, une telle dissemblance de pas, d’œuvres, d’amour, qu’elle se tient elle-même à distance de son Créateur, et si nous voyons que le puissant aimant de notre Volonté n’est pas présent, lequel nous fait oublier la distance infinie qui existe entre le Créateur et la créature, nous dédaignons de nous amuser avec elle et de la combler de nos baisers et de nos faveurs. Aussi, en se retirant de notre Volonté, l’homme a interrompu nos amusements et détruit les desseins que nous avions en formant la Création ; et c’est uniquement par le règne de notre Fiat suprême, en rétablissant son Royaume, que nos desseins peuvent se réaliser et que peuvent reprendre nos amusements sur la terre.
21 novembre 1926 - Tendresse de Jésus au moment de la mort. Comment la créature qui vit dans la Divine Volonté à la primauté sur toutes choses.
J’étais tout affligée à cause de la mort soudaine d’une de mes sœurs. La peur que mon aimable Jésus puisse ne pas l’avoir avec lui tourmentait mon âme, et Jésus, mon très grand Bien, vint et je lui fis part de ma souffrance ; et lui, toute bonté, me dit : Ma fille, n’aie pas peur, n’est-ce pas ma Volonté qui compense pour tout, pour les sacrements eux-mêmes et pour tous les secours qui peuvent être donnés à une pauvre mourante ? Bien plus encore lorsqu’il n’y a pas la volonté de la personne de ne pas vouloir recevoir les sacrements et tous les secours que l’Église, en mère, donne à ce moment extrême. En l’enlevant soudainement de la terre, ma Volonté m’a fait l’entourer avec la tendresse de mon Humanité. Mon Cœur, humain et divin a placé mes plus tendres fibres dans le champ d’action, de sorte que ses défauts, ses faiblesses, ses passions ont été regardés et pesés avec une finesse de tendresse infinie et divine. Et lorsque je place ma tendresse dans le champ d’action, je ne peux m’empêcher d’avoir de la compassion et de la laisser passer en lieu sûr, comme triomphe de la tendresse de ton Jésus. De plus, ne sais-tu pas que si les secours humains font défaut, les aides divines abondent ? Tu as peur qu’il n’y ait eu personne autour d’elle et que si elle voulait du secours, elle n’avait personne à qui le demander. Ah ! ma fille, les secours humains cessent à ce moment ; ils n’ont ni valeur ni effet parce que les mourants entrent dans l’acte unique et premier avec leur Créateur, et il n’est permis à personne d’entrer dans cet acte premier. Et pour une créature qui n’est pas pervertie, une mort soudaine sert à empêcher l’action du diable d’entrer en jeu avec les tentations et les peurs qu’il fait naître avec un si grand art chez les mourants, car il sent qu’ils lui sont enlevés sans qu’il puisse les tenter ou les suivre. Par conséquent, ce qui est considéré par les hommes comme une disgrâce est bien souvent plus qu’une grâce.
Après quoi je m’abandonnais tout entière dans le suprême Vouloir et mon doux Jésus, reprenant la parole, me dit : Ma fille, celle qui vit dans ma Volonté a la primauté sur toutes choses et sur tous les actes des créatures ; son acte d’amour est premier devant son Créateur. Ainsi, si les autres créatures aiment, l’âme qui vit dans ma Volonté est première en amour ; les autres viennent en second, d’autres arrivent troisièmes, quatrièmes, selon l’intensité de leur amour. Si les autres créatures m’adorent, me glorifie, me prient, l’âme qui vit dans ma Volonté est première dans son adoration, sa glorification, sa prière. Et cela est naturel parce que ma Volonté est vie et acte premier de toutes les créatures, et par conséquent celle qui vit en elle se trouve dans son acte premier et elle est première devant Dieu, avant toutes les créatures, en faisant tous leurs actes et tous ceux qu’elles ne font pas. Ainsi, la Reine souveraine qui n’a jamais donné vie à sa propre volonté, mais avait sa vie entièrement dans ma Volonté, possède ainsi le droit de primauté. Elle est ainsi première en nous aimant, en nous glorifiant, en nous priant. Si nous voyons que les autres créatures nous aiment, c’est derrière l’amour de la céleste Reine ; si elles nous glorifient et nous prient, c’est derrière la gloire et les prières de celle qui a la primauté et, par conséquent, l’empire sur toute chose. Comme il est beau de voir que lorsque les créatures nous aiment, elle n’abandonne jamais sa première place dans l’amour. Mieux encore, elle se place comme acte premier, elle fait couler sa mer d’amour autour de la Majesté de sorte que les autres créatures restent derrière la mer d’amour de la céleste Maman, avec leurs petites gouttes d’amour ; et ainsi de suite pour tous les autres actes. Ah ! ma fille, vivre dans ma Volonté est un mot, mais un mot qui pèse autant que l’éternité – c’est un amour qui embrasse tout et toutes choses.
23 novembre 1926 - Menaces de châtiments. Comment celles qui vivent dans la Divine Volonté forment le vrai Soleil. De quoi est formé ce Soleil.
J’étais dans mon état habituel et mon aimable Jésus se fit voir en moi, le visage penché hors de ma poitrine, les yeux étincelants de lumière et regardant au loin. Dans cette lumière, je pouvais voir moi aussi des rivières débordantes, des mers envahissant leur rivage, des bateaux emportés, des villes submergées, des ouragans balayant tout et beaucoup d’autres maux qui, alors qu’ils semblaient se calmer en certains points, reprenaient leur furie en d’autres. Oh ! qu’il était effrayant de voir l’eau, le vent, la mer, la terre, armés par la divine Justice, frapper les pauvres créatures. Je priais alors mon très grand Bien de s’apaiser et de retirer l’ordre de faire justice qu’il avait donné à ces éléments. Et mon doux Jésus, jetant ses bras autour de mon cou, me serra très fort contre lui et me fit sentir sa Justice : Ma fille, je suis à bout ; il faut que ma Justice suive son cours. Toi, ne t’inquiète pas de ce que tu vois, mais occupe-toi plutôt du Royaume de mon Fiat éternel.
Toujours affligée à cause des grands maux qui vont arriver, je m’abandonnais dans l’adorable Volonté de mon Jésus, j’y enfermais toutes les pensées, les regards, les paroles, les œuvres, les pas et les battements de cœur afin que tous puissent aimer et demander de concert avec moi que le Royaume du Fiat suprême puisse venir et être bientôt établi dans les générations humaines. Et mon Dieu bien-aimé, reprenant la parole, ajouta : Ma fille, la vie dans ma Volonté forme le vrai Soleil entre le ciel et la terre. Ses rayons investissent chaque pensée, regard, parole, œuvre et pas ; et en les reliant avec sa lumière, il forme avec eux une couronne autour de lui en la gardant fermement pour que rien ne puisse en sortir. Ses rayons montent et investissent le ciel tout entier, tous les Bienheureux, et les tenant tous dans sa lumière, ne laisse rien sortir afin que, triomphant, le Soleil puisse dire : ‘Je contiens tout. Rien ne manque des œuvres de mon Créateur et de ce qui lui appartient. Avec mes ailes de lumière, je recouvre tout, j’embrasse tout, je triomphe de tout – même de mon Créateur éternel, parce que dans la lumière de sa Volonté, il n’y a rien qu’il veuille et que je ne lui apporte pas, il n’y a pas un seul acte que je ne fasse pour lui, il n’y a pas un amour que je ne lui donne. Avec mes ailes de lumière, que mon Fiat éternel m’administre, je suis le vrai Roi qui, investissant toute chose, domine sur tout.’ Qui peut résister aux rayons du soleil ou s’en libérer lorsqu’il est à l’extérieur ? La puissance de la lumière est irrésistible ; là où elle s’étend, personne ne peut échapper à son toucher qui imprime gentiment ses baisers de lumière et de chaleur et, triomphant, les garde investis sous l’impression de sa lumière. Il peut y avoir des ingrats qui ne font pas attention à cette lumière et ne disent même pas ‘Merci’, mais la lumière ne s’en préoccupe même pas ; elle remplit sa fonction de lumière et continue à donner fermement le bien qu’elle possède. De plus, le Soleil de ma Volonté n’est pas comme le soleil que l’on peut voir dans la voûte des cieux, dont la sphère de lumière est limitée. Si cette sphère était grande au point de former un deuxième ciel, la terre, en tournant, verrait toujours son Soleil et, par conséquent, il n’y aurait jamais d’obscurité et de nuit sur la terre ; et tout comme la terre ne perd jamais de vue le ciel qui s’étend partout, elle ne perdrait jamais de vue le soleil et il ferait jour continuellement sur la terre.
La sphère du Soleil de ma Volonté n’est pas limitée et possède par conséquent le plein jour. La créature qui vit en elle embrasse tous les temps, toutes les générations, et investit tous les actes ; elle forme un seul acte, un seul amour et une seule gloire pour son Créateur. Mais sais-tu de quoi est formé ce Soleil de ma suprême Volonté ? Mes attributs sont les rayons de ce Soleil qui, bien que différents entre eux dans leur qualité et leur fonction, sont lumière dans leur substance. Et ma Volonté est la lumière combinée qui assume ensemble toutes ces lumières et est la directrice de tous mes attributs. Ainsi, lorsque les créatures méritent d’être frappées, je dirige le rayon de ma Justice et, prenant la défense de mes droits, il frappe les créatures.
27 novembre 1926 - Comment celle qui remplit une mission peut être appelée mère ; et pour être appelé fille, il faut être générée en elle. Comment les autres saintetés sont lumières, alors que la Sainteté de la Divine Volonté est Soleil. Comment le fondement de cette Sainteté est l’Humanité de Notre-Seigneur.
J’étais tout abandonnée dans les bras de l’adorable Volonté et je priais mon doux Jésus d’utiliser un acte de sa Puissance pour que le Vouloir suprême puisse investir les générations humaines et s’y attacher pour y former ses premiers enfants qu’il désire tant. Et Jésus, mon très grand Bien, bougea en moi et me dit : Ma fille, lorsque quelqu’un a une mission spéciale, cette personne est appelée mère, ou père. La personne qui vient de cette mission, lorsqu’elle est remplie, peut être appelée fille de cette mère. Être vraiment mère signifie donner naissance à un être de son sein, le former de son propre sang, accepter les souffrances, les sacrifices et, si nécessaire, offrir sa propre vie pour donner vie à une naissance de son propre sein. Et lorsque cette naissance est arrivée à terme dans son sein et qu’elle est venue au jour, alors, avec justice, de droit, et avec raison, cette naissance est appelée fils, et celle qui l’a généré, mère. Par conséquent, pour être mère, il est nécessaire de former premièrement tous les membres en soi-même – de les générer de son propre sang, et les actes de ses enfants doivent être générés du cœur même de leur mère. Or, ma fille, pour être fille de ma Volonté, tu as été générée en elle. C’est en elle que tu as été formée et, en te formant, la lumière, l’amour de ma Volonté, plus que le sang, a greffé en toi ses voies, son attitude, son opération, te faisant embrasser tous les hommes et toutes choses. Cela est si vrai qu’étant née de ma Volonté, elle t’appelle tantôt la ‘nouvelle-née de ma Volonté’, tantôt sa ‘petite fille’. Seule celle qui a été générée par ma Volonté peut générer des enfants de ma Volonté ; par conséquent, tu seras la mère de la génération de ses enfants.
Je lui dis : « Mon Jésus, que dis-tu là ? Je ne suis pas une bonne fille – comment puis-je être mère ? » Et Jésus : Cependant, c’est de toi que doit venir la génération de ces enfants. Quelle mère a autant souffert ? Qui a été clouée au lit durant quarante années et davantage, pour l’amour de donner naissance à la génération de ses enfants ? Personne. Quelle mère, si bonne soit-elle, a sacrifié son existence tout entière au point d’enclore en elle les pensées, les palpitations, les œuvres, afin que tout puisse être réordonné dans la naissance qu’elle portait et donner vie, non pas une seule fois, mais à chaque acte de son enfant ? Personne. Toi-même, ne sens-tu pas en toi les générations de ces enfants en suivant leurs pensées, leurs paroles, leurs œuvres et leurs pas pour les réordonner tous dans ma Volonté ? Ne te sens-tu pas toi-même vouloir donner vie à tous, pourvu qu’ils connaissent ma Volonté et soient régénérés en elle ? Tout ce que tu fais et que tu souffres n’est rien d’autre que la formation et la maturation de cette naissance, toute céleste. C’est pourquoi je t’ai souvent dit que ta mission est grande, sans égale, et demande la plus grande attention.
Après quoi je me sentais oppressée parce que j’avais appris que le révérend père di Francia faisait publier les mémoires de mon enfance et tout ce qui la suit ; et dans ma peine, je disais à mon bien-aimé Jésus : « Mon Amour, regarde un peu ce que tu me fais – en faisant connaître ce que tu m’as dit au sujet des vertus et de ton adorable Volonté, ils ajoutent maintenant ce qui me concerne. Ils pourraient au moins faire cela après ma mort – et pas maintenant. Je suis seule à connaître cette confusion et cette grande peine ; mais pour les autres, rien. Ah ! Jésus, donne-moi la force de faire ta sainte Volonté également en cela. » Et Jésus, me prenant dans ses bras pour me donner de la force, toute bonté, me dit : Ma fille, ne t’afflige pas tant. Tu dois savoir que les autres saintetés sont de petites lumières formées dans l’âme, et ces lumières sont susceptibles de croître ou de décroître, et même de s’éteindre ; par conséquent, il n’est pas juste de le mettre par écrit lorsque la créature vit encore dans le temps, avant que la lumière ne soit plus sujette à s’éteindre après son passage dans l’autre vie. Quelle impression ferait-on si l’on apprenait que cette lumière a cessé d’exister ? Par contre, la Sainteté de la vie dans ma Volonté n’est pas une lumière, mais un Soleil ; il n’est par conséquent pas sujet à s’appauvrir en lumière ni à s’éteindre. Qui pourra jamais toucher le soleil ? Qui peut lui enlever une seule goutte de lumière ? Personne. Qui peut éteindre un atome de sa chaleur ? Qui peut le faire descendre d’un millième de centimètre de la hauteur où il règne et domine la terre entière ? Personne. Si elles n’étaient pas le Soleil de mon Fiat suprême, je n’aurais pas permis qu’elles soient imprimées. Mais au contraire, je me hâte, parce que le bien que peut faire un soleil ne peut pas être fait par une lumière. En fait, le bien d’une lumière est trop limité, et ce n’est ni un grand bien s’il est exposé, ni un grand mal si on ne lui permet pas de s’élever. Par contre, le soleil embrasse toute chose, il fait du bien à tous, et ne pas lui permettre de s’élever aussitôt que possible, est un grand mal ; et c’est un très grand bien de le laisser s’élever même un jour plus tôt. Qui peut dire le grand bien qu’un jour ensoleillé peut produire ? Bien plus encore si c’est le Soleil de mon éternelle Volonté. Aussi, plus le retard est grand, plus il y a de jours ensoleillés enlevés aux créatures et plus le Soleil doit restreindre ses rayons à l’intérieur de notre Patrie céleste.
Mais en dépit de tout ce que Jésus disait, mon oppression continuait et mon pauvre esprit s’attristait à la pensée que ma pauvre et insignifiante existence – qui méritait d’être enterrée sans que personne ne remarque que j’avais été sur terre – devez être mise sous les yeux et entre les mains de Dieu sait combien de personnes. Mon Dieu, mon Dieu – quelle tristesse. Mais c’est alors que mon toujours aimable Jésus se fit voir en moi, à plat ventre, comme si sa sainte Humanité se faisait le fondement de ma pauvre petite âme. Et reprenant la parole, il me dit : Ma fille, ne sois pas distraite. Ne vois-tu pas que la fondation du Royaume du Fiat éternel en toi est formée par mes pas, par mes œuvres, par mes palpitations d’amour, pour l’honneur de ma Volonté, par mes ardents soupirs et par les larmes brûlantes de mes yeux ? Toute ma vie repose en toi pour former cette fondation ; par conséquent, il ne convient pas que ton petit travail sur cette fondation si solide et si sainte soit accompli avec distraction, ou que tes rondes dans le Vouloir suprême soient faites dans l’ombre. Non, non, ma fille, je ne veux pas cela pour toi. Ne crains pas, tu resteras enfermée dans le Soleil de ma Volonté. Qui donc, plus que lui, pourra t’éclipser de telle sorte que personne ne te remarque ? Le Soleil du Fiat suprême y veillera, de sorte que la petite lampe de ton âme entourée par ses rayons, le Soleil puisse apparaître en elle tout en gardant la lampe cachée en lui. Par conséquent, sois en paix si tu veux rendre heureux ton Jésus ; abandonne-moi tout et je prendrai soin de tout.
29 novembre 1926 - Comment la suprême Volonté, qui est Reine, agit en servante de la volonté humaine parce que les créatures ne la laissent pas régner.
Mon abandon habituel dans l’adorable Volonté continuait et toute la Création se rendait présente avec la suprême Volonté qui coulait, dominante et triomphante, comme lumière et comme vie première, dans les grandes comme dans les petites choses. Quel enchantement, quel ordre, quelle rare beauté, quelle harmonie en elles, car une est la Volonté qui les domine et, coulant en elle, les relie de telle sorte que l’une ne peut être sans l’autre. Et mon doux Jésus, interrompant mon admiration, me dit : Ma fille, ma Volonté est restée telle une vie opérante en chaque chose créée afin de pouvoir dominer librement et avec plein triomphe. Ainsi, ma Volonté a la vie opérante de la lumière et de la chaleur dans le soleil, la vie opérante de son immensité et de la multiplicité de ses œuvres dans le ciel, la vie opérante de sa puissance et de sa justice dans la mer. En fait, ma Volonté n’est pas comme la volonté des créatures qui, même si elles le veulent, comme elles n’ont pas de mains, ne peuvent travailler ; n’ayant pas de pieds, ne peuvent marcher ; muettes ou aveugles, ne peuvent ni parler ni voir. Ma Volonté, par contre, accomplit tous les actes en un seul : alors qu’elle opère, elle marche ; ayant tous les yeux pour voir, elle a en même temps la voix pour parler avec une éloquence sans égale ; elle parle dans le tumulte du tonnerre, dans la foudre, dans le sifflement du vent, dans le tumulte des vagues de la mer, dans le petit oiseau qui chante. Elle parle partout afin que tous puissent entendre sa voix – tantôt forte, tantôt douce, tantôt rugissante. Ma Volonté, combien tu es admirable ! Qui peut prétendre avoir aimé les créatures comme tu les as aimées ? Mon Humanité – oh ! combien elle reste derrière toi. Je demeure éclipsé en toi et tu poursuis ton opération qui n’a ni commencement ni fin. Tu es toujours à ta place, donnant vie à toutes les choses créées pour apporter ta vie aux créatures. Oh ! si toutes savaient ce qu’il fait pour elles, combien il les aime, combien son souffle vital leur apporte la vie – oh, combien elles l’aimeraient et se rassembleraient toutes autour de mon Fiat éternel pour recevoir la vie qu’il veut leur donner.
Mais sais-tu, ma fille, pourquoi mon Vouloir suprême domine en chaque chose créée pour y accomplir sa fonction distincte ? Parce que c’est lui-même qu’il veut servir – sa propre Volonté – qui était de vivre et de régner dans la créature pour qui il avait créé toutes choses. Il agissait comme un roi qui, voulant se former une résidence où régner et avoir sa demeure, y aménage de nombreuses chambres ; il installe de nombreuses lumières pour combattre l’obscurité ; de petites fontaines d’eau très fraîche ; pour son agrément, il y fait entendre de la musique ; et sa résidence est entourée de magnifiques jardins – en somme, il installe tout ce qui peut le rendre heureux et qui est digne de sa royauté. Comme il est roi, il doit avoir ses serviteurs, ses ministres, ses soldats. Mais que se passe-t-il ? On lui dénie sa royauté et au lieu que ce soit le roi, ce sont les serviteurs, les ministres et les soldats qui dominent. Quelle ne serait pas la tristesse de ce roi en voyant que ses œuvres ne le servent pas, mais, injustement, sont au service de ses serviteurs et qu’il est obligé de se faire serviteur de ses serviteurs, car lorsqu’un service, une œuvre, ne sert que soi-même, on ne peut pas être appelé serviteur. Or, ma Volonté devait se servir elle-même dans les créatures et elle demeurait par conséquent telle une noble Reine dans toutes les choses créées afin que rien ne manquât à sa royauté de Reine dans la créature. Personne ne pouvait être digne de servir dignement ma Volonté, si ce n’est ma Volonté elle-même ; elle n’aurait pas pu davantage s’adapter à être servie par des serviteurs, car personne n’aurait eu ses nobles et divines manières pour la servir.
Écoute alors la grande tristesse de ma suprême Volonté ; il est juste que toi, qui es sa fille, tu connaisses les douleurs de ta Mère, de ta Reine, et de celle qui est ta Vie. Dans la Création, elle agit comme la servante des serviteurs ; elle sert la volonté humaine parce que la mienne ne règne pas dans les créatures. Comme il est dur de servir les serviteurs – et durant de longs siècles. Lorsque l’âme se retire de ma Volonté pour faire la sienne, elle place ma Volonté en servitude dans la Création. Et sa douleur est grande quand, de Reine, elle agit en servante sans que personne ne puisse apaiser une douleur si amère. Et si elle continue à demeurer dans la Création en servante des serviteurs, c’est parce qu’elle attend ses enfants ; elle attend ce temps où ses œuvres serviront les enfants de son Fiat éternel et qui, la laissant régner et dominer sur leur âme, la laisseront servir sa propre noblesse. Oh ! Seuls ses enfants pourront apaiser une souffrance si longue et si amère ; ils sécheront ses pleurs de tant de siècles de servitude ; ils lui rendront les droits de sa royauté. C’est pourquoi il est si nécessaire de faire connaître ma Volonté – ce qu’elle fait, ce qu’elle veut, combien elle est toute chose et contient tous les biens, et combien elle souffre continuellement de ne pas pouvoir régner.
Après quoi mon esprit demeurait si pénétré par la souffrance de la suprême Volonté que, toute la Création se dressant devant mon esprit, je pus voir avec une immense tristesse cette noble Reine, voilée en chaque chose créée, servant les créatures. Elle agissait comme servante dans le soleil, donnant aux créatures lumière et chaleur ; elle agissait comme servante dans l’eau, en s’offrant à leurs lèvres pour étancher leur soif ; elle agissait comme servante dans la mer, leur offrant les poissons ; elle agissait comme servante dans la terre, leur donnant des fruits, des aliments de toutes sortes, des fleurs, et bien d’autres choses. En somme, je pouvais la voir en toutes choses, voilée avec tristesse, car il n’était pas convenable qu’elle servît les créatures. Au contraire, il était inconvenant à sa noblesse de Reine d’agir comme la servante de créatures ingrates et perverties qui acceptaient sa servitude sans même y porter attention, sans même un « Merci » ni la moindre rétribution, comme c’est normalement le cas avec les serviteurs. Qui peut dire ce que je comprenais de cette souffrance du Fiat éternel, si longue et si intense ?
J’étais plongée dans cette souffrance lorsque mon Jésus adoré bougea en moi, se pressant contre moi et, toute tendresse, il me dit : Ma fille, il est extrêmement triste et humiliant pour mon Vouloir suprême d’agir en serviteur des créatures qui ne le laissent pas régner chez elles. Mais il se sentira encore plus glorifié et aimé chez celles qui le laisseront régner. Regarde en toi – combien il est heureux de te servir. Il règne en toi lorsque tu écris, il se sent honoré et heureux de te servir en guidant ta main afin que tu puisses mettre sur le papier les mots qui le feront connaître. Il place sa sainteté à ton service dans ton esprit afin de t’administrer les idées, les termes, les plus tendres exemples concernant ma suprême Volonté afin d’ouvrir ses voies parmi les créatures pour former son Royaume. Il sert ton regard pour te laisser voir ce que tu écris ; ta bouche pour te nourrir de ses paroles, ton cœur pour le faire palpiter de son propre Vouloir. Quelle différence ! Il est heureux de te servir parce qu’il se sert lui-même – il sert à former sa Vie ; il sert la connaissance de lui-même, de sa propre sainteté ; il sert à former son Royaume. Ma volonté règne en toi lorsque tu pries et elle te sert en te faisant voler en elle, en te laissant accomplir ses actes et en te laissant prendre possession de ses biens. Cette façon de servir de ma Volonté est glorieuse, triomphante, dominante ; et ma Volonté souffrirait uniquement si l’âme ne lui permettait pas d’être servie par elle complètement et en toutes choses.
3 décembre 1926 - Comment la Divine Volonté éclipse l’Humanité de Jésus dans l’âme. Comment la volonté humaine met une distance entre Dieu et l’âme. Comment nous sommes des rayons de lumière sortis de Dieu. Comment l’emprisonnement de Jésus symbolise la prison de la volonté humaine.
Poursuivant dans mon état habituel d’abandon dans mon adorable Fiat suprême, je soupirais après Jésus, mon très grand Bien. Dans cette lumière infinie du Vouloir éternel dont les frontières sont invisibles – sans commencement ni fin – j’étais tous yeux pour voir si je pouvais apercevoir celui que j’attendais avec tant d’impatience. Et Jésus, pour calmer mon agitation, sortit de moi et je lui dis : « Mon Amour, comme tu me fais lutter et soupirer pour ton amour – tu attends vraiment le moment où je n’en peux plus. Ce qui montre clairement que tu ne m’aimes plus comme avant. Pourtant, tu m’as dit que tu m’aimeras de plus en plus, que tu seras toujours avec moi, et maintenant tu me laisses parfois même durant un jour entier en proie à ma souffrance et sous la pression de ta privation, seule et abandonnée.
Jésus m’interrompit et me dit : Ma fille, courage, ne désespère pas – je ne te quitte pas. Et c’est si vrai que c’est toujours de l’intérieur de toi que je viens pour passer un peu de temps avec toi ; et si tu ne me vois pas toujours, c’est pour te permettre de suivre l’acte unique de ma Volonté qui contient tous les actes ensemble. Ne vois-tu pas que la lumière de mon Vouloir suprême s’écoule de ton cœur, de ta bouche, de tes yeux, de tes mains et de tes pieds – de ton être tout entier ? Mon Vouloir m’éclipse en toi et tu ne me vois pas toujours parce que, étant infini – ce que n’est pas mon Humanité – il a la puissance de m’éclipser et j’aime cette éclipse de mon Vouloir suprême ; et, de l’intérieur de toi, je vois ton envol, tes actes dans le divin Fiat. Si je me faisais toujours voir pour passer du temps avec moi pour jouir de ma douce et aimable présence, tu ne t’occuperais que de mon Humanité ; nous échangerions notre amour et tu n’aurais pas le cœur de me quitter pour suivre le vol de ma Volonté dans la Création et dans les actes mêmes que mon Humanité a accomplis dans la Rédemption. Par conséquent, pour te permettre d’accomplir la mission qui t’a été confiée, pour te rendre plus libre, je reste caché en toi pour suivre tes actes dans le Fiat éternel. As-tu oublié que c’est ce que j’ai dit à mes Apôtres eux-mêmes – qu’il était nécessaire qu’ils se détachent de mon Humanité qu’ils aimaient tant et ne pouvaient pas quitter ? Cela est si vrai que tant que j’ai vécu sur terre, ils ne m’ont pas quitté pour parcourir le monde, prêcher l’Évangile et faire connaître ma venue sur la terre. Mais après mon départ pour le ciel, investis de l’Esprit divin, ils reçurent cette force de quitter la région pour faire connaître les biens de la Rédemption et même offrir leur vie par amour pour moi. Ainsi, mon Humanité aurait été un obstacle à la mission de mes Apôtres. Je ne dis pas que c’est ce qui se passe avec toi parce qu’entre toi et moi, il n’y a pas cet obstacle. En fait, un obstacle survient lorsque deux êtres sont séparables ; mais lorsqu’ils se sont tellement identifiés l’un à l’autre que l’un vit dans l’autre, l’obstacle disparaît, parce que partout où l’un peut aller, l’autre se trouve également. Aussi, comme ils sont ensemble, l’une peut aller sans effort partout où elle veut puisque le bien-aimé est en elle et la suit partout. Je dis simplement que l’éclipse survient souvent à cause de la forte lumière de ma Volonté qui, en te dominant toi et mon Humanité en toi, elle nous éclipse et nous fait suivre ses actes. Cela ne veut pas dire que je ne t’aime plus comme avant et que je peux être sans toi – pas du tout. Au contraire, ma Volonté te donne l’amour éternel et total de ton Jésus, et en se plaçant autour de moi comme un mur avec sa lumière, elle ne permet pas, même pour un seul instant, que je puisse m’éloigner de toi.
Sais-tu ce qui crée une distance entre Dieu et l’âme ? La volonté humaine ! Chacun de ses actes est un pas de distance entre le Créateur et la créature. Plus la volonté humaine opère, plus l’âme s’éloigne de celui qui l’a créée ; elle le perd de vue ; elle déchoit de son origine ; elle brise tous les liens avec la céleste Famille. Imagine qu’un rayon de soleil puisse se détacher du centre de sa sphère : en s’éloignant du soleil, il se sent disperser la lumière et s’écarter au point de perdre complètement de vue le soleil ; ce rayon disperse toute sa lumière et devient ténèbres. Converti en ténèbres, ce rayon sent en lui un mouvement de vie, mais il n’est plus capable de donner la lumière, car il n’en possède plus ; par conséquent son mouvement, sa vie, ne peuvent que répandre une profonde obscurité. Telles sont les créatures – des rayons de lumière sortis de la sphère du Soleil de la Divinité : en s’éloignant de la Volonté, ils se vident de lumière parce qu’il appartenait à ma Volonté de préserver la lumière de ces rayons ; et ils se transforment alors en ténèbres. Oh ! si tous savaient ce que signifie ne pas faire ma Volonté – Oh ! Comme ils prendraient soin de ne pas laisser le poison de la volonté humaine, destructeur de tout bien, entrer en eux.
Après quoi je suivis mon Jésus passionné dans sa douloureuse prison. Attaché d’une façon barbare à une colonne, il ne pouvait se tenir droit et, les jambes pliées, il oscillait de gauche à droite. M’accrochant à ses genoux pour le maintenir droit, je replaçai ses cheveux qui couvraient son adorable visage tout couvert encore des crachats qui le salissaient. Oh ! comme j’aurais voulu le détacher, le délivrer de cette position si douloureuse et humiliante. Et mon prisonnier Jésus, tout affligé, m’a dit : Ma fille, sais-tu pourquoi j’ai permis d’être mis en prison au cours de ma Passion ? Pour libérer l’homme de la prison de sa volonté humaine. Vois combien cette prison est horrible. C’était un endroit étroit contenant les déchets et les excréments des créatures ; la puanteur était intolérable, l’obscurité épaisse – ils ne m’ont même pas laissé une petite lampe. Ma position était insoutenable – couvert de crachats, les cheveux en désordre, souffrant de tous mes membres, attaché sans même pouvoir me tenir bien droit, je ne pouvais rien faire, pas même écarter les cheveux de mes yeux. Cette prison est l’image véritable de la prison formée par la volonté humaine des créatures. La puanteur qui en émane est horrible, l’obscurité épaisse ; bien souvent, il ne leur reste même pas la petite lampe de la raison. Elles y sont toujours agitées, dérangées, salies par les plus misérables passions. Oh ! combien il faudrait pleurer sur cette prison de la volonté humaine ; avec quelle force je ressentais, dans cette prison, le mal qu’elle avait fait aux créatures. Ma douleur était si grande que je versais des larmes amères et priais mon Père céleste de libérer les créatures de cette prison, si douloureuse et ignominieuse. Toi aussi, prie avec moi que les créatures puissent se libérer de leur volonté.
6 décembre 1926 - Pacte entre Jésus et l’âme. Comment un acte ne peut être appelé parfait que lorsque la Divine Volonté y règne.
Ce matin, il me semblait que mon doux Jésus ne m’avait pas fait travailler autant pour sa venue ; il a même passé beaucoup de temps avec moi, ce qu’il n’avait pas fait depuis longtemps. En fait, lorsqu’il vient, sa visite est toujours très courte et il ne me laisse pas beaucoup de temps pour lui parler. C’est lui seul qui parle pour me dire ce qu’il veut, ou alors il me parle sans arrêt de la lumière éternelle de son Vouloir, si bien que Jésus lui-même demeure éclipsé dans cette lumière, et moi avec lui. Et nous nous perdons de vue tous les deux, parce que cette lumière est si forte et si éblouissante que la petitesse et la faiblesse de ma vue ne peuvent la soutenir ; par conséquent, je perds tout – et également Jésus. Aujourd’hui, lorsqu’il était avec moi, son agitation était telle que son Cœur battait très fort. Inclinant sa poitrine contre la mienne, il me fit sentir l’ardeur de ses battements et, approchant ses lèvres des miennes, il versa en moi une partie de ce feu qui le brûlait. C’était comme un feu liquide, mais très doux, d’une douceur indescriptible. Cependant, parmi ces petits ruisseaux qui coulaient de sa bouche dans la mienne comme de petites fontaines, il y avait des filets d’amertume que l’ingratitude humaine envoyait dans le Cœur de mon doux Jésus. Il y a longtemps que Jésus n’avait pas fait ce qu’il avait l’habitude de faire presque chaque jour.
Après avoir déversé en moi ce qu’il avait dans son très saint Cœur, il me dit : Ma fille, nous devons faire un pacte – que tu ne dois rien faire sans moi et que moi, je ne doive rien faire sans toi.
Et moi : « Mon Amour, c’est merveilleux, j’aime ce pacte – de ne rien faire sans toi. Et lorsque tu ne viens pas, que dois-je faire ? Je dois alors rester oisive, mais tu placeras alors ta Volonté dans la mienne et je serai alors incapable de faire quelque chose que tu ne veux pas. Ainsi, tu gagneras toujours et tu feras tout ce que tu veux – et sans moi. » Et Jésus, toute bonté, reprit la parole : Ma fille, lorsque je ne viens pas, tu ne dois pas rester sans rien faire – non, non ; tu dois continuer à faire ce que nous faisons ensemble – ce que j’ai dit que je voudrais que tu fasses. Cela ne veut pas dire faire des choses sans moi, parce qu’elles se sont déjà passées entre toi et moi et c’est alors comme si tu les faisais toujours avec moi. De plus, ne veux-tu pas que je gagne toujours ? La victoire de ton Jésus est aussi ta victoire ; ainsi, en gagnant, tu perds ; en perdant, tu gagnes. Cependant, sois certaine que je ne ferai rien sans toi. C’est pourquoi je t’ai placée dans ma Volonté avec ma Lumière, ma Sainteté, mon Amour, ma Force – afin que, si tu veux ma Lumière, ma Sainteté, mon Amour, ma Force, tu puisses en disposer et prendre la Lumière que tu veux, et la Sainteté, l’Amour, la Force que tu veux posséder. Comme il est beau de voir que tu possèdes mes biens, ce qui me permet de ne rien faire sans toi. Je ne peux conclure ces pactes qu’avec une créature en qui ma Volonté domine et règne.
Après quoi je faisais mes actes habituels dans le suprême Fiat et pensais que je voulais cacher mon petit amour, ma maigre adoration, et tout ce que je pourrais faire, dans le premier acte qu’Adam avait fait lorsqu’il possédait l’unité de la lumière de la Divine Volonté, et aussi dans les actes de la Maman Reine, qui étaient tous parfaits. Et mon Jésus adoré ajouta : Ma fille, ce n’est que lorsqu’un acte enferme en lui-même tous les autres actes ensemble – qu’il peut être appelé parfait. Et seule ma Volonté contient cet acte parfait – qui d’un seul acte produit tous les actes imaginables existant au ciel et sur la terre. Cet acte unique de ma Volonté est symbolisé par une fontaine : cette fontaine est unique, mais d’elle sortent les mers, les rivières, le feu, la lumière, le ciel, les étoiles, les fleurs, les montagnes et la terre. Tout sort de cette unique fontaine. Or Adam, dans son état d’innocence, et la Reine souveraine, en possédant ma Volonté, lorsqu’ils aimaient, enfermaient dans cet amour adoration, gloire, louange, bénédictions et prière. Rien ne manquait à leur plus petit acte où coulait la multiplicité des qualités d’un acte unique de mon Vouloir suprême qui les faisait embrasser toutes choses ; ainsi, en un seul acte, ils donnaient à leur Créateur tout ce qui lui convenait. S’ils aimaient, s’ils adoraient ; s’ils adoraient, ils aimaient. Les actes isolés qui n’embrassent pas tous les actes ensemble ne peuvent pas être appelés parfaits – ce sont de maigres actes de la volonté humaine. Et par conséquent, c’est uniquement dans le Fiat que l’âme peut trouver la vraie perfection dans ses actes et offrir un acte divin à son Créateur.
8 décembre 1926 - Comment celle qui vit dans la Divine Volonté est l’écho et le petit soleil. Comment ces écrits viennent du Cœur de Notre-Seigneur. Les œuvres de Notre-Seigneur sont des voiles qui cachent la noble Reine de la Divine Volonté.
Je faisais mes actes habituels dans le Vouloir éternel et mon toujours aimable Jésus bougea en moi et me dit : Ma fille, tu es notre écho. Lorsque tu entres dans notre Volonté pour aimer, louer, demander la venue de notre Royaume, nous entendons en toi l’écho de notre amour, l’écho de notre gloire, l’écho de notre Fiat qui veut venir régner sur terre, qui veut être prié encore et encore, et pressé de venir régner sur la terre comme il règne au ciel. Et lorsque tu parcours toute la Création pour y suivre les actes de la Volonté suprême, nous entendons ton écho dans la mer, dans les vallées, sur les montagnes, dans le soleil, dans les cieux et dans les étoiles – en toutes choses. Que cet écho est beau – il est notre écho qui résonne en toutes nos choses. Dans cet écho, nous entendons celui de notre voix, le mouvement de nos œuvres, la trace de nos pas, les mouvements et les battements de notre Cœur, et nous faisons nos délices de ta petitesse lorsque dans ton écho, tu imites notre voix, tu copies les mouvements de nos œuvres, tu imites le bruit de nos pas, et tu aimes avec nos propres battements de Cœur.
Puis, en soupirant, il ajouta : Ma fille, si le soleil avait la raison et voyait une plante, un être qui voulait devenir soleil, il augmenterait sa lumière, sa chaleur et tous ses effets sur cet être pour le faire devenir soleil. Et même alors, il ne refuserait pas sa lumière et ses effets sur les autres êtres – car c’est dans la nature de la lumière de se diffuser et de faire du bien à tous, quels qu’ils soient – et l’être fortuné qui recevrait tout ensemble tous les reflets et tous les biens que le soleil contient, deviendrait soleil. Quelle gloire, quelle satisfaction le soleil ne connaîtrait-il pas en étant capable de former un autre soleil ? La terre entière, depuis bien des siècles, n’a jamais reçu autant de gloire, autant d’amour, en recevant ses nombreux effets, que cet être qui serait devenu soleil.
En vivant dans notre Fiat, l’âme ne fait qu’imiter son Créateur et le Soleil éternel consacre tous ses reflets sur elle, de telle sorte qu’elle devient le petit soleil à la ressemblance du Soleil divin. Cela n’était-il pas précisément notre dessein en disant : ‘Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance.’ Créer l’homme sans qu’il doive être comme nous et porter en lui l’image de celui qui l’a créé, cela ne serait ni convenable ni digne d’une œuvre de nos mains ; ce ne serait pas non plus digne de la Puissance de ce souffle régénérateur sorti de notre sein que de générer un être différent de nous. Que dirait-on d’une mère qui générerait non pas un enfant avec des yeux, une bouche, des mains, des pieds, et qui lui ressemblerait en tout – plus petit qu’elle, mais sans que lui manque un seul des organes de la mère – mais qui générerait une plante, un oiseau, une pierre, toutes choses qui lui sont dissemblables ? Ce serait incroyable – contre nature et indigne pour une mère qui n’aurait pas été capable d’infuser son image et tous ses membres dans son nouveau-né. Si toutes les choses génèrent et forment des choses qui leur ressemblent, c’est bien plus encore ce que fait Dieu, premier Générateur, dont l’honneur et la gloire en formant les créatures étaient de créer des êtres à sa ressemblance. Par conséquent, ma fille, que ton envol dans ma Volonté soit continu afin qu’elle puisse concentrer ses rayons sur toi pour qu’en te traversant, elle puisse faire de toi son petit soleil.
Après quoi je me sentais fatiguée et sans pouvoir me résoudre à écrire ce que mon Jésus adoré m’avait dit. Et Jésus, à ma surprise, pour me donner la volonté et la force de le faire, me dit : Ma fille, ne sais-tu pas que nos écrits viennent du tréfonds de mon Cœur et que je fais couler en eux la tendresse de mon Cœur pour toucher ceux qui les liront, et la fermeté de mon discours divin pour les fortifier dans les vérités de ma Volonté ? Dans toutes les paroles, les vérités, et tous les exemples que je te fais écrire, je fais couler la dignité de ma céleste sagesse, de telle sorte que ceux qui les lisent ou qui les liront, s’ils sont en grâce, vont ressentir en eux ma tendresse, la fermeté de ma parole et la lumière de ma sagesse ; et comme entre des aimants, ils seront entraînés dans la connaissance de ma Volonté. Quant à ceux qui ne sont pas en grâce, ils ne pourront nier que c’est une lumière ; et la lumière fait toujours du bien, elle ne fait jamais de mal ; elle illumine, elle réchauffe, elle fait découvrir les choses les plus cachées et porte à les aimer. Qui peut dire que le soleil ne lui fait pas de bien ? Personne. Plus que le soleil, je fais sortir ces écrits de mon Cœur pour qu’ils puissent faire du bien à tous. C’est pourquoi je m’intéresse tant à ce que tu écris – à cause du grand bien que je veux faire à la famille humaine ; si bien que je les considère comme mes propres écrits, parce que je suis toujours celui qui dicte et tu es la petite secrétaire de la longue histoire de ma Volonté.
Je suivais ensuite dans la Divine Volonté tout ce que mon doux Jésus avait fait lorsqu’il était sur terre dans son Humanité, et je demandais en chacun de ses actes que son Fiat soit connu et qu’il vienne régner en triomphe parmi les créatures. Et mon très grand Bien, bougeant en moi, me dit : Ma fille, tout comme la Création est un voile qui cache ma Volonté, de la même manière, mon Humanité et toutes mes œuvres, mes larmes et mes souffrances sont autant de voiles qui cachent mon Fiat suprême. Il régnait dans mes actes, triomphant et dominateur, et il posa les fondations dans le but de venir régner dans les actes humains des créatures. Mais sais-tu qui déchire ces voiles pour le laisser venir dominer dans son cœur ? Celle qui le reconnaît en chacun de mes actes et l’invite à sortir. Elle déchire le voile de mes œuvres, elle entre en elles, elle reconnaît la noble Reine et elle la prie – elle la presse de ne plus rester cachée ; et lui ouvrant son cœur, elle l’invite à entrer. Elle déchire le voile de mes larmes, de mon Sang, de mes souffrances, le voile des Sacrements, le voile de mon Humanité et en s’y soumettant, elle l’implore de ne plus rester voilée, mais de se faire reconnaître comme Reine – ce qu’elle est – afin d’établir son empire et de former les enfants de son Royaume. D’où la nécessité d’aller partout dans notre Vouloir et dans toutes nos œuvres pour trouver la noble Reine de notre Volonté cachée en elles, et la prier de se dévoiler, de sortir de ses appartements afin que tous puissent la connaître et la laisser régner.
10 décembre 1926 - Comment la Divine Volonté est un acte continu qui jamais ne cesse. Comment la Vierge se laisse dominer par cet acte et lui laisse former sa vie en elle. Comment, au ciel, durant les fêtes de la Vierge, ils célèbrent la Divine Volonté.
Mon pauvre esprit baignait dans la mer infinie du Vouloir éternel, et mon adorable Jésus montra, tel le plus grand des prodiges, comment sa très Sainte Volonté, tout en étant aussi immense, se restreignait dans la créature en restant immense, afin de la dominer et de former sa vie en elle. La créature qui restait immergée sous un acte continu de cette Divine Volonté était le miracle des miracles et le prodige jusqu’alors inconnu. Et mon aimable Jésus, toute bonté, me dit : Très chère fille de ma Volonté, tu dois savoir que seule mon Vouloir possède un acte continu qui jamais ne cesse. Cet acte est plein de vie et donne par conséquent la vie à tout ce qui est ; il préserve et maintient l’équilibre en lui-même et en toutes choses. Lui seul peut se vanter de posséder cet acte continu de toujours donner la vie et d’aimer toujours – sans jamais cesser un seul instant. Mon Humanité elle-même, si elle possède cet acte continu, c’est parce que coulait en elle l’acte continu du Fiat suprême. Combien de temps la vie de mon Humanité a-t-elle duré sur la terre ? Elle fut extrêmement courte. Dès qu’elle eut accompli ce qui était nécessaire pour la Rédemption, je suis parti vers la Patrie céleste et mes actes sont restés. Mais s’ils restaient, c’est parce qu’ils étaient animés par l’acte continu de ma Volonté. Par contre, ma Volonté ne s’en va jamais ; elle est toujours à sa place, préexistante, sans jamais interrompre son acte de vie sur tout ce qui est sorti d’elle. Oh ! si ma Volonté quittait la terre et toutes les choses créées, elles perdraient toute la vie et retourneraient au néant. Car ma Volonté a créé toutes choses à partir de rien et si elle se retirait, elles perdraient toutes leur existence.
Veux-tu savoir qui est celle qui se laissa dominer par cet acte continu de ma suprême Volonté et qui, sans jamais donner vie à sa volonté propre, a reçu cet acte continu de vie de la Divine Volonté, de manière à former en elle une vie pleinement divine et à la ressemblance de son Créateur ? Ce fut la céleste et souveraine Reine. Dès le premier instant de son immaculée Conception, elle reçut cet acte de vie de la Divine Volonté, pour le recevoir ensuite continuellement durant toute sa vie. Ce fut le très grand prodige, le miracle inouï : la vie de la Divine Volonté dans l’Impératrice du ciel. En fait, un seul acte de vie de ce Fiat peut créer des cieux, des soleils, des mers, des étoiles et tout ce qu’il veut ; ainsi, tous les actes humains placés devant un seul acte de ma Volonté sont comme autant de gouttes d’eau qui se dissolvent dans l’océan, comme autant de petites flammes devant le soleil, comme autant d’atomes dans le grand espace de l’univers. Imagine alors toi-même à quelle hauteur doit être la Reine immaculée avec cette vie d’acte continu de Divine Volonté en elle – une Vie divine, une Volonté immense et éternelle qui possède tous les biens possibles et imaginables.
Par conséquent, dans toutes les fêtes où l’Église honore ma Maman, le ciel tout entier célèbre, glorifie, loue et remercie la suprême Volonté, parce qu’il voit sa Vie en elle – la cause première par laquelle elle a obtenu le Rédempteur tant attendu ; et parce que ce Fiat avait la vie qui régnait et dominait en elle, le ciel se trouve en possession de la Jérusalem céleste. C’est précisément la Divine Volonté formant sa vie dans cette Créature d’excellence qui a ouvert le ciel qui avait été fermé par la volonté humaine. C’est donc avec justice que lorsqu’ils célèbrent la Reine, ils célèbrent le Fiat suprême qui a créé sa Reine, a régné en elle, formé sa vie et est la cause première de son bonheur éternel. Ainsi, une créature qui permet à ma Volonté de dominer et lui laisse le champ libre pour former sa vie en elle, est le plus grand des prodiges. Elle peut toucher le ciel et la terre, et Dieu lui-même, comme si elle ne faisait rien alors qu’elle fait tout, et elle seule peut obtenir les choses les plus importantes, abattre tous les obstacles, et faire face à n’importe quoi parce qu’une Divine Volonté règne en elle. Et tout comme la toute-puissance du Fiat dans la créature était nécessaire pour demander la Rédemption, et que mon Humanité, qui possédait cette Puissance, était nécessaire pour la former, de la même manière, pour demander la venue du Royaume de mon Fiat lui-même une autre créature était nécessaire qui le laisserait demeurer en elle et lui donnerait le champ libre pour former sa vie afin que ma Volonté elle-même, à travers cette créature, puisse accomplir l’unique et le plus important prodige – sa venue pour régner sur la terre comme au ciel. Et parce que c’est la chose la plus importante et qui rétablira l’équilibre dans la famille humaine, je fais en toi de grandes choses. Je centralise en toi tout ce qu’il est nécessaire et convenable de connaître sur ce Royaume : le grand bien qu’il veut donner, le bonheur de ceux qui vivent en lui, sa longue histoire, sa longue souffrance – et durant bien des siècles, parce qu’il veut venir régner parmi les créatures pour les rendre heureuses, elles ne lui ouvrent pas les portes, elles ne languissent pas après lui, elles ne l’invitent pas ; et ne le connaissent pas alors qu’il est présent parmi elles. Seule une Divine Volonté pouvait supporter avec une invincible patience d’être parmi les créatures et de leur donner la vie sans être connue. Ma Volonté est grande, éternelle et infinie, et veut faire, là où elle règne, des choses dignes de sa grandeur, de sa Sainteté et de la Puissance qu’elle contient. Par conséquent, ma fille, sois attentive – il ne s’agit pas d’une chose quelconque ou de former une sainteté, mais de former un Royaume pour mon adorable Divine Volonté.
12 décembre 1926 - Lamentation de Jésus dans sa Passion en voyant sa tunique tirée au sort. Comment Adam, avant le péché, était habillé de lumière et a éprouvé le besoin de se couvrir après avoir péché.
Je faisais mes actes habituels dans le Fiat suprême et mon Jésus adoré sortit de moi et me dit : Ma fille, au cours de ma Passion, une lamentation est sortie de moi des profondeurs de mon Cœur tourmenté avec une immense tristesse : ‘Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique.’ Combien j’ai souffert de voir mes vêtements partagés entre mes bourreaux, et ma tunique tirée au sort. C’était le seul objet que je possédais et qui m’avait été donné, avec tant d’amour, par ma douloureuse Maman ; et maintenant, non seulement ils m’en dépouillaient, mais ils en faisaient un jeu. Mais sais-tu ce qui me transperçait le plus ? Dans ces vêtements, Adam me devenait présent, revêtu du vêtement de l’innocence et couvert de l’invisible unique de ma suprême Volonté. En le créant, la Sagesse incréée agit mieux qu’une mère très aimante ; plus qu’avec une tunique, elle le revêtit de la lumière éternelle de ma Volonté – un vêtement qui n’est pas susceptible d’être défait, divisé ou enlevé ; un vêtement qui devait servir à l’homme de préserver en lui l’image de son Créateur, les dons qu’il avait reçus et qui devaient le rendre admirable et saint en toutes choses. De plus, il était ainsi revêtu du vêtement de l’innocence. Et Adam, en Éden, par ses passions, a divisé les vêtements d’innocence et tiré au sort la tunique de ma Volonté – un vêtement incomparable et d’une radieuse lumière.
Ce que fit Adam en Éden a été répété sous mes yeux sur le Mont du Calvaire. En voyant mes vêtements divisés et ma tunique tirée au sort – symbole du vêtement royal donné à l’homme, ma souffrance était si intense que j’en ai fait une lamentation. J’y voyais les créatures, faisant leur propre volonté et tirer ma Volonté au sort, et toutes les fois où elles divisent le vêtement d’innocence par leurs passions. Tous les biens sont enclos en l’homme en vertu de ce vêtement royal de la Divine Volonté ; une fois tirée au sort, l’homme n’est plus couvert, il perd tous les biens parce qu’il lui manque le vêtement qui les gardait enclos en lui. Ainsi, aux nombreux maux que font les créatures en faisant leur propre volonté, elles ajoutent le mal irréparable de tirer au sort le vêtement royal de ma Volonté – un vêtement qui ne peut pas être remplacé par un autre vêtement.
Ensuite, mon doux Jésus se montra lui-même en train de placer ma petite âme dans un soleil, et de me maintenir de ses saintes mains dans cette lumière qui, me couvrant complètement en dehors comme en dedans, m’empêchait de voir autre chose que de la lumière. Et mon Bien adoré ajouta : Ma fille, en créant l’homme, la Divinité l’a placé dans le Soleil de la Divine Volonté, et toutes les créatures avec lui. Ce Soleil servait de vêtement non seulement à son âme, mais ses rayons couvraient également son corps de sorte que plus qu’un vêtement, ils le rendaient si beau et si magnifiquement vêtu que jamais ni rois ni empereurs ne furent revêtus d’une aussi resplendissante lumière. Ceux qui disent qu’avant de pécher Adam était nu, se trompent. C’est faux, faux. Si toutes les choses que nous avons créées sont toutes ornées et vêtues, celui qui était notre joyau et pour qui toutes choses furent créées – ne devait-il pas avoir le plus beau vêtement et le plus bel ornement de toutes ? Il convenait donc qu’il reçût le magnifique vêtement de la lumière du Soleil de notre Volonté ; et comme il possédait ce vêtement de lumière, il n’avait pas besoin de vêtements matériels pour se couvrir. En se retirant du divin Fiat, la lumière se retira elle aussi de son âme et de son corps ; il perdit son magnifique vêtement et, ne se voyant plus entouré de lumière, il se sentit nu. Honteux de voir qu’il était seul à être nu parmi toutes les choses créées, il sentit le besoin de se couvrir et se servit de choses superflues, de choses créées, pour couvrir sa nudité. Cela est si vrai qu’après la très grande tristesse de voir mes vêtements partagés et ma tunique tirée au sort, mon Humanité ressuscitée n’a pas pris d’autres habits et je me suis revêtu du très resplendissant vêtement du Soleil de ma suprême Volonté. C’était le même vêtement que possédait Adam lorsqu’il fut créé parce que pour ouvrir le ciel, mon Humanité devait porter le vêtement de la lumière du Soleil de ma suprême Volonté – un vêtement royal ; et comme il mettait entre mes mains l’empire et l’insigne de Roi, j’ai ouvert le ciel à tous les rachetés ; et me présentant devant le Père céleste, je lui offrais les vêtements de sa Volonté, entiers et magnifiques, avec lesquels mon Humanité était couverte afin de lui faire reconnaître comme nos enfants tous les rachetés. Ainsi, en même temps qu’elle est vie, ma Volonté est le vêtement véritable de la création de la créature et possède par conséquent tous les droits sur elle. Mais que ne font-elles pas pour échapper à cette lumière ? Aussi, reste dans ce Soleil de mon éternel Fiat et je t’aiderai à te maintenir dans cette lumière.
En entendant cela, je lui dis : « Mon Jésus et mon Tout, comment est-ce possible ? Si Adam dans l’état d’innocence n’avait pas besoin de vêtements parce que la lumière de ta Volonté était plus qu’un vêtement, la Reine souveraine, cependant, possédait ta Volonté tout entière et tu étais toi-même ta propre Volonté ; cependant, ni toi ni la céleste Maman ne portaient des vêtements de lumière et vous aviez tous deux des vêtements de matière pour vous couvrir. Pourquoi cela ? » Et Jésus poursuivit en disant : Ma fille, ma Maman et moi avons établi des liens fraternels avec les créatures ; nous sommes venus relever une humanité déchue et avons par conséquent adopté les misères et les humiliations où elle était tombée afin d’expier pour les créatures au prix de notre vie. Si elles nous avaient vus revêtus de lumière, qui aurait osé nous approcher et nous fréquenter ? Et au cours de ma Passion, qui aurait osé me toucher ? La lumière du Soleil de ma Volonté les aurait aveuglés et terrassés. Je devais par conséquent faire un plus grand miracle en cachant la lumière dans le voile de mon Humanité et apparaître comme un des leurs, parce que mon Humanité représentait non pas Adam innocent, mais Adam déchu, et je dus alors me soumettre à ses maux, les prenant sur moi comme s’ils étaient les miens afin d’expier pour eux devant la divine Justice. Mais en ressuscitant après la mort, représentant Adam innocent, le nouvel Adam, j’arrêtai le miracle de garder cachés les vêtements du Soleil resplendissant de ma Volonté dissimulés sous le voile de mon Humanité, et je suis resté revêtu d’une très pure lumière ; et c’est avec ce vêtement royal éblouissant que j’ai fait mon entrée dans la Patrie céleste, laissant la porte ouverte, qui était demeurée fermée jusqu’alors, pour laisser entrer ceux qui m’avaient suivi. Par conséquent, en ne faisant pas notre Volonté, il n’y a pas de bien que la créature ne perde, et il n’y a pas de mal que la créature n’acquière.
15 décembre 1926 - La petite note d’amour. Comment chaque acte de la Volonté de Dieu accompli par la créature est plus qu’un acte de béatitude.
Je poursuivais ma ronde dans la Création afin de suivre la suprême Volonté dans toutes les choses créées ; mais en faisant cela, je me disais : « Quel bien est-ce que je fais, quelle gloire est-ce que je rends à cet adorable Fiat en parcourant toutes les choses créées, comme pour en faire la revue et placer en elles juste un petit ‘Je vous aime’ ? Qui sait si cela ne pourrait pas être une perte de temps. » Je pensais cela lorsque mon doux Jésus bougea en moi et me dit : Ma fille, dans la Création, la Divinité a bilocalisé sa Volonté dont l’une est demeurée avec nous pour être notre régime, notre joie, notre bonheur, notre satisfaction et les béatitudes innombrables et infinies que nous possédons, car notre Volonté tient la première place dans tous nos actes. L’autre Volonté bilocalisée est sortie de nous dans la Création pour nous donner, extérieurement la gloire et les honneurs divins, des joies et des bonheurs innombrables. En fait, notre Volonté possède les joies, les bonheurs et les béatitudes comme ses qualités propres – cela est sa nature ; et si elle ne libérait pas d’elle-même les innombrables béatitudes et bonheurs qu’elle possède, ce serait pour elle une chose contre nature. La Majesté suprême, en plaçant notre Volonté bilocalisée dans toute la création afin qu’elle puisse constituer la vie et l’acte de chaque chose créée, tira d’elle-même des richesses innombrables, des béatitudes et des joies sans limites que seule la puissance de mon Fiat éternel pouvait préserver et maintenir afin qu’elles ne perdent jamais leur intégrité et leur beauté.
Mais alors que ces propriétés, sorties de nous, nous glorifiaient, nous donnant la gloire d’actes continus et divins pour chaque chose créée venue à la lumière du jour, elles étaient établies comme propriété des créatures qui, unifiant leur volonté à la nôtre, devaient avoir leur acte en chaque acte de notre Volonté – de telle sorte que, tout comme nous devions avoir l’acte divin de notre Volonté en chaque chose créée, nous devions avoir aussi l’acte de la créature, transfusé, comme s’ils n’étaient qu’un seul acte. La créature connaîtrait alors ses richesses ; en les connaissant, elle les aimerait et acquerrait le droit de les posséder. Combien d’actes divins ma suprême Volonté ne fait-elle pas en chaque chose créée sans que la créature ait même la moindre connaissance de ces actes ? Et si elle ne les connaît pas, comment peut-elle les aimer et les posséder, s’ils lui sont inconnus ? Aussi, toutes les richesses, tous les bonheurs que les actes divins présentent dans la Création tout entière sont inactifs et sans vie pour les créatures ; et si elles reçoivent quoi que ce soit, ce n’est pas comme propriété, mais comme un effet de la suprême Volonté qui toujours donne de ce qui est à elle. Elle donne également, en aumône, à celles qui n’ont aucun droit de possession ; d’autres les prennent par usurpation. En fait, pour posséder ces biens que le Père céleste a mis dans la Création, la créature doit faire son chemin ; elle doit s’élever à une union avec la Divine Volonté afin de travailler avec elle, d’accomplir les mêmes actes, les connaître afin de les faire et de pouvoir dire : ‘Ce qu’elle fait, je le fais moi aussi.’ Elle acquiert ainsi le droit de possession dans tous les actes de cette suprême Volonté, et lorsque deux volontés ne forment plus qu’une, le ‘mien’ et le ‘ tien’ n’existent plus ; au contraire, de droit, ce qui est mien est tien, et ce qui est tien est mien.
C’est la raison pour laquelle ma Volonté suprême t’appelle – et t’attend en chaque chose créée pour te faire connaître les richesses qui sont en elle, te faire répéter ses actes divins avec elle, et te donner le droit de possession. Tu deviens toi-même sa propriété ; tu restes dissoute dans ses immenses richesses et dans ses actes. Oh ! combien le divin Fiat aime te rendre propriétaire de ses immenses richesses. Son désir de constituer une héritière est si grand qu’il est doublement heureux lorsqu’il voit une créature qui connaît ses possessions et fait siens ses actes divins ; si bien que lorsqu’il vit que l’homme, en se retirant de sa Volonté, eut perdu le moyen de prendre possession de ses empires, le divin Fiat n’en resta pas là et dans l’excès de son amour et de sa longue souffrance en voyant ses richesses inactives pour le bien des créatures, dès que le Verbe éternel se fût revêtu de chair humaine, il se constitua Vie de chacun de ses actes afin de former pour les créatures davantage de biens, des aides puissantes et des remèdes efficaces plus à la portée d’une humanité déchue, afin de réaliser le dessein de les rendre propriétaires de la Création. Rien ne sort de nous sans le dessein de ramener la créature dans notre Volonté. Sinon, nous serions nous-mêmes étrangers à nos propres œuvres. Ainsi, ma fille, la Création et la Rédemption ont comme objectif premier que tout soit notre Volonté, au ciel comme sur la terre ; c’est pourquoi elle est présente et coule partout et en tous lieux pour que tout devienne sien et qu’elle puisse donner tout ce qui est à elle. Par conséquent, sois attentive en suivant nos œuvres ; donne satisfaction au désir si insistant de ma suprême Volonté qui veut celles qui possèdent ses biens.
22 décembre 1926 – Signes que l’on appartient à la famille céleste. Comment c’est la façon habituelle pour Dieu d’accomplir ses œuvres une par une avec une créature. C’est ainsi qu’il agit avec sa Maman. Plus l’œuvre que Jésus accomplit est grande, plus elle porte en elle l’image de l’unité divine.
Je pensais au suprême Fiat et je priais mon doux Jésus de me donner la grâce, si grande, de me faire accomplir entièrement et complètement sa très sainte Volonté, et de la faire connaître au monde entier afin qu’il puisse être réintégré dans la gloire que les créatures lui refusent. Je pensais à cela et à d’autres choses lorsque mon doux Jésus bougea en moi et me dit : Ma fille, pour quelle raison veux-tu que ma Volonté soit faite en toi et connue par tous ?
Et moi : « Je le veux parce que tu le veux. Je le veux pour que l’ordre divin de ton Royaume puisse être établi sur la terre. Je le veux pour que la famille humaine ne vive plus séparée de toi, mais puisse être ralliée à nouveau à la Divine famille dont elle est issue. Et Jésus, en soupirant, ajouta : Ma fille, ta raison et la mienne sont une. Lorsqu’un fils poursuit le même but que son père, il veut ce que son père veut, il ne demeure jamais dans la maison d’un autre, il travaille dans les champs de son père et lorsqu’il se trouve avec d’autres personnes, il parle de la bonté, de l’ingéniosité et des grands projets de son père. On dit de ce fils qu’il aime son père, qu’il en est la copie parfaite, que l’on voit clairement qu’il appartient à cette famille, qu’il est un digne fils qui porte en lui, avec honneur, la génération de son père.
Tels sont les signes montrant que l’on appartient à la Famille Céleste – avoir le même but que le mien, vouloir la même Volonté, demeurer en elle comme en sa propre maison, travailler pour la faire connaître. Et si l’on parle, on ne peut dire que ce qui est fait et voulu dans notre céleste Famille. Cette créature est clairement reconnue, de tous côtés et avec raison, justice et droit, comme une fille qui nous appartient, qui est de notre Famille, qui n’est pas déchue de son origine, qui préserve en elle l’image, les manières, les comportements, la vie de son Père – de celui qui l’a créée. Aussi, tu es de notre Famille ; et plus tu fais connaître ma Volonté, plus tu es distinguée, devant le ciel et la terre, comme une fille qui nous appartient.
Par contre, celui qui ne poursuit pas le même but ne demeure que très peu, sinon pas du tout, dans le palais Royal de notre Volonté ; il ne cesse de se promener, tantôt dans une maison, tantôt dans un vil taudis ; il ne cesse de vagabonder dans les passions du dehors, accomplissant des actes indignes de sa famille. S’il travaille, c’est dans des champs étrangers ; s’il parle, l’amour, la bonté, l’ingéniosité, les grands desseins de son Père ne résonnent jamais sur ses lèvres. Par tout son comportement, on ne peut reconnaître qu’il appartient à cette famille. Celui-là peut-il être appelé fils de cette famille ? Et s’il vient de cette famille, il est un fils dégénéré qui a brisé tous les liens qui le reliaient à cette famille. Par conséquent, seul celui qui fait ma Volonté et vit en elle, peut être appelé mon enfant, membre de ma divine et céleste Famille. Tous les autres sont des enfants dégénérés et comme étrangers à notre Famille.
Ainsi, lorsque tu t’occupes de mon divin Fiat, si tu parles, si tu circules en lui, tu nous mets en fête parce que nous sentons que c’est quelqu’un qui nous appartient – nous sentons que c’est notre fille qui parle, qui circule, qui travaille dans le champ de notre Volonté. Et pour ses propres enfants, les portes sont ouvertes – aucun appartement ne leur est fermé parce que ce qui appartient au Père appartient aux enfants, et que dans les enfants est placée l’espérance de la longue génération du Père. De la même manière, c’est en toi que j’ai placé l’espérance de la longue génération des enfants de mon éternel Fiat.
Mon esprit continuait à penser à la suprême Volonté et je me disais : « Mais, comment se peut-il qu’à moi seule – un petit être si insignifiant et bon à rien qui n’a ni dignité, ni autorité, ni supériorité avec quoi je pourrais, peut-être, m’imposer – je puisse me diffuser et parler pour faire connaître ce Soleil de la Divine Volonté et former les enfants de sa génération ? » Je pensais cela lorsque mon doux Jésus interrompit mes pensées et sortit de mon intérieur pour me dire : Ma fille, c’est ma manière habituelle de réaliser mes plus grandes œuvres, premièrement et une par une avec une seule créature. En fait, ma Maman était seule et c’est uniquement avec elle que j’ai accompli toute l’œuvre du grand prodige de mon Incarnation. Personne n’est entré dans nos secrets et personne n’a pénétré dans le sanctuaire de nos appartements pour voir ce qui se passait entre moi et la céleste Souveraine ; elle n’occupait pas non plus un poste d’autorité ou de dignité dans le monde. En fait, lorsque je fais un choix, je ne cherche jamais les dignités ou les supériorités, mais plutôt le petit individu en qui je peux regarder en face ma Volonté, ce qui est la plus grande dignité et la plus haute autorité. Même si elle n’avait ni position, ni dignité, ni supériorité dans ce bas monde, le ciel et la terre reposaient sur la hauteur de la petite fille de Nazareth, car elle possédait ma Volonté. Le destin de l’humanité était dans ses mains, et celui de ma gloire que je devais recevoir de toute la Création. Il n’était pas suffisant que le mystère de l’Incarnation soit formé dans cette créature choisie, dans l’Unique, pour que les autres soient capables d’en recevoir le bien. Une était mon Humanité et d’elle est venue la génération des rédimés. Par conséquent, il est suffisant de former tout le bien que l’on veut dans une créature pour en faire sortir la génération de ce bien, tout comme un seul grain de semence suffit pour multiplier par milliers et par milliers la génération de cette semence. Ainsi, toute la puissance nécessaire pour une vertu créatrice, c’est de former la première semence ; une fois formée, elle agit comme la levure pour en former la génération. De la même manière, une seule âme me suffit qui me donnerait la liberté absolue de former en elle le bien que je veux, d’y former le Soleil du Fiat suprême, pour que ce Soleil répande ses rayons sur la surface de la terre et forme la génération des enfants de ma Volonté. Tu dois savoir que toutes nos plus grandes œuvres portent en elles l’image de la divine unité, et plus elles sont destinées à faire du bien, plus elles contiennent de bien dans cette suprême unité. Tu peux aussi voir dans la Création des exemples de divine unité – des œuvres qui, tout en étant uniques, font tant de bien que la multiplicité de nos autres œuvres toutes mises ensemble n’en font pas autant. Regarde sous la voûte des cieux – un est le soleil, mais combien de biens ne contient-il pas ? Combien n’en fait-il pas sur la terre ? On peut dire que la vie sur la terre dépend du soleil. Alors que le soleil est un, il embrasse avec sa lumière le monde entier ; il porte tout dans son giron de lumière et donne un acte distinct à chaque chose. Selon la variété des choses qu’il investit, il communique fécondité, développement, couleur, douceur, beauté ; cependant, le soleil est un, alors que les étoiles sont multiples, mais sans faire le grand bien que fait le soleil à la terre, bien qu’il soit un. La puissance d’un seul acte animé par la Puissance créatrice est incompréhensible, et il n’est pas de bien qui ne puisse en sortir. Elle peut changer la face de la terre – d’un désert aride à un printemps fleuri. Le ciel est un, et il s’étend partout. L’eau est une, et bien qu’elle paraisse divisée en bien des points différents de la terre, formant des mers, des lacs et des rivières, en descendant du ciel, elle apparaît sous une seule forme et il n’y a pas un point de la terre où l’eau ne se trouve. Ainsi, les choses créées par nous et qui portent en elles l’image de la divine unité, sont celles qui font le plus de bien ; elles sont les plus nécessaires, et la terre ne pourrait pas avoir la vie sans elles.
Par conséquent, ma fille, ne pense pas que tu sois seule – c’est l’unité d’une grande œuvre que je dois accomplir en toi ; ou que tu n’as pas de dignité extérieure et d’autorité – cela ne signifie rien. Ma Volonté est plus que tout ; sa lumière semble muette, mais dans son mutisme, elle investit les intelligences et fait parler avec une éloquence qui stupéfie les plus érudits et les réduit au silence. La lumière ne parle pas, mais elle permet de voir ; elle fait connaître les choses les plus cachées. La lumière ne parle pas, mais avec sa douce et tendre chaleur, elle adoucit les choses les plus dures, les cœurs les plus obstinés. La lumière ne contient pas de semence ni de matière – tout en elle est pur ; on ne peut voir qu’une vague de lumière argentée, resplendissante, mais elle peut pénétrer jusqu’à générer, développer et féconder les choses les plus stériles. Qui peut résister à la puissance de la lumière ? Personne. Même les aveugles, s’ils ne la voient pas, ressentent sa chaleur. Les muets, les sourds, sentent et reçoivent le bien de la lumière.
Qui pourra résister à la lumière de mon Fiat éternel ? Toutes ses connaissances seront plus que les rayons de lumière de mon Vouloir, qui viendront battre la surface de la terre et, pénétrant dans les cœurs, apporteront le bien que la lumière de ma Volonté contient et peut faire. Cependant, ses rayons doivent avoir leur sphère d’où commencer ; ils doivent être centrés en un point unique, d’où surgir afin de former l’aube, le jour, l’après-midi et le coucher dans les cœurs, pour se lever à nouveau. La sphère, le point unique, c’est toi ; les rayons centrés dans ce point sont mes connaissances qui donneront la fécondité à la génération des enfants du Royaume de ma Volonté.
C’est pourquoi je te répète toujours, ‘Sois attentive’ – pour qu’aucune de mes connaissances ne soit perdue. Cela ferait perdre un rayon de ta sphère, et tu ne peux imaginer quel bien il contient, car chacun d’eux contient une spécialité de bien qu’il doit faire aux enfants de ma Volonté. Tu me priverais de la gloire de ce bien pour mes enfants, et tu te priverais aussi de la gloire de répandre un rayon de plus de ta sphère.
24 décembre 1926 - Lamentations et souffrances à cause de la privation de Jésus. Souffrances de Jésus dans le sein maternel. Celle qui vit dans la Divine Volonté est comme un membre relié à la Création.
J’étais tout agitée parce que mon doux Jésus ne venait pas. Mais dans mon délire, je disais des bêtises, et dans l’intensité de ma souffrance, je répétais : « Jésus, tu as changé – je n’aurais jamais cru que tu en viendrais au point de me priver de toi aussi longtemps. » Mais alors que je déversais mon chagrin, mon doux Jésus vint comme un petit enfant et, se jetant dans mes bras, il me dit : Ma fille, dis-moi – et toi, as-tu changé ? Aimes-tu peut-être quelqu’un d’autre ? Ne veux-tu plus faire ma Volonté ?
Ces questions de Jésus m’ont piquée au vif et, désolée, je lui dis : « Jésus, que veux-tu dire par là ? Non, non, je n’ai pas changé et je n’ai pas d’autre amour. Et je préférerais mourir plutôt que de ne pas faire ta très sainte Volonté. » Et mon doux Jésus ajouta : Ainsi, tu n’as pas changé ? Eh bien alors, ma fille, si toi qui as une nature sujette au changement, tu n’as pas changé, pourrais-je moi-même changer, moi qui suis immuable ?
J’étais confuse et ne savais que répondre. Mon Jésus, toute bonté, ajouta : Veux-tu voir comment j’étais dans le sein de ma souveraine Maman et ce que j’ai souffert en elle ? Et en disant cela, il se plaça en moi, au milieu de ma poitrine, allongé, dans un état de parfaite immobilité. Ses petites mains et ses petits pieds étirés faisaient pitié à voir. Il n’avait aucun espace pour bouger, ouvrir les yeux, respirer librement ; et le plus dur était de le voir mourir continuellement. Quelle souffrance de voir mourir mon petit Jésus. Je me suis senti placée avec lui dans le même état d’immobilité. Puis, après quelque temps, le petit bébé Jésus me pressa contre lui et me dit : Ma fille, mon état dans le sein maternel était très douloureux. Ma petite Humanité avait un parfait usage de sa raison et de son infinie sagesse ; par conséquent, dès le premier instant de ma conception, je comprenais mon douloureux état, l’obscurité de la prison maternelle – sans le moindre rayon de lumière ! Quelle longue nuit de neuf mois ! L’étroitesse de l’endroit m’obligeait à être d’une immobilité parfaite, toujours en silence ; et je ne pouvais ni gémir ni sangloter pour exprimer ma peine… Que de larmes n’ai-je pas versées dans le sanctuaire du sein de ma Maman, sans faire le moindre mouvement. Et cela n’était rien. Ma petite Humanité avait pris l’engagement de mourir autant de fois qu’il le fallait pour satisfaire la divine Justice, autant de fois que les créatures avaient laissé mourir la Divine Volonté en elles et commis le grand affront de donner vie à la volonté humaine. Oh ! combien ces morts m’ont coûté. Mourir et vivre, vivre et mourir – était pour moi la plus douloureuse et continuelle souffrance ; d’autant plus que même si ma Divinité était une avec moi et inséparable de moi, en recevant de moi ces satisfactions, elle prenait l’attitude de justice, et bien que mon Humanité fût sainte et pure, elle était la petite lampe devant le Soleil de ma Divinité, et je sentais tout le poids des satisfactions que je devais donner à ce divin Soleil ainsi que la douleur d’une humanité déchue qui devait renaître en moi au prix de tant de morts. C’est le rejet de la Divine Volonté en donnant vie à sa propre volonté qui a entraîné la ruine de l’humanité déchue ; et je devais garder mon Humanité et ma volonté humaine dans un état de mort continuelle afin que la Divine Volonté puisse avoir une vie continuelle en moi et étendre en moi son Royaume. Dès l’instant où je fus conçu, j’ai pensé à étendre le Royaume du Fiat suprême dans mon Humanité, au prix de ne pas donner vie à ma volonté humaine et faire renaître l’humanité déchue lorsque ce Royaume serait fondé en moi, et que je puisse préparer les grâces, les choses nécessaires, les souffrances, les satisfactions voulues pour le faire connaître et le fonder au sein des créatures. Par conséquent, tout ce que tu fais, tout ce que je fais en toi pour ce Royaume, n’est que la continuation de ce que j’ai fait dès le moment de ma conception dans le sein de ma Maman. Alors, si tu veux que je transporte le Royaume du Fiat éternel en toi, laisse-moi libre et ne donne jamais vie à ta Volonté.
Après quoi je poursuivis mes actes dans le Vouloir éternel et mon doux Jésus ajouta : Ma fille, ma Volonté est l’âme, et toute la Création en est le corps. Et tout comme l’âme est une dans le corps, une est sa volonté, alors que le corps a beaucoup de sens différents et, comme autant de clefs différentes, chacune interprète sa petite sonate et chaque membre exerce sa fonction distincte ; cependant, il y a en eux tant d’ordre et d’harmonie que lorsqu’un membre exerce sa fonction, tous les autres se concentrent sur le membre actif, et ils souffrent ensemble si ce membre souffre, et ils jouissent ensemble s’il jouit, parce que une est la volonté qui les anime, une la force qu’ils possèdent. Telle est la Création tout entière : elle est comme un corps animé par ma Volonté, et même si chaque chose accomplit son office distinct, elles sont toutes unies entre elles pour être plus que les membres d’un corps. Comme c’est ma Volonté seule qui les anime et qui les domine, une est la force qu’elles possèdent. Celle qui fait ma Volonté et vit en elle est un membre qui appartient au corps de la Création et possède par conséquent la force universelle de toutes les choses créées, incluant même celle de son Créateur, parce que ma Volonté circule dans les veines de toute la Création plus que le sang dans le corps – un sang qui est pur, saint, vivifié de lumière et qui va jusqu’à spiritualiser le corps lui-même. L’âme est tout absorbée dans l’œuvre de la Création, pour faire ce qu’elle fait, être en communication avec tous ses actes ; et toute la Création est attentive à pour recevoir ses actes, parce que la fonction, la petite sonate de ce membre au sein de la Création est si belle que tous veulent l’entendre. Par conséquent, la vie dans ma Volonté et la plus heureuse et la plus indescriptible destinée ; ses actes, son point d’origine, sont toujours dirigés vers le ciel et sa vie au sein des sphères.
25 décembre 1926 - Comment le petit Bébé s’est fait voir, nouveau-né, à sa Maman. La lumière que le petit Bébé irradiait apportait à tous le salut de sa venue sur la terre. Différence entre la grotte et la prison de la Passion.
J’attendais impatiemment le petit Bébé Jésus et, après bien des soupirs, il finit par arriver ; et se jetant comme un petit Bébé entre mes bras, il me dit : Ma fille, veux-tu voir comment mon inséparable Maman m’a vu lorsque je suis sorti de son sein maternel ? Regarde-moi, et vois.
Je le regardai et je vis un petit bébé d’une rare et ravissante beauté. De toute sa petite Humanité, de ses yeux, de ses mains et de ses pieds émanaient de resplendissants rayons de lumière qui non seulement l’enveloppaient, mais s’étendaient jusqu’à pouvoir toucher le cœur de chaque créature, comme pour leur donner le premier salut de sa venue sur la terre – le premier toc toc frappé à la porte leur cœur pour qu’elles lui ouvrent et le laissent entrer. Ce coup était doux, mais pénétrant ; cependant, étant un coup de lumière, il ne faisait pas de bruit, tout en se faisant entendre avec force, plus que n’importe quel autre son. Aussi, ce soir-là, tous ont senti quelque chose d’inhabituel dans leur cœur, mais rares sont ceux qui lui en ont ouvert la porte pour le recevoir. Et le tendre petit Enfant, sentant qu’on ne lui rendait pas son salut et que personne ne lui ouvrait malgré ses appels répétés, les lèvres livides et tremblant de froid, se mit à pleurer ; il sanglotait, gémissait et soupirait. Mais alors que la lumière qui sortait de lui faisait tout cela avec les créatures et recevait les premiers rejets, dès qu’il sortit du sein de sa céleste Maman, il se lança dans ses bras maternels pour lui donner la première étreinte, le premier baiser. Et comme ses petits bras ne pouvaient l’étreindre entièrement, la lumière qui sortait de ses petites mains l’a entourée, de sorte que la Mère et le Fils étaient enveloppés de la même lumière. Oh ! combien la Maman Reine a répondu à l’étreinte et au baiser de son Fils, et ils restaient si bien enlacés qu’ils semblaient fusionnés l’un dans l’autre. Par son amour, elle compensa pour le premier rejet des cœurs des créatures reçu par Jésus, et le cher et charmant petit Bébé a placé les premières grâces de sa naissance, sa première douleur, dans le Cœur de sa Maman, de sorte que ce qui était vu dans le Fils pouvait être vu dans sa Maman.
Après quoi le gracieux petit Bébé est venu dans mes bras et en me serrant très fort, j’ai senti qu’il entrait en moi, et moi en lui. Puis il me dit : Ma fille, je voulais t’embrasser comme j’ai embrassé ma chère Maman à ma naissance, pour que tu puisses recevoir le premier acte de ma naissance et ma première souffrance, mes premières larmes et mes premiers gémissements, et que tu puisses être prise de compassion pour mon douloureux état à ma naissance. Si je n’avais pas eu ma Maman en qui pouvoir placer tout le bien de ma naissance et diriger en elle la lumière de ma Divinité que moi, Verbe du Père, je contenais, je n’aurais trouvé personne en qui placer le trésor infini de ma naissance, ou vers qui diriger la lumière de ma Divinité qui émanait de ma petite Humanité. Vois par conséquent combien il est nécessaire que lorsque la suprême Majesté décide qu’un grand bien doit être fait aux créatures, et qui doit servir de bien universel, nous en choisissions une à qui donner tant de grâce qu’elle puisse recevoir en elle tout le bien que toutes les autres doivent recevoir. En fait, si les autres ne les reçoivent pas toutes, ou seulement une partie d’entre elles, notre œuvre ne demeure pas suspendue et sans fruit, mais l’âme choisie reçoit tout ce bien en elle-même et notre œuvre reçoit le retour de son fruit. Ainsi, ma Maman fut dépositaire non seulement de ma vie, mais de tous mes actes. Par conséquent, dans tous mes actes, j’ai regardé d’abord, avant de les faire, si je pouvais les déposer en elle. J’ai déposé en elle mes larmes, mes vagissements, le froid et les souffrances que j’endurais ; elle faisait écho à tous mes actes et recevait tout avec d’incessantes actions de grâce. C’était une compétition entre la Mère et le Fils – moi qui donnais, elle qui recevait. Lorsque ma petite Humanité a fait sa première entrée sur cette terre, ma Divinité voulait en rayonner afin d’aller partout faire sa première visite sensible à toute la Création. Le ciel et la terre – tout a reçu la visite de son Créateur, excepté l’homme. Ils n’avaient jamais reçu autant d’honneur et de gloire que lorsque tous ont pu voir leur Roi, leur Créateur, venu parmi eux ; tous se sentaient honorés, car ils devaient servir celui dont ils avaient reçu l’existence, et par conséquent, tous étaient en fête. Ainsi ma naissance fut une joie et une gloire très grandes pour ma Maman et pour toute la Création ; mais elle fut pour moi une grande douleur de la part des créatures. C’est pourquoi je suis venu vers toi – pour sentir les joies de ma Maman se répéter en moi, et placer en toi les fruits de ma naissance.
Je pensais après cela combien devait être triste cette petite grotte où le Bébé Jésus était né ; combien elle était exposée à tous les vents et au froid, au point d’être transi. À la place des hommes, il y avait des animaux pour lui tenir compagnie. Et je me disais : « Quelle prison fut la plus triste et la plus douloureuse, la prison de la nuit de sa Passion ou la grotte de Bethléem ? »
Et mon doux Bébé ajouta : Ma fille, la tristesse de la prison de ma Passion ne peut être comparée avec la grotte de Bethléem. Dans la grotte, j’avais ma Maman près de moi, corps et âme. Elle était avec moi, par conséquent, j’avais toutes les joies de ma chère Maman, et elle avait toutes celles de son Fils, qui formaient notre Paradis. Les joies d’une mère qui possède son enfant sont grandes ; les joies de posséder une mère sont même encore plus grandes. Je trouvais tout en elle, et elle trouvait tout en moi. Et puis il y avait mon cher saint Joseph, qui me servait de père, et je sentais toutes les joies qu’il ressentait à cause de moi. Par contre, dans ma Passion, nos joies furent toutes interrompues parce que nous devions céder la place à la souffrance et, entre la Mère et le Fils, nous éprouvions la grande douleur de la séparation prochaine, séparation au moins sensible, qui devait avoir lieu à ma mort entre la Mère et le Fils. Dans la grotte, les animaux me reconnaissaient, m’honoraient et tentaient de me réchauffer de leur souffle. Dans la prison, même les hommes ne me reconnaissaient pas et, pour m’insulter, ils m’ont couvert de crachats et d’opprobres. Il n’y a donc aucune comparaison possible entre les deux.
27 décembre 1926 – Comment celle qui ne fait pas la Divine Volonté voudrait traverser la lumière et former pour elle l’obscurité. Comment le vrai bien doit avoir son origine en Dieu. Comment l’âme qui vit dans la suprême Volonté reçoit en elle son équilibre et est présente dans toute la Création, vivant la vie avec elle.
Mon esprit baignait dans le Soleil du Vouloir éternel, et mon Jésus bien-aimé me dit : Ma fille, l’affront que commet une créature en ne faisant pas ma Volonté est grand. Ma Volonté est plus que la lumière solaire, elle envahit tout et toutes choses et personne ne peut échapper à sa lumière infinie ! En faisant sa propre volonté, la créature veut traverser cette lumière et former en elle son obscurité ; mais ma Volonté s’élève et poursuit sa course de lumière en laissant la créature dans les ténèbres de sa volonté. Si quelqu’un traversait la lumière du soleil et se formait en lui une longue nuit, ne dirait-on pas qu’il est fou et qu’il commet un grand mal ? Pauvre malheureux, il mourrait de froid, ne recevant plus la chaleur et la lumière du soleil ; il mourrait d’ennui, incapable d’agir parce qu’il lui manquerait le bienfait de la lumière. Il mourrait de faim, n’ayant ni lumière ni chaleur pour cultiver et féconder son petit champ recouvert par l’obscurité de sa volonté. On dirait de lui : ‘Il aurait mieux valu qu’un être aussi malheureux ne fût jamais né !’
Tout cela se produit dans l’âme qui fait sa volonté. Le mal le plus déplorable est par conséquent de ne pas faire ma Volonté, car lorsqu’on enlève ma Volonté, l’âme meurt de froideur pour tous les biens célestes ; elle meurt d’ennui, de fatigue, de faiblesse, parce que ma Volonté est absente, elle qui fait la joie, la force et la vie de la divine opération. L’âme meurt de faim, parce que la lumière est absente qui vient féconder le petit champ qui forme la nourriture dont elle doit vivre. Les créatures pensent que ne pas faire ma Volonté n’est pas un grand mal, alors qu’il renferme tous les maux ensemble.
Après quoi il ajouta : Ma fille, chaque bien, pour être un bien, doit avoir son origine en Dieu. Par conséquent, l’amour, le fait lui-même de faire le bien, la souffrance, l’héroïsme des créatures qui se lancent tête première pour accomplir quelque chose, l’étude des sciences, sacrées et profanes – en somme, tout ce qui n’a pas son origine en Dieu, enfle la créature, la vide de la grâce. Et tous ces biens qui n’ont pas leur origine en Dieu ne commencent qu’avec une origine humaine et sont comme des œuvres balayées par un grand vent qui, avec sa puissance, réduit en un tas de poussières les cités, les villas, les somptueuses résidences. Combien de fois un vent puissant ne détruit-il pas les plus belles œuvres d’art et d’ingéniosité, se riant, avec sa furie, de ses œuvres si vantées et admirées ! Combien de fois le vent puissant de l’amour-propre, de la gloire personnelle, n’abat-il pas les plus belles œuvres, et je sens la nausée que me donne ce bien lui-même ! Il n’y a par conséquent pas de remède qui soit plus efficace, plus approprié et qui bloque la furie de ces vents dans l’âme, que la puissance de la lumière de ma Volonté et l’éclipse qu’elle forme. Chaque fois que cette puissance, cette éclipse formée par la divine lumière est présente, ces vents sont empêchés de souffler et la créature vit sous l’influence vitale d’une Divine Volonté, de telle sorte que le sceau du Fiat peut être vu en tous ses actes, petits et grands. Sa devise est donc : ‘Dieu le veut, je le veux. Si Dieu ne le veut pas, moi non plus.’ De plus, ma Volonté maintient un équilibre parfait dans la Création. Elle maintient l’équilibre de l’Amour, de la Bonté, de la Miséricorde, du Courage, de la Puissance et même de la Justice. Par conséquent, lorsque tu entends parler de châtiments et de troubles, ce n’est que l’effet de ma Volonté équilibrée qui, malgré son amour des créatures, n’est pas sujette au déséquilibre ; elle serait sinon défectueuse et faible si elle perdait son équilibre. Tout l’ordre et la sainteté de ma Volonté est en cela : son équilibre parfait – toujours le même, sans jamais changer.
Ma fille, première-née de ma Volonté, écoute quelque chose de beau sur mon Fiat suprême. Avec l’âme qui vit en elle et lui permet de régner pour y former son Royaume, ma Volonté, en se bilocalisant, transfert en cette âme son équilibre parfait. L’âme se sent équilibrée en amour, en bonté, en miséricorde, en courage, en puissance et en justice. Et comme la Création est extrêmement vaste où mon Vouloir exerce son acte distinct d’équilibre en chaque chose, comme l’âme possède cet équilibre, ma Volonté l’élève et l’étend au point de trouver dans tous ses actes l’équilibre des uns et des autres en les unifiant pour les rendre inséparables. Ainsi, la créature se trouve elle-même dans le soleil, pour faire les actes équilibrés que ma Volonté accomplit en lui ; elle se trouve dans la mer, dans les cieux, dans la petite fleur qui fleurit, pour y apporter sa fragrance ; dans le petit oiseau qui chante pour réjouir la Création tout entière avec l’équilibre de la joie. Elle se trouve dans la furie du vent, de l’eau, des tempêtes, pour l’équilibre de justice. En somme, ma Volonté ne peut pas être sans cette créature ; elles sont inséparables et vivent ensemble. Et crois-tu que ce soit peu de chose que l’âme puisse dire : ‘Je suis étendue jusque dans les cieux afin de les préserver pour le bien de mes frères. Je suis présente dans le soleil pour faire germer et féconder, pour donner de la lumière et préparer la nourriture pour toute l’humanité.’ ; et ainsi de suite pour tout le reste ? Qui peut jamais dire : ‘J’aime mon Dieu comme il s’aime lui-même, j’aime tout le monde et je fais tout le bien que mon Créateur fait à toute la famille humaine’ ? Celle-là seule qui reçoit l’équilibre de ce divin Fiat et lui permet de régner en elle.
29 décembre 1926 – Comment le Royaume de la suprême Volonté fut formé dans l’Humanité de Notre-Seigneur.
Mon doux Jésus, en arrivant, se fit voir portant un Soleil au centre de sa poitrine, le tenant bien serré dans ses bras. S’approchant de moi, il prit ce Soleil du centre de sa poitrine et de ses mains, il le plaça au centre de la mienne ; puis il prit mes mains dans les siennes pour tenir le Soleil bien serré, en me disant : Ce Soleil est ma Volonté – tiens-le bien et ne le laisse jamais s’échapper, car il a le pouvoir de te convertir toi et tous tes actes en lumière, afin de t’incorporer complètement en lui pour ne former qu’un seul Soleil.
Après quoi je pensais à tout ce que mon doux Jésus avait fait en venant sur la terre pour la Rédemption, afin de m’unir à ses actes et de lui demander, pour l’amour de ses propres actes, de faire connaître sa Volonté pour qu’elle règne. Et mon Jésus adoré ajouta : Ma fille, lorsque mon Humanité fut conçue, une nouvelle Création a commencé afin d’y déposer le Royaume de ma Volonté en tous les actes accomplis par mon Humanité. Tous mes actes, à l’intérieur comme à l’extérieur de mon Humanité, étaient animés par une Divine Volonté qui contenait la Puissance créatrice ; ils se convertissaient donc en actes de Divine Volonté et j’ai étendu son Royaume en moi et en tous mes actes externes. En fait, qui a détruit et rejeté ce Royaume de ma Volonté dans l’homme ? C’est sa volonté humaine, qui rejeta la mienne et se laissa dominer et animer par la sienne propre pour former en l’homme un royaume de misères, de passions et de ruines. Mon Humanité devait avant toutes choses refaire et rappeler en moi, dans ma nature humaine, ce Royaume de la suprême Volonté afin d’être prête à former la Rédemption et de pouvoir donner à l’humanité les remèdes qui la sauveraient. Si je n’avais pas mis ce Royaume en sûreté en moi, si je ne lui avais pas donné le droit de régner, je n’aurais pas formé le bien de la Rédemption. Ma Divine Volonté aurait été inexorable et je n’aurais pas eu le droit primordial de former son Royaume en moi ; c’est alors seulement qu’elle m’a accordé les remèdes pour sauver les créatures. Ma suprême Volonté s’est alignée dans tous mes actes ; elle dominait et, triomphante, elle investissait de sa Puissance créatrice mes larmes, mes gémissements, mes soupirs, mes palpitations, mes pas, mes œuvres, mes paroles et mes souffrances – en somme, toutes choses. Et en les investissant, elle les décorait de sa lumière infinie en formant la nouvelle Création de son Royaume dans tous mes actes. Par conséquent, le divin Fiat étendit avec chacun de mes actes les frontières de son Royaume dans mon Humanité.
Si la Création a été formée à partir de rien par ma parole créatrice qui parla, créa et commanda que toutes les choses prennent leur place avec ordre et harmonie, dans la Création du Royaume de la Volonté suprême, ma Volonté ne se contenta pas de former le Royaume à partir de rien, mais elle voulut, en garantie de sûreté, la base, les fondations, les murs et les actes de souffrance de ma très sainte Humanité pour former la Création de son Royaume. Tu peux voir ainsi combien ce Royaume de ma Volonté m’a coûté ; combien d’amour j’y ai mis. Par conséquent, ce Royaume existe – il ne me reste plus qu’à le faire connaître avec tous les biens qu’il contient. Ainsi, ce que je veux de toi, c’est que tout comme mon Humanité a laissé ma Volonté libre de former son Royaume, tu puisses me laisser libre, sans rien me refuser, afin que je ne trouve en toi aucune opposition et que mes actes puissent couler en toi, prendre leur place d’honneur et s’aligner bien en ordre pour continuer en toi la vie du Royaume de ma Volonté.
Après quoi mon doux Jésus s’échappa comme l’éclair et je voulus le suivre, mais je vis avec beaucoup d’amertume que des maladies contagieuses allaient se répandre dans toutes les nations, y compris en Italie. Il me semblait que les hommes allaient en mourir partout et dépeupleraient les foyers. Le fléau serait plus violent dans plusieurs nations, mais presque toutes seraient touchées. Il me semble que les hommes se donnent la main pour offenser le Seigneur, et Notre-Seigneur les affecte tous des mêmes fléaux. Mais j’espère qu’il se calmera et que les gens auront moins à souffrir.
1er janvier 1927 - La volonté de l’âme en cadeau pour l’Enfant Jésus. Comment sa vie entière fut le symbole et l’appel de la Divine Volonté. Comment les connaissances sont le moyen de hâter la venue du Royaume de sa Volonté.
(Je méditais sur l’année qui se terminait et la nouvelle qui commençait.)
Je continue mon envol dans la lumière de la Divine Volonté et je priais le bel Enfant Jésus que, tout comme l’année qui se termine ne renaîtrait jamais, il ferait mourir ma volonté pour ne jamais renaître ; et que comme cadeau pour le nouvel an, il me donnerait sa Volonté tout comme je lui donnais la mienne comme tabouret pour ses tendres petits pieds, et que je ne puisse plus avoir d’autre vie que sa seule Volonté. Je disais cela et d’autres choses encore lorsque mon doux Jésus sortit de moi et me dit : Fille de ma Volonté, combien je veux, aime, et désire que ta volonté puisse mourir en toi. Oh, comme j’accepte ton présent ! Quel plaisir j’aurai à m’en servir de tabouret pour mes pieds. En fait, aussi longtemps qu’elle reste dans la créature, hors de son centre qui est Dieu, la volonté humaine est dure ; mais lorsqu’elle rentre à nouveau dans le centre d’où elle est sortie, pour servir de tabouret aux pieds de ton petit Enfant Jésus, elle devient douce, et je m’en sers pour m’amuser. N’est-il pas juste que, si petit que je sois, j’aie un amusement ? Et qu’au milieu de tant de souffrances, de privations et de larmes, j’ai ta volonté pour me faire plaisir ?
Tu dois savoir que la créature qui met fin à sa propre volonté retourne à son point d’origine et que la vie nouvelle, la vie de lumière, la vie éternelle de ma Volonté commence alors en elle. Lorsque je suis venu sur la terre, j’ai voulu donner beaucoup d’exemples sur la façon de mettre un terme à la volonté humaine. J’ai voulu naître à minuit pour briser la nuit de la volonté humaine avec le jour resplendissant de la mienne. Et même si la nuit continue à minuit, elle ne se termine pas, elle n’est que le commencement d’un jour nouveau ; et mes Anges, pour honorer ma naissance et montrer à tous le jour de ma Volonté, à partir de minuit, on réjouit la voûte des cieux avec de nouvelles étoiles et de nouveaux soleils pour transformer la nuit en lumière plus brillante que le jour. Ce fut l’hommage que les Anges ont rendu à ma petite Humanité, en qui résidait le plein jour du Soleil de ma Divine Volonté, et l’appel de la créature à venir dans sa pleine lumière. Tout petit encore, je me suis soumis à la cruelle blessure de la circoncision qui m’a fait pleurer des larmes amères – et non seulement à moi, mais à ma Maman et à mon cher saint Joseph. C’était la coupure de la volonté humaine que je voulais faire, pour que la créature puisse laisser couler dans cette coupure la Divine Volonté, et qu’une volonté brisée ne puisse jamais renaître à la vie – sinon la mienne, qui avait coulé dans cette coupure pour y recommencer sa vie.
Petit encore, j’ai voulu fuir en Égypte. Une volonté tyrannique et inique voulait me tuer – symbole de la volonté humaine qui veut tuer la mienne ; et j’ai fui, afin de dire à tous : ‘Fuyez la volonté humaine, si vous ne voulez pas que la mienne soit tuée.’ Ma vie entière n’était rien d’autre que l’appel de la Divine Volonté dans l’humanité. En Égypte, j’ai vécu comme un étranger au milieu de ce peuple – symbole de ma Volonté qu’ils conservent comme étrangère parmi eux ; et symbolisant le fait que quiconque veut vivre en paix et uni à ma Volonté, doit vivre comme étranger à la volonté humaine. Sinon, il y aura toujours la guerre entre les deux ; ce sont deux volontés irréconciliables. Après mon exil, je suis rentré dans ma patrie – symbole de ma Volonté qui, après un long exil de siècles en siècles, revient dans sa chère patrie pour y régner parmi ses enfants. Et en traversant ces étapes de ma vie, je formais son Royaume en moi et je l’appelais par d’incessantes prières, dans la douleur et dans les larmes, pour venir régner parmi les créatures. Je suis rentré dans ma patrie et j’y ai vécu caché et inconnu. Oh ! combien cela symbolise la douleur de ma Volonté vivant cachée et inconnue. Et dans cet anonymat, je demandais que soit connue la suprême Volonté, qu’elle puisse recevoir l’hommage et la gloire qui lui sont dus. Chaque chose que je faisais symbolisait une souffrance de ma Volonté, la condition où les créatures la plaçaient, et un appel à revenir dans son Royaume. Et c’est ce que je veux que soit ta vie : le constant rappel du Royaume de ma Volonté parmi les créatures.
J’ai parcouru ensuite toute la Création pour ramener les cieux, les étoiles, le soleil, la lune, la mer – en somme toute la Création aux pieds de l’Enfant Jésus pour lui demander, tous ensemble, la venue prochaine de ce Royaume de sa Volonté sur la terre. Et dans mon désir, je lui disais : « Vois, je ne suis pas seule à te prier, mais les cieux prient avec la voix de toutes les étoiles ; le soleil, avec la voix de sa lumière et de sa chaleur ; la mer, avec son murmure – tous prient que ta Volonté vienne régner sur la terre. Comment peux-tu résister à toutes ces voix qui te prient ? Ce sont des voix innocentes – des voix animées par ta Volonté elle-même qui te prient. »
Je disais cela lorsque mon petit Jésus est sorti de moi pour recevoir l’hommage de toute la Création et écouter son langage muet ; et en se serrant contre moi, il me dit : Ma fille, les meilleurs moyens pour hâter la venue de ma Volonté sur la terre sont les connaissances. Les connaissances apportent la lumière et la chaleur, et elles forment en elles l’acte premier de Dieu en quoi la créature trouve le premier acte sur lequel former le sien. Si elle ne trouvait pas le premier acte, la créature n’ayant pas la vertu de former l’acte premier, il lui manquerait les choses les plus nécessaires pour former ce Royaume. Tu vois ainsi ce que signifie une connaissance supplémentaire sur ma Volonté. En portant en elles l’acte premier de Dieu, les créatures apportent une force magnétique, un puissant aimant, qui attire les créatures à répéter l’acte premier de Dieu. Avec sa lumière, elles pourront désillusionner la volonté humaine ; avec sa chaleur, elles amèneront les cœurs les plus durs à se plier devant l’acte divin ; et les créatures se sentiront captivées et voudront se modeler sur cet acte. Par conséquent, plus je manifeste de connaissances sur ma Volonté, plus vite le Royaume du divin Fiat viendra sur la terre.
4 janvier 1927 - Comment chaque acte de Divine Volonté apporte une Vie divine. Comment celle qui veut entendre la vérité, mais refuse de l’exécuter, en demeure brûlée. Difficultés de la Divine Volonté dans les âmes.
Mon pauvre cœur gémissait à cause de la douleur de la privation de mon cher et bien-aimé Jésus. Les heures me paraissent des siècles, et les nuits sont interminables sans lui. Le sommeil fuit mes yeux. Si au moins je pouvais dormir – ma douleur s’endormirait et je trouverais peut-être un peu de soulagement. Mais non ; au lieu de dormir, je garde les yeux bien ouverts. Mes pensées sont des yeux qui veulent pénétrer pour voir où est celui que je cherche et que je ne trouve pas ; mes yeux sont des oreilles, pour entendre– qui sait – le doux bruit de ses pas, le doux et gentil écho de sa voix. Mes yeux regardent – qui sait, ils verront peut-être l’éclair de sa fugitive venue. Oh ! combien sa privation me coûte. Oh ! combien je languis après lui.
J’étais dans ces lamentations lorsque mon doux Jésus bougea en moi et se fit voir, assis à une petite table de lumière, tout occupé à examiner l’ordre de ce qu’il avait manifesté sur sa très sainte Volonté. Tout ce qui concernait son Vouloir, les mots, les connaissances, tout était comme un rayon de lumière dans la main de Jésus et qu’il disposait sur ce bureau de lumière ; et il était si absorbé que j’avais beau lui parler et l’appeler, il ne s’occupait pas de moi. J’ai donc gardé le silence en me contentant d’être près de lui et de le regarder. Puis, après un long silence, il me dit : Ma fille, lorsqu’il est question de choses qui concernent ma Volonté, les cieux et la terre observent un silence déférent pour être spectateurs d’un nouvel acte de cette suprême Volonté. Chacun de ces actes apporte une Vie divine, une force, un bonheur, une ravissante beauté de plus. Par conséquent, lorsqu’il est question de ma Volonté, nous devons toi et moi mettre tout de côté et nous concentrer uniquement sur le Fiat éternel. Il ne s’agit pas de réordonner en toi une volonté humaine ou une vertu quelconque, mais une Volonté divine et opérante. Par conséquent, il faut apporter toute notre attention à ce qui concerne le grand bien d’un acte nouveau de cette suprême Volonté et c’est pourquoi je ne réponds pas à tes appels, car lorsque l’on fait de grandes choses, les petites sont mises de côté.
Après quoi j’ai suivi mon Jésus passionné dans la Passion et, arrivée au point où Hérode l’accablait de questions alors qu’il restait silencieux, je me suis dit : « Si Jésus avait parlé, peut-être se serait-il converti. » Et Jésus, bougeant en moi, me dit : Ma fille, Hérode ne me posait pas de questions pour savoir la vérité, mais par curiosité et pour se moquer de moi ; et si j’avais répondu, je l’aurais ridiculisé parce que lorsqu’il n’y a pas la volonté de connaître la vérité et de la mettre en pratique, la disposition pour recevoir la chaleur que la lumière de mes vérités apporte avec elle est absente de l’âme. Ne trouvant pas l’humidité pour faire germer et féconder les vérités, cette chaleur brûle encore davantage et fait périr le bien qu’elle produit. C’est comme avec le soleil : lorsqu’il ne trouve pas l’humidité sur les plantes, sa chaleur les flétrit et brûle la vie des plantes ; mais s’il trouve l’humidité, le soleil fait des prodiges. La vérité est belle, elle est aimable, elle fait revivre les âmes et les féconde ; avec sa lumière et sa chaleur, elle forme des prodiges de développement, de grâce et de sainteté – mais cela pour les âmes qui l’aiment afin de l’exécuter. Par contre, avec celles qui ne l’aiment pas pour l’exécuter, c’est plutôt la vérité qui se moque d’elles.
Pendant que je notais cela, j’étais si épuisée que j’écrivais avec difficulté ; je ne sentais pas non plus que Jésus m’inspirait pour me faciliter la tâche, ni la plénitude de la lumière mentale qui, comme une mer, se forme dans mon esprit de sorte que je n’ai qu’à prendre de petites gouttes de lumière pour mettre sur le papier, car autrement, si je voulais tout mettre, je serais comme une personne qui entrerait dans la mer et voudrait la contenir tout entière dans sa main ; mais si elle veut ne prendre que quelques gouttes, elle peut y parvenir. Ainsi, tout était difficulté dans mon âme comme dans mon corps. Me sentant malade, je me disais : « Peut-être que ce n’est plus la Volonté de Dieu que j’écrive ; autrement, il m’aurait aidée comme avant. Au contraire, la difficulté, l’effort que je dois faire sont si grands que je ne peux plus continuer. Par conséquent, si Jésus ne le veut plus, moi non plus. »
Je pensais cela lorsque mon doux Jésus sortit de mon intérieur et me dit : Ma fille, celle qui doit posséder le Royaume de ma Volonté doit non seulement la faire et vivre en elle, mais doit sentir et souffrir ce que ma Volonté ressent et souffre dans les âmes. Ce que tu sens n’est rien d’autre que la condition dans laquelle je me trouve moi-même dans les créatures. Avec quelle difficulté coule ma Volonté ; quels efforts ne doit-elle pas faire pour subjuguer les créatures. Combien les créatures la tiennent réprimée dans leur propre volonté ; elles lui enlèvent le meilleur de sa vie, son énergie, sa joie, sa force, et elle est obligée d’agir sous la pression d’une volonté humaine mélancolique, faible et inconstante. Oh ! en quel douloureux, amer et écrasant cauchemar les créatures gardent ma Volonté. Ne veux-tu donc pas participer à ses souffrances ? Ma fille, tu dois être une clef, et quel que soit le son que ma Volonté veut que tu produises, tu dois te prêter à former le son que ma Volonté veut sortir. Et lorsqu’elle aura formé en toi tous les sons qu’elle possède – sons de joie, de force, de bonté, de douleur, etc. – sa victoire sera complète, ayant ainsi constitué en toi son Royaume. Par conséquent, pense plutôt que c’est une sonate distincte et différente qu’elle veut jouer en toi – que c’est une clef de plus qu’elle veut ajouter à ton âme parce que, dans le Royaume du Fiat suprême, elle veut trouver toutes les notes du concert de la céleste Patrie afin que même la musique ne soit pas absente de son Royaume.
6 janvier 1927 - L’âme qui vit dans la Divine Volonté est toujours égale à elle-même. L’ordre de la Providence dans l’Incarnation et dans les manifestations des saints Mages.
J’accomplissais mes actes habituels dans le Vouloir suprême et mon doux Jésus sortit de mon intérieur, tendit les bras vers moi et m’embrassa en me serrant si fort contre lui que j’étais complètement couverte de Jésus. Et il me dit : Ma fille, je ne suis pas satisfait si je ne te vois pas complètement recouverte de moi, et si dissoute en moi que je ne peux plus te différencier de moi, ni moi de toi. Puis il ajouta : Ma fille, l’âme qui vit dans la Divine Volonté est toujours égale à elle-même. Ses actes sont symbolisés par la lumière qu’elle diffuse devant, derrière, à droite et à gauche. Si elle contient une plus grande intensité de lumière, elle s’étend d’autant plus, mais elle diffuse toujours également en étendant la circonférence de lumière autour d’elle. Les actes accomplis dans ma Volonté sont symbolisés par la lumière. Lorsque l’acte de la créature entre dans ma Volonté, il embrasse le passé, le présent et l’avenir ; et possédant la plénitude de lumière, il s’étend partout et inclut toutes choses dans la circonférence de sa lumière infinie. Par conséquent, personne, quel que soit le bien qu’on puisse faire, ne peut dire à celle qui vit dans le divin Fiat : ‘Je suis semblable à toi.’ Mais seule cette âme peut dire : ‘Je suis semblable à celui qui m’a créée – tout ce qu’il fait, je le fais aussi. Une est la lumière qui nous investit, une la force, une la Volonté.’
Après quoi je pensais aux Saints Mages qui ont rendu visite au petit Enfant Jésus dans la grotte de Bethléem ; et mon toujours aimable Jésus me dit : Ma fille, vois l’ordre de ma divine Providence : pour le grand prodige de mon Incarnation, j’ai choisi une Vierge humble et pauvre ; et comme gardien, qui agissait pour moi comme un père, un homme vierge, saint Joseph, si pauvre qu’il avait besoin de travailler pour soutenir notre famille. Tu vois que dans les plus grandes œuvres – et le mystère de mon Incarnation ne pouvait être plus grand – nous choisissons toujours des personnes qui n’attirent pas l’attention, parce que les dignités, les sceptres et les richesses sont toujours des fumées qui aveuglent l’homme et l’empêchent de pénétrer dans les mystères célestes pour recevoir un grand acte de Dieu, et Dieu lui-même. Mais afin de manifester aux créatures la venue du Verbe de Dieu sur la terre, j’ai voulu l’autorité royale d’hommes savants et érudits afin que par leur autorité, ils puissent diffuser les connaissances du Dieu qui est né et l’imposer eux-mêmes aux peuples. Mais si l’étoile a été vue par tous, seuls trois l’ont remarquée et suivie. Ce qui signifie qu’ils étaient les seuls à avoir sur eux-mêmes un empire, et à avoir formé en eux un petit espace leur permettant de recevoir à travers l’étoile l’écho de mon appel. Et sans se soucier des sacrifices, des commérages et des moqueries – car ils se mettaient en route vers un lieu inconnu et devaient entendre bien des critiques – ils ont suivi l’étoile unie à mon appel qui résonnait en eux, les illuminait, les attirait et leur parlait de Celui auquel ils devaient rendre visite ; et, ivres de joie, ils ont suivi l’étoile.
Tu vois donc que pour accorder le grand don de l’Incarnation, il fallait une Vierge qui n’eût pas de volonté humaine, qui fût plus du ciel que de la terre, de même qu’un miracle continuel qui la disposât à ce grand prodige. Ainsi, nous n’avions pas besoin de choses externes et d’apparences humaines qui auraient pu attirer l’attention des peuples. Cependant, pour me manifester, je voulais des hommes qui soient maîtres d’eux-mêmes et pourraient former en eux un petit espace pour y faire résonner l’écho de mon appel. Mais quelle ne fut pas leur surprise en voyant l’étoile s’arrêter, non pas au-dessus d’un palais royal, mais sur un misérable taudis. Ils ne savaient que penser et étaient persuadés que c’était un mystère – non pas humain, mais divin. Animés par la foi, ils sont entrés dans la grotte, se sont agenouillés pour m’adorer et je me suis révélé en laissant resplendir ma Divinité de ma petite Humanité, et ils m’ont reconnu comme le Roi des rois – celui qui venait pour les sauver ; et, promptement, ils ont offert de me servir et d’offrir leur vie pour l’amour de moi. Mais ma Volonté s’est fait connaître et les a renvoyés dans leurs régions afin d’être, parmi les peuples, les annonciateurs de ma venue sur la terre. Tu vois combien est nécessaire l’empire sur soi-même et le petit espace dans le cœur pour y laisser résonner mon appel et être en mesure de connaître la vérité et de la manifester aux autres.
9 janvier 1927 - Comment celle qui fait la Volonté de Dieu en possède l’équilibre et possède un acte de lumière pour toutes choses. Comment une note de douleur fut placée, et c’est pourquoi la Divine Volonté et la volonté humaine se verront d’un mauvais œil. Comment les premiers fruits sont ceux que l’on préfère.
Je faisais ma ronde habituelle pour suivre la Divine Volonté dans toute la Création et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit : Ma fille, combien l’âme qui opère dans ma Volonté est merveilleuse. Tout comme le Fiat maintient l’équilibre en faisant écho au mien dans la Création tout entière, cette âme forme l’équilibre dans toutes les créatures et dépose en elles le Royaume de ma Volonté. Elle est comme la lumière qui descend du ciel et, se fixant en chacune, y dépose le Royaume de l’amour de ma Volonté, de l’adoration, de la gloire, et de tout ce que ma Volonté possède. Mais en descendant comme la lumière pour que rien ne lui échappe, elle monte également comme la lumière et apporte l’équilibre de tous les actes de la Création, de tous les temps et de tous les cœurs à son Créateur. Par l’équilibre de tous les actes humains où l’âme a laissé entrer l’acte de la Divine Volonté, elle fait le vide de tous les actes humains pour y laisser entrer la Divine Volonté comme acte premier. Et la Divine Volonté y dépose son Royaume parce que cette âme désire de tout son cœur que la lumière de la Divine Volonté entre dans tous les actes humains afin que l’humain disparaisse et que seule la Divine Volonté puisse réapparaître en toute chose. C’est pourquoi, ma fille, je te fais toucher à presque tout de ta main, car je veux que tu t’étendes partout pour répandre le Royaume de ma Volonté. Il est cependant possible d’échapper à cette lumière tout comme on échappe à la lumière du soleil ; mais cela ne dérange en rien le soleil qui, possédant l’équilibre de la lumière, contient un acte de lumière pour tous et pour toute chose. Ainsi, en apportant partout la lumière, le soleil maintient l’équilibre de la gloire de tous les actes de lumière pour son Créateur et demeure par conséquent dans l’ordre parfait, alors que ceux qui échappent à la lumière sortent de l’ordre. De la même manière, l’âme ayant l’unité de la lumière du Fiat suprême en possède tous les actes de lumière et peut par conséquent donner son acte de lumière de la Divine Volonté à tous les actes humains et étendre ainsi partout son divin Royaume. Si des créatures y échappent, la lumière de ma Volonté se diffuse quand même et je vois, en mes élues, mon Royaume poursuivre sa route, s’étendre et s’établir. Par conséquent, je veux voir tes actes dans ma Volonté en chaque pensée des créatures, en chaque parole, chaque palpitation, chaque pas et chaque travail – en toute chose. Pour le moment, pensons à former notre Royaume ; lorsqu’il sera formé, nous penserons à ceux qui y ont échappé et qui restent pris dans le filet de la lumière de ma Volonté.
Je me sentais alors très fatiguée parce que fiévreuse depuis plusieurs jours et j’avais à peine pu écrire ce qui précède. Alors, n’ayant plus la force de continuer à écrire je me suis arrêtée et j’ai commencé à prier. Et mon doux Jésus, sortant de mon intérieur, me serra contre lui et me dit avec compassion : Ma fille est malade, ma fille est malade… Tu dois savoir que de la part des créatures, une note de chagrin fut placée dans le Royaume de ma Volonté – une note que personne, durant bien des siècles, n’a jamais pensé à guérir ; une note trop douloureuse pour le Fiat suprême et la raison pour laquelle la Divine Volonté et la volonté humaine vont se voir d’un mauvais œil. Mais la fille première-née de ma Volonté doit équilibrer toutes les parties avant de venir dans notre Patrie ; elle doit remplir tous les vides pour établir mon Royaume parmi les créatures. En étant malade, ma fille formera en ce Royaume celui de la divine souffrance qui, coulant comme une vague de lumière et de chaleur, servira à adoucir la note douloureuse. Ne sais-tu pas que la lumière et la chaleur ont le pouvoir de convertir en un très doux nectar les choses les plus amères ? Il t’est donné, ma fille, toi qui vis dans notre Vouloir, de laisser tes douleurs, ta fièvre, les souffrances intimes de ma privation qui te font mourir sans mourir, couler dans notre infinité afin d’investir du divin Fiat cette note si douloureuse, et former en elle un son très doux et harmonieux, de sorte que les deux volontés ne se verront plus d’un mauvais œil, mais seront réconciliées. Puis il ajouta : Ma fille, tu ne peux pas comprendre mes sentiments envers toi – les joies, le bonheur que je ressens parce que je trouve en toi les premiers fruits du Royaume de ma Volonté. J’ai trouvé les délices des premiers fruits, les premiers fruits de la musique que seule la créature qui vit dans ma Volonté peut produire, parce qu’elle prend toutes les notes qui sont dans notre Volonté, qu’elle les fait siennes, et forme la merveilleuse musique dans mon Royaume. Et moi – oh combien j’aime l’écouter ! Je trouve les premiers fruits de l’ordre, les premiers fruits de l’amour véritable que ma Volonté lui a accordés ; je trouve les premiers fruits de beauté qui me ravissent tant que je ne peux en détacher mon regard. Ainsi, je trouve tous tes actes comme des actes premiers que personne encore ne m’a donnés avant toi. Les premiers fruits sont toujours ce que l’on préfère, ceux qui attirent et que l’on aime le plus. Et si d’autres choses semblables viennent après les premiers fruits, c’est en vertu de l’acte premier qu’ils ont pu être formés ; toute la gloire revient à l’acte premier. Par conséquent, tu auras toujours les premiers fruits du Royaume du divin Fiat ; rien ne se fera en lui qui ne devra son commencement à ton acte premier. Tout sera tourné vers toi – à toi le commencement de la gloire. Par conséquent, je veux que tout commence par toi afin de former mon Royaume suprême.
13 janvier 1927 - Jésus prie Luisa d’écrire. Comment sa parole est bonheur. Comment celle qui vit dans la Divine Volonté est vue comme venant de la céleste Patrie. Luisa prie avec la Création tout entière ; comment Jésus promet que tout lui sera accordé.
Poursuivant avec ma fièvre, je parvenais à écrire avec une telle difficulté que j’avais décidé de ne plus écrire avant de pouvoir le faire moins difficilement, et également de pouvoir écrire plus complètement ce que mon Jésus béni manifeste à sa petite fille. En fait, à cause de la difficulté, j’essaie de condenser autant que possible. Et tandis que je ne pensais pas du tout que j’allais devoir écrire, étant donné ma décision, mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi et, comme en une prière, il me dit : Ma fille, écris un petit peu ; je préfère un peu plutôt que rien. Lorsque tu le pourras, tu écriras davantage. Et dans ce que tu écriras, je t’aiderai – je ne te laisserai pas seule ; et quand je verrai que tu ne peux pas aller plus loin, je dirai moi-même ‘C’est assez’, parce que je t’aime beaucoup – et parce que ta nature est aussi la mienne et que je ne veux pas te fatiguer au-delà de tes forces. Mais ne m’enlève pas ce plaisir de continuer à écrire cette correspondance toujours nouvelle que je veux te communiquer. Tu sais qu’il n’existe pas dans le monde entier un seul point où je puisse partager mes joies et les recevoir en retour. Ce point de mon bonheur dans le monde, c’est toi, et mon bonheur est formé par ma parole. Lorsque je peux parler avec une créature, me faire comprendre, c’est pour moi une joie, et un bonheur complet et surabondant pour celle qui m’écoute ; de plus, étant donné qu’en parlant avec toi, comme tu es dans ma Volonté, c’est dans ma Volonté elle-même que je parle, non à l’extérieur, et je suis certain d’être compris ; plus encore, en parlant avec toi de mon Vouloir, je sens en toi le bonheur de mon Royaume, l’écho du bonheur de la céleste Patrie. Sais-tu, ma fille, ce qui arriverait ? Étant donné que je te garde dans le Fiat suprême, je te vois comme appartenant à ma céleste Patrie. Que dirais-tu si une âme qui vit déjà dans le ciel ne voulait pas recevoir les joies nouvelles que je sors naturellement de mon sein pour le bonheur de tous les Bienheureux ? En fait, c’est dans ma nature de donner toujours de nouvelles béatitudes. Cette âme serait un obstacle à mon bonheur, elle enfermerait dans mon sein les joies que je veux dispenser. C’est cela qui arriverait avec toi – tu serais un obstacle à mon bonheur, aux joies toujours nouvelles que possède ma Volonté. D’autant plus que je suis plus heureux lorsque je rends la petite fille de ma Volonté plus heureuse, elle qui se trouve dans ce bas exil uniquement à cause de nous – uniquement pour nous donner le champ où former notre Royaume parmi les créatures et restaurer pour nous les droits et la gloire de l’œuvre de toute la Création. Crois-tu que mon Cœur pourrait tolérer de ne pas rendre heureuse ma petite fille ?
Et moi : « Certainement, ô Jésus ; et si tu savais combien tu me rends malheureuse lorsque tu me prives de cette joie – combien je ressens le vide d’un bonheur sans fin que rien d’autre, si beau et si bon que ce soit, ne pourrait remplacer. Et Jésus : Par conséquent, ma fille, puisque ma parole te rend heureuse, je ne veux pas que mon bonheur demeure uniquement dans ton vide intérieur, mais je veux qu’elle serve à établir mon Royaume ; et en confirmation de ma parole et du bonheur qui vient de moi, je veux qu’elle soit mise sur le papier en confirmation de notre correspondance.
Après quoi j’ai commencé à prier en amenant la Création tout entière avec moi devant la Majesté suprême – c’est-à-dire les cieux, les étoiles, le soleil, la mer – en somme, toute chose, pour que ma prière puisse être animée par tous les actes que le Fiat suprême exerce dans toute la Création. Mon doux Jésus se plaça près de moi, et appuyant sa tête contre la mienne, il mit son bras autour de mon cou comme pour me soutenir. Et je lui dis : « Mon Amour, Jésus, je ne suis pas seule à te prier, mais il y a avec moi ta Volonté opérant dans toute la Création, priant pour que ton Royaume arrive. Elle veut ses droits, entiers et complets, sur tous et toute chose ; et c’est uniquement avec la venue du Royaume du Fiat suprême sur la terre que tous ses droits lui seront rendus. Écoute, ô Jésus, combien touchante est la voix de ton Fiat dans tout l’azur des cieux ; combien éloquente dans le soleil ; combien attirante et forte dans la mer. Partout on peut entendre sa voix qui résonne en demandant les droits de son Royaume. Je t’en prie, écoute ton propre Fiat ; écoute ta petite fille qui, faisant siens tous ses actes, prie et supplie pour que ton Royaume arrive. Et bien que je ne sois qu’une nouvelle-née, je veux moi aussi mes droits ; et sais-tu, ô Jésus, ce qu’ils sont ? Que je rende à ta Volonté toute la gloire et l’honneur comme si personne ne l’avait offensée, comme si tous l’avaient accomplie, adorée et aimée. Si je suis sa fille, je veux que ses droits lui soient rendus, et je veux également que mon premier père Adam retrouve son honneur comme s’il ne s’était jamais retiré de ta Volonté. »
Et mon très doux Jésus se manifesta en moi et me dit : À ma petite fille qui prend tellement à cœur les droits de mon divin Fiat et qui utilise la puissance même de ce Fiat pour frayer un chemin vers mon Cœur, tout sera accordé. Comment ne pas te satisfaire, ma fille ? À toi, tout sera accordé ; nous ajusterons même ce qui regarde ma Volonté et ce qui regarde les créatures. N’es-tu pas heureuse ? Regarde, ma fille – dès le moment où ma Volonté est entrée dans le champ de la Création, elle a toujours été ferme et inébranlable pour faire le bien, en dépit des innombrables verbiages et offenses des créatures. Triomphant de tout, elle a poursuivi sa course de toujours, et toujours en faisant le bien. Pour que les créatures accèdent à nouveau à la fermeté, au bien éternel et à l’immuabilité de ma Volonté, je veux établir parmi elles mon Royaume. Tu vois ainsi que je t’ai placée dans la fermeté et l’immuabilité du Fiat afin de te permettre de déposer en lui ce Royaume. Et tout comme ma Volonté triomphe de tout avec sa fermeté, tu triompheras de tout avec sa fermeté et dans l’immuabilité de ses actes, et tu réordonneras l’ordre divin entre les deux volontés – la Divine Volonté sera réintégrée dans sa gloire et la volonté humaine se placera à nouveau dans l’ordre établi par Dieu.
Après avoir écrit ce qui précède, je me disais que ce qui était écrit n’était pas nécessaire ; d’autant plus que, toujours fiévreuse, j’écris avec difficulté et seulement un peu pour faire plaisir à Jésus. Et mon doux Jésus, bougea en moi et me dit : Ma fille, pour vivre dans ma Volonté, l’âme doit s’élever ; et pour s’élever dans ma Volonté, elle doit quitter ce qui n’appartient pas à ma Volonté. Elle doit quitter ses misérables haillons, ses habitudes vulgaires, sa nourriture exécrable, ses misères. Elle doit tout quitter pour adopter les vêtements royaux, les divines habitudes, les aliments précieux et nourrissants, les infinies richesses – en somme, tout ce qui appartient à ma Volonté. Ce que tu as écrit te sert à toi pour le moment – et sert le Royaume du Fiat suprême ; puis ce sera la règle pour celles qui doivent vivre dans son Royaume – comment elles doivent se servir de tous les actes opérants de ma Volonté pour se maintenir dans les limites de mon Royaume. Par conséquent, ce qui à toi ne semble pas nécessaire, est nécessaire pour la formation de mon Royaume suprême.
16 janvier 1927 - Comment dans le Royaume du Fiat toutes choses sont complètes, jusqu’aux nuances de toutes les couleurs. Celle qui vit en lui prend tout d’un seul bloc.
Je continuais à me plonger dans le suprême Vouloir et mon doux Jésus s’est fait voir en appuyant sa tête contre la mienne ; et comme je souffrais, je lui ai dit : « Mon l’amour, regarde, je suis dans ton aimable Volonté, et comme je veux venir au ciel avec toi, c’est ta Volonté même – et non la mienne qui demande que tu me prennes avec toi. Par conséquent, contente ta Volonté qui, étant partout, te prie partout – dans les cieux, dans le soleil, dans la mer, de ne pas garder plus longtemps ta petite fille en exil, loin de toi, mais qu’après tant de difficultés et de privations de toi, tu la laisses atterrir dans ta céleste Patrie. Oh, je t’en prie ! Aie pitié de moi et de ta Volonté qui te prie. »
Et Jésus, toute compassion, me dit : Pauvre fille, tu as raison – je sais combien te coûte ton exil ; et pour me persuader, tu me fais prier par ma propre Volonté. Il ne pourrait pas y avoir de moyen plus puissant. Mais sache, ma fille, que le Fiat suprême veut quelque chose d’autre de toi – il veut, de ta part, que toutes les beautés, toutes les variétés des teintes multicolores, toutes leurs nuances, soient formées dans son Royaume. Les beautés sont là, les couleurs dans toutes leurs variétés sont toutes en ordre, mais il y manque les nuances et je veux que de ton côté rien ne manque pour le décorum et la beauté de mon Royaume. Si tu savais combien une nuance se détache, combien elle embellit… Et sais-tu comment ces nuances peuvent être formées ? Une parole de plus de ma part peut être une nuance supplémentaire dans les variétés de couleurs – une petite ronde de ta part dans ma Volonté, une petite souffrance, une offrande, une prière dans le Fiat sont autant de nuances que tu ajouteras et que mon Vouloir se fera une joie de t’administrer. Dans ma Volonté, toutes les choses sont complètes, et elle ne tolérerait pas que sa première fille ne prenne pas tous ses actes complets, autant que cela est possible pour une créature, pour former son divin Royaume.
Après quoi, j’ai poursuivi mon envol dans le suprême Vouloir et mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille, celle qui vit dans la Divine Volonté prend tout ensemble, comme d’un seul bloc. En fait, étant donné que ma Volonté est partout, rien ne peut lui échapper, sa vie est éternelle, son immensité ne connaît pas de limites ni de circonférences et, par conséquent, l’âme qui vit en elle prend le Dieu éternel, tous les cieux, le soleil, tout ce qui existe, la Vierge, les Anges, les Saints – en somme, tout. Et lorsqu’elle prie, palpite, respire ou aime, son acte devient commun à tous ; ainsi, tous palpitent de sa palpitation, tous respirent avec son souffle, tous aiment avec son amour parce que partout où s’étend ma Volonté, elle amène chaque chose à accomplir l’acte de celle qui vit en elle. Il s’ensuit que puisque la Reine souveraine occupe la première place dans le divin Fiat, elle sent tout près d’elle la petite fille qui vit en lui ; et s’associant à elle, la Reine répète ce qu’elle fait avec elle et met en commun ses mers de grâces, de lumière et d’amour, car une est la Volonté de la Mère et de la petite fille. Plus encore, la hauteur de la Souveraine du ciel se sent honorée en elle par des actes d’une Divine Volonté ; elle sent que cette petite fille entre dans ses mers et en les agitant par ses actes, les fait grossir, les redouble et les étend. Mais pour faire quoi ? Pour que le Créateur reçoive une gloire et un amour divin redoublés de ses mers d’amour ; et pour placer comme en banque les mers de sa céleste Maman afin qu’elle puisse en recevoir une gloire redoublée.
Par conséquent, bien que petite, cette créature touche toute chose et s’impose sur tout ; tous la laissent faire ; tous ressentent la puissance du bien qu’elle veut donner à tous. Ainsi, elle est petite et forte ; elle est petite et présente partout ; elle est petite et sa prérogative est petite, par conséquent elle ne possède rien – pas même sa volonté parce que, volontairement, elle l’a donnée à celui qui avait un droit sur elle. Et la Divine Volonté lui donne tout – il n’est rien qu’elle ne lui confie. Par conséquent, les prodiges de la vie dans ma Volonté sont indescriptibles et innombrables. Oh ! si tous savaient ce que signifie vivre dans ma Volonté, le bien qu’elles en reçoivent – qu’il n’y a pas de bien qu’elles ne puissent prendre ni de bien qu’elles ne puissent faire – ils rivaliseraient entre eux et languiraient de vivre dans mon adorable Vouloir.
20 janvier 1927 - Comment la communion de la Divine Volonté n’est pas sujette à être consommée ; ses voiles sont intangibles. Elle soupire après ciel, et par conséquent elle est mélancolique et place toute la Création dans la mélancolie.
J’avais reçu la Communion et je restais affligée et désespérée parce que les quintes de toux étaient si fortes et si nombreuses que j’en suffoquais sans pouvoir penser ni être avec Jésus comme d’habitude. Après plus d’une heure de toux violente, je me suis calmée et me disais : « Il y a déjà plus d’une heure que j’ai reçu Jésus et je n’ai pas été capable de me recueillir pour être seule avec lui. Les accidents de l’Hostie sont maintenant consommés, Jésus est parti et je ne sais pas où le retrouver. Alors, pour moi aujourd’hui c’est comme si je n’avais pas reçu la sainte Communion. Mais après tout, en cela, j’embrasse, j’adore et je bénis le Fiat suprême.
Je pensais cela lorsque mon doux Jésus sortit de mon intérieur, appuyant sa tête contre mon épaule et me soutenant de son bras pour me donner de la force, car j’étais épuisée et je me sentais mourante. Et toute bonté, il me dit : Ma fille, ne sais-tu pas qu’il y a une communion qui est éternelle, si grande, et qui n’est pas sujette à diminuer ou à être consommée ? Ses voiles qui les cachent aux créatures ne sont pas susceptibles de périr comme les voiles de l’Hostie sacramentelle. Elle se donne à chaque instant, à chaque souffle, à chaque palpitation et en toutes circonstances. Mieux encore, on doit toujours garder la bouche ouverte pour la recevoir – c’est-à-dire avec la volonté de toujours vouloir recevoir cette communion si grande et continuelle qui, en se donnant, n’est pas sujette à diminuer ou à être consommée. Autrement, elle reste souvent à l’extérieur de l’âme sans y entrer.
Tu as déjà compris ce qu’est cette communion si grande et si continuelle : c’est mon divin Fiat qui coule comme une vie dans ton âme ; comme une chaleur pour te féconder et te faire grandir ; comme un aliment pour te nourrir. Elle coule dans le sang de tes veines, dans le battement de ton cœur – en tout ; elle est toujours dans l’acte de se donner à toi si tu veux la recevoir. Elle te noierait dans les communions tant elle désire se donner à toi, si tu veux la recevoir. Avec raison, avec justice et de droit, la communion de ma Volonté devait être sans limites et non sujette à être consommée, parce qu’elle est l’origine, le moyen et la fin de la créature, et que par conséquent la créature devait être capable de la recevoir de telle sorte que jamais – jamais je ne lui manquerais. En fait, ce qui est origine, moyen et fin doit être dans l’acte continu de se donner et d’être reçu. Sinon, son origine de vie et le moyen de se soutenir manqueraient aux pauvres créatures ; et elles perdraient la fin qu’elles doivent atteindre. Par conséquent, ma Sagesse infinie ne permettrait jamais que la communion à ma Volonté leur soit limitée.
Par contre, la Communion sacramentelle n’a pas été donnée comme origine des créatures, ni comme fin, mais comme un moyen, une aide, un rafraîchissement et un remède ; et les moyens, les secours, etc. sont donnés de façon limitée – ils ne sont pas perpétuels. C’est pourquoi les voiles des accidents sacramentels sont sujets à être consommés ; d’autant plus que si les créatures aiment me recevoir continuellement, il y a la grande communion du Fiat éternel qui est dans l’acte de se donner continuellement à elles. Cependant, tu étais affligée et presque troublée en pensant que les espèces sacramentelles étaient consommées. Tu n’avais aucune raison de t’affliger parce qu’en toi et en dehors de toi il y a la communion de ma Volonté qui n’est sujette à aucune consommation. Sa Vie est toujours dans sa plénitude et mon amour ne pourrait tolérer que la petite fille de notre Volonté soit incapable de recevoir notre Vie divine, toujours nouvelle et continuelle.
Je continuais cependant de me sentir malade et en faisant la ronde dans la Création pour suivre les actes de la Volonté suprême, j’ai ressenti en moi une note de tristesse parce que l’obéissance m’avait imposé d’obéir en m’enlevant ma maladie, alors que je soupirais pour le ciel. J’aurais voulu faire un saut du milieu de la Création afin d’atteindre ma Patrie tant désirée, en priant les cieux, les étoiles, le soleil et toutes les choses créées de m’accompagner. En fait, comme un était le Fiat qui nous donnait la vie, j’avais des droits disant qu’ils ne devaient pas me laisser seule, mais qu’ils devaient me suivre jusques aux portes éternelles en attendant que cette Volonté qui m’avait possédée sur la terre me reçoive premièrement dans le ciel ; ensuite, après mon entrée dans la céleste et béatifique Volonté, ils pourraient se retirer, chacun à sa place. Mais comme je ne pouvais pas faire cela, j’étais mélancolique en parcourant toute la Création. C’est alors qu’une voix puissante, harmonieuse et argentée se fit entendre du centre de la Création en disant : « Ta note de tristesse s’est communiquée à toutes les choses créées ; tu nous a tous plongés aujourd’hui dans la mélancolie. Sois bien sûre que nous allons tous t’accompagner au ciel – il est juste que celle qui a été parmi nous, qui nous a tenu compagnie, ne puisse entrer au ciel sans notre compagnie. Mais toute la Création restera sans celle qui y apporte la gaieté, qui la garde en fête. Ton écho ne résonnera plus parmi nous, qui nous permettait, par ta voix, de glorifier et d’aimer cette Divine Volonté qui nous a créés et nous préserve. Nous perdrons celle qui nous rend visite et nous tient compagnie. » La voix s’est tue et je me suis sentie mélancolique. J’ai pensé que j’avais commis un péché pour avoir plongé toute la Création dans la mélancolie et dans ma tristesse. J’ai alors désiré la venue de mon doux Jésus pour lui dire le mal que j’avais fait ; pour lui dire que la raison pour laquelle il m’avait fait écrire tant de choses concernant la divine volonté, c’était afin qu’elles puissent parvenir aux créatures de telle sorte que, en vivant dans ce divin Fiat, elles puissent posséder un Royaume si saint. Je pensais cela et bien d’autres choses lorsque mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille, tu as raison de vouloir venir, mais il faudra du temps avant que toutes les connaissances de ma Volonté sortent et suivent leur cours. Et c’est pourquoi la Création a raison de dire qu’elle sera à nouveau plongée dans le silence. Cependant, je ne veux pas t’opprimer – abandonne-toi en moi et laisse faire en tout ton Jésus.
Et moi : « Mon amour, lorsque tu me prendras au ciel, je prie que ce soit pour bientôt pour qu’ils n’aient pas le temps de me m’imposer cette obéissance. » Mais alors que je disais cela, il m’a semblé voir les cieux, le soleil et toute la Création s’incliner autour de moi pour me rendre hommage ; et Jésus ajouta : Ma fille, lorsque tu mourras, la Création tout entière t’investira et tu passeras au ciel comme l’éclair. N’es-tu pas heureuse ?
23 janvier 1927 - Comment le divin Fiat est un aimant puissant qui attire Dieu vers la créature. Comment la volonté humaine est plus qu’un tremblement de terre et comment elle est exposée à tous les voleurs.
Je continuais à être plus malade qu’habituellement et mon doux Jésus se fit voir – non pas seul, mais avec les trois Personnes divines. Elles m’entouraient et j’étais avec elles, mais sans rien voir d’autre que leur Suprême Hauteur et la lumière immense qui les entourait. Et toutes les trois me dirent : « Nous sommes venues rendre visite à notre fille qui est malade. Notre Volonté, plus qu’un aimant puissant, nous attirait et nous appelait du ciel pour nous faire venir à toi ; et il nous fallait venir pour réconforter celle qui est la fille première-née de notre Volonté et lui tenir un peu compagnie dans ses souffrances. La force de notre Fiat nous est irrésistible et c’est une joie pour Nous de succomber à sa force. »
Qui peut dire ce que je ressentais et comprenais en étant parmi Elles ? Je n’ai pas les mots pour m’exprimer. Alors, puisque l’obéissance m’a dit que je devrais avoir quelque chose à manger, comme je ne pouvais rien prendre, pour obéir, avant que Jésus ne vienne, j’ai pris quelques cuillerées de bouillon et je les sentais dans ma gorge, incapable de les faire descendre jusqu’à mon estomac. J’ai dit à Jésus de me laisser obéir, et Jésus, toute bonté, passa sa sainte main de ma gorge à mon estomac en les faisant descendre pour que je puisse les digérer ; de sorte que je ne les ai pas rendues, comme je le faisais d’habitude avec tout ce que je prenais. Bonté infinie de Jésus pour moi qui suis la plus petite et la plus pauvre des créatures. Ensuite, je restais affligée parce que je pensais qu’Elles ne me prendraient pas avec Elles, et comme Elles ne l’avaient pas fait, j’étais triste. Et Jésus, pour me réconforter, plaça son visage devant ma poitrine est une lumière sortie de son souffle qui ne recomposa pas seulement mon âme, mais mon corps tout entier. Lorsque son souffle s’arrêtait, mon corps s’effondrait ; et Jésus, pour me rassurer, me dit : Ma fille, courage, ne vois-tu pas que le simple souffle et la lumière de ma Volonté recomposent ton corps tout entier ? Si mon souffle s’arrête ton corps va se décomposer et tu prendras immédiatement le chemin de notre Céleste Patrie.
Et moi : « Mon Amour, je suis inutile et bonne à rien ; ne vaudrait-il pas mieux que tu te débarrasses de moi en m’envoyant vers la céleste Jérusalem ? Et Jésus, toute bonté, ajouta : Ma fille, tout m’est utile pour construire, même les gravats et les petites pierres. Cela vaut aussi pour toi : tout ton corps est un ensemble de gravats ; mais vivifiés par le fluide vital du Fiat éternel, tous deviennent précieux et d’une incalculable valeur, de sorte que je peux construire les villes les plus fortes et les plus imprenables à partir de ces précieux gravats. Tu dois savoir que lorsque l’homme s’est retiré de la Divine Volonté en faisant la sienne, ce fut comme un grand tremblement de terre qui frappe une ville. Le puissant tremblement ouvre des abîmes dans la terre qui en certains endroits engouffre des maisons et en d’autres les démolies complètement. La puissance du tremblement ouvre les coffres les plus sûrs, et déverse les diamants, les pièces, les choses précieuses de telle sorte que les voleurs peuvent entrer et prendre ce qu’ils veulent. La pauvre ville en est réduite à un tas de pierres, de ruines, de gravats et de décombres. Si un roi veut reconstruire cette ville, il utilise ces tas de pierres, de décombres et de gravats ; et comme il fait toutes choses nouvelles, il forme un style moderne en lui donnant une beauté et un art somptueux que nulle autre ville ne peut égaler. Et il fait de cette ville la capitale de son royaume.
Ma fille, la volonté humaine a été pour l’homme plus qu’un tremblement de terre, et ce tremblement dure encore – tantôt plus fort, tantôt un peu moindre, de sorte qu’il fait sortir de lui les choses les plus précieuses que Dieu avait placées dans le tréfonds de l’homme. Ainsi, ce tremblement de terre de sa propre volonté sème la pagaille. La clef du Fiat suprême qui gardait et conservait tout en sécurité n’existe plus pour eux. Par conséquent, comme ils n’ont plus de portes ni de clés, mais des murs en ruines, les voleurs de leurs passions se livrent au pillage et les hommes restent exposés à tous les maux ; et souvent, on peut à peine reconnaître dans les décombres les villes que leur Créateur avait construites. Or, comme je veux reconstruire le Royaume de ma Volonté parmi les créatures, je veux faire usage de vos ruines et de vos décombres ; et en les revêtant du fluide vital de ma Volonté créatrice, je formerai la capitale du Royaume du Fiat suprême. C’est en cela que tu m’es utile. N’es-tu pas heureuse ?
25 janvier 1927 – Jésus pousse Luisa à écrire. Celle qui vit dans la Divine Volonté respire le Tout. L’âme qui vit en elle copie Dieu en elle-même et elle reste copiée en Dieu.
Je me sentais malade et incapable d’écrire ce que mon Jésus béni manifestait à sa petite fille ; alors je suis restée sans écrire durant quelques jours. Jésus m’incitait intérieurement à écrire, mais je refusais en raison de ma grande faiblesse. Finalement, ce matin, sortant de mon intérieur, il me dit : Ce soir, ma fille doit écrire, parce que même si elle était mourante, je veux qu’elle donne les derniers éclats de lumière, forte et éblouissante, des connaissances sur le Fiat suprême afin que tous puissent savoir que ma Volonté l’a toujours gardée occupée pour elle et pour son Royaume, et que son dernier souffle ne sera qu’un dernier et puissant éclat de lumière qui restera comme un dernier témoignage d’amour et de manifestations pour le Royaume de ma Volonté. Par conséquent, je t’aiderai à écrire et la petite fille de ma Volonté ne refusera rien à son Jésus et à ce Fiat qui, avec tant d’amour, te garde sur son giron pour te confier tous ses secrets.
Je me suis alors décidée à écrire, même un petit peu, parce que mon doux Jésus se contente de tout. Puis il me dit : Ma fille, celle qui vit dans ma Divine Volonté respire le Tout ; et tout comme le souffle est pris et rendu, qu’on le reçoit et qu’on le rend immédiatement, celle qui respire le Tout, qui est Dieu, en rendant son souffle, rend le Tout qu’elle a respiré. Ainsi, elle prend Tout et elle rend Tout. Elle donne le Tout à Dieu, donnant Dieu à Dieu, et elle donne le Tout aux créatures, pour respirer Dieu à nouveau et tout ce que Dieu fait. Il est naturel que celle qui prend Tout puisse Tout donner. C’est seulement dans la Divine Volonté que la Vie de l’Être suprême est continuellement bilocalisée de la part des créatures.
Et moi : « Mon Jésus, j’ai l’impression de ne rien faire et tu me dis que dans ton Fiat je prends Tout et je donne Tout ? Et Jésus ajouta : Ma fille, lorsque le Tout opère, le rien reste à sa place – il ne fait que se rendre disponible à recevoir le Tout. De plus, ne sens-tu pas en toi la force de ce Tout qui, en te faisant tout embrasser et tout envahir – les cieux, les étoiles, le soleil, les mers et la terre – et embrasse tous les actes que mon Fiat exerce dans toute la Création, te fait tout apporter à ton Créateur, comme en un seul souffle, pour lui rendre tout et toutes choses ? Y a-t-il jamais eu quelqu’un qui ait pu donner et dire : ‘Je donne tout à Dieu, même Dieu lui-même, parce que comme je vis dans sa Volonté, Dieu est à moi, les cieux sont à moi, le soleil et tout ce qu’a fait ce Fiat suprême est à moi. Ainsi, tout est à moi, je peux tout donner et je peux tout prendre’ ? Or il se trouve que celle qui vit dans la Volonté a possession du Tout, et cela forme et attire le Royaume de la Divine Volonté sur la terre ; parce que pour former un royaume, il faut la force et la puissance du Tout.
Après quoi il se fit voir comme un petit enfant qui fixait sur moi son regard, comme si je l’impressionnais ; et il voulait que je le regarde au point de rester moi-même impressionnée par lui. Puis tout amour et tendresse, il me dit : Ma fille, telle est l’image véritable de la vie dans mon Vouloir éternel : l’âme copie en elle la Divine Volonté et la suprême Volonté copie l’âme, de telle sorte que ton Créateur conserve la copie de ton image imprimée en son sein. Elle lui est très chère, parce qu’il la voit exactement comme elle est sortie à son origine ; elle n’a rien perdu de sa fraîcheur et de sa beauté. Ses traits paternels sont imprimés sur cette copie ; et cette copie, dans le sein paternel de Dieu, chante pour lui les louanges de toute la Création avec toutes ses œuvres, et murmure continuellement à son oreille : ‘Tu as tout fait pour moi. Tu m’as aimée et tu m’aimes tant, et je veux tout convertir – par amour pour toi.’ Cette copie est le prodige de Dieu dans son sein ; elle est la mémoire de toutes ses œuvres. Telle est la copie de l’âme en Dieu et la copie de Dieu dans l’âme, et l’exercice de la Vie divine dans la créature. Que le Royaume de ma Volonté est beau – le rien dissout dans le Tout, le Tout fusionné dans le rien ; la bassesse de la créature élevée dans la Hauteur divine, la Hauteur divine descendue dans la profondeur de la créature. Ce sont deux êtres unis ensemble, inséparables, transfusés, identifiés, si bien que l’on peut à peine reconnaître que ce sont deux vies qui palpitent ensemble. Toute la magnificence, la sainteté, la sublimité, les prodiges du Royaume de ma Volonté seront précisément cela : la copie fidèle de l’âme en Dieu, et la copie de Dieu, belle et entière, dans l’âme. Par conséquent, les enfants du Royaume du divin Fiat seront comme autant d’images de petits dieux dans mon Royaume.
28 janvier 1927 - Comment Notre Seigneur aura trois Royaumes. Le royaume du Fiat suprême sera l’écho de la Création. Comment la pauvreté et le malheur seront bannis. Comment dans Notre-Seigneur et dans la Vierge, il n’y avait pas de pauvreté volontaire, ni forcée. Comment la Divine Volonté prend soin avec jalousie de sa fille.
Je me sentais tout abandonnée dans le Fiat suprême, suivant ses actes dans la Création et mon doux Jésus est venu de mon intérieur et m’a dit : Ma fille, vois combien est merveilleusement beau l’ordre des cieux. De la même manière, lorsque le Royaume de la Divine Volonté aura son empire sur la terre parmi les créatures, l’ordre de la terre sera lui aussi beau et parfait. J’aurai alors trois Royaumes – un de la céleste Patrie, un autre dans la Création, et un troisième parmi les créatures – et chacun d’eux sera l’écho de l’autre, le reflet de l’autre. Toutes les choses créées auront leur place d’honneur, toutes ordonnées et en harmonie entre elles, et aucune n’aura besoin de l’autre parce que chacune aura en abondance et surabondance les biens que Dieu lui a donnés en la créant. En fait, ayant été créées par un Être heureux et immensément riche, et dont les richesses ne diminuent jamais en les distribuant, toutes les choses créées portent la marque du bonheur et de l’abondance des biens de leur Créateur. Tout comme les choses créées, tous les enfants du Royaume du Fiat suprême ont leur place d’honneur, leur décorum et leur territoire ; et en possédant l’ordre du ciel mieux encore que les sphères célestes, étant en harmonie parfaite entre elles, l’abondance des biens que possédera chaque enfant sera si grande que pas un d’entre eux n’aura besoin de l’autre – puisque chacun aura en lui la source des biens et du bonheur éternel de son Créateur. Par conséquent, la pauvreté, le malheur, les besoins et les maux seront bannis des enfants de ma Volonté. Il ne serait pas convenable que ma Volonté, si immensément riche et heureuse, puisse avoir des enfants manquant de quelque chose et ne jouissant pas de toute l’opulence de ses biens continuellement renouvelés.
Que dirais-tu en voyant le soleil pauvre en lumière et qui n’enverrait que quelques lueurs à la terre ? Et si tu voyais une partie du ciel avec seulement quelques étoiles et tout le reste sans l’enchantement de l’azur des cieux ? Ne dirais-tu pas : ‘Celui qui a créé le soleil ne possède pas l’immensité de la lumière et par conséquent, il n’éclaire la terre que de quelques lueurs. Il n’a pas le pouvoir d’étendre les cieux partout, et par conséquent, il n’en a placé qu’une bande au-dessus de nos têtes.’ ? Tu penserais alors que Dieu est pauvre en lumière et qu’il n’a pas le pouvoir d’étendre partout les œuvres de ses mains créatrices. Mais au contraire, en voyant que le soleil possède une abondance de lumière et que les cieux s’étendent partout, tu es persuadée que Dieu est riche et possède la source de la lumière, qu’il n’a rien perdu en dotant le soleil de tant de lumière, et que sa puissance n’a pas été diminuée par l’étendue des cieux.
De la même manière, si les enfants de ma Volonté ne possédaient pas tout en abondance, on pourrait dire que ma Volonté est pauvre et n’a pas le Pouvoir de rendre heureux les enfants de son Royaume – ce qui ne peut jamais être. Au contraire, parce que ce sera l’image du Royaume que ma Volonté a dans la Création, tout comme les cieux s’étendent partout avec une abondance d’étoiles, et que le soleil abonde en lumière, l’air en oiseaux, la mer en poissons, la terre en plantes et en fleurs, de la même manière, puisque le Royaume du Fiat suprême est l’écho de la Création, les enfants de mon Royaume seront heureux et disposeront de tout en abondance. Par conséquent, chacun d’eux possédera la plénitude des biens et du bonheur là où la Volonté suprême l’aura placé ; quelle que soit la condition où la fonction qu’ils occuperont, tous seront heureux de leur destinée. Et puisque le Royaume du Fiat suprême sera l’écho parfait du Royaume que ma Volonté possède dans la Création, on verra un soleil en haut et un autre soleil en bas parmi les créatures qui posséderont ce Royaume. L’écho des cieux sera vu dans ces enfants fortunés, et ils les peupleront d’étoiles par leurs actes. De plus, chacun sera un ciel et un soleil distinct, parce que là où ma Volonté est présente, elle ne peut pas être sans ciel et sans soleil ; en prenant possession de chacun de ses enfants, ma Volonté formera son ciel et son soleil parce qu’il est dans sa nature que partout où elle a sa possession stable, sa sainteté, sa lumière infinie, c’est comme un ciel et un soleil qu’elle forme et multiplie partout.
Mais, ce n’est pas tout. La Création, écho de la Patrie céleste, contient la musique, la marche royale, les sphères, les cieux, le soleil, la mer, et tous possèdent entre eux un ordre et une harmonie parfaite, et ils tournent continuellement. Cet ordre, cette harmonie et ce mouvement, sans jamais s’arrêter, forment une si admirable symphonie comparable au souffle du Fiat suprême dans toutes les choses créées comme autant d’instruments de musique pour former les plus belles de toutes les mélodies, de telle sorte qu’en les entendant, les créatures seraient en extase. Le Royaume du Fiat suprême aura l’écho de la musique de la Patrie céleste et l’écho de la musique de la Création. L’ordre, l’harmonie et leur mouvement continuel autour de leur Créateur seront si grands que chaque acte, chaque parole et chaque pas sera une mélodie distincte, comme autant d’instruments de musique différents qui recevront le souffle du divin Vouloir, de telle sorte que tout ce qu’ils feront seront comme autant de concerts qui feront la joie et la fête continuelle du Royaume du divin Fiat. Pour ton Jésus, il n’y aura plus de différence entre le fait de rester dans la Patrie céleste et celui de descendre parmi les créatures dans le Royaume du Fiat suprême sur la terre. Notre œuvre de Création criera alors victoire et connaîtra un triomphe complet, et nous aurons les trois Royaumes en un seul – symbole de la sacro-sainte Trinité, parce que toutes nos œuvres portent la marque de Celui qui les a créées.
Je me suis dit alors : « Bien que les enfants véritables du Fiat suprême seront heureux et dans l’abondance, pourtant, ma Maman Reine et Jésus lui-même, qui étaient la Divine Volonté même, étaient pauvres sur cette terre ; ils souffraient les misères et les difficultés de la pauvreté. » Et mon doux Jésus ajouta : Ma fille, la pauvreté véritable, c’est lorsqu’une créature est dans le besoin – on veut prendre et il n’y a rien à prendre, et l’on est obligé de demander aux autres le strict nécessaire pour vivre. Cette pauvreté est de nécessité et presque forcée ; au contraire, avec moi et ma céleste Maman, en qui il y avait la plénitude du Fiat éternel, ce n’était pas une pauvreté de nécessité et encore moins forcée, mais une pauvreté volontaire, spontanée, inspirée de l’amour divin. Tout nous appartenait ; nous aurions pu faire surgir des palais somptueux et des banquets garnis de mets inconnus. Et de fait, si nécessaire, il suffisait d’un simple souhait pour que même les oiseaux nous servent et nous apportent des fruits, des poissons et d’autres choses dans leur bec, en se faisant une joie de servir leur Créateur et leur Reine. Avec leurs trilles, leurs chants et leurs gazouillis, ils nous jouaient les plus belles mélodies si bien que pour ne pas attirer l’attention des créatures, nous devions leur demander de partir et de poursuivre leur vol sous la voûte des cieux où notre Volonté les attendait ; et, obéissants, ils se retiraient. Par conséquent, notre pauvreté était une marque d’amour – c’était la pauvreté de l’exemple pour enseigner aux créatures le détachement envers toutes les choses basses de la terre. Ce n’était pas une pauvreté de nécessité et elle n’aurait pu l’être de façon absolue parce que là où règne la vie de ma Volonté, règne la plénitude et tous les maux perdent leur vie et disparaissent d’un seul coup.
Ensuite, comme le révérend père Di Francia avait entendu dire que j’étais fiévreuse, il m’a fait savoir que, en cas de besoin, je pouvais puiser dans l’argent qu’il m’avait laissé pour ses œuvres. Et mon aimable Jésus, en venant, presque dans un sourire, me dit : Ma fille, dis au Père de ma part que je le remercie et que je le récompenserai des bontés qu’il a envers toi. Cependant, dis-lui que la fille de ma Volonté n’a besoin de rien, car ma Volonté lui procure tout en abondance ; plus encore, ma Volonté est jalouse, car elle veut être seule à pouvoir donner quelque chose à sa fille. En fait, là où règne ma Divine Volonté, il n’y a pas à craindre que les moyens naturels et l’abondance des biens puissent faire du tort ; au contraire, plus elle a de moyens et plus elle est dans l’abondance, plus elle y voit la Puissance, la Bonté, les richesses du Fiat suprême, et elle convertit tout en or très pur de la Divine Volonté. Ainsi, plus ma Volonté donne à la créature, plus elle se sent glorifiée en accomplissant sa vie en elle, en offrant ses propres choses à celle qui la laisse dominer et régner. Il serait absurde pour un père très riche d’avoir des enfants pauvres – et un tel père mériterait d’être condamné. En outre, quelle serait la raison d’être de ses richesses si ce qui naissait de lui – ses propres enfants – menait une existence de difficultés et de misères ? Ne serait-ce pas un déshonneur pour ce père et une insupportable amertume pour ses enfants de savoir que, alors que leur père est extrêmement riche, ils manquent de tout et peuvent à peine apaiser leur faim ? Si cela était un déshonneur est une absurdité pour un père dans l’ordre naturel, ce le serait bien plus dans l’ordre surnaturel du Fiat suprême. Le Fiat suprême est plus qu’un père, car il contient la fontaine de tous les biens et, par conséquent, là où il est présent, le bonheur règne ainsi que l’abondance. D’autant plus qu’avec l’âme qui a la possession de la Divine Volonté, le Fiat fait régner l’abondance et administre à l’âme et au corps un regard aigu et pénétrant, de sorte que l’âme pénètre les choses naturelles qui cachent le Fiat comme un voile ; et en déchirant ces voiles, l’âme voit dans les choses naturelles la noble Reine de la Divine Volonté qui règne et domine en elle. Ainsi, les choses naturelles disparaissent pour cette âme, et elle trouve en toute chose l’adorable Volonté qu’elle possède ; elle l’embrasse, elle l’adore, et tout devient Divine Volonté pour cette âme. Par conséquent, chaque chose naturelle additionnelle est pour elle un acte nouveau the Divine Volonté qu’elle possède. Ainsi, les choses naturelles sont des moyens pour celle qui est une enfant de ma Volonté afin de faire mieux connaître ce que ma Volonté fait, peut faire, et possède, et jusqu’à quel excès elle aime la créature. Veux-tu donc savoir pourquoi les créatures manquent de moyens naturels, et pourquoi ils lui sont souvent enlevés pour la réduire à la plus sordide misère ? Premièrement, parce que les créatures ne possèdent pas la plénitude du Fiat suprême ; deuxièmement, parce qu’elles confondent les choses naturelles et mettent la nature à la place de Dieu ; elles ne voient pas la Volonté suprême dans les choses naturelles et s’y attachent avec cupidité pour se former une vaine gloire, une estime qui les aveugle, une idole pour leur cœur. Cela étant, il est nécessaire que les choses naturelles leur manquent pour mettre leur âme en sécurité. Mais pour celle qui est une enfant de ma Volonté, tous ces dangers n’existent pas et je veux par conséquent qu’elle soit dans l’abondance et ne manque de rien.
30 janvier 1927 - Pourquoi Jésus n’a pas écrit. Comment dans ces manifestations il n’y a ni menaces ni frayeurs, mais l’écho de la céleste Patrie. Quand viendra ce Royaume. Comment les souffrances de la très Sainte Vierge et celles de Notre-Seigneur étaient des souffrances de fonction, et comment ils possédaient le vrai bonheur. Puissance des souffrances volontaires ; bonheur du Royaume du Fiat suprême.
Je me disais : « Mon doux Jésus me dit souvent que je devais l’imiter en toute chose ; cependant, il n’écrit jamais. Il est dit dans les Évangiles qu’il n’a écrit qu’une seule fois, et même pas avec une plume, mais avec son doigt ; mais moi, il veut que j’écrive. Il veut donc me faire sortir de son imitation – puisqu’il n’a pas écrit du tout et que moi, je dois tellement écrire. » Je pensais cela lorsqu’il est venu, tel un gracieux petit enfant. Et en se plaçant dans mes bras, son visage tout contre le bien, il me dit : Ma fille, donne-moi tes baisers et je te donnerai les miens.
Je l’ai embrassé plusieurs fois, et il m’a incitée à l’embrasser encore, puis il me dit : Ma fille, veux-tu savoir pourquoi je n’ai pas écrit ? Parce que je devais écrire à travers toi. C’est moi qui anime ton intelligence, qui t’inspire les mots, qui anime ta main avec la mienne, pour te faire tenir la plume et écrire les mots sur le papier. Ainsi, c’est moi qui écris, et non pas toi. Tu ne fais que faire attention à ce que je veux que tu écrives. Par conséquent, tout ton travail est d’être attentive – le reste, je le fais moi-même. Ne vois-tu pas que souvent, tu n’as pas la force d’écrire et que tu décides de ne pas le faire ; et afin de te faire sentir de ta propre main que c’est moi qui écris, je t’investis, je t’anime de ma propre vie, et j’écris moi-même ce que je veux ? Combien de fois cela n’est-il pas arrivé ? Or, puisqu’un âge devait passer avant de faire connaître le Royaume du Fiat suprême, pour laisser passer un certain temps avant de faire connaître le Royaume de la Rédemption, puis le suivant, celui du divin Fiat, j’ai décrété de ne pas écrire durant ce temps-là, mais d’écrire à travers toi lorsque ce Royaume serait plus proche ; et aussi pour faire une nouvelle surprise aux créatures de l’excès d’amour de ma Volonté – ce qu’elle a fait, ce qu’elle a souffert, et ce qu’elle veut faire pour l’amour des créatures.
Souvent, ma fille, les nouveautés apportent une vie nouvelle, des biens nouveaux, et les créatures sont très attirées par ces nouveautés, et elles se laissent comme emporter par ce qui est nouveau. D’autant plus que les nouveautés des nouvelles manifestations sur ma Divine Volonté – qui ont une force divine et un doux enchantement, et qui tomberont comme une rosée céleste sur les âmes brûlées par la volonté humaine – seront porteuses de bonheur, de lumière et de biens infinis. Il n’y a pas de menaces ni de frayeur dans ces manifestations ; et s’il y a quelque chose à craindre, c’est pour celles qui veulent demeurer dans le labyrinthe de la volonté humaine. Mais dans tout le reste, on ne peut voir que l’écho, le langage de la Patrie céleste, le baume d’en haut qui sanctifie, divinise et verse l’acompte du bonheur qui règne uniquement dans la Patrie céleste. C’est pourquoi j’ai tant de plaisir à écrire sur le divin Fiat – parce que j’écris sur des choses qui sont de ma Patrie. Grandes seront la perfidie et l’ingratitude de celles qui ne reconnaîtront pas dans ces manifestations l’écho du Ciel, la longue chaîne d’amour de la suprême Volonté, la communion des biens de notre céleste Père qu’il veut donner aux créatures ; et comme s’il voulait mettre de côté tout ce qui s’est passé dans l’histoire du monde, il veut inaugurer une ère nouvelle, une nouvelle Création, comme si la nouvelle histoire de la Création ne faisait que commencer. Par conséquent, laisse-moi faire, car tout ce que je fais est de la plus haute importance.
Après quoi je lui dis : « Mon Amour, il me semble que tu aimes plus que tout ce Royaume du Fiat éternel ; c’est en lui que tu concentres tout ton amour, toutes tes œuvres, et tu te fais presque une gloire de ce qu’elles serviront ce Royaume. Si tu aimes tant ce Royaume, quand viendra-t-il ? Pourquoi ne hâtes-tu pas sa venue ? Et Jésus ajouta : Ma fille, lorsque les connaissances sur ma Divine Volonté auront terminé leur cours, étant donné le grand bien qu’elles contiennent – des biens auxquels aucune créature n’avait pensé jusqu’à maintenant, que le Royaume de ma Volonté va répandre du Ciel, l’écho du bonheur céleste, la plénitude des biens terrestres – alors, en vue de ce grand bien, unanimement, elles languiront, elles demanderont que mon Royaume vienne bientôt. Et c’est ce que fait la Création tout entière dans son langage muet – muet seulement en apparence parce qu’il a en lui ma Volonté qui demande d’une voix puissante et éloquente que ses droits soient reconnus et que ma Volonté domine et règne partout. Par conséquent, un sera l’écho d’un bout à l’autre de la terre, un le soupir, une la prière qui sortira de tous les êtres : ‘Que vienne le Royaume du Fiat suprême.’ Alors, triomphant, il viendra parmi les créatures. D’où la nécessité des connaissances : elles seront les incitations, elles aiguiseront l’appétit des créatures pour goûter à une nourriture si délicieuse ; et elles éprouveront toute la volonté, le désir, de vivre dans un Royaume si heureux afin de se libérer de la tyrannie et de l’esclavage où leur propre volonté les tenait. Et en progressant dans la connaissance de toutes les manifestations, des biens contenus dans le Fiat suprême, elles trouveront tes normes – comment tu as mis le ciel et la terre sens dessus dessous, en allant partout pour demander que le Royaume puisse venir bientôt. Tu trouveras alors que tu as souffert pour leur obtenir un si grand bien, comment elles doivent se conduire, et ce qu’elles doivent faire pour pouvoir vivre dans ce Royaume. Il est par conséquent nécessaire que tout soit connu afin que mon Royaume puisse être complet, que rien n’y manque, de la plus grande à la plus petite chose. Ainsi, certaines choses qui te semblent petites peuvent être un rocher divin transformé en or très pur qui fera partie des fondations du Royaume de ma suprême Volonté.
Je me suis dit alors : « Mon doux Jésus chante tellement les louanges du bonheur du Royaume du Fiat suprême ; cependant, lui qui est la Divine Volonté même, et ma céleste Maman qui la possédait entièrement, ne furent pas heureux sur terre ; ils ont plutôt été ceux qui ont le plus souffert sur la terre. Et moi-même – il dit que je suis la fille première-née de sa Volonté pourtant, il m’a gardée pendant quarante-trois ans et plus clouée au lit, et seul Jésus sait ce que j’ai souffert. Il est vrai que j’ai été également une heureuse prisonnière et que je n’échangerais pas mon heureux destin même si on m’offrait des sceptres et des couronnes, parce que ce que Jésus m’a donné m’a rendue plus qu’heureuse ; cependant, apparemment, pour un œil humain, ce bonheur disparaît. Par conséquent, il me semble que ce bonheur dont Jésus a parlé détonne si l’on pense à ses souffrances, à celles de la Reine souveraine, et à mon propre état, moi la plus petite de ses créatures. »
Je pensais cela lorsque mon doux Jésus me surprit et me dit : Ma fille, il y a une immense différence entre celle qui doit former un bien, un royaume, et celle qui doit le recevoir pour en profiter. Je suis venu sur la terre pour expier, pour racheter, pour sauver l’homme ; et pour cela j’ai dû recevoir les souffrances des créatures et les prendre sur moi comme si elles étaient miennes. Ma divine Maman, qui devait être corédemptrice, ne devait pas être différente de moi ; les cinq gouttes de sang qu’elle m’a données de son Cœur très pur pour former ma petite Humanité sortaient de son Cœur crucifié. Les souffrances étaient pour nous des fonctions que nous devions remplir ; elles étaient toutes par conséquent des souffrances volontaires et non les impositions d’une nature fragile.
Cependant tu dois savoir qu’en dépit de tant de souffrances que nous supportions afin de remplir notre fonction, un très grand bonheur, des joies toujours nouvelles et infinies, un Paradis continuel étaient inséparables de moi et de ma Maman Reine. Il était plus facile pour nous de nous séparer de nos souffrances, parce qu’elles n’étaient pas des choses qui nous étaient intrinsèques, des choses de nature, mais des choses de fonction – que de nous séparer de la mer de bonheur immense et des joies que la nature de notre Divine Volonté, que nous possédions, produisait en nous comme des choses qui nous étaient propres et intrinsèques. Tout comme la nature du soleil est de donner de la lumière, celle de l’eau d’étancher la soif, celle du feu de réchauffer et de transformer tout en feu – et s’ils ne le faisaient pas, ils perdraient leur nature – telle est la nature de ma Volonté de rendre joyeux et heureux, et de faire surgir le Paradis partout où elle règne. Volonté de Dieu et malheur, cela n’existe pas et ne peut exister ; ou alors la plénitude de sa Volonté n’existe pas et c’est pourquoi les ruisselets de la volonté humaine engendrent l’amertume pour la pauvre créature. Comme la volonté humaine n’avait en nous aucun accès, le bonheur était toujours à son sommet, et les mers de joie étaient inséparables de nous. Même lorsque j’étais sur la Croix et que ma Maman était crucifiée à mes pieds divins, le bonheur parfait ne nous quittait jamais ; et pour cela, il aurait fallu que je sorte de la Divine Volonté, que je me dissocie de la nature divine et n’agisse qu’avec la volonté humaine et la nature. Par conséquent, nos souffrances étaient toutes volontaires, conformément à la fonction que nous étions venus remplir – elles n’étaient pas des fruits de la nature humaine, de la fragilité, ou de l’imposition d’une nature dégradée. Et de plus, as-tu oublié que tes souffrances sont également des souffrances de fonction – des souffrances volontaires ? En fait, lorsque je t’ai appelée à l’état de victime, je t’ai demandé si tu accepterais volontairement ; et toi, de toute ta volonté, tu as accepté et prononcé le Fiat. Le temps a passé et je t’ai répété mon refrain – te demandant si tu acceptais de vivre dans et avec ma Divine Volonté ; et tu as répété le Fiat qui, te régénérant à une vie nouvelle, a fait de toi sa fille pour te donner la fonction et les souffrances qui conviennent à l’accomplissement du Royaume du Fiat suprême.
Ma fille, les souffrances volontaires ont un tel pouvoir sur la Divinité qu’elles possèdent la force, l’empire, de déchirer le sein du Père céleste et de cette déchirure qu’elles forment en Dieu, de faire déborder des mers de grâces formant le triomphe de la suprême Majesté et le triomphe de la créature qui possède l’empire sur ses souffrances volontaires. Par conséquent, pour le grand prodige de la Rédemption et pour celui du Royaume de mon Fiat, les souffrances volontaires étaient nécessaires – souffrances de fonction qui devait être animée par une Divine Volonté ; et en ayant l’empire sur Dieu et sur les créatures, elles devaient donner le grand bien que comportait leur fonction. C’est pourquoi, le bonheur du Royaume du divin Fiat ne détonne pas, comme tu dis, simplement parce que j’étais la Divine Volonté même et que je souffrais, et simplement parce que je t’ai gardée au lit si longtemps. Celui qui doit former un bien, un royaume, doit faire une chose – souffrir, préparer les choses nécessaires, et conquérir Dieu afin d’obtenir ce royaume ; ceux qui doivent le recevoir doivent faire quelque chose d’autre – c’est-à-dire le recevoir, l’apprécier, et être reconnaissants envers celui qui a combattu et souffert, et qui après l’avoir obtenu, leur donne ses conquêtes pour les rendre heureux. Par conséquent, le Royaume de ma Volonté parmi les créatures apportera l’écho du bonheur du Ciel, car une sera la Volonté qui doit régner et dominer au Ciel et chez les créatures. Et tout comme mon Humanité a été formée du sang très pur du Cœur crucifié de la Reine souveraine, et que la Rédemption fut formée par ma crucifixion continue, que j’ai placé sur le Calvaire le sceau de la croix du royaume des rachetés, de la même manière, le Royaume du Fiat suprême viendra d’un cœur crucifié lorsque ma Volonté, crucifiant le tien, fera surgir son Royaume et le bonheur pour les enfants de son Royaume. C’est pourquoi, depuis que je t’ai appelée à l’état de victime, je t’ai toujours parlé de la crucifixion ; et tu pensais que c’était la crucifixion des mains et des pieds, et je t’ai laissée dans la pensée de cette crucifixion. Mais ce n’était pas celle-là ; elle n’aurait pas été suffisante pour faire venir mon Royaume. La crucifixion complète et continue de ma Volonté dans ton être tout entier était nécessaire ; et c’était précisément ce dont j’avais l’intention de te parler – que ta volonté subirait continuellement la crucifixion par ma Volonté afin de faire venir le Royaume du Fiat suprême.
3 février 1927 - Comment, dans le Royaume du divin Fiat, une sera la Volonté. Comment une communication sur la Divine Volonté peut être une clef, une porte, un chemin. Comment la suprême Volonté forme de nombreux seins dans toutes les choses créées afin que ses enfants puissent s’y nourrir de connaissances.
Mon toujours aimable Jésus, m’attirant à lui, me dit : Ma fille, le Royaume du divin Fiat aura une seule Volonté en son centre – la Volonté divine ; par conséquent, une sera la Volonté de tous qui, se diffusant en tous et embrassant toutes choses, donnera le bonheur, l’ordre, l’harmonie, la force et la beauté à tous. Ainsi, ce sera le Royaume d’une seule Volonté – une Volonté pour tous, et tous pour une Volonté. Qu’est-ce qui rend la céleste Patrie heureuse, sinon la Volonté de Dieu et la Volonté de tous ? Oh ! si une autre volonté qui ne serait pas celle de Dieu pouvait entrer dans le Ciel – ce qui ne peut être – les Saints perdraient leur paix éternelle et sentiraient le désordre d’une volonté qui n’est pas divine, qui ne contient pas tous les biens, n’est ni sainte ni porteuse de bonheur et de paix ; aussi, unanimement, ils la rejetteraient au-dehors. Par conséquent, le Royaume du Fiat aura uniquement ma Volonté, et elle seule, comme loi, comme régime, comme empire ; et en vertu de cela, tous seront heureux, d’un bonheur unique ; il n’y aura jamais de disputes, mais une paix éternelle.
En raison du grand effort que je faisais pour écrire et de la difficulté que j’éprouvais, je me demandais si je devais ou non continuer. Et mon bien-aimé Jésus m’y incita en me disant : Ma fille, chaque parole additionnelle sur ma Volonté peut être une clef de plus pour ouvrir le Royaume du Fiat suprême. Chaque connaissance peut être une nouvelle porte pour faciliter l’entrée aux enfants de son Royaume. Chaque comparaison concernant ma Volonté est un chemin de plus qui est formé afin de faciliter les communications de ce Royaume. La plus petite chose concernant mon Fiat est une palpitation de son cœur que je veux former au sein des enfants de son Royaume ; et il n’est pas approprié, ma fille, d’étouffer cette palpitation. Ce battement de cœur apportera une vie nouvelle et divine, bilocalisée de ce battement de cœur, pour le bonheur de ceux qui auront la bonne fortune de posséder ce Royaume. Ne sais-tu pas que pour pouvoir dire qu’un royaume existe, il faut premièrement le former, et ensuite dire qu’il existe ? Il est par conséquent nécessaire de former les chemins, les portes de sécurité, les clés d’or non forgées avec un métal quelconque, afin de faciliter l’entrée dans le Royaume de ma Volonté. Un chemin de moins, une clef introuvable, une porte fermée à clef peuvent rendre l’entrée dans ce Royaume plus difficile. Par conséquent, tout ce que je te dis sert non seulement à former ce Royaume, mais aussi à faciliter le travail de celles qui veulent le posséder. Ainsi, la fille première-née de ma Volonté doit s’efforcer de faciliter tout ce qui concerne le Royaume du Fiat éternel.
Je poursuivais alors mes actes dans le suprême Vouloir et me trouvant en dehors de moi-même, je parcourais toute la Création pour suivre la Divine Volonté en chaque chose créée. Et en faisant cela, le voile de chaque chose créée était déchiré et je pouvais voir en elle la sainte Volonté accomplissant chaque acte que contient chaque chose créée – toujours en opération sans jamais s’arrêter. Et mon doux Jésus, sortant de mon intérieur, me dit : Ma fille, vois l’amour exubérant de ma Volonté – toujours stable, toujours opérant, toujours dans l’acte de donner, sans jamais retirer quelque chose de ce qu’elle a établi de faire quand le Fiat suprême résonnait dans la Création. Ma Volonté a pris l’engagement de pratiquer tous les arts, d’accomplir toutes les fonctions, d’exécuter toutes les servitudes, de prendre n’importe quelle forme pour rendre l’homme heureux. Plus encore, elle agissait encore mieux qu’une très tendre mère en disposant presque toutes les choses créées comme autant de seins où elle se cachait pour que l’homme puisse s’y allaiter. Ainsi, elle s’est faite soleil pour l’allaiter de sa lumière ; elle s’est faite cieux pour l’allaiter de l’amour vital de l’immutabilité ; elle s’est faite étoiles pour l’allaiter de la variété des biens que ses œuvres contiennent ; elle s’est faite eau, plantes et fleurs pour l’allaiter de l’eau de la grâce, pour apaiser sa soif et le nourrir de sa douceur et de ses chastes fragrances. Ma Volonté a pris toutes les formes – de l’oiseau, de l’agneau, de la colombe – en somme, de toute chose, pour atteindre la bouche de l’homme et pouvoir l’allaiter, pour lui donner le bien que contenait chaque chose créée. Seule une Divine Volonté qui a créé toutes choses dans un débordement de son amour pouvait prendre autant de formes, exécuter autant de fonctions, être aussi persistante, sans jamais cesser d’accomplir ses actes. Et pourtant, qui s’efforce de pénétrer en chaque chose créée pour voir qui est celle qui lui offre son sein pour lui donner son lait, allaiter les créatures et les amuser pour les rendre heureuses ? Presque personne. Ma Volonté se donne continuellement, elle place sa vie en chaque chose créée pour donner la vie, et les créatures ne daignent même pas la regarder et voir Celle qui les aime tant et qui est la vie de leur vie ! Aussi, la douleur de ma Volonté est grande de tous ces rejets des créatures. C’est pourquoi, avec une divine et invincible patience, elle attend ses enfants qui, la reconnaissant, pourront déchirer le voile des choses créées qui la cache, reconnaîtront le sein de leur Maman et, avec reconnaissance, iront se nourrir comme de vrais enfants à ces seins divins. Ainsi, la gloire de toute la Création, de toute la Rédemption, de ton Jésus et du Fiat éternel sera complète lorsque les enfants de son Royaume s’attacheront à sa poitrine pour s’y allaiter. L’ayant reconnue, ils ne s’en détacheront plus, elle leur donnera tous les biens et elle aura la gloire et la satisfaction de voir tous ses enfants heureux ; et ces enfants auront l’honneur et la gloire d’imiter la Mère qui, avec tant d’amour, les gardes sur son giron pour les nourrir de son lait divin.
Ma Volonté se trouve actuellement dans les conditions du soleil lorsque les nuages empêchent la plénitude de sa lumière de recouvrir la terre de tout son éclat. En raison des nuages, le soleil ne peut pas déployer toute la lumière qu’il contient, comme si les nuages empêchaient la gloire du soleil de donner libre cours à sa lumière – pourtant toujours la même. De la même manière, les nuages de la volonté humaine empêchent la course que le Soleil de ma Volonté voudrait poursuivre vers les hommes ; et parce qu’il ne peut pas communiquer tous les biens qu’il contient, à travers la Création ou directement, sa gloire est interceptée par les nuages de la volonté humaine. Mais lorsqu’ils connaîtront le Fiat suprême et deviendront ses enfants, ces nuages seront enlevés et ma Volonté pourra donner les biens qu’elle possède. Notre gloire sera alors complète chez les créatures.
6 février 1927 - Tout est présent là où se trouve la Divine Volonté ; rien ne peut lui échapper. Comment celle qui la possède vit dans la communion des biens de son Créateur ; elle reçoit amour et bonheur, elle donne amour et bonheur.
J’étais tout immergée dans le Vouloir suprême, suivant ses actes afin de me constituer moi-même l’acte de chaque créature ; et mon doux Jésus sortit de mon intérieur et, tendant les bras vers moi, il m’enlaça en me serrant fortement contre lui. Tandis que Jésus m’enlaçait, toutes les choses créées – les cieux, le soleil, la mer – et même le plus petit oiseau entouraient Jésus et nous enlaçaient en voulant répéter son acte. Elles semblaient rivaliser entre elles – et aucune ne voulait être laissée en arrière. J’étais confuse en voyant que la Création tout entière accourait vers moi pour m’étreindre, et Jésus me dit : Ma fille, lorsque l’âme vit dans ma Volonté et que j’accomplis un acte envers elle – même un simple baiser, un petit mot – toute la Création, à commencer par la Reine souveraine et jusqu’au moindre des plus petits êtres, tous se mettent en branle pour répéter mon acte. En fait, comme ma Volonté est une – celle de l’âme, la mienne, et la leur propre – toutes ont le droit de s’associer à moi et de faire ce que je fais. Par conséquent, ce n’était pas seulement moi, mais tous les êtres en qui ma Volonté existe, qui étaient avec moi pour t’étreindre. Ainsi, chaque fois que je fais un acte de plus avec celle qui vit dans ma Volonté, je donne une fête nouvelle à toute la Création ; et chaque fois qu’il y a une nouvelle fête et que je me prépare à te faire un don ou à te dire une parole, tous accourent pour y participer, répéter mon acte, recevoir la nouvelle fête et faire pour toi la fête de leurs actes. N’était-ce pas pour toi une fête de sentir l’étreinte de la céleste Maman, celle de la lumière du soleil, des vagues de la mer, et même du tout petit oiseau qui étendait ses ailes pour t’étreindre ? Ma fille, là où se trouve ma Volonté, il y a tout – rien ne peut lui échapper.
J’ai continué à suivre ses actes dans le Vouloir suprême et mon doux Jésus ajouta : Ma fille, pour celle qui possède ma Volonté, c’est comme si elle avait centré en elle le soleil – mais pas celui que l’on peut voir dans les cieux ; c’est un Soleil divin, celui-là même qui est centré en Dieu. Étendant ses rayons, il se centre dans l’âme qui devient propriétaire de la lumière parce qu’elle possède en elle la vie de la lumière avec tous les biens et tous les effets qu’elle contient. Par conséquent, elle est en communion de biens avec son Créateur. Tout est en communion avec celle qui possède ma Volonté : communion de l’amour, communion de la sainteté, communion de la lumière – tout est en communion avec elle. De plus, comme son Créateur la considère comme une naissance de sa Divine Volonté, elle est déjà sa fille et il se réjouit de mettre ses biens en commun avec elle. Et si cela ne pouvait pas se faire, il en souffrirait comme un père qui, immensément riche, se trouverait dans l’impossibilité de partager ses biens avec ses fidèles enfants ; incapable de donner ce qu’il possède, il serait obligé de les voir pauvres. Ce père, dans l’opulence de ses richesses, mourrait de chagrin, empoisonné dans sa propre amertume parce que la joie d’un père est de donner et de rendre ses enfants heureux de son propre bonheur. Si un père terrestre qui serait incapable de mettre ses biens en commun avec ses enfants peut tellement souffrir, au point de mourir de chagrin, combien plus encore le Créateur éternel souffrirait, plus encore que le plus tendre des pères, s’il ne pouvait pas mettre ses biens en commun avec celle qui possède le divin Fiat et qui, étant sa fille, a tous les droits de posséder cette communion des biens avec son Père. Et s’il n’en était pas ainsi, ce serait en contradiction avec l’Amour qui ne connaît pas de limites et avec la bonté, plus que paternelle, qui est le triomphe continuel de toutes nos œuvres.
Par conséquent, lorsque l’âme en vient à posséder le Fiat suprême, le premier acte de Dieu est de mettre ses biens en commun avec elle ; et centrant son Soleil en elle, par le courant de sa lumière, il fait descendre ses biens dans les profondeurs de l’âme où elle prend tout ce qu’elle veut ; et à travers ce même courant de lumière qu’elle possède, elle fait remonter ces biens vers son Créateur comme un très grand hommage d’amour et de gratitude ; et ce même courant les faire redescendre à nouveau vers elle. Ainsi, ces biens montent et descendent continuellement, comme une assurance et un sceau de communion entre le Créateur et la créature. Telle était la condition d’Adam lorsqu’il fut créé, jusqu’à ce qu’il pèche – ce qui était nôtre était sien ; la plénitude de la lumière était centrée en lui parce que sa volonté, une avec la nôtre, lui apportait la communion de nos biens. Combien nous sentions notre bonheur redoublé de la part de la Création – pour la simple raison que nous pouvions voir Adam, notre fils, heureux de notre propre bonheur. En fait, comme sa volonté était une avec la nôtre, notre Volonté pouvait déverser sur lui en torrents nos biens et notre bonheur ; si bien que, incapable de contenir parce qu’il n’avait pas la capacité de son Créateur, rempli à ras bord jusqu’au point de déborder, Adam faisait remonter tout le reste vers celui dont il avait tout reçu. Et que faisait-il remonter ? L’amour parfait qu’il avait reçu de Dieu ; la sainteté, la gloire qu’il possédait en commun avec nous, comme un prêté pour un rendu de bonheur, d’amour et de gloire. Nous lui avions donné du bonheur – il nous redonnait du bonheur ; nous lui avions donné de l’amour, de la sainteté et de la gloire – il nous redonnait de l’amour, de la sainteté et de la gloire. Ma fille, posséder une Divine Volonté est une chose étonnante ; la nature humaine ne peut pas entièrement la comprendre – elle la ressent, elle la possède, et ne sait comment l’exprimer.
9 février 1927 - Incapacité d’écrire. Tout comme le soleil donne toujours de la lumière, le Vouloir suprême veut toujours donner la lumière de ses manifestations. Lorsqu’on néglige d’écrire ce que dit Jésus.
Je ne voulais pas écrire parce que je m’en sentais incapable. De plus, la prostration de mes forces était telle et si grande que je sentais que je ne le pouvais ; et la pensée m’est venue : « Peut-être que ce n’est plus la Volonté de Dieu que j’écrive, sinon il me viendrait plus en aide et me donnerait plus de force. De plus, si Jésus le veut, il peut écrire lui-même – sans moi. » Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit : Ma fille, le soleil donne toujours de la lumière et jamais il ne se lasse de suivre son cours ni d’investir la surface de la terre ; et son triomphe est de trouver de la semence pour la faire germer, la développer pour qu’elle se multiplie ; la fleur, pour donner sa couleur et sa fragrance ; le fruit, pour donner sa douceur et son goût. En communiquant ses effets, le soleil montre, par des faits, qu’il est le véritable roi de la terre et que, par conséquent, il triomphe lorsqu’il trouve ce à quoi il peut communiquer ses effets, exercer sa fonction royale sur toute la nature. Par contre, en certaines terres sur lesquelles il ne trouve ni semences, ni fleurs, ni plantes, ni fruits, il ne peut communiquer ses effets ; il les garde tous en lui-même et se retrouve par conséquent sans triomphe. Il est comme un roi sans sujets, qui ne peut exercer sa fonction ; et ainsi, comme indigné de ne pas pouvoir communiquer ses effets, le soleil brûle cette terre au point de la rendre stérile et incapable de produire le moindre brin d’herbe.
Ma fille, le soleil est le symbole de ma Volonté et, par sa nature même, ma Volonté veut poursuivre son cours de lumière dans l’âme où elle règne. Et comme sa lumière possède d’innombrables effets, elle ne se fatigue ni ne s’épuise jamais et veut par conséquent communiquer ses effets et son triomphe lorsqu’elle trouve en toi les dispositions. Alors, mieux qu’à une semence, à une fleur ou un fruit, elle peut communiquer ses effets – la fragrance, la couleur, la douceur qui, converties en connaissances lui appartenant, forment l’enchantement de son jardin. Et mon divin Fiat, plus que le soleil, se sent comme un roi capable d’exercer son office royal ; il voit qu’il n’a pas seulement ses sujets, mais aussi sa fille à qui, en communiquant ses effets, ses manifestations, il communique également l’image d’une reine. Et c’est là tout son triomphe – transformer l’âme en reine et la revêtir de vêtements royaux. Et puisque toutes mes manifestations sur le Fiat suprême formeront le nouveau jardin des enfants de mon Royaume, il veut toujours placer ses effets en toi avec sa lumière pour la rendre riche et luxuriante de toutes les espèces de fleurs, de fruits et de plantes célestes de telle sorte que, attirés par la variété de tant de beautés, tous en seront enchantés et s’efforceront de vivre dans mon Royaume.
S’il te manquait les dispositions pour recevoir les communications des effets du Soleil de ma Volonté et de les mettre en ordre afin de les écrire pour faire connaître le bien qu’elle contient et ses prodiges inouïs, ma Volonté agirait comme le soleil – elle te brûlerait et tu deviendrais comme une terre stérile et infertile. De plus, comment puis-je écrire seul – sans toi ? Mes manifestations doivent être tangibles, et non invisibles ; elles doivent tomber sous le sens des créatures. L’œil humain n’a pas la vertu de voir des choses invisibles ; c’est comme si je te disais : ‘Écris sans encre, sans plume et sans papier.’ Ne serait-ce pas absurde et déraisonnable ? Puisque mes manifestations doivent servir à l’usage des créatures, formées d’un corps et d’une âme, j’ai besoin moi aussi de matière pour écrire – et c’est toi qui dois me la procurer. Tu dois me servir d’encre, de plume et de papier pour former en toi mes caractères ; et toi, les ressentant en toi, tu les rends tangibles en les écrivant sur le papier. Par conséquent, tu ne peux pas écrire sans moi, car il te manquerait la matière, le sujet, la dictée à recopier et tu serais incapable de dire quoi que ce soit ; et moi, je ne peux pas écrire sans toi, car il me manquerait l’essentiel pour pouvoir écrire : le papier de ton âme, l’encre de ton amour, la plume de ta volonté. C’est donc un travail que nous devons faire ensemble, d’un commun accord.
Alors, en écrivant, je me disais : « Avant d’écrire certaines petites choses que Jésus me dit, il me semble qu’elles sont de fort peu d’importance et qu’il n’est pas nécessaire que je les mette sur le papier. Mais alors que je suis dans l’acte de les écrire, la façon dont Jésus les ordonne en moi change la perspective et, bien que petites en apparence, elles semblent être d’une grande importance dans leur substance. Étant donné tout cela, quel compte devront rendre à Dieu tous ceux qui ont et ont eu autorité sur moi, et qui ne se sont pas imposés par obéissance, de me faire écrire ? Combien de choses j’ai négligées en ne recevant pas d’ordre ? Et Jésus, bougeant en moi, me dit : Ma fille, ils auront en vérité des comptes à me rendre. S’ils croyaient que c’était moi, le compte sera très strict, parce que croire que c’est moi et ne pas tenir compte d’une seule de mes paroles, c’est comme s’ils voulaient faire obstacle à une mer de biens pour les créatures, parce que ma parole vient toujours de la force de ma Puissance créatrice. En fait, j’ai prononcé un Fiat dans la Création, et j’ai étendu des cieux constellés d’innombrables millions d’étoiles ; un notre Fiat, et j’ai formé le soleil. Je n’ai pas prononcé vingt mots pour former tant de choses dans la Création, mais un seul Fiat m’a suffi. Ma parole contient toujours sa Puissance créatrice, et ni toi ni personne ne peut savoir si ma parole est dirigée pour former un ciel, une étoile, une mer, un soleil pour les âmes. Par conséquent, ne pas en tenir compte et ne pas la présenter aux créatures, c’est comme me retourner ce ciel, ce soleil, ces étoiles et cette mer, alors qu’ils pourraient faire tant de bien aux créatures. Et le tort qui s’ensuivrait serait imputé à celui qui, faute de prendre en considération ma parole, l’a étouffée en moi. Par ailleurs, s’ils ne croient pas que c’est moi, c’est encore pire, car ils sont alors aveugles au point de ne pas avoir les yeux pour voir le Soleil de ma parole ; et l’incrédulité mène à l’obstination et à la dureté de cœur, alors que la croyance adoucit le cœur, dispose à être gagné par la grâce et à recevoir la vue pour comprendre mes vérités.
11 février 1927 - Là où règne la Divine Volonté, Jésus ordonne les cordes de ses attributs. Comment nous devons pouvoir dire : « Ceci est mon Ciel. » Comment les enfants du Fiat seront des rois et des reines, et seule celle qui possède le divin Fiat a le droit de demander son Royaume.
J’étais dans mon état habituel et mon adorable Jésus me fit voir en moi de nombreuses cordes – les unes à côté des autres et partant d’une sphère placée au milieu de ces cordes. Il y avait sous cette sphère un espace vide où se trouvait mon doux Jésus qui touchait ces cordes et produisait une musique si belle et si harmonieuse qu’il est impossible de la décrire. Après avoir joué sa petite sonate, il me dit : Ma fille, ces cordes sont le symbole de l’âme où règne ma Volonté. Je prends moi-même plaisir à les former et à les ordonner. Vois comme elles sont belles. Chaque corde a une couleur distincte, revêtue d’une lumière, de sorte que toutes ensemble, elles forment le plus bel arc-en-ciel, rayonnant de lumière. Mais veux-tu savoir pourquoi chaque corde a une couleur distincte ? Parce que chacune symbolise une de mes divines qualités – c’est-à-dire, mes attributs. Ainsi, j’ai tout disposé en ordre – la corde de l’Amour, la corde de la Bonté, la corde de la Puissance, de la Miséricorde, de la Force, de la Sagesse, de la Pureté – en somme, de toute chose ; je n’ai rien exclu, pas même la corde de la Justice. Ainsi, lorsque je veux aimer et être aimé, je touche la corde de l’Amour. Oh ! comme le son en est doux – pénétrant, délicieux, propre à remuer les Cieux et la terre et à investir les fibres les plus intimes de tous les êtres en qui règne ma Volonté. Et j’aime, et je suis aimé, parce que ce bruit attire et ravi tous ceux qui m’aiment ; et moi-même, enchanté par mon propre Amour, j’aime et envoie des océans d’amour. Ce son est si mélodieux qu’il me fait tout tolérer et supporter les plus grands maux de ce pauvre monde.
Ce son me pousse ensuite à toucher la corde de la Bonté et attire l’attention de tous pour recevoir les biens que ma Bonté veut dispenser aux créatures. Des voix parlent dans ce son ; il fait que tous écoutent attentivement – sons de surprise et d’admiration en entendant, dans ce bruit de voix, les biens que je veux donner. Ce son me fait sortir mes biens et dispose également les créatures à les recevoir. Aussi, chaque fois que je veux mettre à l’œuvre un de mes attributs, je touche la corde qui lui correspond et je le place en attitude. Mais sais-tu pourquoi j’ai disposé toutes ces cordes en toi ? Parce que là où règne ma Divine Volonté, je veux me trouver tout entier avec toutes les choses qui m’appartiennent ; de telle sorte que, quoi que je fasse au Ciel, je dois être en mesure de le faire dans l’âme où domine et règne mon Fiat suprême. Je dois avoir mon trône, mes mélodies, afin de pouvoir faire vibrer le son de Miséricorde pour convertir les âmes, le son de Sagesse pour me faire connaître, le son de ma Puissance et de ma Justice pour me faire craindre. Je dois pouvoir dire : ‘Voilà mon Ciel.’
Après quoi je faisais ma ronde dans la Création et en imprimant mon « Je vous aime » sur chaque chose créée, je demandais qu’en vertu de cette Divine Volonté qui les préserve belles et entières, le Royaume du Fiat suprême puisse venir sur la terre. Mais en même, je me disais : « Les choses créées sont inanimées, elles n’ont par conséquent pas la vertu de demander un Royaume si saint. » Je pensais cela lorsque mon Jésus bien-aimé sortit de mon intérieur et me dit : Ma fille, il est vrai que les choses créées n’ont pas d’âme ; cependant, la vie de ma Volonté court en chacune d’elles et c’est en vertu de ma Volonté qu’elles se maintiennent aussi belles, tout comme elles furent créées. Les choses créées sont toutes de nobles reines qui appartiennent à ma famille royale ; et en vertu de ma Volonté qui les anime et de tous les actes que ma Volonté exerce sur elles, les choses créées ont le droit de demander la venue de mon Royaume parce que c’est aussi leur Royaume. Pour avoir le droit de demander la venue du Royaume du divin Fiat, il est nécessaire de faire partie de notre famille en qui notre Volonté a sa première place, son trône, sa vie. C’est pourquoi je t’ai fait d’abord naître en elle, afin que ma Volonté puisse avoir ses droits de paternité sur toi, et que tu puisses avoir les droits de filiation, et avoir ainsi le droit de demander son Royaume ; et non seulement toi, mais aussi en vertu de toutes les choses créées – c’est-à-dire de tous les actes innombrables que notre Volonté exerce dans toute la Création – pour demander que notre Royaume et le tien puissent venir.
Ma fille, qui peut aspirer à avoir le droit d’être roi, sinon le fils du roi ? De plus, chacun voit en lui le droit que le royaume sera le sien. Et si l’on voit un serviteur, un paysan, aspirer à ce royaume, qui n’appartient pas à la famille royale et qui dit qu’il a le droit d’être roi et que le royaume sera sien, on le considère alors comme un fou et il mérite toutes les moqueries. De la même manière, celui qui voudrait demander mon Royaume et en qui ma sainte Volonté ne règne pas, se trouvant dans la condition de serviteur, n’a pas le droit de demander mon Royaume. Et s’il le demande, c’est simplement une façon de parler et sans y avoir droit. Supposons à présent qu’un roi ait des centaines, des milliers d’enfants, appartenant tous de façon légitime à sa famille royale. Tous n’ont-ils pas le droit d’occuper de nobles positions – conformes à leur état ; et de dire : ‘Le royaume de notre père est notre royaume parce que c’est son sang royal qui coule dans nos veines ?’ Or, dans toute la Création, dans les enfants qui appartiennent au Royaume du divin Fiat, il coulera, plus que le sang, mais la vie de ma Volonté qui leur donnera le droit d’appartenir à la royale et céleste famille, de telle sorte que tous seront rois et reines – tous occuperont de nobles positions, dignes de la famille à laquelle ils appartiennent.
Par conséquent, les choses créées – parce qu’elles sont toutes filles du Ciel et qu’elles ont les actes de ma Volonté même qui le demande en elles – ont plus de droit que vienne le Royaume de ma Volonté que les créatures elles-mêmes qui, en faisant leur volonté, se sont réduites à la condition de servantes. Par conséquent, lorsque toi, au nom des cieux, du soleil, de la mer et de toutes les autres choses créées, tu demandes que vienne le Royaume de mon Fiat éternel, tu obliges ma Volonté elle-même à demander la venue de son Royaume. Et crois-tu que ce soit peu de chose qu’une Divine Volonté prie en chaque chose créée lorsque tu demandes son Royaume ? Par conséquent, continue et ne ralentis jamais. Tu dois même savoir que c’est ma Volonté elle-même qui te met sur le chemin de toute la Création afin d’avoir sa fille avec elle dans tous ses actes – pour te faire faire ce qu’elle fait et ce qu’elle veut de toi.
13 février 1927 - Tant que la Divine Volonté ne sera pas connue et n’aura pas son Royaume, la gloire de Dieu dans la Création sera incomplète. Exemple d’un roi.
Je suivais la Divine Volonté et ses actes dans la Création, et un doute me vint à l’esprit : « Comment se peut-il que Jésus dise que jusqu’à ce que le Royaume de sa Volonté vienne sur la terre, la gloire de la Création et de la Rédemption sera incomplète ? Comment cela se peut-il ? La suprême Volonté n’a-t-elle pas la vertu de se glorifier elle-même ? Elle possède bien cette vertu, et qui est plus que suffisante pour sa gloire. Cependant, il dit que si sa Volonté n’étend pas son Royaume chez les créatures, sa gloire, de la part de la Création, sera incomplète. » Je pensais cela lorsque mon adorable Jésus me fit la surprise d’une très brillante lumière sortant de lui, et me dit : Ma fille, la chose est très claire en elle-même ; jusqu’à ce que ma Volonté soit connue et qu’elle ait sa première place d’honneur et son empire en chaque être sorti de nos mains créatrices, sa gloire sera toujours incomplète. La raison en est très claire. En fait, le dessein premier dans la Création était qu’en sortant de nous cette suprême Volonté qui, bilocalisée dans toute la Création, s’étendait partout – dans les cieux, dans le soleil, dans la mer, dans les fleurs, dans les plantes et même dans la terre et en chaque être sorti de nos mains créatrices – se constituant la vie de toutes choses afin de former sa vie en chaque être et que, se bilocalisant en chaque créature, ma Volonté puisse avoir autant de vies et de royaumes à dominer que de créatures qui viendraient à la lumière.
Or ma Volonté ne s’est pas retirée – il n’est pas un point où sa Vie divine ne s’étende ; il n’est pas une créature qui ne soit investie de cette suprême Volonté. Mais alors qu’elle s’étend partout et investit chaque chose et chaque créature, elle ne peut pas former sa vie. Combien de vies divines sont étouffées dans les créatures ; combien lui refusent la première place dans leurs actes ; combien la placent derrière des actes vils et indignes, lui refusant d’exercer sur elles son empire. Et crois-tu que ce soit peu de chose que la destruction dans les créatures de tant de vies divines de cette Volonté qui est mienne, de tant de ses actes, nobles et sublimes qu’elle voit détruire alors que ces créatures se servent d’elle pour former de déplorables vies humaines, des monstres qui serviront l’enfer ? Le tort causé à notre gloire par la Création est grand et incalculable et tel que le bien de la Rédemption ne pouvait le réparer, parce que même avec la Rédemption, l’homme n’est pas revenu dans l’unité de notre Volonté qui ne règne pas pleinement dans les créatures. Combien de vies que l’on dit bonnes et saintes sont partagées entre la Divine Volonté et la volonté humaine. Par conséquent, notre gloire dans la Création n’est pas complète ; et c’est seulement lorsque les choses créées par nous serviront notre propre Volonté, qu’elles lui donneront la première place d’honneur, la reconnaîtront en toutes choses, la laisseront régner dans tous leurs actes, la constitueront Reine absolue et Roi dominateur – c’est alors seulement qu’elle sera complète.
Ne crois-tu pas qu’il est juste et de droit qu’étant donné que tout appartient à ma Volonté, quelle est partout et pour tous la vie première de toute chose, tous devraient la reconnaître et vouloir devenir Divine Volonté puisque tous lui appartiennent ? Imagine un roi avec son royaume ; toutes les terres, les maisons et les villes sont sa propriété exclusive. Il n’est rien qui ne lui appartienne – non seulement du fait que ce royaume est le ciel, mais aussi par le droit de propriété faisant que ces choses lui appartiennent. Or, ce roi, par bonté d’âme, veut voir son peuple heureux et lui distribue gratuitement ses fermes, ses villas et ses terres, lui fournissant une habitation gratuite dans ses villes de telle sorte que tous peuvent être riches, chacun selon sa condition. Et il accorde ce grand bien à son peuple dans le seul but que tous le reconnaissent comme roi, lui accordent un empire absolu et reconnaissent que les terres qu’ils occupent leur ont été données gratuitement par le roi afin qu’il puisse être glorifié, reconnu et aimé pour le bien qu’il leur a fait. Et voilà que ce peuple, ingrat, ne le reconnaît pas comme roi et réclame un droit de propriété sur les terres en niant qu’elles lui ont été données par le roi. Ce roi ne serait-il pas frustré de la gloire du bien qu’il a fait à son peuple ? Et si tu ajoutes qu'ils utilisent ses terres sans bénéfice pour eux-mêmes – que certains ne les travaillent pas, que d’autres en ôtent les plantations les plus belles, que certains rendent sordides les jardins les plus agréables, de telle sorte qu’ils se fabriquent eux-mêmes leur propre malheur et leur misère – tout cela mis ensemble constituerait un déshonneur et une douleur que nul ne pourrait apaiser, au détriment de la gloire du roi.
Cela n’est que l’ombre de ce qu’a fait et fait encore ma suprême Volonté. Personne ne nous a donné un centime pour recevoir le bien du soleil, de la mer, de la terre ; nous avons tout donné gratuitement et uniquement pour les rendre heureux et afin qu’ils reconnaissent mon Fiat suprême qui les a tant aimés et ne veut rien d’autre que leur amour et son règne. Qui pourrait dédommager ce roi pour la perte de gloire que ce peuple ne lui a pas donnée, et apaiser son immense chagrin ? Supposons à nouveau que quelqu’un de ce même peuple, se revêtant de la juste douleur de son roi et voulant lui rendre sa gloire, commence à rénover la terre qu’il occupe de façon en faire le jardin le plus beau et le plus agréable du royaume. Puis il va dire à tous que son jardin est un don que lui a fait le roi parce qu’il l’aime ; puis il appelle le roi dans son jardin et lui dit : ‘Ce sont vos terres. Il est juste qu’elles soient toutes à votre disposition.’ Le roi est si ravi de cette loyauté qu’il lui dit : ‘Je veux que tu sois roi avec moi et que nous régnions ensemble.’ Oh ! comme il voit sa gloire restaurée et son chagrin apaisé par ce membre de son peuple. Mais cet homme ne s’arrête pas là ; il parcourt tous les chemins du royaume et, réveillant les gens par sa parole, il amène une bonne partie d’entre eux à l’imiter et à former le peuple royal qui accorde le droit de régner à son roi. Et le roi se sent rétabli dans sa gloire et, en récompense, il leur donne le titre d’enfants du roi et leur dit : ‘Mon royaume est le vôtre – régnez, mes enfants.’
Tel est mon dessein – que dans mon Royaume il n’y ait pas des serviteurs, mais mes enfants, rois avec moi. Cela viendra avec ma Divine Volonté. Oh ! comme elle attend que lui soit rendue sa gloire complète dans la Création ; et que l’on reconnaisse que tout lui appartient afin de pouvoir dire : ‘Tout est à vous – régnons ensemble.’ Combien elle attend que ses connaissances sur le Fiat suprême parcourent les chemins afin de réveiller, d’appeler – de presser les créatures à venir dans mon Royaume pour y constituer mes vrais enfants à qui je peux donner le titre de rois. C’est pourquoi je m’intéresse tellement à ce que ces manifestations sur ma Divine Volonté soient connues – parce qu’il s’agit de mon plus grand acte, qui est l’accomplissement de ma gloire et le bien complet des créatures.
16 février 1927 - Comment le Fiat place toute chose en communication, partout où il règne. Exemple des épouses. L’opération de la Divine Volonté est la plénitude des actes et le triomphe de l’acte divin dans l’humain.
Je parcourais toute la Création afin d’amener toutes les choses créées avec moi devant la suprême Majesté, en hommages, louanges et adorations, parce qu’elles sont les œuvres de ses mains créatrices, dignes de Celui-là seul qui les a créées, car elles sont animées par sa Divine Volonté. Mais en faisant cela, je me disais : « Les choses créées ne se déplacent pas, elles restent à leur place – elles ne viennent pas avec moi ; il est donc inutile de dire que je les amène avec moi, puisqu’elles ne viennent pas. » Je pensais cela lorsque mon doux Jésus sortit de mon intérieur et me montra en même temps ma petite âme, avec de nombreux rayons centralisés en elle et qui maintenaient la communication avec chaque chose créée, de telle sorte qu’elles étaient en communication avec moi, et moi avec elles. Mais le point principal d’origine d’où provenaient ces rayons était Dieu qui maintenait la communication avec tous et toutes choses. Et mon aimable Jésus me dit : Ma fille, là où elle règne avec sa lumière à laquelle personne ne peut résister parce qu’elle est immense et pénétrante, ma Volonté place toutes choses en communication. Chaque rayon part du centre divin où ma Volonté a sa résidence principale. Les rayons ne sont rien d’autre que les actes que le divin Fiat sort de lui-même pour investir chaque chose créée, y former sa vie et autant de résidences secondaires en chacune d’elles. Il est naturel que pour l’âme en qui règne ma Volonté, lorsqu’elle forme ses actes dans mon Vouloir, toutes les choses créées reçoivent la communication de cet acte en vertu de la lumière qui les unit, et en suivant le parcours de cette lumière, elle s’unisse afin de suivre l’acte que fait cette âme en qui règne ma Volonté. En fait, une est la Volonté qu’elles possèdent – une la force, et par conséquent un est l’acte qu’elles veulent accomplir. C’est ma Volonté qui anime toutes choses et fait que l’acte soit un, et l’acte de tous. Sois par conséquent certaine que même si les choses créées restent à leur place, elles te suivent toutes. Ma Volonté elle-même les met en route vers toi afin que tu ne sois pas seule, et qu’elles puissent toutes t’accompagner.
C’est comme dans un mariage : la mariée et le marié s’avancent et sont suivis par tous les invités. Tu es la mariée avec laquelle ma Volonté a voulu former son mariage royal ; elle voulait abattre la division, les obstacles qui existaient entre toi et elle-même afin de former le plus heureux des couples qui fût jamais. Ce sont donc des jours de fête pour toi et pour ma Volonté ; tes actes animés par le divin Fiat sont des invitations continuelles que tu envoies à toutes les choses sorties de nos mains créatrices. Par conséquent, ton invitation est extrêmement vaste et personne ne peut la refuser parce que c’est une Divine Volonté qui appelle toutes ses œuvres à son banquet, y compris même ma céleste Maman ; et toutes se sentent honorées et triomphantes d’assister à ce mariage et de participer au banquet nuptial de ma suprême Volonté. C’est pourquoi elles attendent avec grande impatience tes actes, tes invitations, tes appels, pour venir s’asseoir au banquet et célébrer les deux époux. Ainsi, toi – tu marches en avant avec ma Volonté devant la suprême Majesté ; mes œuvres te suivent en arrière. Et c’est avec justice, parce que dans les choses créées, c’est à la créature que nous avons accordé la suprématie sur toutes nos œuvres – c’est-à-dire à la créature en qui notre divin Fiat devait régner pleinement, non à la créature dégradée par sa volonté. Celle-là est la dernière de toutes et n’a ni droit ni communication ; tandis que la créature en qui règne ma Volonté a le droit d’être la première à les appeler et à être suivie par toutes les autres.
L’opération de ma Volonté est donc le plus grand des miracles, la plénitude de tous les actes réunis et le triomphe de l’acte divin dans l’acte humain, parce que ma Volonté était comme stérile parmi les créatures et elle est à présent rendue heureuse par sa première fille en qui elle voit venir à la lumière ses nombreuses naissances. Ma Volonté ne vivra donc plus comme une mère stérile au milieu de son peuple, mais comme une mère féconde parmi tous ses enfants. Elle était autrefois veuve, parce qu’en créant le premier homme ma Volonté épousa la nature humaine, la dotant de ses immenses richesses comme sceau du mariage qu’elle formait avec l’homme. Lorsqu’il s’est retiré d’elle, ma Volonté est demeurée veuve durant bien des siècles ; mais elle a maintenant enlevé le deuil de son veuvage et, mariée à nouveau, elle a revêtu sa parure de mariée et renouvelé sa dot ; et le sceau de cette dot, ce sont les connaissances sur ma Volonté comme don des richesses qu’elle possède. Aussi, ma fille, sois attentive, prends soin de préserver tes vêtements de mariée et jouis des empires que ma Volonté t’a apportés en dot.
19 février 1927 - Jésus l’invite à combattre. Comment Jésus combat avec ses connaissances, ses exemples et ses enseignements, alors que l’âme combat en les recevant et en suivant les actes de sa Volonté dans la Création et la Rédemption.
Je poursuivais mon envol dans le divin Fiat et mon doux Jésus se fit voir en sortant de mon intérieur et, joignant ses mains aux miennes, il m’invita à me battre avec lui. J’étais si petite et je ne me sentais pas la capacité ni la force de combattre avec lui ; d’autant plus qu’une voix sortait d’une lumière est disait : « Elle est trop petite – comment peut-elle gagner ce combat ? » Et Jésus répondit : au contraire, c’est parce qu’elle est petite qu’elle peut gagner, car toute la force est dans la petitesse.
J’étais découragée et je n’osais pas combattre avec Jésus ; et lui, m’incitant au combat, il me dit : Ma fille, courage – essaye ; si tu gagnes, tu remporteras le Royaume de ma Volonté. Et tu ne devrais pas arrêter parce que tu es petite, car j’ai mis à ta disposition toute la force des choses créées. Ainsi, se joint à ton combat toute la force contenue dans les cieux, dans le soleil, dans l’eau, dans le vent et dans la mer ; tous me livrent bataille. Elles me combattent pour que je leur livre le Royaume du divin Fiat ; elles combattent les créatures avec les armes que chacune a en son pouvoir afin que les créatures reconnaissent ma Volonté et puissent la laisser régner comme elles-mêmes la laissent régner parmi elles. Et dans leur désir de gagner, les choses créées se sont toutes placées en ordre de bataille ; et voyant que les créatures résistent, voulant gagner à tout prix parce qu’elles ont avec elles la force de cette Volonté qui les anime et les domine, avec les armes qu’elles possèdent, elles abattent les gens et les villes avec une telle puissance que personne ne peut leur résister. Tu ne peux comprendre toute la force et la puissance que contiennent tous les éléments ; elle est telle que, si ma Volonté ne les restreignait pas, la bataille serait si terrible qu’ils réduiraient la terre en un monceau de poussière.
Or cette force est aussi la tienne ; par conséquent – parcours les choses créées pour les mettre en ordre de bataille ; que tes actes, ta demande continuelle pour le Royaume du Fiat suprême appellent toute la Création à se tenir prête. Et ma Volonté agit alors en elle et met en branle tous ses actes pour que vienne son Royaume parmi les créatures. C’est par conséquent mon Vouloir lui-même qui combat – qui livrent bataille avec ma propre Volonté pour le triomphe de son Royaume. Ton combat est ainsi animé par ma Volonté qui possède une force suffisante irrésistible pour vaincre. Par conséquent, va et combats, car tu gagneras ; de plus, ton combat pour obtenir le Royaume du Fiat suprême est le plus saint qui puisse exister ; c’est la bataille la plus juste et la plus légitime qui puisse être livrée. Cela est si vrai que ma Volonté elle-même a commencé ce combat en formant la Création ; et ce n’est qu’après une victoire complète qu’elle se rendra.
Mais veux-tu savoir quand tu luttes avec moi et moi avec toi ? Je lutte lorsque je te manifeste les connaissances sur mon Fiat éternel. Chaque parole, chaque connaissance, chaque comparaison est un combat et une bataille que je livre avec toi afin de gagner ta volonté, la mettre à sa place, créée par nous, et l’appeler, presque à force de la combattre, dans l’ordre et le Royaume de mon divin Vouloir ; et lorsque je livre ce combat avec toi afin de soumettre ta volonté, je le commence parmi les créatures. Je lutte avec toi lorsque je t’enseigne la voie que tu dois suivre, ce que tu dois faire pour vivre dans mon Royaume, et les bonheurs et les joies que tu posséderas. En somme, je combats à force de lumière que contiennent mes connaissances ; je combats à force d’amour et par les plus touchants exemples, de telle sorte que tu ne peux pas me résister ; je combats au moyen de promesses de bonheur et de joie infinies. Mon combat est persistant et je ne me lasse jamais – mais pour gagner quoi ? Ta volonté, et avec la tienne, celles qui reconnaîtront la mienne afin de vivre dans mon Royaume. Et tu luttes avec moi lorsque tu reçois mes connaissances, que tu les places en ordre dans ton âme pour former en toi le Royaume de mon Fiat suprême ; et en combattant avec moi, tu t’efforces de gagner mon Royaume. Chacun de tes actes accomplis dans ma Volonté est un combat que tu me livres. Dans chaque ronde à travers toutes les choses créées, pour t’unir à tous les actes que ma Volonté accomplit dans toute la Création, tu appelles toute la Création à livrer bataille afin de gagner mon Royaume, mettant en œuvre ma Volonté elle-même dans toutes les choses créées, pour mener le combat contre ma Volonté elle-même afin d’établir son Royaume. C’est pourquoi, en ces temps, le vent, l’eau, la mer, la terre et les cieux sont tous plus que jamais en mouvement, livrant bataille contre les créatures lorsque se produisent de nouveaux phénomènes – et combien d’autres vont se produire – qui détruiront des gens et des villes : parce que dans les combats, il est nécessaire de se disposer à souffrir des pertes, et souvent également de la part du vainqueur. Il n’y a jamais eu de royaumes conquis sans combat, et s’il y en eut, ils n’ont pas duré longtemps. Tu luttes avec moi lorsque, investissant tout ce que j’ai fait et souffert dans mon Humanité – tu y imprimes ton ‘Je vous aime’, et que pour chacun de mes actes tu demandes la venue du Royaume de mon Fiat suprême. Qui peut dire le combat que tu livres contre moi ? Tu amènes mes propres actes à livrer bataille contre moi afin que je puisse me rendre et t’accorder mon Royaume.
C’est pourquoi je te combats et tu me combats. Ce combat est nécessaire – pour toi, afin de gagner mon Royaume ; et pour moi, afin de gagner ta volonté et de commencer le combat parmi les créatures pour y établir le Royaume de ma suprême Volonté. J’ai ma propre Volonté et toute sa Puissance, sa Force, et son Immensité pour remporter la victoire ; tu as ma Volonté elle-même à ta disposition, toute la Création et tout le bien que j’ai fait dans la Rédemption afin de lancer une formidable armée pour livrer bataille et gagner le Royaume du Fiat suprême. Vois, chaque mot que tu écris est aussi un combat que tu me livres – un soldat de plus qui rejoint l’armée qui doit gagner le Royaume de ma Volonté. Par conséquent, sois attentive, ma fille, car ce sont des temps de combat et il est nécessaire d’user de tous les moyens pour gagner.
21 février 1927 - La raison pour le grand intérêt de Jésus à vouloir faire connaître la Divine Volonté.
Mon pauvre esprit parcourait les nombreuses connaissances sur le Vouloir suprême, et je me disais : « Pourquoi Jésus est-il si intéressé à faire connaître sa Divine Volonté et à ce qu’elle règne parmi les créatures ? » Je disais cela lorsque mon toujours aimable Jésus sortit de mon intérieur et me dit : Ma fille, veux-tu savoir pourquoi je tiens tellement à faire connaître ma Volonté et à ce qu’elle règne parmi les créatures ? C’est qu’elle est le seul moyen de pouvoir refaire la créature et de nous permettre – moi, de donner, et elle, de recevoir. Tant que ma Volonté ne retournera pas triomphante et dominatrice au sein des créatures, je ne serai pas capable de donner ce que je veux, et elles n’auront pas la capacité, l’espace pour être capables de recevoir ce que je peux et veux donner. En fait, seule ma Volonté a cette vertu, ce pouvoir – qu’en établissant l’ordre et l’équilibre entre le Créateur et la créature, elle ouvre entre elles toutes les voies de communication : Dieu a sa voie royale pour pouvoir envoyer ses dons sans danger, descendre quand il veut, et apporter, personnellement, ses plus grands biens à la créature ; et la créature, possédant cette même voie, peut le recevoir, ou monter afin de prendre elle-même ce que son Seigneur veut lui donner.
Si riche et puissant que puisse être un roi, s’il ne trouve personne à qui donner, il n’aura jamais le contentement, la satisfaction de pouvoir donner ; ses richesses resteront oisives, isolées, abandonnées. Il vivra peut-être noyé dans ses propres richesses, mais il n’aura jamais le contentement, le bonheur de donner et de faire profiter les autres de ses biens, parce qu’il ne trouve personne à qui les donner. Ce roi sera un roi isolé, abandonné, sans cortège ; il n’y aura personne pour lui sourire, lui dire un ‘Merci’ ; il ne sera jamais à la fête, parce que la fête c’est de donner et de recevoir. Ainsi, avec toutes ses richesses, ce roi aura dans le cœur un clou, l’abandon, la monotonie ; il sera riche, mais sans gloire, sans héroïsme, sans nom. Quelle douleur pour ce roi, avec toutes ses richesses !
Or, ma fille, la raison pour laquelle nous avons fait la Création et créé l’homme était de pouvoir donner nos richesses, afin que la gloire éternelle de nos œuvres puisse s’unir à la gloire interne et au bonheur immense que nous possédons. Aussi, comme la créature n’est pas dans notre Volonté, nous la sentons loin de nous ; personne ne nous entoure pour nous dire ‘Merci’, personne pour nous sourire avec délice pour nos œuvres. Tout est isolement ; nous sommes entourés d’immenses richesses, mais parce que nos créatures sont loin de nous, nous n’avons personne à qui les donner ; nous n’avons personne pour admirer nos œuvres et pour en jouir. Nous sommes heureux, mais en raison de nous-mêmes, et personne ne pourrait le moindrement troubler notre bonheur ; mais nous sommes forcés de voir le malheur des créatures parce que, sans être unies à nous, elles ne peuvent rien prendre et nous ne pouvons rien leur donner. La volonté humaine a formé les barrières et condamné les portes de communication. Donner est libéralité, héroïsme, amour – recevoir est grâce ; et la créature, en faisant sa propre volonté, entrave notre libéralité, notre héroïsme, notre Amour. Et si quelque chose est donné, c’est toujours de façon restreinte et à force de pressions, d’intrigues, car lorsque l’ordre est absent entre les créatures et nous, les choses ne marchent pas librement. Nous ne sommes pas capables de souffrir – notre Être est intouchable par tous les maux ; mais si nous étions capables de souffrance, la créature empoisonnerait notre existence. C’est là toute la raison de notre intérêt à vouloir faire connaître notre Volonté et à la faire régner parmi les créatures : nous voulons donner, nous voulons les voir heureuses de notre propre bonheur ; et seule notre Volonté peut faire tout cela – réaliser le dessein de la Création et nous laisser mettre nos biens en commun.
Ô Volonté de Dieu, combien admirable, puissante et désirable tu es. Oh, je t’en prie, avec ton empire, fais notre conquête, fais-toi connaître et que tous s’abandonnent à toi.
Deo gratias.
LE LIVRE DU CIEL
Tome 21
23 février 1927 - Un fils qui aime son père réunit tous ses frères et sœurs et surprend le père.
Privée de mon doux Jésus, je sentais mon pauvre cœur douloureusement broyé. Oh ! comme il souffrait et gémissait ! Et en faisant ma ronde habituelle dans toute la Création pour suivre en elle les actes de sa Volonté, arrivée à la mer, j’appelai mon Jésus et je lui dis :
« Mon Jésus, viens, reviens ! Ta petite fille t’appelle dans la mer. Je t’appelle par le murmure dans l’immensité de l’eau. Je t’appelle dans l’éclair argenté des poissons, je t’appelle avec la puissance de ta Volonté qui s’étend dans cette eau. Si tu ne veux pas écouter ma voix qui t’appelle, écoute toutes les voix innocentes qui sortent de cette mer et qui t’appellent. Oh ! ne m’oblige pas à te presser davantage ! Je ne peux plus le supporter ! » Mais hélas, malgré toutes les voix de la mer, Jésus n’est pas venu ; j’ai dû par conséquent continuer vers le soleil et je l’ai appelé de là. Je l’ai appelé dans l’immensité de sa lumière. Je l’ai ainsi appelé en toutes choses, je l’ai appelé dans le nom de chaque chose créée et avec sa propre Volonté qui règne sur elles. Puis, parvenue sous la voûte des cieux, je lui dis : « Écoute, Jésus, je t’apporte toutes tes œuvres. N’entends-tu pas la voix du ciel tout entier, les innombrables voix des étoiles qui t’appellent ? Elles veulent t’entourer et rendre visite à leur Créateur et Père, et tu veux les renvoyer ? » Et comme je disais cela, mon doux Jésus est venu se placer au milieu de toutes ses œuvres, et il m’a dit :
Ma fille, quelle belle surprise tu me fais aujourd’hui ! Tu as amené toutes mes œuvres pour me rendre visite, je sens ma gloire et mon bonheur redoubler en me voyant entouré par toutes mes œuvres que je reconnais comme mes enfants. Tu as agi aujourd’hui comme une fille qui aime beaucoup son père et reconnaît que son père aime se voir entouré et visité par tous ses enfants. Cette fille les appelle tous, et il aime chacun d’eux. Elle réunit tous ses frères et sœurs et surprend son père. Pas un ne manque à l’appel et le père reconnaît tous les membres de sa famille. Oh ! comme il se sent glorifié par tous ses enfants ! Son bonheur atteint son sommet et pour combler sa joie, il prépare une fête plantureuse. Tous ensemble, le père et ses enfants font la fête. Dans la plénitude de son bonheur, le père reconnaît la fille qui a rassemblé toute sa famille pour le surprendre et lui procurer tant de bonheur. Cette fille sera aimée davantage parce qu’elle est la raison d’une si grande joie.
Ma fille, lorsque tu m’appelais dans la mer avec toutes ses voix, j’écoutais et je disais : Qu’elle aille parmi toutes les choses créées jusqu’à ce qu’elle les ait toutes rassemblées, et alors je me laisserai trouver. Ainsi, j’aurai toutes mes œuvres qui sont autant de mes enfants. Ils me rendront heureux, et je les rendrai heureux.
La vie dans ma Volonté contient d’indescriptibles surprises. Je peux dire que là où elle règne, l’âme devient mon bonheur, ma joie, ma gloire, et je prépare pour elle un banquet de la connaissance de ma Volonté. Nous avons plaisir à être ensemble, nous étendons le Royaume du Fiat suprême afin qu’il soit connu, aimé et glorifié. C’est pourquoi j’attends souvent ces surprises de ma fille qui me rend visite avec toute ma famille.
De plus, toutes nos divines qualités sont répandues dans la Création, et chaque chose créée occupe une fonction de nos attributs. L’une est l’enfant de notre puissance, l’autre de notre justice, une autre encore de notre lumière, de notre paix ; bref, chaque chose créée est l’enfant d’un de nos attributs. Aussi, lorsque tu m’apportes l’ensemble de la Création, tu es porteuse de mon bonheur répandu en elle. Et je reconnais mon enfant dans la lumière du soleil, l’enfant de ma justice dans la mer, l’enfant de mon empire dans le vent, et l’enfant de ma paix dans la floraison de la terre. En somme, je reconnais chacun de mes attributs dans toutes les choses créées et je prends plaisir à reconnaître mes enfants que m’amène la petite fille de ma Volonté. Je fais comme le père qui a un très grand nombre d’enfants, et chacun occupe une place d’honneur : l’un est un prince, un autre est juge, un autre encore est représentant, celui-ci est sénateur et celui-là gouverneur. Le père se sent le plus heureux lorsqu’il reconnaît en chaque enfant le rang honorifique élevé que chacun d’eux occupe. Ainsi, tout comme les choses ont toutes été créées pour rendre heureux les enfants du Fiat suprême, en voyant que tu nous apportes toutes nos œuvres, nous reconnaissons en toi notre dessein. Oh, comme nous aimons te voir faire tes rondes pour réunir toutes nos œuvres afin de nous apporter le bonheur répandu dans toute la Création ! Par conséquent, que tes envols dans ma Volonté soient continuels.
Puis, ayant reçu la sainte Communion, je dis à mon bien-aimé Jésus : « Mon amour et ma vie, ta Volonté a la vertu de pouvoir multiplier ta Vie pour autant de créatures qui existent et existeront sur la terre. Et moi, dans ta Volonté, je veux former autant de Jésus afin de te donner à chaque âme du Purgatoire, à chaque bienheureux dans le ciel, et à chaque créature sur la terre. » Je disais cela lorsque mon céleste Jésus me dit :
Ma fille, pour quiconque vit dans ma Volonté, la Divine Volonté multiplie les actes de l’âme pour autant de créatures qui existent. L’âme reçoit la divine attitude et ses actes deviennent les actes de tous. C’est exactement l’œuvre de la Divinité : un acte accompli par l’âme est multiplié et chacun peut faire sien cet acte comme s’il avait été accompli par lui-même, bien que ce ne soit qu’un seul acte. L’âme où règne ma Volonté se place dans la même condition que Dieu lui-même, que ce soit pour la gloire ou pour la souffrance, selon que la créature reçoive ou rejette cet acte. La gloire de cet acte peut apporter à chacun le bienfait et la vie de Jésus. Cet acte est grand, exubérant et infini. La souffrance de ce que toutes les créatures n’acceptent pas ce bien et que ma vie demeure suspendue sans apporter les bienfaits de ma Vie divine est une souffrance qui surpasse toutes les souffrances.
26 février 1927 - Là où règne ma Volonté, elle forme trois cordes d’or pur. La Divine Volonté apparaît dans toute la Création.
Mon aimable Jésus me fait souffrir en attendant son retour. Oh ! comme ma petite âme se languit de lui et à quoi se voit-elle réduite sans lui ! Elle est comme une terre sans eau et sans soleil, qui meurt de soif dans une obscurité si grande que je ne sais où faire un pas pour retrouver le seul qui puisse me donner de l’eau, étancher ma soif et faire que le soleil se lève pour éclairer mes pas afin de pouvoir trouver celui qui m’a quittée.
Ah ! Jésus ! Jésus ! Reviens ! Ne sens-tu pas mon cœur qui bat en toi, qui appelle et peine à battre sans ce qui le fait vivre, et qui n’a plus la force de t’appeler ? Je disais tout cela lorsque mon très grand bien, Jésus, se manifesta en moi et me fit voir trois cordes. Elles étaient assemblées et fixées dans les profondeurs de mon âme. Ces cordes descendaient du ciel où elles étaient reliées à trois cloches. Je voyais Jésus comme un petit enfant qui, avec des grâces infinies, tirait très fort sur ces cordes qui résonnaient alentour et tous venaient voir qui faisait sonner ces cloches avec tant de force pour attirer l’attention du ciel tout entier. J’étais moi-même stupéfaite, et Jésus me dit :
Ma fille, dans l’âme où règne ma Volonté, il y a trois cordes d’or pur qui descendent de la puissance du Père, de la sagesse du Fils et de l’amour du Saint-Esprit. Et lorsque cette âme travaille, aime, prie et souffre, je prends en main les cordes et je mets en branle notre puissance, notre sagesse et notre amour pour le bien et la gloire de tous les bienheureux et de toutes les créatures. Le son de ces cloches est si fort et si harmonieux qu’il invite tout le monde à la fête. C’est pourquoi chacun accourt pour célébrer ton acte. Ainsi, tu peux voir que les actes de l’âme où règne ma Volonté sont formés au ciel dans le sein de ton Créateur et qu’ils descendent sur terre par le moyen de ces trois cordes de notre puissance, de notre sagesse et de notre amour, avant de retourner à leur source pour rendre gloire à la Divinité ; et je prends plaisir à tirer sur ces cordes pour que tous entendent le son de ces cloches mystérieuses.
Après quoi j’entendis que l’on exposait le Saint-Sacrement dans mon église, et je me disais que pour moi, il n’y avait ni service religieux ni exposition du Saint-Sacrement. Et mon doux Jésus, sans me donner le temps d’ajouter une autre pensée, vint me dire :
Ma fille, l’exposition du Saint-Sacrement n’est pas nécessaire pour toi, car quiconque fait ma Volonté a la plus grande et la plus continuelle exposition que puisse avoir ma Volonté dans toute la Création. De fait, chaque créature animée par ma Volonté forme toutes les expositions pouvant exister. Qu'est-ce qui forme ma Vie divine dans l’Eucharistie ? Ma Volonté. Sans ma suprême Volonté qui anime l’hostie, il n’y aurait pas en elle de Vie divine ; ce ne serait qu’une simple hostie blanche qui ne mériterait pas l’adoration des fidèles.
Or, ma fille, ma Volonté est exposée dans le soleil. Et tout comme l’hostie est recouverte d’un voile qui cache ma Vie, le soleil a lui aussi un voile de lumière qui la cache. Et pourtant, qui s’agenouille, qui envoie un baiser d’adoration, qui remercie ma Volonté exposée dans le soleil ? Personne. Quelle ingratitude ! Et malgré tout, ma Volonté ne s’arrête pas, elle continue à faire le bien sous son voile de lumière. Elle suit les pas de l’homme. Elle revêt ses actions. Où qu’il aille, sa lumière est devant lui et derrière lui, pour offrir de le prendre triomphalement dans son sein de lumière et lui donner ce qui est bon. Et elle est disposée à lui donner ce bien et cette lumière, même s’il n’en veut pas. Oh, ma Volonté ! Combien tu es invincible, aimable, admirable et immuable pour faire le bien, inlassablement et sans jamais te retirer.
Vois-tu la différence entre l’exposition de l’Eucharistie et l’exposition continuelle de ma Volonté dans toutes les choses créées ? Pour l’adoration eucharistique, l’homme doit se déranger. Il doit s’en approcher et se disposer à recevoir ses bienfaits ; sinon, il ne reçoit rien. Mais pour l’exposition de ma Volonté dans les choses créées, ce sont les choses qui vont vers l’homme. C’est elle qui se dérange, et en dépit du fait qu’il n’y soit pas même disposé, ma Volonté se montre généreuse et l’inonde de ses biens. Et cependant, personne n’est là pour adorer ma Volonté éternelle dans toutes ses expositions.
Dans le soleil, symbole de l’Eucharistie, ma Volonté répand sa lumière, sa chaleur et ses innombrables bienfaits, mais toujours en silence, sans jamais dire un mot ni même faire un reproche malgré les horribles péchés qu’elle peut voir. Dans la mer, cependant, sous les voiles de l’eau, ma Volonté présente ses expositions de manière différente .Elle semble parler dans les murmures de l’eau. Elle commande le respect par le tumulte retentissant des brisants ; elle peut renverser les navires et emporter les hommes sans que personne ne puisse résister. Ma Volonté dans la mer donne une exposition de sa puissance et s’exprime dans le murmure des vagues. Elle parle dans les hautes vagues en appelant l’homme à l’aimer et à la craindre, et voyant qu’elle n’est pas écoutée, ma Volonté fait une exposition de la Justice divine et change ses voiles en tempêtes qui déferlent irrésistiblement sur les hommes.
Oh ! si les créatures prêtaient attention à toutes les expositions de ma Volonté dans la Création tout entière, ils seraient alors toujours dans un acte d’adoration devant ma Volonté exposée dans les champs de fleurs où elle répand son parfum, dans les arbres chargés de fruits aux multiples saveurs. Car il n’est pas une seule chose créée où ma Volonté ne fasse une divine et spéciale exposition. Et comme les créatures ne lui rendent pas les honneurs auxquels ma Volonté a droit dans la Création, c’est à toi qu’il revient de maintenir l’adoration perpétuelle du Fiat suprême exposé dans toute la Création. Tu es ma fille, celle qui s’offre comme adoratrice perpétuelle de cette Volonté qui n’a pour l’instant personne pour l’adorer et qui ne reçoit pas d’échange d’amour de la part des créatures.
3 mai 1927 - L’âme qui laisse régner la Divine Volonté appelle Dieu pour travailler avec elle. Les actions de l’âme offertes à Dieu sont purifiées.
J’offrais mes petits actes en hommage d’adoration et d’amour à la suprême Volonté, et je me disais : « Est-il vrai que tout ce que fait l’âme qui vit dans la Divine Volonté est fait par Dieu lui-même ? » Et mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :
Ma fille, ne me sens-tu pas en toi qui suis tes actes ? Où que règne ma Volonté, toutes les actions, même les plus petites et les plus naturelles sont converties en délices pour la créature et pour moi. Parce qu’elles sont l’effet de la Divine Volonté régnant en elle, une Volonté qui ne saurait produire même la plus petite ombre d’un malheur. Tu dois savoir que dans la Création, notre suprême Volonté a établi tous les actes humains en les revêtant de délice, de joie et de bonheur, de sorte que le travail lui-même ne devait pas être un labeur pour l’homme, ni une cause de fatigue, car en possédant ma Volonté, il avait la force qui jamais ne se fatigue et jamais ne diminue. Vois comment cela est symbolisé dans les choses créées : le soleil est-il jamais fatigué ou affaibli de toujours donner sa lumière ? Bien sûr que non. La mer se fatigue-t-elle de murmurer, de former des vagues, de nourrir et de multiplier les poissons ? Évidemment non. Le ciel est-il fatigué de s’étendre, la terre est-elle lasse de faire germer et de fleurir ? Certainement pas. Mais pourquoi aucune de ces créatures ne se fatigue-t-elle pas ? Parce qu’il y a en elles la puissance du divin Fiat dont la force est inépuisable. De la même manière, tous les actes humains accomplis dans la Divine Volonté entrent dans l’ordre de toutes les choses créées et reçoivent le sceau du bonheur : travailler, manger, parler, chaque regard et chaque pas – tout. Tant que l’homme demeurait dans notre Volonté, il se maintenait saint et en bonne santé, plein de vigueur et d’une inépuisable énergie. Il était capable de ressentir le bonheur de ses actes et de rendre heureux celui qui lui procurait tant de bonheur. Mais dès qu’il s’est retiré de notre Volonté, il s’est senti malade et a perdu son bonheur, sa force inépuisable et la capacité de jouir du bonheur de ses actes – tout ce que la Divine Volonté lui avait amoureusement accordé. C’est ce qui se passe également entre une personne qui est en bonne santé et une autre qui est malade. La première mange avec plaisir, travaille énergiquement et aime s’amuser, parler et marcher. Celle qui est malade déteste manger, n’a pas la force de travailler, s’ennuie, ne trouve aucun plaisir à marcher et à parler, tout l’importune. Sa maladie a transformé sa nature humaine et ses actions en souffrance.
Imagine à présent que ce malade retrouve la santé, récupère ses forces et retrouve plaisir à tout ce qu’il fait. La raison de sa maladie était d’être sorti de ma Volonté. En lui permettant de régner à nouveau, il retrouvera l’ordre du bonheur de ses actes et permettra à la Divine Volonté d’y prendre place. En offrant son travail, la nourriture qu’il prend et tout ce qu’il fait, le délice que ma Volonté a placé dans ces actes humains resurgit et s’élève jusqu’à son Créateur pour lui rendre la gloire et la joie qu’il avait disposées dans ces actes. C’est pourquoi l’âme où règne ma Volonté m’appelle non seulement pour travailler avec elle, mais elle me donne en plus l’honneur et la gloire de cette joie dont nous avons revêtu tous les actes humains. Même si la créature ne possède pas la plénitude de l’unité de la lumière de ma Volonté, pourvu qu’elle offre tous ses actes à son Créateur en hommage et en adoration, étant donné que la créature est le malade et non pas Dieu, Dieu recevra la gloire du bonheur de ses actes humains.
Supposons qu’un malade confie à une personne en bonne santé un travail qu’il est incapable de faire, ou qu’il lui donne sa nourriture. La personne en bonne santé ne ressentira pas comme le malade la fatigue de ce travail ni son dégoût pour la nourriture. Au contraire, elle jouira dans la plénitude de sa santé du bien, de la gloire et du bonheur de ce travail, et elle prendra avec plaisir la nourriture que le malade lui a donnée. De la même manière, l’offrande faite à Dieu des actions de l’homme les purifie, et Dieu reçoit la gloire qui lui est due. Et en échange, Dieu permet à cette gloire de descendre sur la créature qui lui offre ses actions.
5 mars 1927 - Comment la constance dans le bien n’appartient qu’à Dieu. Un acte accompli par Dieu ne s’arrête jamais. Les effets de cette constance. L’humanité de Notre Seigneur était le remède, le modèle, qui reliait ensemble tous les temps. Il veut mettre en sûreté les droits de la Divine Volonté.
Je me sentais au comble de la tristesse à cause de la privation de mon doux Jésus, et je me disais : « Mon amour et ma vie, tu es parti sans même me dire adieu et tu ne m’as même pas montré où je devais aller pour te trouver. On dirait même que tu as brouillé les pistes, car où que j’aille et que je t’appelle, tu ne m’écoutes pas. Tous les chemins sont fermés et je suis épuisée. Je suis obligée de m’arrêter et de pleurer celui que je voudrais trouver à tout prix. Ah ! Jésus ! Jésus ! Reviens ! Viens vers celle qui ne peut pas vivre sans toi ! » Alors que j’épanchais ma souffrance, Jésus se manifesta faiblement en moi et, sentant sa présence, je lui dis : « Mon Jésus, ma vie, tu m’as fait attendre au point où je ne peux plus le supporter. Et si tu te laisses voir, ce n’est que pour un instant et tu ne me parles même pas. Cela rend l’obscurité encore plus profonde. Je reste là confuse et dans un délire de souffrance, je te cherche, je t’appelle, mais c’est en vain que je t’attends. » Et Jésus éprouvant de la compassion pour moi, me dit :
Ma fille, n’aie pas peur, je suis ici avec toi. Mon désir est que tu ne quittes jamais ma Volonté et que tu poursuives tes actes sans jamais quitter les limites du Royaume du Fiat suprême. C’est ce qui te donnera la constance qui te fera à la ressemblance de ton Créateur, alors qu’un acte a la vertu de continuer sans fin. Un acte ininterrompu n’appartient qu’à Dieu, et ses actes ne connaissent pas d’interruption. Par conséquent, notre constance est inébranlable et notre immensité qui s’étend partout rend nos actes ininterrompus. Et partout où nous allons, nous trouvons notre constance qui nous rend le plus grand honneur, nous fait reconnaître comme l’Être suprême, le Créateur de toutes choses en qui tout subsiste sans fin. Ma fille, la constance a une nature divine et elle est un don divin. Il est donc juste que nous donnions cette participation et cette dot à celle qui doit être la fille de notre divin Fiat et qui doit vivre dans notre Royaume. Ainsi, en poursuivant sans interruption tes actes dans la Divine Volonté, tu montres que tu es déjà en possession du don de notre constance. Combien de choses nous dit la constance ! Elle dit que l’âme n’agit que pour Dieu. Elle dit que l’âme agit avec raison et avec un pur amour, et non avec passion et par intérêt personnel. Cette âme est consciente et sait le bien qu’elle fait. Par conséquent, sois constante dans tes actes et tu auras toujours notre divine constance dans tes œuvres.
Je continuais ensuite mes actes dans la suprême Volonté, et arrivant au point où je suivais les actes de Jésus depuis le temps de sa conception dans le sein de la Vierge immaculée jusqu’à sa mort sur la croix, mon adorable Jésus se fit entendre à nouveau et me dit :
Ma fille, mon Humanité est venue sur terre afin de réunir le passé, lorsque dans la Création la plénitude de ma Volonté régnait dans l’homme : tout lui appartenait ; l’homme avait son Royaume partout avec lui, ainsi que sa vie divine opérante. En moi était enclose la plénitude de ma Divine Volonté, et en la reliant au temps présent, je devins le modèle, le premier à former le remède, le secours et les enseignements nécessaires à la guérison des créatures. Puis je réunis les descendants d’Adam à la plénitude de cette Divine Volonté qui régnait au commencement de la Création. Ma venue sur terre était ce qui reliait et réunissait tous les temps, le remède qui formait ce lien afin de permettre au Royaume du divin Fiat de régner à nouveau parmi les créatures. Ma venue était le modèle que je laissais pour que chacune, en le suivant, puisse demeurer dans les liens que je créais pour elles. C’est pourquoi je t’ai parlé de ma venue sur terre avant de te parler de ma Volonté. Je t’ai parlé de ce que j’ai fait et souffert pour vous donner les remèdes et le modèle de ma vie, puis je t’ai parlé de ma Volonté. Ce sont des liens que j’ai formés en toi, et dans lesquels j’ai formé le Royaume de ma Volonté. Comme preuve de cela, il y a la connaissance que je t’ai manifestée sur ma Volonté, sur sa souffrance de ne pas régner en plénitude parmi les créatures, et tous les bienfaits promis aux enfants de son règne.
J’ai ensuite continué à prier et je me sentais un peu somnolente, lorsque j’ai soudain entendu quelqu’un parler à voix haute en moi. J’ai bien regardé et j’ai vu que c’était mon Jésus bien-aimé, les bras étendus comme pour m’embrasser. Il me dit d’une voix forte :
Ma fille, je ne te demande rien, sinon d’être la fille, la mère et la sœur de ma Volonté et de mettre en sûreté en toi ses droits, son honneur et sa gloire.
Il disait cela d’une voix forte. Puis, baissant le ton et m’embrassant il me dit :
La raison, ma fille, pour laquelle je veux mettre en sûreté les droits de mon éternel Fiat, c’est que je veux enclore la très sainte Trinité en ton âme. Et seule notre Divine Volonté peut nous procurer l’endroit et la gloire qui soient dignes de nous. Ensuite, grâce à elle, nous pourrons répandre en toi tout le bien de la Création, et rendre les choses encore plus belles parce qu’avec notre Volonté dans l’âme, nous pouvons tout faire. Sans notre Volonté, il nous manquerait la demeure où résider pour répandre nos œuvres et, n’étant pas libres, nous resterions dans nos célestes demeures. Il en va comme d’un roi qui aime excessivement un de ses sujets. Il veut venir vivre avec lui dans sa pauvre hutte, mais il veut être libre. Il veut disposer dans cette pauvre hutte tous ses avoirs royaux. Il veut commander. Il veut partager avec son sujet ses mets délicats et tout ce qui est bon. En un mot, il veut vivre sa vie de roi. Mais son serviteur ne veut pas être revêtu de vêtements royaux, il ne veut pas que le roi règne et refuse de s’adapter aux mets royaux. Là où ma Volonté ne règne pas, je ne suis pas libre. Il y a un conflit continuel entre la volonté humaine et la Divine Volonté. Par conséquent, sans avoir nos droits en sécurité, nous ne pouvons pas régner et nous restons dans notre palais royal.
10 mars 1927 - Dans la Création, Dieu donna aux hommes le droit de posséder le Royaume de la Divine Volonté.
Comme d’habitude, je suivais les actes de la Volonté suprême dans la Création. Arrivée au moment où Dieu créa l’homme, je m’unis aux premiers actes parfaits accomplis par Adam et je continuai, après qu’il eut péché, à aimer et à adorer avec la même perfection qu’il aurait eue dans l’unité du Fiat suprême. Mais en faisant cela, je me disais : « Est-ce que nous avons droit à ce Royaume de la Divine Volonté ? » Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :
Ma fille, tu dois savoir qu’Adam, avant de pécher, accomplissait ses actes dans le Divin Fiat. Cela veut dire que la Trinité lui avait donné possession de ce Royaume. Pour pouvoir posséder un royaume, il est nécessaire qu’il y ait quelqu’un pour le former, quelqu’un pour le donner, et quelqu’un pour le recevoir. C’est la Divinité qui l’a formé et donné, et c’est l’homme qui l’a reçu. Adam possédait donc ce Royaume et le divin Fiat depuis le moment de la Création. Et comme il était le chef de la génération humaine tout entière, toutes les créatures ont reçu ce droit de possession, même si Adam, en se retirant de notre Volonté, a perdu la possession de ce Royaume, car en faisant sa propre volonté, il se mettait en guerre avec le Fiat éternel. Et le pauvre Adam, trop faible pour livrer bataille et sans une armée capable de lutter contre une aussi sainte Volonté dont la force est invincible et qui possède une formidable armée, fut vaincu et perdit le Royaume que nous lui avions donné. La force qu’il possédait avant la chute était la nôtre et il disposait même de notre armée. Après son péché, sa force est revenue à sa source et l’armée l’a abandonné pour se mettre à notre disposition, mais cela n’a pas enlevé à ses descendants le droit de reconquérir le Royaume de ma Volonté. C’est semblable à ce qui pourrait arriver à un roi qui aurait perdu son royaume après avoir perdu une guerre. N’est-il pas possible qu’un de ses fils, par une autre guerre, puisse reconquérir le royaume de son père qu’il a déjà possédé ?
C’est moi, le divin vainqueur, qui suis venu sur terre afin de reconquérir ce que l’homme a perdu. Et après avoir trouvé quelqu’un à qui donner ce royaume, je restaure sa force et je place à nouveau mon armée à sa disposition afin de maintenir l’ordre et la gloire dans ce royaume. Et quelle est cette armée ? Merveilleuse et formidable armée qui maintient la vie de ce royaume, elle est formée de toute la Création. En chaque chose créée, la Vie de ma Volonté s’est dédoublée. Comment l’homme pourrait-il perdre l’espoir de reconquérir ce royaume ? S’il avait vu disparaître totalement cette invincible armée de la Création, l’homme aurait pu dire alors que Dieu avait retiré de la surface de la terre sa Volonté qui vivifie, embellit et enrichit son royaume, et qu’il n’y avait plus aucun espoir que ce royaume puisse lui être rendu. Mais aussi longtemps que cette armée de la Création existe, ce n’est qu’une question de temps avant que nous ne trouvions quelqu’un qui veuille le recevoir.
Car s’il n’y avait plus d’espoir de posséder ce Royaume du Divin Fiat, il n’aurait pas été nécessaire que Dieu te manifeste tant de connaissances à son sujet, ni son désir de le voir régner, ni l’étendue de sa souffrance parce qu’il ne règne pas encore. Lorsqu’une chose est impossible, il est inutile d’en parler, et je n’aurais eu par conséquent aucun intérêt à te dire tant de choses concernant ma Divine Volonté. Le simple fait d’en parler est donc le signe que je veux en redonner la possession.
13 mars 1927 - La Divine Volonté n’abandonne personne. Elle possède le pouvoir régénérateur et tient toute chose dans la paume de sa main.
Ma pauvre existence vit sous le pressoir de la privation de mon doux Jésus. Les heures semblent des siècles et je ressens tout le poids de mon dur exil. Oh mon Dieu ! Quelle souffrance ! Vivre sans celui qui est ma vie, mon cœur et ma respiration ! Jésus, quel cruel martyre que ton absence ! Tout est arrêté et obstrué. Comment la bonté de ton tendre cœur peut-elle supporter de me voir si restreinte à cause de toi ? Est-ce que mes soupirs ne te blessent plus ? Mes gémissements et mes plaintes ont-ils cessé de t’émouvoir alors qu’ils ne te recherchent que pour trouver la vie ? C’est la vie que je veux, rien d’autre, et tu me la refuses. Jésus ! Jésus ! Qui aurait pu penser que tu allais me laisser seule si longtemps ? Oh ! Reviens ! Reviens ! Je ne peux plus le supporter !
J’épanchais ainsi ma tristesse lorsque mon cher Jésus, ma vie, se manifesta en moi et me dit :
Ma fille, tu as l’impression que je t’ai abandonnée, mais ne sentais-tu pas ma vie en toi ? Ma Volonté ne t’a pas quittée. Au contraire, sa vie en toi avait atteint sa plénitude. Ma Volonté n’abandonne personne, pas même les damnés en enfer où elle accomplit son inexorable et irréconciliable justice, car en enfer, il n’y a pas de réconciliation et elle constitue leur tourment. Il est juste que quiconque n’en a pas voulu pour être aimé, ravi et glorifié, la reçoive pour en être tourmenté.
Ma Volonté n’abandonne personne, que ce soit au ciel, sur terre, ou en enfer. Elle a toute chose dans la paume de sa main et rien ne peut lui échapper, que ce soit l’homme, le feu, l’eau, le vent ou le soleil. Elle régit et étend sa vie partout, règne et domine sur toute chose. Si elle n’abandonne rien et revêt toute chose, comment pourrait-elle jamais quitter sa fille première-née en qui son amour, sa vie et son règne sont centralisés ? Ma Divine Volonté s’étend partout et règne sur tout, mais si la créature l’aime, ma Volonté devient alors tout amour et elle donne son amour. Si la créature la veut comme vie, ma Volonté forme en elle sa vie divine et si la créature veut son règne, elle forme son royaume dans la créature. Ma Volonté déploie ses actes selon les dispositions des créatures. Par son pouvoir générateur, elle régénère sa vie divine, sa sainteté, sa paix, sa réconciliation et son bonheur. Elle régénère sa beauté et sa grâce. Ma Volonté sait comment faire toute chose, elle se donne à tous et elle s’étend partout. Ses actes sont innombrables et multipliés à l’infini. Elle donne à chaque créature un acte nouveau selon sa disposition. Sa diversité est inexprimable. Qui pourrait échapper à ma Volonté ? Personne ! Ma Création pourrait-elle sortir de ma Volonté ou ne pas avoir été créée par nous ? Cela ne se peut, puisque le droit de créer n’appartient qu’à Dieu.
C’est pourquoi ma Volonté ne te quittera jamais, que ce soit dans la vie ou dans la mort, ni même après la mort. D’autant plus qu’après t’avoir régénérée comme son enfant spéciale, les deux volontés désirent son règne, et là où est ma Volonté, je suis là moi aussi en plein triomphe. Ma Volonté peut-elle être sans la personne qui possède cette Volonté ? Certainement pas ! Ne sois pas étonnée s’il te semble souvent que ma vie cesse d’exister en toi ; tu as le sentiment que c’est fini, mais ce n’est pas vrai. C’est ce qui se passe avec les choses créées : elles semblent mourir, mais elles renaissent à nouveau. Le soleil semble mourir lorsqu’il se couche, mais il reste toujours à sa place. Cela est si vrai que la terre en tournant retrouve le soleil comme s’il naissait à une vie nouvelle. Sur la terre, tout semble mourir : les plantes, les jolies fleurs, les fruits délicieux ; mais tout se réveille et acquiert alors une vie nouvelle. Même la nature humaine semble mourir dans le sommeil, mais elle sort de son sommeil pour vivre une vie nouvelle, plus vigoureuse et rafraîchie. De toutes les choses créées, seul le ciel demeure fixé et ne meurt jamais : il est le symbole des bienfaits stables de la Patrie céleste. Ils ne sont pas sujets au changement. Mais toutes les autres choses, l’eau, le feu, le vent, tout semble mourir, mais se relève animé par ma Volonté qui n’est pas sujette à la mort. Et qui possède cet acte capable de faire que toute chose se réveille autant de fois qu’elle le désire ? Bien qu’elles semblent mourir, les choses ont une vie pérenne en vertu du pouvoir régénérateur de ma Volonté.
C’est ce qui se passe avec toi. Il te semble que ma vie cesse en toi, mais ce n’est pas vrai, car avec ma Volonté en toi il y a aussi la vertu régénératrice qui me relève aussi souvent qu’elle le désire. Là où se trouve mon Fiat, il ne peut y avoir de mort ni de bienfait qui soit temporaire, mais il y a la vie pérenne qui n’est pas sujette à la mort.
16 mars 1927 - Par sa conception, Jésus a formé les liens entre son Royaume et les créatures. Dans la Divine Volonté se trouvent les actes universels nécessaires pour implorer sa venue.
Je pensais au Fiat suprême et à la façon dont ce Royaume pourrait venir et être réalisé. Et mon aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :
Ma fille, j’ai relié à nouveau par ma Conception le Royaume de ma Divine Volonté avec la créature. Ma Volonté devait exercer un règne absolu pour agir librement dans mon Humanité et y étendre son Royaume. Ainsi, tout ce que j’ai fait : travaux, prières, respirations, battements de cœur et toutes mes souffrances, tout formait des liens qui unissaient le Royaume de mon Fiat à la créature. Je représentais le nouvel Adam qui devait non seulement apporter les remèdes pour sauver les créatures, mais je devais refaire et restaurer ce qu’Adam avait perdu. Il me fallait par conséquent prendre une nature humaine afin d’enclore en elle ce que la créature avait perdu et pouvait retrouver à travers moi. La justice demandait que la Divine Volonté ait à sa disposition une nature humaine qui ne lui présente aucune opposition pour que le Royaume de ma Volonté puisse à nouveau étendre son règne parmi les créatures. Car si c’est une nature humaine qui avait enlevé à ma Volonté son droit de régner, il fallait une autre nature humaine pour lui rendre ce droit.
C’est pourquoi ma venue sur terre n’était pas seulement en vue de la Rédemption. La raison première était plutôt de former le Royaume de ma Volonté dans mon Humanité afin de pouvoir la redonner à nouveau à la créature. Sinon, ma venue sur terre aurait été incomplète et indigne de Dieu sans une restauration de l’ordre originel des choses dans l’œuvre de la Création telle qu’elle est sortie de nos mains créatrices, à savoir notre Volonté régnant sur toute chose.
Pour que les liens que mon Humanité avait formés avec mon Royaume soient valides et qu’ils aient la vie et la connaissance, il me fallait choisir une créature à qui donner la fonction spéciale de faire connaître ce Royaume de ma Volonté. Liée par les liens que ma Volonté avait formés avec mon Humanité, je lui donnais la force de transmettre ces liens de mon règne aux autres créatures. Je suis par conséquent dans le tréfonds de ton âme pour maintenir la vie du Fiat suprême afin de nouer ces liens et d’étendre son règne. Je t’en parle beaucoup, ce que je n’ai fait pour aucune autre personne jusqu’à maintenant. Par conséquent, sois attentive, car il s’agit de quelque chose de très grand, c'est-à-dire la restauration de l’ordre de la Création entre le Créateur et la créature. Il fallait également commencer par choisir une créature qui vivrait dans le divin Fiat pour recevoir d’elle des actes universels, car ma Volonté est universelle, elle est partout et il n’est pas de créature qui ne reçoive sa Vie.
L’homme, en se soustrayant à ma Volonté, a rejeté un bien universel. Il a perdu la gloire, l’adoration et l’amour universels de Dieu. Pour pouvoir retrouver ce Royaume et ces bienfaits universels, il faut premièrement, de droit, qu’une créature vivant dans ce Fiat communique cet acte universel aux autres créatures. Et quand cette créature aime, adore, rend gloire et prie avec cette Volonté, elle fait naître un amour, une adoration et une gloire universels pour toutes les créatures. Sa prière se diffuse comme si toutes les autres priaient ; elle prie d’une manière universelle pour que le Royaume du divin Fiat vienne s’établir parmi les créatures. Lorsqu’un bien est universel, il faut pour l’obtenir des actes universels et ceux-ci ne se trouvent que dans ma Volonté. En aimant dans ma Volonté, ton amour s’étend partout et ma Volonté ressent partout ton amour. Se sentant suivie partout, elle sent en toi le premier amour tel qu’il avait été établi au commencement dans la créature pour aimer ma Volonté. Elle sent son écho dans ton amour qui ne sait pas comment aimer d’un amour fini et limité, mais qui aime d’un amour infini et universel. Ma Volonté ressent le premier amour d’Adam avant son péché, amour qui ne faisait que répéter l’écho de la Volonté de son Créateur. Et ces actes universels qui la suivent partout font que ma Volonté se sent attirée à venir régner à nouveau parmi les créatures.
C’est donc toi que j’ai choisie, ma fille, parmi les descendants d’Adam, non seulement pour manifester la connaissance, le bien et les prodiges de ce Fiat, mais afin qu’en vivant dans ma Volonté et avec tes actes universels, tu puisses contraindre ma Volonté à venir pour régner à nouveau parmi les créatures tout comme au commencement de la Création. C’est donc à toi qu’il est donné d’unir toutes les créatures, de les embrasser toutes, afin qu’en trouvant en toi toutes choses – car en ma Volonté se trouvent toutes choses – tout sera de nouveau en harmonie, elles échangeront le baiser de paix et mon règne sera restauré parmi les créatures. C’est pourquoi il est nécessaire de faire connaître les merveilles de mon Fiat suprême pour disposer les créatures, les attirer et les amener à désirer et vouloir ce Royaume, et languir après les biens qu’il contient. Il fallait d’abord choisir une créature qui vivrait dans mon Fiat et qui, avec ses actes universels qui sont divins, accomplirait ma Volonté et implorerait le Royaume de mon Fiat pour les créatures.
J’agis comme un roi dont le peuple s’est rebellé contre ses lois. Faisant usage de sa puissance, il met celui-ci en prison, envoie celui-là en exil, et enlève à cet autre tous ses biens. Bref, chacun a ce qu’il mérite selon la justice. Après un temps, le roi éprouve de la compassion pour son peuple. Dans sa tristesse, il choisit un de ses plus fidèles ministres et lui dit : « Tu as ma confiance, et j’ai décidé de te confier le mandat de rappeler ces pauvres exilés, de libérer les prisonniers et de rendre à tous les possessions que je leur avais prises ; et s’ils me sont fidèles, je redoublerai leurs biens et leurs bienfaits. » Le roi et son fidèle ministre discutent donc longuement et tout est changé, d’autant que ce ministre était toujours auprès du roi en le priant pour son peuple afin qu’il lui accorde la grâce du pardon et de la réconciliation.
Ainsi, après avoir tout arrangé ensemble dans le secret, ils appellent les autres ministres et leur donnent l’ordre d’annoncer au peuple, aux prisonniers et aux exilés la bonne nouvelle que le roi veut faire la paix avec eux, qu’il veut que chacun reprenne sa place et retrouve tous les biens que le roi veut leur donner. Cette bonne nouvelle est annoncée, le peuple l’attend avec un grand désir et chacun se dispose par ses actes à recevoir sa liberté et le Royaume perdu. Et pendant qu’il répand cette bonne nouvelle, le fidèle ministre est toujours en contact avec le roi, le pressant par d’incessantes prières afin que le peuple reçoive les bienfaits qu’ils ont tous deux décidé de lui accorder.
C’est exactement ce que j’ai fait. Car ce qui peut être accompli dans le secret de l’amour et de la souffrance entre deux êtres qui s’aiment vraiment ne peut pas l’être avec un grand nombre. Une douleur secrète et l’amour de ton Jésus unis à une âme que je choisis possèdent un tel pouvoir : moi, celui de donner, et elle, de supplier pour obtenir ce qui est nécessaire. Le secret entre toi et moi a permis la maturation des connaissances que je t’ai données sur le Royaume de mon divin Fiat et a fait monter jusqu’à lui tes nombreux actes. Le secret entre toi et moi m’a permis d’épancher ma longue tristesse pour tous ces siècles où ma Volonté, alors qu’elle était parmi les créatures et constituait la vie de chacun de leurs actes, était inconnue et demeurait dans un état de souffrance continuelle.
Ma fille, ma souffrance épanchée dans le secret du cœur de celui qui m’aime possède la vertu de changer la justice en miséricorde et mon amertume en douceur. Je me suis donc confié à toi et après avoir tout décidé ensemble, j’ai appelé mes ministres en leur donnant l’ordre de faire connaître au peuple la bonne nouvelle de mon Fiat suprême, de toutes ses connaissances et de l’appel lancé à tous de venir dans mon Royaume, de sortir des prisons, de revenir de l’exil de leur propre volonté, et de prendre possession des biens qu’ils avaient perdus, afin de ne plus vivre malheureux et esclaves de la volonté humaine, mais heureux et libres dans ma Divine Volonté. Et tout comme ce secret possédait la vertu de nous faire converser cœur à cœur en révélant toutes les merveilles de ce Fiat éternel longtemps tenues secrètes, leur révélation frappera le peuple et ils viendront prier pour que mon règne vienne, ce qui mettra fin à tous leurs maux.
19 mars 1927
Préoccupation. Celui qui ne finit pas sa mission sur la terre l’accomplira au ciel. La mission du Fiat sera très longue. L’ordre de la sagesse infinie.
J’étais inquiète concernant la santé du R. P. Di Francia. Les lettres que je recevais de lui étaient presque alarmantes. Je pensais à l’avenir de mes écrits. Pourquoi tenait-il tant à les emporter avec lui ? Que vont-ils devenir ? Si Notre Seigneur le rappelait dans la Patrie céleste, la mission de la publication et de la connaissance du Fiat ne porterait aucun fruit, car il n’a pratiquement encore rien fait. Il a commencé, tout au plus. Il a la volonté de les publier, mais c’est un très long travail et qui sait combien de temps cela prendra. Quant au Père, si Jésus le rappelle tout au début de cette mission, elle ne portera aucun fruit ; et ce sera la même chose pour moi si j’ai la chance de partir pour ma Patrie éternelle. Quels seront les fruits de ma mission ? À quoi bon tous ces sacrifices, ces nuits entières passées à écrire ? Les nombreux intérêts de Jésus seront eux aussi sans fruit, car il a dit lui-même qu’un bienfait n’apporte ses fruits que s’il est connu. Par conséquent, si ces écrits ne sont pas connus, ils seront comme des fruits cachés sans personne pour recevoir les biens qu’ils contiennent. Je pensais à tout cela lorsque mon Jésus, se manifesta en moi et me dit :
Ma fille, si quelqu’un a reçu une mission et qu’il a eu à peine le temps de commencer à la remplir ou qu’il ne l’a pas complètement achevée et qu’à ce moment je l’appelle au ciel, c’est de là-haut qu’il complétera sa mission. C’est qu’il aura en lui dans les profondeurs de son âme le dépôt du bien de la connaissance qu’il aura acquise dans sa vie, et il le comprendra plus clairement au ciel. Et comprenant le grand bien de la connaissance du Fiat suprême, il priera et fera prier le ciel tout entier pour que mon Fiat soit connu sur la terre, et suppliera qu’une lumière plus claire soit accordée à ceux qui travailleront à le faire connaître. De plus, chaque connaissance de ma Volonté sera une gloire de plus pour l’âme, un bonheur plus grand, et à mesure que ma Volonté deviendra connue sur la terre, la gloire et le bonheur de l’âme seront redoublés, car ce sera l’accomplissement de sa mission qu’elle désirait remplir. Il est juste qu’à mesure que sa mission s’accomplit sur la terre, elle reçoive le fruit de cette mission. C’est pourquoi je lui ai dit de se hâter. Je l’ai rendu attentif à ne pas perdre de temps, car je voulais non seulement qu’il commence, mais qu’il accomplisse une grande partie de la publication des connaissances du Fiat éternel afin qu’il n’ait pas à tout faire du haut du ciel. Par contre, celui qui a rempli sa mission sur la terre peut dire : « Ma mission est terminée. » Quiconque n’a pas terminé sa mission sur terre doit le faire au ciel.
Quant à toi, ta mission est très longue et tu ne peux pas la compléter sur la terre. Tant que toutes les connaissances sur le Royaume de la Divine Volonté ne seront pas connues sur la terre, ta mission ne sera pas terminée. Au ciel, tu auras beaucoup à faire. Ma Volonté qui t’a fait beaucoup travailler sur la terre pour son règne ne te laissera pas sans rien faire au ciel et travaillera avec toi. Elle te tiendra toujours compagnie. Tu ne feras donc rien d’autre que d’aller et venir entre le ciel et la terre afin d’aider à établir mon règne avec décorum, honneur et gloire. Ce sera pour toi une grande satisfaction, un grand honneur et une haute gloire de voir que ta petitesse unie à ma Volonté a transporté le ciel sur la terre et la terre au ciel. Tu ne pourrais recevoir un plus grand bonheur. Bien plus, tu verras la gloire de ton Créateur accomplie par sa créature, l’ordre rétabli, toute la Création dans sa pleine splendeur, et l’homme, notre trésor, à sa place d’honneur. Quelle ne sera pas l’immensité de notre satisfaction, de notre joie et de notre bonheur à tous deux en voyant réalisé le dessein de la Création ! Nous te donnerons alors le titre de rédemptrice de notre Volonté en te constituant mère de tous les enfants de notre Fiat. N’en seras-tu pas heureuse ?
Après quoi je suivais les actes dans la Divine Volonté, et ne trouvant pas mon doux Jésus, je me disais qu’il ne m’aimait plus comme autrefois, car il semblait alors ne pas pouvoir se passer de moi. Il ne faisait qu’aller et venir, et maintenant, il me laisse seul des jours entiers. Il avait l’habitude de m’emmener au ciel et puis de me ramener sur terre, à mon grand désespoir. Maintenant, tout est terminé. Mais je pensais cela lorsqu’il se manifesta en moi et me dit :
Ma fille, tu m’offenses en pensant que je ne t’aime plus comme avant. Ce n’est rien d’autre que l’ordre de mon infinie sagesse. Tu dois également savoir que mon inséparable Mère, dans ses premières années, était plus souvent au ciel que sur la terre, car elle devait recevoir de nous des mers de grâces, d’amour et de lumière afin de former en elle le ciel où le Verbe éternel serait conçu et établirait sa demeure. Et lorsque le ciel fut formé dans la Reine souveraine, il n’a plus été nécessaire qu’elle vienne aussi souvent dans la céleste Patrie parce qu’elle avait en elle ce qui était le ciel. J’ai fait la même chose avec toi. Ce qui était nécessaire avant ne l’est plus aujourd’hui. Et qu’est-ce qui est préférable : me posséder dans les profondeurs de ton âme sous le beau ciel de ma Volonté formée en toi, ou visiter souvent la céleste Patrie ? Je crois qu’il est mieux d’en avoir la possession. Par conséquent, ce que j’ai fait en toi durant de nombreuses années n’était rien d’autre que former mon ciel en toi ; après l’avoir formé, il est juste que j’en profite et que tu te réjouisses avec moi d’avoir le ciel que Jésus a établi dans ton âme.
22 mars 1927 - Luisa cherche partout Jésus. Celui qui vit dans la Divine Volonté vit dans l’écho de la voix de Jésus. Les effets du soleil de la Divine Volonté lorsqu’il se lève dans l’âme.
Poursuivant dans mon état habituel, je suivais la Divine Volonté dans la Création allant d’une chose créée à une autre, et j’appelais ma douce vie, mon cher Jésus, pour qu’il vienne suivre avec moi les actes de sa Volonté dans toutes les choses créées. Ne le voyant pas, je sentais le clou de sa privation me transpercer et, dans ma douleur, je lui dis : « Mon Jésus, je ne sais pas quoi faire pour te trouver. Je demande à ta justice de t’appeler dans la mer et à ta puissance dans le fracas des vagues, et tu ne m’écoutes pas. Je le demande à la lumière du soleil et à l’intensité de sa chaleur, qui symbolise ton amour, et tu ne viens pas. Je dis à l’immensité de tes œuvres dans l’immensité de la voûte des cieux de t’appeler, et c’est en vain. Que puis-je faire pour te trouver ? Si je ne te trouve pas au milieu de tes œuvres, dans les limites de ta Volonté même, où puis-je trouver ma vie ? » J’épanchais ainsi ma peine lorsqu’il se manifesta en moi et me dit :
Comme tu es belle, ma fille, qu’il est beau de voir ta petitesse perdue dans ma Volonté, me chercher au milieu de mes œuvres sans me trouver !
Et je lui dis : « Mon Jésus, tu me fais mourir. Dis-moi, où te caches-tu ? » Et Jésus :
Je suis caché en toi. Lorsque tu entends la voix de quelqu’un, tu te dis qu’en entendant la voix de cette personne, elle doit être près de toi. Ma Volonté est l’écho de ma voix. Si tu restes dans ma Volonté et que tu fais ta ronde parmi les œuvres de mon Fiat, tu es déjà dans l’écho de ma voix et je suis alors près de toi ou en toi. Je te fais le don avec mon Fiat de te rendre jusqu’où parvient ma voix et aussi loin que s’étend mon Fiat.
Surprise, je lui dis : « Mon amour, ta voix s’étend très loin parce qu’il n’existe pas de lieu où ta Volonté ne soit pas. » Et Jésus ajouta :
Certainement, ma fille, il ne peut y avoir ni volonté ni voix s’il n’y a pas quelqu’un pour les émettre. C’est pourquoi ma Volonté est partout. Il n’y a pas de lieu où ma voix, qui porte mon Fiat à toute chose, ne parvient pas. Par conséquent, si tu te trouves dans ma Volonté au milieu de mes œuvres, tu peux être sûre que ton Jésus est avec toi.
Je pensais après cela au grand bien que la Divine Volonté nous apporte, et alors que j’étais totalement immergée en elle, mon doux Jésus ajouta :
Ma fille, lorsque le soleil se lève, il chasse l’obscurité et fait apparaître la lumière. L’humidité de la nuit qui a recouvert les plantes les a alourdies et abattues. Au lever du soleil, cette rosée nocturne est changée en perles qui décorent toutes choses : les plantes, les fleurs et toute la nature. Sa splendeur argentée leur redonne joie et beauté, et chasse la torpeur de la nuit. Sa lumière enchantée semble aider toute la nature à se revitaliser, à s’embellir et à reprendre vie. La nuit, la mer, les rivières et les sources évoquent la crainte, mais le soleil vient montrer la diversité et la vivacité de leurs couleurs. De la même manière, lorsque ma Volonté se lève, tous les actes humains sont revêtus de lumière ; ils viennent prendre leur place d’honneur dans ma Volonté. Chacun d’eux prend une beauté distincte et la brillance des couleurs divines, de telle sorte que l’âme en demeure transfigurée et recouverte d’une indescriptible beauté. Lorsque se lève le soleil de ma Volonté, il disperse tous les maux de l’âme. Il chasse la torpeur que les passions avaient produite. Devant la lumière du divin Fiat, ces passions elles-mêmes se nourrissent de cette lumière et aspirent à se convertir en vertu pour rendre hommage à mon éternelle Volonté. Lorsque ma Volonté se lève, tout devient joyeux. Les peines sont comme la mer la nuit qui instille la peur. Si ma Volonté se lève, elle chasse la nuit de la volonté humaine, chasse toutes les peurs, et forme dans ces peines une fondation d’or dans l’âme. Elle revêt de sa lumière les larmes amères de ces peines et les cristallise en une mer de douceur, de manière à former un horizon admirable et enchanteur. Y a-t-il une chose que ma Volonté ne puisse faire ? Elle peut tout faire et peut tout donner. Là où ma Volonté se lève, elle apporte des choses dignes nos mains créatrices.
26 mars 1927 - Celui qui possède la Divine Volonté en rappelle tous les actes. La vie divine se lève dans la créature chaque fois qu’elle accomplit ses actes dans la Divine Volonté. Celui qui ne fait pas la Divine Volonté est le chapardeur de la Création.
Je me disais : « Lorsque je fais ma ronde dans la suprême Volonté en suivant tous ses actes dans la Création et la Rédemption, j’ai l’impression que tout me parle. Chaque chose a quelque chose à dire sur cette admirable Volonté ! Par contre, lorsque je suis préoccupée par d’autres choses, tout est silence. On dirait qu’elles n’ont alors rien à dire. » Mais tandis que je pensais cela, le soleil pénétra dans ma petite chambre et sa lumière tombait sur mon lit. Je me suis sentie revêtue de cette lumière et de cette chaleur. Puis une lumière sortit de moi et, plongeant dans la lumière du soleil, les deux s’embrassèrent. J’étais surprise, et mon doux Jésus me dit :
Ma fille, comme elle est belle ma Divine Volonté dédoublée en toi et dans le soleil. Lorsqu’elle réside en toi et s’unit amoureusement avec ses œuvres, elle se réjouit. Elle s’immerge dans les actes qu’elle exerce dans les choses créées. La lumière de l’âme et la lumière de ma Volonté s’embrassent, et l’une d’elles demeure tandis que l’autre retourne triomphalement d’où elle vient pour exercer la fonction que ma Volonté veut lui confier. Ainsi, l’âme qui possède ma Volonté appelle tous ses actes et, lorsqu’ils se rencontrent, ils se reconnaissent immédiatement. C’est pourquoi toutes les choses te parlent lorsque tu fais ta ronde dans la Création et la Rédemption. Ces actes ne sont rien d’autre que ma Volonté qui te parle, car il est juste que l’âme qui possède ma Volonté connaisse sa Vie. Elle peut sembler divisée et distincte dans tant de choses créées, mais elle n’est pourtant qu’un seul acte. Il est nécessaire que celui qui possède ma Volonté prenne conscience de tous les actes de ma Volonté afin d’en former un acte seul et unique.
Suivant ensuite les actes que le Fiat suprême avait accomplis dans la Rédemption, j’arrivais au moment où mon doux Jésus ressuscitait des morts. Et je disais : « Mon Jésus, tout comme mon Je t’aime t’a suivi dans les limbes pour en revêtir tous les habitants, et que tous ensemble nous t’avons demandé de hâter la venue du Royaume du Fiat suprême sur la terre, je veux également imprimer mon Je t’aime sur la tombe de ta Résurrection. Et tout comme ta Divine Volonté a fait se lever ton Humanité en accomplissement de la Rédemption comme une Nouvelle Alliance par quoi tu restaurais le Royaume de ta Volonté sur la terre, je veux, avec mes incessants Je t’aime qui suivent les actes que tu as accomplis dans ta Résurrection, te demander, te prier et t’implorer de faire se lever ta Volonté dans les âmes afin que ton Royaume soit établi parmi les créatures. » J’étais en train de dire cela et d’autres choses lorsque mon Jésus se manifesta en moi et me dit :
Ma fille, à chacun des actes accomplis dans ma Volonté, l’âme s’élève dans la vie divine. Plus elle en accomplit, plus la vie divine grandit et c’est ainsi que la gloire de la Résurrection est menée à son terme : sa fondation, sa substance, sa lumière, sa beauté et sa gloire sont formées par les actes accomplis dans ma Volonté. Plus ma Volonté entre en contact avec l’âme, plus elle peut lui donner, l’embellir et l’agrandir. De fait, quiconque aura toujours vécu dans ma Volonté possédera toujours l’acte de mon Fiat qui est toujours nouveau puisqu’il règne sur tous les actes de la créature. Ainsi, la créature recevra non seulement de Dieu l’acte nouveau et continuel des béatitudes, mais, en vertu de ma Volonté qu’elle avait sur la terre, elle possédera le nouvel acte des béatitudes qui, émanant d’elle-même, revêtira toute la céleste Patrie. Par conséquent, l’harmonie sera telle entre le nouvel acte de Dieu et le nouvel acte de la créature qui possédait ma Volonté, qu’il formera le plus bel enchantement de ce séjour céleste. Les prodiges de ma Volonté sont éternels et toujours nouveaux.
Je me disais alors : « Comment se fait-il qu’Adam, créé en un lieu si élevé, soit tombé si bas après avoir péché ? » Et mon aimable Jésus se manifesta en moi et me dit :
Ma fille, dans la Création, la Volonté qui décida de créer toutes choses était une. Il était juste que ma Volonté ait son règne et le développement de sa vie en chaque chose, puisqu’elle les avait créées. Lorsque l’homme s’est retiré de notre Volonté, il n’y avait plus une seule et unique Volonté qui régnait sur la terre, mais deux. Comme la volonté humaine est inférieure à la Divine Volonté, elle s’est privée de tous les biens du Fiat suprême et l’homme, en faisant sa propre volonté, a pris la place de la Divine Volonté et ce fut un très grand malheur. D’autant plus que cette volonté humaine avait été créée par la Divine Volonté pour qu’elle lui appartienne et puisse régner sur elle.
Or en se retirant de notre Volonté, l’homme s’est rendu coupable du vol des droits divins, et les choses créées par le Fiat cessèrent de lui appartenir. Il lui fallait donc trouver un endroit extérieur à nos œuvres créatrices, mais c’était impossible. Cet endroit n’existe pas. Et comme il n’avait plus notre Volonté, il s’est servi des œuvres de notre Création pour vivre. Il s’est servi du soleil, de l’eau, des fruits de la terre, de tout le créé. Ce sont toutes des choses qu’il a volées. Ainsi, l’homme, en cessant de faire notre Volonté, est devenu le chapardeur de tous nos biens. Comme il était douloureux de voir que la Création allait servir tant de déserteurs, tant de créatures qui n’appartenaient pas au Divin Fiat. Et notre Volonté a perdu autant de places sur la terre que de créatures qui ne devaient pas vivre dans notre Royaume sous le règne de notre Volonté.
C’est ce qui arrive dans une famille lorsqu’au lieu d’être sous le commandement du père, ce sont les enfants qui règnent et font la loi, et ils ne s’entendent même pas entre eux. Les uns commandent ceci, et les autres, autre chose. Quelle n’est pas la douleur de ce pauvre père en voyant son commandement enlevé par ses enfants ? Quelle confusion et quel désordre dans cette famille ! C’était même encore plus douloureux encore pour mon Fiat suprême de voir l’œuvre de ses mains créatrices soustraite à son règne par la créature qui, en faisant sa propre volonté opposée à la sienne, lui enlevait le droit de régner. Ma fille, ne pas faire ma Volonté est le mal qui comprend tous les maux, et l’effondrement de tous les biens. C’est la destruction du bonheur, de l’ordre, de la paix, et la grande perte de mon divin Royaume.
31 mars 1927 - L’âme qui vit dans ma Divine Volonté est son triomphe. Menaces de guerre. Des hommes de toutes races.
Je me sentais totalement immergée et abandonnée dans la Divine Volonté et je suivais ses actes lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :
Ma fille, le triomphe de ma Divine Volonté, c’est l’âme vivant en elle. Lorsque l’âme accomplit ses actes en ma Volonté, sa vertu se répand sur toute la Création pour y diffuser sa vie divine. L’âme qui vit dans ma Volonté me donne l’occasion de répandre ma vie autant de fois que l’âme accomplit des actes en elle. C’est pourquoi non seulement ma Volonté triomphe-t-elle en cette âme, mais elle en reçoit plus d’honneur que de toute la Création. En chaque chose créée, Dieu a placé une ombre de sa lumière, une note de son amour, une image de sa puissance ou une caresse de sa beauté. Chaque chose créée a donc quelque chose appartenant à son Créateur. Mais dans l’âme qui vit dans le Divin Fiat, Dieu place tout de lui-même et centralise tout son être en cette âme. En se dédoublant dans cette âme, il remplit la Création tout entière des actes accomplis par l’âme dans sa Volonté afin de recevoir de l’âme amour, gloire et adoration pour chaque chose sortie de ses mains créatrices. L’âme qui vit dans ma Volonté établit un rapport avec toutes les choses créées, et prenant à cœur l’honneur de son Créateur, l’âme envoie un échange pour tout ce que le Créateur a fait en chaque chose créée, de la plus petite à la plus grande. C’est pourquoi tous les moyens de communication sont ouverts entre l’âme et Dieu ; la créature entre dans l’ordre divin et jouit d’une harmonie parfaite avec l’Être suprême, et c’est pourquoi elle est le vrai triomphe de ma Volonté.
Par contre, l’âme qui n’est pas dans ma Volonté vit avec la volonté humaine et ferme par conséquent toutes les communications avec l’Être suprême. Tout est désordre et discordance. Le rapport de l’âme est avec ses passions, et ses actes ressortent dans ses passions. Elle ne comprend rien à ce que dit son Créateur. Elle rampe sur la terre comme un serpent et vit dans le désordre des choses humaines. L’âme qui vit dans sa volonté est par conséquent le déshonneur de ma Volonté et la défaite du divin Fiat dans l’œuvre de la Création. Quelle souffrance, ma fille ! Quel malheur que la volonté humaine veuille vaincre la Volonté de son Créateur, une Volonté qui l’aime tant et désire le triomphe de sa Volonté dans la créature !
Je me plaignais à Jésus de ses privations. Maintenant plus que jamais, il me fait subir son absence durant de longues périodes de temps, et pourtant, il dit qu’il m’aime. Qui sait s’il ne finira pas par me quitter pour de bon. Mais je pensais cela lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et m’entoura de sa lumière. Dans cette lumière, il me fit voir des guerres et des révolutions violentes, des civils combattant des catholiques. On voyait toutes les races combattre et toutes préparaient d’autres guerres. Et Jésus, très triste, me dit :
Ma fille, tu ne sais pas à quel point mon cœur brûlant veut courir avec amour vers les créatures, mais dans sa course, elles le rejettent. Au contraire, elles se précipitent brutalement contre moi pour m’offenser avec d’horribles faux semblants. Mon amour se voyant persécuté appelle alors ma justice qui le défend et frappe de fléaux ceux qui le persécutent. Leurs faux semblants à mon égard ainsi qu’entre les nations sont découverts, et leur imposture est révélée. Au lieu de s’aimer, ils se haïssent férocement. Ce siècle peut être appelé le siècle du plus grand mensonge en ce qui concerne toutes les classes sociales, et par conséquent, elles ne s’entendront jamais. Elles font semblant de se mettre d’accord, mais en réalité elles préparent de nouvelles guerres. Les faux semblants n’ont jamais engendré un vrai bien, que ce soit en matière civile ou religieuse. Il y a tout au plus une ombre de bien, qui disparaît. La paix qui est louée en paroles et non en actions est convertie en préparatifs pour la guerre.
Comme tu le vois déjà, beaucoup de races différentes se réunissent pour le combat. Sous un prétexte ou un autre, d’autres encore vont se réunir. Je vais me servir de l’union de ces différentes races, car pour que vienne le Royaume de ma Divine Volonté, il faut une union de ces différentes races au moyen d’une autre guerre qui s’étendra bien plus loin que la dernière et où l’Italie était financièrement impliquée. Avec l’union de ces races, ils en viendront à se connaître et, après la guerre, il sera plus facile de diffuser le Royaume de ma Volonté. Alors, sois patiente pour endurer ma privation et le vide que veut former ma justice pour défendre mon amour persécuté. Prie et offre tout cela pour que vienne bientôt le Royaume de mon Fiat.
3 avril 1927 - Les effets d’un amour qui aime librement, et de celui qui est forcé. Les actes accomplis dans la Divine Volonté sont entiers, complets et exubérants.
J’étais totalement dans l’affliction à cause de sa privation et à demi pétrifiée de douleur en me voyant abandonnée par mon bien-aimé Jésus, lorsqu’il sortit de moi et posa ses mains sur mes épaules. Il plaça sa tête sur ma poitrine et, respirant avec force, il me dit : « Tous attendent tes actes. » Puis il inspira en lui tous mes actes accomplis dans la Divine Volonté et il ajouta :
Ma fille, les actes accomplis dans ma Divine Volonté m’appartiennent ; c’est pourquoi je suis venu les prendre dans mon souffle. Tous ces actes que tu as accomplis étant miens, tous les attendent, y compris moi, pour les diffuser dans toute la Création et recevoir ainsi dans tout l’univers l’honneur d’un acte libre de la créature. Cette volonté de la créature, librement et non forcée, vient dans ma Volonté et agit ; je reçois alors l’honneur d’une volonté libre qui est pour moi le plus grand honneur qui soit, digne d’un Dieu. Une volonté libre qui s’anéantit afin de faire la mienne et d’agir en elle est la grande merveille de la Création. Tout a été créé pour être au service de cette volonté libre qui m’aime sans y être forcée. Et cette volonté devait régner sur toute la Création et être la volonté de toutes les choses créées, car elles n’avaient pas une volonté en propre. La créature devait leur servir de volonté afin que la liberté de sa volonté et de son amour soit en chaque chose créée. Et ce n’est que dans ma Volonté que la volonté humaine peut nous défendre en toute chose afin de donner ce grand amour à son Créateur.
Ma fille, une volonté qui ne m’aime pas librement, mais par force, dit qu’il existe une distance entre la créature et le Créateur ; elle dit esclavage et servitude ; elle dit dissemblance. Au contraire, une volonté libre qui fait la mienne dit qu’il y a union entre l’âme et Dieu. Elle dit filiation, et ce qui est à Dieu est aussi à l’âme. Elle dit qu’il y a similitude de sainteté et d’amour, de telle sorte que ce que l’un fait, l’autre le fait aussi, et que là où l’un peut se trouver, on y voit l’autre également. J’ai créé l’homme afin qu’il puisse recevoir ce grand honneur qui est digne d’un Dieu. Je ne sais que faire d’une volonté forcée de m’aimer et de se sacrifier. Je ne la reconnais même pas et elle ne mérite aucune récompense. C’est pourquoi tous mes regards se portent sur l’âme qui, spontanément, vit avec sa volonté dans la mienne. Un amour forcé appartient aux hommes, et non à Dieu, car les hommes se contentent des apparences et ne descendent pas dans les profondeurs où est l’or de la volonté pour y trouver un amour sincère et loyal.
Si un roi se contente de la sujétion de ses sujets parce qu’ils forment son armée et qu’il ne s’inquiète pas de savoir si la volonté de ses soldats est loin de lui, il aura une armée, mais il ne sera pas en sécurité. Cette armée pourrait bien comploter contre lui et en vouloir à sa couronne et à sa vie. Un seigneur peut avoir beaucoup de serviteurs, mais s’ils ne le servent que par nécessité ou par peur, ou pour obtenir des biens, ces serviteurs qui mangent sa nourriture peuvent devenir ses premiers ennemis. Mais ton Jésus, qui voit dans les profondeurs de la volonté, ne se satisfait pas des apparences. Et si cette volonté désire spontanément vivre dans la mienne, ma gloire et toute la Création se sentent en sécurité, car ce ne sont pas des serviteurs, mais mes enfants qui possèdent et aiment tant ma Volonté. Ils sont la gloire de leur Père céleste et ils seraient prêts et honorés de donner leur vie pour son amour.
Je me sentais totalement immergée dans son Fiat éternel et mon bien-aimé Jésus ajouta :
Ma fille, dans ma Volonté, tous les actes sont accomplis dans la plénitude de la lumière et ils sont par conséquent comblés de biens. Ces actes sont complets et il ne leur manque rien. Ils sont si exubérants qu’ils débordent pour le bien de tous. Vois comment, dans ma Volonté, lorsque tu as appelé ma céleste Maman, les anges et tous les saints à m’aimer, j’ai entendu répéter en toi l’amour de ma Mère, des anges et du ciel tout entier. Lorsque tu as appelé autour de moi le soleil, le ciel, les étoiles, la mer et toutes les choses créées pour me rendre la gloire de mes œuvres, j’ai senti répété en toi ce que j’ai fait en créant le soleil, le ciel, les étoiles, la mer et tout l’amour que j’ai exprimé dans toute la Création. L’âme qui vit dans ma Volonté reproduit mes actes et me redonne ce que je lui ai donné. Oh ! combien ton Jésus aime voir la petitesse de la créature lui donner l’honneur, l’amour et la gloire de ses propres actes entiers, complets et exubérants !
8 avril 1927 - Les figures et les symboles de l’Ancien Testament symbolisent les enfants de la Divine Volonté. Adam est tombé de la plus haute place à la plus basse.
Je suivais les actes que la Divine Volonté avait accomplis dans toute la Création. Je recherchais aussi les actes qu’elle avait accomplis dans le premier père, Adam, ainsi que tous ceux des saints de l’Ancien Testament, spécialement lorsque la suprême Volonté avait démontré sa puissance, sa force et sa vertu vivifiante. Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :
Ma fille, si les grandes figures de l’Ancien Testament annonçaient le Messie à venir, elles réunissaient toutes ensemble les dons symbolisant tous les dons que les enfants du Fiat suprême allaient posséder. Lorsqu'Adam fut créé, il était la véritable et parfaite image des enfants de mon Royaume. Abraham était le symbole des privilèges et de l’héroïsme des enfants de ma Volonté. Et la manière dont j’ai appelé Abraham vers une terre promise où coulait le lait et le miel, en le faisant maître d’une terre si fertile qu’elle faisait l’envie de toutes les nations, était le symbole de ce que je voulais donner aux enfants de ma Volonté. Jacob était un autre symbole des douze tribus d’Israël d’où devait sortir le futur Rédempteur qui rétablirait le Royaume du divin Fiat pour mes enfants.
Joseph était le symbole du pouvoir qui aurait été celui des enfants de ma Volonté ; et tout comme il n’a pas laissé les autres - ni même ses frères ingrats - périr de faim, les enfants du divin Fiat auront eux aussi ce pouvoir. Ils seront la raison pour laquelle le peuple ne périt pas, et tous leur demanderont le pain de ma Volonté.
Moïse était une figure de puissance et Samson symbolisait la force des enfants de ma Volonté. David symbolisait leur règne. Tous les prophètes symbolisaient les grâces, les communications, les intimités avec Dieu qui auraient été plus nombreuses encore pour les enfants de mon Divin Fiat. Tu le vois, ils n’étaient que les figures et les symboles de mes enfants. Qu’en sera-t-il lorsque tous ces symboles prendront vie ?
Après tous ceux-là est venue la céleste Dame, l’Impératrice souveraine, l’Immaculée, ma Mère. Elle n’était ni une figure ni un symbole, mais la réalité, la vie véritable, la première fille privilégiée de ma Volonté. Et dans la Reine du Ciel, j’ai vu la génération des enfants de mon Royaume. Elle était la première incomparable créature qui possédait la vie intégrale de ma suprême Volonté ; elle méritait par conséquent de concevoir le Verbe éternel et d’amener à maturité la génération des enfants du Fiat éternel. Alors est venue ma vie en laquelle devait s’établir le Royaume que devaient posséder ces fortunés enfants.
Tu peux comprendre à partir de tout cela qu’en tout ce que Dieu a fait depuis le commencement de la Création du monde, en tout ce qu’il fait et fera, sa raison principale est de former le Royaume de sa Volonté parmi les créatures. C’est l’objet principal de notre attention, c’est notre Volonté. Et tous nos biens, toutes nos prérogatives et toute notre ressemblance seront donnés à ces enfants. Et si je t’appelle à suivre les actes que ma Volonté a accomplis dans la Création du monde comme dans la génération des créatures, sans exclure les actes de ma céleste Mère ni ceux que j’ai accomplis durant ma vie, c’est pour centraliser en toi tous les actes de ma Volonté et t’en faire don afin que puissent sortir de toi tous les biens que possède une Divine Volonté. Je pourrai ainsi former avec décorum, honneur et gloire le Royaume du Fiat éternel. Par conséquent, sois attentive à suivre ma Volonté.
Je me disais : « Comment se fait-il qu’Adam, en se retirant de la Divine Volonté, soit tombé d’un lieu aussi élevé à un lieu aussi bas ? » Et Jésus, se manifestant en moi, me dit :
Ma fille, tout comme dans l’ordre naturel, celui qui tombe d’un lieu très élevé va mourir ou demeurer si difforme et brisé qu’il lui sera impossible de retrouver son état précédent, sa santé, sa beauté et son importance. Il restera un pauvre infirme, courbé et boiteux. Et s’il devient père, ses descendants formeront une génération d’infirmes, d’aveugles, de bossus et de boiteux. Il en va de même dans l’ordre surnaturel. Adam est tombé d’un lieu très élevé. Il avait été placé en si haut lieu par son Créateur qu’il surpassait en hauteur le ciel, les étoiles et le soleil. En vivant dans ma Volonté, il avait sa demeure au-dessus de tout, en Dieu lui-même. Vois-tu d’où il est tombé ? De cette hauteur, c’est un miracle qu’il ne se soit pas tué. Mais s’il n’est pas mort, le coup qu’il a reçu dans sa chute était si rude qu’il était impossible de ne pas en sortir brisé et infirme, sa rare beauté devenue difforme. Il avait perdu tous ses biens. Il était indolent dans ses actions et hébété dans son entendement. Une fièvre débilitante et continuelle affaiblissait toutes les vertus et il n’avait plus la force de se dominer. La plus belle caractéristique de l’homme, sa maîtrise sur lui-même, avait disparu et les passions ont pris sa place pour l’oppresser et le rendre inquiet et triste. Comme il était père et chef de toutes les générations humaines, il a engendré une famille d’infirmes. Beaucoup pensent que ne pas faire ma Volonté est de peu d’importance. C’est au contraire la ruine de la créature. Et plus la créature agit selon sa propre volonté, plus le mal grandit et plus l’abysse dans lequel elle tombe devient profond.
Je pensais alors en moi-même : « Si Adam, en se retirant de la Divine Volonté seulement une fois est tombé si bas et a changé sa fortune en misère et son bonheur en amertume, qu’adviendra-t-il de nous qui nous retirons si souvent de cette adorable Volonté ? » Mais mon seul et bien-aimé Dieu ajouta :
Ma fille, Adam est tombé si bas parce qu’il s’est retiré de la Volonté expresse de son Créateur qui voulait éprouver ainsi sa fidélité envers celui qui lui avait donné la vie et tous les biens qu’il possédait. Plus encore, de tous les biens qu’il lui avait gracieusement donnés, Dieu ne lui avait pas demandé de se priver de beaucoup de fruits, mais d’un seul, et pour l’amour de Celui de qui il les avait reçus. Et par ce petit sacrifice qui lui était demandé, Dieu lui avait fait connaître qu’il voulait simplement s’assurer de son amour et de sa fidélité. Adam aurait dû se sentir honoré que son Créateur voulût s’assurer de l’amour de la créature. Qui aurait jamais pu croire que celui qui devait l’attirer et causer sa chute n’était pas un être supérieur à lui, mais un vil serpent, son principal ennemi. Sa chute a entraîné de plus graves conséquences parce qu’il était la tête de toutes les générations ; il était donc naturel que tous ses membres subissent les effets de leur tête.
Tu vois par conséquent que lorsque c’est ma Volonté expresse qui est commandée et voulue, le péché est grave et les conséquences irréparables, et que seule ma Divine Volonté peut réparer un mal aussi grand que celui d’Adam. Par contre, lorsque ma Volonté n’est pas exprimée expressément, qu’il y a du bien dans l’acte de la créature et qu’il ait été accompli purement pour ma gloire, le mal n’est pas si grand et il est plus facile d’y porter remède. Mais bien que ma Volonté ne lui soit pas exprimée de façon expresse, la créature a cependant le devoir de prier pour connaître ma Volonté dans ses œuvres. Je fais cela avec chaque créature afin de mettre à l’épreuve sa fidélité et d’être assuré de l’amour qu’elle a pour moi. Qui ne veut pas être assuré de l’autorité qui est la sienne avant de tout mettre par écrit ? Qui ne veut pas avoir l’assurance de la fidélité d’un ami ou de la loyauté d’un serviteur ? Ainsi, pour être sûr, je fais savoir que je veux de petits sacrifices, qui apporteront avec eux la sainteté et tous les biens. Nous réaliserons ainsi le dessein pour lequel l’homme a été créé. En revanche, s’ils sont réticents, tout en eux sera bouleversé et ils seront accablés de tous les maux. Mais c’est toujours un mal de ne pas faire ma Volonté, un mal plus ou moins grand selon la connaissance que l’âme peut avoir.
12 avril 1927 - La Divine Volonté est équilibrée. Dans la Création, Dieu a établi un rapport entre l’homme et les choses créées. Exemple d’une cité. Le nuage illuminé.
Mon pauvre état est plus douloureux en raison de la privation de mon doux Jésus. Le cher et tendre espoir de trouver ma vie ressemble à un dur martyre et à la mort. La peine de l’avoir perdu stupéfie, pétrifie, et répand sur mon âme comme une rosée douloureuse. Exposée aux rayons d’une douleur cuisante, cette rosée, au lieu de me donner la vie, semble me vider de mes fluides vitaux. C’est comme la gelée sur les plantes, elle ne me fait pas mourir, mais elle me flétrit et m’enlève ce qu’il y a de plus beau dans ma vie. Oh ! combien la mort serait douce en comparaison ! Ce serait pour moi la plus belle fête, car je retrouverais celui que j’aime et qui peut guérir toutes mes blessures. Oh ! privation de mon plus grand bien, Jésus, comme tu es douloureuse et sans pitié !
C’est ainsi que dans l’adorable Volonté, je demande à tous de pleurer mon sort douloureux. Je demande au ciel avec son immensité de pleurer celui que j’attends. Je demande aux étoiles qui scintillent de pleurer avec moi jusqu’à ce que leurs larmes amènent Jésus vers moi et que je cesse de souffrir. Je demande au soleil de convertir ses rayons en larmes et sa chaleur en flèches brûlantes pour assaillir Jésus et lui dire : « Dépêche-toi, ne vois-tu pas qu’elle n’en peut plus et que nous versons tous des larmes pour celle qui t’aime tant, et comme sa volonté est une avec la nôtre, nous sommes contraints de pleurer avec elle. » Je demande à toute la Création de dire sa tristesse et de pleurer avec moi. Qui ne serait pas en pleurs devant une douleur aussi grande et incalculable que celle de ta privation ? Oh ! comme je voudrais pouvoir t’assourdir en convertissant l’éclair argenté des poissons et les murmures de la mer en voix douloureuses ! Afin de t’émouvoir, je voudrais changer en soupirs les chants des oiseaux. Jésus ! Jésus ! combien tu me fais souffrir ! Oh ! combien me coûte ton amour ! Mais alors que j’épanchais ma peine, ma douce vie se manifesta en moi en me dit :
Ma fille, je suis ici, n’aie pas peur. Si tu savais combien j’ai mal en te voyant souffrir à cause de moi ! Tes souffrances me sont plus pénibles que toutes celles des créatures réunies, car elles sont celles de notre fille, qui est membre de notre Famille céleste, et je les ressens plus que si elles étaient miennes. Lorsque notre Volonté est dans la créature, tout devient commun et inséparable de nous.
Je souffrais pendant que j’entendais cela et je lui dis que si c’était vrai en paroles, ça ne me paraissait pas vrai en réalité. « Comment se fait-il que tu me tortures en me faisant attendre ton retour, et que ton absence est si longue que je ne sais plus que faire ni vers qui me tourner ? Tu me rends incapable de te trouver même dans ta Volonté, car elle est si vaste que tu te caches dans son immensité et je perds la trace de tes pas. Alors, ce sont de bien belles paroles, mais où sont les faits ? Si tu as souffert à cause de mes souffrances, tu devrais le prouver en ayant la bonté de revenir vers celle qui ne connaît pas d’autre amour ni d’autre vie que toi. » Et Jésus, touché, me pressa contre lui et dit :
Ma pauvre fille, courage. Tu ne sais pas tout ce que signifie vivre dans ma Volonté. Elle possède l’équilibre parfait et tous ses attributs sont en plein accord, aucun n’est inférieur à l’autre. Lorsqu’il est nécessaire de punir le peuple à cause de ses nombreux péchés, ma justice exige ces absences où tu es privée de moi afin qu’elle puisse s’équilibrer en envoyant les fléaux qu’ils méritent. Ma justice te met ainsi à part dans ma vie, et elle suit son cours dans ma Volonté. Combien de fois mon Humanité gémissante n’a-t-elle pas rencontré ma justice avec ces obstacles, et il m’a cependant fallu céder pour l’amour de l’équilibre de ma Volonté ! Voudrais-tu être dans ma Volonté en rompant l’équilibre de mes attributs ? Non, non, ma fille. Laisse ma justice suivre son cours et ton Jésus sera avec toi comme avant. Ne savais-tu pas que dans ma Volonté, tu dois faire l’expérience de ce que mon Humanité a subi, et qui était si exigeant et inexorable à cause de la Rédemption ? De la même manière, pour toi aussi ma justice est exigeante et inexorable à cause du Royaume du Divin Fiat. Mon humanité est cachée parce que ma justice veut suivre son cours et maintenir son équilibre.
Mon bien-aimé Jésus se tut, puis il reprit :
Ma fille, dans la Création, ma Volonté a créé des liens entre les choses de telle sorte que tout était relié ensemble. Chaque chose créée possédait un moyen de communication avec une autre. L’homme possédait autant de moyens de communication qu’il y avait de choses créées, car étant le roi de tout, il était juste et nécessaire qu’il soit en communication avec toute la Création pour y régner. Lorsqu’il s’est retiré de la Divine Volonté, il a perdu même le premier moyen de communication. C’est comme une ville dont la ligne principale d’alimentation électrique est brisée ; aucune autre ligne n’est alimentée et la ville est dans l’obscurité. Et même si les fils électriques sont toujours là, ils n’ont pas la vertu de fournir de la lumière à toute la ville parce que la source d’où provenait la lumière est dans l’obscurité. Adam est ainsi devenu une ville dans la noirceur. Les liens de communication ne fonctionnaient plus. La source de lumière s’était retirée de lui parce qu’il avait lui-même rompu les communications et il s’est retrouvé comme un roi détrôné et sans royaume. Il ne régnait plus. Chaque lumière de la ville s’est éteinte et il s’est retrouvé enveloppé par les ténèbres de sa propre volonté.
Lorsqu’une âme possède ma Volonté, elle représente une ville pleine de lumière et capable de communiquer avec toutes les parties du monde ; ses communications s’étendent même jusqu’à la mer, au soleil, aux étoiles et jusqu’au ciel tout entier. Des demandes lui parviennent de toutes les parties du monde, et comme elle est la plus riche, elle peut tout procurer grâce à ses moyens de communication et elle est connue du ciel et de la terre. Tous se tendent vers cette âme et elle est la plus aimée. C’est tout le contraire pour celui qui ne vit pas dans ma Volonté : son existence est dure, il souffre de la faim, ne reçoit quelques miettes que par pitié et ses ennemis le pillent souvent. Il souffre de cette obscurité et vit dans la plus extrême pauvreté.
Je me sentais oppressée à cause de la privation de mon doux Jésus, et à cela venait s’ajouter d’autres souffrances. J’offrais tout à l’adorable Volonté pour obtenir le triomphe de son règne. Tout en faisant cela, je regardais le ciel que parcouraient des nuages blancs et lumineux, et mon doux Jésus se manifestant en moi me dit :
Ma fille, regarde comme ces nuages sont beaux, vois comme ils recouvrent le ciel et forment un magnifique ornement sur le bleu de la voûte. Mais qui a changé leur grisaille et chassé leur obscurité pour les transformer en nuages blancs et resplendissants ? Le soleil, en les revêtant de sa lumière, leur a fait perdre leur noirceur pour les transformer en nuages de lumière. Oui, ce sont toujours des nuages, mais ils ne sont plus sombres et ils éclairent la terre. Avant d’être revêtus par le soleil, ils semblaient enlaidir les cieux par leur obscurité en masquant la beauté d’un ciel d’azur, maintenant ils l’honorent et constituent son plus bel ornement. Ma fille, les souffrances, les mortifications, mes privations et les circonstances pénibles sont autant de nuages qui assombrissent l’âme. Mais si l’âme laisse tout cela couler dans ma Volonté, mieux qu’un soleil, elle revêtira l’âme et convertira ces sombres nuées en nuages de lumière resplendissante, de telle sorte qu’ils deviendront le plus bel ornement du ciel de cette âme.
Dans ma Volonté, toute chose perd cette obscurité qui oppresse et semble se jouer de la pauvre créature ; tout concourt alors à l’éclairer et à l’orner d’une resplendissante beauté. Je vais alors redire au ciel tout entier : « Voyez comme elle est belle la fille de ma Volonté, toute parée de ces blancs et brillants nuages. Elle est nourrie de lumière, et ma Volonté la revêt de ma lumière qui convertit la sienne en une resplendissante clarté. »
14 avril 1927 - Notre Seigneur est venu sur terre pour souffrir tous les maux causés par la volonté humaine. La parole de Jésus est vie.
Je pensais à la Divine Volonté et au mal causé par la volonté humaine et mon Jésus bien-aimé, très affligé, me dit :
Ma fille, tout ce que j’ai souffert dans mon Humanité n’était rien d’autre que le mal que la volonté humaine avait amené dans la pauvre créature. Il constituait sa prison, lui enlevait la possibilité de s’élancer vers Dieu, jusqu’au ciel, et partout où elle voulait aller. La créature était incapable de faire le bien et était entourée d’une épaisse ténèbre. Je suis venu sur la terre et je me suis enfermé dans la prison du sein de ma chère Mère, et même si cette prison était sainte, il est indéniable que c’était la prison la plus étroite et la plus obscure du monde, si bien qu’il m’était impossible d’étendre une main ni de faire un pas, ou même d’ouvrir un œil. Voilà ce que la volonté humaine avait fait aux créatures, et moi, dès l’instant de ma conception, je suis venu souffrir la douleur d’abattre la prison de la volonté humaine et de restaurer ce qui était perdu.
Je voulais naître dans une étable et connaître la plus extrême pauvreté, car la volonté humaine avait formé ces étables, et les passions avaient accumulé du fumier dans l’âme des pauvres créatures en soufflant sur elles un vent glacé qui les engourdissait intérieurement. Tout cela influençait la nature de la pauvre créature au point de lui ôter non seulement tout bonheur terrestre, mais de lui faire connaître la pauvreté de l’âme aussi bien que du corps. Et je voulais souffrir le froid, la pauvreté extrême et l’odeur du fumier de cette étable. Et en ayant près de moi deux bêtes, j’ai eu la douleur de voir que la volonté humaine avait presque converti en un animal notre œuvre la plus belle, notre précieux joyau, notre chère image, l’homme. Il n’y a pas de souffrance que j’aie endurée qui n’ait eu sa source dans la volonté humaine, et je me suis soumis à tout afin de rétablir la créature dans le Royaume du Divin Fiat.
Dans ma Passion même j’ai voulu souffrir la douleur d’être dépouillé pour la flagellation, écartelé nu sur la croix au point que tous mes os pouvaient être comptés, au milieu de la confusion, de l’abandon et d’une indescriptible amertume. Tout cela n’était rien d’autre que le produit de la volonté humaine qui avait dépouillé l’homme de tous les biens et qui, de son souffle empoisonné, l’avait couvert de confusion et de disgrâce au point de le transformer de si horrible façon qu’il devenait la risée de ses ennemis. Ma fille, si tu veux connaître tous les maux engendrés par la volonté humaine, examine soigneusement ma vie, énumère une par une toutes les souffrances, et tu verras imprimée en lettres noires la sinistre histoire de la volonté humaine. Tu ressentiras une telle horreur en la lisant que tu seras heureuse de mourir plutôt que d’en laisser entrer en toi une seule syllabe.
Après quoi Jésus se tut ; il était triste, pensif et affligé. Il regarda autour de lui et au loin comme s’il voulait juger des dispositions des créatures et, ne les voyant pas disposées, il garda un profond silence. J’ai alors passé quelques jours de privation, comme s’il ne voulait plus vivre en moi. Puis, tel un soleil qui se lève, je l’ai senti qui se manifestait en moi et il me dit :
Ma fille, lorsque je parle, une vie sort de moi, et qui est le plus grand des cadeaux. Je dois voir s’il existe, de la part des créatures, une disposition où cette vie puisse être placée et, ne la voyant pas, je suis contraint de garder le silence, car il n’y pas d’endroit où je peux déposer ce grand don. C’est pourquoi, souvent, je ne parle pas, car ce qui concerne le divin Fiat n’est pas seulement pour toi, mais servira aussi aux autres créatures. C’est en toi principalement que mon divin Fiat formera son centre, afin d’être transmis pour le bien des autres. Aussi, lorsque je garde le silence, prie pour que soit connu le Royaume de ma Volonté et souffre de te voir privée de moi, ta vie. Vivre sans vie est le plus grand des martyres. Ces souffrances et ces prières feront mûrir le don, et en me faisant ouvrir la bouche pour en faire sortir la vie nouvelle de ma Divine Volonté, elles disposent les créatures à la recevoir. Ces souffrances sont supérieures aux rayons du soleil qui font venir à maturité les champs, les fruits et les fleurs. Par conséquent, tout est nécessaire : silence, souffrances et prières pour le décorum des manifestations de ma Volonté.
16 avril 1927 - Notre Seigneur a déposé sa vie sacramentelle dans le cœur de la Très Sainte Vierge Marie. Le grand bien que peut faire une vie animée par la Divine Volonté. Dans ses souffrances, la Très Sainte Vierge Marie trouvait le secret de la force dans la Divine Volonté.
Je faisais l’heure où Jésus institua la très sainte Eucharistie et, se manifestant en moi, il me dit :
Ma fille, lorsque j’accomplis un acte, je commence par regarder s’il existe une créature en qui je peux déposer cet acte, quelqu’un capable de prendre le bien que je fais, de veiller sur lui et de le protéger. Lorsque j’ai institué le Saint Sacrement, j’ai cherché une créature et ma Reine Mère s’est offerte pour recevoir cet acte et le dépôt de ce grand don en disant : « Mon Fils, si je t’ai offert mon sein pour veiller sur toi et te défendre, je t’offre maintenant mon cœur maternel pour recevoir ce grand dépôt. Je dispose autour de ta vie sacramentelle mes affections, les battements de mon cœur, mon amour, mes pensées et mon être tout entier pour te défendre, t’accompagner, t’aimer et te faire réparation. Je m’engage à te récompenser pour le don que tu nous fais. Confie-toi à ta Mère et je veillerai à défendre ta vie sacramentelle. Et puisque tu m’as constituée Reine de toute la Création, j’ai le droit de disposer autour de toi toute la lumière du soleil pour te rendre hommage et adoration. Je place autour de toi pour te rendre amour et gloire les étoiles, le ciel, la mer et tous les habitants de l’air. »
Assuré de savoir où placer le grand dépôt de ma vie sacramentelle et faisant confiance à ma Mère qui m’avait donné toutes les preuves de sa fidélité, j’instituai le très saint Sacrement. Elle était la seule créature digne d’en avoir la garde, de le défendre et de faire réparation pour mon acte. Tu vois donc que lorsque les créatures me reçoivent, je descends en elles accompagné des actes inséparables de ma Mère, et c’est uniquement à cause de cela que je peux supporter ma vie sacramentelle. C’est pourquoi il est nécessaire, lorsque je veux opérer une grande œuvre digne de moi, que je commence par choisir une créature afin d’avoir premièrement un lieu où déposer mon don et, ensuite, d’obtenir réparation. C’est la même chose dans l’ordre naturel : si le fermier veut semer, il ne répand pas ses graines au milieu de la route. Il commence par chercher une parcelle, puis il travaille la terre, y creuse des sillons avant de semer. Et pour que sa semence soit en sécurité, il la recouvre en attendant avec impatience la récolte en échange de son travail et des grains qu’il a confiés à la terre. C’est ce que j’ai fait avec toi : je t’ai choisie, préparée, puis je t’ai confié le grand don des manifestations de ma Volonté. Et tout comme j’ai confié à ma Mère bien-aimée le sort de ma vie sacramentelle, j’ai voulu te confier à toi aussi le sort du Royaume de ma Volonté.
Je continuais à penser à tout ce que mon Dieu bien-aimé avait fait et souffert dans le cours de sa vie, et il ajouta :
Ma fille, ma vie fut très brève sur terre et la plus grande partie fut cachée. Mais bien que très courte, comme une Divine Volonté animait mon Humanité, que de bien elle a fait. L’Église tout entière dépend de ma vie et s’abreuve à ma doctrine. Chacune de mes paroles est une fontaine qui désaltère le chrétien. Chaque exemple est plus qu’un soleil qui illumine, réchauffe, enrichit et fait croître les plus grandes saintetés. Si l’on devait prendre tous les saints, les plus grandes âmes, toutes leurs souffrances et leur héroïsme, et les comparer à ma très courte vie, ils ne seraient toujours que de petites flammes en face d’un grand soleil. Et comme la Divine Volonté régnait en moi, toutes les souffrances, les humiliations, les confusions, les oppositions et les accusations de mes ennemis au cours de ma vie et de ma Passion ont servi à leur humiliation et à leur plus grande confusion. Comme la Divine Volonté était en moi, ce qui arrivait était comparable à ce qui se passe avec le soleil lorsque des nuages s’étirent dans le ciel et semblent vouloir obscurcir la surface de la terre en masquant momentanément l’éclat de la lumière solaire. Le soleil se moque des nuages, car leur existence dans l’air n’est pas éternelle, leur vie est passagère et un léger souffle de vent suffit à les disperser, alors que le soleil est toujours triomphant dans la plénitude de sa lumière qui domine et remplit toute la terre. Il en est de même pour moi : tout ce que mes ennemis ont pu me faire et ma mort même, c’étaient autant de nuages qui recouvraient mon Humanité, mais quant au soleil de ma Divinité, ils ne pouvaient l’atteindre. Et dès que le vent de la puissance de ma Divine Volonté a soufflé, les nuages ont été dispersés et, mieux qu’un soleil, je ressuscitai triomphalement et glorieusement en laissant mes ennemis plus humiliés que jamais. Ma fille, dans l’âme où règne ma Volonté dans toute sa plénitude, les minutes de vie sont des siècles et des siècles de plénitude de tous les biens ; et là où elle ne règne pas, les siècles de vie contiennent à peine quelques minutes de biens. Et si l’âme où règne ma Volonté souffre des humiliations, des contradictions et des peines, elles ne sont que des nuages que le vent de mon divin Fiat chasse sur ceux qui les causent et ils seront leur honte pour avoir osé toucher aux porteurs de mon éternelle Volonté.
Je pensais ensuite à la souffrance de ma Mère, douloureuse et le Cœur transpercé, lorsqu’elle se sépara de son Jésus en le laissant mort dans son sépulcre. Et je me disais : « Comment est-il possible d’avoir assez de force pour le quitter ? Il est vrai qu’il était mort, mais c’était toujours le corps de Jésus. Comment son amour maternel ne l’a-t-il pas consumée et empêchée de s’éloigner même d’un seul pas de son corps sans vie ? Quel héroïsme ! Quelle force ! » Mais je pensais cela lorsque mon cher Jésus se manifesta en moi et me dit :
Ma fille, veux-tu savoir comment ma Mère a eu la force de me quitter ? Le secret de sa force était dans ma Volonté qui régnait en elle. Elle vivait d’une Volonté divine, non humaine, et elle avait par conséquent une force incommensurable. Or tu dois savoir que lorsque ma Mère transfixée m’a laissé dans le sépulcre, ma Volonté l’a gardée immergée dans deux mers immenses : l’une de douleurs, et l’autre, plus vaste, de joies et de béatitudes. Et si la mer de douleurs lui faisait souffrir tous les martyres, l’autre mer de joies lui donnait le bonheur et sa belle âme me suivait dans les limbes pour participer à la fête organisée pour moi par les patriarches, les prophètes, sa mère et son père, et notre cher saint Joseph. Par ma présence, les limbes sont devenus un paradis, et je ne pouvais faire moins que lui permettre, à elle qui me fut inséparable dans mes douleurs, d’assister à la première fête des créatures. Sa joie était si grande qu’elle eut la force de se séparer de mon corps, pour se retirer et attendre l’accomplissement de ma Résurrection et l’achèvement de ma Rédemption. La joie la soutenait dans son chagrin, et son chagrin la soutenait dans sa joie. Quiconque possède ma Volonté ne peut jamais manquer de force ni de joie, et a tout à sa disposition. N’en fais-tu pas toi-même l’expérience lorsque tu es privée de moi et que tu te sens consumée ? La lumière du divin Fiat forme alors sa mer de bonheur et te donne la vie.
18 avril 1927 - La Rédemption a donné aux créatures le droit de ressusciter. La différence entre celui qui agit dans et en dehors de la Divine Volonté.
Je suivais la Divine Volonté dans l’acte de résurrection glorieuse et triomphante de Jésus d’entre les morts, et mon aimable Jésus, se manifesta en moi et me dit :
Ma fille, la résurrection de mon Humanité a donné le droit à toutes les créatures de ressusciter pour la gloire et la béatitude éternelle non seulement dans leur âme, mais dans leur corps. Le péché leur avait enlevé ce droit et mon Humanité, par sa résurrection, le leur a rendu. Mon Humanité contenait en elle-même le germe de la résurrection pour tous et c’est en vertu de cette semence que chacun a reçu le bienfait de pouvoir ressusciter des morts. Celui qui accomplit le premier acte doit avoir en lui la vertu de pouvoir enclore en lui-même tous les autres actes que doivent accomplir les autres créatures, si bien qu’à partir de ce premier acte les autres puissent l’imiter et l’accomplir à leur tour. Quel bien mon Humanité n’a-t-elle pas apporté en donnant à chacun le droit de ressusciter ! En se retirant de ma Volonté, l’homme avait tout perdu ; il avait brisé le lien qui le rattachait à Dieu et abandonné tous les droits aux bienfaits de son Créateur. Mon humanité, par sa Résurrection, a rétabli ce lien d’unité et l’a rétabli dans ses droits à la résurrection. C’est à mon Humanité qu’appartiennent la gloire, l’honneur et la béatitude. Si je n’étais pas ressuscité, personne n’aurait pu ressusciter. C’est avec ce premier acte qu’est venue la succession des actes, qui sont semblables au premier. Vois quelle est la puissance d’un premier acte : ma Mère a accompli le premier acte de ma conception. Pour me concevoir, moi, le Verbe éternel, elle a pris en elle tous les actes des créatures pour les offrir à Dieu de telle sorte qu’elle a pu dire à son Créateur : « Je suis celle qui vous aime, vous adore, et satisfait pour toutes les créatures. » Trouvant ainsi toutes les créatures en ma Mère, et bien que ma conception fût unique, j’ai pu ainsi devenir la vie de chaque créature.
Ainsi, ma fille, en faisant les premiers actes dans ma Volonté, les autres créatures reçoivent le droit d’y entrer et de répéter tes actes pour en recevoir les mêmes effets. Combien il est nécessaire que le premier acte soit accompli, même par un seul, pour que la porte soit ouverte et que soit préparé ce qui doit servir de modèle pour donner vie à cet acte ! Lorsque le premier est accompli, il est plus facile pour les autres de l’imiter. C’est la même chose dans le monde : celui qui fabrique le premier objet doit travailler plus fort, faire plus de sacrifices, préparer tous les matériaux nécessaires et faire de nombreux essais. Lorsqu’il est fait, non seulement les autres obtiennent-ils le droit de l’imiter, mais il leur est beaucoup plus facile de le reproduire. Mais la gloire appartient à celui qui l’a fait le premier, car sans ce premier acte, les autres n’auraient jamais vu le jour. Par conséquent, sois attentive en formant les premiers actes si tu veux que vienne le Royaume du divin Fiat et qu’il règne sur la terre.
Me fusionnant dans la sainte et Divine Volonté, j’appelai alors tous les actes des créatures pour qu’ils ressuscitent en elle, et mon doux Jésus me dit :
Ma fille, quelle grande différence il y a entre l’acte accompli dans ma Volonté ou en dehors d’elle, même si cet acte est bon. Dans le premier, coule la vie divine ; cette vie remplit le ciel et la terre et cet acte reçoit la valeur d’une vie divine. Dans le second, c’est une vie humaine qui coule et elle est limitée, restreinte, et souvent sa valeur disparaît une fois que l’acte est terminé. S’il existe une valeur dans cet acte, elle est humaine et périssable.
22 avril 1927 - Dans la Création, toutes les choses sont des ornements des œuvres divines. Impossibilité de pouvoir le comprendre. La grande satisfaction de Dieu dans la création de l’homme.
Poursuivant dans mon état habituel, j’ai vu mon doux Jésus sous l’apparence d’un Petit Enfant très abattu. Il était triste au point d’avoir l’impression qu’il allait mourir. Je l’ai serré contre mon cœur en le couvrant de baisers. Que n’aurais-je fait pour le réconforter ! Et Jésus, en soupirant, me dit :
Ma fille, vois comme la Création est belle ! Quelle fascination de lumière, quel enchantement de variétés, quelle rare beauté ! Ce ne sont pourtant que des ornements de notre Être divin et s’il en est ainsi, notre Être surpasse infiniment nos propres ornements et la créature est dans l’impossibilité de le comprendre, tout comme l’œil est incapable de recevoir en lui-même l’immensité de la lumière du soleil. L’œil voit la lumière, il est rempli de cette lumière dans les limites de ses possibilités, mais quant à la contenir tout entière, à mesurer la longueur et la largeur de l’espace où elle s’étend, cela lui est impossible. Notre Être est pour l’homme ce que le soleil est pour l’œil, comme les ornements que l’homme peut voir et toucher. L’homme voit le soleil, sa lumière l’atteint et il lui permet de sentir sa chaleur. L’homme voit l’immensité de l’eau dans la mer, il contemple la voûte des cieux avec toutes les étoiles. Mais qui peut dire de quoi est faite la lumière ? Combien de lumière les cieux contiennent-ils ? Combien d’eau dans la mer ? Combien d’étoiles dans le ciel et qui a formé la voûte des cieux ? À cela, l’homme ne sait quoi répondre. Il voit et il en profite, mais il est le grand ignorant en ce qui concerne l’arithmétique des poids et des mesures. Et si cela est vrai pour nos ornements, ce l’est bien plus encore pour notre Être divin.
Tu dois savoir que toute la Création, comme chaque chose créée, est une leçon pour l’homme. Elles racontent nos qualités divines et chacune donne une leçon sur les qualités qu’elles contiennent. Le soleil donne une leçon de lumière et enseigne que pour être lumière, il faut être pur et libre de tout ce qui est matériel ; la lumière est toujours unie à la chaleur, car on ne peut séparer la lumière de la chaleur. Si tu veux être lumière, tu ne dois aimer que ton Créateur et, comme le soleil, cela t’apportera la fécondité de tous les biens. Le ciel est une leçon de ma Paternité céleste. Il t’appelle continuellement à ton Créateur. Il te donne une leçon de détachement pour ce qui est terrestre et une leçon sur les hauteurs de sainteté auxquelles tu dois arriver. Tu dois t’orner mieux que les étoiles de toutes les vertus divines. Chaque chose donne sa leçon et appelle l’homme à se mirer en elle pour la copier et l’imiter. Je n’ai pas créé tous mes ornements dans le seul but de les voir, mais pour que la créature, en les imitant, puisse être embellie. Et pourtant, qui prend la peine d’entendre toutes ces leçons ? Presque personne.
Il était très triste et gardait le silence. J’ai ensuite suivi la Divine Volonté alors que l’Être divin créait l’homme afin que, en compagnie de mon premier père Adam, je puisse aimer mon Créateur avec ce même amour du premier instant où il fut créé. Je voulais recevoir ce souffle divin, cette effusion d’amour afin de pouvoir le rendre à mon Créateur. Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus, très heureux, me dit :
Ma fille, pour celui qui vit dans ma Volonté, il n’existe pas d’acte qui ne soit présent et il n’est pas un acte que nous ayons accompli qui ne puisse être reçu. Reçois mon souffle et mon effusion d’amour. Quel plaisir a été pour nous ce premier acte de la création de l’homme. Nous avions créé le ciel et la terre, mais nous ne sentions rien de nouveau en nous. C’était différent avec la création de l’homme. C’est une volonté qui était créée, et cette volonté était libre. Nous avons mis en elle notre Volonté, la déposant comme dans une banque pour en retirer des intérêts d’amour, de gloire et d’adoration. Oh ! que nous débordions d’amour, que nous tremblions de joie en créant cette volonté libre pour l’entendre dire Je vous aime ! Et lorsque l’homme, comblé de notre amour, prononça ce premier Je vous aime, combien grande fut notre satisfaction, car c’était comme s’il nous rendait les intérêts de tous les biens que nous avions placés en lui.
Cette volonté libre que nous avions créée était l’endroit où nous avions déposé le capital d’une Divine Volonté et nous étions satisfaits de recevoir ce petit intérêt sans jamais penser à reprendre notre capital. C’est pourquoi la douleur de la chute de l’homme a été grande, car il nous rendait le capital pour ne pas avoir à nous verser ce petit intérêt. Sa banque s’est retrouvée vide et comme son ennemi avait conclu un marché avec lui, il la remplit de passions et de misères, et le pauvre homme se retrouva en faillite.
Or, ma fille, l’acte de la création de l’homme fut un acte solennel qui nous donna la plus grande satisfaction, et c’est toi que nous appelons afin de répéter la solennité de cet acte en plaçant dans ta volonté le grand capital de notre Volonté. Et en faisant cela, nous sommes débordants d’amour et tremblants de joie, car nous voyons ainsi la réalisation de notre dessein. Assurément, tu ne nous refuseras pas ce maigre intérêt et tu ne rejetteras pas notre capital, n’est-ce pas ? Chaque jour, je viendrai relever mon état de compte : je t’appellerai dans ce premier acte où nous avons créé cette volonté libre pour que tu me verses l’intérêt, et moi, je verrai si je peux ajouter quelque chose à mon capital.
Mon esprit était perdu dans le Divin Fiat, et je me disais : « Oh ! comme j’aimerais vivre ce premier acte de Création, cette effusion d’amour divin et intense déversé sur la première créature lorsqu’elle fut créée ! Je voudrais recevoir ce souffle tout-puissant afin de pouvoir rendre à mon Créateur tout cet amour et toute cette gloire qu’il devait recevoir de la créature. » Et mon Jésus, me serrant contre lui, me dit :
Ma fille, c’est précisément pour cela que je viens si souvent te rendre visite, au point que cela puisse paraître inhabituel, car je ne l’ai encore fait pour personne d’autre. Tout est dans le but de réordonner le premier acte par lequel j’ai créé la créature. Je reviens donc et je reste avec toi comme un père aimant agirait avec sa fille. Combien de fois n’ai-je pas soufflé en toi jusqu’au point où tu ne pouvais plus contenir mon souffle tout-puissant ? J’ai déversé en toi mon amour réprimé au point de remplir ton âme à ras bord. Tout cela n’était rien d’autre que le renouvellement de l’acte solennel de Création. Je voulais éprouver à nouveau cette grande satisfaction de la création de l’homme, et c’est pourquoi je viens vers toi non seulement pour la ressentir, mais aussi pour rétablir l’ordre, l’harmonie et l’amour entre le Créateur et la créature comme à l’instant où elle fut créée. Au commencement de la création de l’homme, il n’y avait pas de distance entre lui et moi, tout nous était commun. Dès qu’il m’appelait, j’étais présent. Je l’aimais comme un fils et j’étais attiré vers lui. Je ne pouvais rien faire de moins que d’être très souvent près de lui. Je renouvelle en toi le commencement de la Création, par conséquent, sois attentive à recevoir un tel bien.
24 avril 1927
Dévastation générale en vue de rétablir le Royaume du Fiat. L’état d’amour divin et comment la Création continue à exister. Toute la Création était centrée dans l’âme.
La privation de mon doux Jésus me rendait amère, et je soupirais après son retour lorsqu’il se manifesta en moi, mais tellement triste qu’il en faisait pitié, et je lui dis : « Dis-moi, pourquoi es-tu si triste ? » Il répondit :
Ah ! ma fille, de graves choses doivent arriver pour que soit rétabli l’ordre d’un royaume ou d’une maison. Une dévastation générale va avoir lieu et bien des choses vont périr. Certains vont y gagner, d'autres vont y perdre. Ce sera le chaos, la tension sera extrême et il faudra beaucoup souffrir avant que les choses soient rétablies et renouvelées pour donner une forme nouvelle au royaume ou à la maison. La souffrance est plus grande et le travail plus important quand il faut démolir avant de construire. Ce sera la même chose pour la reconstruction du Royaume de ma Volonté. Combien de rénovations sont nécessaires ! Il va falloir tout bouleverser, tout abattre, et détruire des êtres humains. Il sera nécessaire de remuer la terre, le ciel, la mer, l’air, le vent, l’eau et le feu afin de mettre tout en œuvre pour renouveler la face de la terre et amener l’ordre nouveau du Royaume de ma Divine Volonté parmi les créatures. Il se passera par conséquent bien des choses graves et moi, en voyant cela, en constatant le chaos je me sens triste. Mais en regardant au-delà, en voyant l’ordre et le nouveau Royaume rétablis, cette profonde tristesse se transforme en une joie si grande que tu ne pourrais la comprendre. C’est la raison pour laquelle tu me vois tantôt triste et tantôt dans la joie de ma Patrie céleste.
J’étais très triste à cause de cette dévastation dont Jésus m’avait parlé. Ces choses graves étaient terrifiantes : des émeutes, des révolutions et des guerres. Oh ! que mon pauvre cœur gémissait ! Et Jésus, pour me consoler, me prit dans ses bras, me serra très fort contre son très saint Cœur et me dit :
Ma fille, pour nous consoler, regardons plus loin. Je veux que les choses reviennent en l’état où elles étaient au commencement de la Création, qui n’était rien d’autre qu’une effusion d’amour. Et cet état existe encore, car ce que nous faisons est fait pour toujours et n’est jamais interrompu. Répéter un acte ne nous cause aucune fatigue, et ce que nous faisons une fois, nous aimons le faire toujours. Telle est l’œuvre de Dieu : un acte qui dure pour les siècles des siècles, et même pour toute l’éternité. Ainsi, notre épanchement d’amour et notre souffle émanent continuellement de notre sein divin et s’écoulent pour souffler sur les générations de créatures. Notre effusion d’amour qui souffle sur toute la Création recouvre le ciel et la terre, le soleil et la mer, le vent et l’eau, et court vers les créatures. S’il n’en était pas ainsi, le ciel rétrécirait, les étoiles s’éparpilleraient, le soleil s’appauvrirait, l’eau manquerait, et la terre ne produirait plus de plantes ni de fruits, car il lui manquerait la vie de notre amour qui souffle sur toute chose. Ils se retireraient de notre source d’où ils sont sortis. Si notre souffle venait à manquer, la génération des créatures finirait, car les créatures ne sont rien d’autre que les étincelles qui sortent de notre souffle pour féconder la suite des générations.
Or les créatures prennent des choses créées ce qui est matériel en laissant la vie d’amour qui souffle sur toute chose, et cette vie d’amour demeure suspendue au-dessus de toute chose sans pouvoir se donner. C’est comme se promener dans un champ de fleurs ou un jardin plein d’arbres chargés de fruits précieux en regardant les fleurs sans les cueillir ; vous ne recevrez pas le plaisir et la vie du parfum des fleurs. Et si vous ne cueillez pas les fruits, vous ne goûterez ni ne recevrez leur vie. Il en est ainsi dans la Création : l’homme la regarde, mais il ne reçoit pas la vie d’amour que Dieu a placée en toutes les choses créées. La raison en est que l’homme n’utilise pas sa volonté et n’ouvre pas son cœur pour recevoir cette effusion d’amour de son Créateur. Malgré tout, notre effusion d’amour ne cesse pas et notre souffle régénérateur est toujours à l’œuvre. Nous attendons le Royaume de notre divin Fiat pour que notre amour descende parmi les créatures et, en recevant de nous cette vie divine, elles formeront leur épanchement d’amour pour Celui qui la leur a donnée.
C’est pourquoi, ma fille, toute la Création est centrée sur toi. Je te regarde du haut du ciel étoilé et je t’envoie cette effusion d’amour. Je te regarde du soleil et je souffle sur toi pour t’envoyer ma vie divine. Je te regarde de la mer et de ses vagues écumantes je t’envoie mon amour qui, parce qu’il est réprimé, tombe sur toi en vagues impétueuses. Je te regarde du vent et je déverse sur toi mon amour puissant, purifiant et brûlant. Je te regarde des montagnes et je t’envoie l’effusion de mon amour ferme et immuable. Il n’est pas une seule chose créée d’où je ne te regarde pour répandre sur toi mon amour, car, ma Volonté étant en toi, tu attires mes regards de partout, et ma Volonté augmente ta capacité à recevoir continuellement cet épanchement d’amour.
Là où règne ma Divine Volonté, je peux tout donner, tout centraliser, et une compétition s’établit entre le Créateur et la créature : je donne et la créature reçoit. Je donne à qui me donne de façons surprenantes. C’est pourquoi je te veux toujours dans ma Volonté afin de pouvoir toujours entrer en compétition avec toi.
30 avril 1927
La gloire de l’unité dans la Divine Volonté. Comment l’action dans la Divine Volonté est toujours une manière divine d’agir. Le travail et les sacrifices accomplis par Jésus dans l’âme pour former le Royaume du Divin Fiat.
Je faisais ma ronde dans la Création afin de suivre les actes de la Divine Volonté dans toutes les choses créées, et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :
Ma fille, ma Volonté à l’œuvre dans la Création était une, mais elle s’est répandue et multipliée en chaque chose créée. Et l’âme qui parcourt la Création pour suivre ses actes et les embrasser tous ensemble rassemble la Divine Volonté dispersée en chacune, la rend une, et me rend la gloire de l’unité dans ma Volonté. Puis, en la dispersant à nouveau, elle me donne la gloire de ma Divine Volonté multipliée et dédoublée en chaque chose.
C’est une grande chose, ma fille, que la petitesse d’une créature réunissant tout ensemble ma Volonté dédoublée et multipliée en un si grand nombre de choses pour me dire : « Un est l’amour, l’honneur et la gloire que je veux vous rendre, car mon acte contient toutes choses, il est parfait et digne seulement de vous. » Puis, poursuivant de nouveau ces amoureux stratagèmes, la créature me donne la gloire du Fiat suprême multiplié et dédoublé en toutes choses. Et je lui permets de faire tout cela, je fais mes délices de ses stratégies amoureuses, car étant dans ma Volonté, la créature est dans ma maison et elle ne peut faire que ce qui appartient à ma céleste Famille. Sa façon de faire les choses est toujours divine et elle seule peut me plaire et me rendre une gloire et un amour parfaits.
Plus tard, comme les privations de mon Jésus étaient plus longues, je me sentais oppressée. Je ressentais tout le poids de mon long exil et la douleur d’être si loin de ma patrie. Une profonde tristesse envahissait ma pauvre âme et mon Jésus bien-aimé, se manifestant en moi, me dit :
Ma fille, nous devons tous deux être patients et penser au travail pour la formation du Royaume de la Divine Volonté, car personne ne sait ce que nous sommes en train de faire, les sacrifices qui sont nécessaires, les actes continuels et les prières que demande un si grand bien. Personne ne prend part à nos sacrifices, personne ne nous aide à former ce Royaume qui leur apportera tant de bien. Ils ne nous accordent aucune attention et ne pensent pendant ce temps-là qu’à jouir de cette misérable vie sans même se disposer à recevoir le bien que nous préparons. Oh ! si les créatures pouvaient voir ce qui se passe dans le secret de notre cœur, combien grande serait leur surprise ! C’est ce qui se passait lorsque nous étions sur terre ma Mère et moi. Alors que nous préparions le Royaume de la Rédemption, tous les remèdes qui permettraient à chacun de trouver le salut, nous y consacrions tous les sacrifices, tous les travaux, toutes les prières et toute notre vie. Et tandis que nous pensions à chacun pour donner la vie à tous, personne ne pensait à nous, personne ne savait ce que nous faisions.
Ma céleste Mère était la dépositaire du Royaume de la Rédemption et a par conséquent pris part à tous mes sacrifices et à toutes mes souffrances. Seul saint Joseph savait ce que nous étions en train de faire, mais il n’a pas participé à toutes nos souffrances. Oh ! quelle douleur pour nos cœurs de voir que pendant que la Mère et le Fils se consumaient de douleur et d’amour afin de former tous les remèdes possibles et imaginables pour les guérir et les mettre en sécurité, non seulement ils ne pensaient pas à nous, mais ils nous offensaient, nous méprisaient, pendant que d’autres complotaient pour m’enlever la vie dès ma naissance ! Je répète cela avec toi, ma fille, pour former le Royaume du Divin Fiat. Le monde profite de nous bien qu’il ne nous connaisse pas, et seul mon ministre qui nous aide sait ce que nous sommes en train de faire, mais il ne participe pas à nos sacrifices et à notre œuvre. Nous sommes seuls ; aussi sois patiente dans ce long travail que nous accomplissons. Plus nous travaillerons, plus nous profiterons des fruits de ce céleste Royaume.
4 mai 1927 - L’âme qui accomplit la Divine Volonté est toujours comme le ciel, et ne se fatigue jamais.
Les privations de mon doux Jésus me tourmentaient et m’affaiblissaient. Ma pauvre âme semblait exposée à un soleil brûlant qui est la Divine Volonté. Tout me paraît flou et je me sens misérable. Mais une force suprême me contraint malgré tout à demeurer sous ce soleil du divin Fiat sans pouvoir bouger, et sans celui qui pourrait m’apporter un peu d’eau, rendre ces rayons moins brûlants et soulager mon cœur meurtri. Comme je suis malheureuse sans Jésus ! Tout est changé en moi et il ne me reste comme seul héritage que la Divine Volonté que personne ne peut m’enlever, pas même Jésus. Elle seule est ma vie, mon séjour, mon tout. Tout le reste est fini, tout le monde m’a quittée et je n’ai plus personne vers qui me tourner, ni au ciel ni sur la terre. Mais j’étais en train d’épancher ma douleur lorsque mon Dieu bien-aimé, celui qui me donne la vie et la mort, qui rend mon existence heureuse et malheureuse, se manifesta en moi et me dit :
Ma fille, le ciel est toujours ciel, il ne change pas et il ne bouge pas. Les nuages peuvent l’obscurcir parfois, s’étirer et masquer le beau ciel bleu, mais ils ne peuvent toucher le ciel et ne font que s’étendre sous lui. Il y a une grande distance entre le ciel et les nuages. Le ciel ne perdra jamais sa beauté à cause des nuages, car il est intangible. S’il existe un changement, c’est pour la terre ; et l’œil humain, au lieu de voir le ciel, ne voit que les nuages et l’atmosphère obscurcie.
Telle est l’âme qui fait ma Volonté : elle est plus que le ciel. Ma Volonté s’étend dans l’âme plus qu’un ciel bleu parsemé d’étoiles, et elle demeure ferme et immuable. Elle reste en place, règne et domine sur toutes choses avec une telle majesté que les plus petits actes de la créature, en vertu de la lumière de ma Volonté, sont plus que les étoiles et que le plus brillant soleil. Les souffrances, les privations, sont des nuages formés au fond de la nature humaine et qui semblent obscurcir. Le ciel de ma Volonté, cependant, demeure intangible et son soleil qui resplendit dans l’âme envoie avec plus de force ses rayons brûlants ; si bien que tout te semble obscur. Mais tout cela se passe en surface et dans la bassesse de la nature humaine, mais en ton âme, le soleil du divin Fiat ne subit aucun changement. Qui pourrait jamais toucher ma Volonté ? Personne ! Elle est immuable et inébranlable ; et là où elle règne, c’est là qu’elle forme son séjour de lumière, de paix et d’immutabilité. Par conséquent, ne crains pas. Il suffit d’un souffle de vent pour dissiper les nuages qui recouvrent ta nature humaine, et chasser l’obscurité qui semble occuper ton âme.
Et moi : « Mon Jésus, comme tu as changé ! On dirait même que tu ne veux plus rien me dire concernant ta Divine Volonté. » Et Jésus ajouta :
Ma fille, ma Volonté ne se fatigue jamais. Si moi je ne t’en dis rien, toutes les choses créées t’en parlent ; même les pierres, le ciel, le soleil et la mer feront entendre leur voix. Toute la Création a beaucoup à dire sur mon éternelle Volonté, car toutes les choses créées sont remplies de sa vie, elles ont toutes quelque chose à dire sur la vie de ma Volonté que possèdent toutes les choses créées. C’est pourquoi un peu d’attention accordée à quelque chose que tu regardes ou que tu touches te permettra d’entendre une nouvelle leçon de ma Volonté.
8 mai 1928 - La Divine Volonté est immense et tout ce qu’elle fait porte l’empreinte de la Divine Volonté.
Dans les privations de mon doux Jésus, malgré ce dur martyre, je m’abandonne dans les bras de la Volonté suprême comme sa petite fille qui grandit assise sur ses genoux pour se nourrir à son sein afin de vivre de sa vie et de lui ressembler. Et mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit :
Ma fille, ma Volonté est immense et tout ce qui en sort porte le sceau de son immensité. L’immensité du ciel avec toutes les étoiles est sortie d’une seule parole de ma Volonté ; d’une seule parole est sorti le soleil avec l’immensité de sa lumière, et il en est ainsi pour toute chose. Pour créer l’immensité de la lumière dans le monde, il m’a fallu d’abord créer l’espace où placer cette immensité de la lumière et du ciel. Lorsque ma Volonté veut parler, elle regarde d’abord s’il y a l’espace où placer le grand don de sa Parole qui peut être un ciel, une mer ou un soleil nouveau et même plus grand encore. C’est pourquoi ma Volonté est souvent silencieuse, car il manque dans les créatures l’espace où placer l’immensité de sa Parole. Et avant de pouvoir parler, ma Parole commence par dédoubler sa Volonté qui ensuite parle et dépose ses immenses dons.
C’est la raison pour laquelle, en créant l’homme, nous lui avons fait le plus grand des dons, le plus riche et le plus précieux héritage : ma Volonté placée en dépôt en lui afin de pouvoir lui parler des surprises des immenses dons contenus dans notre Fiat. Mais comme notre Volonté dédoublée a été rejetée, nous n’avons plus trouvé d’espace où déposer en lui le grand don de notre Parole créatrice, et l’homme s’est retrouvé pauvre avec toutes les misères de la volonté humaine. Tu vois donc qu’entre tous les événements de mon Humanité, le plus grand miracle fut de restreindre en elle toute l’immensité de ma Divine Volonté. Les autres miracles que j’ai opérés ne sont rien en comparaison. D’autant plus qu’il était naturel pour moi de ressusciter les morts, de rendre la vue aux aveugles, la parole aux muets et d’accomplir toutes sortes de miracles, car il était dans ma nature de faire autant de bien que je voulais. C’était tout au plus un miracle pour la créature qui le recevait, mais pour moi, le grand miracle était de restreindre en moi ma Divinité, l’immensité de ma Volonté, son interminable lumière, sa beauté et sa sainteté inimitables. C’était là le prodige des prodiges que seul un Dieu pouvait accomplir.
En comparaison du grand don de ma Volonté, tout ce que je pouvais donner à la créature n’était que peu de chose, car tu peux voir dans ma Volonté des cieux nouveaux, les soleils les plus resplendissants, des choses inouïes et des surprises inimaginables. Le ciel et la terre tremblent et s’agenouillent devant une âme qui possède le grand don de ma Volonté. Et c’est à juste titre, car ils voient sortir de cette âme la vertu, la force vivifiante et créatrice contenues dans cette vie nouvelle qui a été créée par Dieu. Oh ! puissance de ma Volonté ! S’ils te connaissaient, combien ils aimeraient ton grand don et comme ils donneraient leur vie pour te posséder !
Je continuai ensuite mes actes dans la Divine Volonté et mon doux Jésus ajouta :
Ma fille, la créature qui vit dans ma Volonté a en elle cette même Divine Volonté qui domine et qui règne, et son âme possède alors sa puissance, sa force, sa sainteté, sa lumière et ses biens. La Divine Volonté règne dans l’âme et comme elle a en elle sa puissance, les faiblesses humaines, les passions, les misères humaines et la volonté humaine deviennent sujettes à la puissance et à la sainteté de la Volonté suprême. Par conséquent, face à cette puissance, elles sentent que leur vie leur est enlevée. La faiblesse sent qu’elle a été vaincue par la force irrésistible du Divin Fiat, la ténèbre sent qu’elle est envahie par la lumière, les misères sont remplacées par ses richesses infinies, les passions surmontées par ses vertus, et la volonté humaine est vaincue par la Divine Volonté.
Quelle différence entre la créature qui vit dans ma Volonté et celle qui fait simplement ma Volonté ! La première la possède et la tient à sa disposition. La seconde est sujette à ma Volonté et ne la reçoit qu’en fonction de sa disposition. Et entre le fait de la posséder et celui de la recevoir, la distance est aussi grande qu’entre le ciel et la terre, la différence semblable à la créature qui possède d’immenses richesses et celle qui ne reçoit chaque jour que ce qui lui est absolument nécessaire. C’est pourquoi celle qui fait ma Volonté, mais ne vit pas en elle, est contrainte de ressentir des faiblesses, des passions, et toutes les autres misères qui forment l’héritage de la volonté humaine.
Telle était la condition d’Adam avant qu’il ne se retire de la Divine Volonté. Son Créateur lui avait fait ce grand don qui contenait tous les autres. Il possédait la Divine Volonté et régnait sur elle, car Dieu lui en avait lui-même donné le droit. Il était ainsi le propriétaire de la force, de la lumière, de la sainteté et de la félicité de cet éternel Fiat. Mais en se retirant de la Divine Volonté, Adam en a perdu la possession et le règne, et s’est trouvé réduit à ne recevoir les effets de ma Volonté que dans la mesure de ses dispositions. La créature qui se trouve dans cette situation est toujours pauvre ; elle n’est jamais riche, car ceux qui sont riches possèdent, ils ne reçoivent pas et sont en mesure de donner aux autres une partie de leurs biens.
12 mai 1927 - Notre Seigneur a fait plus en formant la Rédemption que s’il nous avait simplement libérés de tous châtiments, et cela est vrai également pour qui doit former le Royaume du Divin Fiat. Comment une puissance hostile empêche l’âme de mourir. Les âmes sont appelées à faire les lois et à gouverner le monde.
Je me sentais oppressée non seulement à cause de la privation de mon doux Jésus, mais aussi par les menaces de graves châtiments à venir, de guerres et de révolutions, de combats infernaux et horrifiants. Mon Dieu ! quelle souffrance d’être obligée par un pouvoir suprême de voir tous ces maux, l’aveuglement des dirigeants qui veulent la destruction des peuples, et mon impuissance à m’opposer à la Justice divine avec mes souffrances pour leur épargner tant de malheurs ! Je ressentais tout le poids de la vie et j’aspirais ardemment à partir pour la Patrie céleste puisque je ne pouvais pas arrêter ces malheurs avec mes souffrances. Et mon doux Jésus, se manifestant au-dedans de moi, me dit :
Ma fille, crois-tu que nous aurions fait plus en leur épargnant les châtiments que méritaient leurs nombreuses fautes plutôt qu’en leur apportant la Rédemption ? Les châtiments sont des souffrances temporaires. La Rédemption est un bien éternel qui ne finit jamais. Si je leur avais épargné les châtiments, je ne leur aurais pas ouvert le Ciel ni donné droit à la gloire. En formant la Rédemption, j’ai ouvert les portes du Ciel et je les ai mis sur la voie de la Patrie céleste en leur rendant la gloire perdue. Lorsque l’on a en vue un grand bien, il faut accepter de mettre de côté un moins grand bien, d’autant plus que le plus grand doit servir à équilibrer ma Justice. Et jamais mon Humanité ne pourrait ni ne voudrait s’opposer à cet équilibre divin.
De plus, les châtiments devaient servir de rappel aux créatures, de voix pour les réveiller de leur sommeil coupable et les inciter à reprendre le droit chemin, et servir de lumière pour les guider. Ces châtiments étaient aussi des moyens de les aider à recevoir les biens de la Rédemption. Je ne voulais pas détruire ces guides et, par conséquent, avec ma venue sur terre, les châtiments qu’ils méritaient ne leur ont pas été épargnés.
À présent, ma fille, tu penses que tu aurais fait plus si tu les avais délivrés des châtiments qu’ils méritent en ces temps-ci, et voyant qu’il n’en est rien, la vie te semble pénible et tu voudrais venir au Ciel. Ma pauvre fille, comme tu connais mal les véritables grands biens, incalculables et infinis, et si différents des autres qui sont petits et finis ! N’est-il pas plus grand de former le Royaume de ma Divine Volonté, de le faire connaître, d’en ouvrir la voie pour les y faire entrer, et de leur donner la lumière de sa connaissance pour les guider, de rendre aux créatures leur bonheur, la condition première de leur Création, et de les enrichir de tout le bien que contient la Divine Volonté ? Si tu avais épargné aux créatures tous leurs châtiments, comparé au grand bien du Royaume du Fiat suprême, cela aurait été comme si tu n’avais rien fait. C’est pourquoi, si tu te trouves dans la même situation, tu dois être heureuse de former le Royaume de la Divine Volonté qui surpasse toute chose. Quant aux châtiments, tu dois les laisser au moins en partie suivre leur cours. D’autant plus que je te garde sur terre pour le Royaume de ma Volonté, ce qui est ta mission spéciale.
Mais la terreur que j’éprouvais après les terribles malheurs que Jésus m’avait fait voir était si grande que je ne voulais pas rester sur cette terre, et je me disais : « On dirait qu’un ennemi éloigne de moi la mort et me contraint à traverser cet exil. Je crois souvent que je vais mourir. Il y a quelques mois encore, je pensais que j’allais arriver dans ma Patrie céleste, mais tout est parti en fumée. Cet ennemi me résiste et je dois rester dans la misérable prison de mon humanité. Quel est ce pouvoir qui me combat ? Et quel est celui qui s’oppose à mon bonheur ? Qui freine mes pas, empêche mon envol, me barre la route de façon si cruelle et si dure, et me fait reculer ? » Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :
Ma fille, ne sois pas triste. Tu te fais de la peine et je souffre de te voir tant souffrir. Veux-tu savoir qui est cette grande puissance hostile ? C’est le Ciel tout entier qui t’empêche de prendre ton envol vers la Patrie céleste après quoi tu soupires depuis longtemps. Mais sais-tu pourquoi ? Parce qu’ils veulent voir le Royaume de ma Volonté accompli en toi. Tous les habitants du Ciel veulent être rétablis dans l’honneur et la gloire qui leur manquent, parce que ma Volonté n’était pas accomplie en eux lorsqu’ils étaient sur la terre. Ils veulent par conséquent que ma Volonté soit accomplie en toi afin qu’à travers toi, ils puissent recevoir leur complète gloire. Aussi, lorsqu’ils te voient sur le point de prendre ton envol, toutes les puissances du Ciel s’y opposent, et elles te font obstacle de la manière la plus énergique. Mais sache que cette puissance céleste n’est pas hostile, mais amicale. Elle t’aime beaucoup et agit pour ton propre bien.
Sais-tu, ma fille, que celle qui forme le Royaume de ma Volonté sur terre formera la couronne complète de leur gloire au Ciel ? Et cela te semble-t-il peu de chose qu’ils attendent d’une de leurs sœurs cette gloire complète du Fiat suprême ? Par conséquent, ma fille, redis avec moi, Fiat, Fiat !
J’étais triste, mais totalement immergée dans la Divine Volonté, et mon doux Jésus ajouta :
Ma fille, lorsque j’appelle des âmes de façon spéciale et extraordinaire, j’agis comme un roi qui nomme ses ministres et qui avec eux, légifère, règne et gouverne son royaume. C’est ce que je fais moi aussi : j’appelle ces âmes à faire partie de mon Royaume et j’établis les lois qui gouverneront le monde. Et comme je t’ai appelée de façon spéciale à vivre dans la cour de ma Volonté, elle te fait partager ses secrets les plus intimes et te fait voir les maux, les guerres et les préparatifs infernaux qui détruiront bien des villes. Et comme ta petitesse n’est pas capable de supporter la vue de ces maux, il est juste que tu désires venir au Ciel. Mais tu dois savoir que souvent les ministres dissuadent le roi d’instituer des lois punitives, et s’ils n’obtiennent pas tout ce qu’ils demandent, ils obtiennent toujours quelque chose. Ce sera la même chose pour toi : si tout ne t'est pas accordé sur terre, tu obtiendras cependant quelque chose. Alors courage, et que ton envol dans ma Volonté soit continuel.
18 mai 1927 - La valeur des actes accomplis dans la Divine Volonté. Celui qui vit en elle possède la source de tous les biens. Dieu ne peut pas faire les choses à moitié. Victoires des deux côtés.
Je suivais la Divine Volonté en faisant ma ronde dans la Création et j’ai vu mon doux Jésus qui rassemblait tous mes actes en moi. Ils étaient comme des lumières, toutes plus belles les unes que les autres. Jésus appela les anges et leur fit connaître une partie de ces actes. Ils rivalisaient entre eux pour les recevoir et les emporter triomphalement vers la voûte des cieux. Jésus, toute bonté, me dit :
Ma fille, la valeur de ces actes accomplis dans ma Volonté est si grande que les anges considèrent comme une faveur de les recevoir. Ils voient en eux la vertu créatrice et perçoivent en ces actes l’écho du Divin Fiat. Ces actes de lumière sont des voix divines, et ces voix divines sont musique, beauté, béatitudes, sainteté et science divine. Et comme ma Volonté est la vertu du ciel, les anges s’empressent d’apporter ces actes accomplis en elle dans leur céleste séjour. Rien de ce qui est fait dans ma Volonté suprême ne peut demeurer sur terre. Ces actes peuvent tout au plus être faits ici-bas, mais ma Volonté, tel un aimant, les attire vers leur source et les entraîne dans la Patrie céleste.
Je sentais mon pauvre esprit absorbé dans le Fiat éternel et je me disais : « Comment est-il possible que des actes accomplis dans la Divine Volonté aient une telle puissance ? » Et mon aimable Jésus ajouta :
Ma fille, pourquoi le soleil donne-t-il sa lumière à la terre entière ? Parce qu’il est plus grand que la terre et possède une force unique et complète, source de couleurs, de fécondité et d’une variété de douceurs. C’est pour cela que le soleil, étant plus grand que la terre, peut lui donner la lumière, une variété de couleurs dans les fleurs et de douceurs dans les fruits. Le soleil, dans sa grandeur et sa magnificence, est un dans son acte, mais il accomplit tant de choses dans cet acte unique qu’il fascine toute la terre en donnant à chaque chose son acte distinct.
Ma Volonté est plus que le soleil, et puisque sa lumière est infinie, elle produit en un seul acte la fécondité de tous les actes réunis. L’âme qui vit dans ma Volonté possède la source de ses actes et de sa fécondité. C’est pourquoi, dans l’âme où elle règne et domine, ma Volonté ne change ni son régime ni sa façon d’opérer. L’âme qui agit dans ma Volonté produit la multiplicité et la fécondité de ses actes divins. Tous les actes de Dieu sont comme un seul et, embrassant toute chose, tous les actes sont accomplis tous ensemble.
Considère la création de l’homme lorsque d’un seul acte sont sortis tout ensemble sainteté, puissance, connaissance, amour, beauté et bonté. En un mot, de ce qui est sorti de nous, il n’est rien qui n’ait été infusé dans l’homme. Nous lui avons donné de participer à toute chose, car lorsque nous agissons, nous ne faisons jamais rien à moitié. Et lorsque nous donnons, nous donnons tout. De plus, ma Volonté est lumière infinie, et c’est une vertu de la lumière que de descendre au plus profond des abysses, de s’élever vers les sommets les plus hauts, et de s’étendre partout. Il n’est aucun lieu où elle ne parvienne ; mais dans la lumière, aucune matière ne peut pénétrer ni aucune chose qui lui soit étrangère. Ma lumière est intangible ; elle a pour fonction de donner sans jamais s’arrêter.
Telle est la condition de l’âme qui vit dans ma Divine Volonté. L’âme devient lumière avec la lumière de la Divine Volonté et, par conséquent, elle descend dans la profondeur des cœurs et apporte avec elle le bien de cette lumière. Ma Volonté s’étend partout et sur toute chose comme pour apporter à tout et à tous les effets que contient sa lumière. L’âme se sentirait trahie si elle ne pouvait pas s’étendre à tous et à toute chose. Si bien que l’âme s’élève dans les hauteurs et, pénétrant au-delà de la voûte azurée des cieux, elle fait écho à ma Volonté qui règne dans la Patrie céleste. Ma Volonté qui règne dans l’âme et cette même Volonté qui règne dans la Patrie céleste descendent ensemble et s’étendent pour former cette pluie de joies, de béatitudes et de bonheurs nouveaux qui tombe sur tous les bienheureux.
La vie dans ma Volonté est admirable et elle est un continuel prodige. Elle contient tous les biens, elle est le germe qui se multiplie à l’infini. Sa fécondité est inimitable et c’est pourquoi la terre et le ciel tout entiers en rêvent. Elle est la victoire de Dieu sur la créature, et la victoire de l’homme sur son Créateur. Comme il est beau de voir l’Être suprême, l’éternelle Majesté, et la petitesse de la créature chanter victoire ! Et par la vertu de cette Divine Volonté, le petit et le grand, le faible et le fort, le riche et le pauvre rivalisent entre eux, et les deux crient victoire !
C’est pourquoi j’ai un si grand désir que ma Divine Volonté soit connue, que son règne arrive, pour accorder à la créature sa victoire et sa place au même niveau que moi. Sans le règne de ma Volonté dans la créature, cela ne peut pas être ; il y aura toujours une distance entre moi et la créature et jamais elle ne pourra vaincre ni chanter victoire. L’œuvre de nos mains ne sera pas à notre image.
22 mai 1927 - Le nombre total de toutes les choses et de tous les actes humains a été établi à la Création. Comment Jésus a tout pris en lui.
Je me fusionnais avec mon doux Jésus dans sa Divine Volonté pour multiplier mes pensées par les siennes et je me plaçais en chaque pensée des créatures afin de pouvoir donner à mon Créateur des actes d’hommage, de gloire et d’amour pour toutes les pensées de chaque créature. Mais en faisant cela, je pensais : « Comment mon bien-aimé Jésus a-t-il pu faire des actes pour tous les actes, toutes les pensées et tous les pas que les créatures allaient faire ? » Et mon Jésus, se manifestant en moi, me dit :
Ma fille, tout comme dans la Création, ma Divine Volonté a établi le nombre de toutes les choses créées, tel que le nombre des étoiles, des plantes et des espèces, et jusqu’au nombre des gouttes d’eau, ma Volonté a également établi celui des actes humains des créatures. Rien ne peut être perdu ou augmenté conformément à l’ordre établi par le Divin Fiat. Les créatures, en vertu du libre arbitre qui leur a été accordé, pouvaient faire que ces actes soient bons ou mauvais, mais non qu’ils soient supérieurs ou inférieurs en nombre ; cela ne leur a pas été accordé. Tout est établi par la Divine Volonté.
Dans la Rédemption, le Fiat éternel qui régnait dans mon Humanité connaissait tous les actes que devaient accomplir les créatures : toutes les pensées, tous les mots et tous les pas, rien n’y manquait. Il n’est donc pas surprenant que j’aie multiplié tous mes actes pour chacun des actes des créatures afin que la gloire du Père céleste puisse être complétée de ma part au nom de chaque créature et pour chacun de ses actes. Et le bien que j’implorais pour elles était complet, de telle sorte que chaque acte de la créature, chaque pensée, parole ou pas devait avoir l’aide de mon acte. Chacune de mes pensées devait aider et donner la lumière à chacune de ses pensées, et ainsi de suite pour toutes les autres créatures.
Tout est compris en moi. J’ai formé en moi la nouvelle Création de tous les actes des créatures afin de pouvoir à nouveau tout leur rendre. Rien ne manquait ; autrement, si même une seule pensée avait manqué, ce n’aurait pas été une œuvre digne de ton Jésus. La créature aurait trouvé un vide dans mes pensées et n’aurait pas eu l’aide, la force et la lumière de cette pensée quand elle l’aurait voulu. Or, ma fille, ma Divine Volonté a formé avec moi cette nouvelle Création de tous les actes humains des créatures afin de pouvoir implorer le Royaume du Fiat suprême de mon Père céleste. Et les créatures trouveront ce triple secours de force et de lumière dans tous leurs actes pour que revienne le Royaume de ma Volonté. Et ce triple secours universel sera constitué des actes de la Reine Souveraine, des actes de ton Jésus, et de ceux de la petite fille de la Divine Volonté.
Je me demandais après cela ce que pouvait être cette Divine Volonté. Et Jésus ajouta :
Ma fille, la Divine Volonté signifie donner Dieu à Dieu. C’est une effusion divine qui transforme la nature humaine en nature divine. C’est la communication de la vertu créatrice qui embrasse l’infini, s’élève dans l’éternel et prend dans la paume de sa main l’éternité afin de pouvoir dire à Dieu : « Je t’aimais de toute éternité. Ta Volonté n’a pas de commencement. Elle est éternelle avec toi et moi ; en elle, je t’aimais d’un amour qui n’a ni commencement ni fin. » Qu’est-ce que ma Volonté ? Ma Volonté est tout.
24 mai 1927 - L’offrande de son travail dans la Divine Volonté. La créature qui vit en elle forme de nombreux actes de vies divines et possède la vertu de dédoublement.
J’offrais mon travail en disant : « Jésus, mon amour, je veux tes mains dans les miennes afin de donner à notre Père céleste cet amour et cette gloire que tu lui as donnés individuellement par tes travaux lorsque tu étais sur terre. Je veux aussi m’unir à toi lorsque toi, le Verbe du Père, tu participais de toute éternité avec le Père à ses propres œuvres et que tu aimais d’un amour réciproque et une égalité parfaite. Je veux te glorifier de cette même gloire avec laquelle vous vous glorifiez entre les Trois Personnes Divines. Mais je ne suis pas encore heureuse ; je veux placer mes mains dans les tiennes afin de pouvoir me couler avec toi dans ta Volonté. Je veux me couler dans le soleil pour te donner la gloire de la lumière, de la chaleur et de la fécondité du soleil. Je veux me couler dans la mer pour te donner la gloire de ses vagues et de son continuel murmure. Je vais dans l’air pour te donner la gloire du chant des oiseaux, dans le ciel bleu pour te donner la gloire de son immensité, et ma voix coule dans le scintillement des étoiles pour te dire Je t’aime. Je veux me couler dans les champs de fleurs pour te donner la gloire et l’adoration de leurs parfums. Il n’y a pas d’endroit où je ne veux aller pour que tu puisses entendre ta petite fille qui t’adore, t’aime et te glorifie partout. » Je disais cela et bien d’autres choses lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :
Ma fille, je sens en toi ma propre gloire, mon amour, ma vie et mes travaux. Ma Volonté centralise tout en toi. Mais aussi, lorsque tu travailles, ma Volonté te prend dans le soleil et tu agis avec sa lumière. Tes mouvements coulent dans les rayons du soleil et, lorsque sa lumière est diffusée, tu diffuses la gloire et l’amour de ton Créateur. Comme il est beau de voir ma fille dans toutes mes œuvres pour me donner l’amour et la gloire que contient chacune d’elles. Et comme ma Volonté possède la vertu de dédoublement, elle te dédouble également pour que tu puisses te trouver dans la mer, dans l’air, dans les étoiles – partout – afin de m’aimer et d’être aimée et glorifiée.
Ma fille, pour chaque acte que la Divine Volonté accomplit en union avec l’âme, une Vie divine est formée, et comme ma Volonté est divine, elle ne peut faire moins que former des Vies divines dans tes actes. De telle sorte que là où elle règne, lorsque l’âme travaille, parle, pense, que son cœur bat, etc., ma Divine Volonté est à l’œuvre, et ses pensées, ses paroles et ses battements de cœur coulent dans ceux de la créature afin d’y former premièrement son acte, sa parole, pour ensuite donner une place à sa Vie divine. Ainsi, des Vies divines surgissent de tout ce que l’âme fait de telle sorte que le ciel et la terre sont peuplés d’autant d’images de Vies divines. L’âme devient la reproductrice de la Vie divine et la fait se dédoubler partout.
Ma Volonté n’est pas moins puissante dans l’âme où elle règne qu’elle ne l’est au sein des Trois Personnes Divines. Et c’est pourquoi, possédant la vertu de dédoublement, ma Volonté forme non seulement dans l’âme autant de Vies divines qu’elle désire, mais elle y forme aussi son ciel, son soleil, ses mers d’amour, ses champs de fleurs, et fait que l’âme peut dire à son Dieu : « Tu m’as donné un ciel et je te donne un ciel, tu m’as donné un soleil et je te donne aussi un soleil, tu m’as donné des mers, des champs de fleurs et je te donne aussi des mers et des champs de fleurs. »
Oh ! puissance de ma Volonté ! Que ne peut-elle pas faire dans l’âme où elle règne ! Par conséquent, là où elle règne, ma Volonté fait ses délices de placer l’âme au même niveau que nous, car elle sait que c’est notre Volonté que la créature soit à notre image et à notre ressemblance ; et notre Volonté, fidèle exécutrice, la rend telle et nous appelons cette créature là où règne notre Fiat suprême. C’est notre gloire, notre amour et notre vertu ; et c’est uniquement dans notre Volonté que l’âme peut y parvenir. Sans ma Volonté, il existe une grande distance entre le Créateur et la créature. C’est pourquoi j’ai un si grand désir que la Divine Volonté règne dans la créature afin de laisser un grand champ d’action à notre Volonté pour qu’elle puisse y dédoubler nos œuvres, nos vies, et élever la créature jusqu’au dessein en vue duquel elle a été créée. La créature est sortie de notre Volonté. Il n’est que juste qu’elle marche dans les pas de notre Volonté et retourne à son Créateur par le même chemin d’où elle sortie, toute belle et enrichie par les prodiges de notre Fiat éternel.
26 mai 1927 - Dieu a formé dans la Création toutes ces chambres afin que l’homme puisse toujours y trouver Dieu et qu’il puisse lui donner ses attributs. Jésus dissipe les doutes. Ce qui est impossible pour l’âme est aisé pour Dieu. L’âme se plaint et Jésus la rassure.
Mon état d’abandon dans la divin Fiat continue, et après avoir suivi ses actes dans la Création, je pensais à la manière de réordonner devant la suprême Majesté toutes les relations entre le Créateur et la créature que l’ingratitude humaine avait brisées. Et mon Jésus adoré, se manifestant au-dedans de moi, me dit :
Ma fille, regarde toute la Création : le ciel, les étoiles innombrables, le soleil, le vent, la mer, les champs de fleurs, les montagnes et les vallées sont tous des chambres que j’ai formées, et en chacune d’elles se trouve un palais royal où je demeure. J’ai fait cela pour que l’homme puisse facilement trouver son Dieu, immédiatement et partout. Et son Dieu s’est installé en chacune de ces chambres pour y attendre l’homme. Les chambres n’étaient pas fermées et l’homme n’avait même pas besoin de frapper à la porte et pouvait entrer librement aussi souvent qu’il le désirait. Dieu était prêt à recevoir l’homme. Le Créateur du ciel et de la terre ne s’était pas installé dans une seule chambre, mais partout, afin que l’homme puisse toujours le trouver. Il a disposé ces chambres très près les unes des autres, car il ne devrait pas y avoir de distance entre le Créateur et la créature, mais uniquement proximité et familiarité. Par conséquent, toutes ces chambres étaient et sont encore des liens, des moyens et des chemins entre Dieu et l’homme.
Mais qui devait entretenir ces liens, consolider ces relations et veiller à ce que les portes soient ouvertes ? C’est notre Volonté régnant dans l’âme qui devait avoir l’importante responsabilité de maintenir l’ordre de notre Création. Mais lorsque l’homme s’est séparé du divin Fiat, ces liens ont perdu de leur force, les relations se sont relâchées, les chemins ont été barrés et les portes fermées. L’homme a perdu son héritage, il a été dépouillé de tous ses biens et ses pas ne rencontraient que des pièges pour le faire chuter. En ne faisant pas ma Volonté, l’homme perdait tout et il ne lui restait rien de bon ; en faisant ma Volonté, il acquiert tout et il n’est aucun bien qui ne lui soit rendu.
Que n’a pas fait dans la Création la bonté paternelle du Créateur pour l’amour de l’homme ? Non seulement le Créateur a-t-il fait de nombreuses chambres, mais il les a faites différentes les unes des autres afin d’être trouvé de bien des façons différentes par celui qu’il aimait. Dans le soleil, le Créateur se laissait trouver revêtu de lumière, toute majesté, brûlant d’amour, attendant de donner à l’homme sa lumière pour qu’il puisse le comprendre, de donner à l’homme son amour pour qu’il puisse trouver son Dieu en entrant dans cette chambre et devenir lumière et amour. Dans la mer, l’homme pouvait trouver son Dieu fort qui lui donnait la force. Dans le vent, il le trouvait qui régnait et dominait pour donner à l’homme l’empire sur toute chose. Bref, en toute chose créée, Dieu attendait l’homme afin de le faire participer à ses qualités.
Après quoi, je me disais : « Jésus aime tellement sa Volonté et on dirait qu’il veut tellement qu’elle soit connue pour qu’elle puisse régner et dominer. Mais il me semble difficile que sa Volonté soit connue parce que personne ne s’en préoccupe, personne ne s’y intéresse. C’est seulement Jésus qui s’y intéresse, mais pas les créatures. Alors, si les créatures ne rendent pas gloire à Dieu et si la plénitude des biens ne leur est pas donnée, comment ce règne du Fiat éternel peut-il être connu ? » Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus se manifesta au-dedans de moi et me dit :
Ma fille, ce qui te paraît difficile n’est pas difficile pour Dieu. Tout comme dans la Rédemption, toutes les difficultés et les perfidies humaines n’ont pu faire obstacle au cours de notre amour, et moins encore à accomplir la décision par notre Volonté de venir racheter la génération humaine. Lorsque la Divinité décide d’accomplir un acte, de réaliser une œuvre, quels que puissent être les circonstances, les raisons ou les obstacles, elle triomphe de tout, l’emporte sur tout, et fait ce qui a été établi. Le point culminant et le plus important pour Dieu est d’établir ce qu’il veut faire ; ayant fait cela, il a tout fait.
Par conséquent, s’il a été établi en nous que notre Volonté doit être connue et que son Royaume doit venir sur la terre, la chose est déjà faite. La Rédemption a été accomplie parce que nous l’avions établi, et ce sera la même chose pour notre Volonté. De plus, dans la Création, ce Royaume est sorti de notre Divinité ; l’ordre y était total, car notre Volonté régnait et dominait. À la chute de l’homme, ce Royaume n’a pas été détruit ; il est intact et existe encore maintenant, mais il reste suspendu pour l’homme. Dans la Rédemption, j’ai tout rétabli. J’ai tout fait pour que l’homme soit racheté et j’ai tout fait également pour effacer cette suspension afin que la créature puisse entrer dans le Royaume du Divin Fiat, d’abord en accordant la première place à ma Rédemption puis, avec le temps, à ma Volonté. Il est difficile de construire un royaume, de réaliser une œuvre, mais une fois la chose faite, il est facile de la faire connaître. Et ce n’est pas la puissance qui manque à ton Jésus. Je peux omettre de faire ou de ne pas faire quelque chose, mais je ne peux jamais manquer de puissance. Je disposerai les choses, les circonstances, les créatures et les événements qui rendront facile la connaissance de ma Volonté.
Je me sentais véritablement très triste et je pensais : « Que mon état est difficile à supporter, j’ai l’impression de ne pas pouvoir continuer. La Divine Volonté est inexorable, immuable, et ce n’est pas une plaisanterie que d’avoir affaire à son Fiat. On ressent tout le poids de son immuabilité qui demeure imperturbable et impassible devant tout. La Divine Volonté vous place toujours dans la condition de vouloir ce qu’elle veut, même des châtiments et les privations mêmes de Jésus qui me coûtent tant. Il faut lui donner tout ce qu’elle demande, mais quant à ce que l’âme désire, rien ne doit lui être accordé, pas même la plus petite chose. » Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :
Ma fille, ma Volonté veut être libre dans l’âme et, par conséquent, elle ne veut pas voir la moindre petite chose de ce que l’âme désire, même si cette chose est sainte. Elle ne veut pas voir de limites dans cette âme. Elle veut étendre son empire sur toute chose et ce que veut ma Volonté, l’âme doit le vouloir également et elle doit le faire. Ainsi, l’âme ressent le poids de l’immuabilité de ma Volonté afin de devenir immuable et ne plus être sujette au changement si elle voit des créatures souffrir ou parce qu’elles manquent temporairement d’un bien. Ce serait alors sortir de son immuabilité, et c’est une sainteté humaine.
La sainteté de ma Divine Volonté est une sainteté divine qui ne se permet pas de telles faiblesses. Si ma Divine Volonté y était sujette, notre Justice serait sans vie dans notre Être suprême, ce qui ne peut être. Si tu savais dans quelle condition se trouve ma Justice en ces temps-ci ! Si elle devait se décharger sur toi, tu serais écrasée et ma Volonté ne veut pas que tu sois écrasée, mais elle veut que les créatures participent à sa douleur afin que leurs yeux s’ouvrent et qu’elles comprennent dans quel aveuglement elles sont tombées.
Toutes les grandes nations vivent chargées de lourdes dettes ; si elles ne contractaient pas des dettes, elles ne pourraient pas vivre. Et pourtant elles festoient et n’économisent sur rien. Elles préparent des guerres, ce qui occasionne d’énormes dépenses. Ne vois-tu pas toi-même dans quel aveuglement et dans quelle folie elles sont tombées ? Et toi, ma petite enfant, tu voudrais que ma Justice ne les frappe pas, que je leur accorde encore plus de biens temporels pour qu’elles deviennent encore plus aveugles et plus folles. Et voyant que ma Volonté n’accède pas à toutes tes demandes, tu te plains, tu as le sentiment que ma Volonté a pris toute la place en ton âme sans te laisser la liberté de faire quoi que ce soit et tu ressens la force de la sainteté et de l’immuabilité de ma Divine Volonté. Je t’ai souvent dit que mes privations ne sont pas autre chose que les vides de ma Justice qui se prépare à frapper les peuples.
Aussi, ma fille, ne te décourage pas. Tu ne sais pas à quel point je t’aime et combien de trésors j’ai déposés en toi. Je ne peux pas te quitter, je dois veiller sur les trésors que j’ai placés en toi. Tu dois savoir que chaque parole est un don divin. Et combien de paroles ne t’ai-je pas dites ? Et lorsque je fais un don, je ne le reprends jamais ; et pour être sûr que mes dons sont en sécurité, je veille sur eux et sur l’âme qui les possède. Par conséquent, laisse-moi libre d’agir et laisse ma Volonté régner librement en toi.
DEO GRATIAS !
1 à 18: ÉDITIONS GUY HARVEY - 19 à 36: TRADUCTION JEAN CLAUDE LEMYZE
(Page Asa Bern, You Tube)
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Voir ci-dessous les extraits manquants dans les TOMES 1- 3- 6- 7- 11- 14 et 15.
DATES DES VOLUMES
LE LIVRE DU CIEL
Volume I et 2 du 28 février au 30 octobre 1899 Volume 29 du 13 février au 26 octobre 1931
Volume 3 du 1 novembre 1899 au 4 septembre 1900 Volume 30 du 4 novembre 1931 au 14 juillet 1932
Volume 4 du 5 septembre 1900 au 18 mars 1903 Volume 31 du 24 juillet 1932 au 5 mars 1933
Volume 5 du 19 mars au 30 octobre 1903 Volume 32 du 12 mars au 10 novembre 1933
Volume 6 du 1 novembre 1903 au 16 janvier 1906 Volume 33 du 19 nov. 1933 au 24 nov 1935
Volume 7 du 30 janvier 1906 au 30 mai 1907 Volume 34 du 2 décembre 1935 au 2 août 1937
Volume 8 du 23 juin 1907 au 30 janvier 1909 Volume 35 du 9 août 1937 au 10 avril 1938
Volume 9 du 10 mars 1909 au 3 novembre 1910 Volume XXXVI du 12 avril au 28 décembre 1938
Volume10 du 9 novembre 1910 au 10 février 1912
Volume 11 du 14 février 1912 au 24 février 1917
Volume 12 du 16 mars 1917 au 26 avril 1921
Volume13 du 1 mai 1921 au 4 février 1922
Volume 14 du 4 février au 24 novembre 1922
Volume 15 du 28 novembre 1922 au 14 juillet 1923
Volume16 du 23 juillet 1923 au 6 juin 1924
Volume 17 du 10 juin 1924 au 4 août 1925
Volume 18 du 9 août 1925 au 21 février 1926
Volume 19 du 23 février au 15 septembre 1926
Volume 20 du 17 septembre 1926 au 21 février 1927
Volume 21 du 23 février au 26 mai 1927
Volume 22 du 1 juin au 14 septembre 1927
Volume 23 du 17 septembre 1927 au 11 mars 1928
Volume 24 du 19 mars au 3 octobre 1928
Volume 25 du 7 octobre 1928 au 4 avril 1929
Volume 26 du 7 avril au 20 septembre 1929
Volume 27 du 23 septembre 1929 au 17 février 1930
Volume 28 du 22 février 1930 au 8 février 1931
IMPORTANT - à lire en premier. « Je vous annonce une grande joie » du Père Pablo Martin , et le TOME 11 est aussi suggéré.
LA VIERGE MARIE DANS LE ROYAUME DE LA DIVINE VOLONTÉ.PDF
RECUEIL DE MÉMOIRES - SERVANTE DE DIEU - LUISA PICCARRETA.PDF
PRIÈRE DE LUISA, Père Pablo Martin
LUX IN TENEBRIS Johannes De Parvulis, (7 VOLUMES)
DIEU VA RENOUVELER LE MONDE, Pauline Rancourt
Un aperçu sur LE LIVRE DU CIEL / ‘‘Le plus grand PRODIGE accordé à l’humanité’’ Enseignements de Jésus à Luisa Piccarreta / Document de 40 pages sous forme de dialogue, compilé par Pauline Rancourt, vierge consacrée du diocèse de Sault Ste-Marie, Sudbury Ontario, Canada / 2019.
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CAHIERS DE PRIÈRES DE GISÈLE KIROUAC
1- Prier avec le Cœur de Jésus -
2- De la tête au cœur - Neuvaine à l’Esprit Saint dans la Divine Volonté.
3- À l’aide du Golgota Jasna Gora de Jerzy Duda Gracz - Méditation de la Passion de Jésus-Christ.
4- Le passage de la volonté humaine à la Volonté Divine
Pour commander: gis.kirouac@videotron.ca
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Le CAHIER DE L’AMOUR, Docteur Luigi Gaspari
Ce petit volume empli de divine volonté est maintenant introuvable. Il retranscrit les paroles de Padre Pio et, à travers le saint, celles de Notre-Seigneur Jésus-Christ lui-même. Padre Pio a dit à Gaspari « tu le nommeras : "testament" »
En mai 1968, le Père Pio dit à Primo Capponcelli : « …Tous ceux qui contribueront à la publication et à la diffusion des Cahiers de l’Amour recevront mon éternelle gratitude ainsi que ma bénédiction et celle de Dieu ».Dott. Luigi Gaspari Via S Felice 83 – 40122 Bologne.
PAULINE RANCOURT, vierge consacrée du diocèse de Sault Ste-Marie, Sudbury Ont.
Pauline est décédée le 25 octobre 2021.
Durant la journée elle a répété à plusieurs reprises:
«JE SUIS TELLEMENT HEUREUSE !»
Voir aussi: «Es-tu au courant ?» Pauline Rancourt
- Janvier 2010 -
Ces pages sont simplement des notes personnelles prises lors de la lecture des enseignements de Jésus à Luisa Piccarreta dans certains volumes du « LIVRE DU CIEL ». BONNE LECTURE ! (Pauline Rancourt)
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1e PARTIE
VOLUMES 1 à 11
VOLUME 1
Un grand sacrifice est imposé à Luisa par l’obéissance; écrire ce qui s’est passé entre Jésus et elle pendant une période de plus de 16 ans.
LES NEUF EXCÈS D'AMOUR
À 17 ans, elle veut se préparer à la fête de Noël par une neuvaine. Jésus lui parle des neuf grands excès de Son Amour durant les neuf mois dans le sein de Sa Mère. À la fin de cette neuvaine la nuit avant Noël, elle ressent en elle un courant de ferveur inhabituelle et elle se trouve en présence du charmant Bébé Jésus qui tremble de froid à cause du manque d’amour de la part des créatures. Ravie de joie, elle court pour l’embrasser. Mais quand elle essaie de le prendre dans ses bras, il disparaît. Luisa est contrariée, mais à la fois elle est pleine d’amour.
Puis Jésus commence à détacher Luisa. Elle doit se dégager de toutes affections et sentiments pour les créatures ainsi que du murmure constant de ses pensées qui l’empêchent d’entendre la voix de Jésus.
Elle écrit : «aimer les créatures sans me séparer de Lui, en voyant chaque personne comme une image de Dieu.» (p.5)
Il lui enseigne souvent après la Communion. Il lui parle de l’importance de l’anéantissement : «La première chose dont il me parla, fut la nécessité de purifier l’intérieur de mon cœur et de m’anéantir afin d’acquérir l’humilité.» (p. 6)
Il lui parle des bienfaits de Sa grâce : «Souviens-toi que Je suis généreux et que je verse des torrents de grâces sur les âmes qui reconnaissent leur néant, qui ne s’attribuent aucun droit, et qui comprennent que tout s’accomplit par le moyen de Ma grâce.»
NE PAS REVENIR SUR LE PASSÉ
Luisa pleure sur ses péchés et elle se tourne vers Jésus qui lui dit de ne pas revenir sur le passé mais de penser à l’amour qui l’unit à Lui : «Sache que je ne me souviens plus du mal que tu as commis, ayant parfaitement tout oublié. Vois-tu en Moi quelque rancœur ou même une ombre de mauvaise humeur envers toi ? … Comme il serait beaucoup mieux si nous pensions à notre amour l’un pour l’autre ! Essaie à l’avenir d’uniquement Me plaire et tu seras toujours en paix.» (p. 9-10)
*Jésus dit qu’il parle avec des énigmes, alors plusieurs de Ses paroles dans l’Écriture ainsi que Sa façon d’agir dans la vie des Saints demeurent incomprises. Il dit que plusieurs érudits se sont fatigués à comprendre et n’ont presque rien compris, comparé à ce qui est à être compris (dans le futur)… (27 juillet 1901)
LA PASSION DE JÉSUS
* Celui qui prend part à LA PASSION DE JÉSUS va avoir une gloire distincte au Ciel, une gloire qui vient de l’Humanité et de la Divinité de Jésus. Puisque Son Humanité est unie à Sa Divinité, l’âme qui participe à Ses souffrances est aussi en contact avec Sa Divinité et peut obtenir ce qu’elle veut, parce que ses souffrances sont la clé pour ouvrir les Divins Trésors … (8 février 1902)
* Jésus dit qu’il importe à l’âme d’être attentive pour ne pas supprimer le premier mouvement, pour éviter que les passions viennent à la surface et brisent les forces divines qui protègent l’âme de ses ennemis, ce qui ouvrirait la porte aux vices (16 avril 1902)
* Luisa, se trouve hors de son corps, dans une église devant un Tabernacle. Jésus lui parle de Sa Vie Eucharistique qui est une vie de solitude, de transformation, où Il se consume continuellement pour nous montrer à quel point il nous aime.
Il dit que l’âme consumée par Sa propre Vie Sacramentelle accomplit les mêmes offices devant la Divinité que Lui-même accomplit devant Dieu, par amour pour l’humanité. Et en se consumant, l’âme va se déverser dans la Vie Éternelle. (3 juillet 1902)
* Luisa, se trouvant hors d’elle-même voit son confesseur avec d’autres prêtres qui lui disent de bannir toutes pensées sur sa condition car ces pensées ne seraient pas la Volonté de Dieu.
Ensuite ils parlent des protestants de Corato disant qu’ils n’accomplissent que peu ou rien parce qu’il leur manque l’hameçon de la vérité pour pêcher des cœurs, tel que l’a l’Église Catholique. Ils n’ont pas de voiliers, ni de rames ni d’ancres qui sont les exemples et les enseignements de Jésus-Christ.
* Jésus parle de Son Sacrifice continuel dans l’Eucharistie, de l’effort continuel même si c’est un effort d’Amour : sacrifice et efforts devant le Père afin qu’il ait pitié des créatures et que les âmes obtiennent l’Amour. Et il se trouve dans un continuel contraste de morts continuelles, même si ce sont des morts d’Amour. Il ajoute : «N’es-tu pas heureuse que Je partage avec toi ces étapes de Ma propre vie ?» (12 mars 1903)
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VOLUME 5
LA VALEUR DE LA SOUFFRANCE
* Jésus enseigne la valeur de la souffrance : souffrir et agir à n’en regardant que les fruits qui en résultent. Il lui enseigne que les souffrances doivent être une participation à Ses propres souffrances. L’âme ne doit pas regarder ce qu’elle fait mais la gloire donnée à Dieu et les fruits qui résultent de ses souffrances et de ses actes.
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VOLUME 6
* Jésus dit à Luisa : «Ma fille, toute action humaine effectuée en dehors de la Volonté Divine met Dieu hors de Sa propre Création. La souffrance elle-même aussi sainte, noble et précieuse qu’elle puisse être à Mes yeux, si elle n’est pas née dans Ma Volonté, au lieu de Me plaire, elle M’indigne et Me répugne.» (3 décembre 1903)
* Luisa voit la Reine du Ciel et elle lui demande si Elle veut qu’elle (Luisa) s’efforce de laisser son état — son état habituel, hors de son corps — sans attendre le confesseur. La Vierge Marie lui répond fermement «NON».
Puis elle encourage Luisa. Elle dit que sept soleils, le fruit de ses sept douleurs dardent le Trône de Dieu et, les Trois Personnes Divines blessées par ces soleils, envoient sept canaux de grâces, rendant la Reine Céleste propriétaire de ces grâces. Elle en dispose pour la gloire de tout le Ciel, pour les âmes du purgatoire et pour le bien des peuples de la terre. (21 décembre 1903)
* Jésus dit que si on déteste nos misères, nos laideurs intérieures, cela sert de fumier pour la bonne terre pour qu’apparaissent fleurs et fruits (les vertus). (24 octobre 1905)
* Jésus dit que dans l’âme où tout est conforme à Sa Volonté, il n’y a rien d’autre qu’une continuelle attitude de vie dans la Divine Volonté. Sa prière est comme une musique pour Dieu et il s’en délecte. Dans les autres âmes, même si elles font beaucoup et prient beaucoup, c’est toujours des choses humaines et non pas divines. Alors, elles n’ont pas le pouvoir ni l’attrait de Son écoute. (6 janvier 1906)
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VOLUMES 7 à 9
* Jésus dit : «Ce que j’aime plus particulièrement, c’est que l’âme médite toujours sur Ma Passion.» (Vol. 7, 9 novembre 1906)
* Jésus enseigne à Luisa de tout faire dans Son Humanité : se déplacer, travailler, manger, dormir, tout faire à travers l’Humanité de Jésus, pour que ses actions acquièrent les mérites de Sa Sainte Humanité.
Il dit qu’Il contenait tout en Lui-même, dans Sa respiration, Il contenait les respirations de chacun, dans Ses mouvements, les mouvements de chacun, etc. En conséquence, tout était sanctifié et restauré par Lui. (Vol. 7, 28 novembre 1906)
* Jésus dit que la souffrance offerte volontairement par amour pour Dieu et pour ses frères a une valeur sans égale. (Vol. 7, 2 mars 1907)
LE MOT FIAT
* La Reine du Ciel enseigne que toute sa sainteté lui est venue du mot FIAT. Sa vie, sa nourriture, son tout était la Volonté de Dieu; Elle dit que plus l’âme est unie et identifiée à la Volonté de Dieu, plus elle peut être dite sainte, et plus elle est aimée de Dieu et plus elle est favorisée parce que la vie de l’âme n’est rien d’autre que le produit de la Volonté de Dieu.
Dieu aime cette âme parce qu’elle est Sa propre chose. Par conséquent, on ne doit pas se préoccuper de savoir si on fait beaucoup ou peu, mais plutôt si cela est voulu de Dieu ou pas.
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VOLUME 10
* Jésus dit : «Ma fille, les œuvres les plus saintes faites avec des buts humains sont comme des récipients craqués dans lesquels quelqu’un déverse une liqueur quelconque et, petit à petit, le liquide coule par terre. Et si quelqu’un prend ces récipients pour ses besoins, il les trouve vides. C’est pourquoi les enfants dans Mon Église sont réduits à un tel état, parce que tout a des buts humains dans ce qu’ils opèrent… » (9 novembre 1910)
L'ÉGLISE NE MOURRA PAS
*Jésus dit à Luisa : «Ma fille, en ces temps l’Église agonise, mais elle ne mourra pas. Elle se lèvera plus belle …» (28 janvier 1911)
* Jésus dit que le seul besoin qu’a Luisa est Sa Volition afin que la consommation en Amour soit accomplie en elle. Luisa se plaint parce qu’elle ne souffre pas comme auparavant et demande si cela est un mauvais signe. Jésus lui dit que non.
Il dit que la vraie crucifixion ne consiste pas à être crucifié dans les mains et les pieds, mais dans toutes les parties du corps, comme Jésus crucifié dans tout Son être à la Volonté de Son Père. (18 novembre 1911)
* Jésus rappelle à Luisa d’être attentive à son poste, d’être à l’état de victime et d’accepter d’être privée de la présence de Jésus (5 janvier 1912)
* Jésus dit que l’âme doit être la proie de Sa Volition, le jouet de Sa Volition et que l’union des deux volontés fera que la personne ne s’appartient plus, mais L’Amour en fait la possession de Dieu seul.
Victime d’immolation, l’âme doit se sacrifier pour Lui, réparer, souffrir, sympathiser avec Lui en tout. Si l’âme est fidèle en cela, Jésus l’accepte comme victime de sacrifice, victime d’héroïsme, de consommation. Tout est accompli. (2 février 1912)
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VOLUME 11
* Jésus dit que la nature humain est attirée au bonheur par une force irrésistible, mais avec raison, puisqu’elle a été créée pour être heureuse, pour un bonheur divin et éternel. Mais pour son plus grand tort, elle s’attache à ce qu’elle aime et elle devient insatisfaite, agacée, Dieu enlève notre rien pour nous donner le TOUT …. Et parfois on ne comprend pas … (20 avril 1912)
* Pour être consumé en Amour : Dieu seul ! (9 mai 1912)
* Par l’Amour, toute contrariété est transformée en contentement » (22 mai 1912)
* Dieu veut la souplesse de l’âme pour la travailler et l’embellir (25 mai 1912)
L'Amour vrai est pour Dieu SEUL : pas d’autre affection, même spirituelle, ce qui serait amertume et ennui pour Jésus (19 juillet 1912)
* Penser à soi-même et se regarder alourdit l’âme. Fixer toute son attention sur Jésus, c’est former lumière, force, enchantement, confiance (16 août 1912)
* Dire : «Jésus, je veux faire telle chose et je ne sais pas comment. Viens m’aider. Je veux aimer, viens aimer avec moi. Je veux prier, prions ensemble. Je veux me sacrifier. Viens, sois ma force, je suis faible». Cela Lui plaît beaucoup (20 août 1912)
SE LAISSER AIMER
* Jésus dit qu’Il préfère les âmes à qui Il manifeste les prodiges et le pouvoir de Sa Très Sainte Volition. Cette Volition est le Centre de la Vie, et a rendu Sa Croix sublime. Sa Volition contrôle tout et donne effet à tout. Alors, Elle est plus que tout. Il dit à Luisa qu’elle doit Le remercier de lui avoir confié les secrets de Sa Volition. Qui est dans Sa Volonté est dans Sa Passion, dans Son cœur et dans toute la beauté de la Croix, et dans la Rédemption même. Il dit que si l’âme prie dans Sa Volonté, si elle opère dans Sa Volonté, si elle souffre dans Sa Volonté, elle n’a pas à se demander si elle doit réparer, ou adorer, etc. Jésus dispose comme Il le veut ! Après la période de mortification vient la période de SE LAISSER AIMER et jouir de ce que Dieu nous donne. (29 septembre 1912).
* Jésus dit que tout ce qu’Il fait dans Ses âmes choisies est scellé avec le sceau de l’Éternel et qu’il n’y a aucun pouvoir qui est capable d’enlever l’opération (le travail) de la grâce de l’âme élue. (14 octobre 1912)
LA TRINITÉ DANS L'ÂME
*Jésus continue en disant que cette union avec Lui, partie par partie, esprit à esprit, cœur à cœur, etc. produit la Vie de Sa Volonté et de Son Amour à un plus haut degré. Dans cette Volonté, le PÈRE vient (pour être formé). Dans cet Amour l’ESPRIT vient (pour être formé). Et du travail, des mots, des actes, des pensées, et de tout le reste qui émane de Sa Volonté et de Son Amour, le FILS vient (est formé). Et voilà : la TRINITÉ est dans l’âme.
Il dit que la TRINITÉ opère au Ciel et aussi dans l’âme qui est dans Sa Volonté. C’est pourquoi Il enlève tout le reste, même si ce sont des choses bonnes et saintes, pour être capable de donner le MEILLEUR et le plus saint, qui est LUI-MÊME, et pour être capable de faire en elle un autre Lui-même, pur en autant qu’il est possible à une créature. Devant cela, Luisa ressent sa nullité. Jésus lui dit de penser à Lui et non pas à elle-même. (12 juin 1913)
*Jésus dit qu’il est nécessaire pour l’âme qui vit dans Sa Volonté d’avoir la CONFIANCE pour donner, la SIMPLICITÉ pour se communiquer aux autres, et le DÉSINTÉRESSEMENT DE SOI-MÊME pour être capable de vivre complètement pour Dieu et pour le prochain. «Ainsi Je suis» dit-il.
Il continue en disant que l’âme qui vit dans Sa Volonté peut dire : «Dans la Volonté Divine, ma vie est finie. Ça ne sera plus mes œuvres qui émanent de moi, ni mes pensées, ni mes paroles, mais bien les œuvres, les pensées et les paroles de Lui de qui la Volonté est ma vie.» La vie de cette âme est la Volonté de Dieu.
LA VRAIE COMMUNIN ÉTERNELLE
* Jésus lui dit : «Tu es Ma vie, Mon sang et Mes os.» Il dit que la transformation sacramentelle vraie et réelle survient non pas en vertu des mots du prêtre, mais en vertu de Sa Volonté. Alors que l’âme se décide de vivre dans Sa Volonté, Sa Volonté crée Lui-même dans l’âme. Et alors que sa Volition coule dans la volonté, dans les œuvres et dans les pas de l’âme, cette âme prend part à tout ce que Dieu fait, à tout ce qu’Il crée. Comme une custode remplie d’Hosties consacrées où il y a plusieurs Jésus, l’âme en vertu de la Volonté de Dieu agissant en elle contient Jésus dans chaque partie de son être. Il termine en ajoutant que quiconque fait Sa Volonté réalise la vraie communion éternelle, une communion avec des fruits complets. (20 août 1913)
* Quand l’âme est vidée, purifiée, Dieu y met Sa Volonté et donne Sa Paix. Même la souffrance est surpassée par Sa Volonté. (20 septembre 1913)
* Tout ce que l’âme accomplit dans la Volonté Divine avec Jésus (prières, actions, pas …) acquiert Sa propre vie, et les mêmes valeurs. Ce que Jésus a fait sur la terre (prières, travaux, souffrances), tout est en acte et le sera éternellement pour le bien de qui le veut. Tout comme les actes de la Création sont continus (le soleil donne la lumière, etc.) ce que Jésus a fait, Son Sang versé, sont des actes continus. Autrement, quelle différence y aurait-il entre Son opération (Son œuvre) et celle des saints, dit-il. L’âme qui opère avec Jésus devient participante de Son Pouvoir Créateur (21 septembre 1913)
*Jésus dit que les Sacrements produisent des fruits en autant que les âmes sont sous Sa Volonté. Selon la connexion qu’elles ont avec Sa Volition, des effets sont produits. (25 septembre 1913)
*Ce n’est pas la Croix qui sanctifie, c’est la résignation à la Volonté Divine. Cette Volonté crucifie tout : désirs, pensées, affections, cœur, pour tout sanctifier. (18 novembre 1913)
*La Volonté Divine est le plus haut point qui puisse exister au Ciel et sur la terre. Lui soumettre tout c’est avoir tout accompli. (27 novembre 1913)
*Tout ce que fait la Divine Volonté, l’âme (qui est dans cette Volonté) le fait également … À sa mort, cette âme apporte tout; toutes les messes, prières, œuvres accomplies. Un acte dans cette Volonté surpasse tous les actes des créatures passées, présentes et futures…
*L’âme souffre d’oppression, de froideur ? Elle répare pour les souffrances que subit Jésus pour les âmes froides. (8 mars 1914)
DEVENIR TOUT JÉSUS
Luisa se fusionne tellement à Jésus qu’elle sent que Jésus est VIVANT et RÉEL en elle…. Devenir dans la Divine Volonté «TOUT JÉSUS». Prendre Jésus en soi, devenir Lui tout entier, Ses mains, Ses pieds, Ses yeux, Sa bouche, tout …
*Jésus dit que si l’on savait le contentement que l’âme dans la Volonté Divine Donne à Dieu, notre cœur exploserait de joie. Il dit que l’âme qui se diffuse dans ses pensées, désirs, etc. forme le jouet de Ses pensées, et les désirs de l’âme fusionnés aux Siens jouent ensemble. L’amour réciproque de Jésus et de l’âme uni à la Volonté de Dieu est agréable aux Trois Personnes Divines. (19 mars 1914)
* Pour l’âme qui vit dans Sa Volonté, Dieu est débordement d’Amour, Il l’enrichit de grâces, Il l’embellit de Ses Beautés, Il ne peut pas tout lui manifester car l’âme éclaterait et s’envolerait au Ciel. Dans un Amour et un besoin irrésistible de Se faire connaître, Son Cœur se sent comme exploser.
Il ne peut pas résister à combler cette âme d’Amour. Il manifeste peu à peu son Amour et les bienfaits dont Il la remplit. Quand l’âme en est remplie jusqu’au bord, ne pouvant plus contenir ces manifestations divines, elle s’échappe de la terre et s’écoule dans le Sein de l’Éternel. (21 mars 1914)
*Jésus dit que dans Son Humanité sur la terre, Il ne pouvait pas être partout. Sa Volonté est sans limite. Quand Il trouve des âmes qui vivent dans Sa Volition, ces âmes se substituent à Son Humanité, aux circonstances aux places et aux temps. Il se sert de ces âmes dans Sa Volition, tout comme Il se sert de Son Humanité, comme l’organe de Sa Volonté. (24 mars 1914)
* Au Ciel, la vie des Bienheureux a son centre dans le Trône Divin. Sur la terre, Jésus est partout mais Son centre, c’est l’âme qui vit dans Sa Volonté. En elle Il élève Son Trône pour régner. En elle Il trouve Ses charismes, Ses satisfactions, Ses triomphes, Son Cœur palpitant, tout de Lui-même comme en Son propre Centre. Cette âme est comme un autre Lui-même, inséparable de Lui. Sa Sagesse et Sa Puissance ne peuvent pas se séparer d’elle. (10 avril 1914)
* Jésus dit que les prières faites avec Lui dans Sa Volontés s'appliquent à toutes les personnes comme si elles étaient offertes pour une seule. Mais les effets sont selon la disposition des âmes (25 septembre 1914)
*Jésus dit que seules âmes dans la Volonté Divine ont libre accès pour prendre part aux décrets divins, pour plaider pour leurs frères. Ces âmes sont toutes proches de Son Humanité. Elles se présentent devant la Divinité comme un autre Jésus et elles désarment la Justice Divine. Ces âmes, comme Jésus, vivent en tous et pour tous. Leurs prières, actes, réparations et tout ce qu’elles font sont comme des rayons qui descendent d’elles pour le bien de tous. (2 mai 1915)
*Jésus dit à Luisa que s’Il lui enlève Sa Croix de bois, Il lui donne la Croix de Sa Volonté qui n’a ni hauteur ni largeur. (17 juin 1915)
* Jésus dit que Son Humanité n’est plus en mesure de souffrir. L’âme qui vit dans Sa Volonté «Lui sert d’humanité». Cette âme ressent amour, paix, fermeté et aussi froideur, fatigue, etc. (9 juillet 1915)
*Quand l’âme se fusionne à la Volonté Divine, elle se remplit de Jésus, de Sa Beauté, de Son Amour, de Sa Sainteté. Et Jésus, voyant dans cette âme Sa propre sainteté, Beauté, Amour, etc. tombe en amour avec cette âme et la garde jalousement en Son intérieur pour l’enrichir et l’Embellir de Ses Divines Qualités afin de s’y complaire sans cesse et de tomber davantage en amour avec cette âme. (27 août 1915)
*Durant ces années de guerres sanglantes, Jésus dit qu’Il est au Ciel mais qu’il y a d’autres Christ sur la terre qui sont blessés, qui souffrent beaucoup. Seulement les âmes dans Sa Volonté prennent part à Ses Plaies, Lui ressemblent sur la terre et vont Lui ressembler au Ciel en prenant part à la même gloire de Son Humanité. (11 novembre 1915)
* Luisa s’écoule dans la Volition Divine et se trouve en contact avec chaque pensée, parole, etc. des créatures. Dans la Sainteté de cette Volition, elle se multiplie dans chaque pensée, regard, parole, etc. pour faire réparation pour tous. Jésus dit que la prière la plus puissante est celle de la créature qui se revêt de tout ce que Jésus a souffert. Cette âme encercle sa tête avec les épines de Jésus elle perle ses yeux des larmes de Jésus, elle sature sa langue de l’amertume de Jésus. Elle habille son âme de Son Sang se pare de Ses plaies. Elle transperce ses mains et ses pieds de Ses clous et comme un autre Christ, elle se présente devant la Divine Majesté. Ce spectacle est émouvant pour Dieu qui ne refuse rien à l’âme revêtue ainsi. (15 juin 1916)
* Jésus dit qu’il ressent un besoin irrésistible que l’âme qui vit dans Sa Volition se multiplie, parce qu’elle devient pour Lui un lieu de refuge. Son Amour veut le Bien de tous mais les péchés L’empêchent de déverser Ses Bienfaits. Alors Il cherche des âmes qui ne l’Empêchent pas de déverser Ses grâces. Plus il y a de ces âmes, plus Ses Bienfaits se déversent en faveur de l’humanité. (6 août 1916)
* Jésus dit que c’est seulement dans les âmes qui vivent dans Sa Volition Divine qu’Il ressent que ces âmes correspondent à la Création, à la Rédemption et à la Sanctification. (12 août 1916)
* Jésus dit que plusieurs ANGES ont accompagné Son Humanité sur la terre. Chacun avait un rôle spécial. Quand une âme rappelle Sa vie, Sa Passion, Ses prières, ces Anges entourent cette âme et recueillent ses prières, sa compassion donnée à Jésus, ses larmes et ses offrandes. Ils les unissent tous à ceux de Jésus et les apportent devant la Divine Majesté pour renouveler la gloire de la vie même de Jésus. Ces Anges aux aguets se plaisent à écouter ce que dit l’âme, et avec attention et révérence, ils prient avec elle. Il dit de prier Sa Passion avec grande attention pour adoucir Son amertume par nos douceurs. (13 octobre 1916)
*Jésus dit que Ses exécuteurs étaient capables de Le lacérer, de L’insulter, etc. mais incapables de toucher Sa Volonté ni Son Amour. Ces deux, Il les voulait comme deux courants qui courent, sans que rien ne L’empêche se déversant pour le Bien de tous, même pour Ses ennemis…
Il dit qu’à Son image, Il a donné à l’âme liberté dans sa volonté et dans son amour. Il l’a voulu libre ainsi pour que la créature dans sa volonté et son amour puisse courir à Lui, libre, sans être forcée. (30 décembre 1916)
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NOTES PERSONNELLES ÉCRITES PAR PAULINE RANCOURT
2e PARTIE
Tomes 12 à 18
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VOLUME 12
SE FONDRE EN JÉSUS
* Jésus dit que les âmes qui se fondent en Lui répètent ce qu’Il a accompli. Il dit ne faire aucune action sans passer Lui. (18 mars 1917)
* Dans l’âme qui fait ses actions courantes en union avec Lui, Il se sent si attiré vers elle qu’Il fait tout ce qu’elle fait, changeant ses actions humaines en actions divines (2 avril 1917)
*L’âme qui se fond en Dieu communique les influences divines à toutes les créatures (16 mai 1917)
*Dieu a créé les êtres humains seulement pour que SON AMOUR trouve en eux une issue et pour aucune autre raison. (18 juillet 1917)
HUMANITÉ DE SURCROÎT
* Au Ciel, l’Humanité de Jésus ne peut pas souffrir, Il se sert de l’humanité des créatures, les fait participer à Ses souffrances et prolonge ainsi Sa Sainte Humanité sur la terre. (8 octobre 1917)
*Les actions même petites, telles que parler, manger, marcher, etc., accomplies dans la Volonté Divine sont nobles, divines et infinies; elles sont revêtues de la même valeur que celles de Jésus, du même Amour et de la même Puissance. Jésus les multiplie en tous et les étend à toutes les générations… Le Père aime les créatures en vertu de l’Amour que Lui portent les âmes qui vivent dans sa Volonté. (6 décembre 1917)
* L’âme qui vit dans la Divine Volonté gouverne, commande, conquiert. (12 décembre 1917)
*Vivre dans Sa Volonté, c’est disparaître dans la mesure du possible pour une créature, c’est entrer dans la sphère de l’Éternité, dans la Toute Puissance de l’Éternel, dans l’Esprit incréé, et c’est prendre part à chaque acte divin. (8 avril 1918)
*LA FERMETÉ est la plus grande vertu. Dans les âmes fermes, Jésus distribue Ses grâces par torrents. (4 mai 1918)
* Jésus consacre les âmes qui laissent tomber leur volonté humaine pour permettre à la Volonté Divine de prendre toute la place. Ce que fait le prêtre pour l’Hostie, Il le fait pour les âmes, non seulement une fois, mais chaque fois qu’elles répètent leurs actes dans Sa Volonté. Il dit que l’âme qui vit dans Sa Volonté est sacrifiée avec Lui à toutes les messes et elle est consacrée avec Lui dans toutes les Hosties. (20 juin 1918)
SUBSTITUTION
*Jésus exulte quand Il voit une créature entrer dans l’environnement divin où, avec Lui, elle se substitue à tous ses frères et sœurs d’une manière divine et aime et répare au nom de tous. Alors Il reconnaît en elle non plus les choses humaines mais Ses propres choses. (13 février 1919)
*Tout ce qui entre dans Sa Volonté n’est pas soumis au jugement. Il ne se juge jamais Lui-même. (6 mars 1919)
*Jésus dit que les actions faites dans Sa Volonté dissolvent les actions humaines qui, transformées en actions divines, s’élèvent dans le Ciel, circulent en toutes les créatures et embrassent tous les siècles. Ces actions demeurent en permanence dans Sa Volonté. Elles sont les défenseurs de Son trône contre chaque offense des créatures et cela, non seulement pour le temps présent, mais jusqu’à la fin des siècles.
*Jésus dit à Luisa quelle n’a qu’à placer sa volonté à la disposition de Sa Volonté et Il fera tout Lui-même. (7 janvier 1921)
* Il lui dit qu’elle doit disparaître et que les TROIS FIAT qui ont la même valeur et la même Puissance agiront; qu’elle peut dire : «Je veux créer autant d’amour, d’adoration et de bénédictions pour toutes les créatures et toutes les choses.» Alors ses actes rempliront la terre, se multiplieront en parallèle avec les actes de la Création et celles de la Rédemption. Tous ne feront qu’un. (2 février 1921)
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VOLUME 13
LA SAINTETÉ
* Jésus dit que la sainteté dans Sa Volonté croît à chaque instant. Rien ne peut l’empêcher de progresser. Rien ne peut empêcher l’âme de s’imprimer dans la Mer infinie de Sa Volonté Même les choses les plus ordinaires tels que le sommeil, les aliments, le travail … (14 septembre 1921)
* Il dit : « Je veux avant tout la volonté humaine parce que si Je l’ai, J’ai tout. Sa résistance est alors vaincue.» (9 octobre 1921)
LE PLUS GRAND MIRACLE AU MONDE
* Jésus dit qu’Il veut accomplir en Luisa le plus grand miracle qui existe au monde, celui de vivre continuellement dans Sa Volonté; l’âme doit assimiler tout ce qui est dans l’agir de Dieu, de manière à le Lui retourner tel qu’elle l’a assimilé, et ensuite à l’assimiler de nouveau. Il dit que cela surpasse même le miracle de l’Eucharistie; les accidents du pain et du vin ne possèdent ni raison, ni volonté, ni désirs qui pourraient les mettre en opposition avec Sa Vie Sacramentelle. L’hostie ne fait rien par elle-même; tout est Son travail. S’il le veut, Il le réalise. Tandis que pour le miracle de vivre dans Sa Volonté, Il doit inciter une volonté humaine, une raison, un désir et un amour, tout en étant complètement libre. Combien de choses sont nécessaires ! Il termine en disant que beaucoup d’âmes vont à la communion et prennent part au miracle de l’Eucharistie; mais très peu d’entre elles sont disposées à ce que se réalise en elle le miracle de Sa Volonté, parce que pour cela elles auraient à se sacrifier davantage. (26 septembre 1921)
* La Volonté Divine contient tout, et celui qui La possède peut tout Lui donner. (25 décembre 1921)
MISSION DE LUISA
* Jésus dit à Luisa que sa mission est grande qu’Il désire que tout en elle soit un acte continuel dans Sa Volonté. Il veut que ses pensées se baladent au-dessus de toutes les intelligences créées, et que, s’élevant jusqu’au Trône de l’Éternel, elles puissent offrir à Dieu toutes les pensées humaines marquées de l’honneur et de la gloire de Sa Volonté. (20 janvier 1922)
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VOLUME 14
* Jésus dit que les actions extérieures ne Le satisfont pas ni ne Lui plaisent si elles n’émanent pas d’un intérieur dont Il est la VIe. (16 mars 1922)
* Si l’être humain s’élève au-dessus de toutes les choses créées et n’aime que son Dieu, quel repos pour Dieu et l’âme ! (18 mars 2922)
* Jésus dit : «Fille de Ma Volonté, si tu savais les merveilles qui se produisent quand tu te fusionnes avec Ma Volonté, tu en serais estomaquée.» (28 mars 1922)
LE PURGATOIRE
* Jésus dit que pour les âmes qui sont au Purgatoire, il n’y a pas de plus grand tourment auquel Il pourrait soumettre une âme que de l’obliger à être en Sa Présence quand elle est encore salie par le péché, parce que même le péché le plus insignifiant ne peut exister en Présence de Sa Sainteté infinie. (1 avril 1922)
LE POISON DE LA CULPABILITÉ
* Jésus dit que le poison de la culpabilité ne doit pas entrer chez ceux qui vivent dans Sa Volonté. (12 mai 1922)
* Il dit que Sa Justice, Sa Sainteté et Son Amour maintiennent en équilibre les droits de la Divinité. Et que s’il n’y avait pas la Justice, la perfection de Sa Divinité ne serait pas totale. (12 mai 1922)
* Jésus dit à Luisa qu’il se réjouit tellement quand Il voit sa petitesse, son néant embrassant Son Immensité, pour Lui rendre gloire et honneur au nom de tous et de tout. Cela L’incite à retourner tous les droits aux créatures. Cela Le réjouit à tel point qu’Il ne prend plus plaisir en rien d’autre. (6 juin 1922)
VÉRITÉS DIVINES
* En parlant de Ses enseignements, Jésus dit qu’il vaut mieux aimer Ses Vérités et s’approprier la qualité limitée de lumière que l’intelligence humaine peut en saisir, plutôt que de mettre de côté sous prétexte qu’on ne peut pas tout comprendre. (23 juin 1922)
LA SAINTETÉ DANS LA DIVINE VOLONTÉ
* Jésus dit que la sainteté de la vie dans Sa Volonté doit-être connue. Cette sainteté n’a ni chemin, ni porte, ni chambre. Elle pénètre tout. Il suffit que l’âme la désire et qu’elle mette de côté sa volonté humaine … Vivre dans Sa Volonté est la plus grande gloire que les créatures pissent Lui offrir. (16 juillet 1922)
LA SOUFFRANCE
* Sur la souffrance : Jésus dit qu’elle est sacrée et qu’elle a le pouvoir de faire pénétrer la Volonté Divine dans la volonté humaine. (12 août 1922)
* Jésus redit à Luisa de ne rien omettre de ce qu’Il désire concernant Sa Volonté parce que vivre en Elle est la chose la plus grande et la plus importante et c’est ce qui les (les Trois Personnes Divines) intéresse le plus. (11 septembre 1922)
* Jésus dit que lorsqu’une âme appelle Sa Volonté et qu’en retour elle se livre à Elle, un courant s’établit entre Sa Volonté agissant dans les Trois Personnes Divines et Sa Volonté agissant dans cette âme. Ainsi Sa Volonté, toujours une, semble dédoublée : Elle est à la fois dans la Divinité et à la fois dans cette âme. Il dit que la Divinité trouve en cette âme un réceptacle. (24 octobre 1922)
LES ENFANTS DE LA NOIRCEUR ET LES ENFANTS DE LA LUMIÈRE
* Jésus dit que Son Humanité porta deux générations : les enfants de la noirceur et les enfants de la Lumière. Il a délivré les premiers en y versant Son Sang. Pour former la génération des enfants de la Lumière, il était immergé dans la Volonté du Père Céleste dans laquelle se sont développés tous Ses Actes humains. Il ne S’est épargné aucune fatigue, aucune souffrance, aucune action, aucune prière pour réaliser cette œuvre.
Après avoir appliqué les bienfaits de la Rédemption et fourni à tous les moyens nécessaires pour être sauvés, Il va maintenant aller plus loin annonçant qu’il y a une autre génération dans Sa pensée : la génération des enfants de la Lumière, Ses enfants destinés à vivre dans Sa Divine Volonté.
Pour eux, Il a préparé toutes les grâces, accompli tous Ses actes intérieurs dans la Volonté Éternelle. Il ajoute que la connaissance de ces choses sera un aimant puissant pour attirer les créatures, pour les inciter à recevoir l’héritage de Sa Volonté, et pour faire poindre cette génération des enfants de la Lumière (27 0ctobre 1922)
MARIE ET LUISA
* Jésus dit que dans la Rédemption, Il s’est formé une Mère pour concevoir Son Humanité, ainsi, maintenant, Il a choisi Luisa pour faire en elle ce que Sa Volonté a réalisé dans Son Humanité. Il dit qu’Il va déposer en elle tout ce que la Volonté Suprême a faite en Lui, afin qu’elle puisse tout reproduire. (16 novembre 1922)
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VOLUME 15
LA VOLONTÉ HUMAINE EST DÉSORDRE
* Jésus dit que rien n’échappe à Son Fiat : Il habille tous les désirs de l’âme, ses affections, ses inclinations leur permettant de fleurir merveilleusement. Seul Son Fiat est ordre. La volonté humaine est désordre. (2 janvier 1923)
* Luisa dit à Jésus : «Laisse-moi prier dans Ta Volonté afin que, étant multipliées en Elle mes paroles infusent dans les paroles des créatures des accents de prière, de louange, de bénédiction d’amour et de réparation. Je désire que, étant élevée entre le Ciel et la terre, ma voix absorbe toutes les voix humaines afin de Te les présenter en hommage et pour ta gloire sous la forme que Tu désires pour chacune des paroles de Tes créatures.» (2 avril 1923)
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VOLUME 16
FAIRE CONNAÎTRE LA VOLONTÉ DIVINE
*Jésus dit à Luisa que tout est préparé. Il ne reste plus rien à faire si ce n’est d’ouvrir les portes et de faire connaître Sa Volonté afin que les âmes en prennent possession. (21 septembre 1923)
*Jésus jouit de parler de Sa Volonté. Il dit : «Je Me délecte en donnant toujours de nouvelles surprises d’Amour.» (15 novembre 1923).
Et : «Quand Nous donnons, Notre Amour se déverse et Notre Volonté est en fête.» (24 novembre1923)
ACTE UNIQUE
* Jésus dit que Sa Divinité consiste en un Acte Unique : tous les actes concentrés en un seul. C’est ce que signifie d’être Dieu. Il ajoute : «Le plus grand prodige de Notre Essence Divine est de ne pas être sujet à une succession d’actes.»
Il dit : «Notre Volonté peut tout faire et tout atteindre quand l’âme Nous donne la liberté d’agir et n’interrompt pas Notre travail par sa volonté personnelle.» (9 décembre 1923)
L’ÉGLISE RESSUSCITERA TRIOMPHALEMENT
* Jésus dit à Luisa: «Du Ciel, tu seras le grand Bien de Ma Volonté quand l’Église recevra cette nourriture céleste qui la renforcera et la ressuscitera triomphalement.» (10 février 1924)
*Jésus dit : «Ma fille, comme c’est ravissant de voir la créature vivre dans Notre Volonté ! Elle vit dans Notre rayonnement par lequel elle acquiert la ressemblance avec son Créateur. Elle devient tellement embellie et remplie de Nous qu’elle devient capable de prendre tout le monde et toutes les choses et de Nous les apporter; elle tire tellement d’Amour de Nous qu’elle devient capable d’aimer pour tous. Nous trouvons tout en elle : Notre Amour, répandu dans toute la Création, Notre contentement et le retour pour Nos œuvres.» (13 mars 1924)
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VOLUME 17
SAINTETÉ DIFFÉRENTE DES AUTRES
* Jésus répète que la sainteté dans Sa Volonté est très différente des autres formes de sainteté. (10 juin 1924)
* Jésus dit qu’une des caractéristiques de Sa Volonté est de rendre Dieu et l’homme heureux. La noblesse de Sa Volonté est divine et Elle ne descend que chez ceux qui sont des nobles prétendants. C’est dans Son Humanité qu’elle est descendue en premier. Elle ne se contente pas de peu : Elle veut tout parce qu’elle veut tout donner…
Il dit : «Uniquement l’âme qui possède Notre Volonté peut Nous atteindre, peut ne faire qu’Un avec Nous. Étant donné que cette âme est heureuse de Notre propre Bonheur, Nous sommes glorifiés par son bonheur.» (20 juin 1924)
RETOUR D’AMOUR
* Jésus dit à Luisa : «Viens donc avec Moi et Nous allons parcourir ensemble le Ciel et la terre, afin que je dépose en toi la capacité de percevoir l’Amour que j’ai placé dans toutes les choses créées et que tu puisses Me donner un RETOUR D’AMOUR pour toutes ces choses et aimer tout le monde avec Mon Amour.» Nous donnerons de l’Amour à tous, Nous serons deux pour aimer tout le monde je ne serai plus seul à le faire » (16 juillet 1924)
* La sainteté dans la Volonté Divine pose dans l’âme l’empreinte de l’Acte continu du Créateur, Son Amour continuel et la préservation continuelle de toutes choses qu’il a créées (25 juillet 1924)
CONNAISSANCE
* Une connaissance additionnelle sur Sa Volonté élève l’âme à une telle hauteur sublime que les ANGES eux-mêmes en sont stupéfaits et séduits… (30 octobre 1924)
LA FUSION DANS LA DIVINE VOLONTÉ
* Jésus dit : «Ma fille, se fusionner dans ma Volonté, est l’acte le plus solennel, le plus grand et le plus important de toute ta vie. Se fusionner dans Ma Volonté, c’est entrer dans l’Éternité, L’embrasser et recevoir Ses Biens.
Lorsqu’une âme se fusionne dans la Suprême Volonté, tous viennent y déposer ce qu’ils ont : les Anges, les Saints et la Divinité Elle-même viennent tout déposer en cette âme, sachant qu’ils le font dans la Divine Volonté où tout est en sécurité.
En recevant ces Biens, auxquels elle joint ses propres actes, l’âme les multiplie dans la Divine Volonté et rend à tout le ciel double gloire et honneur. Ainsi, en te fusionnant dans Ma Volonté, tu mets le Ciel et la terre en effervescence et c’est une nouvelle fêtes pour tous.» (4 janvier 1925)
* La Volonté Divine a toujours quelque chose à faire dans les âmes où Elle règne; Elle tient beaucoup à tout accomplir en ces âmes et à voir à ce qu’aucun acte ne soit accompli par la volonté humaine. (15 février 1925)
LE RÈGNE DE LA VOLONTÉ DIVINE
* Jésus assure Luisa que le Règne de Sa Volonté va venir : «Notre Volonté aura Son retour Elle aura Sa génération divine dans la volonté humaine… Ça prendra peut-être du temps, mais les siècles ne se termineront pas sans que Notre Volonté ait atteint Son objectif…» (18 juin 1925).
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VOLUME 18
MÉDITER SUR LA PASSION
* Jésus a enseigné à Luisa la façon qu’il désire que nous méditions sur Sa Passion :
«Répéter Ma Passion comme en acte dans la créature diffère de penser et de sentir de la compassion pour Mes peines…» Il dit qu’alors ce n’est pas seulement la compagnie de la créature qu’il ressent. Il dit : «Mais sais-tu en qui je puis répéter Mes peines ou l’acte de Ma passion? En quiconque qui a Ma Volonté comme centre.» Il explique ensuite que Sa Volonté seule n’a pas de succession d’actes. «Cet Acte Unique est fixé en un seul point qui n’est jamais déplacé, et ce point est l’Éternité. Et étant un Acte Unique, Il est un Acte Primordial, un Acte interminable…» Il dit que dans cet Acte Unique la Création se trouve en acte, la Rédemption se trouve en acte… (24 octobre 1925)
LA PROFONDEUR DE L’ÂME
* Il dit que pour vivre vraiment dans Sa Volonté, il faut trouver tout et tous dans les profondeurs de l’âme. Tout ce que Sa Volonté a projeté dans la Création pour le bien des créatures doit être lié dans cette âme avec son amour… S’il ne trouve pas tout, on peut dire que l’âme ne vit pas complètement dans Sa Volition…. Il veut entendre son échange d’amour répété par la créature pour tout ce qui est de Lui… (6 décembre 1925)
* Il dit que chaque acte de la volonté humaine non connecté à la Volonté de Dieu crée une distance abyssale entre la Créateur et la créature, distance de sainteté, de beauté, de noblesse, de lumière, de science… (11 février 1926)
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NOTES PERSONNELLES écrites par PAULINE RANCOURT
3e PARTIE
Tomes 19 et 20
VOLUME 19
* Jésus dit : «J’aime tellement l’âme qui vit dans Ma Volonté que Je ne peux pas M’en passer; et Je la veux avec Moi pour accomplir ce que je fais.» (15 mai 1926)
Jésus parle de Son inséparable Mère qui a embrassé tous les actes des générations et qui s’est substituée pour tous comme si tous étaient nés de son sein maternel à une nouvelle vie.
LA CRÉATION, LA RÉDEMPTION ET LA SANCTIFICATION
Il dit ensuite à Luisa : «Ma fille, ce que J’ai fait et ce que J’ai voulu de la part de Ma Maman Céleste dans la grande œuvre de la Rédemption, Je veux l’accomplir dans la grande œuvre du Suprême Fiat. L’œuvre du Divin Fiat en est une qui doit embrasser toute la Création, la Rédemption et la Sanctification.
C’est le fondement de tout, et la vie qui coule en tout et renferme tout. Ce Divin Fiat, parce qu’Il n’a aucun commencement, est le commencement et la fin de toutes choses, l’achèvement de toutes nos œuvres.
Vois, dès lors, que le capital que Nous voulons te confier est exubérant. Tu ne l’as pas calculé; mais sais-tu ce que Nous t'avons confié dans le Suprême Fiat ? Nous t’avons confié toute la Création, tout le capital de la Rédemption et celui de la Sanctification.
Ma Volonté est universelle, et en toutes les choses Elle est opératrice, de telle sorte qu’il est juste que ce qui est de son domaine te soit confié. Voudrais-tu peut-être Ma Volontés sans Ses œuvres? Nous ne savons pas donner Notre Vie sans Nos œuvres et nos Biens. Quand Nous donnons, Nous donnons tout. Et, ainsi avec la Reine Céleste, lorsque Nous lui avons donné le Verbe, Elle a centralisé en Elle Ses œuvres et Ses Biens. De même avec toi, en te donnant toutes les œuvres qui sont du domaine de Notre Volonté. C’est pourquoi, Nous t’accordons tant de grâces, de connaissances, tant de capacités afin que le Suprême Fiat, même dès le départ, ne subisse aucun manquement; et toi, Le plaçant en sécurité, tu dois Lui donner l’échange d’amour et de gloire de toute la Création, de la Rédemption et de la Sanctification.
Donc, ta tâche est grande, universelle et elle doit embrasser tous et tout d’une façon telle que si Notre Volonté, communiquée aux autres créatures, devait connaître quelque raté, Nous devrions trouver en toi ce qui a manqué chez les autres et, le plaçant en toi, pour Nous donner l’amour, la gloire et tous les actes que les autres créatures auraient dû Nous offrir, Notre Gloire sera complète et Notre Amour retirera l’intérêt qui Lui revient.
Ainsi, toi aussi, tu seras celle en qui Nous avons mis Notre confiance, tu seras la responsable de la Volonté Divine qui t’a été confiée et Sa sauvegarde.»
LUISA DIT QUE C’EST TROP POUR ELLE ET VEUT QUE JÉSUS CHOISISSE UNE AUTRE CRÉATURE
Pendant que Jésus lui expliquait sa responsabilité, Luisa fut très apeurée, et elle comprit tout le poids que cela comportait. Elle dit à Jésus qu’elle croit que c’est trop pour elle, elle sent un poids infini qui l’écrase. Sa petitesse et son incapacité ne lui donnent ni la force, ni l’habilité nécessaires. Elle craint qu’elle pourrait Lui déplaire, incapable de tout embrasser, et Lui demande de choisir une autre créature plus capable, de telle sorte que tout le capital de Sa Volonté Suprême soit plus en sécurité. Ainsi il pourra recevoir tout l’intérêt équivalent à un capital si grand. La force lui manque. Jésus lui dit de prendre courage et ne pas craindre.
Il dit : «C’est ton Jésus qui veut te combler. Ne suis-je pas, peut-être, Maître de donner ce que bon Me semble? Veux-tu, peut-être, placer une limite à toute Mon œuvre que Je veux te confier ? Que dirais-tu si Ma Maman avait voulu M’accepter Moi, le Verbe Éternel, sans Mes Biens et les actes qui étaient nécessaires pour qu’Elle puisse Me concevoir? Est-ce que cela aurait été un véritable amour et une vraie acceptation? Certainement non.
Ainsi, tu veux Ma Volonté sans Ses œuvres et sans les actes qui Lui sont propres. Maintenant tu dois savoir pour surmonter cette peur que, tout ce que Je t’ai dit, et que par la suite Je t’ai fait mettre en pratique, M’a donné l’échange de Gloire et d’Amour de toute la Création, de la Rédemption et de la Sanctification, et t’a fait embrasser tout et tous; et, en voyant que l’intérêt équivalent Me venait J’ai voulu que tu saches plus clairement le capital important de Ma Volonté qui t’était confié, afin que tu connaisses le grand Bien que tu possèdes; et, toi le connaissant, Je puisse signer le contrat pour ce capital qui t’était confié : et, en même temps, te donner le reçu pour l’intérêt que tu M’as gagné. Si tu n’étais pas informée, ni le contrat pour le capital ni le reçu pour l’intérêt ne pourraient intervenir. Voilà pourquoi, il est nécessaire que tu le saches. Puis, pourquoi crains-tu, au point de vouloir M’envoyer vers une autre créature? N’as-tu pas en toi un amour qui répète ‘je Vous aime pour tous et pour tout’ : une motion qui échange avec Moi la motion de tous? Tout ce que tu fais c’est d’embrasser tous pour Me donner, comme dans un seul embrassement, les actes, les prières, la gloire, la réparation de tous. SI tu le fais déjà pourquoi as-tu peur?»
À ce moment Luisa a vu autour d’elle d’autres âmes; et Jésus alla parmi elles; et, alors qu’Il avançait, il sembla qu’Il les touchait pour voir, si à son toucher, la motion de la Vie Divine en sortait; mais rien ne s’échappait. Et alors, Il revint vers elle; et la prenant par la main, la serra fermement. À son toucher une Lumière sortit d’elle.
Jésus, tout content, lui dit : «Cette Lumière est la motion de la Vie Divine en toi. Je suis allé vers d’autres créatures, comment puis-je, ainsi, confier le capital important de Ma Volonté? C’est pourquoi, JE T’AI CHOISIE ET CELA SUFFIT. Sois attentive et sans crainte..» (18 Mai 1926)
LE GERME DE CORRUPTION ENLEVÉ DE LUISA
* Jésus explique à Luisa pourquoi il lui enlève le germe de corruption. Il dit que pour former la Rédemption, Il avait besoin d’une Vierge Mère conçue dans l‘ombre de la tache originelle, parce que, ayant à prendre chair, il était approprié pour Lui, le Verbe Éternel, qu’Il ne compte pas sur un sang infecté pour former Sa Sainte Humanité.
Il dit : «Mais pour faire connaître Ma Volonté, afin qu’Elle règne sur terre, il était nécessaire que Je choisisse une SECONDE MÈRE selon l’ordre de la grâce, pour assurer le règne de Ma Volonté. Et Je n’avais pas besoin d’une autre Humanité. Mais en donnant une telle connaissance de Ma Volonté, si bien que, tu sois attirée par Ses prodiges, par Sa Beauté, Sa Sainteté et par les grands Bienfaits qu’elle procurerait aux créatures, les créatures puissent, avec un amour total, se soumettre à Son autorité. C’est pourquoi, te choisissant pour cette mission de Ma Volonté selon l’ordre naturel, Je t’ai tirée du lot commun; mais pour la dignité de Ma Volonté selon l’ordre de la grâce, Je dois t’élever au point de ne laisser dans ton âme aucune ombre d’infection qui pourrait provoquer une réticence de Ma Volonté à régner en toi.
De même que le sang pur de la Vierge Immaculée était nécessaire pour former Mon Humanité afin de permettre la RÉDEMPTION de l’homme, ainsi sont requises la pureté, la candeur, la sainteté, la beauté de l’âme, afin de pouvoir former en toi la VIE DE MA VOLONTÉ. Et pour former Mon Humanité dans le sein de Ma Maman, cette Humanités s‘est donnée à tous. C’était prévu pour eux qui Me veulent comme moyen de salut, de lumière, de sainteté; donc cette Vie de Ma Volonté, formée en toi, se donnera à tous pour se faire connaître et exercer sa domination.
Si J’avais voulu t’exempter de la tache originelle, comme pour Ma Mère Céleste, pour laisser Ma Volonté prendre Vie en toi PERSONNE N’AURAIT CRU que Ma Volonté pourrait régner en eux. Ils auraient dit : ‘Il faut être une seconde mère de Jésus pour obtenir Ses privilèges afin de voir la Vie de la Volonté Suprême régner en nous.’
Tandis que sachant que tu es de leur souche, CONÇUE COMME EUX, La désirant, ils peuvent aussi L’avoir, en s’aidant de leur bonne volonté de CONNAÎTRE la Volonté Suprême, et savoir ce qu’ils doivent faire pour La laisser régner en eux…»
Il ajoute : «Maintenant, te confier le SECRET DE MA VOLONTÉ, c’est la partie essentielle de la Vie Divine et je ne sais rien te donner de plus grand.» (1er août 1926)
ANALOGIE ENTRE L’ÉLECTRICITÉ ET LA DIVINE VOLONTÉ
Jésus dit que l’électricité, avec une rapidité plus grande que le vent, peut fournir la lumière à une province entière. Il compare les Enseignements sur Sa Volonté aux fils électriques et Sa Volonté à l’électricité. Il dit que Son Fiat, avec une rapidité merveilleuse émettra Lumière pour chasser la nuit de la volonté humaine, la noirceur des passions. Les âmes recevront et jouiront la Force et la Lumière que l’électricité de Sa Volonté contient. (4 août 1926)
LIENS DE COMMUNICATIONS
Jésus dit que l’homme a été créé par Dieu avec trois pouvoirs : la MÉMOIRE, L’INTELLECT et la VOLONTÉ afin qu’il puisse entretenir des liens de communication avec les Trois Personnes Divines de la Sainte Trinité. Ce sont des moyens pour monter jusqu’à Dieu, des portes d’or que Dieu place dans les profondeurs de l’âme pour la Souveraineté Suprême de la Divine Majesté afin de pouvoir entrer la pièce sécurisée et inébranlable où Dieu doit établir son séjour céleste (12 août 1926)
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VOLUME 20
HARMONIE
* Dans la Création chaque chose créé occupe sa place désignée et possède une fonction distincte. L’Éternelle Volonté de Dieu préserve tout, prédomine en toutes choses créées, ce qui forment l’harmonie dans l’Univers. Elles possèdent la surabondance de la Volonté Divine qui les anime et, dans une louange incessante, elles magnifient cette Volonté qui règne et qui les préserve. L’être humain aussi a sa place dans la Création. Il a une fonction spéciale comme souverain dans l’Univers. Mais il n’a pas conservé en lui le Royaume de la Volonté Divine, il l’a rejetée avec ingratitude. En lui, c’est la volonté humaine qui domine, lui donnant misères, faiblesses et passions. Il a perdu l’harmonie avec les choses créées. Il est le seul qui vagabonde dépourvu de tout droit. S’il essayait de retourner dans le Royaume de la Suprême Volonté Divine pour retrouver la place qui lui a été assignée, il jouirait de tous les Bienfaits de cette Volonté, en lui laissant la liberté de former en lui la Vie Divine.
L’IMPORTANCE DE CONNAÎTRE LE DON
Dieu veut redonner à l’humanité le GRAND CADEAU de Sa Divine Volonté. Il est important de CONNAÎTRE ce Don qui est resté inconnu jusqu’ici. Les connaissances de ce Don Sublime vont conquérir l’être humain qui se sentira attiré par le besoin ‘de vivre en appréciant et en désirant ce Don.’ Elles sont des forces puissantes capables de transformer en Bien la nature humaine. (17 septembre 1926)
TROIS MOTS
*Jésus dit que les trois mots «VOLONTÉ DE DIEU» contiennent un prodige éternel, prodige sublime et divin que rien ne peut égaler. Ces mots embrassent tout le Ciel et la terre. Ils contiennent une Fontaine Créatrice riche de Bienfaits variés. Quiconque possède cette Volonté acquiert le droit à toutes ses Richesses, jusqu’à la ressemblance à son propre Créateur. Il acquiert le droit à Sa Sainteté Divine, à Sa Bonté et à Son Amour en un mot le droit de FAIRE SIEN le Ciel et la terre.
LE PLUS GRAND CADEAU
La plus grande grâce que Dieu peut faire à une créature c’est de lui donner Sa Volonté pour La laisser régner en elle. Là où Elle règne Elle convertit tout en sainteté, en amour, en prière : les pensées, les regards, les paroles, les battements de cœur, tous les mouvements de l’être humain. Et tout de l’être humain pénètre dans l’éternelle Volonté qui enrichit l’âme de nouvelles connaissances. Ces nouvelles connaissances sont des lumières qui éclipsent la volonté humaine, un peu comme le soleil que, si on le regarde, nous rend incapable de voir autre chose (26 septembre 1926)
LA LIBERTÉ
* Jésus dit que la liberté (le libre arbitre) ne sera jamais enlevé de la volonté humaine. Ce cadeau a été donné à l’homme quand il a été créé, et par ce cadeau, l’homme sera toujours capable de choisir librement et volontairement, capable de choisir d’être ou de ne pas être vrai enfant de Dieu (13 octobre 1926)
ÉCHANGE D’AMOUR ET D’ADORATION
* Dans sa prière, Luisa embrasse et renferme toutes choses créées et elle fait réparation pour toutes les offenses causées par les volontés humaines. Elle rassemble en elle-même tous les actes qui ont été accomplis par l’Adorable Volonté et rejetés par les humains pour donner à Dieu un échange d’amour et d’adoration afin qu’il n’existe aucun acte divin auquel son acte (celui de Luisa) ne corresponde. Pour chacune des actions divines, elle offre à Dieu ses propres actions comme espace où Dieu peut librement étendre son Royaume.
Jésus dit à Luisa que c’est bien, c’est juste et nécessaire qu’elle suive la multiplicité des actes de Sa Volonté et que Sa Volonté reçoive les actes de Luisa. Il invite Luisa à s’engager à Le suivre en fille fidèle en tout ce qu’Il fait. Sa Volonté veut les actions de la créature dans les Siennes pour agir, pour diriger et pour être capable de dire : «Mon Royaume est au milieu de Mes enfants.»
LA GLOIRE DES BIENHEUREUX
Jusqu’à présent, très peu a été pris de ce que la Volonté Divine a déterminé de donner aux créatures. Alors ce n’est pas surprenant que les créatures ne possèdent pas ce Royaume qu’elles ne connaissent pas. Jésus dit à Luisa d’attendre le temps de la venue du Royaume avec amour et grande hâte, avec un désir intense. Il dit que les enfants du Royaume de la Divine Volonté sont ceux qui au Ciel vont compléter la gloire des Bienheureux. Eux-mêmes possèdent la gloire essentielle et ils vont partager la gloire accidentelle avec les autres. Et ensemble tous vont jouir de la gloire complète et de la joie pleine de la Volonté Divine. Alors le Royaume du Suprême Fiat sera l’absolu triomphe du Ciel et de la terre.
NOTRE PÈRE
Luisa se demande pourquoi dans la prière du NOTRE PÈRE, Jésus a enseigné à dire «que ta Volonté soit faite» et que maintenant Il enseigne qu’Il veut que nous vivions dans cette Volonté.
Jésus répond qu’Il nous a enseigné à faire la Volonté de Dieu comme cela doit être le devoir des Chrétiens de tous les temps pour nous disposer. Mais ce «faire» n’était pas suffisant, alors Il a aussitôt ajouté «sur la terre comme au Ciel».
Ces mots indiquent précisément la vie que chaque personne doit vivre dans Sa Divine Volonté; ils nous enseignent à DEMANDER le Règne de Sa Volonté sur la terre afin de VIVRE dans ce Royaume. Au Ciel, les Bienheureux, non seulement font la Volonté de Dieu mais ils vivent en Elle ils La possèdent comme une chose et un Royaume à eux. Si les Bienheureux au Ciel faisaient seulement la Volonté de Dieu sans La posséder leur bonheur ne serait pas complet. FAIRE la Volonté de Dieu ne signifie pas La posséder, mais c’est être soumis à Ses commandements. VIVRE en Elle, c’est aussi observer Ses commandements, mais c’est aussi La posséder.
ADAM
Quand Dieu a créé l’homme, dans un excès d’amour, Il a voulu l’enrichir lui donnant l’intellect, la mémoire et la volonté; et selon sa capacité comme créature, Il l’a enrichi avec toutes les particules de Son être Divin. Toute Sa Divinité était attentive à aimer l’être humain et à se déverser en lui. Du premier instant de sa vie, ADAM a ressenti toute la force de l’Amour Divin et, des profondeurs de son cœur, avec sa voix, il a manifesté son amour envers son Créateur par ces paroles : «Je T’aime, mon Dieu, mon Père Auteur de ma vie!».
Grand était la joie du Créateur en voyant que Son œuvre Lui parlait et L’aimait avec un amour parfait! Le premier homme était le reflet de l’Amour Divin qui sortait de lui et qui n’avait pas encore été contaminé par la volonté humaine. SON AMOUR ÉTAIT PARFAIT parce qu’il possédait la plénitude de l’Amour Divin.
Jusque-là, de toutes les choses créées, aucune d’elles n’avait rendu amour à Dieu. Alors, d’entendre l’homme exprimer son amour rendait la joie et la satisfaction de Dieu tellement grande; pour couronner la fête, Dieu l’a fait roi de tout l’univers et le joyau le plus précieux de Ses mains créatrices. Qu’il était beau l’homme quand il a été créé! Il était le reflet divin qui lui donnait une grande beauté, reflet qui ravissait l’Amour de Dieu et qui le rendait parfait dans tous ses actes.
La gloire qu’il donnait à son Créateur était parfaite, et parfaites étaient son adoration, son amour, ses travaux. Sa voix était tellement harmonieuse qu’elle résonnait dans toute la Création parce qu’elle possédait la divine harmonie du Fiat qui lui avait donné la vie.
Tout était en ordre en lui parce qu’il avait l’ordre de son Créateur, ce qui le rendait heureux et le faisait grandir en la ressemblance divine, tout comme Dieu a dit : «Faisons l’homme à Notre image et à Notre ressemblance». Chacun de ses actes faits dans l’unité de la Lumière du Suprême Fiat était une touche de la Beauté Divine qu’il avait reçue. Tout en Adam était amour; en tout il proclamait la Gloire, le Pouvoir et la Sagesse infinie de Dieu. Le ciel, le soleil et la terre lui apportaient des joies, du Bonheur et un Amour Divin.
RETOUR D’AMOUR
Jésus exprime à quel point le Créateur voulait un retour d’amour de la part de celui à qui il venait de s’épancher, lui donnant la vie. Il ne pouvait pas tolérer qu’un seul de ses battements de cœur ne soit pour Lui. Il dit que tout ce qui est dans la Création pour soutenir l’homme vient de son Créateur.
Le soleil l’éclaire et le réchauffe, l’eau le désaltère, etc., tout cela est de Dieu. Parce que l’homme qi vit aux dépens de Dieu et reçoit tout de Lui sans Le reconnaître et sans Lui donner un retour d’amour, Dieu est offensé d’une telle ingratitude. Jésus dit que seulement Sa Volonté peut Lui redonner la très belle statue qu’Il a créée parce que cette Volonté est la préservatrice de toutes Ses œuvres et la messagère de Ses propres reflets. L’âme qui vit en elle vit dans les reflets divins. Alors, si l’âme aime, les reflets divins lui fournissent la perfection de l’amour; si elle travaille, les reflets divins lui fournissent la perfection de ses travaux. En un mot, tout ce que l’âme fait est parfait. Cette perfection lui donne de touches de Beauté qu’elle captive l’Artiste qui l’a façonnée. (15 octobre 1926)
LES RONDES
* Luisa fait des RONDES dans la Création pour reconnaître l’Amour de Dieu dans chaque chose créée et pour Lui donner «amour, remerciement et gloire» au nom de toutes les créatures. Elle reconnaît les Qualités Divines manifestées dans la Création. Jésus lui dit que le soleil manifeste la Lumière Divine et les innombrables faveurs de Dieu pour l’homme. Dans le soleil, c’est la Volonté Divine qui règne et qui apporte aux êtres humains tous Ses Bienfaits Divins. Et c’est ainsi pour chaque chose créée; elles apportent aux êtres humains l’Amour de Dieu. De plus, elles nous invitent à donner au Créateur un retour d’amour.
Le soleil nous invite à être lumière tout comme lui, afin que cette lumière nous transforme en une flamme d’amour envers notre Créateur. Les eaux calmes manifestent la Paix de Dieu et les eaux tumultueuses manifestent Sa Justice. Les eaux cristallines symbole de la Pureté Divine nous invitent à être purs. En ces eaux, la Volonté Divine nous dit de regarder toujours vers le Ciel. Elle demande que le murmure de nos prières soit continuel pour combattre nos ennemis puissants et notre volonté rebelle afin que Dieu puisse venir régner en nous et répandre en nous Ses paisibles océans de grâces. (1er novembre 1926)
L’ABANDON
* Jésus dit que plus l’âme s’abandonne dans Sa Volonté Suprême, plus elle avance, plus elle acquiert des connaissances et plus elle prend possession des Biens qui y sont contenus. Il y a toujours plus à connaître et à prendre pour qui vit dans la Volonté Divine parce que c’est le premier héritage que Dieu donne à la créature. Aussi, possédant les Biens Éternels Sa Volonté a la tâche de toujours donner à l’âme qui vit en cet héritage. Donc, l’âme enrichie qui vit dans la Divine Volonté forme Sa célébration …
LA VOLONTÉ HUMAINE
Chaque acte de la volonté humaine est comme un voile que l’âme met sur ses yeux. Ce voile l’empêche de voir la Volonté Divine et les Biens qui y sont contenus. Et puisque la plus grande partie du temps les créatures vivent continuellement par leur volonté propre, ceci forme tellement de bandages sur les yeux qu’elles sont pratiquement aveugles et incapables de voir et de connaître la Volonté Divine qui est leur héritage fortunée qui devait les rendre heureux dans le temps et dans l’Éternité.
Jésus ajoute que si les créatures pouvaient comprendre le grand mal de la volonté humaine et l’immense Bien de la Sienne elles haïraient tellement la leur qu’elles donneraient même leur vie pur accomplir la Sienne! La volonté humaine rend l’homme esclave et l’appauvrit dans tous les sens de sorte qu’il se sent toujours faible et sans lumière. Son existence est toujours en danger. Il est dans le besoin.
Au contraire, qui vit dans la Divine Volonté n’a besoin de rien; il a tout à sa disposition. La Volonté de Dieu lui donne domination sur lui-même et sur les Biens divins qui deviennent les siens. Son âme est toujours en sécurité, n’ayant pas besoin de demander pour avoir.
ADAM AVANT LA CHUTE
Il dit qu’avant de se retirer de Sa Volonté, Adam ne ressentait pas le besoin de prier, ni de demander ou de mendier parce qu’il n’avait besoin de rien. C’est le besoin qui fait prier. Alors seulement il aimait, adorait et louait son Créateur. La prière de demande n’existait pas dans le Paradis terrestre; elle est venue après le péché quand la volonté humaine s’est rebellée contre la Volonté Divine. Donc l’homme ressent le besoin de prier afin qu’il puisse espérer d’obtenir.
Au contraire, qui vit dans la Volonté Divine vit comme seigneur dans l’abondance des Biens de son Créateur. Et s’il ressent un besoin et un désir, voyant à quel point il est riche, pour qui ce besoin est de vouloir donner son bonheur et les biens de sa fortune aux autres. Il est la vraie image de son Créateur qui a tout donné aux créatures, sans exception.
Oui, pour la créature qui vit en la Volonté Divine, Celle-ci est tout yeux pour voir ce dont elle a besoin; et Elle se donne Elle-même à la créature pour satisfaire ses désirs. En fait, si la créature veut un breuvage, Elle devient eau pour rafraîchir et étancher sa soif. Si elle est affamée, la Volonté de Dieu devient nourriture pour la satisfaire. Si la créature veut être belle, Elle devient un pinceau qui lui donne des coups de pinceau d’une beauté qui enchante la Volonté Divine et Lui fait dire à tous ceux du Ciel : «Regardez comme elle est belle! C’est la fleur, le parfum, et la douceur de ma Volonté qui l’a fait si belle.» En un mot, Elle donne à la créature Sa Force, Sa Lumière, Sa Sainteté tous Ses Biens. (16 novembre 1926)
LA VOLONTÉ DIVINE SUFFOQUE DEPUIS QUARANTE SIÈCLES
* Jésus fait connaître à Luisa les douleurs inconcevables et inexprimables de Sa Volonté Divine dans les créatures. Parce qu’Elle ne peut pas prédominer, Elle ne peut pas leur donner Sa Vie.
LES CRÉATURES La répriment et Lui refusent la liberté d’agir. Sa Volonté suffoque dans l’état d’une douloureuse agonie de plus de quarante siècles. Elle lutte dans la créature au moyen de remords de conscience, de déceptions, de lassitudes, d’épreuves, de dégouts et de tout pour déranger la vie humaine.
C’est ainsi que Sa Volonté appelle la créature afin qu’elle puisse entendre raison et donner à Sa Volonté un petit repos dans Son angoisse insupportable…
Jésus rappelle les lourdes souffrances de Son Agonie au Gethsémani alors qu’il ressentait le poids énorme de l’agonie de Sa Volonté Divine. Il rappelle Ses tourments atroces sur la Croix à cause des tortures de cette Volonté qui souffrait terriblement dans la famille humaine. Il dit que présentement, le Suprême Fiat est fatigué et qu’à tout prix, Il veut sortir de cette agonie prolongée. Les punitions divines qui pleuvent du Ciel ne sont rien d’autres que les luttes rigoureuses de cette angoisse prolongée et, incapable de résister pus longtemps Sa Volonté veut que la famille humaine ressente son état douloureux. Elle veut laisser les âmes ressentir son existence en elles, parce qu’elle ne veut plus demeurer dans cet état angoissant. Elle veut la liberté. Elle veut régner et développer Sa Vie dans les créatures.
Jésus dit que dans cet état sans vie, Sa Volonté souffre même d’une immobilité totale dans un état de mort continuelle. Et l’intérieur de ces âmes est somnolent, léthargique, comme si la Lumière et le Bien ne pouvaient pas exister en eux.
Les œuvres de ces âmes léthargiques sont vides de la Vie Divine. Elles s’élèvent comme une fumée de vaine gloire, d’estime de soi, de plaisirs, alors que la Volonté Suprême, même si Elle vit en eux, demeure coupée de tout ce qu’ils accomplissent.
Jésus dit à Luisa que c’est un affront. Il voudrait que tous connaissent cet état d’oppression que des âmes font souffrir à Sa Volonté parce qu’elles ne veulent pas La connaître, elles ne veulent pas La laisser régner.
L’AMOUR - OU - LA JUSTICE
Il dit que c’est pourquoi la Volonté de Dieu veut briser les barrières avec des luttes intensifiées, de sorte que si les âmes ne veulent rien savoir par le moyen de l’Amour, elles le sauront par le moyen de la Justice. Elle est fatiguée de Son agonie de plusieurs siècles et Elle veut en sortir afin qu’Elle puisse venir régner sur la terre.
Elle fera ceci en deux manières : triomphalement, ceci en manifestant Ses Vérités. Ses Merveilles et Ses Bienfaits immenses et infinis. Aussi par la Justice, ceci avec Ses divins châtiments pour ceux qui ne veulent pas La connaître triomphalement. Alors, il revient aux créatures de choisir la façon qu’elles voudront La recevoir (19 novembre 1926)
UN SEUL ACTE
* Jésus dit que Sa Volonté Divine n’est pas comme celle des créatures. Même si les créatures veulent travailler, sans mains, elles ne le peuvent pas; sans pieds, elles ne peuvent pas marcher si elles sont muettes ou aveugles, elles ne peuvent pas parler ni voir. Au contraire, Sa Volonté fait tous Ses actes en un Seul Acte.
Pendant qu’elle travaille, Elle est tout yeux pour surveiller; en même temps Elle est toute voix pour parler, mais avec une telle éloquence, que rien ne peut l’égaler. Elle parle dans le grondement du tonnerre, dans l’éclatement des éclairs, dans le sifflement du vent, dans les vagues furieuses de la mer, dans le chant des oiseaux. Elle parle partout afin que tous puissent entendre Sa voix, parfois forte, parfois douce, parfois de tonnerre.
Il ajoute : «Ma Volonté comme Tu es admirable! Qui peut se vanter d’avoir aimé les créatures comme Tu les aimes ? Oh, si les êtres humains savaient ce que la Divine Volonté fait pour elle, à quel point Elle les aime, combien Son souffle donneur de vie procure la Vie tous l’aimeraient sûrement et se rassembleraient tout proche autour d’elle pour recevoir la Vie qu’Elle veut leur donner!»
COMPARAISON À UN ROI
Jésus compare Sa Volonté Suprême à un roi qui construit un palais avec de nombreuses salles, de la lumière en abondance, des fontaines aux eaux rafraîchissantes et des jardins splendides. Si les serviteurs, ministres et soldats refusaient de reconnaître tout cela et saisissaient ce royaume pour gouverner à la place du roi, quelle souffrance ça serait pour ce roi!
Parce que la Volonté de Dieu ne règne pas dans les créatures, Elle souffre immensément, demeure en attente de servir les enfants de Son éternel Fiat, les enfants qui la laisseront régner dans leurs âmes.
LA CRÉATURE N’A QU’UNE DEVISE …
Jésus ajoute : «Oh oui, seulement ces enfants seront capables d’adoucir une peine si longue et si amère, ils vont essuyer les larmes de tant de siècles de servitude et Lui redonneront les droits de Sa Royauté. Vois alors combien il est nécessaire de FAIRE CONNAÎTRE Ma Volonté, et ce qu’Elle fait, ce qu’Elle veut; et combien grande est Sa peine parce que les créatures ne La laissent pas régner.» (29 novembre 1926)
* Jésus dit : «Alors, ne pas faire Ma Volonté est vraiment le plus grand mal qui existe, parce qu’il résume tous les maux ensemble.» Il explique que tout bien doit avoir son origine en Dieu : l’amour, les bonnes œuvres, la souffrance, l’héroïsme de ceux qui risquent pour obtenir leur but. Également, l’étude des sciences sacrées et profanes qui, souvent, sans venir de Dieu, ne servent qu’à l’orgueil de la créature et la vident de la grâce. Tout doit avoir son origine en Dieu.
Jésus dit que les valeurs spirituelles avec un commencement humain sont ce qu’elles étaient, transportées ici et là par un vent violent qui, sans tarder, les réduit en poussière. Il dit que trop souvent le vent impétueux d’estime de soi, de gloriole et de recherche fiévreuse de l’homme pour plaire aux créatures ombrage les plus belles œuvres e Lui donnent la nausée. Pour refreiner ces ouragans, il n’y a pas de remèdes plus effectifs et adaptés à l’âme que la vigueur de Lumière que possède Sa Volonté. La créature qui vit sous l’influence vivifiante de la Divine Volonté voit tous ses actes, petits et grands, scellés avec le sceau du Fiat.
Il ajoute : «Alors en toutes circonstances et en chacune de ses actions, la créature n’a qu’une devise : ‘Ce que Dieu veut, je le veux aussi; si Dieu ne le veut pas, moi non plus je ne le veux ‘ (27 décembre 1926)
LE POUVOIR CRÉATEUR
* La Divine Volonté a un Pouvoir Créateur. Alors tous les actes de Jésus intérieurs et extérieurs, animés par Elle, subissaient une nouvelle création et étaient convertis en autant d’actes divins.
La volonté humaine a banni le Royaume de la Divine Volonté de l’être humain et elle a formé en lui misères, passions et faiblesses. Alors, afin d’être capable de racheter la créature, l’Humanité de Jésus avait d’abord à regagner le Royaume .de la Divine Volonté.
Il devait d’abord appeler la Volonté Divine en Son Humanité et Lui donner plein pouvoir sur la nature humaine.
Si Jésus n’avait pas garanti la sécurité de ce Royaume dans Son Humanité, Sa Volonté aurait été inexorables et n’aurait jamais acquis les remèdes indispensables pour le salut de l’humanité. Sa Divine Volonté, prenant triomphalement possession de tous Ses actes, a investi Ses larmes, Sa Lumière sans fin et ainsi a formé la création de Son Royaume. Pour chaque acte que Jésus a fait, le Divin Fiat a étendu les confins de Son propre Empire dans l’Humanité de Jésus.
FAIRE CONNAÎTRE
Quand Dieu a créé l’univers, Il a appelé toutes choses de RIEN. Son Fiat, avec la Puissance de Sa parole Créatrice a parlé et a créé. Il a commandé et toutes les choses ont pris leur place avec ordre et harmonie. Mais pour nous redonner le Royaume de la Divine Volonté ce RIEN n’est plus suffisant. La Volonté Divine a voulu tous les actes et les souffrances de la très sainte Humanité de Jésus comme garantie comme fondation et base. Alors on voit combien ce Royaume a coûté à Jésus et avec combien d’amour la Divine Volonté s’est développée en Lui. Donc ce Royaume existe. Il ne reste qu’à Le FAIRE CONNAÎTRE afin qu’Il puisse manifester toutes les choses merveilleuses qu’Il contient.
Ce que Jésus désire est que l’âme laisse Sa Volonté Divine totalement libre, tout comme son Humanité l’a fait, pour former Son propre Royaume en l’âme et qu’en rien elle ne s’oppose Ne trouvant pas d’obstacles, les actes de Jésus vont couler dans les âmes et prenant leur place d’honneur, ils vont continuer à créer la Vie du Royaume de Sa Volonté en elles. (29 décembre 1926)
BÉBÉ JÉSUS
Luisa, dans sa prière, redonne toute sa volonté à Bébé Jésus et lui demande la Sienne. Jésus lui dit :
«Fille de Ma Volonté, combien Je soupire et désire que ta volonté n’ait plus vie en toi !
Oh, comme j’accepte volontiers ton cadeau et combien j’accueille ton offrande au milieu de tellement de peines, de privations et de larmes! Je veux que tu saches que l’âme qui met fin à sa volonté, retourne à ses origines et commence une VIE NOUVELLE, une Vie sans fin, qui est la Vie de Ma Volonté, pleine de Lumière. Vois, quand Je suis venu sur la terre, J’ai voulu que Ma vie démontre tout mon intérêt à ce que l’homme mette fin à sa volonté propre…»
Jésus ajoute qu’Il a voulu naître durant la nuit pour faire lever le Soleil de la Volonté Divine dans les âmes. Par la CIRCONCISION, Il a voulu que les âmes coupent leur volonté propre et donnent vie à la Volonté de Dieu en eux.
Jésus dit que les créatures sont invitées à suivre Son exemple et faire de leur vie un appel continuel pour que vienne le Règne de Sa Volonté. Luisa veut répondre à l’invitation de Jésus et elle appelle le ciel, les étoiles, le soleil, la mer pour présenter un chœur de voix innocentes, animées par la Volonté de Dieu et ainsi elle implore le retour de ce Fiat sur toute la terre.
FAIRE CONNAÎTRE
Jésus est satisfait de cet hommage. Il lui dit que la manière la plus facile de presser la venue de Sa Volonté sur la terre est de La faire connaître. Ceci apporte lumière aux créatures et forme l’Acte Premier de Dieu en elles, Acte sur lequel ils doivent modeler leurs actes.
Jésus ajoute : «Ma chère, si elles savaient ce que ça signifie d’apprendre quelque chose de nouveau sur Ma Volonté ! Les âmes qui possèdent l’Acte Premier de Dieu en elles auront comme cadeau une force magnétique. Ils auront un puissant aimant par lequel ils pourront attirer et conquérir les âmes.
Avec Sa propre Lumière, cet Acte Primordial va désenchanter la volonté humaine et avec Sa chaleur Il va adoucir les cœurs les plus endurcis et les contraindre à se livrer à l’amour. Les esprits humains vont être envahis par le désir de s’abandonner à toutes Ses demandes et à se laisser être modelés par Elle. Alors plus Je manifeste de connaissances au sujet de Ma Volonté, plus Je hâte l’heureux temps du Royaume de mon Fiat sur la terre.» (1er janvier 1927)
Jésus dit que dans la respiration l’air est aspiré et il est ensuite exhalé et qu’ensuite, sans qu’il y ait une pause, la respiration aspire et exhale.
DONNER DIEU À DIEU
Il ajoute : «Ainsi, qui absorbe le Tout, qui est Dieu, quand il exhale, il donne le Tout qu’il a respiré. Alors il prend tout et donne tout. Il donne le Tout à Dieu ainsi il donne Dieu à Dieu Lui-même. Il donne le Tout à toutes les créatures et ensuite, immédiatement recommence à respirer Dieu encore et tout ce que Dieu fait. Qui prend Tout peut donner Tout.
Conséquemment, dans Ma Volonté Divine la Vie de l’être Suprême est continuellement biloquée dans les créatures.» … Et Jésus continue : « Oui, l’âme qui vit dans Ma Volonté peut vraiment dire ‘Je donne tout à Dieu Lui-même, parce qu’il est mien. Les cieux sont miens, le soleil et tout ce que le Fiat a créé m’appartient; alors en possédant tout, je peux tout prendre et tout donner.’ Afin d’établir un tel Royaume, la Force, la Puissance du Tout est indispensable.»
Pendant que Jésus parlait à Luisa sous l’apparence d’un petit bébé garçon, Il la regardait si attentivement qu’Il imprimait Ses propres traits dans ceux de Luisa. En retour, comme conséquence de se miroiter dans Ses yeux doux, Luisa était imprimée en Jésus.
Avec une tendresse inexprimable, Jésus lui dit : «Ma chère, c’est ce qui se passe dans l’âme qui vit dans Mon Éternelle Volonté; l’âme copie la Volonté Divine en elle-même et la Suprême Volonté, en retour s’imprime dans l’âme. Le Créateur chérit l’image de cette âme qu’il a délicieusement sculptée en son Sein même…
Toute la Magnificence la Sainteté et la Sublimité du Royaume de Ma Volonté va être précisément en ce Prodige : Dieu va être l’image de l’âme; l’âme va être la copie complète et ravissante de Dieu. Par conséquent, les enfants du Royaume de Ma Volonté seront autant de reproduction du Seigneur ce qui veut dire autant de «petits dieux» dans Son Royaume Divin.» (25 janvier 1927)
DONNER ET RECEVOIR
* Jésus exprime le grand désir de Dieu de partager Ses Biens avec l’humanité, de partager Son Immense Bonheur, Ses richesses Infinies avec Son rayonnement, Ses Splendeurs. Les créatures demeurent loin de Lui et Dieu ne peut pas leur donner les Bienfaits de Ses Prodiges.
En Lui-même Diu connaît la joie complète, que personne ne peut troubler. Mais à l’intérieur de cette joie immense Il doit reconnaître la tristesse, le malheur des créatures qui volontairement se séparent elles-mêmes de Dieu.
Jésus continue en disant : «DONNER Signifie générosité, héroïsme et amour. RECEVOIR est grâce, faveur. En faisant sa propre volonté, la créature empêche Notre générosité, Notre héroïsme et Notre amour. Si nous donnons quand même aux créatures, c’est toujours de façon limitée, puisqu’il manque une harmonie parfaite entre la créature et Nous, Nos Biens ne peuvent pas couler librement.
Il est vrai que Nous sommes incapables de souffrir parce que Notre être est impassible, mais si Nous l’étions, les créatures pourraient rendre amère Notre existence.» Jésus termine en disant que Dieu a tellement hâte de faire connaître Sa Volonté et de La faire régner parmi Ses créatures, Elle seule peut les rendre heureuses du même Bonheur de Dieu, mener à fin le but de la Création et partager avec elles les trésors Divins.
Il dit : «Volonté de Dieu si admirable, puissante et désirable : avec ton Empire, conquiers toutes les âmes et fais-Toi connaître à elles afin qu’elles se livrent totalement à Toi.» (21 février 1927)
NOTES PERSONNELLES écrites par PAULINE RANCOURT
4e Partie
VOLUME 21
ACTES MULTIPLIÉS POUR LE BIEN DE TOUS
* Jésus dit que pour l’âme qui vit dans Sa Volonté, ses actes sont multipliés pour le bien de tous. L’âme reçoit une attitude divine et son acte devient l’acte de tous. Ceci est exactement le travail de la Divinité : un acte accompli par l’âme est multiplié et tous peuvent en faire leur, comme si cet acte était accompli par chacun, même si cet acte est unique. Alors l’âme où Sa Volonté règne se place dans les mêmes conditions de Dieu. Il explique que l’acte accompli dans Sa Volonté peut être accueilli ou refusé par les créatures. Cet acte peut apporter le Bien et la Vie divine aux autres créatures puisqu’un acte fait dans l’Éternelle Volonté est un acte grand, surabondant infini, un acte qui est formé au Ciel, dans le Sein de Dieu. Si les créatures refusent le Bien de cet acte, elles n’en reçoivent pas la Vie, elles refusent la plénitude de la Vie Divine, ce qui cause une douleur à Dieu.
LES QUALITÉS DIVINES
L’âme doit reconnaître dans les choses créées les qualités divines : la Lumière Divine manifestée dans la lumière du soleil; la Splendeur Divine manifestée dans les champs fleuris; la Paix Divine manifestée dans l’océan, etc. Par cette reconnaissance, elle réunit toutes les œuvres de la Création pour retourner à Dieu l’amour et les joies qu’il y a déposés pour nous rendre heureux. (23 février 1927)
TROIS CORDES - TROIS CLOCHES
Dans une vision intérieure, Lisa voit en elle trois cordes, attachées ensemble au fond de son âme. Ces cordes descendent du Ciel et sont attachés à trois cloches. Jésus vu comme un bébé tout petit, tire gracieusement sur les cloches avec Ses petites mains, tellement qu’il semble que ces cloches sonnent puissamment au Ciel et que tous s’empressent d’aller voir qui fait sonner ces cloches d’une façon imposante qui attire toute l’attention du Ciel. Même Luisa en est étonnée.
Jésus lui dit : «Ma fille, dans l’âme où ma Volition règne, il y a trois cordes d’or pur qui descendent de la Puissance du Père, de la Sagesse de Moi le Fils, et de l’Amour de l’Esprit Saint. Alors que l’âme travaille, aime, prie et souffre, Je prends les cordes dans Mes mains et Je mets en mouvement la Puissance, la Sagesse et l’Amour pour le bénéfice et la gloire de tous les Bienheureux et de toutes les créatures. Le son de ces cloches est si fort et si harmonieux qu’il appelle tous. C’est une invitation à célébrer et tous viennent jouir de la célébration de ton acte unique. Alors, comme tu vois, les actes de l’âme en qui Ma Volition règne, sont formés au Ciel, dans le Sein de ton Créateur. Ces trois cordes de Notre Pouvoir, Notre Sagesse et Notre Amour descendent sur la terre et s’élèvent jusqu’à leur source pour retourner la gloire à la Divinité. Je Me réjouis à tirer ces cordes pour que chacun entende le son de ces cloches mystérieuses.» (26 février 1927)
*Jésus dit à Luisa que dans l’âme qui agit dans la Volonté de Dieu même l’action la plus petite et la plus naturelle est convertie en délectation (joie immense) pour la créature et pour Dieu.
Il dit que les choses créées ne se fatiguent pas d’accomplir leurs fonctions, et qu’ainsi sont les actes humains accomplis dans Sa Volonté : chaque acte reçoit l’empreinte du Bonheur. Il dit à Luisa qu’Il ne lui demande rien d’autre que d’être la fille, la mère, la sœur de Sa Volonté et de garder en sécurité en elle-même les droits, l’honneur et la gloire de cette Volonté. Il veut enclore la très Sainte Trinité Dans l’âme. La Divine Volonté peut lui donner une demeure et une gloire digne des Trois Personnes Divines.
EXPOSITION DU SAINT-SACREMENT
Ensuite Luisa apprend que le Saint-Sacrement va être exposé dans son église et elle regrette de ne pas pouvoir y aller. Jésus lui explique que dans le Saint-Sacrement exposé, c’est la Divine Volonté qui forme la Vie Divine (dans l’Eucharistie). Cette Volonté est présente partout dans la Création. Il invite Luisa à reconnaître cette Volonté dans les choses créées et à L’adorer : dans le soleil où le Divin Fiat donne lumière, chaleur et d’autres innombrables bienfaits (la couleur et le parfum aux fleurs, le gout aux fruits, etc.); dans l’eau où la Volonté Divine murmure ou expose Sa Justice Divine pour inviter l’humanité à l’Amour et au repentir. Jésus termine en disant à Luisa qu’il revient à elle de maintenir l’adoration perpétuelle dans l’exposition que fait le Suprême Fiat dans toute la Création puisque personne n’adore cette Volonté pour Lui donner un échange d’amour de la part des créatures.
EMPREINTE DU BONHEUR
Dans la Divine Volonté, tous les actes humains entrent dans l’ordre des choses créées et reçoivent l’empreinte du bonheur : le travail, la nourriture, le sommeil, la parole la vue, tout.
En autant que l’être humain demeure dans la Volonté Divine, il se maintient saint et en santé, plein de vigueur et d’énergie sans limite. Il est capable de jouir du bonheur de ses actes e de rendre heureux celui qui lui donne tant de bonheur. Mais aussitôt qu’il s’en retire, il se sent malade et perd le bonheur, la force, la capacité de goûter la joie de ses actes.
S’il revient à la Divine Volonté pour La faire régner en lui, il retrouve l’ordre de la joie de ses actes et le Divin Fiat prend place dans ses actes. Les actions offertes à Dieu purifient l’être humain et Dieu reçoit louange et gloire. En échange, Dieu fait descendre Sa gloire sur celui qui offre ses actions. (3 mars 1927)
LA FERMETÉ
* Rester dans la Volonté de Dieu, continuer nos actes dans le Royaume du Suprême Fiat donne la fermeté qui nous rend semblable au Créateur. L’âme ne bouge qu’en Dieu, la fermeté de Dieu rend nos actes continuels. La continuité de nos actes dans la Divine Volonté nous rend en possession de la fermeté de Dieu. Ainsi l’âme vit pour Dieu seul, aime d’un amour pur, sans intérêt personnel. La Sainte Trinité établit Son Royaume dans l’âme et celle-ci peut tout faire. (5 mars 1927)
ADAM
* Jésus explique qu’Adam possédait le Royaume du Suprême Fiat au début et puisqu’il est la tête, le chef de toute la famille humaine, toutes les créatures reçoivent le droit de posséder ce Divin Royaume. Quand Adam s’est retiré de la Volonté de Dieu, Celui-ci n’a pas enlevé à ses descendants le droit de reconquérir le Royaume du Divin Fiat.
LE ROYAUME VA VENIR … C’EST UNE QUESTION DE TEMPS
Jésus dit qu’Il est venu sur la terre pour restaurer ce Royaume en donnant aux générations l’aide spirituelle pour se préparer à accueillir ce Don. Il dit que c’est une question de temps. Le fait qu’Il donne tous Ses Enseignements certifie que ce Royaume va venir. Il ajoute : «Alors, seulement à en parler est une signe que Je veux en redonner la possession.» (10 mars 1927)
AU CIEL, SUR TERRE ET EN ENFER
* La Volonté de Dieu est présente partout; au Ciel, sur terre et en enfer. Elle embrasse tout, Elle investit tout; rien ne peut la fuir ni l’homme, ni le feu, ni l’eau, ni le vent, ni le soleil. Partout Elle étend Sa Vie, Elle règne sur tout, Elle prédomine tout.
SELON LA DISPOSITION DE CHAQUE CRÉATURE
Si la créature La veut comme vie, Elle forme Sa Vie Divine dans l’âme. Si la créature veut qu’elle règne en elle, Elle forme Son Pouvoir générateur, Elle génère Sa Beauté, Sa Grâce. Elle sait comment faire tout. Elle multiplie Ses actes à l’infini. Elle donne à chaque créature un acte nouveau selon sa disposition. Sa diversité est inexprimable. Personne ne peut s’échapper de cette Volonté. Toute la Création lui appartient. (13 mars 1927)
LE NOUVEL ADAM
* Jésus explique qu’il représentait le nouvel Adam et que la Volonté Divine prédominait entièrement dans tous Ses actes : travaux, prières, respirations, battements de cœur, souffrances.
Il était nécessaire qu’Il revête la nature humaine afin d’y enclore ce que la créature avait perdu et qui pouvait être retrouvé par Lui.
ACTES UNIVERSELS
Jésus explique à Luisa qu’Il travaille son âme pour que le Divin Fiat déposé en elle soit transmis aux autres créatures. Pour restaurer ce Royaume avec Ses Bienfaits universels, Dieu veut par droit dans ce fiat, communiquer cet Acte universel. Non seulement Luisa est choisie pour recevoir la manifestation des connaissances sur la Volonté Divine, mais elle doit, en vivant en Elle contraindre cette Volonté à venir régner encore au milieu des créatures. En faisant ses actes universels qui deviennent divins, Luisa va effectuer la venue de ce Royaume sur la terre.
LA CONNAISSANCE
Jésus dit à Luisa que cette connaissance, ce secret qu’Il lui donne sur la Divine Volonté est un soulagement de Sa peine après tant de siècles… Il a appelé les ministres leur donnant l’ordre de faire connaître au peuple la Bonne Nouvelle de Son Suprême Fiat. Cette connaissance est un appel à tous à entrer dans Son Royaume, à sortir des prions afin de ne plus vivre comme esclaves de la volonté humaine, mais heureux et libre dans la Divine Volonté. Ce secret va révéler cœur à cœur toutes les merveilles e les manifestations de l’Éternel Fiat et en étant connu Il frapper le peuple qui, surpris va prier soupirant pour que vienne ce Royaume va qui mettre fin à tous leurs aux (16 mars 1927)
ST-ANNIBAL DI FRANCIA CONTINUE SA MISSION AU CIEL
* Luisa s’inquiète du sort de ces Écrits parce que son confesseur, le Révérend Père Annibal Di Francia est malade. Elle se demande si ses sacrifices vont porter fruits (dans le cas où ses écrits ne sont pas connus). Jésus la rassure lui disant que le Père Annibal va continuer sa mission de faire connaître la Divine Volonté quand il sera au Ciel. Il dit que la mission de Luisa sur la terre sera très longue et qu’au Ciel elle fera beaucoup. Elle aura la joie de voir que sur la terre, le Royaume de Dieu va venir. Elle verra la Création dans toute sa splendeur et l’homme, le trésor de Dieu va retrouver sa place d’honneur.
Jésus explique la nécessité de connaître tout des actes de la Divine Volonté afin de former un acte unique avec tous Ses actes.
Il dit : «Ma fille, qu’elle est belle Ma Divine Volonté qui se biloque en toi et dans le soleil! Quand Elle réside dans l’âme qui s’unit avec douceur à toutes Ses œuvres, Ma Volonté célèbre. L’âme s’immerge dans les aces que Ma Volonté exerce dans les choses créées. La lumière de l’âme et la Lumière de Ma Volonté se baisent l’une l’autre (…)
Par conséquent l’âme qui possède Ma Volonté appelle tout de Ses actes, et quand ils se rencontrent elles se reconnaissent immédiatement l’une l’autre. Alors quand tu fais tes rondes dans la Création et dans la Rédemption toutes choses te parlent…»
Luisa continue ses rondes en imprimant partout ses «je Vous aime». Elle implore la venue du Royaume de la Volonté Divine.
VIE DIVINE
Jésus lui dit : «Ma fille, pour chaque acte dans Ma Volonté, l’âme s’élève dans la Vie Divine. Plus elle accomplit d’actes, plus la Vie Divine grandit et complète la gloire de la Résurrection. Alors, la base, la substance, la lumière, la beauté, la splendeur sont formés par les actes faits dans Ma Volonté. Plus Ma Volonté a contact avec lame, plus Elle peut donner embellir, élargir l’âme. Plutôt, qui vit toujours dans Ma Volonté va toujours posséder l’Acte de Mon Fiat qui est toujours nouveau puisqu’Il prédomine sur tous les actes de la créature.»
GLOIRE DE RÉSURRECTION
Il dit que pour chaque acte accompli dans Sa Volonté, l’âme renaît à la Vie Divine. Plus l’âme fait des actes dans Sa Volonté, plus la vie Divine grandit dans l’âme et plus l’âme complète la gloire de la Résurrection. Luisa se demande comment il se fait qu’Adam est tombé de si haut et à si bas.
Jésus tout aimable bouge en son intérieur et lui dit : «Ma fille dans la Création, la Volonté qui a émané (procédé) pour agir en créant toutes choses était Une. Il était juste que Ma Volonté seule prédomine, règne, déployant Sa Vie dans chaque chose puisqu’elle les avait créées. Quand l’homme s’est retiré de Notre Volonté qui régnait sur la terre, ce n’était plus une Volonté, mais deux. Puisque la volonté humaine est inférieure à la Volonté Divine, elle s’est vidée de tous les Bienfaits de ce Suprême Fiat, et l’homme, en faisant sa volonté, a retiré la Volonté Divine de Sa place.
C’était le plus grand chagrin, surtout parce que cette volonté humaine avait découlé de la Volonté Divine étant créée par Elle qui a possession et domination de tout et sur tout.
VOLEUR DES DROITS DIVINS
L’homme, en se retirant de Notre Volonté, s’est rendu coupable d’avoir volé les droits besoin pour survivre. Il a fait usage du soleil, de l’eau, il a mangé les fruits de la terre il a fait usage de tout. Ces choses, il les a volées. En se retirant de Notre Volonté il s’est rendu voleur de divins et les choses créées par le divin Fiat ne lui appartenaient plus. Alors l’homme s’est trouvé à l’écart des œuvres créées, mais ceci était impossible puisqu’il en avait tous Nos biens.»
Jésus prend la comparaison d’une famille où règnerait la confusion. Il ajoute «Ma fille, ne pas faire Ma Volonté est le Mal qui renferme tous les Maux et la chute de tous les Biens. C’est la destruction du bonheur de l’ordre, de la paix et la plus grande perte de Mon Divin Royaume.» (19 mars 1927)
BILOCATION
* Jésus bougeant à l’intérieur de Luisa lui dit : «Ma fille, le triomphe de Ma Divine Volonté est l’âme qui vit en Elle. (…) L’âme qui vit en Elle Me donne l’occasion de biloquer Ma Vie autant de fois que l’âme fait des actes en Elle.» Il ajoute : «Dans chaque chose créée, Dieu a placé une ombre (une touche) de Sa Lumière une note de Son Amour, une image de Sa Puissance ou une caresse de Sa Beauté. Alors chaque chose créée a quelque chose qui appartient au Créateur. Mais dans l’âme qui vit dans Sa Volonté, Dieu y place tout de Lui-même et centralise tout Son être en elle. En Se biloquant dans l’âme, Il remplit tout de la Création avec le tout des actes que l’âme accomplit dans Sa Volonté afin de recevoir de l’âme, amour, gloire et adoration pour chaque chose qui émane de Ses mains créatrices. Qui vit dans cette Volonté a un rapport avec toutes les choses créées…»
VOIES DE COMMUNICATION
Il ajoute que l’âme envoie à Dieu des échanges d’amour pour Ses œuvres. Toutes voies de communication sont ouvertes entre l’âme et Dieu. La créature entre dans l’ordre divin et jouit d’une parfaite harmonie avec l’être Suprême. En elle triomphe le Divin Fiat. (31 mars 1927)
* Jésus dit à Luisa : «Tous attendent tes actes.» Il souffle sur ses actes, lui mettant de Lui-même et ajoute : «Ma fille, les actes accomplis dans Ma Volonté sont miens…»
AMOUR FORCÉ
Il explique qu’une volonté qui ne l’aime pas librement est un amour forcé qui signifie qu’il y a une distance entre la créature et son Créateur. C’est l’esclavage et la servitude. Au contraire une volonté libre qui agit avec Celle de Dieu, cela signifie qu’il y a union entre l’âme et Dieu. Il y a similarité de sainteté, d’amour, de manières, tellement que l’un fait ce que l’autre fait et où est l’un, on trouve l’autre. Il dit qu’Il ne reconnaît pas ce qui est fait avec une volonté forcée à L’aimer et à se sacrifier ce qui ne mérite même pas une récompense.
DÉBORDEMENT D’AMOUR POUR LE BIEN DE TOUS
Jésus dit ensuite que les actes accomplis dans Sa Volonté sont faits dans la plénitude de la Lumière et alors ils sont remplis de tous les Biens il dit : «Ces actes sont des actes complets, de sorte que rien ne manque, ils sont si exubérants qu’ils débordent pour le bien de tous.»
Il dit que lorsque Luisa appelle la Mère Céleste, les Anges et les Saints à aimer avec elle, Il sent répétés en elle (en Luisa) l’amour de Sa Mère, l’amour des Anges et l’amour de tout le Ciel. Et quand elle appelle le soleil, le ciel, les étoiles, la mer et toutes les choses créées autour de Lui afin de Lui donner amour et gloire pour Ses œuvres, Il sent répétés en elle ce qu’il a fait en créant ces choses, ainsi que l’amour qu’Il amis dans toute la Création.
Il ajoute : «Alors l’âme qui vit dans Ma Volonté est la «RÉPÉTITRICE» (l’écho) de Mes actes qui par bilocation Me donne ce que Je lui ai donné.» Cela Le réjouit (3 avril 1927)
* Luisa retrace les actes de la Divine Volition accomplit dans toute la Création, en Adam et dans tous les Saints de l’Ancien Testament, spécialement là où la Suprême Volition a montré Sa Puissance, Sa Vertu Vivifiante.
Et Jésus, bougeant en son intérieur lui dit que les grandes figures de L’ANCIEN TESTAMENT, alors qu’elles préfiguraient le futur Messie, renfermaient en elles les dons qui étaient un symbole des dons que les enfants du Suprême Fiat allaient posséder.
ADAM nouvellement créé était la vraie et parfaite image des enfants de Son royaume. ABRAHAM était le symbole des privilèges et de l’héroïsme des enfants de Sa Volition. JOSEPH vendu par ses frères et puissant en Égypte symbolisait le pouvoir des futurs enfants de Sa Volonté. MOISE était la figure de la puissance; SAMSON de la force; DAVID du royaume que connaîtront les enfants du Divin Fiat; les PROPHÈTES symbolisaient les grâces, les communications et l’intimité avec Diu. Jésus ajoute que ce sera bien davantage pour les enfants de la Divine Volonté.
«Ensuite», dit Jésus, «est venue la Dame Céleste, l’Impératrice Souveraine, L’IMMACULÉE, Ma Mère. Elle n’était pas un symbole ni une figure mais la réalité, la vraie vie, la première Fille privilégie de Ma Volonté. Et dans la Reine du Ciel, J’ai vu la génération des enfants de Mon Royaume. Elle était la première créature incomparable qui possédait la Vie intégrale de Ma Suprême Volition et alors, Elle a mérité la conception du Verbe Éternel et a mérité d’amener à maturité dans son Cœur maternel la génération d’enfants de l’Éternel Fiat. Ensuite MA VIE a procédé (est venue) en laquelle a établi le Royaume que ces enfants fortunés devaient posséder.»
LES ACTES
Jésus dit à Luisa qu’Il l’appelle à suivre (à retracer) les actes que Sa Volonté a accompli dans la Création du monde, aussi dans la génération des créatures, sans exclure les actes de Sa Mère ni ceux que Sa propre vie a accomplis, «pour centraliser en toi tout de ces actes.» Il dit qu’ainsi seront déposés en elle «tous les Biens que la Divine Volonté possède, avec décorum, pour former l’honneur et la gloire du Royaume de l’Éternel Fiat. Alors sois attentive à suivre Ma Volonté.»
ADAM
Luisa en réfléchissant se demande, encore une fois, comment il se fait qu’ADAM, en se retirant de cette Volonté Divine, est tombé d’une place si haute à une place si basse. Jésus dit qu’Adam est tombé de très haut. Il était placé par le Créateur plus haut que le Ciel, que les étoiles, que le soleil, en Dieu même. Il dit que sortir de Sa Volonté, c’est la ruine totale pour la créature.
TEST D’ADAM
Dieu n’a demandé qu’une petite chose à Adam : se priver d’un seul fruit, un petit sacrifice, Lui faisant savoir qu’Il voulait seulement être assuré de son amour et de sa fidélité. Adam aurait dû être honoré de cela. Sa chute a apporté des conséquences plus grandes parce qu’il était la tête, le chef de toutes les générations; il était donc naturel que tous de ses membres aient à ressentir les effets de leur tête, de leur chef.
Jésus dit à Luisa : «Vois maintenant, quand Ma Volonté est exprimée, voulue et commandée, le péché est grave et les conséquences sont irréparables. Seulement Ma Divine Volonté peut réparer tant de mal, comme il est arrivé à Adam.»
Il ajoute que la créature a un devoir de prier pour connaître Sa Volonté manifestée dans Ses œuvres.
TEST POUR CHAQUE CRÉATURE
Pour chacune des créatures, Dieu va tester leur fidélité et ainsi va être assuré de l’amour que les créatures disent avoir pour Lui. Il ajoute : «Alors sois assurée, Je fais savoir que Je veux des petits sacrifices qui leur apporteront tous les Biens et la Sainteté. Avec cela Nous allons réaliser le but pour lequel Nous avons créé l’homme. Au contraire si les créatures sont mal disposées, tout va les rendre inquiètes, et tous les maux vont tomber sur eux. Mais ne pas faire Ma Volonté est toujours un Mal, plus ou moins grave selon la connaissance que l’âme possède.» (8 avril 1927)
* Jésus dit que dans la Divine Volition tout est en harmonie. Vivre dans Sa Volonté, c’est posséder l’équilibre parfait et tous les Attributs (les Qualités) de Dieu sont en parfait accord, l’une n’est pas inférieure à l’autre. C’est pour cela que parfois Sa Justice doit s’imposer et prendre son cours Jésus dit qu’Il doit céder «à punir les peuples à cause de leurs péchés», ceci «par amour de l’équilibre de Sa Volonté.»
MOYENS DE COMMUNICATION
Jésus explique ensuite que dans Sa Volonté toutes choses créées possèdent des moyens de communications entre elles. Adam possédait autant de moyens de communication qu’il y a de choses créées parce qu’il était le roi de toutes les choses.
Quand il s’est retiré du Divin Fiat, il a perdu même le premier moyen de communication. Jésus prend la comparaison d’une ville où est le fil électrique primaire. Si ce fil brise, toute la ville est dans la noirceur.
Il ajoute que lorsque Sa Volonté est possédée par l’âme, les communications s’étendant partout, dans toutes les choses créées et jusqu’au Ciel. Tout est déversé dans l’âme, tout sert à lui donner Lumière et à la décorer d’une splendeur resplendissante. Jésus montre cette âme à tout le Ciel, disant à tous de regarder comme elle est magnifique en ces Lumières resplendissantes. (12 avril 1927)
SOUFFRANCES DE JÉSUS À CAUSE DU MAL DE LA VOLONTÉ HUMAINE
* Jésus énumère Ses nombreuses souffrances endurées dans Son Humanité à cause du Mal que la volonté humaine a apporté à la pauvre créature. Il dit que si l’on veut connaître tous les maux faits par la volonté humaine, on n’a qu’à étudier attentivement Sa vie, à énumérer une par une Ses douleurs pour lire imprimée en lettres noires l’histoire malfaisante de la volonté humaine. Il dit qu’on y expérimenterait tellement d’horreur en lisant que l’on serait content de mourir au lieu d’en connaître une seule syllabe. (14 avril 1927)
Il dit qu’avant de poser un acte, avant de déposer un don, Il s’assure de trouver au moins une créature en qui Il peut déposer son don afin que ce bien soit gardé et protégé. Il dit qu’avant de nous donner l’Eucharistie, Il a choisi la Vierge, la Reine Mère pour aimer, défendre, réparer et pour donner hommage et adoration.
ANALOGIE AVECLE FERMIER
Pour faire une œuvre digne de Lui Il choisit d’abord une créature pour y placer son don et pour avoir un échange d’amour. C’est comme le fermier qui veut semer. Il ne lance pas des graines dans le chemin, mais il prépare une bonne terre avant d’y mettre la semence tout comme Jésus a confié le destin de Sa Vie Sacramentelle à Sa Mère aimée, ainsi Il a voulu confier à Luisa le destin du Royaume d Sa Volonté.
Jésus parle de Sa vie sur la terre, si brève mais vécue dans la Volonté Divine. Tout de l’Église tient de Sa Vie et désaltère sa soif à la fontaine de Sa doctrine. (16 avril 1927)
RÉSURRECTION
* Jésus explique que Sa Résurrection nous a non seulement donne le droit de ressusciter dans nos âmes, mais aussi dans nos corps pour la gloire et l’éternelle Béatitude.
Par le péché, Adam s’est retiré de la Divine Volonté et a tout perdu. Il a perdu le bien duité avec Dieu et le droit sur tous les biens de Son Créateur. Jésus dans Son Humanité par Sa Résurrection a refait le lien d’unité et a restauré les droits de ressusciter.
Sans la Résurrection de Jésus, personne ne ressusciterait. De cet Acte est venu une succession d’actes, dont notre résurrection future semblables à l’Acte Premier.
L’ACTE PREMIER
Jésus ajoute : «Tu vois quel est le pouvoir d’un acte premier ? La Reine Mère a fait l’acte premier de me concevoir … Elle, afin de me concevoir le Verbe Éternel, a enfermé en Elle-même tous les actes des créatures afin de compenser (de réparer) et de pouvoir dire au Créateur : «C’est moi qui T‘aime, qui T’adore et qui satisfait pour tous.» Alors trouvant toutes les créatures en Ma Mère, même si Ma conception était seulement une, J’ai pu me donner à tous comme vie de chaque créature.»
Jésus dit à Luisa que c’est important qu’elle fasse le premier acte dans Sa Volonté afin que les autres créatures reçoivent le droit d’entrer dans cette Volonté et de répéter les actes de cette créature afin d’en recevoir les mêmes effets. C’est nécessaire que même une seule personne accomplisse le premier acte, les autres l’imitent.
C’est la même chose dans le monde : quiconque invente quelque chose travaille fort et les autres le font ensuite. Jésus ajoute à Luisa : «Alors, sois attentive à former tes premiers actes si tu veux que le Royaume du Divin Fiat vienne et règne sur la terre.» (18 avril 1927)
* Belle est la Création ! Quelle lumière fascinante, quelle variété qui, quelle rare beauté! Jésus dit que la Beauté de l’Être Divin surpasse tout cela d’une façon incompréhensible.
QUALITÉS DIVINES
Les choses créées nous parlent des Qualités divines, des caractéristiques divines. Le soleil qui donne lumière et chaleur nous invite à aimer, à brûler d’amour pour devenir lumière. Les étoiles nous invitent à nous détacher de la terre et nous décorer de vertus pour nous élever en sainteté.
VOLONTÉ LIBRE
Jésus explique que lorsque les Personnes Divines ont créé le ciel et la terre ce n’était pas comme lorsqu’Elles ont créé l’être humain où une volonté a été créée. Une volonté libre. En cette volonté, Dieu a enclos la Sienne la déposant comme en une banque pour recevoir de leur amour, de leur gloire, de leur adoration.
«JE VOUS AIME»
Jésus dit : «Oh, comme l’Amour a débordé en Nous ! Comme l’Amour a tremblé de joie dans le déversement de cette volonté libre afin d’entendre ‘je Vous aime’ ! Et quand l’homme remplit de Notre Amour a prononcé sa première Parole ‘je Vous aime’ grande tait notre satisfaction parce que c’était comme s’il nous avait donné l’intérêt de tous les biens que Nous avions placés en lui.»
Jésus demande a Luisa de placer dans la Volonté Divine le grand capital de Dieu afin de répéter (d’entrer dans) la solennité de l’acte créateur. Ainsi l’Amour Divin se déverse et tressaille de joie, de grand plaisir, parce qu’Il voit son but se réaliser. Il demande à Luisa d’être, à chaque jour, présente dans ce premier acte où la volonté libre a été créée et de Lui donner de l’intérêt.
Luisa dit qu’elle aimerait être dans ce premier acte de la Création, dans cette explosion, cet éclatement de l’intense Amour Divin qui s’est déversé au moment où la première créature a été créée. Elle aimerait recevoir le souffle omnipotent afin de retourner au Créateur cet amour et tout de la gloire qu’il a dû recevoir de la créature.
Jésus lui dit que c’est vraiment le but de Sa venue chez Luisa. Pour certains il peut sembler étrange parce que habituellement, Il ne se manifeste pas aussi souvent. Tout est pour réordonner Son acte premier par lequel Il a créé la créature et alors, Il retourne à Luisa … Il souffle l’Amour dans son âme pour la remplir de sa pleine Création. Il veut ressentir la grande satisfaction du moment où Il a créé l’être humain et donc Il vient à Luisa, non seulement pour renouveler cet acte, mais aussi pour refaire l’ordre l’harmonie et l’amour entre le Créateur et la créature dans la façon quelle a été créée.
AU DÉBUT DE LA CRÉATION, il n’y avait aucune distance entre l’homme et Dieu, tout était familier, Dieu aimait l’homme et répondait à tous ses besoins. Jésus ajoute : «En toi, Je renouvelle le commencement de la Création, donc sois attentive et accueille un tel Bien.» (22 avril 1927)
LE SOUFFLE D’AMOUR
Jésus explique que l’Amour Divin se déverse et que le souffle qui émane continuellement du Sein Divin court partout pour souffler sur les générations des créatures. Ce déversement du souffle d’Amour sur toute la Création investit le ciel et la terre, le soleil et la mer, le vent et l’eau et il coule vers les créatures. S’il n’en était pas ainsi, le ciel se refoulerait, les étoiles s’éparpilleraient, le soleil s’appauvrirait, l’eau manquerait et la terre ne produirait pas parce qu’il manquerait la vie de l’Amour qui souffle sur toutes choses qui anime toutes choses.
Toutes les choses se retireraient de la Source Divine de laquelle elles sont sorties. Sans le Souffle Divin, la génération des créatures cesserait parce que celles-ci ne sont rien d’autre que des étincelles qui proviennent du Souffle de Dieu pour féconder la croissance des générations.
OUVRIR SON COEUR
L’homme prend de la Création, mais il ne prend pas l’Amour de Dieu s’il n’ouvre pas son cœur pour accueillir cet Amour qui déborde à flots. L’Amour Divin continue toujours à se déverser, le souffle générateur est toujours en acte. Dieu attend le Royaume du Divin Fiat pour que Son Amour soit accueilli et pour qu’Il reçoive un retour d’amour
TOUTE LA CRÉATION EST CENTRALISÉE SUR LUISA
Jésus dit à Luisa que toute la Création est centralisée sur elle parce que la Divine Volonté est en elle. De chacune des choses créées Dieu lui envoie Son Amour Sa Vie Divine (24 avril 1927)
* Jésus dit que la Divine Volonté qui envahit la Création est UNE mais Elle se disperse et se multiplie dans chacune des choses créées.
RONDE DANS LA CRÉATION
L’âme qui fait une ronde dans la Création pour suivre les actes divins et pour embrasser tous ces actes elle recueille la Divine Volonté dispersée en toutes choses, pour donner gloire à Dieu dans l’Unité de Sa Volonté. Et puis se dispersant encore dans toutes choses créées l’âme donne gloire à la Divine Volonté qui est multipliée et dispersée en toutes choses. Dieu jouit de voir la petitesse de la créature prier ainsi en Lui donnant son acte qui contient tout qui est parfait et digne de Dieu. Unique est la Volonté qui procède de Dieu et la créature Lui apporte cette Unité. Dans cette Volonté Éternelle la créature peut faire des actes divins qui plaisent à Dieu et qui Lui donnent gloire parfaite et amour.
Jésus dit à Luisa que personne ne connait les sacrifices nécessaires, les actes continuels, les prières qu’il faut dans le travail de la formation du Royaume de Sa Volonté Divine. Le savoir serait «une surprise étonnante».
REMÈDES
Il en était ainsi quand Lui et Sa Mère préparaient la Rédemption. Tous les remèdes étaient nécessaires pour que chacun trouve le salut. Ils ne se sont pas épargnés de sacrifices, de travaux, de vie, de prières. La Mère Céleste était la dépositaire de la Rédemption alors elle prit part à tous les sacrifices et douleurs de Jésus. Seulement Saint Joseph savait tout cela, mais il n’a pas pris part à toutes ces douleurs.
Jésus dit qu’il répète la même chose en Luisa fin de former le Royaume du Divin Fiat. Le monde ne le sait pas. Seulement le ministre de Jésus, le confesseur de Luisa qui l’assiste sait ce qui est en cours mais il ne prend pas part aux sacrifices. Jésus ajoute : «Plus nous travaillons, plus nous jouirons des fruits de ce Céleste Royaume.» (30 avril 1927)
LUMIÈRE, PAIX ET IMMUTABILITÉ
* Jésus dit à Luisa (qui se plaint de l’absence de Jésus) que ce qu’elle ressent est superficiel et qu’au plus profond de son âme le Divin Fiat ne subit aucun changement. Personne ne peut toucher Sa Volonté. Rien ne peut L’ébranler. Là où Elle règne, Elle forme Son séjour de Lumière, de paix, d’Immutabilité. L’âme qui laisse la Divine Volonté régner en elle appelle Dieu dans chacun de ses actes. Dieu suit tous ses actes. Toutes ses actions, même la plus petite est transformée en délices pour Dieu et pour elle. Parce que ses actes sont l’effet de la Divine Volonté qui règne en elle, ils ne peuvent pas apporter même l’ombre de tristesse. Même le travail n’est aucunement u fardeau. Le soleil, la mer et la terre qui fait germer ne se fatiguent pas parce qu’en eux est le pouvoir de la Divine Volonté dont la force n’est jamais épuisée.
EN SANTÉ
Dans l’Éternel Fiat, tous les actes humains entrent dans l’ordre de toutes choses créées et reçoivent l’empreinte du bonheur : le travail, le sommeil, la parole, la vue, les pas etc. En autant que l’homme demeure dans la Divine Volonté, il se maintient sain et en santé, plein de vigueur et d’énergie sans borne. Il est en mesure de réjouir Dieu.
MALADE
Aussitôt que l’homme se retire de la Divine Volonté, il se sent malade, triste, sans force, sans joie dans ses actes. Il est ennuyé et ne trouve plaisir en rien. Pour le malade qui revient à la Divine Volonté, sa force est restaurée et il peut jouir de tout. Il recouvre le bonheur et laisse la Volonté Divine agir dans ses actes. En tout ce qu’il fait, le délice que la Divine Volonté a placé dans ses actes, jaillit et s’Élève vers Dieu pour Lui donner la gloire et la joie qu’Il avait investies dans tous les actes. (4 mai 1927)
* Jésus dit que tout a été déployé dans son Humanité, et que le plus grand miracle a été de restreindre tout de l’Immensité de Sa Divine Volonté en Lui.
LE GRAND MIRACLE – LE PRODIGE DES PRODIGES
Les nombreux miracles qu’il a accomplis – la vue aux aveugles, la résurrection de morts, la parole aux muets, pour Lui c’était naturel de donner autant de biens qu’Il voulait. Le GRAND MIRACLE était de restreindre en Lui sa Divinité, l’immensité de Sa Volonté, Sa Lumière interminable, Sa Beauté et Sainteté inimitable. C’était le Prodige des prodiges que Dieu seul pouvait faire.
Rien ne peut être comparé au Don Grandiose qu’Est Sa Volonté, les Cieux et la terre tremblent et s’agenouillent devant une âme qui possède ce Don … «Oh pouvoir de Ma Volonté! S’ils le savaient combien ils aimeraient ce grand Cadeau et donneraient leur vie pour l’avoir !»
TOUT POSSÉDER
L’âme qui possède cette Volonté a en elle la même Volition Divine dominante et régnante. Elle a en son pouvoir Sa Force, Sa Sainteté, Sa Lumière, Ses Bienfaits. La Divine Volition possède l’âme et l’ayant sous Son pouvoir, les faiblesses humaines, les passions, les misères et la volonté humaine sont assujettis au Pouvoir inébranlable et à la Sainteté de la Divine Volonté. Donc la faiblesse ressent qu’elle a gagée par la force irrésistible du Divin Fiat, les ténèbres ressentent qu’ils ont gagnés par Sa Lumière, les misères par Ses Richesses infinies les passions par Ses Vertus et la volonté humaine par la Volonté Divine. Vire dans la Volition Divine, c’est la posséder, c’est posséder tout.
LES CHÂTIMENTS
Jésus dit qu’Il nous a rachetés pour nous ouvrir les portes du ciel, mais qu’Il n’a pas enlevé les châtiments qui servent à nous secouer et nous réveiller. Le don du Royaume du Suprême Fiat est un bien plus grand Bienfait que celui d’être délivrés des châtiments. Il dit qu’Il appelle les âmes dans Sa Volonté pour faire partie de Son régime afin de faire les lois avec Lui pour gouverner le monde avec lui. (8 mai 1927)
LES ANGES ET LES VOIX DIVINES
* Jésus dit que la valeur des actes accomplis dans la Divine Volonté est tellement grande que les anges se trouvent eux-mêmes chanceux de les recevoir. Ils voient dans ces actes l’écho du Divin Fiat. Et comme ces actes sont Lumière, ils sont des voix divines; et en étant des voix divines ils sont musique, beauté, béatitudes, sainteté et science divine. Et puisque la Divine Volonté a la vertu du Ciel, les anges aspirent à prendre les actes accomplis en Elle dans le céleste séjour.
Tout ce qui est fait dans la Suprême Volition ne peut pas rester sur la terre. Tout au plus, les actes peuvent être faits ici-bas et la Divine Volition est comme un aimant qui les attire au Ciel.
QUESTION DE LUISA
Luisa se demande comment il se fait qu’un tel pouvoir soit possible, que tant d’actes sont faits en un acte et faits avec les œuvres de la Divine Volonté. Jésus explique pourquoi le soleil donne la lumière à la terre : parce qu’il est plus gros et possède une force unique et complète, il possède les fonts (le bassin) de couleurs de fécondité et une variété de douceurs. Il peut donner la couleur aux fleurs, les goûts divers aux plantes et aux fruits.
Le soleil dans sa magnificence et sa magnitude unique accomplit un acte, mais c’est un seul acte. Il fait tellement de choses qu’il captive tout de la terre, donnant à chaque chose un acte distinct. La Divine Volonté est plus que le soleil et puisqu’Elle est une Lumière interminable, avec un seul Acte Elle apporte la fécondité (les fruits) de tous les actes ensemble. L’âme qui vit en Elle possède les fonts (la source) de Ses Actes et de Ses fruits.
C’est pourquoi dans l’âme où la Divine Volition règne et domine Celle-ci ne change pas ni en Son régime, ni en Ses manières. Quand l’âme pose ses actes en Elle de ces actes découlent la multiplicité et la fécondité de Ses actes divins. Tout des actes de Dieu est UN et, en embrassant tout tous les actes sont faits ensemble.
Dans l’acte de la création de l’homme, UN était cet acte de Dieu, mais de cet acte est tout venu de Dieu : la sainteté, le pouvoir, la connaissance de tout (la science infuse), l’amour la beauté, la bonté. En fait, rien qui ne procède pas de Dieu n’a été infusé dans l’homme. Dieu lui a donné de participer à tout parce quand Dieu agit, Il ne sait pas faire les choses à moitié. Quand Il donne, Il donne tout…
DEVENIR LUMIÈRE
La Divine Volonté est intangible. Unique est son office (son travail) de toujours donner sans jamais cesser. C’est ainsi pour l’âme qui vit dans la Divine Volition. L’âme devient lumière avec la Lumière de la Divine Volonté et alors, comme lumière, cette âme descend jusque dans les profondeurs des cœurs et apporte avec elle bienfaits et lumière. Elle s’étend partout et avec sa lumière, elle poursuit tout et tous afin d’apporter à chacun les effets que cette lumière contient… L’âme se sentirait trompée si elle ne pouvait pas s’étendre à tous et partout.
Jésus dit : «La vie dans Ma Volonté est un prodige admirable et continuel. Elle comporte tous les Biens, elle est la graine (semence) qui se multiplie à l’infini. Sa capacité de porter des fruits est inimitable et en conséquence la terre et tout du Ciel soupire après la venue de cette Volonté sur la terre. C’est la victoire de Dieu sur la créature et la victoire de l’âme sur son Créateur.»
Il ajoute qu’en vertu de cette Divine Volonté qui cause compétition entre le Grand et le petit le Fort et le faible, le Riche et le pauvre, les deux sont victorieux! (18 mai 1927)
FUSION
* Luisa se fusionne avec Jésus dans Sa Divine Volition afin de multiplier ses pensées avec Lui. En s’arrêtant sur chaque pensée des créatures, elle peut donner au Créateur autant d’actes d’hommage, de gloire et d’amour pour toutes les pensées des créatures.
Pendant qu’elle fait cela, elle demande : «Comment est-ce que mon bien-aimé Jésus a fait pour accomplir autant d’actes pour tous les nombreux actes, pensées, pas que les créatures ont faits ?»
TOUT EST DÉJÀ ÉTABLI PAR LA DIVINE VOLONTÉ
Et Jésus, bougeant en son intérieur dit : «Ma fille, comme dans la Création, Ma Divine Volonté a établi le NOMBRE de toutes les choses crées tel que le nombre d’étoiles, de plantes, d’espèces, jusqu’à même les gouttes d’eau ainsi ma Volonté a établi tous les actes humains des créatures. Chaque chose ne peut pas être perdue ni augmentée selon l’ordre établi par le Suprême Fiat. Les créatures, par le pouvoir de la volonté libre qui leur est donnée, leurs actes peuvent être bons ou mauvais, mais de faire plus ou de faire moins, cela ne leur est pas donné. Tout est établi par la Divine Volition.»
Jésus continue expliquant que le Divin Fiat qui régnait dans Son Humanité connaissait tous les actes que les créatures devaient faire : pensées, paroles, pas, rien ne manquait.
LA GLOIRE DU PÈRE
Donc il a multiplié tout de Ses actes pour chaque acte des créatures afin que la gloire du Père Céleste soit complétée de la part de Jésus au nom de chaque créature et de chaque acte. Le bien qu’Il a imploré pour nous a été complet. Ses pensées ont été une aide pour donner Lumière à nos pensées. Ses paroles ont été une aide pour donner Lumière à nos paroles. Ses mouvements ont été une aide pour donner Lumière à nos mouvements.
RIEN NE MANQUE
Tout a été enclos en Jésus. Il a formé en Lui la nouvelle Création de tous les actes des créatures afin de pouvoir encore une fois leur donner tout. Rien ne manquait. Autrement, si une seule pensée avait manqué, cela n’aurait pas té un travail digne de Jésus. La créature aurait trouvé un espace vide et n’aurait pas eu l’aide, la force et la lumière nécessaires. Jésus invite Luisa à se joindre à Lui et à sa Mère pour implorer le retour du Royaume du Divin Fiat.
QUESTION DE LUISA
En écoutant ces Paroles Luisa se demande : «Qu’est-ce que la Divine Volonté?»
DONNER DIEU À DIEU
Jésus répond : «Ma fille, la Divine Volonté signifie DONNER DIEU À DIEU. C’est un écoulement divin, la transformation de la nature humaine en le divin, la communication de la vertu créatrice (la puissance créatrice) pour embrasser l’infini, pour s’élever soi-même dans L’Éternel, et prendre dans la paume de sa main l’Éternité pour être capable de dire à Dieu ‘je T’aime de toute éternité. Ta Volonté n’a pas de commencement. Elle est éternelle avec Toi et moi je T’aime en cette Volonté avec un Amour qui n’a ni commencement, ni fin.’ Qu’est-ce que Ma Volonté? Elle est TOUT.» (22 mai 1927)
MAIN DANS LES MAINS
* Luisa demande à Jésus de mettre Ses mains dans les siennes qui font un travail. (Sans doute une broderie). Elle demande à Jésus de l’unir à ce que Lui, Verbe du Père, a fait de toute éternité dans Son Amour réciproque avec le Père. Elle Le glorifie avec la même gloire des Trois Personnes Divines. Elle place ses mains dans celles de Jésus pour s’écouler avec Lui dans la Volonté Divine.
Elle dit qu’elle veut s’écouler dans le soleil pour donner à Dieu la gloire de la lumière, de la chaleur et des bienfaits du soleil. Elle dit qu’elle veut s’écouler dans la mer pour Lui donner la gloire de ses vagues qui murmurent sans cesse; dans l’air pour Lui donner la gloire du chant des oiseaux; dans le ciel bleu pour Lui donner la gloire de son immensité et dans le scintillement des étoiles; partout elle met sa voix pour répéter à Dieu «je Vous aime!»
Elle veut s’écouler dans les champs fleuris pour Lui donner gloire et adoration pour leur parfum. Elle dit qu’il n’y a aucune place où elle ne veut pas être afin qu’Il entende Sa petite fille L’adorer, L’aimer et Le glorifier partout. Jésus bougeant en elle lui dit aussitôt : «Ma fille, je ressens en toi Ma propre gloire, Mon Amour, Ma Vie et Mes œuvres. Ma Volonté centralise tout en toi non seulement cela, mais pendant que tu travailles, Ma Volonté t’amène dans le soleil.»
BILOCATION
Il ajoute : «Alors, tes mouvements coulent dans les rayons du soleil et alors que sa lumière est diffusée, tu diffuses la gloire et l’amour à ton Créateur. Quelle est belle ma fille, de trouver son travail dans toutes Mes œuvres afin de Me donner l’amour et la gloire que chacune de Mes œuvres contiennent! Puisque Ma Volonté possède le pouvoir de Se biloquer Elle biloque aussi en toi pour te trouver dans la mer, dans l’air, dans les étoiles, partout afin de t’aimer et d’être aimée et glorifiée.
VIE DIVINE
«Ma fille, chaque acte que Ma Divine Volonté fait en étant unie à l’âme, une Vie Divine est formée, et parce qu’Elle est Divine, Elle ne peut pas faire moins que de former des vies divines dans tes actes. De telle sorte que là où Elle règne, quand la créature travaille, parle, pense, dans ses battements de cœur, etc., Ma Divine Volition fait en sorte que Son travail, Ses mots pensées, Ses battements de cœur coulent en ceux de la créature et là Elle forme Son acte Ses mots et puis fait place à Sa Vie Divine.
BILOCATION
«Alors dans tout ce que l’âme accomplit, elle émane d’Elle-même tellement de vies divines de telle sorte que le Ciel et la terre sont remplis de tellement d’images de la Vie Divine. L’âme devient la reproductrice de la Vie Divine et fait que cette Vie se biloque partout.
«Ma Volonté qui règne dans l’âme avec le Pouvoir de Sa domination n’est pas moins puissante qu’Elle ne l’est dans le Sein des Trois Personnes Divines. Et donc, en possédant la vertu de se biloquer, non seulement Elle forme autant de Vies divines que l’âme veut, mais Elle forme aussi Son ciel, Son soleil, Ses mers d’amour Ses champs fleuris de sorte que l’âme dit à son Dieu ’tu m’as donné un ciel et moi je te donne un ciel, Tu m’as donné u soleil et moi je te donne u soleil, Tu m’as donné des mers et des champs fleuris, et moi je te donne des mers et des champs fleuris.’
À NOTRE IMAGE
«Oh, Pouvoir de Ma Volonté1 Dans l’âme où Elle règne que ne peut-elle pas faire? Et alors là où Elle règne Elle se réjouit de placer l’âme à Son même niveau. De plus, Elle sait que Nous voulons la créature semblable à Notre image; et Notre Volonté, fidèle exécutrice rend l’âme à Notre image et Nous appelons cette créature là où notre Suprême Fiat règne. C’est Notre Gloire, Notre amour, et Notre Excellence; et c’est seulement en Notre Volition que l’âme peut en arriver à un tel point.
BILOCATION
Sans Notre Volonté, il y a une grande distance entre le Créateur et la créature. Alors J’aime tellement que la Divine Volonté règne dans la créature afin de donner un large champ d’action à Notre Volonté de biloquer Nos œuvres, Nos vies et d’élever la créature au but parfait pour lequel elle a été créée. La créature est sortie de Notre Volition. Il est juste qu’elle marche dans les pas de Notre Volonté et qu’elle retourne à son Créateur à la place d’où elle est venue, toute belle et enrichie par les Prodiges de Notre Éternel Fiat.» (24 mai 1927)
* Luisa s’abandonnant toujours dans le Divin Fiat, après avoir suivi Ses actes dans la Création, se demande comment elle peut remettre en accord devant la Majesté Suprême tout des relations entre le Créateur et la créature, relations brisées par l’ingratitude humaine.
PALAIS ROYAL
Et Jésus adoré, émanant de son intérieur, lui dit que dans la Création, tout, le ciel, les étoiles innombrables, le soleil, le vent, la mer, les champs fleuris, les montagnes et les vallées, toutes ces choses sont des endroits formés par le Créateur où Il a placé son palais royal et où Lui-même invite l’homme à y entrer pour L’accueillir. L’homme n’a pas à parcourir des longues distances puisque tout cela lui est proche et familier. Ces endroits dans la Création sont des moyens, des biens, des sentiers entre Dieu et l’homme.
Il dit que c’est seulement Sa Volonté régnante dans l’âme qui va relier l’homme à Dieu, qui va le remettre en accord avec tous les biens dans la Création et reconnaître les caractéristiques de Dieu pour y prendre part (Sa Lumière, Son Amour et sa Majesté dans le soleil, sa Force dans l’océan, etc.)
Luisa reconnaît que Jésus veut tellement que Sa Volition soit connue, qu’elle prédomine et règne dans Ses créatures. Mais personne ne s’y intéresse, alors si les créatures ne reconnaissent pas la plénitude qui leur est donnée dans la Création et ne rendent pas gloire à Dieu comment le Règne de l’Éternel Fiat peut-il être connu ?
Jésus lui dit que ce qui semble être difficile pour elle n’est pas difficile pour Dieu. Tout comme rien n’a empêché la Rédemption, l’Amour a racheté la génération humaine malgré la perfidie de l’humanité. Quand la Divinité décide un acte, Elle mène à son achèvement la décision de Sa Volonté. Malgré les circonstances, Elle triomphe sur tout, conquiert tout et Elle établit ce qu’Elle veut.
TOUT EST ACCOMPLI
Jésus ajoute ces belles paroles encourageantes : «Donc, si en Nous, il a été démontré que Notre Volonté soit connue et que Son Règne vienne sur la terre, c’est déjà accompli. Tout comme la Rédemption a été accomplie parce que Nous l’avons indiqué, il en sera de même avec Notre Volonté. De plus, dans la Création, ce Royaume a émané de Notre Divinité, l’ordre était complète parce qu’elle régnait et prédominait. Avec la chute de l’homme, ce Royaume n’a pas été détruit mais Il est demeuré intact et Il existe encore maintenant mais Il est demeuré suspendu pour l’homme.
«Dans la Rédemption, J’ai tout établi. Et, comme J’ai tout fait pour racheter l’homme, ainsi J’ai tout fait pour enlever cette suspension afin que la créature puisse entrer dans le Royaume du Divin Fiat, ceci en donnant la première place à la Rédemption et, dans le temps, donner à Ma Volonté Sa place.
Alors, dans la formation d’un Royaume, d’une œuvre, la difficulté est en les formant et lorsqu’ils sont accomplis, de les connaître devient facile. De plus, ton Jésus ne manque pas de pouvoir. Je vais tout disposer, les choses, les circonstances, les créatures et les événements qui faciliteront tout pour que Ma Volonté soit connue»
Luisa se sent totalement affligée et se dit que son état est tellement difficile, qu’elle sent comme si elle ne peut pas continuer. La Divine Volonté est inexorable (inflexible, impitoyable) immuable (inchangeable) et d’en faire partie ce n’est pas une plaisanterie. C’est ressentir la lourdeur. Et Elle met toujours dans la condition de vouloir ce qu’Elle veut, que ce soit les châtiments (sur le monde pécheur) et les privations de jésus qui lui coûtent tellement…
Jésus bougeant en son intérieur lui dit que Sa Volonté veut être libre dans l’âme et ne veut pas la plus petite chose que l’âme veut, même si c’est saint. Elle ne veut pas trouver de limites dans l’âme. Elle veut étendre Sa domination sur tout et ce que cette Volonté veut, l’âme doit le vouloir et l’accomplir.
SAINTETÉ DIVINE
La Sainteté de Sa Volonté est une Sainteté Divine et Elle ne permet pas de faiblesses humaines. Si Elle était sujette de ces faiblesses, la Justice Divine serait sans vie dans l’Être Suprême, ce qui ne peut pas être.
PLANS DE GUERRE
Jésus dit que si Sa Justice se déchargeait sur Luisa, celle-ci serait écrasée, ce qu’il ne veut pas. Sa Justice veut que les créatures aient leur part de douleur, que leurs yeux s’ouvrent de l’état d’aveuglement dans lequel elles sont tombées. Il dit que toutes les nations vivent de leurs dettes… Et cependant elles célèbrent, elles n’économisent sur rien. Elles préparent des plans de guerres qui apportent des dépenses énormes.
Jésus ajoute : «Ne vois-tu pas le grand aveuglement et la grande folie dans lesquels ils sont tombés? Et toi, Ma petite enfant, tu veux que Ma Justice ne les frappe pas pour leur donner des biens temporaires pour les rendre plus aveugles et plus insensés.
Et voyant que Ma Volonté ne cède pas à tes demandes, tu te plains … Je t’ai dit tellement de fois que Mes privations (quand Luisa est privée de Jésus, ce qui est pour elle comme un dur purgatoire) ne sont rien d’autres que des façons de Ma Justice en vue de frapper le peuple.»
Jésus termine en disant à Luis comme Il l’aime et combien de trésors Il a placés en elle. Il dit qu’Il ne peut pas la laisser seule, Il doit voir à tous les dons qu’Il a placés en elle.
Il dit : «Tu dois savoir que chaque mot est un cadeau divin. Et combien de mots t’ai-je dit? Et quand Je donne, Je ne reprends jamais ce que j’ai donné, Sois assurée que Mes dons sont en sécurité, Je prends soin de ceux-ci et de l’âme qui les possède. Alors laisse-Moi libre et laisse Ma Volonté régner en toi.» (26 mai 1927)
* * * * * * * * * * *
NOTES PERSONNELLES écrites par PAULINE RANCOURT
5e Partie
VOLUME 22
TOUT EST PRÉSENT
*Pour l’âme qui vit dans la Divine Volonté, tous les temps lui appartiennent : les temps de la Création sont à sa disposition, aussi bien que la place du Jardin d’Éden, les temps de l’Incarnation de Jésus, de Sa passion; Bethléem, Nazareth et le Calvaire ne sont pas loin de cette âme. Le passé et les distances n’existent pas. Tout est présent, tout est proche.
TOUTES LES PENSÉES, PAROLES, ETC. SONT RENFERMÉS DANS L’ÂME
La Divine Volonté donne à l’âme l’unité de toutes choses. Elle renferme dans l’âme les pensées de tous, les paroles, les travaux, les pas, les battements de cœur de tous comme s’ils étaient un, de telle sorte que la Divine Volonté trouve dans cette âme toutes les générations et les actes de chacun, tout comme Elle les trouve en Elle-même. Cette âme va devant Dieu et elle n’y va jamais seule. Elle apporte tous les actes, tous les pas, toutes les voix comme une belle harmonie qui est pour Dieu une grande joie. Jésus ajoute : «Oh! Comme elle se délecte en Nous! Nous nous amusons ensemble, elle est Notre joyau, la réflexion de Nos œuvres, l’image de Notre Vie.» (8 juin 1927)
IMITER JÉSUS ET AIMER VRAIMENT L’ESPRIT SAINT
*Jésus dit que l’âme qui vit dans la Divine Volonté connaît la relation qui existe entre le Créateur et les choses créées et que pour conserver ces liens constants, l’âme doit laisser Sa Volonté régner en elle avec pleine domination. Elle doit étudier la vie de Jésus et essayer de L’imiter en demeurant liée à Ses actes. Elle doit aussi aimer vraiment l’Esprit Saint pour se laisser lier en Sa Sainteté. Le Saint Esprit met ses Flammes en marche vers l’âme qui l’aime pour la lier dans Sa Sainteté. Sans Amour, il n’y a pas de sainteté.
BILOCATION DE LA LUMIÈRE
L’âme qui vit dans la Divine Volonté reçoit pleinement la Lumière qui l’investit complètement, se biloquant en son intérieur, et dans tout ce qu’elle fait. Cette Lumière dont l’âme est remplie se diffuse sur les autres. Elle apporte Lumière à chaque pensée des créatures, à chaque parole, chaque travail, chaque pas. Le Soleil de la Divine Volonté forme en elle l’enchantement de Sa Divine Lumière. (12 juin 1927)
*Luisa, se trouvant en dehors d’elle-même, rencontre le PÈRE ANNIBAL DI FRANCIA (son confesseur décédé) qui lui parle des Heures de la Passion (livre de Luisa qu’il a publié).
Les surprises qu’il a trouvées au Ciel étaient merveilleuses, elles étaient d’un enchantement et d’une rareté jamais vue : tous les mots au sujet de la Passion du Seigneur étaient changés en Lumières, une plus belle que l’autre, toutes entrelacées ensemble. Ces Lumières augmentaient au fur et à mesure que les créatures faisaient Les heures de la Passion, et d’autre Lumières s’ajoutaient aux premières. Mais, ajoute-t-il, sa plus grande surprise était que tout ce qu’il avait dit au sujet de la Divine Volonté, chaque parole était changée en un Soleil, et ces Soleils en investissant toutes les Lumières de leurs rayons, formaient une surprise de Beautés capables de ravir et d’enchanter. Il dit avoir été surpris de se voir lui-même au centre de ces Lumières, de ces Soleils; surpris, contenté et en action de grâces, remerciant Dieu. (17 juin 1927)
TOUS LES ACTES DE L’ÂME CONTIENNENT TOUS LES ACTES DIVINS.
*Jésus explique à Luisa que les actes accomplis dans Sa Volonté contiennent la Vie continuelle et qu’ils ont l’Amour du Créateur comme origine, Amour jamais interrompu. Qui aime et adore dans Sa Volonté ne fait rien d’autre que de suivre l’Amour Éternel et la Parfaite Adoration des Trois Personnes Divines, qui n’ont ni commencement ni fin. L’âme qui entre dans la Volonté Divine entre au centre des actes divins et elle continue à aimer avec l’Amour et l’Adoration des Trois Personnes Divines; elle demeure liée à Leur Amour réciproque, à Leur Volonté qui a la vertu d’être incessante en Ses actes. Tous les actes de l’âme qui vit dans la Volonté de Dieu contiennent tous les actes divins. Cette âme ne fait rien d’autre que de suivre ce que Dieu fait.
LA REINE SOUVERAINE A SUPRÉMATIE SUR TOUS LES ACTES DES CRÉATURES
La Reine Souveraine qui a vécu une vie parfaite dans le Palais Royal de la Volonté de Dieu n’a pas eu un autre amour que Celui de Dieu ni une autre adoration que Celle de Dieu. Tous ses actes peuvent être vus si fusionnés aux actes de Dieu, que ce qui est nature dans les actes de Dieu est grâce en la Reine. Et parce que ses actes n’ont jamais eu leur origine dans sa volonté propre mais dans la Volonté Divine, par droit Elle a suprématie sur tous les actes des créatures.
Alors si l’âme aime, la Reine Céleste a suprématie sur l’amour de cette âme et celle-ci peut suivre l’amour de la Reine tout comme elle peut suivre l’Amour des Personnes Divines. Dieu et la Grande Dame continuent à aimer dans l’âme.
Et quand cette âme s’envole vers la Partie Céleste, l’Amour Divin qui anime l’âme continue à aimer dans les créatures. (20 juin 1927)
DÉVERSEMENTS DE LUMIÈRE…
*Tout dans la Création n’est rien d’autre que des déversements de l’abondance de Lumière, de Chaleur, de Fraîcheur, de Splendeur et de Puissance que possède Dieu en Lui-même. Tout cela pour la joie des créatures et pour qu’elles deviennent semblables à Dieu se nourrissant de toutes Ses merveilleuses Qualités. Parce que l’homme s’est retiré du Suprême Fiat, il a reçu ces déversements séparés l’un de l’autre et c’est pourquoi la chaleur le brûle, la lumière l’éclipse, le froid l’engourdit, le vent le terrasse parfois. Avec la Volonté de Dieu, la créature aurait été l’être la plus heureuse, alors que sans Elle, elle est la moins heureuse.
L’ÂME SE SENT APPELÉE À AIMER AUTANT DE FOIS QUE DIEU L’A AIMÉE
Alors que Luisa fait une ronde imprimant son je Vous aime partout, partout dans la Création, ainsi que sur chaque pensée, chaque parole et chaque acte des créatures, elle se dit que c’est pour elle une longue histoire de tout retracer pour imprimer partout son je Vous aime, et de demander la venue du Royaume de Dieu. Jésus, bougeant en son intérieur lui dit : «Ma fille, penses-tu que c’est toi qui fais cela?» Il dit que c’est Sa Volonté qui retrace tous les actes issus de la Création, mettant partout Ses Je vous aime qui coulent dans les actes et pensées des créatures. Quand la Volonté de Dieu règne dans l’âme, Elle poursuit ce je Vous aime. Elle appelle cette âme à suivre Son Amour Éternel, et appelant chaque pensée et chaque acte, aussi bien que tous les éléments créés, cette Adorable Volonté fait dire à la créature Je vous aime, et Elle fait demander (par l’âme) Son Royaume. Il ajoute : «Quel enchantement, ma fille, de voir ton ‘je Vous aime’ uni à celui de Ma Volonté coulant dans la force du vent, s’étendant dans les rayons du soleil (etc.)». Il dit que l’âme qui ne vit pas dans Sa Volonté n’entend pas l’éternel langage et l’Amour Divin dans ses actes et dans chaque chose créée. Mais l’âme qui vit dans Sa Volonté se sent appelée à aimer autant de fois que Dieu l’a aimée. (26 juin 1927)
LA DIVINE VOLONTÉ SURPASSE LA RÉDEMPTION
*Jésus dit que le Royaume du Divin Fiat est la plus grande Oeuvre. Cette Oeuvre tient la main du travail de la Rédemption, à cause de la gloire divine et du bien de la sainteté qu’Il va apporter aux créatures. Elle surpasse le travail de la Rédemption. Ça demande donc beaucoup de grands sacrifices, de peines et de douleurs innombrables, ainsi que des prières incessantes. Il a choisi Luisa qui accepte le long sacrifice de plusieurs années, de plusieurs souffrances de toutes sortes; Il fera connaître aux enfants de Son Royaume combien ce Royaume de Sa Volonté coûte à Luisa et à Lui-même, pour que tous puissent y entrer.
Il va montrer les efforts incroyables que Luisa a mis à écrire. Les sacrifices de Jésus et de Luisa seront des aimants puissants… Ce qui semble pour Luisa une souffrance insignifiante, pour d’autre, ça pourrait être une voix compatissante qui va les émouvoir et ils se verront trop ingrats à ne pas accepter un si grand Bien qui a coûté si cher à cause d’eux. Jésus ajoute : «Alors, laisse-Moi faire et laisse-Moi libre de faire ce que Je veux.» (1er juillet 1927)
LUISA : COMMENT FORMER AUTANT DE JÉSUS ?
*Après avoir reçu la Sainte Communion, Luisa désireuse d’offrir Jésus à tous, dit qu’elle voudrait Le donner à tous les habitants du Ciel, à chaque âme du purgatoire et à tous les êtres vivants qui existent et qui existeront. Elle voudrait même donner son Jésus aux cieux étoilés, aux champs fleuris, en somme à chaque chose créée afin de Lui offrir la gloire et le triomphe de toutes Ses œuvres. En disant cela, elle pense en elle-même : «Ceci est mon non-sens habituel, comment puis-je former autant de Jésus? Cela est impossible.»
RÉPONSE DE JÉSUS
Et Jésus, bougeant en son intérieur lui explique qu’il y a autant de Jésus qu’il y a d’hosties consacrées et que dans l’âme, il y a les accidents (les actes). Comme la Vie Eucharistique se multiplie dans les hosties, ainsi Sa Divine Volonté multiplie Sa Vie dans chaque acte de la volonté humaine qui Le laisse multiplier Sa Vie dans l’âme. Il dit à Luisa que laissant couler sa volonté dans la Sienne et voulant Le donner à chacun, ainsi Sa Volonté forme Sa Vie dans la sienne et forme Sa Lumière et qu’Il est heureux que Luisa Le donne à tous, formant Sa Vie dans ses actes. Il est heureux que Luisa non seulement Le donne pour animer les créatures, mais Le donne à toutes choses créées par Lui. Il termine en disant que Sa Fille qui vit dans Sa Volonté possède en elle-même la fontaine de la source des Sacrements (Sa Volonté) et peut multiplier Jésus autant qu’elle le veut et à la manière qu’elle le veut. Il dit ensuite que les Sacrements donnent des fruits selon les dispositions des âmes qui les reçoivent. (4 juillet 1927)
DÉPOSITAIRE DE LA DIVINE VOLONTÉ
*Jésus explique à Luisa que l’âme qui vit dans Sa Volonté possède la largeur et aussi la capacité d’enclore tous les actes de Dieu en elle, donc de devenir la dépositaire de Sa Divine Volonté. Et à cause de cela, Dieu trouve dans cette âme le tout de Lui-même avec tous Ses Actes. Donc tout est sacré en elle, tout est Saint, tout est Lumière et Beauté. Elle possède un équilibre parfait, un ordre divin et Jésus trouve en elle Sa Sainteté, Sa Lumière, Sa rare Beauté. Il regarde cette âme et trouve en elle Son reflet, Sa chère image créée par Lui, telle qu’Il l’a voulue.
Dans l’excès de Son Amour Il lui répète : «Que tu es belle, Ma Volonté a tout enclos en toi. La Création est une pâle image de toi. Tu es plus éclatante que le soleil, tu es plus parée que les cieux. Tu es plus ravissante que les champs fleuris, Tu es toute belle : le pouvoir de Ma Volition t’investit, Il te nourrit, Il est ta Vie.»
LE POUVOIR IMMENSE DE L’ÂME QUI PRIE DANS LA DIVINE VOLONTÉ
Jésus explique à Luisa que quand une âme prie dans la Divine Volonté, tout dans la Création s’arrête avec attention. Cette âme suspend toutes choses, les rendant silencieuses pendant qu’elles sont attentives en admirant l’acte fait dans la Divine Volonté, et ensemble toutes choses dans la Création suivent cette prière.
Le pouvoir des appels de cette âme s’impose sur tout de telle manière que TOUT PRIE AVEC ELLE. Toutes les autres prières ensemble sont surpassées par une âme qui possède la Divine Volonté, parce que celle-ci possède un pouvoir immense, une valeur incalculable. Jésus se sent Lui-même investi par une telle prière.
Donc, si les grâces ne sont pas obtenues par le moyen de cette prière faite dans Sa Volonté, qui est une prière universelle et divine, si la Justice Divine n’est pas apaisée et les fléaux continuent de se déverser sur la terre, cela signifie que c’est la Volonté Divine. Au lieu de laisser les bienfaits descendre, la Divine Volonté fait descendre les effets de la prière de l’âme.
Si l’âme n’obtient pas beaucoup de cette prière, bien moins ne sera obtenu par une prière non faite dans Son Fiat, prière qui ne contient ni pouvoir divin, ni force universelle. (16 juillet 1927)
LES QUALITÉS DE LA PATRIE CÉLESTES
*Jésus dit qu’au Ciel, les Bienheureux reçoivent tout de Dieu, ils reçoivent une plénitude de joie continuelle. Sur la terre, les créatures ont le pouvoir de donner à Dieu. L’âme dans la Divine Volonté se vide d’elle-même et cette Volonté en elle la rend lumineuse et capable de sacrifices. Cette Lumière lui donne des ailes d’amour et lui donne les qualités de la Patrie Céleste qui ne connaît pas d’oppression, ni de ténèbres, mais des bonheurs sans fin. (21 juillet 1927)
LE TRIOMPHE DE LA DIVINE VOLONTÉ DANS L’ÂME
*Jésus dit à Luisa que Sa Volonté a deux qualités : une fermeté inébranlable et un acte incessant. L’âme prend place dans le mouvement incessant de la Divine Volonté et alors qu’elle répète ses actes, la Divine Volonté triomphe dans cette âme puisqu’Elle fait en elle ce qu’Elle accomplit dans Sa propre Nature.
Les actions humaines n’ont pas de valeur par elles-mêmes, mais lorsqu’elles sont accomplies dans la Divine Volonté, elles possèdent un pouvoir infini. Ce n’est pas l’action humaine qui a de la valeur, c’est la Divine Volonté qui l’anime qui donne de la valeur à l’action. (26 juillet 1927)
LA VIE DIVINE
*La Divine Volonté c’est la Vie de l’Être Divin, c’est l’écho parfait de l’Être Divin; Elle est en motion continuelle. Elle est un Bien parfait, un Bien qui peut se donner à tous. L’âme dans la Divine Volonté peut suivre Ses actes, dans la divine motion, elle bouge avec une rapidité qui enchante, et elle va avec Elle à toutes les choses créées. En dehors de la Divine Volonté, les créatures ne prennent pas part à cet Acte incessant, à cette Vie Divine qui coule continuellement. (30 juillet 1927)
ABRAHAM et ADAM
*Luisa en faisant ses rondes pense à ABRAHAM qui a été grand dans sa foi et qui est le père des croyants. L’Écriture Sainte en parle beaucoup plus qu’elle ne parle d’Adam dont on ne sait presque rien. Jésus dit que lorsqu’une personne ne collabore pas avec Dieu, Dieu ne lui demande pas d’autre chose. À ADAM, Dieu n’a demandé qu’une petite chose, de se priver d’un fruit et Adam a désobéi.
À ABRAHAM, Dieu a demandé le sacrifice de son fils et Abraham a été fidèle en tout, c’est pour cela qu’il est le père de notre génération. Jésus dit que lorsqu’il nous demande des petits sacrifices, des privations (plaisirs, désirs, vanité, détachement) cela nous dispose et nous attire la grâce pour des plus grandes choses. La sainteté commence avec des petites choses. (15 août 1927)
L’ACTE POUR APAISER LA JUSTICE DIVINE
*Dieu dit qu’Il en a assez de la terre. Luisa prie avec Jésus et Jésus prie en elle. Elle répand le Précieux Sang et prie dans la Divine Volonté. Jésus dit que les souffrances et les prières dans la Divine Volonté sont insurpassables. Quand une âme prie avec Ses Prières, Son Sang, Ses Oeuvres, elle ne prie pas seule et Ses souffrances sont multipliées et répétées. C’est le plus grand acte pour apaiser la Justice Divine. (21 août 1927)
LA LAIDEUR DE LA VOLONTÉ HUMAINE ET LA SAINTETÉ DE LA VOLONTÉ DIVINE
*Jésus compare la laideur de la volonté humaine à la noblesse et la sainteté de la Volonté Divine. Il dit à Luisa qu’elle a accepté qu’Il ait conçu Sa Volonté Divine en elle et que Luisa peut commander avec une domination absolue. (28 août 1927)
LA PLÉNITUDE DE BONHEUR
*Jésus explique que, jusqu’à ce que la créature en arrive à laisser Sa Volonté Divine régner en elle, elle demeure malheureuse, sans repos. Même si elle est bonne, sainte, riche, elle sent qu’il lui manque la plénitude de bonheur et l’océan de paix qui sont tels que rien ne peut distraire ni briser son bonheur. Alors la créature ne peut être heureuse qu’à moitié et sa paix ne peut être qu’à moitié; parce que son bonheur et sa paix ne sont pas complets puisqu’elle ne possède pas la plénitude; la moitié qui lui manque va garder le chemin ouvert à apporter malheur, confusion et trouble.
Jésus donne des exemples dans l’ordre naturel (un riche insatisfait; un roi qui craint de perdre son royaume; un homme qui a étudié mais qui ne possède pas toutes les sciences).
Il explique que dans l’ordre surnaturel, si la créature ne possède pas la Source de tous les Bienfaits, s’il lui manque le Royaume de la Divine Volonté, il lui manque beaucoup. En possédant cette Source de tous Biens, elle ressent l’océan de bonheur, de contentement, de satisfaction; tout est en son pouvoir, rien ne peut troubler sa paix et sa joie.
S’il lui manque la pleine connaissance de Dieu, l’héroïsme des vertus va vaciller. Même si les choses sont bonnes et saintes, la plénitude va manquer parce qu’il manque la domination et le règne de la Suprême Volition, capable de communiquer la Source du Bonheur, Source de laquelle n’importe qui peut puiser ce qu’il veut et autant qu’il veut.
Jésus ajoute que c’est la raison pour laquelle Il met un tel soin, une telle attention soutenue (une sollicitude) à faire connaître et à former ce Royaume parmi les créatures. Il veut les voir heureuses de ce bonheur qu’Il a émis, ce bonheur qui a été issu au moment où Il nous a créés, au moment où les créatures ont été délivrées du Sein de leur Créateur, Lui qui possède le Bonheur possible et inimaginable. (3 septembre 1927)
RETOUR D’AMOUR
*Luisa continue son envolée dans la Suprême Volition qui garde toute la Création comme dans la paume de Sa main. Elle voltige d’une chose à l’autre pour retracer toute la gloire qu’elle peut donner au Créateur par elles et pour Le payer avec son amour pour tout ce qu’Il a fait pour elle et pour tous.
Jésus dit : «Ma fille, lorsque Notre Divinité a créé toute la Création, Elle a laissé toutes les choses LIÉES À ELLE-MÊME. Les cieux gardent leur relation avec Dieu, ils sont fixés en Dieu et, de Dieu, ils étendent leur immensité. Les étoiles sont liées à Dieu et, de l’intérieur de Dieu, elles ornent avec or la voûte du firmament. En Dieu, le soleil est lié et du Sein Divin il étend sa lumière qui investit toute la terre. Il n’y a pas une chose créée qui n’a pas ses mailles (ses anneaux) en Dieu; elles ne se séparent jamais de Dieu. Dieu est jaloux de Ses actes, et Il les aime tellement qu’Il ne permet pas qu’ils se séparent de Lui. Alors Il garde toutes choses fixées en Lui-même comme gloire perpétuelle de Ses propres actes, pour parler de Son Être aux créatures. Avec une VOIX MUETTE, toutes choses parlent de Celui qui les a créées, et disent, avec des faits, qu’Il est la plus pure Lumière qui n’a pas de fin, l’Amour qui jamais ne s’éteint, l’Oeil qui voit tout, entend et pénètre tout. C’est ce que le soleil dit. Les choses créées disent aussi : ‘Regarde-nous, avec des faits, nous vous parlerons. C’est pourquoi nous ne parlons pas parce que les faits sont plus que les mots. Dieu est POUVOIR qui peut faire tout, Il est Immensité qui enveloppe tout. Il est SAGESSE qui ordonne tout, Il est BEAUTÉ qui ravit tout.’ La Création est la continuelle narration de l’Être Suprême, de Lui elle reçoit vie continuelle. Et alors que tu vas d’une chose à l’autre, tu demeures liée par elles, à ton Créateur, et tu reçois les relations de lumière, d’amour, de pouvoir, etc. que chacune d’elles possède.»
En entendant cela, Luisa dit à Jésus : «Mon amour, les choses créées n’ont pas de raison. Comment peuvent-elles avoir une relation avec Dieu et Lui donner tant de gloire?» Jésus lui explique que les choses créées sont en relation avec Dieu et sont liées à Lui comme les membres du corps sont reliés à la tête. Les membres reçoivent la VIE DE LA TÊTE. Il dit que les mains et les pieds n’ont pas de raison, ne parlent pas, mais parce qu’ils reçoivent la vie de la tête, les mains opèrent, les pieds marchent, tout en demeurant à la disposition de ce que veut la tête, et en formant sa plus grande gloire.
C’est ainsi pour les choses créées. Elles ont la vertu de communiquer le bien qu’elles possèdent aux créatures, les liant à elles-mêmes pour les lier à leur Créateur. «Donne-Moi toute la gloire que toutes Mes œuvres Me donnent incessamment» ajoute Jésus à Luisa. Ensuite, Jésus parle de Sa Mère Céleste. Alors que Lui possède le Soleil de la Divine Volonté par nature, Sa Mère Le possède par grâce. Quand ils étaient sur la terre, Lui et Sa Mère souffraient non pas d’une manière humaine, mais d’une manière divine. Alors leurs peines ne les séparaient pas du bonheur et de la paix imperturbable.
LUMIÈRE INDIVISIBLE
Jésus dit que le Soleil de la Divine Volonté demeurait en Lui et en Sa Mère, mais Ses rayons ne pouvaient pas se séparer, parce que la lumière ne se divise pas. Alors, dans cette même Lumière, Sa Mère demeurait en Jésus et suivait Ses actes, et Jésus demeurait en Elle comme centre de la vie de Sa Mère. Même si Jésus et Sa Mère étaient séparés (Jésus parle de Son départ pour le désert), les deux étaient fusionnés ensemble et inséparables, parce que la Lumière de la Divine Volonté plaçait leurs actes en commun comme en un seul.
40 JOURS AU DÉSERT
Jésus ajoute qu’Il est allé au désert pour y rester durant 40 jours pour rappeler, (pour faire revenir) cette Volonté Divine que les créatures avaient désertée depuis 40 siècles et pour faire réparation pour ces 40 siècles de volonté humaine, 40 siècles où sa Volonté n’a pas possédé Son Royaume parmi la famille humaine.
LE ROYAUME DÉPOSÉ EN MARIE AVEC TOUS LES ACTES DIVINS REJETÉS
Il dit qu’à Son retour du désert, Il a déposé ce Royaume en Sa Mère avec tous les actes de La Divine Volonté que les créatures ont rejetés, actes qu’il a gardés comme dans un désert, afin que Sa Mère soit la dépositaire fidèle, la RÉPARATRICE et l’Impératrice du Royaume de Sa Volonté. Seulement la Dame Souveraine pouvait posséder ce dépôt si grandiose parce qu’Elle possédait en Elle-même cette même Volonté que les créatures avaient désertée. Il a mis en sûreté le Royaume du Suprême Fiat dans Sa Volonté possédée par Sa Mère afin que celle-ci paie avec l’amour de ses actes ce que l’ingratitude humaine avait rejeté. Elle a agi comme vraie Mère à Sa Divine Volonté, agissant comme vraie Mère aussi pour les créatures, obtenant la vie, le bonheur, la joie de posséder le Royaume de l’Éternel Fiat pour tous.
LE NOMBRE 40 EST SYMBOLIQUE
Il explique que le nombre 40 est un nombre symbolique et signifiant de Sa vie sur la terre. Il est demeuré 40 jours à Bethléem, en dehors de la ville (de Jérusalem) pour pleurer et prier pour rappeler la Volonté Divine dans la ville des âmes afin qu’Elle prédomine pleinement.
Également 40 jours après Sa naissance, Il a été présenté au temple et s’est révélé à Siméon qui était le premier à être appelé à la connaissance de Son Royaume; et sa joie était si grande qu’il a fermé les yeux à la terre pour les ouvrir à l’Éternité. Aussi, durant 40 jours après Sa Résurrection Jésus est resté sur la terre pour confirmer le Royaume du Divin Fiat et les 40 siècles où ce Royaume devait être possédé.
Jésus ajoute qu’en tout ce qu’Il a accompli sur la terre, le premier acte était la restauration du Royaume; tout le reste est entré dans l’ordre secondaire. Le premier lien de connexion entre Lui et les créatures a été le Royaume de Sa Volonté.
Il dit : «Donc, quand il s’agit du Royaume de Ma Volonté, rien n’est retenu, ni la lumière, ni les sacrifices, ni les manifestations, ni le bonheur; ce sont des océans que Je dégage de Moi-même pour Le faire connaître, Le faire régner et Le faire aimer.» (8 septembre 1927)
LES ACTES DANS LA DIVINE VOLONTÉ
*Jésus explique que l’âme qui opère dans Sa Divine Volonté opère en Dieu-même et ses actes demeurent en Dieu. L’Être Suprême entoure cette âme pour recevoir ses actes et pour la laisser opérer à l’intérieur de Lui-même parce que Sa satisfaction et Son Amour sont si grands.
L’âme qui vit dans la Volition Divine s’élève vers l’Être Divin et ses actes prennent leur place avec les actes divins, donnant ravissement et gloire tout comme les trois Personnes Divines se délectent et se glorifient Elles-mêmes.
Jésus dit que chaque acte que Sa Mère Lui donnait Lui était repayé avec un degré de grâces parce qu’Il ne se laisse pas surpasser par les actes des créatures; Il est insurpassable. Alors si Sa chère Maman Lui donnait de l’amour, des actes, des pas, des mots, Lui, en chaque degré de grâce, Lui donnait une Vie divine, parce que la grâce n’est rien d’autre que la Vie de Dieu biloquée se donnant aux créatures. La Reine Céleste si riche recevait à chaque instant des vies divines. (14 septembre 1927)
NOTES PERSONNELLES DE PAULINE RANCOURT
PARTIE 6
VOLUME 23
SOUFFRANCE DE JÉSUS À CAUSE DE LA VOLONTÉ HUMAINE
*Luisa voit que Jésus est affligé et elle Lui demande pourquoi. Jésus exprime à Luisa Sa très grande souffrance à cause de la volonté humaine qui est opposée à la Divine Volonté. Il dit que Sa vie dans Son Humanité a été très brève sur la terre. Au contraire, la Vie de Sa Volonté est une longue souffrance qui dure depuis 6,000 ans. Il dit que chaque acte de Sa Volonté que l’âme ne reçoit pas est une croix qui se forme. Ces croix sont nombreuses dans la Création. Le soleil donne sa lumière aux créatures. Elles jouissent de cette lumière mais elles ne reconnaissent pas Celui qui donne. Il dit : «Oh, comme c’est difficile et douloureux de ne pas être reconnu.»
L’INGRATITUDE HUMAINE
C’est la même chose pour le vent qui caresse les créatures, qui les rafraîchit et qui purifie l’air pour elles. Elles prennent ce qui est bon mais elles ne reconnaissent pas Celui qui donne. Toutes se servent de l’eau, de l’océan et de la terre. La Divine Volition conserve tout pour le bien de l’homme. Elle est la Vie première de toutes les choses créées, mais Elle n’est pas reconnue et Elle demeure seule dans les choses créées seulement pour recevoir des croix par l’ingratitude humaine.
LES CROIX DE LA DIVINE VOLONTÉ SONT PLUS DOULOUREUSES QUE CELLES DE MON HUMANITÉ
«Donc, les croix de Ma Volition sont innombrables et plus douloureuses que la croix de Mon Humanité. En plus, la croix de Mon Humanité n’a pas manqué de bonnes âmes qui ont compris son chagrin, ses tortures, les douleurs qui m’ont fait souffrir, et même la mort, pour sympathiser et réparer.
Et alors, la douleur que Ma Divine Volition ressent dans toute la Création est telle qu’elle fait éclater de douleur la terre durant un moment, la mer durant un autre moment, le vent durant un autre. Et dans Sa douleur, Elle décharge des cataclysmes de destruction. C’est la souffrance extrême de la Divine Volition qui, n’étant pas capable d’aller plus loin, frappe ceux qui ne La reconnaissent pas.
C'est pourquoi Je t’appelle très souvent à faire des rondes dans toute la Création, pour te faire savoir ce que Ma Volition accomplit en elle, ainsi que la douleur et les croix que Je reçois des créatures, pour que tu reconnaisses Ma Volition dans chaque chose créée, que tu L’aimes, L’adore, La remercie et que tu sois la première qui répare et console une telle Sainte Volition.»
Pendant que Jésus parlait, Luisa a jeté un regard sur la Création et elle l’a vue remplie de croix, trop nombreuses à être comptées. Alors que la Divine Volition mettait Ses actes hors d’Elle-même pour les donner aux créatures, la volonté humaine sortait ses croix pour crucifier ces actes divins. «Quelle douleur!» dit Luisa.
ACTES EN SUSPENS
Jésus dit que l’Éternel Fiat avait un Acte incessant envers les créatures depuis le moment où Il a créé toute la Création. Mais les créatures n’ayant pas Sa Volonté qui régnait en elles, ces actes (de Sa Volonté) n’étaient pas reçus en elles, et alors ces actes sont demeurés suspendus dans tout de la Création dans Sa Divine Volition même. Alors, en venant sur la terre, Il dit : «Mon premier intérêt a été de reprendre en Moi l’Acte incessant de Mon Éternel Fiat qui demeurait suspendu en Lui-même parce qu’Il (le Divin Fiat) ne pouvait pas avoir Sa place dans la créature.
Mon Humanité, unie à Ma Parole, devait, en premier lieu, donner place à cet Acte incessant et faire réparation (envers la Divin Fiat). Ceci était ma Passion inconnue, qui a été plus longue et plus douloureuse. Et ensuite Je me suis occupé de la Rédemption.
L’acte premier de la créature est la volonté. Tous les autres actes, bons ou mauvais, entrent dans l’ordre second. Alors Je devais avoir intérêt à mettre tous les actes de Ma Divine Volonté en sécurité en Moi, descendre jusqu’à la bassesse des actes humains pour réunir l’humain et le divin ensemble, afin que Ma Volonté, en voyant Ses actes placés en sécurité, puisse faire la paix avec les créatures.
Alors aujourd'hui Je t’invite à reprendre en toi ces actes rejetés par les créatures, parce que Ma Volition continue Ses actes incessants et demeure avec la douleur de voir Ses actes suspendus en Elle-même parce qu’Elle ne trouve personne pour les recevoir, ni personne qui les veut ou qui les connaît. Alors sois attentive pour travailler et souffrir avec Moi pour le triomphe du Royaume de Ma Divine Volonté.» (17 septembre 1927)
LES ATTRIBUTS DE DIEU
*Jésus répète que chaque chose créée contient un Attribut de Dieu (dans le soleil, Sa Lumière; dans les eaux tumultueuses, Sa Justice ; dans les eaux calmes et cristallines, Sa Paix et Sa Pureté ; dans les montagnes, Sa Majesté ; dans les fleurs, Son Amour, Sa Douceur, Sa Beauté, etc.) Toutes les choses créées sont des actes de la Divine Volonté.
Jésus dit à Luisa que lorsqu’elle met sa prière dans les choses créées en demandant la venue du Royaume de Son Divin Fiat, chaque chose créée supplie avec elle, formant des vagues de supplication, mettant en mouvement l’office des actes de la Divine Volonté.
Alors, c’est l’Amour, c’est la Justice, c’est la Bonté, c’est la Sagesse, c’est la Puissance, c’est la Miséricorde qui implorent la venue du Royaume de la Volonté Divine.
Jésus ajoute : «Et Nous, en voyant Nous-mêmes être tant suppliés par les actes mêmes de Notre Divine Volition, Nous demandons : ‘Qui est celle qui fait bouger une Volonté si grande avec tout de Ses actes innombrables pour Nous demander de donner Notre Royaume aux créatures?’
Et Notre réponse est : ‘C’est la petite fille de l’Éternelle Volition. Elle est la fille de Nous tous, qui, avec tant d’amour, fait bouger Nos actes pour demander ce qu’elle veut.’ Et, dans un excès de Notre Amour, Nous disons : ‘Ah! C'est la petite fille de Notre Volition! Laissons-la faire. À elle, il a été donné de pénétrer partout. Laissons-la libre dans ses pas, parce qu’elle ne fera rien d’autre, ni ne demandera rien d’autre que ce que Nous voulons.»
LA VÉRITÉ EST PLUS QU’UN MIRACLE
Après cela, Luisa réfléchit sur tout ce que Jésus lui a dit sur la Divine Volonté et c’est comme si elle veut d’autres preuves plus certaines que c’est Jésus qui lui parle. Jésus, sortant de son intérieur lui dit qu’il n’y a pas d’autres preuves plus certaines et qui ne peuvent faire plus de bien, autant à Luisa qu’aux autres, que de lui avoir manifesté autant de Vérités.
La Vérité est plus qu’un miracle. Elle apporte la Vie Divine permanente avec elle, là où quelqu’un l’écoute. Ces Vérités sont des lumières perpétuelles, non sujettes à s’éteindre, elles sont Vie qui ne peut pas mourir.
Il dit : «Quel bien peut produire une de Mes Vérités? Elle peut former les Saints, elle peut convertir les âmes, elle peut chasser les ténèbres et elle a le pouvoir de renouveler la terre. Alors, Je fais un plus grand miracle quand Je manifeste une de Mes mérités que lorsque Je donne d’autres preuves que c’est Moi qui va vers l’âme, ou lorsque J’accomplis d’autres choses de miraculeux, parce que ces choses sont des ombres de Ma Puissance, une lumière éphémère et, puisque c’est passager, cela ne donne pas la vertu à tous, mais ça se réduit à l’individu qui reçoit le miracle, et souvent celui qui reçoit le miracle ne devient pas un saint. Au contraire, la Vérité contient la Vie, et comme Vie, elle apporte la vertu à qui la veut.»
Jésus continue en disant que ce ne sont pas les miracles qu’Il a accomplis sur la terre mais ce sont toutes les Vérités dans l’Évangile qui ont apporté enseignements, lumières et remèdes.
Il dit que toutes ces Vérités concernant Son Adorable Volonté, c’est le plus grand miracle qu’Il fait pour ces temps-ci. En énonçant toutes ces Vérités à Luisa, la Divine Volonté peut-être connue dans le monde, et l’ordre, la paix, la lumière et le bonheur perdus peuvent être restaurés. Toutes ces Vérités vont amener l’homme dans le Sein de son Créateur pour que l’Un l’autre se donnent le premier baiser de la Création et pour que l’image de Celui qui l’a créé soit restaurée.
Il ajoute : «Si tu savais le grand Bienfait que toutes les Vérités que Je t’ai dites vont apporter aux créatures, ton cœur exploserait de joie. Ni tu ne peux craindre que l’ennemi infernal oserait te manifester une seule Vérité au sujet de la Divine Volonté, parce qu’il tremblerait et fuirait de Sa Lumière et chaque Vérité sur Ma Volonté est plus qu’un enfer pour lui.
Et parce qu’il ne veut ni L’aimer, ni L’accomplir, Elle S’est changée pour lui en tourments sans fin. Seulement devant le mot Volonté de Dieu, il se sent tellement échaudé qu’il s’anime, devient furieux et déteste cette Volonté Divine qui le tourmente plus que l’enfer. Alors, tu peux être sûre que Volonté de Dieu et l’ennemi infernal ne sont jamais en accord, ni ensemble, ni l’un près de l’autre. Sa Lumière Divine l’éclipse et le précipite au fond de l’enfer.
Alors, ce que Je te recommande est que tu ne laisses pas se perdre aucune Vérité ni aucun simple mot au sujet de Ma Divine Volition, parce que tout doit servir à parachever la chaîne des miracles perpétuels, pour faire connaître le Royaume de Ma Divine Volition et pour restaurer le bonheur perdu aux créatures.» (21 septembre 1927)
PEUR DE SORTIR DE LA DIVINE VOLONTÉ
*Alors que Luisa se dit que Jésus n’est pas assez vigilant pour la pousser, pour la corriger, Jésus dit qu’elle ne peut plus sortir de Sa Divine Volonté, puisqu’Il l’a mise là et qu’avec sa pleine approbation elle a voulu y rentrer. Tout ce qu’elle fait, tous ses actes arrivent à Jésus. Il ajoute que c’est ce qu’il y a de beau de VIVRE dans Sa Volonté : tout danger et toute peur d’en sortir sont bannis. Alors que la personne qui est résignée, qui FAIT la Volonté de Dieu est toujours en danger et en peur et peut trouver plusieurs chemins qui la distancent de l’Océan immense du Divin Fiat.
Jésus dit que sa Divine Volonté va tout purifier et si nécessaire, va détruire des places et des peuples indigne de son Royaume.
En vivant dans la Divine Volition, l’âme possède toutes les semences de gloire que chaque chose créée possède. Alors elle peut faire le tour de la Création et ressentir en elle-même le bien que chaque chose créée contient et elle peut exprimer cette gloire que Son Créateur, avec tellement d’amour, attend de cette âme. Jésus énonce les merveilles de Sa Volonté dans l’âme : «Quelle harmonie, quel ordre, quel amour, quel enchantement de beautés passent entre l’âme qui vit dans Ma Volonté et toutes les choses créées par Moi! Elles sont si liées, si reliées qu’elles semblent inséparables.
L’âme qui vit dans Ma Volition vit en plein jour, et ses actes, ses pensées, ses paroles, ne sont rien d’autres que des reflets d’Elle.» Il dit que le Soleil et Sa Volition reflète dans l’âme, reflète et parle, reflète et travaille, reflète et aime. «Il n’y a rien de plus grand ni de plus beau qu’une âme qui vit des reflets de ce Soleil.»
Jésus a enclos dans Son Humanité non seulement tous les biens de la Rédemption, mais aussi tous les actes et tous les biens des enfants du Royaume de son Divin Fiat.
JÉSUS ÉLARGIT LA CAPACITÉ DE L’ÂME
Alors, si une âme fait Ses actes dans ce Fiat, Jésus élargit la capacité de l’âme et y met Ses actes. Il le fait petit à petit jusqu’à ce que le Royaume de Sa Volonté soit complété dans l’âme.
Jésus dit à Luisa qu’Il l’a appelée à travailler avec Lui dans ce Royaume qui est Sien. Il travaille en préparant la terre. Certains endroits ne méritent pas d’exister, il y a trop d’iniquités. «Le Royaume de Ma Divine Volonté est le plus saint, le plus pur, le plus beau et le plus ordonné Royaume qui doit venir sur la terre. Alors, il est nécessaire que la terre soit préparée, purifiée. Donc, pendant que Je travaille à la purifier, et si c’est nécessaire, détruisant des endroits et des peuples indignes d’un tel Saint Royaume, tu vas travailler en faisant bouger le Ciel et la terre avec tes actes faits dans Ma Volition. Ton écho va résonner dans toute la Création, ta demande pour le Royaume de Mon Fiat sera incessante, tes actes continuels, et si nécessaire, tes souffrances et même ta vie, pour implorer un si grand Bienfait et un Royaume qui apportera tant de Bonheur. Alors ne soit concernée de rien d’autre, mais seulement sur le travail que tu dois accomplir.»
Luisa redit à Jésus sa crainte qu’Il la laisse. Jésus la rassure, lui disant que Sa Volonté Divine règne en elle. Il dit qu’elle devrait plutôt craindre que Jésus lui dise : «Donne-Moi ce qui est Mien, donne-Moi Ma Volonté» et cela jamais Il ne lui dira. (25 septembre 1927)
LUISA SE SENT IMPARFAITE ET MÉCHANTE
*Luisa se sent complètement abandonnée en le Suprême Fiat. Mais au centre d’une Sainteté si grande, elle se sent imparfaite et méchante. Jésus la rassure, lui disant que, dans Sa Volonté Divine, il ne peut pas y avoir d’imperfection ni de méchanceté. Sa Volonté a la puissance de détruire tout pouvoir de tous les maux. Sa Lumière purificatrice détruit même les racines du Mal et Sa Sainteté embellit l’âme. Il n’accepte pas en Sa Volonté d’imperfection ni d’amertume. Cela serait contre Sa nature.
Les impressions d’imperfections de Luisa lui servent de marchepied. L’âme doit entrer dans la Divine Volonté en étant nue de tout afin de se laisser revêtir de la Lumière Divine, de se laisser embellir de Ses ornements les plus beaux et de laisser cette Volonté imprimer sur son front le baiser de la paix perpétuelle, du bonheur de la fermeté.
Jésus continue à parler à Luisa : «Ma fille, dès le commencement de la Création, Ma Volonté Divine a été donnée comme Vie aux créatures, et Elle s’est engagée à maintenir Sa Vie en elles, complète, belle, en Sa pleine vigueur, leur administrant, dans chacun de leurs actes, un acte de la hauteur de Sa Sainteté, de Sa Lumière, de Sa Puissance, de Sa Beauté. Ma Volonté s’est mise dans l’acte d’attendre l’acte des créatures afin de leur donner le Sien, pour faire des créatures un présage (un signe qui annonce un événement à venir) de la Vie Divine, digne de Sa Puissance et de Sa Sagesse.
Pour comprendre, il suffit de dire que Ma Divine Volition devait former autant de Vies d’Elle-même dans chaque créature, et alors Elle a mis tout de Ses habilités et infinies qualités qu’Elle possédait en acte d’agir (de travailler). Combien belles ces Vies Divines dans les créatures auraient été! Nous, en les regardant, devions trouver Nos reflets en elles, Notre image, l’écho de Notre Félicité. Quelle joie, quelle célébration la Création aurait été pour Nous et pour les créatures!»
EFFETS NÉGATIFS DE LA VOLONTÉ HUMAINE
Jésus décrit ensuite les effets négatifs qu’apporte la volonté humaine en une personne lorsque la Divine Volonté est détruite en elle.
Jésus apparaît fatigué à la pensée que tant de Vies Divines ont été perdues. Luisa, pour le soulager, Lui dit qu’elle Le prie pour que vienne le Royaume de Sa Volonté afin que Ses peines se changent en joie et que la Création ne Lui donne plus cette fatigue, mais seulement repos et bonheur. Et voyant que cette prière ne l’avait pas apaisée, elle appelle tous les actes de Sa Volonté accomplis dans la Création pour être aidée et unissant son acte aux actes divins dans la Création, elle entoure Jésus de tous ces actes. Une immense Lumière entoure Jésus et éclipse tous les péchés des créatures et Il s’apaise. Alors, Il dit : «Ma fille, seulement Ma Volition peut Me donner du repos. Si Tu veux M’apaiser quand Tu Me vois fatigué, occupe-toi du développement de Ma Vie en toi et faisant tiens Ses actes (les actes de la Vie Divine), Je vais trouver en toi Sa Lumière, Sa Sainteté, Ses Joies infinies qui me donneront le repos. Et Je ferai une petite pause dans le châtiment des créatures.»
Il ajoute que les créatures qui détruisent la Vie Divine en elles méritent que Jésus détruise tous leurs biens naturels et même leurs vies. Il rappelle que les éléments naturels créés par amour pour les créatures se transforment en justice si celles-ci ne les reçoivent pas avec amour et ne se convertissent pas. (28 septembre 1927)
LA SAINTETÉ D’ADAM
*Aucune sainteté avant ou après la Rédemption ne peut être comparée à la sainteté d’Adam. Aucun acte des saints n’a atteint la valeur d’un seul acte d’Adam, parce que celui-ci possédait la plénitude de sainteté, la totalité de tous les biens divins.
La plénitude signifie ‘jusqu’au bord’, au point de déborder de Lumière, de Sainteté, d’Amour, de toutes les Qualités Divines, afin d’être capable de remplir le Ciel et la terre. La Divine Volition communiquait à Adam la présence de la Divinité parce que Dieu, en le créant, n’a pas laissé d’espace vide, tout était divin à la plénitude. Adam a pénétré les confins de Dieu qui sont interminables et il a mis en Lui ses actes, sa gloire, son amour. Son écho résonnait dans tout l’Être Divin, comme résonnait l’Écho Divin en Adam.
LA VOLONTÉ DIVINE REMPLIT L’ÂME SANS LAISSER D’ESPACE VIDE.
La Vie dans le Divin Fiat et l’opération de Dieu dans l’âme, c’est la transfusion du Créateur dans la créature et entre le Divin qui opère et la créature, il y a une grande distance. Dans la Divine Volition est la plénitude de tous les biens divins et la totalité de tous les actes possibles et inimaginables, embrassant tout de l’Être Divin. La Divine Volonté remplit l’âme sans y laisser d’espace vide. Et comme l’âme est incapable de posséder tout de l’Immensité Divine, la Divine Volonté la remplit autant qu’elle peut contenir.
Ce qui se passe dans l’âme qui vit dans la Divine Volonté est ce qui se passe dans les accidents de l’Hostie (la couleur, la forme, le goût, etc.) qui se laissent être animés par la Vie Sacramentelle lorsque le prêtre prononce les mêmes mots que Jésus a prononcés en instituant le Saint Sacrement, mots animés par le Divin Fiat qui contiennent un Pouvoir Créateur.
L’âme peut parler, agir, souffrir ce qu’elle veut, mais si ça ne coule pas en elle du Divin Fiat, c’est toujours limité et vide. Pour qui vit dans le Divin Fiat, les paroles, les œuvres, les douleurs sont comme des voiles qui cachent le Créateur. Dieu y met Sa Sainteté, Son Pouvoir Créateur, Son Amour infini.
EXEMPLE
C’est comme une matière entre les mains d’un travailleur : le fer a besoin d’être travaillé pour prendre une forme, l’or, non. Ce n’est pas le travail qui enrichit, mais c’est la matière que l’on possède. Qui possède la Divine Volonté possède la Vie, la Vertu Créatrice et le plus petit acte contient une valeur divine et infinie.
Qui travaille avec la matière de sa volition humaine demeure pauvre et en guenilles et est privé de la nourriture que forme en lui le Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel. (2 octobre 1927)
*Jésus dit : «Je ne suis pas satisfait si Je ne trouve pas Ma petite fille dans toutes les choses que J’ai créées par amour pour elle. Je demande à toute la Création : ‘Est-ce que la petite fille de Ma Volonté est ici? Parce que Je veux jouer avec elle.’ Et si Je ne te trouve pas, Je perds Ma joie et Mon doux amusement.» (6 octobre 1927)
*Jésus dit que, dans les âmes qui possèdent le Royaume de Sa Volonté, Il est conçu continuellement. Ces âmes reçoivent la plénitude de Sa Vie avec tous Ses Bienfaits. (10 octobre 1927)
LA REINE MÈRE A POSÉ LES FONDEMENTS DU ROYAUME
*Les intérêts de la Reine Mère n’étaient pas uniquement le Royaume de la Rédemption. Elle savait que les créatures avaient besoin du Royaume du Divin Fiat pour posséder le Bien au maximum. Elle a posé les fondements de ce Royaume en obtenant la Rédemption, on peut dire qu’Elle en a préparé le matériel. (16 octobre 1927)
MOUVEMENT TOUJOURS NOUVEAU
*La Volonté Créatrice de l’Être Divin possède un mouvement incessant et toujours nouveau; nouveau dans les Joies, dans le Bonheur, nouveau dans la Beauté, nouveau dans le travail que la Sagesse accomplit dans les âmes, nouveau dans la Sainteté de Ses empreintes, nouveau dans l’Amour qu’Elle infuse.
Le Divin Fiat qui a fait surgir la Création a aussi fait surgir tous les actes nouveaux avec lesquels Il devait former les créatures qui vivraient dans la Divine Volition, leur communiquant des raretés de Beautés, de Sainteté, de Grâce. Puisque ce Fiat n’avait pas Son Royaume dans les créatures (après le péché d’Adam et d’Ève), c'est dans la Souveraine Dame du Ciel qu’Il a accompli le premier prodige qui a stupéfié le Ciel et la terre.
Il attend les autres créatures qui doivent avoir Sa Vie et Il formera Ses autres Royaumes en elles, pour former d’autres raretés de Splendeur, de Sainteté et de Grâce avec Son Acte nouveau.
LE BUT DE LA CRÉATION N’EST PAS ENCORE RÉALISÉ
Le but de la Création n’est pas encore réalisé ni accompli en ce sens qu’il manque la chose la plus importante : les images variées de la Divinité avec Sa parfaite ressemblance dans les créatures. Et lorsqu’elles possèderont cette ressemblance, elles seront investies de Sainteté, de Splendeur, de Lumière éclatante, recevant des surprises en surprises, sans arrêt.
Alors les créatures diront : «Combien est saint, splendide, riche, fort et béatifiant notre Fiat trois fois Saint qui ne s’épuise jamais. Il a toujours la sainteté à nous donner, des beautés pour nous embellir toujours davantage, de nouvelles puissances pour nous rendre plus forts, de nouvelles béatitudes, de telle sorte que la deuxième n’est pas similaire à la première, ni la troisième à la deuxième, ni à toutes les autres qu’Il nous donnera.»
Jésus ajoute : «Alors, ces créatures fortunées seront le vrai triomphe du Divin Fiat, l’ornement le plus magnifique de toute la Création, le plus éclatant Soleil qui, avec Sa lumière va remplir le vide de tous ceux qui n’ont pas vécu dans ce Royaume.»
Il parle de Sa Mère inséparable qui vit dans ce Fiat et qui attend que d’autres Soleils soient formés de cet Acte nouveau, avec de nouvelles Splendeurs. Elle veut que tous ces Soleils se reflètent comme achèvement de tous, dans la gloire de l’œuvre de la Création du Créateur. Présentement, cette gloire n’est pas encore complète, parce que la Divine Volition n’est pas connue, pas aimée, pas désirée au milieu des créatures. «Mais», dit Jésus, «à l’achèvement de l’œuvre, la victoire et la gloire seront chantées.» (20 octobre 1927)
BILOCATION D’ADAM
*Adam était le roi de la Création et avait la suprématie sur toutes choses. Avec la Puissance du Divin Fiat, il faisait ce qu’il voulait. Il se biloquait dans toutes les choses créées. S’il parlait, s’il aimait, s’il adorait, s’il opérait, sa voix résonnait dans toute la Création qui devenait investie de son amour, de son adoration et de ses actes.
Alors la Divinité ressentait l’amour, l’adoration et les actes de Son premier fils dans toutes les œuvres de la Création. Adam devait être le premier modèle de tous ses descendants qui auraient eu la possession de ses actes.
Il devait être fusionné aux œuvres de Dieu pour Lui donner gloire et amour. Non seulement il n’a pas parachevé Son œuvre mais il l’a arrêtée dans la confusion parce qu’il a rejeté la Divine Volition qui lui servait comme Acte Premier, et le faisait opérer dans les œuvres du Créateur, but que Dieu avait planifié pour les descendants d’Adam.
Jésus ajoute, s’adressant toujours à LUISA : «C’est pourquoi Je t’ai appelée parmi Mes œuvres, dans tout de la Création, à former le modèle en qui les créatures doivent se modeler elles-mêmes pour retourner à Mon Fiat. Si tu savais quelle joie Je ressens quand Je vois que toi, faisant tienne Ma Divine Volition, tu veux animer la lumière du soleil pour me dire que tu m’aimes et pour Me demander Mon Royaume. Tu veux donner ta voix à tous, à la rapidité du vent, au murmure de la mer, à la fleur, au ciel étendu, même au chant du petit oiseau, pour animer tous à Me dire que Vous M’aimez, Vous M’adorez et que Vous voulez le Royaume du Suprême Fiat! Je ressens un tel contentement que Je sens répétés Mes premières joies, le premier amour de Mon cher joyau (Adam), et Je me sens incliné à mettre tout de côté, à tout oublier pour faire toutes choses retourner comme elles étaient établies par Nous. Alors sois attentive, Ma fille, tu as beaucoup à faire.
Tu dois savoir que le premier modèle de la Création était l’Être Suprême, en qui l’homme devait se modeler dans ses actes avec son Créateur. Le deuxième devait être Adam, en qui tous les descendants devaient se modeler eux-mêmes. Mais puisqu’il s’est retiré de Notre Volonté, ne l’ayant plus, l’unité en lui, les coups de pinceau, les couleurs et le premier matériel capable de faire des modèles à l’image de son Créateur manquaient en lui. Pauvre de lui.
Comment pouvait-il former les modèles avec la même forme divine, s’il n’était plus en possession de cette Volonté qui lui administrait l’habileté et tout le nécessaire pour être capable de former les mêmes modèles de Dieu? Rejetant mon Divin Fiat, il a rejeté la Puissance qui peut faire tout et qui sait comment faire tout.»
Jésus redit à LUISA que son devoir est immense. À son modèle seront modelés tous les modèles des autres. Il ajoute : «Alors dans tous tes actes, laisse couler la Vie de Ma Volition Divine, afin qu’Elle t’administre tout ce qui est nécessaire et ainsi tout ira bien, et ton Jésus va être avec toi pour bien effectuer tes divins modèles». (10 novembre 1927)
ACTES DES SAINTS, PATRIARCHES ET PROPHÈTES
*Luisa se questionne sur les grands actes des saints, des patriarches, des prophètes. Jésus lui dit que dans leurs actes prodigieux et vertueux (chez Abraham : l’héroïsme; chez Samson : la force; chez Moïse : la puissance…), ils recevaient le bien de l’acte de la Divine Volition mais Son Règne ne régnait pas en eux.
Pour former ce Royaume il faut posséder Ses actes continus. C’est cela que veut cette Volition pour former Son Royaume dans les créatures : Son continuel Acte de Puissance, de Bonheur, de Lumière, de Sainteté et de rare Beauté.
Jésus continue : «Ce qu’est Mon Fiat par nature, Il veut le rendre aux créatures en vertu de Son Acte Continuel, qui contient tous les Bienfaits possibles et inimaginables».
EXEMPLE
Il prend la comparaison d’un roi, qui pour régner ne fait qu’un avec son peuple, partageant ses biens, etc. Puis Il continue : «C’est cela le Règne de Ma Volonté : Se rendre inséparable des enfants de Son Royaume et leur donner tout ce qu’Elle possède.»
ENFANTS HEUREUX ET SAINTS
Il dit que Sa Volonté veut avoir des enfants heureux et saints de Son propre Bonheur et de Sa propre Sainteté. Malgré les prodiges et les miracles des saints, des prophètes et patriarches, ceux-ci n’ont pas formé Son Royaume au milieu des créatures.
Ils n’ont pas fait connaître Sa valeur ni le grand Bienfait que Sa Volonté possède, ni ce qu’Elle peut faire et veut donner, ni le but de ce Royaume, parce que Ses actes continus manquaient en eux avec Sa Vie permanente. Alors, sans La connaître en Ses profondeurs, ils s’occupaient d’autres choses que de Sa gloire et ne rêvaient pas de ce Royaume. (13 novembre 1927)
*Jésus dit : «Notre Être Divin est toujours en célébration et personne ne peut minimiser ni ombrager l’Océan de Nos nouvelles Joies et Bonheur sans fin que Notre Être Divin contient en Lui-même. Mais c’est une célébration qui vient à être formée dans l’acte quand Notre Être Divin, débordant d’Amour envers la créature, manifeste Ses Vérités.» Il mentionne la Joie Divine de voir la créature doublement heureuse devant autant de Vérités manifestées. Pour Dieu, c’est une nouvelle célébration de manifester ces Vérités.
FAIRE CONNAÎTRE LES VÉRITÉS AUX CRÉATURES
Toujours en parlant au nom des Trois Personnes Divines, Il dit que Leur joie est de faire connaître ces Vérités, de les étaler pour les créatures, comme pour un banquet. «…si Nous avons Nos nouvelles célébrations qui ne manquent jamais en Nous, la nouvelle célébration que Nous ne donnons pas aux créatures Nous manque. Si tu savais Notre joie et bonheur en voyant ta petitesse s’asseoir à Notre table, se nourrir des Vérités de Notre Suprême Volition, sourire directement à Sa Lumière, prendre Nos Joies, Nous laisser déposer en toi Nos Richesses pour t’embellir de Notre Splendeur et, comme enivrée de telles Félicités, tu répètes : ‘je veux le Royaume de Votre Fiat’, (si tu le savais), tu voudrais mettre le ciel et la terre sens dessus dessous pour Me demander Mon Fiat et pour réaliser Son dessein; et pourquoi? Pour rendre la famille humaine heureuse de ton même bonheur. Il semble que Notre célébration n’est pas pleine si elle ne rend pas les autres heureux de ton même bonheur qui contient la Puissance de Notre Volonté. Si tu pouvais faire connaître à tous ce que tu en sais, et faire jouir par tous ce que tu possèdes, ne serait-ce pas une célébration de plus pour toi? Et ne te sentirais-tu pas doublement heureuse du bonheur d’un autre, bonheur que tu as communiqué?»
Jésus continue en disant : «À Notre Bonheur qui n’est jamais épuisé et qui Nous garde toujours en célébration, le bonheur de la créature s’ajouterait à Notre célébration.» Il dit qu’Il jouit de manifester ces Vérités à Luisa.
VIDER L’ACTE DE CE QUI EST HUMAIN POUR LE REMPLIR DE CE QUI EST DIVIN
Lorsque LUISA s’écoule dans le Divin Fiat et forme en Lui ses pensées, ses mots et ses travaux, elle appelle la Divine Volonté qui, se sentant appelée, répond à l’appel en reflétant Ses Lumières. Ce Fiat a la Puissance de vider son acte de tout ce qui est humain et le remplit de ce qui est divin. Alors la Volition Divine se sent appelée par les actes de Luisa, par ses pensées, par ses paroles, par ses mains, par ses pieds et par son cœur.
La Volonté Divine reflète Sa Lumière en chacun de ses actes, Elle les vide de tout et forme là Sa Vie de Lumière. Elle multiplie Ses couleurs qui sont investies de Sa Lumière et jouit de toutes ces variétés de couleurs et d’ombres divines dans toutes ses pensées, actes, etc.
Ces beautés, ces ravissements enchantent le Créateur et tout le Ciel veut jouir de ces beautés dont le Fiat investit l’âme de Luisa. Il termine en disant : «Alors, que ton appel à Ma Volonté Divine soit continuel.» (18 novembre 1927)
*Jésus dit que dans les créatures qui ne donnent pas la primauté à Sa Volonté dans leurs actes et ne reconnaissent pas les Biens du Créateur, Son Fiat est suffoqué dans leurs actes.
RONDES DE LUISA
LUISA continue ses rondes. Elle rassemble tous les éléments créés où les actes du Divin Fiat prédominent. Et les rassemblant tous, le ciel, le soleil, la mer et tout de la Création, elle les apporte devant la Majesté Divine pour L’entourer de Ses œuvres et faire que les actes de cette même Volonté demande que le Royaume du Divin Fiat vienne sur la terre.
Jésus dit que tous au Ciel, les Anges, les Saints et la Reine Souveraine font écho à la requête de Luisa et répètent : «Fiat Voluntas Tua, comme au Ciel, ainsi sur la terre.» Puisque c’est une requête du Ciel, c’est le Royaume dont tous prennent intérêt et tous sentent le devoir de le demander. Ils ressentent en eux-mêmes la même force du Pouvoir de l’Éternelle Volonté dont tous sont animés et ils répètent : «Que la Volonté du Ciel soit UNE avec celle de la terre.»
Cette demande résonne harmonieusement comme une seule Volonté, un seul écho, une seule requête. Ceux du Ciel demandent avec admiration : «Qui est celle qui apporte tout le cortège des oeuvres divines devant la Divinité et avec la Puissance du Divin Fiat qu’elle possède nous renverse tous et nous fait demander un Royaume si saint? Personne jusqu’ici n’a eu ce pouvoir, personne n’a demandé le Royaume du Fiat avec une telle puissance et une telle domination! Tout au plus, certains ont demandé la gloire de Dieu, d’autres, le salut des âmes, d’autres, la réparation des offenses, toutes choses qui se réfèrent aux œuvres extérieures de Dieu.
Leurs demandes du Royaume de la Volonté Divine sont ses œuvres intérieures, les actes les plus intimes de Dieu. C’est la destruction du péché, ce n’est pas seulement le salut, mais aussi la Divine Sainteté dans la créature. C’est la libération de tous les maux spirituels et corporels. C’est le transport de la terre au Ciel pour être capable de faire descendre le Ciel sur la terre.» Jésus continue : «Donc, la demande du Royaume de Ma Volonté est la chose la plus grande, la plus parfaite, la plus sainte. Et alors chacun répond avec révérence à l’écho, et la splendide harmonie Fiat Voluntas Tua come in Cielo cosi in terra résonne dans la Patrie Céleste.» (23 novembre 1927)
L’ABANDON DE LUISA
*Luisa dit que son abandon dans la Divine Volition est continuel, et que Celle-ci ne se cache jamais d’elle. Sa Lumière est permanente en elle. Partout Luisa La trouve, parce que par Sa nature, cette Volition est Immense, Elle investit tout, Elle a la primauté sur tout avec une telle domination que Luisa La ressent dans chaque fibre de son cœur, Elle coule dans sa respiration, Elle coule en tout elle-même. Sa Lumière caresse et joue avec sa petitesse et se rend Elle-même conquérante de son petit atome et Elle jouit de la disperser dans l’Immensité de Sa Lumière sans fin.
LA GRÂCE DE LA DIVINE FÉCONDITÉ
Alors que Luisa se sent immergée en cette Lumière, Jésus lui manifeste d’autres Vérités. Il dit que se laisser dominer par la Divine Volition, c’est recevoir la vertu (la grâce) de la divine fécondité. Et avec cette fécondité, l’âme génère ce qu’elle possède. Elle forme des naissances de ses actes. Beau, saint et pur est le germe de la Divine Volition. Il est Lumière et Il génère la Lumière; Il est Sainteté et Il génère la Sainteté. Il est Force et Il génère la Force. Il possède tous les Biens et Il génère la Paix, la Joie, la Béatitude. Ce germe de fécondité peut générer à chaque instant tous les biens qu’il possède.
C’était ainsi que la Mère Céleste a pu générer le Verbe Éternel sans l’opération d’un autre, parce qu’en ne donnant pas vie à sa volition humaine, Elle a donné vie seulement à la Divine Volition et avec cela Elle a acquis la plénitude du germe (semence) de la Divine Fécondité et a pu générer Celui que le Ciel et la terre ne peuvent contenir. Non seulement Elle peut générer le Verbe en Elle, en son sein maternel, mais Elle peut Le générer dans toutes les créatures.
LA GÉNÉRATION DES ENFANTS DE LA REINE CÉLESTE
Combien noble et longue est la génération des enfants de la Reine Céleste! Elle génère chacun dans le Divin Fiat qui peut tout faire et qui enclot tout. Alors la Divine Volonté élève la créature et la rend participante de la fécondité de la Céleste Paternité. Quel pouvoir, combien de mystères sublimes Elle possède!...
REMUER LE CŒUR DE DIEU
Jésus dit aussi qu’il importe de remuer le Cœur de Dieu pour qu’Il décide de nous donner Son Royaume de Sa Volonté. La créature qui possède cette Volonté sait combien c’est important et elle est prête à tout sacrifier pour que les autres obtiennent le Bien qu’elle possède. Comme pour le soleil, elle ne peut pas contenir la plénitude de lumière en elle et elle a besoin de la répandre pour éclairer les autres et leur faire du bien, les rendre heureux de ce même bonheur.
QUI DEMANDE AVEC LA PLÉNITUDE DE LA VIE DIVINE EN SOI, AVEC DROIT OBTIENT.
Les personnes dans l’Église qui prient le Notre Père, si elles n’ont pas la plénitude de la Vie de la Volonté Divine en elles, la requête se termine en mots et non pas en faits.
La Reine du Ciel avait en Elle la plénitude de la Vie Divine, Elle a pu remuer Dieu et la Rédemption est venue. Qui demande avec la plénitude de la Vie Divine en soi, et demande avec droit obtient. Quand Dieu est remué, il n’y a rien qui Lui résiste. (27 novembre 1927)
*Jésus parle de Sa Mère Céleste. Elle a reçu par la Divine Volition la plénitude de grâce, de sainteté, la souveraineté sur tout, jusqu’à la Fécondité d’être capable de donner la vie à son Fils. La Divine Volition lui donnait une force héroïque dont le Ciel était stupéfié quand Elle devait se séparer de son Fils, l’aimant plus que sa propre vie.
Jésus dit à Luisa qu’Il aimerait voir ainsi la petite fille de la Divine Volonté; forte, pacifique et héroïque lorsqu’elle est privée de Jésus puisque la Divine Volition la garde fusionnée à Jésus.
Il dit que les actes accomplis dans la Divine Volition sont une aide pour la créature, lui apportant lumière, grâce, sainteté.
Aussi, ils sont la continuation des actes de la Reine Mère, actes faits dans la Divine Volonté. Ces actes que la créature accomplit dans la Divine Volonté sont des actes divins et ils forment la plus grande gloire que la créature puisse donner à Celui qui l’a créée. Il n’y a pas de bien qui ne descend pas dans ces actes faits dans la Divine Volition. Ils peuvent tout mettre en mouvement, les cieux, la terre et Dieu Lui-même.
C'est en vertu de ces actes que la Céleste Dame Souveraine a fait descendre le Verbe sur la terre. Alors, Elle attend la continuation des actes des créatures pour toucher Dieu à faire venir sur la terre le Règne de Sa Suprême Volonté. Jésus ajoute que ces actes «sont le triomphe de Dieu en les créatures et les bras divins avec lesquels la créature gagne Dieu. Alors, continue tes actes en Ma Volonté, et tu auras en ton pouvoir les aides divines, autant que ceux de la Reine Souveraine.» (1er décembre 1927)
*Luisa prend conscience des changements opérés en son âme. Les privations de Jésus qui la rendaient délirante et la faisaient pleurer n’ont plus le même effet sur elle. Elle n’est plus privée de Lui seulement pour des heures mais pour des jours. Malgré la douleur, elle demeure pacifique et heureuse.
Jésus lui répète que lorsque l’âme ouvre les portes de sa volonté pour laisser la Sienne entrer et prédominer, Celle-ci entre dans l’âme et développe en elle Sa Vie toute Divine. Si les portes de la volonté humaine se ferment à la Volonté Divine, la Vie Divine demeure comme suspendue, sans pouvoir se développer dans l’âme.
Il dit : «Ma fille, l’amour envers l’âme qui laisse Mon Divin Fiat régner et dominer est si grand que, à chaque acte que l’âme réalise en Lui, la Divinité cède un droit divin à l’âme, ce qui est un droit de sainteté, de lumière, de grâce, de bonheur, et avec ses droits, Il lie l’âme et lui donne possession de Ses Biens Divins.
Alors, chaque acte additionnel effectué en Ma Divine Volition est une signature qui vient pour être mise par ton Créateur, comme s’Il te faisait une notification qui te rend propriétaire de Son Bonheur, de Sa Lumière, de Sa Sainteté et de Sa Grâce.»
Il ajoute : «… la créature qui vit dans Notre Divine Volonté vit dans Notre maison, fait usage de Nos Biens pour Nous glorifier et Nous rendre heureux.» Il termine en disant : «Sois attentive, ma fille, ne laisse rien t’échapper.» Il ajoute que ces actes sont des signatures divines; les biens qu’ils procurent sont éternels. (6 décembre 1927)
LES RONDES
*Luisa dit qu’elle ne pourrait pas omettre ses rondes; elle sent le besoin de visiter toutes les choses créées pour exalter la magnificence des œuvres divines, pour louanger et aimer la Divine Volonté qui les a créées et qui les garde serrées dans Sa main divine pour les conserver belles et fraîches comme elles ont émané à la lumière du jour. Elle demande que cette même Vie et suprématie que le Divin Fiat contient viennent parmi les créatures.
Jésus bouge en son intérieur et lui dit qu’elle est née deux fois : une fois comme les autres créatures et une autre fois en ayant été régénérée dans Sa Volonté; tout ce qui appartient à cette Volonté appartient à Luisa. Sa Divine Volition qui l’a régénérée l’orne de Ses propriétés divines.
Qui ne L’aimerait pas et ne demeurerait pas en ces divines propriétés? Qui ne La visiterait pas et ne formerait pas en Elle sa demeure pour en jouir, L’aimer et exalter la gloire de Celui qui l’a ornée de tant de vastes propriétés ayant tant de beautés variées?
Ne pas faire cela serait une ingratitude, continue Jésus. Parce que toute la Création appartient à Luisa, elle ressent le besoin de faire des rondes. Celui qui l’a régénérée, avec son fil électrique de Lumière et d’Amour, l’appelle à jouir et à aimer ce qui est Sien et à la fois à elle, et Il jouit d’entendre répéter ses refrains : «Que le Règne de Votre Fiat vienne sur la terre. »
MARIE IMMACULÉE
Jésus parle de Sa Mère Immaculée, fille de la Lumière en qui aucune tache n’est entrée à cause de la Divine Volition qui l’investit. La substance de tous ses Biens, de sa Grandeur, de sa Beauté, de sa Souveraineté était qu’Elle possédait le Royaume de Sa Volonté. Puisque les créatures en connaissent très peu ou ne connaissent rien de Sa Volonté, elles sont presque muettes au sujet de Marie Immaculée. (8 décembre 1927)
LA VOLONTÉ HUMAINE FORME LE MAUVAIS GERME
*Jésus dit que la volonté humaine forme le mauvais germe (germe : origine, commencement, semence) et la mite dans les générations humaines. Il dit que maintenant le Soleil de la Lumière de Sa Divine Volonté doit frapper tellement ce mauvais germe, l’investir et le détruire au moyen de lumière, de chaleur et de connaissances. Il dit que chaque connaissance qu’Il manifeste au sujet de Son Divin Fiat est un souffle qu’Il donne à la volition humaine, de telle manière que toutes les connaissances sur cette Volonté vont contribuer à la faire mourir, et Sa Lumière et Chaleur vont pulvériser et brûler ce mauvais germe et former la bonne et sainte semence de Sa Volonté au milieu des générations humaines.
Il dit : «Si une créature peut former tant de maux en faisant sa volonté, pourquoi une autre créature ne serait-elle pas capable de former tous les biens en faisant la Mienne et en donnant à Ma Volition la liberté de former Sa Vie et de former Son Royaume en elle?»
UN MONDE PERVERS
Luisa se demande comment ce Royaume de la Divine Volition peut en arriver à s’établir en ce monde sens dessus dessous, ce monde si pervers. Et Jésus, bougeant en son intérieur lui dit : «Ma fille, Je t’ai, toi, qui vaut plus que tout le reste. Et en mettant tous les autres de côté, Je vais regarder ta valeur, ce qui est, la valeur de Ma Volonté Divine en toi, et Je vais disposer Mon Royaume au milieu des créatures. La valeur d’une personne est selon la valeur de ce qui lui est confié. Si Ma Volonté contient une valeur infinie qui surpasse toute la valeur de toutes les créatures ensemble, quiconque La possède, devant la Divine Majesté, a une valeur qui surpasse tout. Donc, à ce moment J’ai toi, et cela est suffisant pour Moi à préparer le Royaume de Ma Volonté. Donc tous les maux de ces temps, et il y en a trop, ne sont pas équivalents à la grande valeur de Ma Volonté Divine qui opère en une seule âme. Et Elle fera usage de ces maux (ces perversités) pour en faire un rempart et avec Sa Puissance les expulser de la face de la terre.
C'est ce qui est arrivé dans la Rédemption. Les maux n’étaient pas bannis de la terre; ils abondaient plus que jamais. Mais puisque la Reine Souveraine est venue sur la terre, la créature qui possédait en Elle une Volonté Divine, qui avait enclos en elle toute la valeur des Biens de la Rédemption, ne voyant pas les autres ni leur perversité, J’ai regardé la valeur de cette céleste créature et c’était suffisant pour obtenir ma descente sur la terre.
En ne voyant qu’Elle seule, qui possédait Nos prérogatives (privilèges) et la valeur d’une Volonté Divine et infinie, J’ai donné et forcé le Royaume de la Rédemption au milieu des créatures.»
EN SÉCURITÉ
Jésus continue disant qu’Il a tout déposé en sécurité dans le Cœur de Sa Maman, là Il a confiné Ses secrets, sûr de Sa victoire. Ainsi Il fait pour Luisa. Quand il veut donner un Bien aux créatures, Il Se confie d’abord à une seule, et Il met en elle la valeur de Ses Biens.
Ensuite, avec certitude Il donne le Bien que cette personne Lui demande pour les autres créatures. Il termine en disant à Luisa : «Alors, pense à enclore en toi-même toute la valeur que le Royaume de Ma Volonté doit contenir, et Je vais penser à disposer tout le reste qui est nécessaire pour un si grand Bien.» (14 décembre 1927)
LA LUMIÈRE DU FIAT
*Jésus parle de Sa Mère Céleste : parce qu’Elle «possédait Ma Volonté Divine, Elle a préparé pour Moi Mon séjour, ce ciel, en rien différent de la Patrie Céleste. N’est-ce pas peut-être Ma Volonté qui forme le Paradis de tous les Bienheureux?»
Il parle de la Lumière du Fiat qui L’a attiré dans le sein de Sa Mère, Lui, la Lumière du monde. La Vierge pure, Reine et Mère, avec quelques gouttes de sang qu’elle a fait couler de son Cœur ardent, a formé le voile de l’humanité autour de la Lumière du Verbe, l’a enclos en Elle.
La Lumière intense du Verbe en son sein ne pouvait pas contenir Ses rayons. Elle débordait à l’extérieur, se répandant sur la terre pour investir toutes les créatures de Sa Vie et des Biens qu’Il était venu apporter. Ces rayons de l’intérieur de Sa sphère divine frappait sur chaque cœur en disant : «Ouvrez-Moi, prenez la Vie que Je viens vous apporter.» Ce Soleil de Jésus continue à frapper sur la volonté, sur le cœur, sur l’esprit des créatures pour donner Sa Vie.
Il ajoute : «Mais combien Me ferment la porte et en arrivent à rire de Ma Lumière? Mais Mon amour est tellement grand, qu’avec tout cela, Je ne Me retire pas. Je continue Ma résurrection (ma montée) continuelle pour donner la Vie aux créatures.»
COMME EST VENU LE ROYAUME DE LA RÉDEMPTION, AINSI VA VENIR LE ROYAUME DE MA VOLONTÉ
Jésus répète que chaque prophétie faite aux Prophètes concernant Sa venue sur la terre était un compromis qu’Il faisait pour disposer les créatures à désirer et à vouloir un tel Bien. C’est ainsi qu’Il fait en manifestant ces Vérités sur le Royaume de Sa Volonté. Il dit : «… c’est un signe que, tout comme est venu le Royaume de la Rédemption, ainsi va venir le Royaume de Ma Volonté. Mes paroles sont des Vies que Je sors de Moi, et la Vie doit avoir son séjour et produire ses effets… Plus nous faisons de compromis, plus proche est le temps pour effectuer Nos compromis et les mettre en sureté. Alors Je te demande la plus grande attention…» (18 décembre 1927)
RAYONS DE CONNAISSANCE
*Jésus explique que les connaissances qu’Il donne et les manifestations qu’Il fait au sujet de Sa Volonté pour que Luisa les mette sur papier sont centralisées comme des rayons dans leur sphère. Cette sphère est Sa même Divine Volonté régnant en Luisa. Avec délectations et avec tellement d’Amour, Elle ajoute toujours des nouveaux rayons de connaissances pour éclairer les créatures et en faire des appâts attirants qui vont les inciter à aimer cette Volonté. Un rayon qui renferme la Sainteté de Son Divin Fiat va apporter la Sainteté; un autre renferme le Bonheur, la Joie; un autre, la Paix, la Force; un autre renferme la Lumière, la Chaleur. Les enfants de Son Royaume seront forts. Ils auront la Lumière pour faire le Bien et pour échapper au Mal; ils seront ardents en amour pour aimer ce qu’ils possèdent.
MISSION DE LUISA
Jésus dit qu’il a choisi Luisa pour une mission qui apportera le Bien universel au milieu de la famille humaine. D’abord Il fixe et renferme tous les Biens de la personne choisie qui doit les contenir en surabondance, Biens que les autres recevront.
La Mère Immaculée était l’élue, la choisie pour être Mère du Verbe Éternel et donc la Mère de tous les rachetés. Plus qu’un soleil, Elle étend les effets bénéfiques de ses rayons vivifiants. Jésus ajoute : «Ainsi, il en sera pour celle qui a été élue pour Royaume de Ma Volonté».
LUISA RÉCOMPENSÉE POUR SON SACRIFICE D’ÉCRIRE
Jésus dit que Luisa sera récompensée pour son sacrifice d’écrire. Du Ciel, elle va voir le Bien descendre parmi les créatures. Il dit que pour chaque Bien enclos, elle doit se disposer à donner et à sacrifier sa vie pour imiter Jésus.
LE MIROIR DE LA CRÉATION
Jésus explique ensuite que la Création devait servir de miroir à l’homme pour que les œuvres du Créateur se reflètent dans l’homme, soient vues dans l’homme et que dans l’homme soit reflétée la Création. Mais l’homme ingrat n’a pas regardé dans le miroir de la Création pour copier l’ordre, l’harmonie, la lumière, la fermeté des œuvres créées par Dieu. Jésus dit qu’Il appelle les âmes à se miroiter dans la Création pour trouver les marches de l’ordre de Sa Volonté. (22 décembre 1927)
BILOCATION DU FIAT DE JÉSUS EN MARIE
*Jésus dit qu’aussitôt après Sa naissance, II a fixé Ses regards sur Sa chère Maman. La force ravissante de Sa Divine Volonté et le doux enchantement de la Beauté et de la Lumière resplendissante de son Fiat était en Sa Mère. La Vie de Son Fiat biloqué en Elle Le ravissait. Son deuxième regard était fixé sur ceux qui devaient faire et posséder Sa Volonté. La Rédemption devait préparer, souffrir, accomplir; le Royaume du Fiat devait achever et posséder. Jésus dit à Luisa de ne pas avoir peur lorsqu’Il la fixe puisque Son regard défend et protège.
Il dit que les œuvres sans le Matériel primaire de la Volonté de Dieu sont encombrantes, ennuyantes, dérangeantes et si elles sont touchées, elles sont trouvées fragiles et vides de tout bien. L’âme qui agit avec le bien matériel de Sa Volonté forme des œuvres splendides et solides, des œuvres qui coulent dans l’Acte Vital, avec le sceau de la Vie du Divin Fiat. (25 décembre 1917)
LE DIVIN ET L’HUMAIN
*Dans l’âme, il y a deux caractères : le divin et l’humain. L’âme pour recevoir le Divin doit vivre dans l’Unité de la Divine Volition. Dans cette Unité, elle forme ses actes qui s’élèvent dans l’Unité de son Créateur, dans Son Acte Unique. Cet Acte descend. Il investit tous et tout, Il embrasse tout, Il se multiplie à l’infini.
Quand la créature fait ses actes dans cette Unité, elle acquiert un caractère divin et parce que c’est un acte unique, il enclot tous les actes. Seulement Dieu a un tel pouvoir : dans un Seul Acte Il fait tout, embrasse tout. (30 décembre 1927)
ADAM
*Jésus rappelle la joie festive du moment où Adam a été créé. (6 janvier 1928)
Dans l’Acte Premier de Dieu est Sa Volition en plénitude, en totalité. Jésus redit que toutes les Qualités Divines ont été déposées en Adam au moment de sa création, moment qui était pour Dieu un temps solennel, un transport d’amour, une célébration de joie. Même si Adam s’est retiré de la Volonté de Dieu, Lui n’a pas changé.
LA REINE SOUVERAINE
Il a appelé une créature de la descendance d’Adam et Il a renouvelé la joyeuse célébration, le grand prodige, la solennité de la Création du premier homme. La Reine Souveraine n’a pas brisé l’Amour. Elle a conservé la Vie de la Divine Volition. Dieu s’en réjouit. L’Amour Divin n’était pas satisfait d’avoir une seule Reine, ce n’était pas la Volonté de la Création.
LUISA
C’est pourquoi Son Amour, débordant puissamment, laissant sortir Ses vagues contenues, a appelé Luisa et a centralisé en elle toute l’œuvre de la Création, faisant couler sur elle, comme une averse, Ses Divines Qualités pour avoir une succession dans Ses enfants, tous rois et reines. Jésus dit qu’Il garde Son regard fixé sur Luisa et fait tout pleuvoir en elle pour former Son Royaume en elle. Il centralise tout en elle, sachant que tout cela sera hérité par ceux qui la succèderont. (13 janvier 1928)
L’ACTE PREMIER
*Jésus dit que la Reine Céleste est comme isolée parce qu’Elle est la seule qui a vécu dans l’Acte Premier de Dieu qui est la plénitude et la totalité de la Divine Volition. Elle désire que le Royaume de la Divine Volonté vienne sur la terre en qui seront des âmes qui vivent en ce Royaume et formeront leur vie dans l’Acte Primordial de Dieu pour acquérir la royauté.
L’ÉVANGILE DU ROYAUME DE LA VOLONTÉ DIVINE
Jésus parle du peuple choisi qui a préparé le grand Bien de la Rédemption. Il leur a donné des lois, des manifestations et inspirations sur lesquelles se sont formées les Écritures Saintes, appelées la Bible… Jésus en venant n’a pas détruit les Écritures Saintes, Il les a supportées. L’annonce de l’Évangile n’est pas opposée aux Écritures. Et en formant l’Église naissante, Il a formé le sacerdoce nouveau qui ne s’est pas détaché des Écritures ni de l’Évangile. Qui ne veut pas boire à cette Fontaine ne peut pas prétendre être à Dieu parce que les Écritures sont la base de l’Église et la vie capable de former le peuple. Maintenant Il manifeste Sa Volonté et ce que Luisa écrit peut être appelé «l’Évangile du Royaume de la Volonté Divine.»
LE SACERDOCE DU ROYAUME DE LA DIVINE VOLONTÉ
Jésus ajoute qu’Il ne s’oppose en rien aux Écritures Saintes ni à l’Évangile mais qu’Il les supporte. Donc, Il permet et appelle les futurs prêtres qui liront l’Évangile du Ciel et du Royaume de Son Fiat pour leur dire comme Il a dit à Ses Apôtres : «Enseignez à toutes les nations» parce qu’Il se sert de Ses prêtres pour Son Oeuvre. Et, comme Il avait le sacerdoce avant Sa venue pour préparer le peuple et le sacerdoce de Son Église pour confirmer Sa venue et tout ce qu’Il a dit et fait, Il aura le sacerdoce du Royaume de Sa Volonté. Toutes les choses qu’Il a enseignées à Luisa vont servir, ainsi que toutes ces Vérités surprenantes et promesses de tous ces Biens qu’Il doit donner aux enfants de Son Fiat Voluntas Tua. Ces Enseignements seront l’Évangile, la base, la Fontaine inépuisable de laquelle chacun va tirer la Vie Céleste, le Bonheur sur la terre et la restauration de la Création. Jésus termine en disant : «Oh, combien se sentiront heureux ceux qui boiront abondamment à ces Fontaines de Mes Enseignements parce qu’ils contiennent la vertu d’apporter la Vie du Ciel et de bannir tous les malheurs.»
CONTROVERSES FACE AUX ÉCRITS
Alors que Luisa s’attriste et s’inquiète à cause des controverses face à ces Écrits, Jésus lui dit qu’Il est content de voir l’intérêt que les prêtres prennent dans ces Écrits qui formeront le Royaume de Sa Volonté.
LES NOUVEAUX ÉVANGÉLISTES
Il dit qu’il est nécessaire de former les premiers prêtres. Ils Lui seront utiles comme les Apôtres Lui ont été utiles pour former Son Église. Et ceux qui vont s’occuper de ces Écrits pour les publier, les faisant imprimer pour qu’ils soient connus seront les nouveaux Évangélistes du Royaume de Sa Suprême Volonté.
Et puisque ceux qui sont nommés davantage sont les quatre Évangélistes qui ont écrit l’Évangile, à leur grand honneur, pour la gloire de Dieu, ainsi seront ceux qui vont s’occuper d’écrire les Enseignements sur Sa Volonté et de les publier.
Comme des nouveaux Évangélistes, ils seront nommés dans le Royaume de Sa Volonté comme à leur honneur et à la grande gloire de voir retourner à Lui dans Son Sein l’ordre de la créature, la Vie du Ciel sur la terre qui est le seul but de la Création. (18 janvier 1928)
DÉSIRER AVEC INSISTANCE LA DIVINE VOLONTÉ
*C’est la Divine Volonté qui pousse Sa créature à L’appeler parce qu’Elle veut Se faire connaître. Elle veut régner, mais Elle veut que Son enfant La désire avec insistance. Les insistances de l’âme sont une image des soupirs de la Volonté Divine, de Sa hâte infinie et de Ses insistances.
Le grand Amour du Divin Fiat qui est un martyr pour Luisa veut restaurer son âme et son corps pour que tout en elle devienne sacré et qu’il n’y ait pas un atome en elle qui ne soit animé et consacré par la Volonté Divine.
La volonté humaine est la profanatrice de la créature, elle profane les choses les plus saintes, les plus innocentes. La Divine Volition veut faire de l’homme son temple vivant et sacré où Elle peut y mettre Son trône, Sa demeure, Son régime, Sa gloire. Si Elle sent que la créature donne des petites entrées à la volition humaine alors Elle sent que sont profanés Son temple, Son trône, Son habitation, Son régime et Sa gloire même.
Jésus ajoute que Sa Volition veut toucher Luisa en tout son être, pour voir si Sa domination est absolue sur elle et si Elle est contente qu’Elle seule prédomine et est la première en elle. (22 janvier 1928)
LA RÉDEMPTION (Marie) - LA SANCTIFICATION (Luisa)
*Jésus dit à Luisa que le Royaume de la Divine Volition aussi bien que Celui de la Rédemption était enclos dans chacun de Ses actes. Il dit que les actes qui appartenaient à la Rédemption étaient manifestés et les actes qui appartenaient au Royaume de Son Fiat, Il les a retenus en Lui-même.
Dans la Rédemption, la dépositaire de Ses Actes était Son inséparable Mère. Celle-ci recevait Ses prières, Ses larmes, Ses souffrances.
Il dit à Luisa que, comme Il a déposé en la Souveraine Dame du Ciel tout ce qui concernait le Royaume de la Rédemption, Il dépose en Luisa tout ce qui concerne le Royaume du Suprême Fiat.
Il ajoute : «C'est pourquoi, Je veux que tu Me suives pas à pas… Je te veux proche pour te donner le cadeau de Mes larmes avec lesquelles J’ai imploré le Don grandiose de Mon Royaume pour Vous. Et si Je parle, Je te veux près de Moi pour Vous faire le Don de Parole de Ma Volonté.
Si Je marche, c’est pour Vous faire le Don de Ses pas. Si J’opère, c’est pour Vous faire le Don de Ses œuvres, Si Je prie, c’est pour vous faire le Don de Ma prière pour obtenir Son Royaume dans la famille humaine.
Si Je fais des miracles, c’est pour vous donner le cadeau du grand Miracle de Ma Volonté. Si J’ai donné la vue à l’aveugle, J’enlève l’aveuglement de la volonté humaine pour Vous donner la vue de Ma Volition. Si J’ai donné l’ouïe au sourd, c’est pour vous faire cadeau d’acquérir l’ouïe de Ma Volition.
Si J’ai délié la langue du muet, Je vous ai déliés de votre inhabilité à parler de Ma Divine Volition. Si J’ai redressé les infirmes, J’ai redressé Ma Volition en Vous. Si J’ai pacifié la tempête avec Ma domination, Je commande à la tempête de la volonté humaine de ne plus oser agiter la mer pacifique de Ma Volonté.»
Jésus continue en disant qu’Il a souffert pour nous donner ce Cadeau et pour déposer en Luisa le Royaume de Sa Volition, Royaume tellement aimé et formé par Lui. Regardant dans les siècles en un seul point, Il a trouvé Luisa, Il l’a élue et jusqu’à maintenant Il dirigeait et déposait Ses actes en elle pour disposer Son Royaume en elle. Il dit que pour cela, Il ne s’est rien épargné, ni fatigues, ni douleurs, ni prières, ni grâces, pas même la mort.
En Luisa, Jésus met tout en sécurité. Il n’épargne rien, ni enseignements, ni lumières, ni grâces, ni appâts (séductions, charmes), ni promesses de telle façon que tous veulent recevoir le grand Bien de Sa Volonté pour La faire régner en eux. Tous vont recevoir de l’aide en surabondance pour vivre en ce Bien grandiose.
LA VENUE DE LUISA SUR LA TERRE A ÉTÉ ATTENDUE PAR JÉSUS AVEC TELLEMENT D’AMOUR.
Jésus termine en disant que la venue de Luisa sur la terre a été attendue par Lui avec tellement d’amour, avec tellement de hâte, qu’elle (Luisa) ne peut même pas s’imaginer, parce qu’Il voulait disposer tant d’actes suspendus qu’Il avait accomplis
*En relisant le Volume 20 Luisa ressent le flot de la palpitante Vie Divine et la force de Sa Lumière. Elle remercie Jésus qui, dans la douceur, l’a fait écrire. Jésus, comme s’Il ne pouvait pas contenir les violentes palpitations de Son Cœur, sort de l’intérieur de Luisa, l’entoure de Ses bras et la presse fortement sur Son Cœur. Il lui dit que :
- Cette Doctrine toute du Ciel a le pouvoir de communiquer la palpitante Vie Céleste qu’Elle contient à ceux qui vont lire ces écrits.
- Sa Volonté palpite au milieu des créatures mais Elle vit suffoquée par la volition humaine.
- Ces Écrits vont faire ressentir fortement les battements de cœur de Sa Volonté, tellement que Sa Volonté va suffoquer la volition humaine et elle prendra Sa première place de Vie qui Lui est due, parce que Sa Volonté est le battement de cœur et la vie de toute la Création.
- La valeur de ces Écrits est immense; ils contiennent la valeur de la Divine Volonté.
- Ces Écrits sont des soleils imprimés avec des caractères de Lumière resplendissante sur les murs de la Patrie Céleste et ils forment l’ornement le plus beau sur ces murs de l’Éternelle Cité en laquelle tous les Bienheureux demeurent ravis et surpris en lisant les caractères de la Suprême Volonté.
- Il (Jésus) ne peut pas donner une grâce plus grande en ces temps en transmettant les caractères de la Patrie Céleste par Luisa, aux créatures, ce qui leur apportera la Vie Divine.
- Il remercie Luisa pour ses sacrifices à écrire.
- C’était la Volonté Divine qui coulait alors qu’elle écrivait, c’était le Pouvoir éternel et vivifiant de Son ardente palpitation qu’Il imprimait en ces Écrits.
- Luisa, en les relisant, ressent toutes les rénovations célestes imprimées en ces caractères.
- Combien il sera difficile pour ceux qui liront ces Écrits de ne pas ressentir la palpitante Vie de Sa Volition et ne pas être secoués de leur léthargie.
- Ces Écrits du Suprême Fiat, avec la force de Sa Lumière, va éclipser la volonté humaine. Ils seront le baume guérisseurs sur les blessures des humains, l’opium à tous ceux de la terre.
- Les mauvaises passions se sentiront mourir et par cette mort, la Vie du Ciel va ressurgir au milieu des créatures. Celles-ci seront la vraie armée céleste et ainsi, alors qu’elles proclameront un état de conquête sur la volonté humaine et tous les maux produits par elle, elles feront ressurgir la Paix, le Bonheur perdu, la Vie de Sa Volonté parmi tous.
- Cette conquête ne fera pas de tort à personne, parce que c’est Sa Volonté à proclamer cette conquête sur la volition humaine, afin que celle-ci ne puisse plus empiéter les pauvres créatures, mais les laisser libres dans le Royaume de la Volonté Divine.
- Pour cette raison, Il a insisté et insisté tellement à faire écrire Luisa, Il l’a tenue sur la Croix, Il l’a sacrifiée. Cela était nécessaire.
-Il était question de la chose la plus importante, c’était la Vie du Ciel, la Vie d’en haut qu’Il voulait former sur la terre. C’est la raison du refrain continuel : «Sois attentive, n’omets rien, et fais que ton envolée dans Ma Volonté soit continuelle.» (Voilà ce que Jésus a dit à Luisa).
LUISA CONTINUE SA RONDE
Ensuite Luisa continue sa ronde dans le Divin Fiat. Elle accompagne Jésus dans Ses soupirs, Ses larmes, Ses pas et tout ce qu’Il a fait et souffert. Elle Lui redit son amour. Elle place l’armée de tous les actes de Jésus autour de Lui, Elle investit Ses paroles, Ses battements de cœur, Ses pas, Ses souffrances et tout de Ses actes avec son «je Vous aime», pour demander la venue du Royaume de Sa Volonté. Elle lui dit : «Écoute, ô Jésus, si Tu ne m’exauces pas par cette armée de tes actes avec lesquels je Te prie, je Te supplie, qu’est-ce que je peux faire de plus pour t’émouvoir pour m’accorder un tel Saint Royaume? Est-ce que mon cher Jésus avait Ses désirs alors qu’Il était sur la terre? Ou encore, est-ce qu’Il n’en avait aucun?» Et Jésus, bougeant en Luisa, lui répond.
QUI POSSÈDE TOUT … RIEN NE MANQUE
Il dit que, comme Dieu, il n’existe aucun désir en Lui, parce que le désir naît en qui ne possède pas tout, mais pour qui possède tout et que rien ne manque, le désir n’a aucune raison d’exister. Mais comme homme, Il avait Ses désirs, parce que Son Cœur fraternisait en tout avec les autres créatures. Et faisant sien les désirs de tous, Il désirait pour tous avec ardeur de donner le Royaume de Son Divin Fiat aux créatures. Alors s’Il soupirait pour quelque chose, Il soupirait pour le Royaume de Sa Volition. S’il priait ou pleurait ou désirait, c’était seulement pour Son Royaume qu’Il voulait au milieu des créatures.
Puisque c’est la chose la plus sainte, Son Humanité ne pouvait pas faire autre que vouloir et désirer la chose la plus sainte, afin de sanctifier les désirs de tous et leur donner ce qui est saint, le Bien le plus grand et le plus parfait pour eux.
Il termine en disant à Luisa que tout ce qu’elle fait est Son écho qui résonne en elle, lui faisant demander la venue du Royaume de Sa Volonté dans chacun de ses actes. Alors Il rend présent à Luisa chacun de Ses propres actes, chaque douleur qu’Il souffre, chaque larme qu’Il verse, chaque pas qu’Il fait, parce qu’Il aime que Luisa, en investissant Ses actes, répète en union avec Lui en chacun de ses actes «Jésus, je T’aime; et puisque je T’aime, donne-moi le Royaume de Ta Volition.»
Il lui dit qu’Il veut qu’elle L’appelle en chaque chose qu’elle fait pour faire résonner en Lui la douce mémoire en laquelle Ses actes disent «Fiat Voluntas Tua (que Votre Volonté soit faite) sur la terre comme au Ciel», de telle manière que, voyant sa petitesse, la petite fille de sa Volition qui fait son écho à tous Ses actes, les plaçant comme une armée autour de Lui, Il s’empresse de donner le Royaume de Sa Volonté. (29 janvier 1928)
LA VOLONTÉ HUMAINE UNIE A LA VOLONTÉ DIVINE
*La volonté humaine par elle-même donne la nausée, mais unie à la Volonté Divine, c’est la chose la plus belle que Dieu a créée. La Divine Volonté est à la volonté humaine ce que l’âme est à la nature humaine. (31 janvier 1928)
ADAM
*Luisa dit qu’elle fait sienne l’Unité de la Volonté Divine afin de se substituer dans cette Unité que notre père Adam a perdue quand il s’en est retiré. Aussi, elle se substitue à tous les actes que tous les descendants d’Adam n’ont pas faits dans cette Unité.
Jésus dit que c’est Adam qui le premier s’est retiré de la Divine Volonté. Ce n’est pas la Divine Volition qui s’est retirée la première. C’est pourquoi Elle peut nous être redonnée. On peut entrer de nouveau dans Son Royaume comme nouveau conquérant de l’Unité du Divin Fiat.
LUISA
Jésus a redonné ce cadeau à Luisa. Elle est réentrée dans la Volonté Divine. Elle a le devoir de se substituer à cette Unité perdu par l’homme. Jésus dit à Luisa que si Sa Volonté n’était pas en elle, elle n’aurait pas compris Son langage céleste. Personne avant Luisa n’a reçu ces connaissances pour comprendre l’immensité des Biens contenus qui peuvent être donnés aux créatures.
Luisa se demande comment il se fait que plusieurs ont fait tant de bien sans être dans la Divine Volonté. Jésus lui dit que jusqu’à cette date, seulement sa Mère a vécu dans la Divine Volonté, c’est pourquoi Elle a attiré le grand prodige de l’Incarnation du Verbe. (2 février 1928)
ADAM
*Jésus explique que lorsqu’Adam a péché, Dieu lui a fait la promesse d’un futur Rédempteur. Les siècles ont passé, et la promesse a été accomplie. Quand Jésus est venu du Ciel pour former le Royaume de la Rédemption, juste avant de monter au Ciel Il a fait une autre promesse plus solennelle : celle du Royaume de Sa Volonté. Et cette promesse est contenue dans la prière du Notre Père, prière solennelle qu’Il a prié Lui-même, prière qu’Il a enseignée aux apôtres, prière enseignée au monde : «Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.» Il dit qu’Il ne pouvait pas faire une promesse plus certaine ni plus solennelle.
Il dit : «Les siècles pour Nous sont comme un seul point, mais Nos paroles sont des actes accomplis et des faits.» Il dit que si ce Royaume avait déjà été établi, Il aurait dit : «Mon père, Notre Royaume que J’ai déjà établi sur la terre, qu’Il soit confirmé et que Notre Volonté prédomine et règne.» Plutôt Il a dit : «qu’Elle soit faite sur la terre comme au Ciel.»
Il dit : «Je veux que chacun sache que Son Royaume (du Divin Fiat) est tout proche et connaisse Ses avantages merveilleux, afin que chacun aime, et soupire à entrer dans la Vie d’un Royaume si Saint, rempli de Félicités et de tous les Bienfaits.
Alors, ce qui semble difficile pour toi, est facile pour la Puissance de Notre Fiat, parce qu’Il sait comment enlever toutes les difficultés et tout conquérir à la façon qu’Il le veut et quand Il le veut.» (5 février 1928)
LE BIEN OPPOSÉ AU MAL
*Jésus dit que lorsqu’Il est venu sur la terre Il a renfermé en Son Humanité tout le bien qui pouvait être fait par toutes les générations pour y mettre le sceau et la confirmation du Bien. Il n’a rien détruit de ce qui était bon; plutôt Il a voulu l’enfermer en Lui pour lui donner la Vie Divine.
Il a rassemblé tous les maux pour les consumer. Il a voulu souffrir, ressentir chaque douleur pour faire renaître tout le Bien opposé au Mal afin que les générations humaines renaissent à une Vie nouvelle. Il dit à Luisa qu’elle doit être l’écho de Lui-même. Il dit : «Et toi, suis-Moi pas à pas et tu sentiras la Vie, le battement de cœur, le bonheur de ce Royaume que Je contiens en Moi et que Je veux donner pour régner au milieu des créatures.» Il dit que Son Amour est si grand que s’Il a permis à l’Ennemi infernal de pénétrer dans l’Éden, qu’Il ne lui permettra pas de mettre pied dans l’Éden du Royaume de Son Fiat. Il dit que tout est prêt, rien ne reste à faire, sauf de Le faire connaître. (9 février 1928)
LES ACTES
*Jésus a refait dans le Divin Fiat tous les actes rejetés par les créatures, les actes que la Volonté Divine, en se donnant aux créatures, voulait qu’elles accomplissent (ces actes). Il les a tous refaits et Il les a déposés en Lui-même pour former le Royaume de Sa Volonté, attendant le moment propice de déverser (déposer) Ses actes dans les créatures comme fondement de ce Royaume.
Seulement Jésus, comme homme et comme Dieu, pouvait se substituer à l’homme et recevoir en Lui-même toute l’opération (l’action, l’effet) de la Volonté Divine que les créatures devaient recevoir et accomplir, et par Jésus leur être communiquée.
LES VOLONTÉS HUMAINE ET DIVINE SONT ENNEMIES
Dans le Jardin d’Eden, les deux volontés, humaine et divine, sont demeurées en ennemies parce que l’humaine s’est opposée à la Divine. Toutes les autres offenses en étaient la conséquence.
Le premier acte de Jésus a été de rétablir l’harmonie entre les deux volontés (humaine et divine) afin d’enlever les conséquences du Mal que la volition humaine a produits.
RONDES DE LUISA DANS LA CRÉATION
Luisa continue ses rondes dans la Création pour donner au Créateur tous les hommages des Qualités divines que chaque élément créé contient. Puisqu’ils sont les œuvres du Divin Fiat, Celui-ci maintient la vie en toutes choses créées. Davantage, Il est l’Acte Premier de chaque chose créée. Luisa se demande comment cela est possible de tout donner à Dieu puisque la Création ne lui appartient pas et comment elle peut offrir à Dieu les hommages de la lumière du soleil, la gloire des étoiles parsemant le firmament, etc.
Jésus lui dit que pour l’âme qui vit dans la Volonté Divine, le soleil est sien, le firmament, la mer, tout. Alors elle peut tout apporter devant la Divine Majesté pour Lui donner la gloire que chaque chose créée contient.
VIE DIVINE
Il dit que posséder Sa Volonté, c’est posséder la Vie Divine qui se déploie dans l’âme. Alors tout ce qui en émane (en ressort) contient la Puissance, l’Immensité, la Lumière, l’Amour. Il dit : «Nous sentons dans l’âme Notre Puissance qui biloque. En Nous biloquant, Elle met en action tout de Nos Divines Qualités et en les faisant siennes, l’âme les offre à Dieu en hommage divin, digne du Divin Fiat qui sait et peut se biloquer pour appeler la créature au premier acte de la Création qui est ‘Faisons l’homme à Notre image et à Notre ressemblance’. » (12 février 1928)
*Être dans le Divin Fiat c’est posséder l’Unité de Dieu (comme pour Adam avant la chute). Dans cette Unité, on possède le commencement et la fin de tous les actes des générations. (20 février 1928)
*Luisa ressent la Divine Volonté en Qui elle vit continuellement. Il n’y a aucun point où elle ne La trouve pas. Jésus fait ressentir son absence à Luisa, mais la Divine Volonté ne la laisse jamais.
Jésus dit que, ce que le cœur est pour la nature humaine, ainsi est Sa Volonté pour les créatures. Elle veut former Son Royaume sur la terre. Elle veut avoir Ses élus et Son peuple fidèle. Jésus veut La faire connaître, faire connaître Son Amour, Sa Lumière, Sa Sainteté, Ses Dons, Sa Paix, Son Bonheur, tout ce que cette Volonté veut donner aux enfants de Son Royaume. (25 février 1928)
CONNAISSANCES
*Luisa réfléchit sur l’abondance des connaissances données par Jésus sur la Divine Volonté et comment chacune d’elles apporte la Vie Divine dans l’âme, avec le sceau d’une rare beauté, de bonheur. Elle se dit : «Une connaissance de plus ou de moins sera (causera) une grande différence entre une âme et une autre.»
LES NEUF CHOEURS DES ANGES
Jésus dit que tout comme Il a l’hiérarchie d’Anges avec neuf Chœurs distincts, ainsi Il a la hiérarchie des enfants du Royaume du Divin Fiat. Il aura neuf Chœurs et ils se distingueront les uns des autres par la variété des Beautés qu’ils auront acquises en connaissant plus ou moins Son Fiat.
Il ajoute : «Alors, chaque connaissance additionnelle de Ma Divine Volition est une nouvelle Création qu’Elle forme dans les créatures, création de bonheur et de rare beauté, parce que c’est une Vie Divine qui coule à l’intérieur. Cette Vie apporte en Elle-même toutes les nuances de beautés de Celui qui les manifeste et toutes les notes et les sons sont des joies et du bonheur de Notre Être Divin.»
LES CONNAISSANCES
Jésus continue expliquant la différence entre ceux qui apporteront ces connaissances de la terre, (c’est-à-dire ceux qui auront connu les Vérités manifestées par Jésus sur le Don de la Volonté Divine) et ceux qui auront acquis ces connaissances une fois rendus au Ciel. Les premiers vont posséder ces cadeaux (ces propriétés) comme étant les leurs. La nature des Beautés Divines sera perçue en eux; ils entendront les mêmes sons des joies et bonheur que leur Créateur forme pour eux et leur fait entendre.
En les seconds, ces sons de joies ne seront pas les leurs (comme faisant partie de leur nature, de leur propriété), mais ils les recevront comme des effets de communications des autres, presque comme la terre reçoit les effets du soleil tout en ne possédant pas la nature du soleil. Alors, ceux qui possèderont toutes les connaissances vont former le Chœur le plus élevé. Les divers Chœurs seront formés selon les connaissances acquises.
Mais, explique encore Jésus, tous ceux qui auront acquis ces connaissances, soit complètement ou en partie auront le noble titre des Enfants de Son Royaume; ils auront l’avantage de les connaître pour en faire leur propre vie. Ces connaissances de Son Fiat ont le pouvoir d’ennoblir la créature, de faire couler dans l’âme les fluides vitaux de la Vie Divine et de l’élever à son origine de «Faisons l’homme à Notre image et Notre ressemblance», imprimant l’image du Créateur dans la créature.
Jésus dit aussi que, même si Ses enfants ont plus ou moins de connaissances, ils auront tous la noblesse, (tout comme dans une famille où les études que font les enfants sont variées). Il mentionne les sacrifices du confesseur Annibal Di Francia (décédé) et de ses désirs de faire connaître Sa Volonté. Parce que celui-ci a travaillé à la chose la plus précieuse qui existe au Ciel et sur la terre, à l’acte qui glorifie le plus Dieu Lui-même, il sera récompensé surabondamment.
Il dit : «Qu’est-ce que Je ne donnerais pas à quiconque s’occupe et se sacrifie pour mettre en sûreté les droits de Mon Éternel Fiat? Je vais excéder tellement à donner que Je ferai que le Ciel et la terre s’émerveillent.»
Luisa se demande si après sa mort, Jésus va communiquer à d’autres des connaissances sur Son Divin Fiat. Jésus s’empresse de bouger en son intérieur et avec fermeté lui répond que non.
MISSION SPÉCIALE DE LUISA
Il dit : «La Petite Fille de Ma Volonté est choisie pour une mission spéciale et elle a été la première dépositaire d’un tel Bien à qui Il a été confié.» Il termine en disant : «Il sera dit que l’origine du Royaume de Mon Fiat, la dépositaire, aura été la Petite Fille de Ma Volonté.» 28 février 1928)
*Jésus dit à Luisa que le travail de Son Divin Fiat renferme tout en elle, tous et chaque chose, tous les âges, passés et futurs, pour faire tout ce que cette Suprême Volition a fait dans la Création et pour recevoir d’elle les réparations, les compensations et l’échange de tout de Ses actes que les créatures Lui doivent. Alors c’est nécessaire que Luisa ait son premier acte dans la Volonté Divine afin que Celle-ci puisse déployer Sa Vie Divine. Toutes choses partent d’un point et de ce point elles s’élargissent et se diffusent à tous, tout comme le soleil a un seul point et diffuse la lumière de son centre. (3 mars 1928)
LES ÉCRITS SONT LA MANIFESTATION DE SON ROYAUME
*Jésus dit à Luisa que ces Écrits Lui coûtent plus que la Création et la Rédemption. Il y a mis tellement d’Amour. Toute la valeur de Sa Volonté y est contenue. Ils sont la manifestation de Son Royaume et la confirmation qu’Il veut le Royaume de Sa Volonté au milieu de Ses créatures. Le bien qu’ils feront sera très grand. Comme des soleils qui s’élèvent des ténèbres de la volonté humaine, ces Écrits chasseront la mort des créatures. Ils seront le triomphe de toutes Ses œuvres, la narration la plus tendre de combien Il a aimé et aime l’homme.
Il dit qu’Il jalouse ces Écrits avec une telle jalousie qu’Il est le Gardien de ces Écrits dans Son Divin Cœur. Il ne permettra pas qu’un seul mot ne se perdre. «Qu’est-ce que Je n’ai pas mis dedans? Tout. Des grâces surabondantes, la Lumière qui illumine, la chaleur, la fécondité, l’Amour qui blesse, la Vérité qui conquiert, qui charme, qui captive, des vies qui apportent la résurrection du Royaume de Ma Volonté. Alors apprécie-les et donne-leur l’estime qu’ils méritent et jouis du Bien qu’ils feront». (8 mars 1928)
DIFFÉRENCE ENTRE JÉSUS ET SA MÈRE
*Luisa se demande quelle est la différence entre Jésus et Sa Mère. Jésus prend la comparaison de la sphère du soleil qui possède la source de la lumière (Lui) et une habitation qui reçoit la lumière du soleil (Sa Mère).
Jésus dit aussi qu’Il a d’abord travaillé pour le retour du Royaume de Sa Volonté pendant les trente premières années de Sa vie et qu’ensuite Il a travaillé à la Rédemption. (11 mars 1928)
Être libre intérieurement pour posséder le Prodige des Prodiges
(28 novembre 2011)
J’ai encore beaucoup des choses à vous dire mais vous ne pouvez les supporter maintenant. (Jn 16, 12) … Jésus en dit beaucoup à Luisa… Parlait-Il de ce temps que nous vivons ?... Être libre intérieurement pour posséder le Prodige des prodiges. D’abord, être libre c’est quoi?...
Au volume 8, 25 décembre 1908 : Luisa écrit que Jésus lui apparut (en elle) sous la forme d’un petit bébé et lui dit : Ma fille la meilleure manière de me faire naître dans ton coeur c’est de te VIDER DE TOUT, parce qu’en trouvant l’espace vide, je peux y placer mes biens et si j’y trouve de la place pour y placer tout ce qui m’appartient, alors seulement je peux m’y installer pour toujours… Se vider de tout, n’être RIEN… pour être libre de tout, libre intérieurement. Faire le vide, c’est faire de l’espace pour Jésus… ‘‘tasse-toi’…
Ce n’est pas facile de donner à Dieu notre liberté, nos choix, notre volonté… Dans les débuts, on garde des petites réserves, on se dit ‘‘ah c’est rien qu’une petite affaire…’’ On garde nos petits entêtements! Peu à peu, on devient de plus en plus total, libre de choisir ce qui bénéficie au bien commun, à notre santé… Libre! Peu à peu, on en arrive à donner à Dieu notre volonté, à l’offrir sur l’autel, à tout mettre là, tout de nous-mêmes pour qu’on en arrive à être transformés – comme pain et vin qui vont être transformés… une ‘‘transsubstantiation’’… être transformé en Dieu, être divinisé. C’est seulement Sa Volonté qui peut nous diviniser… se libérer totalement, se libérer de notre volonté pour posséder le Prodige des prodiges… ce merveilleux DON DIVIN… le Trésor des trésors…
Pour atteindre cette liberté intérieure, il faut se connaître, il faut en arriver à se voir tel que Dieu nous voit et si c’est nécessaire on passe à travers une purification quelconque. Jésus dit : La plus grande grâce qu’une âme puisse recevoir, c’est la connaissance de soi. La connaissance de soi et la connaissance de Dieu vont de pair ; plus tu te connais toi-même, plus tu connais Dieu. Plus on s’approche de Dieu, plus on est devant la VÉRITÉ, (l’explication de St Jean de la Croix sur la connaissance de soi : plus on s’approche de la Lumière Divine plus on devient conscient de nos petites taches…). Se connaître… être qui on est, être vrai devant Dieu, être un véritable enfant de Dieu. Jésus dit que l’âme – la créature, en étant libre de son moi, elle peut être branchée à Dieu. Il dit : De fait, étant consciente de son néant, elle (l’âme) n’ose rien faire par elle-même, mais elle suit aveuglément la trajectoire de Dieu.
N’être rien par soi-même et… Lui donner notre volonté, même cent fois, mille fois au cours de la journée. Un jour, Luisa toute abandonnée dans le Suprême Fiat se demande ce qu’elle peut donner à son bien-aimé Jésus. Et Lui, immédiatement lui répond : «Ta Volonté». Luisa dit qu’elle Lui a déjà donnée (sans doute avec un p’tit sourire) et elle Lui dit qu’elle croit qu’elle n’est plus libre de Lui donner parce que sa volonté est à Lui.
Jésus lui dit qu’Il est content chaque fois qu’elle lui dit ‘‘je te donne ma volonté’’: «Ma fille, chaque fois que tu veux me donner le cadeau de ta volonté, Je l’accepte comme un don nouveau, Je laisse la volonté humaine en son vouloir libre (dégagée) de telle sorte que la créature peut toujours être dans l’acte de Me donner. (C’est donc pour cela que Dieu nous laisse notre liberté? Allons-nous donc Lui procurer cette joie en Lui donnant et en Lui redonnant sans cesse notre volonté? Cela Lui fait plaisir!)
Jésus continue : Et Je l’accepte en autant de fois que l’âme Me la donne, parce qu’elle se sacrifie autant de fois qu’elle M’en fait le cadeau… Je vois que c’est une décision réelle et vraie de sa part et qu’elle apprécie le don de Ma Volonté. Et Moi, alors qu’elle Me donne le cadeau continuel qui est sien, elle Me donne le Cadeau continuel qui est Mien. (Mais que c’est beau!!) Et J’étends sa capacité parce que la créature est incapable de prendre la plénitude sans fin de Ma Volonté. Je relis… Et J’étends sa capacité parce que la créature est incapable de prendre la plénitude sans fin de Ma Volonté. Sa Volonté est infinie – on peut toujours en prendre, Elle ne s’épuise jamais… Alors, puisons!
Jésus ajoute : … Alors J’ai toujours quelque chose à te donner et toi aussi, parce que dans Ma Volonté il n’y a pas de fin, ça surgit à tout instant. Et alors que tu Me donnes ta volonté, au contact de la Mienne, la tienne acquiert le privilège de la Mienne, d’être capable de se donner continuellement à ton Jésus.»
Expliquer ceci – ‘‘on entre dans l’éternité de Dieu’’, et alors on possède les pouvoirs de Dieu, c'est-à-dire Sa Volonté qui est en nous a tous les privilèges. Et plus on Lui donne notre volonté, plus on est capable de Lui donner continuellement. C’est cela qu’Il veut – un don continu. Jésus le répète souvent à Luisa. Redisons-Lui souvent, souvent : Prends ma volonté, je te la donne… Être libre de ses propres intérêts, être libre de la gloriole… Se décentrer de soi-même pour vouloir plaire à Dieu seul. Jésus dit à Luisa : Tu ne peux comprendre l’influence qu’une âme – dont l’unique but est de Me plaire, peut avoir sur mon Cœur, et la force d’attraction qu’elle exerce sur Moi. Je Me sens tellement liée à cette âme que Je Me sens obligé de faire ce qu’elle désire. (Vol. 2, 21 août 1899)
Essayons d’en arriver à avoir une vision globale – se décentrer non seulement de soi-même mais élargir nos horizons à la dimension de l’Église entière, du monde entier – pour les parents c’est peut-être plus difficile parce leur premier centre d’intérêt ce sont les enfants, la famille. C’est bien, c’est leur premier devoir. Mais peu à peu ils s’intéressent aussi aux besoins de toute la famille de Dieu…
Vivre DANS la Volonté Divine c’est se laisser attirer par Jésus pour devenir comme Lui (Jésus prend la comparaison d’un aimant… on se laisse attirer et on devient comme Lui.) Alors tout ce qui l’intéresse, Lui, ça nous préoccupe, on est concerné pas seulement de nos proches mais de tous les enfants de la planète, les enfants de Dieu… Ça s’appelle la fécondité spirituelle. On devient mères spirituelles. On devient pères spirituels, on peut dire aussi frères spirituels, soeurs spirituelles. Toute la famille humaine de la planète, ça nous concerne. On est libre de soi...
La Vie dans la Divine Volonté libère l’âme totalement. Dieu ne veut pas voir de limite dans l’âme, donc ce qu’Elle veut, l’âme le veut aussi. Dieu n’écrase pas la créature. Il veut notre bien, notre bonheur, Il veut notre liberté intérieure! L’Amour Divin transforme l’âme et un échange de vie s’établit entre elle et son Créateur. Ils deviennent des êtres inséparables. L’âme prend part à la Sainteté Divine. Elle expérimente une Joie céleste. Elle est devenue la proie de Dieu. Oui, la Vie dans la Divine Volonté libère l’âme totalement. Dieu la serre sur Son Sein et Il lui dit : Mettons tout de côté. Les premiers temps de la Création sont revenus pour toi et Moi. Tout sera Bonheur et Joie pour toi et Moi, tu vas vivre dans Notre Demeure comme Notre enfant, dans l’abondance des Biens de ton Créateur.
LUISA pose une question à Jésus (la même question que nous nous posons): Comment pouvons-nous retourner à l’état originel? Ce qui revient à dire : Comment pouvons-nous être libre pour posséder le Prodige des Prodiges? (Volume 24, 12 juin 1928)
Jésus lui répond, disant c’est Dieu qui fait le travail : «Ma fille, ma Volonté peut faire n’importe quoi. Tout comme elle a fait l’homme à partir de rien, ainsi elle peut faire émerger l’homme nouveau de ses misères et, sans changer de méthode, de la même façon dont Nous l’avons créé, lui laissant son libre arbitre, Nous utiliserons un autre moyen TOUT D’AMOUR; La Lumière de notre volonté va s’approcher de la créature de façon à regarder sa volonté humaine face à face et, la volonté humaine, attirée par une Lumière si radieuse et de rare beauté, aura le désir de voir ce qu’il y a de si merveilleux dans cette Lumière. En regardant, elle voudra vivre dans notre Volonté, non d’une façon forcée, mais spontanément.»
Jésus dit que la Vie dans sa Divine Volonté est pleine de richesses, pleine de nouveautés qu’on ne connaît pas encore. C’est vraiment une Vie faite de surprise en surprise. Ça goûte l’éternité. Jésus redit souvent que, renoncer à sa volonté propre, c’est devenir libre pour qu’Il divinise nos âmes : Ce que J’aime, c’est que tu renonces à ta volonté personnelle. Alors seulement, la Mienne peut s’investir en ton âme, la diviniser et la faire Mienne. (Volume 2, 16 mai 1899)
C’est extraordinaire : quand on entre dans la Divine Volonté, tous nos actes humains sont purifiés et ne se terminent pas, non, ils prennent une valeur infinie, la valeur de l’éternité.
Tous nos actes sont toujours dans un mouvement d’amour pour adorer et aimer Dieu. Tous nos actes humains entrent dans l’ordre, à leur place distincte, tel que prévu par Dieu. Jésus dit que c’est comme les étoiles au ciel qui ont toutes leur place distincte. Il n’y a rien de plus grand que. C’est ça le Prodige des Prodiges.
L’âme qui vit dans la Divine Volonté est appelée à VIVRE DANS un bonheur complet, à vivre une chose extraordinaire. Jésus est venu pour tout refaire à neuf, Il a tout pris sur Lui, toutes les Croix. La seule chose qu’Il nous demande c’est de Lui donner notre volonté propre. Écoutons-le :
Du 1er avril 1928 : «De la même manière, aimant les enfants de ma Divine Volonté d’un amour tout spécial, j’ai voulu Moi-même dans mon Humanité passer à travers l’épreuve pour tous, leur réservant l’unique épreuve de ne jamais leur permettre de faire leur volonté, mais seulement et toujours Ma Volonté, afin de confirmer de nouveau pour eux tous les biens nécessaires afin de vivre dans le Royaume de mon Divin Fiat. Avec ceci, je leur ai fermé toutes les portes de sortie; je les ai oints d’une force invincible, de façon à ce que rien d’autre ne puisse pénétrer à travers les très hautes clôtures de mon Royaume.»
Explication…
Jésus dit que pour vivre dans le Royaume de Sa Volonté il n’y a que la DÉCISION à prendre d’entrer ou de ne pas entrer, la décision portera l’acte accompli. C’est incroyable ! Mais c’est ça le prodige de la Divine Volonté. Il n’existera jamais de plus grand don que celui de la Divine Volonté. Dieu est jaloux de l’âme qui demeure dans sa Volonté. Jésus dit : «Ma Volonté rend l’âme heureuse même dans les plus grandes tempêtes. L’âme atteint de telles hauteurs que les tempêtes ne peuvent la toucher, même si elle les voit et les entend… Le soleil sourit à cette âme car son origine est au Ciel, sa noblesse divine et sa sainteté en Dieu; elle est gardée par Dieu Lui-même.
Jaloux de la sainteté de cette âme, Dieu la garde dans les profondeurs de son Cœur et lui dit : ‘‘Personne ne la touchera, excepté Moi, parce que Ma Volonté est intangible et sacrée. Tous doivent honorer ma Volonté’’.» (Volume 12, 6 août 1917)
Dans le Volume 22, Jésus explique à Luisa que les actes accomplis dans Sa Volonté contiennent la Vie continuelle et qu’ils ont l’Amour du Créateur comme origine, Amour jamais interrompu. Qui aime et adore dans Sa Volonté ne fait rien d’autre que de suivre l’Amour Éternel et la Parfaite Adoration des Trois Personnes Divines, qui n’ont ni commencement ni fin.
La créature qui garde vraiment sa volonté continuellement fusionnée à la Volonté de Dieu prend part à tout ce que Dieu fait, c’est Dieu qui fait tout en elle, oui, parce que c’est uniquement sa Volonté qui anime tous les actes de cette personne, c’est uniquement sa Volonté qui agit, qui opère dans tous les actes de cette personne. Alors en lisant sur toutes ces belles Vérités, rappelons-nous que la créature participe à toutes ces belles choses, à tous les actes de Dieu, et Dieu en retire une joie immense. Il est fasciné, heureux, satisfait.
L’âme qui entre dans la Volonté Divine entre au Centre des actes divins et elle continue à aimer avec l’Amour et l’Adoration des Trois Personnes Divines; elle demeure liée à Leur Amour réciproque, à Leur Volonté qui a la vertu d’être incessante en Ses actes. Les actes de l’âme qui vit dans la Volonté de Dieu contiennent les actes divins. Cette âme ne fait rien d’autre que de suivre ce que Dieu fait. (Volume 22, 20 juin 1927)
Jésus dit à Luisa que la Trinité opère au Ciel et Elle opère aussi dans l’âme qui est dans Sa Volonté. C’est pourquoi Il enlève tout le reste, même si ce sont des choses bonnes et saintes, pour être capable de donner le meilleur et le plus saint, qui est Lui-même, et pour être capable de faire en elle un autre Lui-même, pour en autant qu’il est possible à une créature. Devant ces paroles, Luisa ressent sa nullité. (Cela nous arrive parfois aussi, on connaît des moments où on se sent ‘‘inutile’’… Est-ce peut-être que l’Esprit Saint, le Divin Sanctificateur est en train de nous travailler, de nous remodeler à Son image?...) Jésus dit à Luisa de penser à Lui et non pas à elle-même. (Volume 11, 12 juin 1913). Il dit que par le baptême, la tache originelle est enlevée, mais les passions et les faiblesses demeurent. En vivant dans la Divine Volonté, les passions, les faiblesses sont détruites et tout ce qui est humain en la créature. Elle vit de la force divine, et de toutes les qualités divines. (Volume 9, 23 mars, 1910)
Dieu est Celui qui donne, qui donne… En nous révélant ces Vérités sur Sa Volonté, en même temps Il passe à l’action (si on le laisse agir en nous). Du Volume 14, 6 novembre 1922 : Lorsque Je révèle des choses à une âme, Je donne en même temps ! J’imprime dans l’âme les choses divines que Je révèle ! (Wow !) Si tu savais l’ampleur des vagues de grâces qui t’inondent lorsque Je t’informe des effets de ma Volonté, tu en serais estomaquée… si Je parle, Je passe en même temps à l’action. Sois donc attentive et fidèle !
Du Volume 2 : Jésus dit que Sa Volonté veut étendre Son champ d’action, Sa domination absolue en nous, non seulement dans nos âmes mais aussi dans nos corps. (Beau, n’est-ce pas? Pas seulement dans nos âmes mais aussi dans nos corps…) Il dit que, comme les fleurs sous le soleil ont besoin aussi de la terre, nos actes accomplis dans le Soleil de Sa Volonté ont besoin de ‘‘la terre de nos corps’’.
L’âme par elle-même ne pourrait pas former autant de variétés, de magnificence, mais l’âme unie au corps trouve les petites croix, les nécessités de la vie, tristes ou joyeuses, telles des semences pour servir à ensemencer dans la terre de la nature humaine un jardin fleuri et ravissant. Ainsi l’âme est en mesure de produire cette floraison, unie au corps, elle est capable d’accomplir tellement de choses merveilleuses. C’est Lui, Jésus qui le dit! Encourageant, n’est-ce pas?
Il dit que Dieu ne regarde pas l’acte extérieur mais l’intention parce que l’intention forme la vie de l’action, et l’action est le voile de l’intention. Il en est ainsi pour l’âme et le corps. Ce n’est pas le corps qui pense, parle, marche, mais c’est l’âme (l’esprit) qui donne la vie à la pensée, à la parole, aux pas. Le corps voile l’âme; l’action est dans l’âme.
Même si les actes dans la Divine Volonté sont cachés, inaperçus, un prodige de l’action divine prend place dans ces actes et forment le Triomphe Divin.
Jésus dit dans le Volume 3 que les croix, les petites pénitences, ont le pouvoir d’enlever les imperfections et les défauts qui se trouvent dans l’âme. Et Sa Volonté va aussi loin que de spiritualiser le corps. Elle se place près de l’âme et y scelle toutes les vertus. (13 février 1900) La mortification, c’est très important, tellement que Jésus raffole des âmes mortifiées. Il le dit Lui-même : Les âmes mortifiées: se rendent attrayantes! J’ai un tel goût pour elles que J’en deviens fou. Tout ce qu’elles veulent, Je leur donne. (Volume 3, 21 février 1900) (St Jean de la Croix dit que devant deux choix, choisir ce qui nous plaît le moins, Jésus aime ça.)
Jésus nous dit où ça nous mène, le sacrifice : plus on se sacrifie, plus on est consumé dans l’Être de la Personne aimée, perdant son propre être et acquérant tous les traits et la noblesse de l’Être Divin. (Volume 8, 29 octobre 1907)
Jésus dit que durant Sa vie terrestre, Il a tellement aimé la croix. Et au Volume 5, Jésus parle des âmes victimes. Il dit à Luisa que les âmes victimes Lui procurent de la gloire. Elles sont des anges humains qui doivent faire réparation pour l’humanité, supplier en son nom et la protéger. Qu’elles aient ou non du succès dans leur mission, elles ne doivent pas cesser leur travail, du moins pas avant que cela leur soit indiqué d’en haut. (Volume 5, 7 octobre 1903) (Des âmes victimes il y en aura toujours, nous en sommes toutes… nous avons tous nos petites croix…)
Jésus, en parlant de la souffrance, dit qu’elle demeure à l’extérieur de l’âme c’est-à-dire dans la nature humaine, écoutons-Le:
«Pour la créature qui vit dans Ma Volonté, la souffrance ne peut pas entrer dans son âme; parce qu’en ressentant en elle le bonheur de vivre dans Ma Volonté elle se sent déjà en possession de ce Jésus de qui elle semble être privée à cause de la douleur. Comment peut- elle s’attrister? C’est pourquoi la souffrance demeure à l’extérieur de l’âme c’est-à-dire dans la nature humaine ...». (Volume 24, 10 mai 1928)
Être libre de ‘‘notre moi’’ pour vivre la Vie Divine dans toute sa plénitude… C’est grand et c’est simple. C’est très simple, et en même temps c’est le Prodige des Prodiges. Ma Volonté Suprême accomplira le plus grand prodige de la Création, c’est-à-dire la Vie Divine dans la créature. (Volume 19, 10 mai 1926)
La Divine Volonté c’est vraiment le Prodige des Prodiges! C’est le plus grand Don que Dieu puisse nous offrir. Jésus a dit à Luisa Piccarreta : «La Vie dans Ma Volonté est le plus grand cadeau que Je veux donner aux créatures…» (Volume17, 18 septembre 1924).
Écoutons une autre parole de Jésus à Luisa : «Ma fille, celui qui veut toujours rester dans Ma Volonté participe à la Vie Divine. Même s’il peut momentanément quitter Ma Volonté, puisque Je l’ai créé avec une volonté libre, Ma Puissance fait un miracle en lui permettant de continuer à participer à la Vie Divine. À cause de cette participation continuelle, il expérimente une union si forte avec Ma Volonté que, même s’il le voulait, il ne pourrait pas la quitter. Cela est le miracle continuel que J’accorde à celui qui fait toujours Ma Volonté.» (Volume 5, 24 mars 1903)
Jésus dit aussi que la connaissance de ce Don prépare le chemin : «Il n’est pas accordé, sauf à la personne qui est disposée, qui va L’aimer tellement… Le premier signe du Don que Je veux donner à la créature est la connaissance de ce Don. La connaissance prépare le chemin. La connaissance est le contrat que Je veux faire pour le cadeau que Je veux donner. En autant que la connaissance entre dans l’âme, ceci stimule davantage le désir du Don et sollicite l’Écrivain Divin à signer Sa signature finale afin que le Don soit sien et que l’âme Le possède… Je te dis que la Suprême Volition est la plus grande chose; c’est vivre la Vie Divine». (Volume 18, 25 décembre 1925). Vivre la Vie Divine, c’est vraiment le Prodige des Prodiges!
La Vie dans l’Éternelle Volonté, c’est le Trésor des trésors qui nous donne part à la Vie Infinie de Dieu. Jésus dit que c’est le plus grand Don que l’Amour Divin veut donner à Ses enfants, un Don qui ne sera jamais dépassé dans les âges à venir ou même dans l’Éternité, parce qu’Il comporte tout ce que l’Éternité contient.
La Divine Volonté forme l’âme à l’image de Dieu. Elle forme la Vie Divine dans chacun de nos actes. Comment les actes divins sont-ils créés dans l’âme? (1) En autant que l’âme appelle l’Acte de Dieu en chacun de ses actes – ce n’est plus elle qui agit, c’est Jésus qui fait tout en elle. (2) Et en autant que l’âme rappelle les actes de Dieu c'est-à-dire en autant qu’elle fait des rondes. Reconnaître l’Amour de Dieu en tout ce qu’Il fait dans la Création, dans la Rédemption et dans la Sanctification, puis lui donner un retour d’amour…)
Quand l’âme dépose ses je Vous aime sur toutes les merveilles accomplis par Dieu, que se passe-t-il? La Divine Volonté prononce son Fiat (son Je le veux) sur ces rappels et ces je Vous aime. Puis Elle forme la Vie de ses actes dans l’âme, Elle forme dans l’âme la continuité de son travail, de ses œuvres, et cela ne s’arrête jamais. Présentement, nous sommes invités à connaître cette Volonté Éternelle pour nous fusionner à Elle afin qu’Elle soit notre Unique Vie, notre Unique Joie. Devenons la petite goutte d’eau qui se perd dans l’océan. Nous pouvons expérimenter intérieurement la même joie qu’ont connue Adam et Ève avant la chute. Joie divine, joie indescriptible, joie immuable, donc constante et durable.
Au Ciel, les Bienheureux sont tous entrés dans la Volonté de Dieu. Ils ne vivent que de cette Volonté. Ils vivent en Dieu. (Jésus dit que c’est en arrivant au Ciel que les Saints du passé sont entrés dans la Volonté de Dieu.) Nous, nous sommes invités à vivre cette vie en Dieu, cette vie nouvelle, cette sainteté divine, dès maintenant, tout de suite.
Jésus dit : Mon Amour est si grand que J’oublierai votre vie passée, vos péchés, toutes vos malfaisances et Je les ferai disparaître et, ensuite nous commencerons ensemble une NOUVELLE VIE, toute dans Ma Volonté.
Accepterons-nous de répondre à l’invitation en nous vidant de nous-mêmes? Du Volume 7, 29 avril 1906 : «…l’âme vidée d’elle-même court toujours vers le Centre Divin d’où elle est venue et s’arrête seulement quand elle est complètement remplie de Dieu. Appartenant complètement à Dieu parce qu’elle est vide de tout le reste, rien de l’Être Divin ne lui échappe. Étant sans couleur, elle reçoit toujours les couleurs divines… Seulement l’âme qui est vide de tout, sauf de Dieu, peut arriver à un tel bonheur.»
Jésus dit que l’âme qui vit dans la Divine Volonté est aspirée (attirée) dans l’Unité de la Lumière de la Divine Volonté. Pour mieux comprendre cette Unité parfaite, pour mieux comprendre que dans les Trois Personnes Divines, il y a une unique Volonté, prenons un exemple : Nicole et Maurice sont des nouveaux mariés. Un soir, Maurice veut aller voir une partie de hockey et Nicole veut aller voir un festival… combien de volontés? Deux volontés. Est-ce qu’on peut dire que si l’un des deux plie à la volonté de l’autre, il y aura une volonté?... Qu’en pensez-vous? …pas tout à fait???...
En Dieu c’est différent : une seule Volonté. La Volonté du Père est la Volonté du Fils et la Volonté de l’Esprit Saint. La Volonté du Fils est la Volonté du Père et la Volonté de l’Esprit Saint. La Volonté de l’Esprit Saint est la Volonté du Père et la Volonté du Fils. Cette Unité parfaite et inchangeable triomphe partout. Tout, tout dans la Création a son commencement dans l’Unité de la Volonté de Dieu. Tout dans la Rédemption a son commencement dans l’Unité de la Volonté de Dieu. Tout dans la Sanctification a son commencement dans l’Unité de la Volonté de Dieu. Et nous, nous sommes invités à entrer dans cette Unité Divine : quel prodige!
C’est ça ‘‘la Nouvelle et Divine’’ Sainteté – expression du Pape Jean Paul II. C’est une vérité contenue dans la Parole de Dieu : tous prédestinés à reproduire l’image de son Fils… (Rm, ch 8) Et : Le Verbe s’est fait chair pour nous rendre participants de la nature divine. (2 P 1, 4)
Dieu Lui-même veut opérer dans chacun de nos actes humains… On donne un verre d’eau à quelqu’un (en pensant à la parole de Jésus celui qui donne un verre d’eau en mon ne sera pas sans récompense…) mais trop souvent on oublie que Jésus a dit en mon nom.
En mon nom, ce qui veut dire en M’invitant, Moi, Jésus, à donner ce verre d’eau, Moi Je veux vivre en toi. Si on dit c’est l’ami qui te donne ce verre d’eau ou bien c’est la mère qui te donne ce verre d’eau, ce n’est pas Jésus qui fait l’action, c’est l’ami, c’est le frère, c’est la mère. On oublie que vivre dans la Divine Volonté c’est laisser Jésus vivre en nous en chacun de nos actes.
En parlant de la Lumière de Sa Volonté qui possède l’Unité Éternelle en Dieu, Jésus encore une fois la compare au soleil. C’est puissant la lumière du soleil. Si on regarde les maisons que l’on voit, on examine les fenêtres qui nous semblent bien petites et on se dit ‘‘Mais il doit faire noir là-dedans!’’ Mais, si on entrait dans ces maisons aux petites fenêtres, on serait surpris de voir qu’il fait clair! Pourquoi? Parce que le soleil est très puissant, il se répand partout, il éclaire tout, Il peut pénétrer par les petites fenêtres.
Un jour, Jésus demande à Luisa qu’est-ce qui serait le plus grand prodige, qu’une petite lumière soit enfermée dans le soleil ou que la petite lumière réussisse à enfermer le soleil en elle-même? Quelle a été la réponse de Luisa?
Jésus ajoute : Ce qui est impossible pour la créature est possible pour Dieu. La petite lumière est l’âme et ma Volonté est le Soleil. Je dois donner beaucoup à la petite lumière pour former en elle un cercle et que ma Volonté y soit enclose (enfermée). Il dit que celle Lumière dans l’âme va propager ses rayons divins pour donner la Vie à tous, la Vie de Sa Volonté. N’est-ce pas le plus grand des prodiges que le Soleil de la Volonté de Dieu s’enferme dans l’âme pour se propager en toutes les directions, tout en restant triomphante dans l’âme?
Donc, si le Grand Soleil qu’est la Volonté Divine nous illumine, adieu ‘‘les bouts de chandelles’’ que sont tous nos actes humains faits en dehors de cette Volonté, actes auxquels on n’accorde presque aucune attention. Jésus dit que ces actes, ces autres prodiges, toutes les autres œuvres, même bonnes et saintes sont éclipsées. Ils disparaissent devant les actes accomplis dans l’Unité de la Lumière.
Il dit que la Lumière de Sa Volonté diffuse Sa lumière partout et que cette Volonté n’est pas seulement un symbole de la lumière. Elle est la réalité : Elle est la Lumière. Il dit que ces rayons investissent toute la Création, et forment son Unité avec l’âme qui vit dans Sa Volonté. La Volonté Divine est Lumière par nature et l’âme qui fait ses actes en Elle acquiert une Divine Lumière dans chacun de ses actes. La Volonté Divine est capable de transformer en Lumière tout ce que l’âme fait – pas seulement ses œuvres, mais aussi chacune de ses pensées, paroles, etc.
Jésus dit que cette Lumière qu’est la Volonté Divine (dont les rayons partent de la Sacro-sainte Trinité – où siège le Divin Fiat qui possède l’Unité Éternelle) pénètre l’âme qui vit dans la Divine Volonté et forme Son Unité avec elle. Donc la Divine Volonté qui agit dans l’âme – qui L’invite dans chacun de ses actes, pénètre l’âme de sa Lumière, de son Unité.
L’Unité de ce Grand Soleil qui a son Centre dans les Trois Personnes Divines se fixe dans l’âme, parce que les actes réalisés dans cette Unité sont formés dans le Centre de l’Acte Unique de Dieu si bien que, une devient la Lumière, un devient l’acte, une devient la Volonté… L’Unité de cette Lumière se fixe dans l’âme – toujours en laissant Jésus tout faire en elle… alors une devient la Volonté : le Prodige des Prodiges! La créature est enfin libre et c’est toujours la Volonté de Dieu qui fait tout en elle! Le Prodige de la Vie dans la Volition Divine est le Prodige de Dieu Lui-même, le plus grand Prodige!
PRIÈRE DE CONCLUSION
Divine Volonté je veux vivre en Toi continuellement.
Divine Volonté je veux vivre en Toi continuellement.
Libère-moi entièrement, je le veux!
Libère-moi entièrement, je le veux!
Communique-moi tes richesses.
Communique-moi tes richesses.
Partage avec moi tous tes trésors.
Partage avec moi tous tes trésors.
Que toute ma vie soit une joie pour mon Créateur.
Que toute ma vie soit une joie pour mon Créateur.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Par pure obéissance, je commence à écrire.
Tu sais, ô Seigneur, le sacrifice qu'il me coûte, tel que je me soumettrais à mille morts plutôt que d'écrire une seule ligne des choses qui se sont passées entre moi et Toi. Oh mon Dieu ! ma nature tremble, elle se sent écrasée et presque défaite à cette seule pensée. Oh! S'il te plaît! donne-moi la force, ô Vie de ma vie, que je puisse accomplir la sainte obéissance ! Toi qui as donné l'inspiration au confesseur, donne-moi la grâce de pouvoir exécuter ce que Tu as ordonné de moi.
Oh! Jésus, oh! Époux, oh! ma force ! Vers Toi je me lève, vers Toi je viens, dans tes bras je me présente, je m'abandonne, je me repose. Oh! S'il te plaît, soulage-moi dans mon affliction et ne me laisse pas seul et abandonné ! Sans ton aide, je suis sûr que je n'aurai pas la force de réaliser cette obéissance qui me coûte tant - je me laisserai vaincre par l'ennemi, et je crains d'être écrasé par Toi, justement, à cause de ma désobéissance.
Oh! S'il te plaît ! Regarde-moi encore et encore, ô Saint Époux, dans tes bras - vois combien de ténèbres m'entourent ; elles sont si épaisses qu'elles ne permettent pas à un atome de lumière d'entrer dans mon âme. Oh! mon Soleil mystique, Jésus - fais briller cette lumière dans mon esprit, afin qu'elle dissipe les ténèbres et que je puisse me souvenir sans contrainte des grâces que Tu as données à mon âme. Oh! Soleil éternel, déchaîne un autre rayon de lumière dans la partie intime de mon cœur, et purifie-la de la boue dans laquelle elle se trouve - enflamme-la et consume-la de ton amour, afin que mon cœur, qui, plus que tout, a expérimenté les douceurs de ton amour, puisse les manifester clairement à celui à qui il est obligé de le faire.
Oh ! Mon Soleil Jésus, un rayon de lumière de plus sur mes lèvres, pour que je puisse dire la pure vérité, dans le seul but de savoir si c'est vraiment Toi, ou plutôt une illusion de l'ennemi. Mais, ô Jésus, comme je me vois encore pauvre en lumière dans tes bras. Oh! S'il te plaît! contente-moi - Toi qui m'aimes tant, continue à m'envoyer de la lumière. Oh! mon Soleil, mon très Beau, je veux entrer jusqu'au centre, afin de rester complètement immergé dans cette lumière très pure. Ô Soleil Divin, que cette lumière me précède, me suive, m'entoure partout et pénètre dans chaque recoin intime de mon intérieur, afin que mon être terrestre soit consumé, et que Tu le transformes complètement en ton Être Divin.
Très Sainte Vierge, Mère aimable, venez à mon secours, obtenez-moi de votre doux Jésus et du mien, la grâce et la force pour effectuer cette obéissance. Saint Joseph, mon cher protecteur, assistez-moi dans cette circonstance qui est la mienne. Saint Michel Archange, défendez-moi de l'ennemi infernal, qui met tant d'obstacles dans mon esprit pour me faire faillir à cette obéissance. L'Archange Saint Raphaël et toi, mon Ange gardien, venez m'assister et m'accompagner, et diriger ma main, afin que je n'écrive que la vérité.
Que tout soit pour l'honneur et la gloire de Dieu - et pour moi, toute la confusion. Ô Saint Époux, viens à mon aide ! En considérant les nombreuses grâces que tu as accordées à mon âme, je me sens horrifiée et effrayée, pleine de confusion et de honte de me voir toujours aussi mauvaise et ne pas solliciter tes grâces. Mais, mon aimable et doux Jésus, pardonne-moi, ne te retire pas de moi, mais continue à déverser ta grâce en moi, afin que tu fasses de moi un triomphe de ta miséricorde.
Je commence. Avec une neuvaine de la fête de Noël, à l'âge de dix-sept ans environ,.....
Tome 3, le 12 février 1900
LES FAUTES VOLONTAIRES FORMENT DES NUAGES
Comme j’étais dans un état de privation de la présence de mon adorable Jésus, je sentais mon pauvre cœur écrasé par la souffrance comme dans un pressoir. Mon Dieu quelle douleur inestimable !
Alors que j’étais dans cet état, j’aperçus mon cher Jésus comme une ombre, comme derrière un voile. Je voyais clairement une seule de ses mains avec laquelle il tenait une lampe allumée. Plongeant les doigts dans la lampe, il oignit la partie de mon cœur qui était remplie d’amertume dans la douleur de son absence. J’entendis alors une voix qui me dit :
« La vérité est lumière, cette lumière que le Verbe est venue apporter sur la terre. Comme le soleil illumine, vivifie et féconde la terre, la lumière de la vérité donne vie, lumière et fécondité aux âmes vertueuses même si de nombreux nuages obstruent la lumière de la vérité, ce sont les iniquités des hommes.
Cette lumière ne cesse pas de diffuser ses éléments à la terre afin de réchauffer les âmes. Si les nuages obstructeurs sont constitués de fautes involontaires et d’imperfections, la lumière et la chaleur de la Vérité les dissipent aisément et peuvent ainsi pénétrer dans les âmes.»
Je compris que l’âme doit veiller à éviter même l’ombre des fautes involontaires qui forment ce nuage opaque, car elles empêchent la lumière Divine d’entrer dans les âmes.
2:32EN COURS DE LECTURE (Livre du Ciel T. 3, 12 février 1900 - Les enfants de la Divine Volonté)
Tome 3, le 24 avril 1900
L’EUCHARISTIE ET LA SOUFFRANCE.
Ce matin, après avoir reçu la communion, il me sembla que le confesseur voulait que je souffre la crucifixion. En un instant, j’ai vu mon Ange gardien m’étendre sur la croix pour me faire souffrir. Ensuite, j’ai vu mon doux Jésus compatir avec moi. Il me dit :
« Ton soulagement c’est Moi et mon soulagement c’est ta souffrance. »
Il me manifesta la joie indicible que lui procurait ma souffrance, le soulagement qu’il avait reçu du confesseur qui m’avait transmis sa demande. Il ajouta :
« Puisque le sacrement de l’Eucharistie est le fruit de la croix, je suis plus enclin à t’accorder de souffrir après que tu as reçu mon corps. En fait je te vois souffrir, il me semble que ma Passion continue en toi pour le bien des âmes, non pas mystiquement mais réellement, et cela me procure un grand soulagement parce que je recueille alors les vrais fruits de ma Croix et de l’Eucharistie. »
Ensuite, il dit :
« Jusqu’à maintenant, c’est l’obéissance qui t’a fait souffrir, veux-tu que je m’amuse encore un peu en renouvelant encore en toi la crucifixion par mes propres mains?»
Même si je ressentais encore beaucoup de souffrances vu que les douleurs de la crucifixion que je venais de souffrir étaient encore vives en moi, je lui dis : « Seigneur, je suis entre tes mains, fais de moi ce que tu voudras. »
Alors, Jésus très heureux commença à enfoncer des clous dans mes mains et mes pieds. Je ressentis une douleur si intense que je ne sais comment je suis restée en vie mais j’étais heureuse parce que je rendais Jésus heureux. Après qu’il eut rivé les clous, Il vint près de moi et me dit :
« Comme tu es belle, ta beauté augmente au gré de ta souffrance, tu es précieuse à mes yeux. Mes yeux sont blessés quand Je te regarde car je vois mon image en toi. »
Il me dit bien d’autres choses encore dont il serait inutile de rapporter ici, premièrement parce que je suis mauvaise et, deuxièmement, parce que ne me voyant pas comme Jésus me voit, redire ces choses créent en moi de la confusion et de la gêne. J’espère seulement que le Seigneur me rendra bonne et belle ainsi, ma gêne diminuant je pourrai tout écrire, mais pour le moment, je m’arrête ici.
4:02EN COURS DE LECTURE (Livre du Ciel T. 3, 24 avril 1900 - Les enfants de la Divine Volonté)
TOME 3, le 6 juin 1900
Tome 3, le 6 juin 1900
LUISA CRUCIFIÉE ÉPARGNE DES CHÂTIMENTS À CORATO.
Comme mon adorable Jésus continuait de ne pas se laisser voir clairement, mon confesseur ce matin, après que je reçus la communion, me proposa la crucifixion. Pendant que je me trouvais en souffrance, Jésus béni, comme attiré par elle, se montra clairement à moi. Mon Dieu, qui pourrait dire les souffrances qu’Il vivait et l’état pénible dans lequel il se trouvait en raison des châtiments qu’il était forcé d’envoyer sur la terre et dont Il subissait lui-même la violence, car il se refusait à le faire. La vive compassion que j’éprouvais pour Lui fit surgir en moi la pensée que, si les gens Le voyaient même les cœurs durs comme le diamant, ils fondraient comme le verre en fusion.
Je le priais de se calmer et de me faire souffrir à sa place pour épargner les gens. J’ajoutais : « Seigneur, si tu ne veux pas exaucer ma prière je sais que je le mérite. Tu ne veux pas avoir pitié des gens, et tu as raison, car nos iniquités sont très grandes, mais je te demande, par pitié, d’avoir de la compassion pour toi-même et de ne pas châtier ceux-là que tu as créés à ton Image par l’amour que tu as pour toi-même. Ne va pas jusqu’à priver tes enfants de pain et les faire mourir de faim. Ah non! Ce n’est pas dans la nature de ton cœur d’agir ainsi. D’ailleurs, c’est là la cause de la violence que tu endures et qui te mènerait à la mort si elle le pouvait.»
Et lui, tout affligé me dit :
« C’est la justice qui exerce sa violence sur moi et l’amour que j’ai pour les créatures m’amène une violence encore plus grande, laquelle plonge mon cœur dans une angoisse mortelle lorsque je les punis.»
Alors, je lui dis : « Dans ce cas, Seigneur, décharge ta justice sur moi et ne met plus ton amour en opposition avec l’action de châtier les gens. Comment survivront-ils si tu agis avec eux comme tu me l’as dit en détruisant tout ce qui leur sert de nourriture. Je t’en supplie, laisse-moi souffrir plutôt et épargne-les au moins en partie.»
Alors, Jésus se voyant presque forcé d’obtempérer, approcha sa bouche de la mienne et me donna un peu de l’amertume épaisse et dégoûtante qu’elle contenait, à peine je l’eus avalée qu’elle produisit en moi une souffrance mystique si intense que je crus en mourir. Pour éviter cette issue fatale, Jésus vint alléger ma souffrance. Pourtant, il ne m’avait versé qu’un peu de son amertume. Quand je pense à son Cœur adorable qui en contenait une grande quantité. Il soupira comme s’il avait été soulagé d’un poids et me dit :
« Ma fille ma Justice avait décidé de tout détruire mais puisqu’elle a versé en toi un peu de mon amertume, elle consent, par amour pour toi, à préserver un tiers des récoltes.»
Et moi : « Ah Seigneur, c’est trop peu, au moins la moitié.»
Et Lui : « Non Ma fille, contente-toi de cela.»
Et moi : « Non Seigneur, si tu ne veux pas m’accorder ce que je te demande pour tous, accorde le moi au moins pour Corato et pour les miens.»
Jésus reprit :
« Aujourd’hui, une grêle dévastatrice s’apprête à tomber. Continue de porter les souffrances de la Croix. Sors de ton corps et vole au-dessus de Corato sous ton aspect de crucifiée; tous les démons qui s’y trouvent ne pourront pas tolérer de voir l’image de la Croix et ils s’enfuiront.»
Ainsi, je sortis de mon corps crucifié et je vis la grêle et les éclairs qui allaient frapper Corato. Qui peut dire la frayeur des démons qui prenaient la fuite à la vue de ma figure crucifiée? Comment, par la rage, ils se mordaient les doigts et manifestaient leur colère envers le confesseur qui, ce matin, m’avait accordé la permission de souffrir la crucifixion. Contre moi, ils ne pouvaient rien, au contraire, dès qu’ils voyaient le signe du salut, ils s’enfuyaient. Dès que je les vis tous chassés, je revins dans mon corps conservant une bonne dose de souffrances.
Que tout soit pour la Gloire de Dieu.
7:04EN COURS DE LECTURE Livre du Ciel, T.3, 6 juin 1900 (Les enfants de la Divine Volonté)
Tome 6, le 19 juin 1904
JÉSUS PARLE DE CHÂTIMENTS
Me trouvant dans mon état habituel, j’ai senti mon adorable Jésus près de moi qui me disait :
« Ma fille, dans quelle étape douloureuse L'ÉGLISE est sur le point d’entrer mais, en ces temps, toute la gloire est de ces esprits athlétiques qui, sans se soucier des fers, des chaînes et des peines, ne font rien d’autre que de rompre le sentier épineux qui sépare la société et Dieu.»
Puis, il a ajouté :
« Dans l’homme, on voit une avidité pour le sang humain, lui de la terre et moi du Ciel. Je vais y concourir par des tremblements de terre, des incendies, des ouragans et des calamités de sorte qu’une bonne partie mourra.»
1:16EN COURS DE LECTURE (Livre du Ciel T. 6, 19 juin 1904 - Les enfants de la Divine Volonté)
EFFETS DE LA GRÂCE
Alors que j’étais dans mon état habituel, Jésus béni est venu un petit moment et il semblait que de son intérieur sortait une autre image toute semblable à Lui, elle était seulement plus petite. J’ai été surprise de voir cela et Il m’a dit :
« Ma fille, tout ce qui peut sortir d’une personne est appelée naissance et cette naissance devient l’enfant de celui qui l’a mise au monde, or, cette fille qui est mienne c’est la grâce qui, sortant de moi, se communique à toutes les âmes qui veulent la recevoir et est transmis en autant de mes enfants. Non seulement cela, mais tout ce qui peut sortir de beau et de vertueux de ces seconds enfants devient ENFANT DE LA GRÂCE. Vois donc quelle longue génération d’enfants se forme la grâce pour autant qu’elle soit reçue, mais combien la rejette et ma fille retourne dans mon sein, seule et sans descendance. Pendant qu’Il disait cela, cette image s’est enfermée en moi me remplissant de toute elle-même.»
1:47EN COURS DE LECTURE (Livre du Ciel T. 6, 5 mai 1905 - Les enfants de la Divine Volonté)
Tome 7,le 9 février 1906
L’UNION DE NOS ACTIONS AVEC CELLES DE JÉSUS EST UNE GARANTIE DE SALUT.
Continuant dans mon état habituel, j’ai à peine vu l’ombre du bienheureux Jésus tout affligé presque dans l’acte d’envoyer des châtiments.
En Le voyant, j’ai dit de la manière dont c’était, qui pourra non seulement échapper au châtiment, mais aussi n’avoir même que le salut, et Lui, changeant d’apparence, a dit:
« Ma fille, l’union des œuvres humaines avec les Miennes est une garantie de salut, car si deux personnes travaillent dans le même champ, leur travail dans ce champ est une garantie que tous deux devront moissonner. Ainsi, celle qui unit ses œuvres aux Miennes, c’est comme si elle travaillait dans mon champ et donc ne devra-t-elle pas moissonner dans mon Royaume, devra-t-elle peut-être travailler unie à Moi dans mon champ pour devoir moissonner dans un Royaume qui Me soit totalement étranger? Certainement pas.»
1:26EN COURS DE LECTURE (Livre du Ciel T. 7, 9 février 1906 - Les enfants de la Divine Volonté)
Tome 7, le 8 juillet 1906
JÉSUS ATTIRE À LUI UNE LUMIÈRE
La vie continue presque sans aucun changement, je me sens seulement un peu plus vigoureuse. Que Dieu soit toujours béni. Tout est petit pour l’amour de lui-même sa propre privation, même le fait de rester par obéissance loin du Ciel. Maintenant, l’obéissance veut que j’écrive quelque chose sur la lumière que je continue à voir de temps en temps.
Parfois il me semble voir Notre Seigneur en moi et alors de son Humanité jaillit une autre image qui est toute de lumière. De plus en plus son Humanité allume le feu et l’image de la lumière du Christ - c’est comme si son Humanité criblait ce Feu et que de ce Feu criblé sortait une lumière semblable à son image de lumière. - Il en est tout content et attend avec impatience qu’elle s’unisse à Lui et qu’elle soit à nouveau incorporée à son Humanité.
D’autres fois, je me trouve hors de mon corps et je me vois comme toute de feu, et je vois comme une lumière sur le point de se détacher du feu et Notre Seigneur qui, avec son haleine, souffle dans la lumière. La lumière s’élève et prend le chemin de la bouche de Jésus-Christ et, avec son Souffle, la repousse et l’attire, l’agrandit et la rend plus brillante. La pauvre lumière se débat et fait tous les efforts qu’elle peut car elle voudrait entrer dans sa bouche. Il me semble que si je pouvais y arriver j’expirerais, mais je suis obligée de dire, dans mon intérieur, l’obéissance ne le veut pas, bien que le dire me coûte ma propre vie.
Dieu, le Seigneur, semble prendre plaisir à jouer de nombreux tours à cette lumière. Il me semble encore que Notre Seigneur vient et veut revoir tout ce qu’il m’a donné lui-même - si tout est bien rangé et dépoussiéré. - Ensuite, Il prend ma main et enlève les bagues qu’Il m’a données quand Il m’a marié à lui-même. Il en trouve une intacte, Il souffle sur les autres pour en chasser la poussière et les replace ensuite comme s’il m’habillait de nouveau, puis il se rapproche et dit :
« Maintenant, oui, tu es belle, viens à Moi, Je ne peux être sans toi, ou tu viens à Moi ou Moi à toi. Tu es ma bien-aimée, ma joie, mon contentement.»
Pendant qu’Il dit cela, la lumière se débat et fait tous les efforts possibles parce qu’elle veut entrer en Jésus et, alors qu’elle prend son envol, je vois que le confesseur avec ses mains lui fait barrage et veut l’enfermer en moi, et Jésus se tient tranquille et le laisse faire.
Oh! Dieu quelle peine chaque fois que cela se produit, il me semble que je doive mourir et arriver au port mais l’obéissance me fait me retrouver à nouveau en chemin.
Si je voulais tout dire sur cette lumière, je n’en finirais jamais, mais cela me fait tellement mal d’écrire à ce sujet que je ne peux continuer, et il y a aussi beaucoup de choses que je ne saurais pas exprimer, c’est pourquoi, je me tais.
4:45EN COURS DE LECTURE (Livre du Ciel T. 7, 8 juillet 1906 - Les enfants de la Divine Volonté
Tome 7, le 12 novembre 1906
L’ÂME DONNE UNE HABITATION DANS LE TEMPS À JÉSUS ET, LUI, LA DONNE À L’ÂME DANS L’ÉTERNITÉ.
Poursuivant dans mon état habituel, je disais à Jésus béni : « Oh! Comme je voudrais t’aimer pour être plus aimée de Toi.» Et Lui dans mon intérieur m’a dit :
« Je t’aime tellement que Je ne te quitte jamais et que J’habite en toi continuellement.»
Et moi : « Merci d’avoir la bonté d’habiter en moi. Mais je n’en suis pas si contente, je serais plus contente et me sentirais plus en sécurité si je pouvais habiter en Toi.»
Et Lui :
« Ah! Ma fille, tu me donnes une habitation dans le temps, Moi, Je te la donnerai dans l’Éternité. Sois contente et sens-toi en sécurité car Celui qui habite en Toi a le pouvoir de garder sa demeure bien établie et libre de tout danger.»
1:19EN COURS DE LECTURE (Livre du Ciel T. 7, 12 nov. 1906 - Les enfants de la Divine Volonté)
Tome 11, le 17 août, 2012
LA PENSÉE DE NOUS-MÊMES RAPETISSE L’ÂME
J’étais en train de prier et mon Jésus béni m’a dit :
«Ma fille, la pensée d’elle-même rapetisse l’âme, et depuis sa petitesse elle mesure ma grandeur et voudrait presque me limiter. Au contraire celui qui ne pense pas à lui-même, pensant à Moi, s’agrandit dans mon immensité et me rend l’honneur qui m’est dû.» (Livre du Ciel, Volume 1, – Partie 1, p. 91 (Traduction et commentaires, par le Père Dominique Duten)
0:46EN COURS DE LECTURE (Livre du Ciel T. 11, 17 août 1912 - Les enfants de la Divine Volonté)
5:26EN COURS DE LECTURE (Livre du Ciel T. 14, 19 mars 1922 - Les enfants de la Divine Volonté)
7:38EN COURS DE LECTURE (Livre du Ciel T. 14, 5 sept. 1922 - Les enfants de la Divine Volonté)
8:46EN COURS DE LECTURE (Livre du Ciel T. 14, 9 sept. 1922 - Les enfants de la Divine Volonté)
JÉSUS PLACE TROIS COLONNES DANS L’ÂME DE LUISA AFIN DE S’Y APPUYER.
J’étais très affligée à cause de l’absence de Mon adorable Jésus, sans compter que quand Il daigne se montrer, il est très taciturne. Ce matin, Il se montra à l’intérieur de moi entre deux colonnes, en construisant Lui-même une troisième entre les deux en s’appuyant sur les trois à tour de rôle. Cette fois-ci, Il s’appuyait sur la colonne du centre tout en la rehaussant. Surprise, je lui dis : « Mon Amour et Ma vie quand as-tu placé ces colonnes à l’intérieur de moi? Avec elles, je vois que tu es plus confortable. Si tu es fatigué, tu peux t’appuyer sur elles.» Sans m’écouter, Jésus continuait d’élever cette colonne en gardant le silence.
Alors, j’insistai. «Dis-moi pourquoi ne me parles-tu pas? Que se passe-t-il? T’ai-je offensé de quelque manière? Voudrais-tu me punir par ton silence, pour ma répugnance à transmettre les Vérités que Tu me révèles? Pourtant, je t’ai promis de ne plus recommencer. Et souviens-toi, nous avons fait la Paix Toi et moi.»
Poussant un profond soupir, Jésus me regarda et dit :
« Ma fille, je travaille, J’augmente la taille de cette colonne, je la prépare et, quand je travaille, Je ne suis pas d’humeur à parler. Le travail d’abord, ensuite je parlerai. Je ne fais aucunement attention à tes répugnances car Ma Volonté qui agit en toi est si puissante qu’Elle t’écraserait si tu ne m’obéissais pas. D’ailleurs, quand tu manifestes quelque répugnance à faire quelque chose, une force irrésistible te pousse dans Mes Bras pour venir me dire : « Jésus, je te prie de me faire accomplir ce que Tu me demandes, si tu le veux, je le veux moi aussi. »
Il ajouta :
« Et tu ne me laisses pas partir tant que ta volonté n’est pas accordée à la Mienne. Donc, Mon silence me permet d’œuvrer en toi et, pour que cette oeuvre soit très belle, très sûre et très stable, je la place entre deux colonnes hautes et fortes. L’une étant mon HUMANITÉ et l’autre, ma MAMAN, sur lesquelles Je pourrais m’appuyer.
Mes DEUX APPUIS n’étant pas suffisants pour Moi, je désire en avoir un TROISIÈME. Or, comment l’aurais-je si je ne le forme pas Moi-même? Voilà pourquoi je dois travailler. C’est toi qui me fourniras les matériaux, c’est-à-dire tous tes actes faits dans Ma Volonté. Plus tu en feras, plus J’aurai de matériaux.
Former cet appui me demandera beaucoup de travail. Ensuite, Je me reposerai et je te parlerai. Tous mes Actes ainsi que tous les actes de ma chère Maman seront réunis dans cette TROISIÈME COLONNE. Je tiens à ce qu’elle soit faite avec une VOLONTÉ ÉTERNELLE. Rien d’autre ne peut Me servir d’appui, et que cette Volonté soit connue.
J’y mettrai tant de grâces qu’Elle me servira non seulement d’appui, mais de CHAIR et de VOIX pour que je puisse enseigner de la manière la plus agréable, la plus pénétrante et la plus convaincante ce que signifie vivre dans Ma Volonté, afin que je ne sois plus comme un exilé au milieu de mes enfants mais que Ma Volonté puisse régner en eux sur son propre Trône. Alors, laisse-moi faire et suis-moi.
Plus tard, Jésus revint se montrer à l’intérieur de moi, concentré sur son travail, et nous nous regardions l’un l’autre en silence. Levant les yeux, j’ai vu la tête de Notre-Seigneur placée au sommet de l’une des colonnes, et la tête de la Céleste Reine au sommet de l’autre, les DEUX TÊTES étant couronnées. Le sommet de la troisième colonne, en préparation, était destiné à recevoir MA TÊTE, et la couronne qui devait être posée dessus m’apparut formée, pour la moitié par la Couronne de NOTRE-SEIGNEUR et pour l’autre par la moitié de celle de la TRÈS SAINTE VIERGE. Ces deux moitiés, une fois réunies devant former une COURONNE COMPLÈTE.
Devant mon étonnement et mon enchantement, mon doux Jésus me dit :
« Ma fille vois-tu tout le travail que J’ai à faire pour former mon TROISIÈME APPUI et combien tu dois te hâter de me fournir les matériaux nécessaires? Vois-tu à quelle hauteur doit s’élever cette colonne pour que s’accomplisse l’œuvre de Ma Volonté EN TOI et quelle couronne doit être posée sur ton front? Par conséquent, ne perds pas une minute et que ton envol dans Ma Volonté soit continu.»
6:39EN COURS DE LECTURE (Livre du Ciel T. 15, 2 déc. 1922 - Les enfants de la Divine Volonté)
12:53EN COURS DE LECTURE (Livre du Ciel T. 15, 14 avril 1923 - Les enfants de la Divine Volonté)
- À RELIRE -
Tome 15 le 21 avril 1923
LE POINT LE PLUS NOIR DE LA SOCIÉTÉ ACTUELLE.
Ce matin, mon très cher Jésus m'a transporté hors de moi-même, dans un lieu où l'on agitait des drapeaux, des processions auxquelles prenaient part toutes les classes de personnes, même des prêtres. Et Jésus, comme offensé par tout cela, voulait serrer les créatures dans sa main pour les écraser. Et moi, je prenais la Sienne dans la mienne et je la serrais en disant : "Mon Jésus, que fais-Tu ? En outre, il semble que ce ne sont pas de mauvaises choses qu'ils font, mais plutôt bonnes. Il semble que l'Église s'unit avec vos ennemis d'avant. Et ceux-ci ne montrent plus cette aversion à traiter avec les gens de l'Église. En effet ils les appellent à bénir les drapeaux, n'est-ce pas un bon signe ? Toi, au lieu d'aimer ça, Tu sembles t’en offusquer.» Et Jésus, soupirant et très affligé, me dit :
«MA FILLE, COMME TU TE TROMPES ! C'est le point le plus noir de la société actuelle. Et l'union signifie qu'ils ont tous une seule couleur. Les ennemis n'ont plus peur, horreur, d'approcher les gens de l'Église, parce qu'il n'y a pas en eux de véritable source de vertu et de religion. En effet, certains célèbrent le sacrifice divin SANS CROIRE en mon existence. D'autres, s'ils croient, - c'est une foi sans œuvres et leur vie est une chaîne d'énormes SACRILÈGES. Donc, quel bien peuvent-ils faire s'ils ne l'ont pas en eux ? Comment peuvent-ils appeler à l'accomplissement du vrai christianisme, en faisant connaître quel grand mal est le péché, si la vie de la grâce leur fait défaut ? Avec toutes les unions qu'ils font, il n'y a plus d'hommes qui font le précepte, ainsi ce n'est PAS l'union du TRIOMPHE DE LA RELIGION, c'est le TRIOMPHE DU PARTI.
LES MASQUES ESSAIENT DE COUVRIR LE MAL QU'ILS PRÉPARENT. C'est la VRAIE RÉVOLUTION qui se cache sous ces masques, et Je reste toujours le Dieu offensé, - tant par les méchants qui feignent une teinte de piété pour renforcer leur parti et pouvoir, ainsi FAIRE UN PLUS GRAND MAL, que par les gens de l'Église qui, ayant une FAUSSE PIÉTÉ, ne sont plus assez bons pour attirer le peuple à me suivre, mais ils l'entraînent. Peut-on donner un moment plus triste que celui-ci ? La PRÉTENTION est le péché le plus laid et celui qui blesse LE PLUS mon Cœur, alors priez et réparez.»
3:43EN COURS DE LECTURE (Livre du Ciel T.15, 21 avril 1923 - Les enfants de la Divine Volonté)
LA DIVINE VOLONTÉ EST LA VOIE ROYALE QUI MÈNE À LA SAINTETÉ DE LA RESSEMBLANCE AVEC LE CRÉATEUR. - COMME LUISA A PRIS LE RELAI D’ADAM, DIEU L'A PLACÉE À LA TÊTE DE TOUS, ET TITULAIRE DE LA JOIE ET DU BIEN QUI ONT ÉTÉ ACCORDÉ À TOUS.
J’étais en prière lorsque le doux Jésus vint se placer près de moi afin de prier avec moi, plus encore SON INTELLIGENCE se réfléchissait DANS LA MIENNE et je priai AVEC LA SIENNE. Sa voix faisait écho DANS LA MIENNE, et je priais AVEC SA PAROLE. Mais qui pourrait dire les effets illimités de cette prière?
Plus tard, mon Jésus bien-aimé me dit :
« J’ai voulu prier avec toi pour te renforcer dans Ma Volonté et te donner la grâce de t’amener devant la Suprême Majesté pour assister à L’ACTE DE LA CRÉATION DE L’HOMME.
Comme nous l’avions comblé de tous les biens, que sa volonté était la Nôtre et avec la sienne, tout était harmonie entre lui et Nous. Il prenait de nous tout ce qu’il voulait, Sainteté, Sagesse, Puissance, Joie etc. IL ÉTAIT NOTRE PROTOTYPE, NOTRE PORTRAIT, NOTRE HEUREUX FILS. Ainsi, au début de son existence, ADAM connut une période durant laquelle il accomplit parfaitement le but pour lequel il avait été créé. Il réalisait ce que signifie VIVRE DE LA VOLONTÉ DE SON CRÉATEUR et nous étions heureux - lui aussi - de voir nos actes reproduits à notre image, MAIS quand il RETIRA sa volonté de la Nôtre, il se SÉPARA de nous.
Toutefois, SES PREMIERS ACTES RESTÈRENT DANS NOTRE VOLONTÉ et la seule chose que j’attends DE TOI c’est que tu entres dans notre Volonté afin DE PRENDRE LE RELAI D’ADAM, ce qui te permettra de RECRÉER EN TOI toutes les harmonies qu’il a brisées et, puisque cette première personne humaine créée par nous et placée à la tête de toute la famille humaine a transmis LE MALHEUR à tous en se retirant de notre Volonté, NOUS TE CONSTITUONS, toi qui prend son relai, LA PREMIÈRE DE TOUS et, par conséquent LA TITULAIRE DU BONHEUR ET DU BIEN qui étaient destinés à tous, si tous avaient vécus dans notre Volonté.»
Dis-moi mon Jésus COMMENT CELA PEUT-IL SE FAIRE si Toi, en venant sur terre pour nous sauver, et en souffrant tout ce que Tu as souffert dans le but de reconquérir le bonheur que le premier homme avait perdu pour lui-même. Et pourtant, COMMENT MOI aujourd’hui en me reliant à ton Éternelle Volition pourrais-je REDONNER À TOUS ce bonheur perdu?
Et Jésus :
« Ma fille, toutes les époques sont dans Ma Main. Je donne à qui Je veux et J’ai recours à qui Je veux. J’aurais bien pu apporter sur la terre le bonheur contenu dans Ma Volonté, mais JE N’AI TROUVÉ PERSONNE QUI VEUILLE VIVRE TOUTE SA VIE DURANT DANS LA MIENNE pour renouer des liens de la Création, m’offrir tous les actes du premier homme comme s’il les avaient vécus avec le sceau de Ma Suprême Volonté et redonner ainsi le champ libre au bonheur perdu. Il est vrai que J’avais ma chère MAMAN, mais Elle devait collaborer avec Moi POUR LA RÉDEMPTION, de plus, l’homme était un esclave enfermé dans la prison de ses propres péchés. Un infirme couvert de blessures les plus répugnantes et Moi, Je suis venu comme un PÈRE AIMANT répandre Mon Sang POUR LE SAUVER, comme un MÉDECIN POUR LE GUÉRIR, comme UN PROFESSEUR POUR LUI ENSEIGNER comment échapper à l’enfer.
Mais, comme Il était gravement malade et incapable de marcher, comment cet homme aurait-il pu prendre son envol dans Ma Volition? Si J’avais voulu lui donner le Bonheur contenu dans Ma Volonté, Je l’aurais donné à un mort ou presque et Mon Don aurait été entièrement détruit. Maintenant, L’HOMME N’ÉTAIT PAS DISPOSÉ À RECEVOIR UN SI GRAND BIEN et c’est pourquoi, J’ai voulu lui enseigner la prière destinée à l’y préparer. J’ai accepté d’attendre le MOMENT FAVORABLE laissant s’écouler siècle après siècle avant de faire connaître la Vie dans Ma Volonté qui le remette sur la voie qui le mène au Bonheur.»
Et moi : « Mon Amour, si ta Rédemption n’a pu sauver le monde, comment Ta Volonté pourra-t-elle procurer le Bonheur à tout le monde?»
Et Jésus :
« L’homme sera toujours libre, Je ne lui retirerai jamais les droits que Je lui ai donnés en le créant. Seulement, DANS LA RÉDEMPTION, Je suis venu lui ouvrir des avenues, des sentiers et des raccourcis pour lui FACILITER L’ACCÈS AU SALUT et à la Sainteté tandis qu’avec Ma Volonté, Je viens paver la voie royale et directe qui mène à la SAINTETÉ DE LA RESSEMBLANCE AVEC LE CRÉATEUR et qui contient aussi le VRAI BONHEUR. Mais, en dépit de cela, les hommes seront toujours libres de cheminer là où ils voudront, certaines sur la VOIE ROYALE, d’autres dans les SENTIERS ÉTROITS et d’autres COMPLÈTEMENT EN DEHORS.
Cependant, il y aura dans le monde - CE QUI N’EXISTE PAS - le bonheur inscrit dans le : « Que Ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. » L’homme a accompli ses premiers actes dans Ma Volonté et ensuite l’a quittée, ce qui causa sa ruine. Puisqu’il était à la TÊTE DE TOUS, il entraîna LA RUINE DE TOUS. Mon Humanité a élaboré un PLAN pour TOUS LES ACTES HUMAINS FAITS DANS LA DIVINE VOLONTÉ et ma MAMAN, à Ma suite, a exécuté ce Plan fidèlement. Alors, TOUT EST PRÊT, il ne manque plus maintenant qu’une autre créature qui acceptera de VIVRE dans cette Volonté en permanence, qui viendra PRENDRE POSSESSION DE CE PLAN élaboré par Moi pour ouvrir à tous la Voie Royale qui mène au BONHEUR TERRESTRE ET CÉLESTE.»
7:39EN COURS DE LECTURE (Livre du Ciel T.15, 25 avril 1923 - Les enfants de la Divine Volonté)
- À RELIRE -
. LUISA DOIT ÉCRASER LA TÊTE DU SERPENT INFERNAL.
. LE TRIOMPHE COMPLET DU CRÉATEUR SUR LA CRÉATURE EST QU'ELLE VIVE DANS LA DIVINE VOLONTÉ.
. LE BUT PREMIER DE LA VENUE DE JÉSUS SUR LA TERRE ÉTAIT QUE LA VOLONTÉ DIVINE TRIOMPHE DE LA VOLONTÉ HUMAINE.
Je me sentais comme immergée dans la Lumière sans fin de la Volonté éternelle, et mon doux Jésus m'a dit:
«Ma fille, ma Divinité n'a pas besoin de travailler pour réaliser Ses œuvres; il Lui suffit de les vouloir. Donc, Je veux et Je fais. Les plus grandes œuvres, les plus belles, sortent simplement de ma Volonté.
Par contre, même si la créature le voulait, si elle ne travaille pas, si elle ne bouge pas, elle ne fait rien. Maintenant, à celui qui fait sienne ma Volonté et y vit comme dans son propre palais royal, le même Pouvoir qu'à Moi lui est communiqué— autant que cela est possible à une créature.
Maintenant, pendant qu'Il disait cela, je me sentis tirée hors de moi, et je vis, sous mes pieds, un horrible monstre qui mordait tout avec rage.
Jésus, debout près de moi, ajouta:
«De même que ma Vierge Mère a écrasé la tête du serpent infernal, Je veux aussi qu'une autre vierge, qui doit être la première possédant la Volonté Suprême, presse à nouveau cette tête infernale afin de l'écraser et de l'affaiblir, de manière à la confiner dans l'enfer, afin qu'elle en ait la pleine domination, et qu'elle n'ose pas approcher de ceux qui doivent vivre dans ma Volonté. Par conséquent, place ton pied sur sa tête et écrase-le. »
Rendue audacieuse, je l'ai fait, et il mordait plus encore... mais pour ne pas sentir mon toucher, il s'enferma dans les abîmes les plus sombres.
C'est pourquoi Jésus reprit sa parole:
«Ma fille, penses-tu que vivre dans ma Volonté n'est rien? Non, non - c'est plutôt le tout, c’est l’accomplissement de toute sainteté, c’est la domination absolue de soi-même, de ses passions et de ses péchés capitaux — orgueil, avarice, luxure, ...
«Si la créature accepte de laisser Ma Volonté vivre en elle en ne voulant plus connaître la sienne [sa volonté humaine], alors c'est le triomphe complet du Créateur sur la créature; je n'ai plus rien à demander à la créature et elle n'a plus rien à me donner. Tous mes désirs sont comblés, mes dessins réalisés; il ne reste plus qu'à se féliciter [qu'à se réjouir].
Il est vrai que Je suis venu sur terre pour racheter l'homme, mais mon but premier était que la Volonté Divine triomphe de la volonté humaine en réunissant ces deux volontés en une seule, la ramenant ainsi à son point d'origine, avant qu'elle ne se sépare de la Volonté Divine.
Ce fut la principale offense que mon Père Céleste a reçue de l'homme, et J'ai dû le dédommager, sinon Je ne Lui aurais pas donné entière satisfaction.
Mais pour atteindre ce premier but, Je devais d'abord exécuter le second, c'est-à-dire le sauver, lui donner la main parce qu'il était tombé, le laver de la boue dans laquelle il gisait.
Comment pourrais-je dire [à cet homme] : «Viens vivre dans ma Volonté», s’il était horrible à regarder et était sous l’esclavage de l’ennemi infernal?
Ensuite, après avoir atteint le deuxième but, Je veux garantir le premier - que ma Volonté soit faite sur la terre comme Elle est au Ciel, et que cet homme, qui était sorti de ma Volonté, entre à nouveau dans la Mienne.
Et pour l'obtenir, Je donne à cette première créature tous mes Mérites, toutes mes Œuvres et mes Pas, mon Cœur palpitant, mes Blessures, mon Sang - toute mon Humanité, pour la disposer, la préparer, la laisser entrer en ma Volonté.
Ainsi, elle doit prendre, en premier, le fruit complet de ma Rédemption, et en second, comme en triomphe, entrer en possession de l'immense Mer de ma Suprême Volonté.
Je ne veux pas que cette créature entre en étrangère, mais comme ma fille; non pauvre mais riche; pas laide mais belle, comme si elle était un autre Moi. Par conséquent, Je veux centrer toute ma Vie en toi [centraliser mes oeuvres en toi].»
Et pendant qu'Il disait cela, c'était comme si de nombreuses Mers sortaient de Lui et se déversaient sur moi; je restais à l'intérieur d'elles, submergée.
En même temps, il y avait un Soleil, «pulsant sa lumière»; recevant le fruit complet de la Rédemption puis donnant le fruit complet de Sa Volonté à la créature, [à la manière d'un coeur qui bat].
C'était le Soleil de la Volition éternelle, qui célébrait l'entrée de la volonté humaine dans la Sienne.
Et Jésus:
«Ma Divine Volonté est comme une fleur que j'ai transplantée du Ciel dans le véritable Éden de mon Humanité terrestre; Elle a germé dans mon Sang, Elle est sortie de mes Blessures pour en faire le plus beau cadeau à la créature. Ne veux-tu pas La recevoir?
Luisa «Oui»
Jésus: «Je veux la transplanter en toi. Aime-là bien et garde-là [ne sors pas d'elle] ».
LE RÔLE DE VICTIME ET CE QUE SIGNIFIE EN ÊTRE DÉPOSSÉDÉ. - POUR VIVRE DANS LA DIVINE VOLONTÉ LA PORTE D’ENTRÉE EST L’HUMANITÉ DE JÉSUS.
J’exprimais à Jésus mes craintes au sujet de ses absences. Je me disais :
«Si c’est pourquoi Il ne vient pas et si c’était vrai, comme Il me l’a laissé entendre quelques fois, qu’Il ne vient pas à cause des châtiments puisque l’état de victime dans lequel Il me maintient, s’Il vient pour me communiquer les souffrances liées à cet état, Il sent Ses Bras se briser, mais comme la justice l’oblige à punir les créatures, Il ne vient pas. Alors, si c’est le cas, Il devrait me retirer mon rôle de victime car la seule qui m’intéresse c’est qu’Il vienne, tout le reste m’importe peu, tout ce que je veux, c’est Jésus, Ma Vie, Mon Tout, le reste n’est rien pour moi.»
Tandis que ces pensées, parmi d’autres, occupaient mon esprit, mon doux Jésus bougeant en moi et plaçant son Bras autour de mon cou, me dit :
« Ma fille, qu’est-ce que tu dis? Te retirer ton rôle de victime? Tu ne sais donc pas ce que signifie perdre l’autorité, perdre le droit de commander et même de ne plus pouvoir régler aucune affaire. La personne qui occupe un poste de commandement a aussi un pouvoir de décision.
Prenons l’exemple d’un juge : il peut juger, il a le droit de condamner et le droit d’absoudre. Même s’il n’exerce pas ce droit pendant des jours et même des semaines, faute d’affaires à juger. Il touche néanmoins son salaire, il conserve tous ses droits et, lorsque les gens coupables ou innocents se présentent, comme il occupe son poste de juge, il peut alors soutenir leur défense ou les condamner, mais s’il a été dépossédé, il a perdu tous ses droits et il ne peut plus siéger. Il en est ainsi pour tous les autres postes de commande.
Par conséquent, accepte Mes absences occasionnelles plutôt que de vouloir être relevée de tes fonctions, si non, tu perdrais même le droit de partager une partie de mes afflictions. Si la privation de souffrances pendant quelques jours te laisse croire que tu n’as plus rien à faire, dis-toi plutôt que l’important c’est de conserver ton poste car ce que tu ne fais pas aujourd’hui, tu le feras le jour où Je viendrai te voir et te trouverai à ton poste.
J’ajoute que le plus important, sans rejeter ce qui précède est ce qui suit : Pour vivre dans Ma Volonté, pour y entrer, le premier lien d’accès c’est mon Humanité, c’est mon Humanité qui a été la première vraie Victime qui, à cause de la fonction que J’ai reçu de Mon Père Céleste, a été sacrifiée et crucifiée dans la Divine Volonté et, en vertu du Pouvoir de mon Éternelle Volition, elle a pu multiplier ma Vie pour tous et pour chacun.
Tout comme par la Puissance d’un seul Chef J’ai multiplié tant et tant de choses créées tout en donnant à chaque créature un droit de propriété sur elle, de même, la Puissance de ma Volonté a multiplié une seule vie pour donner à chacun un Jésus pour lui tout seul, qui serait son aide, son défenseur ou son refuge, à son choix. Voilà ce qui fait toute la bonne, la grande, l’énorme différence entre vivre dans ma Volonté et vivre de toute autre manière. Toute bonne, sage qu’elle soit par ailleurs, cette différence c’est la capacité offerte à la créature qui vit en Elle de multiplier chacun de ses actes par le facteur qu’elle choisit afin que son acte unique serve à autant de personnes qui voudront en profiter.
Maintenant, si je te relevais de tes fonctions, non seulement cesserais-tu de jouer mon Rôle sur la terre puisque tu ne serais plus dans mon Humanité laquelle, malgré tous les bienfaits qu’Elle a apportés à l’homme, n’a pas renoncé au protocole de ma Justice chaque fois que Je devais le punir bien malgré Moi.
Mais, puisque tu serais privée de ton lien avec Moi, tu ne pourrais plus vivre dans ma Volonté, tu perdrais ton autorité, tes actes deviendraient de simples attentions et lorsque tu dis avant chacun de tes actes :
« Mon Jésus, dans ta Volonté je t’aime, je te bénis, je te remercie pour tout. Je suis désolée pour chacune de mes offenses etc »
Ces actes ne voleraient plus au-dessus de tous les autres actes humains pour te substituer à eux et ton amour ne remplacerait plus l’amour que les autres créatures devraient Me donner. Tu ne pourrais suivre tous Mes actes présents dans ma Volonté, tu serais coupée de Moi. Tes actes seraient tout au plus des vœux pieux. Tu produirais un peu de bien mais ne feraient plus des actes pour tous qui donnent la vie et qui sont chargés de la Puissance de notre Volonté créatrice et pourtant, combien de fois m’as-tu dit :
« Jésus, puisque tu m’as invitée à vivre dans ta Volonté ne m’oublie pas, permet que je m’unisse à toi pour suivre les actes de la Création afin de te récompenser pour l’Amour que tu as mis dans chaque chose créée, que je suive aussi tous les actes de la Rédemption ainsi que les actes de la Sanctification. Que partout où sont présents ces actes, je puisse te récompenser avec les miens.»
Et maintenant, tu voudrais que J’oublie tout ça».
Après ces paroles, je restais confuse et muette, que le Bon Jésus fasse selon son bon Plaisir et que tout soit pour sa Gloire!
7:21EN COURS DE LECTURE (Livre du Ciel T.15, 10 juin 1923 - Les enfants de la Divine Volonté)