📌  Traduction non officielle des écrits de Luisa Piccarreta. Pour un usage personnel seulement.

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Le Royaume du Divin Fiat 
chez les créatures


Le Livre du Ciel

Tome 11


Appel des créatures à revenir
à la place, au rang et au but
pour lesquels elles ont été créées par Dieu


Luisa Piccarreta

La Petite Fille de la Divine Volonté


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Traduction française de — Book of Heaven 

par l'équipe de bénévoles de Guy Harvey

0. Prières du soir et du matin

Prière du soir — Un bonsoir à Jésus dans le saint Sacrement.

Prière du matin — Bonne journée à Jésus.

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Le contexte des 2 prières précédentes

Les deux prières qui précèdent, je les ai écrites sous l'influence de Jésus. Au crépuscule, il revint et me signifia qu'il gardait ce "bonne nuit" et ce "bonne journée" dans son Coeur. Il me dit: «Ma fille, vraiment, ces prières sortent de mon Coeur. Quiconque les récitera avec l'intention d'être avec moi — comme cela est dit dans ces prières —, je le garderai avec moi et en moi pour qu'il fasse tout ce que je fais. Non seulement je le réchaufferai de mon amour, mais, à chaque fois, j'augmenterai mon amour pour lui, l'unissant à la vie divine et à mon propre désir de sauver toutes les âmes.»

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Prière de fusion à Jésus

🙏Je veux Jésus dans mon esprit, Jésus sur mes lèvres, Jésus dans mon coeur. Je veux ne regarder que Jésus, n'entendre que Jésus, me presser seulement contre Jésus. Je veux tout faire avec Jésus: aimer avec Jésus, souffrir avec Jésus, jouer avec Jésus, pleurer avec Jésus, écrire avec Jésus. Sans Jésus, je ne veux même pas respirer. Je vais rester ici sans rien faire comme une petite fille dissipée, de sorte que Jésus devra venir tout faire avec moi, contente d'être son jouet, m'abandonnant à son amour, à ses soucis, à ses caprices amoureux, jusqu'à ce que je fasse tout avec lui.🔥

Comprends-tu, ô Jésus? Ceci est ma volonté et tu ne me feras pas changer d'idée! Maintenant, viens écrire avec moi.

1.    14 février 1912 — Jésus voit tout dans notre volonté. Tout a la même valeur dans la Divine Volonté.

Je poursuivais dans mon état habituel quand mon toujours aimable Jésus vint. Je lui dis: «Comment se fait-il, ô Jésus, qu'après que tu aies disposé une âme à souffrir et que, connaissant le bien de la souffrance, elle aime souffrir et, croyant que sa destinée est de souffrir, elle souffre presque avec passion, tu éloignes d'elle ce trésor?» Jésus répondit: «Ma fille, mon amour est grand, ma loi insurpassable, mes enseignements sublimes, mes instructions divines, créatrices et inimitables. Ainsi, quand une âme s'est entraînée à souffrir et qu'elle en arrive au point d'aimer la souffrance, alors, afin que toutes choses, grandes ou petites, naturelles ou spirituelles, douloureuses ou plaisantes, puissent avoir une couleur et une valeur uniques chez cette âme, je fais en sorte que la souffrance s'incruste dans sa volonté comme sa propriété. En conséquence, quand je lui envoie des souffrances, elle est disposée à les accepter et à les aimer. C'est comme si elle souffrait tout le temps, même quand elle ne souffre pas.

«L'âme en vient à tout faire dans une sainte indifférence. Pour elle, le plaisir a autant de valeur que la souffrance; prier, travailler, manger, dormir, etc., ont pour elle la même valeur. Il peut lui sembler que je reprends certaines choses déjà données, mais il n'en est pas ainsi. Au début, quand l'âme n'est pas encore bien entraînée, sa sensibilité intervient quand elle souffre, prie ou aime. Mais quand, par la pratique, ces choses sont passées dans sa volonté comme lui étant propres, sa sensibilité cesse d'intervenir. Et quand vient l'occasion de mettre en action les divines dispositions que je lui ai fait acquérir, elle les exerce d'un pas ferme et d'un coeur paisible. Si la souffrance se présente, elle trouve en elle la force et la vie de la souffrance; si elle doit prier, elle trouve en elle la vie de la prière; et ainsi de suite pour tout le reste.»

D'après ce que j'ai compris, les choses sont comme suit. Supposons qu'on me fait un cadeau. Alors, jusqu'à ce que j'aie déterminé ce que je ferai de ce cadeau, je le regarde, je l'apprécie et je ressens une certaine sensibilité à aimer ce cadeau. Mais, si je le place sous verrous et que je ne le regarde pas, cette sensibilité cesse. Ce faisant, je ne peux pas dire que le cadeau n'est plus à moi. C'est même le contraire, puisque, étant sous clé, personne ne peut me le voler.

Jésus poursuivit: «Dans ma Volonté, toutes les choses se tiennent la main, se ressemblent et s'accordent. Ainsi, la souffrance cède la place au plaisir en disant: "J'ai fait ma part dans la Divine Volonté et, seulement si Jésus le veut, je reviendrai." La ferveur dit à la froideur: "Tu seras plus ardente que moi si tu te contentes de demeurer dans la Volonté de mon éternel Amour." De semblable manière, la prière parle à l'action, le sommeil à la veille, la maladie à la santé, etc. En somme, chaque chose cède la place à une autre, bien que chacune ait sa place distincte. Pour la personne qui vit dans ma Volonté, il n'est pas nécessaire de se déplacer pour faire ce que je veux, elle est sans cesse en moi et répond comme un fil électrique qui fait ce que je veux.»

2.    (...) février 1912 — Offrande d'une victime.

Poursuivant dans mon état habituel, mon aimable Jésus se montra crucifié, accompagné d'une âme qui s'offrait à lui comme victime. Il me dit: «Ma fille, je t'accepte comme victime souffrante; tout ce que tu souffriras, tu le souffriras comme si tu étais avec moi sur la croix et, ce faisant, tu me soulageras. Le fait que tes souffrances me procurent du soulagement n'est pas toujours perceptible par toi, mais sache que j'étais une victime paisible et une hostie. Toi aussi, je ne veux pas que tu sois une victime opprimée, mais une victime paisible et joyeuse. Tu seras comme un petit agneau docile, et tes bêlements, c'est-à-dire tes prières, tes souffrances et ton travail serviront à panser mes plaies.»

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🤯 Jésus est accompagné d'une âme qui s'offre comme victime. Cette phrase laisse à  penser que ce n'est pas de Luisa dont on parle, d'autant plus que Luisa, cela fait déjà longtemps qu'elle s'est offerte en victime. Cependant, Jésus a l'air de s'adresser à elle. Est-ce que cette âme dont on parle est celle de Luisa ou celle de quelqu'un d'autre?

3.    18 février 1912 — L'âme qui vit de la vie de Jésus peut dire que sa vie a pris fin.

Je me trouvais dans mon état habituel. Jésus vint et me dit: «Ma fille, tout ce que tu m'offres, même un seul soupir, je le reçois comme un gage d'amour et je te donne en retour mes gages d'amour. Ainsi, ton âme peut dire: "Je vis des gages que me donne mon Bien-Aimé.Il poursuivit: «Ma fille bien-aimée, puisque tu vis de ma vie, on peut dire que ta vie a pris fin. Et puisque ce n'est plus toi qui vis, mais moi, tout ce qu'on peut te faire de plaisant ou de déplaisant, je le reçois comme si on me le faisait à moi-même. Cela se traduit par le fait que, quoi qu'on te fasse de plaisant ou de déplaisant, tu ne ressens rien. Il y a donc quelqu'un d'autre qui ressent ce plaisir ou ce déplaisir à ta place, et ce quelqu'un n'est autre que moi, moi qui vis en toi et qui t'aime beaucoup, beaucoup.»

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😇 Cela explique donc pourquoi l'âme qui vit dans la Divine Volonté demeure en paix. C'est Jésus qui ressent le plaisir ou le déplaisir. «Si quelqu’un m’offense, ce n’est pas moi qu’il offense, c’est Jésus qui vit en moi. Le mal que les autres me font, c’est à Jésus qu’on le fait, On ne m’offense pas moi, mais Lui.» "Père Duten"

4.    24 février 1912 — L'âme qui vit dans la Divine Volonté perd son tempérament et acquiert celui de Jésus.

Après avoir vu plusieurs âmes auprès de Jésus, dont une qui était plus sensible, Jésus me dit: «Ma fille, quand une âme d'un tempérament plus sensible commence à faire le bien, elle progresse plus rapidement que les autres parce que sa sensibilité la guide vers des entreprises plus grandes et plus ardues.» Je priai pour qu'il enlève de cette âme ses restes de sensibilité humaine et qu'il la serre davantage sur lui en lui disant qu'il l'aime, car il la conquerrait complètement aussitôt qu'elle comprendrait qu'il l'aime. «Tu verras que tu réussiras, lui dis-je. Ne m'as-tu pas gagné de cette manière en me disant que tu m'aimais beaucoup, beaucoup?» Jésus me dit: «Oui, oui, je le ferai, mais je veux sa coopération, qu'elle s'échappe autant que possible des personnes qui excitent sa sensibilité.»

Je lui demandai: «Mon Amour, quel est mon tempérament, dis-moi?» Il répondit: «L'âme qui vit dans ma Volonté perd son tempérament et acquiert le mien. On trouve en elle un tempérament attrayant, plaisant, pénétrant, digne et d'une simplicité enfantine. En somme, elle me ressemble en tout. Elle domine son tempérament comme elle le veut et comme c'est nécessaire. Puisqu'elle vit dans ma Volonté, elle possède mon pouvoir et ainsi elle dispose de tout et d'elle-même. Selon les circonstances et les personnes qu'elle rencontre, elle prend mon tempérament et elle en dispose.»

Je repris: «Dis-moi, me donneras-tu une première place dans ta Volonté?» Jésus sourit: «Oui, oui, je te le promets. Je ne te laisserai jamais hors de ma Volonté, et tu prendras et feras tout ce que tu voudras.»

J'ajoutai: 🙏«Jésus, je veux être pauvre, pauvre, petite, petite. Je ne veux rien, pas même de tes propres choses; c'est mieux si tu les gardes toi-même. Je ne veux que toi, et si j'ai besoin de quelque chose, tu me le donneras, n'est-ce pas, ô Jésus?»🔥

Il répondit: «Bravo, bravo, ma fille! Finalement, j'ai trouvé quelqu'un qui ne veut rien. Tous veulent quelque chose de moi, mais pas le Tout, c'est-à-dire moi uniquement. Toi, en ne voulant rien, tu veux tout. Voilà la finesse et l'astuce du véritable amour.» Je souris et il disparut.

5.    26 février 1912 — La créature est tissée d'amour et n'agit que par l'amour. Jésus mendiant d'amour.

De retour, mon Tout et mon toujours aimable Jésus me dit: «Ma fille, je suis amour et j'ai fait les créatures tout d'amour. Leurs nerfs, leurs os et leur chair sont tissés d'amour et, après les avoir tissées d'amour, j'ai fait couler du sang dans toutes leurs particules pour les remplir de vie d'amour. Ainsi, la créature n'est autre qu'un complexe d'amour qui ne peut se mouvoir que dans l'amour. Il peut y avoir des variétés d'amour, mais c'est toujours dans l'amour qu'elle se meut. Il peut y avoir l'amour divin, l'amour de soi, l'amour des créatures, l'amour du mal, mais toujours l'amour. La créature ne peut faire autrement, parce que sa vie est amour, créée par l'Amour éternel. Ainsi, elle est attirée vers l'amour par une force irrésistible. Même dans le mal, dans le péché, il y a un amour qui pousse la créature à agir.

«Ah! ma fille, qu'elle n'est pas ma douleur de voir que, par un mauvais usage, la créature profane l'amour dont je l'ai pourvue! Pour garder cet amour qui est sorti de moi et dont je l'ai comblée, je reste auprès d'elle comme un pauvre mendiant et, quand elle bouge, respire, travaille, parle ou marche, je mendie tout d'elle, je la supplie de tout me donner en lui disant: ❤️ "Ma fille, je ne te demande rien d'autre que ce que je t'ai donné; c'est pour ton propre bien, ne me vole pas ce qui est à moi. La respiration est mienne, ne respire que pour moi; le battement de coeur est mien, que ton coeur ne palpite que pour moi; le mouvement est mien, ne bouge que pour moi."☀️ Et ainsi de suite.

«Mais, dans ma plus grande douleur, je suis forcé de voir le battement de coeur prendre une direction, la respiration une autre, et moi, pauvre mendiant, je reste l'estomac vide pendant que les créatures ont leur estomac rempli de leur amour propre et même de leurs passions. Peut-il exister un plus grand mal que celui-là? Ma fille, je veux déverser mon amour et ma douleur en toi. Seulement l'âme qui m'aime peut compatir avec moi.»

6.    28 février 1912 — Le signe qu'on n'aime que Jésus. Comment ceux qui aiment Jésus sont unis à lui.

Ce matin, quand mon aimable Jésus est venu, je lui ai dit: «Ô mon Coeur, ma Vie et mon Tout, comment peut-on savoir si quelqu'un n'aime que toi ou en aime aussi d'autres?»

Il me répondit: «Ma fille, si l'âme est remplie de moi jusqu'au bord, au point de déborder, c'est-à-dire si elle ne pense qu'à moi, ne recherche que moi, ne parle que de moi et n'aime personne d'autre que moi, s'il semble que rien d'autre que moi n'existe pour elle et que tout le reste l'ennuie. Au plus, elle n'accorde que des miettes à ce qui n'est pas Dieu, par exemple aux choses nécessaires à la vie naturelle. C'est ce que font les saints. C'est ainsi que j'ai fait pour moi-même et avec les Apôtres, ne donnant que des indications sur quoi manger ou sur l'endroit où passer la nuit. Se comporter ainsi vis-à-vis de la nature ne blesse ni l'amour ni la vraie sainteté et c'est un signe qu'on n'aime que moi.

Mais si l'âme papillonne d'une chose à l'autre, pensant à moi à un moment et à quelque chose d'autre au moment d'après, parlant de moi à un moment, puis longuement de quelque chose d'autre, et ainsi de suite, cela est un signe que cette âme n'aime pas que moi, et je n'en suis pas heureux. Si elle ne m'accorde que sa dernière pensée, son dernier mot, sa dernière action, c'est signe qu'elle ne m'aime pas; et même si elle me donne certaines choses, ce ne sont que de misérables débris. Et c'est ainsi que font la plupart des créatures.

«Ah! ma fille, ceux qui m'aiment sont unis à moi comme les branches au tronc d'un arbre. Peut-il y avoir une séparation, un oubli ou une nourriture différente entre les branches et le tronc? Ils ont la même vie, les mêmes buts, les mêmes fruits. Mieux encore, le tronc est la vie des branches et les branches sont la gloire du tronc; ils sont pareils. C'est ainsi que les âmes qui m'aiment sont par rapport à moi.»

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😇 Jésus, tu es ma vie et je suis ta gloire. 

7.    3 mars 1912 — L'âme qui vit dans la Divine Volonté acquiert le tempérament de Jésus et partage toutes ses qualités.

Me trouvant dans mon état habituel, mon aimable Jésus vint et me dit: «Ma fille, l'âme qui vit dans ma Volonté perd son tempérament et acquiert le mien. Dans mon tempérament, il y a de nombreuses mélodies qui constituent le paradis des bienheureux: ma douceur est musique, ma bonté est musique, ma sainteté est musique, ma beauté est musique, ma puissance, ma sagesse, mon immensité et tout le reste sont musique. Participant à toutes les qualités de mon tempérament, l'âme reçoit ces mélodies et, par ses actions, même les plus petites, elle émet des mélodies pour moi. En entendant ces mélodies, je reconnais une musique provenant de ma Volonté, c'est-à-dire de mon tempérament, et je m'empresse de l'écouter. Je l'aime tellement qu'elle me réjouit et me console pour tout le mal que me font les autres créatures.

«Ma fille, que se passera-t-il quand cette âme arrivera au Ciel? Je la placerai devant moi, je jouerai ma musique et elle jouera la sienne, nos mélodies se croiseront et chacune trouvera son écho en l'autre. Tous les bienheureux sauront que cette âme est le fruit de ma Volonté, le prodige de ma Volonté, et tout le Ciel jouira d'un nouveau paradis.

«À ces âmes, je répète sans cesse: "Si le Ciel n'avait pas été créé, je le créerais pour toi uniquement." En ces âmes, je place le Ciel de ma Volonté. Je fais d'elles mes vraies images et je me balade dans le Ciel tout rempli d'allégresse et en jouant avec elles. Je leur répète: "Si je ne m'étais pas placé dans le Sacrement, pour toi seule je le ferais, afin que tu sois une vraie hostie." En fait, ces âmes sont mes vraies hosties et, tout comme je ne peux vivre sans ma Volonté, je ne peux vivre sans ces âmes. Elles ne sont pas simplement mes vraies hosties, mais mon Calvaire et ma vie même.

«Ces âmes me sont plus chères que les tabernacles et les hosties consacrées elles-mêmes, parce que, dans l'hostie, ma vie cesse quand les espèces sont consumées, tandis que dans ces âmes ma vie ne cesse jamais. Mieux, ces âmes sont mes hosties sur la terre et elles seront mes hosties éternelles dans le Ciel. Pour ces âmes, j'ajoute: "Si je ne m'étais pas incarné dans le sein de ma Mère, je me serais incarné seulement pour toi et, pour toi seulement, j'aurais souffert ma Passion, car je trouve en toi le vrai fruit de mon Incarnation et de ma Passion."»

8.    8 mars 1912 — Comment Jésus était une victime durant sa vie cachée. Devenir une victime est l'équivalent d'un second baptême, et même plus.

Ce matin le Père G. s'offrait à Notre-Seigneur comme victime et je priais Jésus d'accepter cette offrande. Mon toujours aimable Jésus me dit: «Ma fille, je l'accepte de grand coeur. Dis-lui que sa vie ne lui appartiendra plus, mais à moi, et qu'il sera victime comme je l'étais pendant ma vie cachée. Durant ma vie cachée, j'étais victime pour tout l'intérieur de l'homme en réparant pour ses mauvais désirs, pensées, tendances et affections.

«Ce que l'homme fait extérieurement n'est autre que l'expression de son intérieur. Si autant de mal peut se voir à son extérieur, qu'en est-il de son intérieur? Réparer pour l'intérieur de l'homme me coûta très cher; il m'a fallu le faire durant trente ans. Mes pensées, mes battements de coeur, mes respirations et mes désirs étaient toujours rattachés aux pensées, aux battements de coeur, aux respirations et aux désirs de l'homme afin de faire réparation pour ses actes répréhensibles et de les sanctifier.

«Je le choisis comme victime associée à cet aspect de ma vie cachée et je veux que tout son intérieur soit uni à moi et offert à moi avec l'intention de satisfaire pour les fautes intérieures des autres créatures. C'est à bon escient que je fais ainsi puisque, en tant que prêtre, il connaît mieux que quiconque l'intérieur des âmes et toute la pourriture qui s'y trouve. Ainsi, il comprendra mieux combien mon état de victime m'a coûté, cet état auquel je veux qu'il prenne part, et non seulement lui, mais aussi d'autres qu'il approchera.

«Ma fille, dis-lui la grande grâce que je lui donne en l'acceptant comme victime car, devenir victime équivaut à recevoir un second baptême, et même plus, puisque je l'élève ainsi au niveau de ma propre vie. Comme la victime doit vivre avec moi et de moi, je dois la laver de toute souillure en lui donnant un nouveau baptême et en la renforçant dans la grâce. Donc, dorénavant, il devra considérer tout ce qu'il fait comme étant mien plutôt que sien. Qu'il prie, parle ou travaille, il dira qu'il s'agit de mes propres choses.»

Ensuite, Jésus sembla regarder tout autour et je lui dis: «Que regardes-tu, ô Jésus? Ne sommes-nous pas seuls?» Il répondit: «Non, il y a des gens. Je les groupe autour de toi pour les avoir auprès de moi.» J'ajoutai: «Les aimes-tu?» Il répondit: «Oui, mais je les aimerais plus détendus, plus confiants, plus braves, plus intimes avec moi, et sans aucune pensée pour eux-mêmes. Ils doivent savoir que les victimes ne sont plus maîtres d'elles-mêmes, autrement elles annuleraient leur état de victime.»

Puis, ayant à tousser un peu, je dis: «Jésus, fais-moi mourir de tuberculose; vite, vite, amène-moi, prends-moi avec toi!» Il dit: «Ne me laisse pas te voir mécontente, autrement je souffre. Oui, tu mourras de tuberculose, patiente juste encore un peu; et si tu ne meurs pas de tuberculose physique, tu mourras de tuberculose d'amour. S'il te plaît, ne sors pas de ma Volonté, car ma Volonté sera ton paradis. Mieux encore, tu seras le paradis de ma Volonté. Autant de jours que tu vivras sur la terre, autant de paradis je te donnerai au Ciel.»

9.    13 mars 1912 — Le baptême de la victime est un baptême par le feu, et il a un effet supérieur au baptême par l'eau.

Jésus continua de me parler de l'état de victime en me disant: «Ma fille, le baptême à la naissance se donne par l'eau; il a la vertu de purifier, mais pas d'enlever les tendances et les passions. Par contre, le baptême de la victime est un baptême par le feu; il n'a pas seulement la vertu de purifier, mais aussi celle de consumer le mal et les passions mauvaises. Moi-même, je baptise l'âme peu à peu: mes pensées baptisent ses pensées; mes battements de coeur ses battements de coeur, mes désirs ses désirs, et ainsi de suite. Ce baptême s'opère entre moi et l'âme dans la mesure où elle se donne à moi sans reprendre ce qu'elle m'a donné. C'est pourquoi, ma fille, tu ne ressens pas de tendances mauvaises ou autres choses du genre. Cela découle de ton état de victime. Je te dis cela pour te consoler.

«Dis au père G. d'être très attentif, car c'est la mission des missions, l'apostolat des apostolats. Je le veux toujours avec moi et tout absorbé en moi.»

10.    15 mars 1912 — La vie dans la Divine Volonté est la sainteté des saintetés. Les âmes qui y vivent sont des hosties vivantes.

Me trouvant dans mon état habituel, je ressentais un grand désir de faire la très sainte Volonté de Jésus béni. Il vint et me dit: «Ma fille, la vie dans ma Volonté est la sainteté des saintetés. L'âme qui vit dans ma Volonté, si petite, ignorante ou inconnue qu'elle soit, laisse les autres saints derrière elle, même avec leurs prodiges, conversions et miracles retentissants. Vraiment, ces âmes sont reines, c'est comme si toutes les autres étaient à leur service.

«Il semble qu'elles ne font rien, mais, en réalité, elles font tout, car, étant dans ma Volonté, elles agissent, divinement, d'une manière cachée et surprenante. Elles sont une lumière qui illumine, un vent qui purifie, un feu qui brûle, un miracle qui fait faire des miracles. Ceux qui font des miracles sont des canaux [les saints et autres saintes personnes "Asa"], mais la puissance réside en ces âmes [les âmes qui vivent dans la divine volonté "Asa"]. Elles sont les pieds des missionnaires, la langue des prédicateurs, la force des faibles, la patience des malades, l'autorité des supérieurs, l'obéissance des sujets, la tolérance des calomniés, l'assurance dans les dangers, l'héroïsme des héros, le courage des martyrs, la sainteté des saints, et ainsi de suite. Étant dans ma Volonté, elles concourent à tout le bien qui peut exister dans le Ciel et sur la terre.

«C'est pourquoi je peux dire qu'elles sont mes vraies hosties, des hosties vivantes, pas mortes. Les accidents qui forment les hosties sacramentelles ne sont pas remplis de vie et n'influencent pas ma vie, tandis que l'âme est pleine de vie et, faisant ma Volonté, elle influence et concourt à tout ce que je fais. C'est pourquoi ces hosties consacrées par ma Volonté me sont plus chères que les hosties sacramentelles, et si j'ai une raison d'exister dans l'hostie sacramentelle, c'est de former ces hosties de ma Volonté.

«Ma fille, j'éprouve tant de délices dans ma Volonté que, simplement à entendre quelqu'un parler d'elle, je surabonde de joie et j'appelle tout le Ciel à la fête. Imagine ce qu'il adviendra des âmes qui vivent dans ma Volonté: en elles je trouve tout mon bonheur et je les comble de bonheur; leur vie est celle des bienheureux. Elles ne recherchent que deux choses: ma Volonté et mon amour. Elles ont peu de choses à faire et, cependant, elles font tout. Leurs vertus étant absorbées par ma Volonté et mon amour, ces âmes n'ont plus à se préoccuper d'elles, puisque ma Volonté possède tout d'une manière divine et infinie. Ainsi est la vie des bienheureux.»

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😇 Jésus explique à Luisa que les âmes qui vivent dans sa Volonté sont saintes. Elles semblent ne rien faire mais pourtant elles influencent divinement, de manière cachée, les missionnaires, les prédicateurs; elles donnent — assurance, courage, patience, tolérance, sainteté... Comme elles vivent dans la Volonté, elles «concourent à tout le bien qui peut exister dans le Ciel et sur la terre.»

Jésus dit qu'elles sont Ses «vraies hosties», des hosties vivantes de Sa Volonté, pas des hosties mortes comme les hosties sacramentelles. La véritable raison de Jésus «d'exister dans l'hostie sacramentelle, c'est de former ces hosties» de Sa Volonté.

11.    20 mars 1912 — Tout revient à se donner à Jésus et à faire sa Volonté en tout et toujours.

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus se fit voir tout triste et me dit: «Ma fille, ils ne veulent pas comprendre que tout consiste à se donner à moi et à faire ma Volonté en tout et toujours. Quand j'ai obtenu cela, je stimule l'âme et lui dis: "Ma fille, prends cette joie, ce réconfort, ce soulagement, ce rafraîchissement." Cependant, si l'âme prend ces choses avant de s'être donnée complètement à moi et de faire ma Volonté en tout et toujours, il s'agit d'actes humains, tandis qu'après ce sont des actes divins. 

Comme il s'agit de mes choses, je ne suis plus jaloux et je me dis: "Si elle prend un plaisir légitime, c'est que je le veux; si elle négocie avec des personnes, si elle converse légitimement, c'est que je le veux. Si je ne le voulais pas, elle serait prête à tout arrêter. Aussi, je mets tout à sa disposition, puisque tout ce qu'elle fait est l'effet de ma Volonté et non de la sienne." 

«Dis-moi, ma fille, qu'est-ce qui t'a manqué depuis que tu t'es donnée à moi complètement? Je t'ai donné mes goûts, mes plaisirs et tout de moi pour ton contentement. Cela dans l'ordre surnaturel. Mais dans l'ordre naturel aussi je ne t'ai laissée manquer de rien: confesseurs, communions, etc. Même plus, puisque tu ne voulais que moi, tu ne voulais pas de confesseur si souvent; mais comme je voulais tout en abondance pour celle qui voulait se priver de tout pour moi, je ne t'ai pas écoutée.

«Ma fille, quelle douleur je ressens dans mon Coeur en voyant que les âmes ne veulent pas comprendre cela, même celles que l'on considère comme les meilleures!»

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🤯 Questionnement et réflexion

12.    4 avril 1912 — La Divine Volonté doit être le centre de tout.

Ce matin mon toujours aimable Jésus vint et me dit: «Ma fille, ma Volonté est le centre alors que les vertus sont la circonférence. Imagine une roue au milieu de laquelle tous les rayons sont concentrés. Qu'arriverait-il si un des rayons voulait se détacher du centre? Premièrement, ce rayon ferait mauvaise impression et, deuxièmement, il serait sans utilité, puisque, détaché du centre, il ne recevrait plus de vie et mourrait. De plus, dans son mouvement, la roue s'en départirait.

«Telle est ma Volonté pour l'âme. Ma Volonté est le centre. Toutes les choses qui ne sont pas faites dans ma Volonté et uniquement pour s'y conformer, même s'il s'agit de choses saintes, de vertus ou de bonnes oeuvres, sont comme des rayons détachés du centre, elles sont sans vie, elles ne peuvent pas me plaire et je fais tout pour les écarter et les punir.»

13.    10 avril 1912 — Les âmes confiantes sont celles où Jésus déverse le plus son amour, celles qui reçoivent le plus de grâces.

Je me trouvais dans mon état habituel et, aussitôt venu, Jésus me dit: «Ma fille, les âmes qui brilleront le plus — comme des pierres précieuses dans la couronne de ma miséricorde — sont les âmes les plus confiantes, parce que plus elles sont confiantes, plus elles donnent de l'espace à ma miséricorde pour déverser en elles toutes les grâces qu'elle veut. Par contre, les âmes qui n'ont pas une vraie confiance boudent mes grâces, demeurent pauvres et mal équipées pendant que mon amour reste replié et souffre grandement.

Pour ne pas souffrir autant et pour pouvoir déverser librement mon amour, je me préoccupe plus des âmes qui ont confiance que des autres. En ces âmes, je peux déverser mon amour, m'amuser et provoquer des contrastes amoureux, puisque je ne crains pas qu'elles se sentent offensées ou apeurées; plutôt, elles deviennent plus braves et mettent tout à profit pour m'aimer davantage. En somme, les âmes confiantes sont celles où je déverse le plus mon amour, celles qui reçoivent le plus de grâces et qui sont les plus riches.»

14.    20 avril 1912 — Les saveurs humaines sont insatisfaisantes et Jésus les rend amères pour pouvoir donner ses saveurs divines.

Je poursuivais dans mon état habituel et, aussitôt venu, Jésus me dit: «Ma fille, la nature humaine tend vers le bonheur avec une force irrésistible, et cela avec raison puisqu'elle a été créée pour être heureuse d'un bonheur éternel et divin. Mais à leur grand détriment, certains s'attachent à une seule saveur, d'autres à deux, d'autres à trois ou à quatre, alors que le reste de leur nature demeure ou vide et sans goût, ou aigri et ennuyé.

«En fait, les goûts humains, même ceux que l'on dit saints, sont mêlés de faiblesse humaine et incapables d'atteindre leur pleine capacité. De plus, je veille à rendre amers ces goûts humains pour pouvoir mieux communiquer à l'âme mes innombrables saveurs, lesquelles ont la force d'absorber tous les goûts humains. Peut-on donner un plus grand amour: pour pouvoir donner le maximum, j'enlève le minimum; pour pouvoir donner le tout, j'enlève le rien? Cependant, cette manière d'opérer n'est pas bien reçue par les créatures.»

15.    23 avril 1912 — Jésus prouve son amour pour ses créatures à travers toutes choses. Pour se rapprocher davantage des âmes qui l'aiment, il leur permet parfois des fautes.

Je me trouvais dans mon état habituel. Jésus béni vint brièvement et me dit: «Ma fille, je permets parfois des fautes chez une âme qui m'aime pour pouvoir la serrer plus fortement sur moi et l'amener à faire de plus grandes choses pour ma gloire.

Ces fautes m'amènent à une plus grande compassion pour ses misères, à l'aimer davantage et à augmenter ses charismes, ce qui amène cette âme à faire de plus grandes choses pour moi. Ce sont là des excès de mon amour.

❤️ «Ma fille, mon amour pour les créatures est grand. Vois la lumière du soleil. Si tu pouvais en extraire des atomes, de chacun tu entendrais ma voix mélodieuse te dire: je t'aime, je t'aime, je t'aime; tu ne pourrais compter ces je t'aime. Tu serais noyée dans l'amour. Je te dis je t'aime, je t'aime, je t'aime dans la lumière qui remplit tes yeux, je t'aime dans l'air que tu respires, je t'aime dans le sifflement du vent qui berce ton ouïe, je t'aime dans la chaleur ou le froid ressenti par ton toucher, je t'aime dans le sang qui coule dans tes veines. Mes battements de coeur disent je t'aime à tes battements de coeur. Je te redis je t'aime à chaque pensée de ton esprit, je t'aime à chaque geste de tes mains, je t'aime à chaque pas de tes pieds; je t'aime à chaque mot que tu prononces. Rien n'arrive à l'intérieur ou à l'extérieur de toi sans un acte de mon amour envers toi. Un je t'aime n'attend pas l'autre. Et tes je t'aime à toi, combien y en a-t-il pour moi?» ☀️ ...

Je suis restée confuse et abasourdie intérieurement et extérieurement sous cette avalanche de je t'aime de mon Jésus, alors que mes je t'aime pour lui sont si rares. Et j'ai dit: «Ô mon Jésus amoureux, qui pourrait se comparer à toi?» J'arrivais à peine à balbutier quelques mots, comparativement à ce que Jésus me faisait comprendre.

Il ajouta: «La vraie sainteté demande de faire ma Volonté en réordonnant tout en moi. Tout comme je garde toutes choses ordonnées pour la créature, celle-ci doit tout ordonner pour moi et en moi. Ma Volonté garde toutes choses en ordre.»

16.    9 mai 1912 — Comment être consumé dans l'amour.

Ce matin, me trouvant dans mon état habituel, je pensais à la manière d'être consumée dans l'amour. Mon Jésus béni vint et me dit: «Ma fille, si la volonté ne veut que moi, si l'intelligence ne s'intéresse qu'à me connaître, si la mémoire ne se remémore que moi, voilà la manière d'être consumé dans l'amour par les trois facultés de l'âme. Même chose pour les sens: si une personne ne parle que de moi, ne prêtre l'oreille qu'à ce qui me concerne, ne se réjouit que de mes choses, ne travaille et ne marche que pour moi, si son coeur n'aime que moi, ne désire que moi, voilà la consommation dans l'amour par les sens.

«Ma fille, l'amour est un doux enchantement qui rend l'âme aveugle pour tout ce qui n'est pas amour et tout yeux pour tout ce qui est amour. Pour celui qui aime, si ce que sa volonté rencontre est amour, elle devient tout yeux; si ce que sa volonté rencontre n'est pas amour, elle devient aveugle, stupide et ne comprend rien. Même chose pour la langue: si elle doit parler de l'amour, elle sent beaucoup de lumière en ses paroles et elle devient éloquente; sinon, elle se met à bégayer et devient muette. Et ainsi de suite.»

17.    22 mai 1912 — L'amour vrai ne se prête pas au mécontentement.

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni vient brièvement et, comme je ressentais un certain mécontentement, il me dit: «Ma fille, l'amour vrai ne se prête pas au mécontentement. Plutôt, il sait profiter d'un sentiment de mécontentement pour le changer en un très beau sentiment de contentement [par la vertu de l'amour]. De plus, étant [puisque je suis] le contentement des contentements, je ne peux tolérer aucun mécontentement chez une âme qui m'aime, car je ressentirais son mécontentement plus que s'il m'était propre, et je serais forcé de lui donner tout ce qu'il lui faut pour la rendre contente. Sinon, il y aurait entre nous des fibres, des battements de coeur ou des pensées en conflit, ce qui nous ferait perdre notre harmonie et ce que je ne peux tolérer chez une âme qui m'aime vraiment.

«L'amour vrai agit par amour ou s'abstient d'agir, il demande par amour et donne par amour. Il termine tout dans l'amour. Il meurt par amour et ressuscite par amour.»

Je lui dis: «Jésus, il semble que tu veux me déjouer par ton propos, mais sache que je ne céderai pas. Pour l'instant, cède-moi par amour, fais pour moi un geste d'amour et cède sur ce qui m'est si nécessaire, ce à quoi je tiens tant. Pour le reste, je me rends totalement. Autrement, je serai mécontente.»

Il répondit: «Tu veux gagner à force de mécontentement?» Il sourit et disparut.

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😇 Jésus, ne tolère pas le mécontentement de l'âme qui l'aime et qu'Il aime car cela crée de la disharmonie entre eux; Il est alors obligé de céder pour rendre l'âme contente. Il dit donc à Luisa de changer son mécontentement en contentement [par la vertu de l'amour] mais Luisa ne cède pas car elle espère obtenir ce qu'elle veut de Jésus parce qu'elle sait que Jésus se sentiras obligé de la rendre contente pour rétablir l'harmonie entre eux.

18.    25 mai 1912 — Dans la Divine Volonté, l'âme est malléable entre les mains de Jésus.

Ce matin, me voyant très accablée, mon toujours aimable Jésus me fit boire à son Coeur, puis il me dit: «Ma fille, si quelqu'un voulait percer un trou dans un objet dur ou changer sa forme, cet objet en serait brisé. Mais si l'objet est fait d'un matériel mou, on peut le percer ou lui donner la forme désirée sans le briser. Et si on veut le ramener à sa forme originale, il s'y prête sans problème.

«Il en va ainsi pour l'âme qui vit dans ma Volonté. Je peux en faire ce que je veux. À un moment je la blesse, à un autre je l'embellis, à un autre je l'agrandis ou la transforme. L'âme se prête à tout, ne s'oppose à rien; je l'ai toujours entre mes mains et je me réjouis continuellement en elle.»

19.    30 mai 1912 — Partout où il y a de l'amour, Jésus est là. Il ne peut y avoir de séparation entre Jésus et l'âme qui l'aime vraiment.

Poursuivant dans mon état habituel, je me sentais accablée par la privation de mon toujours aimable Jésus. Il vint et me dit: «Ma fille, quand tu es sans moi, sers-toi de cette privation pour doubler, tripler, centupler tes actes d'amour envers moi, formant ainsi en toi et autour de toi un environnement d'amour dans lequel tu me trouveras comme plus beau et dans une vie nouvelle. En fait, partout où il y a de l'amour, je suis là. Il ne peut y avoir de séparation entre moi et l'âme qui m'aime vraiment: nous formons une seule et même chose parce que l'amour semble me créer, me donner vie, me nourrir, me faire grandir. Dans l'amour, je trouve mon centre et je me sens recréé, bien que je sois éternel, sans commencement ni fin.

«L'amour des âmes qui m'aiment me réjouit tant que je m'en sens comme refait. ❤️ Dans cet amour, je trouve mon vrai repos. Mon intelligence, mon coeur, mes désirs, mes mains et mes pieds reposent dans l'intelligence de celui m'aime, le coeur qui m'aime, les désirs de celui qui ne désire que moi, les mains qui ne travaillent que pour moi, les pieds qui ne marchent que pour moi. ☀️ Je me repose dans l'âme qui m'aime et, par son amour, elle se repose en moi, me trouvant en tout et partout.»

20.    2 juin 1912 — Il ne peut y avoir de séparation entre l'âme et Jésus si, chez cette âme, tout appartient à Jésus.

Poursuivant dans mon état habituel, je me plaignais à mon Jésus de ses privations. Il me dit: «Ma fille, quand, dans une âme, il n'y a rien qui ne me soit étranger ou rien qui ne soit mien, il ne peut y avoir de séparation entre elle et moi. Si l'âme n'a aucun désir, pensée, affection ou battement de coeur qui ne soient miens, alors, ou bien je garde cette âme avec moi dans le Ciel ou bien je reste avec elle sur la terre. Si c'est ainsi que les choses se passent en toi, pourquoi as-tu peur que je me sépare de toi?»