📌  Traduction non officielle des écrits de Luisa Piccarreta. Pour un usage personnel seulement.

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Le Royaume du Divin Fiat 
chez les créatures


Le Livre du Ciel

Tome 10


Appel des créatures à revenir
à la place, au rang et au but
pour lesquels elles ont été créées par Dieu


Luisa Piccarreta

La Petite Fille de la Divine Volonté


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Traduction française de — Book of Heaven 

par l'équipe de bénévoles de Guy Harvey

1.   9 novembre 1910 — Les oeuvres les plus saintes accomplies avec des motivations humaines sont des oeuvres vides.

En me retrouvant dans mon état habituel, je recommandais à mon bienheureux Jésus les si nombreux besoins de l'Église. Il me dit: «Ma fille, les oeuvres les plus saintes accomplies avec des motifs humains sont comme ces récipients fêlés. Peu importe quelle liqueur on y déverse, petit à petit le liquide coule au sol. Lorsque quelqu'un va chercher ces récipients en temps de besoin, il les trouve vides. C'est pourquoi les enfants de mon Église sont réduits à un tel état, parce que dans leurs opérations, tout se fait avec des motifs humains. Alors dans les moments de besoins, dans les dangers et dans les affronts, ils se retrouvent vidés de la grâce. C'est pourquoi affaiblis, épuisés et presqu'aveuglés par l'esprit humain, ils se livrent aux excès.»

«Oh! Comme les chefs de l'Église auraient dû être vigilants pour ne pas me laisser être la risée et l'objet des actions mesquines de ces gens! C'est vrai qu'il y aurait beaucoup de scandale s'ils se repentaient, mais ce serait une moindre offense envers moi que tous ces sacrilèges qu'ils commettent. Ah! C'est trop dur pour moi de les tolérer! Prie, prie ma fille, parce que beaucoup de choses tristes sont sur le point de sortir de l'intérieur des enfants de l'Église.»

Puis il disparut.

 

2.   12 novembre 1910 — Dans toutes les particules de son être, Luisa voit Jésus à l'intérieur d'une flamme et cette flamme disait: «Amour».

Je pensais à mon bienheureux Jésus au moment où il portait la croix en route vers le Calvaire, spécialement au moment où il rencontre Véronique qui lui offre le linge pour essuyer son visage tout trempé de sang. J'ai dit à mon aimable Jésus: 🙏 «Mon amour, Jésus, Coeur de mon coeur, si Véronique t'a offert le linge, en vérité, moi je n'ai pas l'intention de t'offrir des linges pour essuyer ton sang. Je t'offre mon coeur, les continuels battements de mon coeur, tout mon amour, ma petite intelligence, mon souffle, la circulation de mon sang, mes mouvements et tout mon être — pour essuyer ton sang; et non seulement pour essuyer ton visage mais pour toute ta très sainte Humanité.» 🔥

🙏 «J'ai l'intention de me briser en autant de petits morceaux pour autant de blessures que tu portes, pour autant de souffrances que tu endures, pour autant d'amertumes que tu éprouves et pour autant de gouttes de sang que tu verses; pour poser sur toutes tes souffrances. Sur un côté, je dépose mon amour; sur un autre côté, un calmant; sur un côté, un petit bain, sur un autre, une réparation; sur un autre, une sympathie, sur un autre, une action de grâce; etc. Je ne veux pas qu'aucune particule de mon être, qu'aucune goutte de mon sang ne s'occupe pas de toi. Et Jésus, sais-tu la récompense que je veux? Je veux que tu imprimes, que tu places le sceau de ton image sur toutes les plus petites particules de mon être afin que te trouvant partout et en tout, je puisse multiplier mon amour.» 🔥Je disais encore beaucoup d'autres bévues.

Après avoir reçu la sainte Communion et regardant en moi-même, j'ai vu Jésus à l'intérieur d'une flamme dans toutes les particules de mon être. Cette flamme disait: «Amour».

Jésus me dit: «Voilà! J'ai rendu ma fille heureuse. En autant de manières que tu t'es donnée à moi, également et en triple, je t'ai fait cadeau de moi-même.»

 

3.   23 novembre 1910 — L'amour renferme tout, enchaîne tout, donne la vie à tout, triomphe sur tout, embellit tout et enrichit tout. L'amour transforme les vertus naturelles en vertus divines.

Me retrouvant dans mon état habituel, je pensais à la vertu de pureté. Je voyais que je n'y portais pas beaucoup attention. J'étais ni en faveur, ni contre. Il me semble que cette question de la pureté ne me dérange pas et je n'y porte pas attention non plus. Alors je disais en moi-même: «Je ne sais pas où je me situe par rapport à cette vertu mais je ne veux pas m'embarrasser. En toutes choses, l'amour me suffit.»

Jésus en continuant ma réflexion me dit: «Ma fille, d'une part l'amour renferme tout, enchaîne tout, donne la vie à tout, triomphe sur tout, embellit tout et enrichit tout. D'autre part, la pureté se contente de ne pas poser d'acte, de ne pas porter de regard, de ne pas entretenir de pensée et de ne pas prononcer de parole qui ne soient chastes. Elle tolère le restant. Avec ceci, l'âme n'acquiert rien de plus que la pureté naturelle.»

«D'autre part, l'amour est jaloux de tout, même de la pensée et du souffle, même s'ils étaient chastes. L'amour veut tout pour lui-même et avec cela, il donne à l'âme non pas la pureté naturelle, mais la pureté divine. Il en est ainsi pour toutes les autres vertus.»

«Alors on peut dire que l'amour est patience, l'amour est obéissance, douceur, force et paix. L'amour est tout. Alors toutes les vertus qui ne reçoivent pas la vie de l'amour peuvent au plus être appelées vertus naturelles. Mais l'amour les transforme en vertus divines. Oh! Quelle différence entre les unes et les autres! Les vertus naturelles sont des servantes et les vertus divines sont des reines. Alors en tout, laisse l'amour te suffire

 

4.   28 novembre 1910 — Transformée en l'amour de Jésus, Luisa éclate en actes d'amour.

Me retrouvant dans mon état habituel, je voyais mon toujours aimable Jésus. Intérieurement, je me sentais tout transformée dans l'amour de mon bien-aimé Jésus. Je me suis ensuite retrouvée à l'intérieur de Jésus et avec lui j'éclatais en actes d'amour. J'aimais comme Jésus aimait, mais je ne sais pas comment le dire; il me manque les mots.

Puis j'ai trouvé mon doux Jésus en moi et moi seul éclatait en actes d'amour. Jésus écoutait ces actes et me dit: «Dis-le! Dis-le! Répète-le à nouveau! Soulage-moi avec ton amour! Le manque d'amour a jeté le monde dans un filet de vices.» Puis il demeura silencieux en vue de m'écouter. J'ai répété de nouveau mes actes d'amour. Je vais raconter le peu dont je me souviens: 🙏«À chaque moment, à chaque heure, je veux toujours t'aimer de tout mon coeur. Dans tous les souffles de ma vie, je vais t'aimer. Dans tous les battements de mon coeur, je vais répéter: «amour, amour». Dans toutes les gouttes de mon sang, je vais crier: «amour, amour». Dans tous les mouvements de mon corps, je n'embrasserai que l'amour. Je ne veux parler que d'amour. Je ne veux regarder que l'amour. Je ne veux entendre que l'amour et je ne veux penser que d'amour. Je ne veux brûler que d'amour. Je ne veux être consumée que d'amour. Je ne veux aimer que l'amour. Je ne veux contenter que l'amour. Je ne veux vivre que d'amour et je ne veux mourir que dans l'amour.» 🔥

🙏 «À chaque instant, à chaque heure, je veux appeler tout le monde à l'amour. Je vivrai seulement et toujours uniquement avec Jésus et en Jésus. Je vais me plonger dans mon coeur et, avec Jésus et avec son Coeur — amour, amour, je t'aimerai.» 🔥 Mais qui peut mentionner tout ce que j'ai dit? En faisant cela, j'ai senti tout mon être divisé en de nombreuses petites flammes et ensuite, elles sont devenues une unique flamme.

 

5.   29 novembre 1910 — Il est juste que pour l'âme qui est tout pour Jésus, que seul Jésus soit tout pour cette âme. Pour elle, Jésus veut se substituer pour tous et en tout. La jalousie de Jésus pour cette âme. Jésus exprime sa Volonté pour Luisa.

Puisqu'un bon et saint prêtre devait venir, j'étais un peu anxieuse de vouloir le consulter, surtout dans l'état actuel, afin de connaître la Divine Volonté pour moi. Or après que le prêtre soit venu deux fois, j'ai vu que rien ne s'était réalisé de ce que je voulais. Ayant reçu la sainte communion et me trouvant tout affligée, je racontais à mon affectueux Jésus mon extrême affliction en lui disant: «Ma Vie, mon Bien et mon Tout, il est clair que toi seul est tout pour moi. Quelques bonnes et saintes que soient les créatures, je n'ai jamais trouvé une parole, un réconfort ou un apaisement à mes doutes qui viennent d'elles. Il est clair qu'il ne doit y avoir pour moi personne d'autre que toi. Toi seul doit être tout pour moi et je dois toujours être seulement pour toi. Je m'abandonne complètement et pour toujours en toi. Aussi mauvaise que je sois, aie la bonté de me soutenir entre tes bras et ne me quitte pas pour un seul instant.»

Pendant que je disais cela, mon bienheureux Jésus me laissa voir qu'il jetait un regard sur mon intérieur. Il renversait tout de haut en bas pour voir s'il y avait quelque chose qu'il n'aimait pas. Et comme il ne s'arrêtait pas de tout chavirer, il prit entre ses mains comme un petit grain de sable blanc et le jeta par terre. Puis il me dit: « Ma très chère fille, il est tout à fait juste que l'âme qui est tout pour moi, que moi seul je sois tout pour cette âme. Je suis trop jaloux pour laisser un autre lui apporter le moindre réconfort. Je veux que moi seul et uniquement moi substitue pour tous, pour toi et en tout. Qu'as-tu de besoin? Que veux-tu? Je fais tout pour te contenter. Vois-tu ce grain blanc que je t'ai enlevé? Ce n'était rien d'autre que cette petite anxiété que tu avais parce que tu voulais connaître ma Volonté à travers les autres. Je te l'ai enlevé et je l'ai jeté par terre pour te laisser dans la sainte indifférence, là où je te veux.»

«Maintenant je vais te dire ce qu'est ma Volonté pour toi. Je veux la sainte messe et la sainte communion aussi. À savoir si tu dois attendre ou ne pas attendre pour le prêtre de te raviver, tu resteras indifférente. Si tu te sens assoupie, tu ne te forceras pas de te raviver. Si tu te sens ravivée, tu ne te forceras pas de t'assoupir. Sache que je te veux toujours prête et toujours dans l'état de victime, même si tu ne souffres pas toujours. Je te veux comme ces soldats sur le champ de bataille qui, même si l'acte de guerre n'est pas continuel, ont leurs armes toujours prêtes et [si nécessaire, assis dans leurs quartiers, quand parfois l'ennemi veut une dispute, ils sont toujours prêts à le vaincre.»] sont assis dans le voisinage pour parer une éventuelle attaque de l'ennemi.

«Donc toi ma fille, sois toujours prête! Sois toujours à ta place! Alors quand j'ai besoin de te faire souffrir pour me refaire ou pour épargner aux autres des châtiments ou autres, je te trouverai toujours prête. Je ne dois pas toujours être obligé de t'appeler ni à chaque fois de te disposer pour le sacrifice, mais je te considérerai comme toujours appelée même si je ne te tiens pas toujours dans l'acte de souffrir. Alors, nous sommes d'accord, est-ce exacte? Sois tranquille et ne crains rien.»

 

6.   2 décembre 1910 — Luisa est l'étincelle de Jésus. Les étincelles qui tirent leur vie du feu de Jésus ne sont pas sujettes à la mort. Si elles meurent, elles meurent dans le feu de Jésus.

Comme je continuais dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus est venu et je me suis vue comme une étincelle. Cette étincelle circulait tout autour de mon cher Jésus. À un moment donné, elle s'est arrêtée sur sa tête. À un autre moment, dans ses yeux. Puis elle est entrée dans sa bouche et est descendue en lui aussi loin qu'à l'intérieur de son Coeur adorable. Puis, elle est ressortie et a continué de faire sa tournée.

À un moment, Jésus l'a mise sous ses pieds. Au lieu de s'éteindre à cause de la chaleur de la plante de ses pieds divins, elle s'est enflammée encore plus et a bondi de sous ses pieds avec encore plus de vitesse pour circuler de nouveau autour de Jésus. À un moment je priais avec Jésus, ensuite je faisais des actes d'amour. À un autre moment je faisais réparation. En résumé, je faisais ce que Jésus faisait.

Avec Jésus, cette étincelle s'est faite immense, embrassait tout le monde dans la prière et personne ne pouvait lui échapper. L'étincelle s'est retrouvée dans l'amour de chacun et elle aimait pour chacun. Elle faisait réparation et se substituait pour tous et pour toutes choses.

Oh! Combien admirable et inexprimable sont les actions faites avec Jésus! Il me manque les mots pour pouvoir mettre sur papier les expressions d'amour et les autres choses qui sont faites avec Jésus. L'obéissance le demande. L'esprit monte dans les hauteurs pour prendre les mots de Jésus puis il descend dans les profondeurs pour trouver les expressions et les mots du langage naturel. Mais l'esprit ne trouve pas les moyens de l'exprimer. Donc, j'en suis incapable.

Ensuite mon bien-aimé Jésus me dit: «Ma fille, tu es l'étincelle de Jésus. L'étincelle peut être n'importe où. Elle peut pénétrer en toute chose. Elle ne prend pas de place. Au plus, elle vit dans les hauteurs et voltige. Aussi, elle est plaisante.»

J'ai répondu à Jésus: «L'étincelle est très faible et peut facilement s'éteindre. Si elle s'éteint il n'y a pas moyen de lui redonner une nouvelle vie. Alors, pauvre-moi si j'arrive à m'éteindre!»

Jésus répliqua: «Non, non! L'étincelle de Jésus ne peut pas s'éteindre parce que sa vie est nourrie par le feu de Jésus et les étincelles qui tirent leur vie de mon feu ne sont pas sujettes à la mort. Et si ces étincelles meurent, elles meurent dans le feu même de Jésus. J'ai fait de toi une étincelle afin de m'amuser davantage avec toi. À cause de la petitesse de l'étincelle, je peux l'utiliser et la faire continuellement voltiger à l'intérieur et à l'extérieur de moi. Je peux la tenir dans n'importe quelle partie de moi-même selon mon vouloir: dans mes yeux, dans mes oreilles, dans ma bouche, sous mes pieds; là où je préfère.»

 

7.   22 décembre 1910 — Afin de pouvoir accomplir de grandes choses pour Dieu, il est nécessaire de détruire son estime de soi, son respect humain et reconnaître uniquement l'estime de Notre-Seigneur et ce qui regarde son honneur et sa gloire. Les Maisons de Rencontres des prêtres.

En continuant dans mon état habituel, j'ai vu dans mon esprit plusieurs prêtres et le bienheureux Jésus qui disait: «Afin de pouvoir accomplir de grandes choses pour Dieu, il est nécessaire de détruire son estime de soi, son respect humain et sa propre nature pour vivre la vie divine et reconnaître uniquement l'estime de Notre-Seigneur et ce qui regarde son honneur et sa gloire. Il est nécessaire d'écraser et de pulvériser ce qui concerne l'humain pour pouvoir vivre de Dieu.»

«Et voilà! Ce n'est pas vous, mais c'est Dieu qui parlera et agira en vous. Les âmes et les oeuvres qui vous sont confiées produiront de splendides effets et vous récolterez le fruit désiré par vous et par moi tel que l'oeuvre de la Rencontre des prêtres dont je t'ai fait mention auparavant. Un de ces prêtres serait capable de faire la promotion et d'effectuer ce travail. Mais un peu d'estime de soi, de vaine peur et de respect humain le rendent incapable. Quand la grâce trouve l'âme entourée de ces bassesses, elle s'envole et ne s'arrête pas. Le prêtre demeure un homme qui fait un travail d'homme et ses oeuvres produisent des effets d'homme et non les effets que produisent les oeuvres d'un prêtre qui est animé par l'Esprit de Jésus-Christ.»

 

8.   24 décembre 1910 — Quand une âme est décidée et résolue, elle surmonte toutes les difficultés et les fait fondre.

Après avoir reçu la sainte communion, je priais le bon Jésus pour un prêtre qui voulait savoir si le Seigneur l'appelait à l'état religieux. Le bon Jésus me dit: «Ma fille, je l'appelle. C'est lui qui est toujours indécis. Les âmes qui ne sont pas résolues ne sont bonnes à rien. C'est le contraire qui arrive lorsqu'une âme est décidée et résolue. Elle surmonte toutes les difficultés et les fait fondre. Ceux qui sont responsables de créer des difficultés, voyant que l'âme est résolue, sont affaiblis et n'ont pas le courage de s'opposer à l'âme.»

«Ce qui lie ce prêtre c'est une petite attache et je ne veux pas contaminer ma grâce dans des coeurs qui ne sont pas détachés de tout. S'il se détache de tout et de tous, alors ma grâce l'inondera davantage et il éprouvera la force nécessaire pour réaliser mon appel.»

 

9.   25 décembre 1910 — Les douleurs de Jésus causées par l'attachement des prêtres aux richesses, aux intérêts, à la famille et aux choses extérieures. Jésus choisit les pauvres, les ignorants et les gens simples. Les Maisons de Rencontres des prêtres. 

Ce matin [mon] bienheureux Jésus s'est laissé voir tout petit mais si beau et si gracieux qu'il me ravit en un doux enchantement. Il était spécialement plus aimable parce qu'avec ses petites mains il prenait de petits clous et me clouait avec un art digne uniquement de mon toujours aimable Jésus. Ensuite il me combla de baisers et d'amour, ce que je lui ai rendu en retour.

Je me suis retrouvée après cela dans la grotte de mon Jésus nouveau-né. Mon petit Jésus me dit: «Ma fille bien-aimée, qui est venu me visiter dans la grotte de ma naissance? Seulement les bergers ont été mes premiers visiteurs. Ce sont les seuls qui se sont déplacés pour m'offrir des cadeaux et des choses bien à eux. Ils ont été les premiers à recevoir la connaissance de ma venue dans le monde. Par conséquent, ils ont été les premiers favorisés et comblés de ma grâce

«C'est pourquoi je choisis toujours des gens pauvres, ignorants et simples sur lesquels je déverse une abondance de grâces. Je les choisis parce qu'ils sont toujours les plus disponibles. Ils sont ceux qui m'écoutent et qui croient en moi le plus facilement, sans faire autant de difficultés, sans faire autant de chicanes comme le fonten contraste — les gens bien instruits.»

«Puis ce sont les Mages qui sont venus. Mais on n'a vu aucun prêtre; bien qu'ils auraient dû être les premiers à venir me rendre hommage parce qu'ils connaissaient plus que tous les autres, selon les Écritures qu'ils étudiaient, le temps et l'endroit de ma venue. Il était aussi plus facile pour eux de venir me visiter. Mais pas un seul, pas un ne s'est déplacé. Plutôt, alors qu'ils me montraient du doigt aux Mages, eux les prêtres n'ont pas bougé. Ils ne se sont pas donné la peine de faire un pas pour rechercher la trace de ma venue.»

«Ce fut au moment de ma naissance une douleur très amère pour moi. Ces prêtres étaient tellement attachés aux richesses, aux intérêts, à la famille et aux choses extérieures que leurs yeux étaient aveuglés comme par un éclat de lumière. Ces attaches ont endurci leurs coeurs et rendu leurs esprits lourds face aux connaissances des choses sacro-saintes, des plus sûres vérités. Ils étaient tellement enfoncés dans les choses viles de ce monde qu'ils n'auraient jamais cru qu'un Dieu pouvait venir sur la terre dans une telle pauvreté et dans une si grande humiliation.»

«Il en a été ainsi non seulement au moment de ma naissance, mais tout au cours de ma vie. Quand je faisais des miracles, aucun prêtre ne m'a suivi. Plutôt, ils ont comploté ma mort et m'ont tué sur la Croix. Après avoir utilisé tout mon art pour les attirer à moi, je les ai mis de côté et j'ai choisi des gens pauvres, des gens ignorants qui ont été mes apôtres et j'ai formé mon Église. Je les ai isolés de leur famille. Je les ai libérés de tout attachement aux richesses. Je les ai remplis des trésors de me grâce et je les ai rendus capables de gouverner mon Église et les âmes.»

«Il faut que tu saches que cette douleur existe encore pour moi, parce que les prêtres de ce temps-ci se sont unis aux prêtres de ce temps-là. Ils sont attachés aux familles, aux intérêts et aux choses extérieures et portent peu ou aucune attention aux choses intérieures. Plutôt, certains se sont tellement dégradés qu'ils font comprendre aux laïques qu'ils ne sont pas contents de leur état de vie, abaissant leur dignité au niveau le plus bas et même sous le niveau des laïques.»

«Ah! Ma fille, quelle valeur peut encore avoir leur parole pour le peuple? Plutôt, à cause des prêtres, la foi des gens se détériore et ils tombent dans l'abime des pires maux. Les gens avancent avec incertitude et dans les ténèbres parce qu'ils ne voient plus de lumière chez les prêtres. C'est pourquoi les «Maisons de Rencontres» [de réunion] des prêtres sont nécessaires afin que les prêtres, libérés des ténèbres dont ils sont envahis, détachés des familles, des intérêts et des préoccupations pour les choses extérieures, puissent manifester la lumière des vraies vertus et que les gens puissent se rendre compte de leurs fautes à partir des erreurs dans lesquelles ils sont tombé. Ces «Rencontres» sont tellement nécessaires qu'à chaque fois que l'Église arrive à un point creux, presque toujours, ces Rencontres ont été les moyens pour relever l'Église et la rendre plus belle et plus majestueuse. Ces rencontres sont si nécessaires, que chaque fois que l'Église a atteint son point le plus bas, elles ont presque toujours été le moyen de la faire ressusciter plus belle et plus majestueuse.»

En entendant cela j'ai dit: «Mon Très-Haut et unique Bien, ma douce Vie, je sympathise à ta douleur et je voudrais l'adoucir avec mon amour. Mais tu sais très bien qui je suis; combien je suis pauvre, ignorante et maligne [méchante] et que je suis également extrêmement [fort] prise par la passion de mon effacement. J'aimerais, cela si je [le] pouvais, tellement me cacher en toi [afin] que plus personne ne pourrait [puisse] croire que j'existe encore. 

À la place, tu veux que je parle de ces choses qui blessent tellement ton Coeur bien-aimé, des choses qu'il est si nécessaire que ton Église (connaisse). Oh mon Jésus! Parle-moi d'amour! Va plutôt vers de bonnes et saintes âmes pour leur parler de ces choses qui sont si utiles pour ton Église!»

Mon bon Jésus continua de dire: «Ma fille, moi aussi j'aimais l'effacement. Mais chaque chose a son temps. Quand ce fut nécessaire pour l'honneur et la gloire du Père et pour le bien des âmes, je me suis révélé et j'ai vécu ma vie publique. C'est ainsi que je fais avec les âmes. Parfois, je les garde cachées. D'autres fois, je les manifeste. Tu dois être indifférente à tout, voulant uniquement ce que je veux. Plutôt, je bénis ton coeur et ta bouche et je parlerai en toi avec ma propre bouche et avec ma propre douleur.»

Et ainsi il m'a bénie et il est disparu.

 

10.   8 janvier 1911 — Les Maisons de Rencontres pour prêtres. Les intérêts sont la mite du prêtre qui fait de lui du bois pourri. Bouche tes oreilles à tout ce qui est humain  et ouvre-les à ce qui est divin, autrement les difficultés humaines seront ce filet qui enchevêtrera l'âme.

Maintenant, afin d'obéir, j'écris sur des choses passées. Je veux donner des explications sur ces Rencontres de prêtres que mon bienheureux Jésus désire.

Un saint prêtre est venu en novembre dernier et m'a demandé de demander à Jésus ce que Jésus attendait de lui. Mon toujours aimable Jésus m'a dit: «La mission du prêtre choisi par moi sera élevée et sublime. Il s'agit de sauver pour moi la partie la plus noble et la plus sacrée que sont mes prêtres qui, en ces temps, sont la risée du peuple. Les moyens les plus appropriés pour les sauver seraient de former ces «Maisons de Rencontres de prêtres» afin de les isoler de leur famille, parce que la famille tue le prêtre. Lui (le prêtre choisi par moi), doit promouvoir ce travail auprès des prêtres, les pousser et même les menacer. S'il sauve les prêtres pour moi, il aura sauvé le peuple.»

Alors j'ai reçu quatre communications de Jésus au sujet de ces Rencontres. Je les ai écrites et je les ai remises à ce prêtre. Alors je n'ai pas cru qu'il était nécessaire de les répéter dans mes écrits. Mais l'obéissance demande que je les écrive, donc je fais le sacrifice.


1- Mon adorable Jésus m'a dit:

«La mission que je lui donnerai est élevée et sublime, et d'une façon spéciale c'est une mission pour les prêtres. La foi chez le peuple est presqu'éteinte et si on y trouve quelqu'étincelle, elle est comme cachée sous les cendres. La vie des prêtres, leurs mauvais exemples et leur vie qui demeurent presqu'entièrement mondaine et peut-être pire, contribuent à faire mourir cette étincelle. Alors, si cela arrive, qu'arrivera-t-il aux prêtres et au peuple? C'est pourquoi je l'ai appelé pour qu'il s'intéresse à ma cause. Avec son exemple, avec ses paroles, ses oeuvres et ses sacrifices, il va remédier à la situation.»

«Le remède le plus convenable, le plus approprié et le plus efficace serait de former les "Maisons de Rencontres de prêtres séculiers" [prêtres qui vivent dans la société] dans leurs propres villes et de les isoler des familles parce que la famille tue le prêtre et produit des ombres d'intérêts à être projetées sur le peuple, aussi bien que des ombres d'appréciation des choses mondaines et des ombres de corruption. En résumé, la famille enlève tout le lustre, la splendeur de la dignité sacerdotale et fait des prêtres la risée du peuple.»

«Je lui donnerai l'intrépidité, le courage et la grâce s'il se met au travail.»

En plus, il me semble qu'à un moment donné le bienheureux Jésus transperça d'amour le coeur de ce prêtre et à un autre moment, il le transperça de douleur, lui donnant une partie des douleurs de Jésus [de ses propres douleurs].


2- Mon Très-Haut et unique Bien continue de me dire le grand bien qui adviendra pour l'Église par la formation de ces "Maisons de Rencontres".

«Les bons seront encore meilleurs. Les imparfaits, les tièdes et ceux qui se sont laissés aller deviendront bons. Les mauvais quitteront. Et voilà le corps des ministres de mon Église passé au crible et purifié. Avec la partie des plus élus et des plus sacrés purifiée, le peuple sera réformé.»

À ce moment-là, j'ai vu Corato dans mon esprit comme à l'intérieur d'une photo. Ensuite j'ai vu les prêtres qui devaient se mettre à la tête de l'oeuvre mais sous la direction du Père G. Les prêtres semblaient être le Père C.D.B. et le Père C.F., suivis par d'autres. Et il me semble qu'ils devaient utiliser certaines de leurs choses personnelles.

Mon adorable Jésus ajouta: «Il est nécessaire que l'oeuvre soit bien attachée avec un noeud (ficelée, organisée) afin de ne permettre à personne de pouvoir s'échapper, mais aussi pour procurer aux prêtres les moyens nécessaires (soutien financier) afin que le peuple ne soit pas opprimé (en les soutenant). Ensuite, l'argent et les revenus de la paroisse: accordez l'argent uniquement aux prêtres qui feront partie de ces Rencontres. Ces argents aideront à maintenir le choeur et tous les autres services reliés à leur ministère.» 

«Au début, on verra s'élever des contradictions et des persécutions, mais au plus [la plupart du temps] ce sera entre les prêtres eux-mêmes. Mais immédiatement, les choses changeront et les gens seront avec eux et pourvoiront généreusement à leurs besoins. Ils jouiront de la paix et du fruit de leur labeur car pour ceux qui sont avec moi, je permets que tous soient pour eux.»

Ensuite, mon toujours aimable Jésus se jeta dans mes bras, boitant et tout affligé, une scène capable de tirer de la compassion des roches mêmes. Il dit: «Dis au Père G. que je le supplie, que je l'implore d'aider à sauver mes enfants et de ne pas les laisser mourir.»

______________

🤯 Question
Le Père G., le Père C.D.B. et le Père C.F. (nous sommes en 1911), qui sont-ils?


3- Suite de la même démarche. Avec le prêtre présent, j'ai vu le Ciel s'ouvrir et mon adorable Jésus ainsi que la céleste Maman qui venaient vers moi. Du haut du Ciel tous les saints nous regardaient.

Mon toujours aimable et doux Jésus dit: «Ma fille, dit au Père G. que je veux absolument cette oeuvre. Ils commencent déjà à faire des difficultés. Dis-lui que rien d'autre n'est nécessaire sinon que d'avoir de l'intrépidité, du courage et aucuns intérêts. Il est nécessaire de fermer les oreilles à tout ce qui est humain et de les ouvrir à tout ce qui est divin. Autrement, les difficultés humaines seront ce filet qui les enchevêtrera de façon qu'ils ne sauront pas s'en sortir. Je les châtierai en toute justice en faisant d'eux les torchons du peuple.»

«Si au contraire ils promettent de se mettre au travail, je serai tout pour eux. Ils ne seront rien d'autre que les ombres qui suivront l'oeuvre si désirée par moi. Non seulement cela, mais ils recevront un autre grand bienfait. Il est nécessaire pour l'Église d'être purifiée et lavée dans le sang parce que plusieurs, plusieurs se sont couverts de boue, au point de me donner la nausée. Là où ils seront purifiés par ce moyen (les Maisons de Rencontres), j'épargnerai le sang. Que pourraient-ils vouloir de plus? »

Ensuite se retournant comme s'il regardait un prêtre en particulier il ajouta: «Je t'ai choisi pour être à la tête de cette oeuvre parce que j'ai jeté en toi une graine de courage. Ceci est le don que je t'ai fait. Je ne veux pas que tu retiennes ce don inutilement [que ce cadeau reste inutile]. Jusqu'à présent, tu l'as gaspillé dans des choses frivoles, en sottises et en jeux de politique. Et ces choses ne t'ont payé en retour que par de l'amertume et en ne te donnant même pas la paix. Maintenant, ça suffit! Ça suffit! Mets-toi à mon travail! Utilise ce courage que je t'ai donné — tout pour moi et je serai tout pour toi. Je te paierai en te donnant paix et grâce. Je te ferai acquérir l'estime pour laquelle tu as jeté l'hameçon jusqu'à ce jour sans rien attraper (l'estime que tu as espérée sans l'obtenir). Je ne te donnerai pas l'estime humaine, mais plutôt l'estime divine.»

Puis il dit au Père G. : «Mon fils, courage! Défend ma cause! Soutiens-la! Aide les prêtres que tu vois un peu disposés envers cette oeuvre. Promets tout bien, en mon Nom, à ceux qui se mettront à la tâche et menace ceux qui soulèvent contradictions et obstacles. Dis aux évêques et aux chefs que s'ils veulent sauver le troupeau, ceci est l'unique moyen. Dis-leurs que c'est le devoir de l'évêque de sauver les pasteurs et les pasteurs le troupeau (c'est le devoir de l'évêque de sauver les bergers, et les bergers de sauver le troupeau). Si les évêques ne mettent pas les pasteurs en sécurité, comment le troupeau pourrait-il jamais être sauvé?» Si les évêques ne sauvent pas les bergers, comment le troupeau peut-il être sauvé?"


4- Ayant compris les difficultés qu'ont les prêtres de bien organiser les «Rencontres », je priais le bon Jésus que si les Maisons étaient sa Volonté, qu'il fasse fondre les obstacles qui empêchent un si grand bien.

Mon adorable Jésus en venant m'a dit: «Ma fille, tous les obstacles viennent du fait que chacun regarde les choses selon son point de vue et selon ses dispositions. Naturellement, mille pièges et obstacles se placent sur la piste pour entraver leurs pas. Mais s'ils regardent l'oeuvre sous l'aspect de mon honneur et de ma gloire et comme l'unique bien pour leur âme et les âmes des autres, tous les pièges se briseront et les obstacles disparaîtront.»

«Et encore, s'ils se mettent au travail, je serai avec eux et je les protégerai tellement que si un prêtre veut opposer et entraver mon oeuvre, je suis même disposé à prendre sa vie.»

Ensuite mon toujours aimable Jésus, tout affligé, ajouta: «Ah! Ma fille! Que crois-tu être l'obstacle le plus insurmontable et le piège le plus solide? Seulement les intérêts! Les intérêts  sont la mite du prêtre qui fait de lui un bois pourri bon uniquement pour être brûlé en enfer. Les intérêts font des prêtres la risée du démon, la moquerie du peuple et l'idole de leur propre famille. C'est pourquoi le démon mettra beaucoup d'obstacles pour les empêcher de réaliser cette oeuvre parce qu'il voit se déchirer le filet qui tenait les prêtres enchaînés et esclaves de sa domination.»

«C'est pourquoi tu dois dire au Père G. de donner du courage aux prêtres qu'il voit disposés et de ne pas les abandonner s'il voit que l'oeuvre n'avance pas. Autrement, ils vont seulement commencer à faire des plans et n'aboutiront à rien. Tu diras aussi au Père G. de dire aux évêques de n'ordonner personne qui ne soit disposé à vivre isolé de sa famille. Également, dit au Père G. que beaucoup riront de l'oeuvre, le ridiculisant et le discréditant, mais [qu'il] doit les ignorer. Toutes les souffrances pour ma cause seront douces [à cause de moi].»


11.   10 janvier 1911 — Instructions de Jésus au prêtre qu'il a choisi et à qui il a confié la mission des "Maisons de Rencontre". (Quand les prêtres ne s'occupent pas seulement de Dieu, ils se dessèchent parce qu'ils ne participent pas aux influences de la grâce.)

Me trouvant toujours dans mon état habituel, mon bienheureux Jésus est venu brièvement et m'a dit:

(Je priais mon toujours aimable Jésus de faire fondre les obstacles qui empêchaient ces Rencontres et de nous manifester la manière et la meilleure façon qu'il veuille que ces Rencontres se fassent.)

«Ma fille, le point le plus important pour moi et auquel je tiens à coeur le plus [qui me tient le plus à cœur] est de détacher le plus parfaitement possible le prêtre de sa famille. Les prêtres doivent donner tout ce qu'ils possèdent à leur famille et garder pour eux-mêmes seulement les choses personnelles. Et puisqu'ils doivent être soutenus par l'Église, la justice demande que là d'où viennent les choses, c'est là où elles doivent retourner. Ça veut dire que tout ce que les prêtres peuvent posséder doit servir uniquement à leur entretien, à accroître les oeuvres de ma gloire et au bien du peuple.»

«Autrement je ne permettrai pas que le peuple soit généreux envers eux. Non seulement cela, mais s'ils se séparent physiquement de leur famille mais non de coeur, il y aura beaucoup de cupidité à savoir qui peut faire un plus grand profit et cela sera la cause de mauvaises humeurs entre eux. Si l'on accorde à l'un plutôt qu'à un autre une tâche qui est plus profitable, lui permettant de donner davantage à sa famille, ils verront dans la pratique, tout le mal que cela apportera, en réfléchissant sur ce point qui est cher à mon Coeur. Que de divisions, que de jalousies, que de rancunes etc.! Je me contenterai que de l'adhésion de quelques prêtres plutôt que de détruire l'oeuvre si désirée par moi.»

«Ah! Ma fille! Que d'hommerie se manifestera! Comme ils seront habiles à bien défendre, à soutenir et à excuser ce si grandement désiré "idole des intérêts". Ah! Seulement l'âme qui m'est consacrée peut rencontrer ce malheur : qu'au lieu de s'occuper de moi, de mon honneur et de ma gloire, de la sanctification de leur âme selon leur état, que je leur sois utile seulement comme couverture. Leur but est de s'occuper de leur famille, de leurs neveux et de leurs nièces.»

«Ah! Il n'en est pas ainsi pour ceux qui se donnent au monde! Au contraire, ils essayent de marchander avec leur famille. Et s'ils ne peuvent pas réussir à leur prendre quelque chose, ils en arrivent à déposséder leurs propres parents.»

«Pourtant, lorsque quelqu'un ne s'occupe pas uniquement de ma gloire et des tâches reliées seulement à son ministère sacerdotal, il n'est rien d'autre qu'un os disloqué qui me fait souffrir, qui se fait souffrir et fait souffrir le peuple. En plus, il rend sa vocation inutile. Quand un os n'est pas remis dans sa place, il cause toujours de la douleur. En ne participant pas aux fonctions corporelles, avec le temps il se dessèche et il devient nécessaire de le détacher et de le rejeter autant à cause de son inutilité qu'à cause de la douleur qu'il donne aux autres membres.» «Ainsi les prêtres, lorsqu'ils ne s'occupent pas uniquement de moi, étant un os disloqué de mon corps, ils sèchent car ils ne participent pas aux flux de ma grâce. Je les soutiens, je les soutiens mais si je me rends compte de leur endurcissement, je les rejette de moi. Et sais-tu où? Dans la partie la plus profonde de l'enfer.»

Puis il ajouta: «Écris. Et dans ton écrit, dis à ce prêtre à qui je confie cette mission des prêtres, d'être ferme sur ce point (séparer les prêtres de leur famille), de rendre ce point pour moi intouchable. Dis-lui aussi que je le veux sur la croix et toujours crucifié avec moi.»


12.   15 janvier 1911 — Les intérêts sont le poison des prêtres. Les inconvénients qui surviendront si le prêtre reste attaché à sa famille.

En étant toujours dans mon état habituel, mon adorable Jésus s'est montré tout en pleurs. La Céleste Maman me l'a amené afin que je puisse l'apaiser autant que possible. Alors je l'ai embrassé, je l'ai caressé et je l'ai serré tout contre moi en lui disant: 🙏 «Qu'est-ce que tu veux de moi? Ne veux-tu pas un peu d'amour pour te rendre heureux et calmer tes pleurs? Ne m'as-tu pas dis toi-même en d'autres occasions que ton bonheur c'est mon amour? Je t'aime tellement, tellement! Mais je t'aime avec toi-même, parce que seule je ne sais pas comment t'aimer. Donne-moi ton souffle brulant qui fait fondre tout mon être en une flamme d'amour et après je vais t'aimer dans le coeur de tous.» 🔥 Mais qui peut dire toutes mes étourderies?

Il semble qu'il s'est calmé un peu. Pour distraire mon doux Amour de ses pleurs, je lui ai dit: «Ma Vie et mon Tout, console-toi! Que de bien résultera des Rencontres des prêtres! Oh! Comme tu seras content!»

Immédiatement Jésus dit: «Ah! Ma fille! Les intérêts sont le poison des prêtres. Les intérêts se sont tellement infiltrés chez les prêtres que cela a empoisonné leur coeur, leur sang et jusqu'à la moelle de leurs os. Oh! Comme le démon a su bien tresser, ayant trouvé leur volonté disponible à être tressée! Ma grâce a utilisé tous ses artifices pour former en eux des tresses d'amour et pour leur donner les antidotes nécessaires pour combattre les intérêts. Mais ne trouvant pas leur volonté disposée, ma grâce n'a pu tresser très peu ou rien de ce qui est divin. Alors le démon, sachant qu'il perd beaucoup en ne pouvant pas totalement empêcher ces Maisons de Rencontres de prêtres, se contente néanmoins de maintenir le filet qu'il a tressé avec le poison des intérêts.»

«Oh! Tu pleurerais avec moi si tu voyais combien ils sont peu nombreux ceux qui sont disposés à s'isoler physiquement et de coeur de leur famille, et disposés à rejeter le poison des intérêts! Ne vois-tu pas comment ils se débattent entre eux à ce sujet? Comment ils demeurent agités! À quel point ils s'enflamment! Ils croient plutôt que c'est une absurdité, quelque chose qui ne convient pas à leur état.»

Pendant que Jésus disait cela, je voyais des prêtres qui eux étaient disposés. Comme ils étaient peu nombreux! Jésus est disparu et je me suis retrouvé avec moi-même. Éprouvant de la répugnance à écrire ces choses qui concernent les prêtres et en en ayant fait le sacrifice à cause de l'obéissance qui le veut ainsi, mon bien-aimé Jésus est donc revenu ensuite et m'a donné un baiser pour me récompenser du sacrifice que j'ai fait. Il ajouta: «Ma fille bien-aimée, tu n'as pas tout dit au sujet des inconvénients qui surviendraient si un prêtre demeurait entravé à cause des liens avec sa famille; les nombreuses vocations manquées pour lesquelles l'Église pleure amèrement en ces tristes temps!»

«Certainement, on voit beaucoup de prêtres modernistes, beaucoup de prêtres en manque de piété, de vraie piété, beaucoup qui s'adonnent aux plaisirs, à l'impureté, beaucoup d'autres qui considèrent que perdre son âme c'est rien — sans la moindre amertume, et les si nombreuses autres fautes qu'ils commettent. Ce sont des signes de vocations manquées. Si les familles voient qu'il n'y a plus rien à espérer de la part des prêtres, le bonheur d'encourager leurs enfants à devenir prêtre ne leur viendra plus. La pensée ne viendra pas chez les enfants — ni d'enrichir, ni d'élever leur famille à travers le ministère des prêtres.»

J'ai répondu: «Ah! Mon doux Jésus! Au lieu de me dire ces choses, va voir les chefs, va voir les évêques puisque ce sont eux qui ont l'autorité. Ils peuvent en arriver à te contenter sur ce point. Mais pauvre petite, moi, qu'est-ce que je peux faire? Je peux seulement sympathiser avec toi, t'aimer et te faire réparation.»

Jésus me dit: «Ma fille! Allez voir les chefs? Allez voir les évêques? Le poison des intérêts a envahi tout le monde. Et puisque presque tout le monde est en proie à cette fièvre pesteuse [fièvre qui se propage comme la peste], le courage d'apporter la correction nécessaire leur manque ainsi que le courage [celui] d'élever une barrière entre les prêtres et ceux sur qui ils dépendent [et ceux qui dépendent d'eux]. De plus, je ne suis pas compris par quelqu'un qui n'est pas dépouillé [détaché] de tout et de tous. Ma voix résonne mal à leur oreille. Ça leur paraît plutôt une absurdité, quelque chose qui ne convient pas à leur condition humaine. Si je parle avec toi, nous nous comprenons assez bien et s'il n'y a pas autre chose, je trouve au moins une ouverture pour exprimer ma douleur et toi, tu vas m'aimer davantage parce que tu connais mon amertume.»


13.   17 janvier 1911 — Les dirigeants civils écouteront Jésus plus que les dirigeants ecclésiastiques. Les lieux de réunion pour les prêtres seront appelés «Maisons du Renouveau de la Foi».

En continuant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus est venu. Il était si affligé et si brûlant d'amour qu'il était en délire et demandait d'être soulagé. Jetant ses bras autour de mon cou il me dit: «Ma fille, donne-moi de l'amour. Ceci est le seul et unique soulagement qui apaise mes délires d'amour.» «Puis il ajouta: «Fille, ce que tu as écrit concernant les Rencontres des prêtres n'est rien de plus qu'un processus que j'entreprends avec eux. S'ils m'écoutent, c'est bien. Mais les chefs des ecclésiastiques ne m'écouteront pas étant donné qu'ils sont eux aussi liés par les pièges des intérêts et qu'ils sont esclaves des misères humaines — les lapant presque [boire avec la langue] au lieu de les dominer : c'est-à-dire les misères des intérêts, les dignités de leur office et [d']autres misères. Plutôt, ce sont les misères qui les dominent.»

«Puisqu'ils sont devenus sourds par les choses humaines, je ne serai pas compris ni entendu. C'est pourquoi je me tournerai vers les autorités civiles qui m'écouteront plus facilement. En voyant le prêtre humilié et étant donné que les autorités civiles sont peut-être un peu plus dépouillés que les ecclésiastiques mêmes, ma voix sera davantage entendue. Ce que les ecclésiastiques ne veulent pas faire par amour, je leur ferai faire par nécessité et par la force. Je ferai en sorte que le gouvernement retire le résidu qui est demeuré "collé" aux ecclésiastiques [pertes matérielles annoncées, pertes de dignités...]

J'ai dit: «Mon Très Haut et unique Bien, quel est le nom qu'il faut donner à ces Maisons? Et quels en seront les règlements?» Jésus répondit: «Le nom sera: Les Maisons du Renouveau de la Foi. Les règlements: Ils peuvent utiliser les mêmes règles que l'Oratoire de saint Philippe de Néri.»

Puis il ajouta: «Dis au Père B. que tu seras l'organe et qu'il sera le son pour cette oeuvre. Si l'oeuvre est ridiculisée et rejetée par ceux qui sont concernés, les bons et les rares très bons en comprendront la nécessité et la vérité que le Père B. proclame. Ils s'en feront un devoir de conscience de se mettre à l'oeuvre. Et après tout, si le Père B. est ridiculisé, il aura l'honneur de se rendre davantage semblable à moi.»

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🤯 Question
Est-ce que le Père B est le même que le Père  C.D.B. ?



14.   19 janvier 1911 — Les Maisons du Renouveau de la Foi. Le Père B. persécuté pour le soutien accordé à ces Maisons.
(Titre du texte italien: La parole de Jésus est éternelle. Jésus veut le prêtre intangible [ce à quoi on ne doit pas toucher] du lien des familles. L'esprit des prêtres de ce temps : vengeance, haine, intérêt, sang.)

J'entendais parler des difficultés des prêtres, surtout en ce qui concerne la coupure totale des liens avec la famille. Ils disaient que c'était impossible de réaliser cela de la façon que le bienheureux Jésus le demandait. Si Jésus veut vraiment cette oeuvre, disaient-ils, il en aurait parlé au Pape qui a l'autorité et qui peut commander à tous; ainsi l'oeuvre peut [pourrait] être réalisée. Je répétais tout ceci à mon bienheureux Jésus et je me plaignais en lui disant: «Mon très grand Amour, n'avais-je pas raison de te dire d'aller voir les chefs pour leur dire ces choses? En me le disant, moi une petite ignorante, que puis-je faire?»

Mon toujours aimable Jésus dit: «Ma fille, écris! Ne crains pas, je serai avec toi. Ma parole est éternelle et ce qui peut ne pas être utile ici, peut-être utile ailleurs; ce qui n'est pas effectué en ces temps sera effectué en d'autres temps. Mais je veux l'union des prêtres en vie communautaire réalisée de cette façon, inaltérable comme je te l'ai dit, en se détachant de leur famille et en n'ayant pas de possessions.»

«Ah! Tu ne connais pas l'esprit des prêtres en ces temps-ci. Il est en rien différent de l'esprit des laïques: un esprit de revanche, de haine, d'intérêts et de sang.

Alors, avec les prêtres qui ont à vivre ensemble, si l'un gagne plus que l'autre et n'abandonne pas son gain pour le bien de tous, certains vont se sentir préférés aux autres, certains vont se sentir dépossédés, certains humiliés en croyant qu'eux aussi seraient capables de faire un tel gain. Ainsi surviendront des querelles, des rancunes et des mécontentements. Ils en arriveront même à utiliser leurs poings. 

Ton Jésus te l'a dit et cela suffit. Ce point est aussi nécessaire (vie communautaire sans liens familiaux, sans possessions). C'est la colonne, la fondation, la vie et la nourriture de cette oeuvre. Si la chose pouvait se faire autrement, je n'aurais pas autant insisté.»

«Regarde un peu ma fille, comme ils sont peu raffinés et ignorants des choses divines! Je n'ai pas leurs façons de penser. Ils avancent en lapant [lichant "expression québécoise"] et en démontrant leur dignité [en rampant pour obtenir des dignités]. En me communiquant aux âmes, je ne regarde pas leur dignité. Je ne regarde pas s'ils sont des évêques ou des papes, mais je regarde pour voir si ces âmes sont dépouillées [détachées] de tout et de tous. Je regarde en elles pour voir si tout est amour pour moi. Je regarde pour voir si elles sont scrupuleuses [si elles se font scrupule] à se faire les propriétaires — même d'un seul souffle, même d'un seul battement de coeur.» 

«En les trouvant tout amour, je ne regarde pas si elles sont docteurs ou non, si elles sont viles, pauvres, méprisées et poussière. Je transforme la [leur] poussière [elle]-même en or. Je la transforme en moi. Je communique tout de moi-même; je leur communique mes plus intimes secrets. Je fais de ces âmes une partie de mes joies et de mes peines. Plutôt vivantes en moi en vertu de l'amour, il n'est pas étonnant qu'elles connaissent [que ces âmes connaissent] ma Volonté sur les âmes et sur l'Église [sur mon Église]. Leur vie avec moi est une. Leur volonté est une et une est la lumière avec laquelle elles voient la vérité selon les vues divines et non selon les vues humaines. C'est pourquoi je n'ai pas à faire d'effort pour me communiquer à ces âmes et je les élève au-dessus de toutes les dignités.»

Ensuite, en me serrant tout contre lui et en m'embrassant, il me dit à ma confusion et avec sa plus grande indulgence: «Ma belle fille, mais belle de ma propre beauté, tu t'affliges des choses qu'ils disent? Ne t'afflige pas! Demande au Père B., mon pauvre fils, combien il a souffert pour ma cause entre les mains de ses supérieurs, de ses confrères et des autres, au point qu'ils le déclarent un stupide et un enchanteur. Ils se donnent le devoir de lui donner une telle pénitence au point de le classer parmi les gens fous. [au point de le déclarer fou, un charmeur, et de le pénitencer (lui infligeant des châtiments)].»

«Et quel est son crime? L'amour! Certaines personnes, ressentant de la honte pour leur propre vie en comparaison avec la sienne, lui ont fait la guerre [et la lui font encore]! Ah! Combien il est coûteux le crime de l'amour! L'amour est très couteux pour moi et pour mes chers enfants!»

«Je l'aime tellement. En récompense pour ce qu'il a souffert, je me suis donné à lui et je demeure en lui. Mon pauvre fils, ils ne le laissent pas tranquille. Ils l'espionnent de tout côté. Ils ne font pas cela aux autres. Qui sait s'ils peuvent trouver de la matière pour le corriger et le mortifier. [Mais] moi, en étant avec lui, je rends leur supercherie futile. Cela le rend courageux. [Encouragez-le.] Oh! Combien sera terrible le jugement que je porterai contre ceux qui osent maltraiter mes enfants les plus chers!» 

15.   28 janvier 1911 — L'amour fait en sorte que les âmes bien-aimées de Jésus anticipent déjà le Paradis même sur cette terre. Les Maisons du Renouveau de la Foi. (Titre du texte italien: L'amour oblige Dieu à briser les voiles de la foi. L'Église se meurt, mais elle ne mourra pas.)

Me retrouvant dans mon état habituel, le Coeur de mon doux Jésus s'est laissé voir. En regardant à l'intérieur de Jésus, j'ai vu son Coeur en lui et en regardant à l'intérieur de moi-même, j'ai également vu son Sacré-Coeur en moi. Ah! Combien de douceur, combien de délices, combien d'harmonies étaient ressentis dans ce Coeur!

Alors que je m'émerveillais avec Jésus, j'ai entendu sa très douce voix venant de l'intérieur de son Coeur qui me disait: « Fille, délice de mon Coeur, l'amour a besoin de se manifester. Autrement les âmes ne pourraient pas avancer, spécialement celles qui m'aiment vraiment et qui n'admettent pas en elles-mêmes d'autres plaisirs, d'autres préférences, ni aucune autre vie que l'amour. Je me sens tellement attiré vers elles que l'amour même me contraint à briser les voiles de la foi. Alors je me révèle et je fais en sorte que ces âmes jouissent déjà du Paradis et même dès ici-bas — à intervalles. L'amour ne me laisse pas le temps d'attendre le décès de l'âme qui m'aime vraiment; je permets que l'âme anticipe déjà le Paradis dès cette vie.»

«Réjouis-toi! Éprouve mes délices! Regarde et participe à tous les contentements qui se trouvent dans mon Coeur! Laisse-toi aller dans mon amour afin que ton amour prenne de l'expansion et que tu puisses m'aimer davantage.»

Pendant qu'il disait cela, je voyais des prêtres. Jésus continua de me dire: «Ma fille, en ces temps-ci, l'Église est en train d'agoniser mais elle ne mourra pas! Au contraire, elle va ressusciter encore plus belle. Les bons prêtres luttent pour une vie plus dépouillée, plus sacrificielle et plus pure. Les mauvais prêtres luttent pour une vie plus remplie d'intérêts personnels, plus confortable, plus sensuelle et tout mondaine. Je m'adresse aux quelques bons prêtres, même s'il n'y en a qu'un par village. À ceux-ci je parle et je commande, je supplie et j'implore qu'ils fassent ces Maisons de Rencontres, sauvant pour moi ces prêtres qui viendront à ces refuges, les rendant entièrement libres de quelque attache familiale que ce soit et libres des intérêts. À partir de ces quelques bons prêtres, je rebâtirai mon Église, la sauvant de son agonie. Ceux-ci sont mon soutien, mes colonnes et la continuation de la vie de l'Église.»

«Je ne m'adresse pas à ceux qui ne se sentent pas libérés des liens familiaux quels qu'ils soient parce que, si je leur parle on ne m'écoute assurément pas. Plutôt, seulement à la pensée de couper tous les liens, ils demeurent irrités. Ah! Malheureusement ils sont habitués de boire la coupe des intérêts et autres [et d'autres choses]; et alors que la coupe est douce pour la chair, elle est poison pour l'âme. Ceux-ci finiront par boire les égouts du monde. Je veux les sauver à tout prix. Mais on ne m'écoute pas. C'est pourquoi je parle, mais pour eux, c'est comme si je ne parlais pas.»

16.   4 février 1911 — Les Maisons du Renouveau de la Foi. Les persécutions à venir. (Titre du texte italien: Là où les prêtres se rencontrent, les persécutions seront plus douces.)

En continuant dans mon état habituel, mon bienheureux Jésus me dit: «Ma fille, dit au Père G. de solliciter les Rencontres de prêtres afin qu'ils ne soient pas la cause [du fait] que la persécution vienne avant son temps, car, malheur à eux. Là [Parce que là] où ces Rencontres auront lieu, [soit que] les persécutions seront moins sévères, ou [soit que] les blessures seront épargnées. La putréfaction est grande, trop fétide. Par nécessité, il faut le fer et le feu. Le fer pour couper la chair gangréneuse et le feu pour la purifier. Donc bientôt, bientôt! [Alors dépêchez-vous, dépêchez-vous!]»


17.   8 février 1911 — Toute chose créée reçoit la vie du Coeur de Jésus. Luisa est tout immergée dans l'amour de Jésus. Jésus et Luisa se parle mutuellement d'amour. 

Toujours dans mon état habituel, j'ai passé presque six jours tout immergée dans l'amour de mon bienheureux Jésus tellement, qu'à certains moments, j'ai pensé que je ne pourrais plus continuer. Je disais à Jésus: «Ça suffit! Ça suffit! Je ne peux plus continuer.» Je me sentais comme dans un bain d'amour qui me pénétrait jusqu'à la moelle des os. À un moment donné, Jésus me parla d'amour et de [me dit] combien il m'aimait. À un autre moment, c'est moi qui lui parlais d'amour. Ce qui est mauvais c'est que parfois Jésus ne se laissait pas voir et moi, nageant dans ce bain d'amour, je sentais le cercle de ma pauvre nature mourir et je m'en plaignais à Jésus.

Il souffla dans mon oreille: «Je suis Amour et si tu ressens l'amour c'est certain que je suis avec toi.» D'autres fois je me plaignais et il me disait dans l'oreille (tout d'un coup): «Luisa, tu es mon Paradis sur terre et ton amour me rend heureux.» Moi je lui répondais: «Jésus, mon Amour, qu'est-ce que tu dis? Tu veux te rire de moi? Tu es déjà heureux par toi-même. Pourquoi dis-tu que tu es heureux à cause de moi?»

Jésus me dit: «Écoute-moi bien ma fille et tu comprendras ce que je te dis. Il n'y a rien de créé qui ne reçoive la vie de mon Coeur. Les créatures sont comme plusieurs cordes [Toutes les créatures sont comme autant de cordes] qui sortent de mon Coeur et qui reçoivent la vie de moi. Par nécessité et naturellement, tout ce qu'elles font résonne complètement dans mon Coeur, même si ce n'est qu'un mouvement. Comme conséquence, si elles font le mal ou ne m'aiment pas, elles m'ennuient continuellement. Cette corde résonne dans mon Coeur des sons de mécontentements, d'amertumes et de péchés. Cela forme des sons tristes qui me rendent malheureux — à cause de cette corde — de cette vie qui sort de moi.»

«Au contraire, si la créature m'aime et est tout intentionnée à me contenter, cette corde me donne un plaisir continuel et forme dans mon Coeur des sons doux et festifs qui s'harmonisent avec ma propre vie. À cause de cette corde, j'ai un plaisir tel au point de me rendre moi-même heureux et je jouis de mon propre Paradis à cause d'eux. Si tu comprends bien tout cela, tu ne diras plus que je me ris de toi.»

Et voici ce que moi je disais de l'amour et ce que Jésus disait. Je vais le dire maladroitement et peut-être avec des paroles sans connexion parce que mon esprit n'arrive pas à tout dire avec des paroles.

«Oh! Mon Jésus! Tu es amour. Tu es tout amour. Je veux l'amour, je désire l'amour, je soupire après l'amour. Je supplie l'amour et je t'implore, toi l'amour. L'amour t'invite, l'amour est vie pour moi, l'amour ravit mon coeur jusque dans le sein de mon Seigneur. Je m'enivre d'amour. Je trouve mes délices dans l'amour. Je suis uniquement pour toi! Toi seul est uniquement pour moi! Maintenant que nous sommes seuls, allons-nous parler d'amour? Ah! Fais-moi comprendre combien tu m'aimes parce que c'est uniquement dans ton Coeur que l'amour est compris!»

«Tu veux que je te parle d'amour? Ma fille bien-aimée, prête l'oreille à ma vie d'amour. Si je respire, je t'aime. Si mon Coeur bat, mes palpitations te disent «amour, amour!» Je suis fou d'amour pour toi. Si je me meus, j'augmente mon amour pour toi. Je t'inonde d'amour, je t'entoure d'amour, je te caresse d'amour, je te lance des flèches d'amour, je te darde d'amour, je te séduis d'amour, je te nourris d'amour et je lance à ton coeur des fléchettes aigues.»

«Oh mon Jésus, ça suffit pour le moment! Je me sens m'évanouir d'amour. Soutiens-moi entre tes bras. Enferme-moi dans ton Coeur et de l'intérieur de ton Coeur laisse-moi aussi m'éventer d'amour. Autrement je vais mourir d'amour. Je suis en délire d'amour. Je brûle d'amour. Je célèbre l'amour. Je me languis d'amour, je me consume d'amour. L'amour me tue et m'élève plus belle encore pour une vie nouvelle.»

«Ma vie m'échappe et je ressens uniquement la vie de Jésus, mon Amour. En Jésus, mon Amour, je me sens immergée et j'aime tout le monde. La vie de Jésus me blesse d'amour et me rend malade d'amour. Elle m'embellit d'amour et me rend encore plus riche. Je ne sais pas comment en dire davantage. Ô Amour! Toi seul m'entends, toi seul me comprends! Mon silence te parle encore plus. Dans ton Coeur merveilleux, on dit davantage en étant silencieux qu'en parlant. En aimant, on apprend à aimer. Amour! Amour! Toi seul parle, parce qu'étant amour, tu sais comment parler d'amour.»

«Veux-tu entendre parler d'amour? [Ma bien-aimée, tu veux entendre parler d'amour?] Toute la création te dit amour. Si les étoiles étincèlent, elles te disent amour. Si le soleil se lève, il te dore d'amour. Si le soleil brille de toute sa lumière dans son plein jour, il envoie à ton coeur des flèches d'amour. Quand le soleil se couche, c'est Jésus qui te dit qu'il se meure d'amour pour toi. Dans le tonnerre et dans les éclairs, je t'envoie de l'amour et je lance des baisers à ton coeur. Sur les ailes du vent, c'est l'amour qui s'envole. Si les eaux murmurent, ce sont mes bras qui s'étendent vers toi. Si les feuilles bougent, je te presse fortement sur mon Coeur. Si la fleur émet un parfum, il te soulage avec l'amour. Toute la création dans un langage muet dit à ton coeur: Je veux de toi uniquement la vie d'amour! Je veux l'amour. Je désire l'amour. Je mendie l'amour de l'intérieur de ton coeur. Je suis content uniquement si tu me donnes l'amour.»

«Mon Bien! Mon Tout! Amour insatiable, si tu veux de l'amour, tu me donnes de l'amour! Si tu me veux heureuse, tu me parles d'amour. Si tu me veux contentée, tu me donnes de l'amour. L'amour m'envahit. L'amour me captive et me conduit au trône de mon Créateur. L'amour m'indique la Sagesse incréée et me conduit à l'Amour éternel. Là, je m'arrête pour y demeurer. Je vivrai une vie d'amour dans ton Coeur. Je vais t'aimer pour tous. [Je vais t'aimer avec tous]. Je vais t'aimer en tous. Jésus, à l'intérieur de ton Coeur, mets sur moi ton sceau tout d'amour. Ouvre mes veines et laisse couler mon sang [draine mes veines] pour qu'au lieu de sang, ce soit l'amour qui coule en moi. Prends mon souffle [coupe mon souffle] et laisse-moi respirer un air d'amour. Brûle mes os et ma chair et tisse tout de moi — entièrement d'amour [et tisse-moi tout d'amour]. L'amour m'enseigne comment souffrir avec toi. L'amour me crucifie et me rends totalement semblable à toi. [L'amour me transforme, l'amour me conforme, l'amour m'apprend à souffrir avec toi, l'amour me crucifie et me rend tout comme toi.»]

 

18.   24 mars 1911 — Jésus me parle d'un livre infernal et de la façon d'y réagir.

Étant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus est venu. (Je le priais pour certains besoins de l'Église et pour un certain B. qui imprimait des livres infernaux.)

Jésus me dit: «Ma fille, il n'a rien fait d'autre que de se jeter profondément dans la boue. Un esprit avec des critères sains va immédiatement reconnaître à quel point il est idiot et combien je l'ai confondu. Cette personne-là ne mettra aucune véritable force de raison dans ce qu'il affirme. Je ne veux pas que les prêtres s'occupent de lire ce livre. Ils se rendront trop vils s'ils le font. Ils agiront au-dessous de leur dignité comme s'ils voulaient prêter l'oreille à l'étourderie d'un enfant et ainsi, lui donner libre champ pour commettre d'autres étourderies. Mais, en ne s'occupant pas du livre et en ne lui prêtant aucune attention, ils vont au moins lui donner la peine [ils lui feront au moins souffrir] que personne ne porte attention à son livre et que personne ne l'apprécie. Ils répondront avec les dignes oeuvres de leur ministère; c'est la plus belle réponse. Ah! Il tombera dans le piège qu'il prépare pour les autres!»

19.   26 mars 1911 — Luisa parle avec la Céleste Maman. L'importance des Maisons du Renouveau de la Foi. Si tu veux contenter Jésus et lui plaire, aime-le.

Ce matin, me trouvant hors de moi-même, j'ai vu la Céleste Maman avec l'Enfant dans ses bras. Avec sa petite main l'Enfant divin m'appela et je m'envolai pour me placer à genoux devant la Reine Mère.

Jésus me dit: «Ma fille, aujourd'hui je veux que tu parles avec notre Maman.» J'ai dit: «Dis-moi Céleste Maman, est-ce qu'il y a quelque chose en moi qui déplaise à Jésus?» Elle me dit: «Ma très chère fille, sois tranquille. Pour le moment je ne vois rien en toi qui déplaise à mon Fils. Si jamais il t'arrivait de tomber dans quelque chose qui puisse lui déplaire, je t'avertirai immédiatement. Aie confiance en ta Maman et ne crains pas.»

Puisque la Céleste Reine m'a rassurée de ceci, j'ai ressenti comme une nouvelle vie infusée en moi et j'ai ajouté: «Ma douce Maman, dans quels temps malheureux nous sommes! Dis-moi, est-ce réellement vrai que Jésus veut les Rencontres des prêtres?» Elle répondit: «Absolument! Il le veut parce que les vagues sont sur le point de s'élever trop hautes et ces Rencontres seront les ancres, les lampes et l'aviron avec lesquels l'Église se sauvera de la noyade pendant la tempête. Alors qu'il semblera que la tempête a tout englouti, après la tempête on verra que les ancres, les lampes et l'aviron sont demeurés; c'est-à-dire les choses les plus stables pour la continuité de la vie de l'Église. Mais oh! Combien ils (les prêtres) sont vils, lâches et endurcis de coeur! Presque personne ne bouge. Mais ces temps sont les temps pour se mettre à l'oeuvre. Les ennemis ne se reposent pas. Et eux (les prêtres) sont paresseux. Ce sera pire pour eux.»

Puis elle ajouta: «Ma fille, essaie de pourvoir à tout avec amour. Qu'une seule chose soit chère à ton coeur: Aimer! Aie une seule pensée, une seule parole, une seule vie: l'Amour. Si tu veux contenter et plaire à Jésus, aime-le et donne-lui toujours l'occasion de parler d'amour. C'est le seul soulagement qui l'apaise: l'Amour. Dis-lui de te parler d'amour et il sera joyeux.»

J'ai dit: «Mon tendre Jésus, est-ce que tu entends ce que dit notre Maman? Que je te questionne au sujet de l'amour et que tu vas me parler d'amour.»

Tout en célébrant, Jésus dit tellement de choses au sujet de la vertu, de la dignité et de la noblesse de l'amour que je n'ai pas le langage humain pour pouvoir le répéter. Donc, je me tais...»

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🤯 Question
Est-ce que les «Maisons du Renouveau de la Foi» on vu le jour finalement?


20.   16 mai 1911 — Jésus ne veut pas confondre les ennemis de l'Église parce que ce sont eux qui serviront à purifier l'Église.

Je priais pour que mon bienheureux Jésus crée la confusion chez les ennemis de l'Église.

En venant, mon toujours aimable Jésus me dit: «Ma fille, je peux confondre les ennemis de la Sainte Église, mais je ne le veux pas. Si je le faisais, qui purifierait mon Église? Les membres de l'Église, spécialement ceux qui prennent place et se trouvent au sommet des dignités ont les yeux aveuglés. Ils voient les choses tellement de travers qu'ils arrivent à protéger ceux qui manifestent de fausses vertus et ils oppriment et condamnent les vraiment bons. Il me déplait tellement de voir mes quelques vrais enfants ployer sous le poids de l'injustice, ces enfants grâce auxquels l'Église doit se relever et à qui j'accorde de nombreuses grâces pour les disposer à ce travail. Je les voie avec le dos au mur et les pieds entravés pour les empêcher d'avancer. Cela me blesse tellement que je me sens tout en colère (à cause de leur traitement)!»

«Écoute ma fille. Je suis toute tendresse, toute bonté, toute clémence et toute miséricorde, tellement, qu'à cause de ma douceur, je ravis les coeurs. Mais je suis aussi fort, assez fort pour écraser et incinérer ceux qui non seulement opprime les bons mais qui s'efforcent aussi d'entraver le bien que ceux-ci veulent faire. Ah! Tu pleures pour les laïques! Moi je pleure pour les douloureuses plaies qui existent dans le corps de la sainte Église. Elles me causent tellement de douleur qu'elles surpassent les plaies des laïques, parce que ces douleurs viennent de cette partie du corps dont je ne m'attendais pas à cela. Ces plaies me poussent à disposer les laïques à crier contre le corps de l'Église.