💝  La table des Heures
        (AsaBern)

❤️ Les 24 Heures  (texte)
(groupe de prêtres)     

 🔥Les 24 Heures  (audio père Duten)
sans les réflexions pratiques

 💙 Les 24 Heures  (audio père Duten)
avec les réflexions pratiques

💚 Les 24 Heures (playlist)
(AsaBern)





L'horloge de la Passion

Les Buts du site

Pourquoi ce nouveau site sur les "24 heures de la Passion" ?

Tout d'abord, c'est pour présenter intégralement la version française des 24 Heures de la Passion, faite par Guy Harvey et son équipe de bénévoles : Les 24 H de la Passion de NSJC, Luisa Piccarreta, La petite fille de la Divine Volonté., 157 pages, ISBN 978-2-923281-46-9. Cette traduction, la première ayant été produite, présente un style plus direct (à mon avis) que la seconde traduction que l'on retrouve sur les deux excellents sites : Les 24 Heures de la Passion de NSJC ( Lumen Luminis) et Les Heures de la Passion de NSJC , (prêtres, évêque et diacre).


Deuxièmement, c'est pour donner accès à une horloge qui permet de toujours savoir quelle est l'Heure de la Passion en cours, car, pour Jésus, le temps est «un point». On peut, continuellement réparer avec Lui en suivant sa passion, heure par heure.


PS : J'ai largement utilisé le site «Les Heures  de la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ»  pour préparer ce site WEB, car je n'ai pas en main le texte Word de l'édition Harvey. Un grand merci à leurs auteurs. 


Je vous présente donc, dans le présent site,  le texte intégral de cette traduction sauf que : 

1) en de rares occasions, j'ai ajouté un mot (ou deux) en encadré, pour améliorer la compréhension du sens, en me basant sur la seconde traduction des deux sites précités, et que,  2) j'ai choisi, comme dans le site des prêtres, de mettre des majuscules au début des mots concernant Jésus et Marie.

Généralités

Les buts de la méditation des heures de la passion

Les buts de la méditation des heures de la passion sont essentiellement la réparation des péchés et l'apaisement de la justice divine 


Généralités


❤️ POURQUOI PRIER LES HEURES ? 🔥

Prier les heures de la Passion, c'est réparer avec Jésus. 



❤️ VALEUR DE CES HEURES ? 🔥

Jésus dit, dans l'introduction du livre « Les 24 Heures de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ // Luisa Piccarreta-La Petite Fille de la Divine Volonté.»


- Ces heures sont précieuses, préférable à bien d’autres exercices, car cette Méditation n’est rien d’autre qu’un renouvellement et une augmentation continus des mérites de tout ce que j’ai fait et souffert au cours de ma vie mortelle, et de ce que j’ai fait et que je fais continuellement dans Ma Sainte Eucharistie.


- Quand je vois une âme méditer ces heures, j’entends ma propre voix, mes propres prières, je vois ma propre Volonté en cette âme, c’est-à-dire la volonté de vouloir le bien de tous et de réparer pour tous, et je me sens entrainé à demeurer en cette âme. » (….)


- À chacun je donnerai une âme à chaque mot, à condition qu’il les médite uni à moi et dans ma propre Volonté, car l’efficacité de la méditation de ces heures sera proportionnelle à l’union plus ou moins grande qu’on aura avec Moi.


- Si l’âme les fait dans ma Volonté, elle se cachera avec Moi dans cette Volonté, et quand ma Volonté se met à agir, je peux faire tout le bien que je veux, même pour un seul mot, et ce, autant de fois qu’on méditera ainsi. »



❤️ IMPORTANT ⁉️

1- Les heures de la nuit peuvent être faites avant de se coucher. 

2- Si on est trop occupé durant les heures que l'on souhaite prendre, on peut les prendre pareil, — en les priant dans un autre moment mais avec l'intention de le faire à l'heure désirée.



✝️ COMMENT PRIER LES  HEURES DE LA PASSION DE JÉSUS 🌹 — DE FAÇON GÉNÉRALE

1 - faire les actes préparatoires avant

2 - méditer l'heure de la Passion (on est pas obligé de faire les "Réflexions et pratiques" de saint Annibale di Francia )  

3 - finir par la prière  de remerciement après. 


✝️ COMMENT PRIER LES  24 HEURES DE LA PASSION DE JÉSUS, AU COMPLET? Ce texte donne de bonnes indications :  LES 24 HEURES DE LA PASSION DE NOTRE SEIGNEUR JESUS CHRIST


❤️ UTILITÉ DE PRIER EN GROUPE ? ✅

Jésus est présent au milieu de nous. On profite de l'effet de groupe... Une invitation à prier en groupe est lancée le dimanche pour les « jeudi/vendredi » suivants. (Pas tout le temps)

Liens utiles

Le livre des 24 heures de la Passion de Luisa Piccarreta (document PDF transmis par le père Roy )

Les 24 Heures de la Passion (site de Nicole Boulanger)

LES 24H DE  LA PASSION "audio" (Liste de lecture sur la chaîne YT:  du père Dominique Duten)

Les Heures de la Passion de NSJC (site "Les Heures de la Passion de NSJC" par un groupe de prêtres de divers pays, en incluant un évêque, un monseigneur et un diacre permanent)

Père Tchonang les 24 H (Liste de lecture sur la chaîne YT  "Les enfants de la Divine Volonté")

LES 24 H DE LA PASSION DU CHRIST_DV (Liste de lecture sur la chaîne YT  "AsaBern") Parmi ces vidéos, la Table des Heures est utiles pour apprendre les titres par coeur.

Les "réflexions et pratiques "
de saint  Annibale di Francia

Une brève biographie 



Concernant les «Réflexions et pratiques »

Il semble que l'on puisse méditer les Heures de la Passion, écrits par Luisa, sans nécessairement ajouter les réflexions et pratiques écrites par saint Annibale Maria di Francia.  Cependant, les lire et les méditer ajoute de la profondeur à notre méditation.  Bien sûr, cela reste à notre discrétion. Si le temps manque on peut les omettre, sinon, il est conseillé de les faire.

Le déroulement des Heures

Cas des Heures de la passion, en général

1-  Commencez par le signe de Croix "DANS LA DIVINE VOLONTÉ"

✝️ Au nom du Père qui nous a créés, au nom du Fils qui nous a sauvés, au nom du Saint-Esprit qui nous sanctifie. Amen

2- citez les  «Prières préparatoires»

3- Faites l'Heure ou le groupe d'Heures désirées

4- Terminez par les «Prières d'offrande et de remerciement» 

5- Se signer lors de la prière finale:  ✝️ Que la bénédiction de Dieu, le Tout-Puissant, Père, Fils et Esprit-Saint, descende sur moi et y demeure à jamais. Amen.


Cas de l'Heure sainte  (5e, 6e et 7e Heure)

Si l'Heure de la Passion que nous voulons prier fait partie de l'Heure sainte, après les «Prières préparatoires»  il faut ajouter «L'Oraison préparatoire à l'Heure sainte.» Une fois la méditation de l'heure choisie [ou la 5e, ou la 6e ou la 7e, ou même deux ou trois heures parmi l'Heure Sainte, en même temps] terminée, il faut remercier pour l'Heure sainte que nous venons de prier «Remerciements pour l'Heure sainte.» Ensuite on termine par la «Prières d'offrande et de remerciement»

 

EN DÉFINITIVE

1-  Commencez par le signe de Croix "DANS LA DIVINE VOLONTÉ"

✝️ Au nom du Père qui nous a créés, au nom du Fils qui nous a sauvés, au nom du Saint-Esprit qui nous sanctifie. Amen

2- citez les  «Prières préparatoires» et «L'Oraison préparatoire à l'Heure sainte

3- Faites l'Heure ou le groupe d'Heures désirées

4- Terminez par les prières de «Remerciements pour l'Heure sainte» suivies des  «Prières d'offrande et de remerciement» 

5- Se signer lors de la prière finale:  ✝️ Que la bénédiction de Dieu, le Tout-Puissant, Père, Fils et Esprit-Saint, descende sur moi et y demeure à jamais. Amen.


COMPRENDRE LA SUPRÊME IMPORTANCE DU «LIVRE DU CIEL»
préface, par le confesseur de Luisa Piccarreta, le Bx Annibale Maria di Francia; source 

Avec cette première édition, nous entreprenons la publication de plus de 20 volumes manuscrits de révélations sublimes, que nous croyons pieusement sauf jugement (contraire) de la Sainte Église faites par Notre-Seigneur Jésus-Christ à une âme, sa très chère fille et disciple, la pieuse auteur de L’horloge de la Passion’.

Dès à présent, nous faisons savoir que ces révélations qui continuent et continueront nous ne savons pour combien de temps encore ont pour but d'établir sur terre le triomphe absolu du Règne de la Divine Volonté.

Qui donc est cette fille et disciple de prédilection de Notre-Seigneur, qui fut l'auteur de ‘L’horloge de la Passion’ et qui, à ce jour, a rédigé quelque 20 volumes de révélations divines?

Il nous est impossible d'établir un signalement précis [nom, prénom, domicile, etc.], parce que ce serait la condamner à la plus cruelle des afflictions, dans le plus éprouvant abattement de l'âme et du corps. Elle veut vivre solitaire, cachée et inconnue.

Pour rien au monde elle n'aurait mis par écrit ses communications intimes et prolongées avec son adorable Jésus et ce depuis sa plus tendre enfance jusqu'à aujourd'hui, communications qui continuent encore qui sait jusqu'à quand? si Notre-Seigneur lui-même de l'y avait obligée à plusieurs reprises, soit directement, soit au nom de la sainte obéissance due à ses directeurs [spirituels], obéissance à laquelle elle se rend toujours en se faisant violence à elle-même tout en manifestant force et générosité, car l'idée même qu'elle a de la sainte obéissance lui ferait refuser jusqu'à l'entrée en paradis, comme cela s'est effectivement produit et se vérifiera au cours des révélations du 11 et du 30 octobre 1909.

Tout à fait gracieuses sont les apostrophes et les conversations qu'elle fait avec ‘Dame Obéissance’ comme elle l'appelle, comme si elle voulait ainsi se rattraper de la sujétion à laquelle elle est contrainte. Parfois, elle lui parle comme à une princesse et à une reine en majesté s'imposant sévèrement; parfois elle la décrit comme un guerrier très puissant qui s'arme jusqu'aux dents et frappe: à peine essaie-t-on de le contredire!

La vérité première, c'est que cette âme vit un terrible conflit entre un amour irrésistible pour la vie cachée et l'empire inexorable de l'obéissance à laquelle elle doit absolument céder

Et l'obéissance vainc toujours.

Et ceci constitue bien un des plus importants traits de caractère d'un esprit vrai, d'une vertu solide et éprouvée: car c'est depuis quelque quarante ans que, en se faisant la plus extrême violence à elle-même, elle se soumet à la grande dame qui la domine!

Cette âme solitaire est une vierge très pure, toute de Dieu, et qui apparaît comme l'objet d'une singulière prédilection de la part du Divin Rédempteur, Jésus.

De cette vierge privée de toute instruction dont il dit qu'elle est la plus petite qu'il ait trouvée sur cette terre, Notre Seigneur - qui, de siècle en siècle, exalte toujours plus les merveilles de son amour - semble avoir voulu former un instrument adapté à une mission tellement sublime qu'aucune jamais ne pourra lui être comparée, à savoir le triomphe de la Divine Volonté par tout l'univers, en conformité avec tout ce qui est dit dans le Notre Père : Fiat Voluntas tua sicut in cœlo et in terra.

Elle n'était encore qu'une adolescente quand cette vierge du Seigneur fut clouée au lit comme victime de l'amour divin. Elle l'est depuis plus de 40 ans.

Ce lit, ce fut celui d'une longue suite de souffrances d'origine tant naturelle que surnaturelle, et d'enivrements de la charité éternelle du cœur de Jésus.

La cause de ses souffrances dépassant toute espèce de douleurs d'ordre naturel a presque toujours été la privation épisodique de Dieu, cette privation qui constitue la nuit obscure de l'esprit telle que la définit le docteur et mystique Saint Jean de la Croix: douleur amère et terrible que l'on peut comparer aux douleurs que souffrent les âmes du purgatoire privées de la vision de Dieu. Saint Jean de la Croix la compare en un certain sens à un étouffement de l'âme, comme si l'on avait de la peine à respirer, car le souffle de l'âme est Dieu, selon le mot du prophète Jérémie: Christus spiritus oris nostri, Jésus-Christ souffle de notre bouche.

Dans la suite de ces écrits publiés, on pourra lire les lamentations de cette colombe blessée qui cherche son Bien-aimé, lamentations si intimes, si aiguës, si sensibles qu'on se sent saisi d'une profonde affection pour cette victime de l'amour divin. Mais parfois le voile épais se déchire, l'âme voit Jésus, ils s'étreignent, se réjouissent en présence l'un de l'autre et l'âme réclame le baiser mystique de l'Épouse Sacrée du Cantique des Cantiques.

Parfois, l'enivrement est tel que, dans le délire de l'amour, la résistance humaine s'affaiblit et l'âme s'écrie: Assez, assez! Cela suffit, Seigneur, je n'arrive plus à supporter! Comme s'exclamait autrefois Saint François Xavier en de semblables circonstances.

Toutes ces interventions de l'amour divin se produisent la plupart du temps dans le silence de la nuit et le lendemain de la Sainte Communion après laquelle Luisa reste seule et recueillie durant deux heures.

Aux souffrances de l'âme viennent s'ajouter celles du corps, dont la plus grande partie en état d'extase mystique.

Sans qu'aucun signe visible n'apparaisse aux mains, aux pieds, au côté ou au front, elle reçoit fréquemment de Notre-Seigneur lui-même les effets d'une crucifixion. Jésus en personne l'étend sur une croix et lui enfonce les clous. Alors survient en elle ce que disait Sainte Thérèse lorsqu'elle recevait la blessure du Séraphin: une douleur très vive, au point de la faire s'évanouir et, en même temps, un enivrement d'amour.

Mais si Jésus n'agissait pas ainsi, ce serait pour cette âme une souffrance spirituelle immensément plus grande car, tout comme la séraphique carmélite, elle dit elle aussi: ou souffrir, ou mourir.


Voilà un signe du véritable Esprit.

Plusieurs fois, Notre-Seigneur lui apparaissant couronné d'épines et ayant privé Luisa de ses sens, cette dernière de bonne grâce lui ôte sa couronne d'épines et se l'enfonce sur la tête, éprouvant alors d'atroces tourments en même temps que des joies toutes mystiques.

Au fil de ces publications, on sera stupéfait devant 1'incroyable familiarité de Notre-Seigneur avec cette âme, familiarité qui n'a rien à envier à celle qu'il avait déjà pour Sainte Gertrude, Sainte Mechtilde, les [deux] Saintes Marguerite[1] ou pour tant d'autres encore. Bien souvent, comme le note à ce sujet le docteur et mystique cité plus haut, la familiarité et l'intimité avec lesquelles Notre-Seigneur traite une âme la rendent très audacieuse dans l'usage de certaines expressions et préférences qui pourraient paraître excessives si l'on oubliait de considérer que, dans le domaine de la foi, Jésus très adorable nous a donné des manifestations de son amour bien plus grandes encore que tout ce que nous pourrions découvrir dans ces entretiens familiers entre lui et quelque âme privilégiée.

Pour tout exemple, il suffit que nous considérions qu'il s'est donné lui-même à nous en nourriture dans la Très Sainte Eucharistie!

Après tout ce qui vient d'être évoqué sur la longue et continuelle immobilisation de Luisa au lit comme victime associée à une multitude de souffrances tant spirituelles que physiques - et ce, durant des années et des années - il pourrait sembler que le fait de faire connaissance avec cette vierge cachée aurait en soi quelque chose d'affligeant: un peu comme de voir une personne couchée avec tous les symptômes de souffrances cons­tamment endurées et autres choses semblables.

Et pourtant, c'est précisément là qu'il y a quelque chose d'admirable. Cette épouse de Jésus crucifié, qui passe la nuit en de douloureuses extases et souffrances en tout genre, et qui se montre ensuite dans la journée assise sur son lit, occupée à coudre et à raccommoder, ne manifeste rien, absolument rien, de ce qu'elle a enduré durant la nuit; rien en elle qui laisse entrevoir quoi que ce soit d'extraordinaire ou de surnaturelle. Tout au contraire, on ne voit d'elle qu'une personne équilibrée, joyeuse et joviale. Elle parle, elle devise, elle rit même à l'occasion, mais ne reçoit que peu d'amies.

Il arrive qu'un cœur tourmenté se confie à elle, lui demande des prières. Elle écoute avec bienveillance, mais ne se risque jamais à jouer au prophète; jamais aucun mot qui fasse un tant soit peu allusion à ses révélations. Le grand remède qu'elle propose, il n'y en a qu'un et c'est toujours le même: la Divine Volonté.

Bien qu'elle ne possède aucune science humaine, elle est pourtant dotée d'une sagesse toute céleste, de la science des saints. Sa parole illumine et console.

Par nature, elle est loin d'être dépourvue d'intelligence.

Côté études, elle n'a fait que sa première année de scolarité quand elle était petite; ses écrits sont bourrés de fautes, bien que les termes appropriés ne lui manquent pas, en parfaite correspondance avec les révélations qui lui sont, semble-t-il, inspirées par Notre-Seigneur.

[1] N.D.E. : probablement Sainte Marguerite de Cortone et Sainte Marguerite‑Marie Alacoque.



L'Horloge de la Passion

En même temps que de sublimes révélations sur les vertus en général, et sur la Divine Volonté en particulier, cette âme entre depuis plusieurs années, pendant la nuit, en contemplation des souffrances de Notre-Seigneur Jésus-Christ, en y ajoutant des détails spécifiques à bien des scènes de la passion.

Le processus consistait chaque fois à suivre les 24 heures de la passion adorable de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui commence avec la cène prescrite par la loi et finit avec sa mort en croix.

Ces visions étaient parfois entrecoupées de révélations appropriées de Notre-Seigneur.

Comme rien n'avait jusqu'alors été publié des visions et révélations de cette âme, celle-ci, dans son excès à vouloir tout cacher craignant qu'une publication - même anonyme - puisse la faire connaître, entendait ensevelir en elle-même ce trésor de révélations divines, de compassion surhumaine, de source surnaturelle des affections les plus amoureuses.

Mais son père spirituel lui mit en avant la majestueuse ‘Dame Obéissance’, le puissant ‘Guerrier’ armé de pied en cap, et Notre-Seigneur lui-même l'incitait à la publication [de ces écrits] pour le bien d'une multitude d'âmes.

Sur un si puissant argument, elle se rendit et c'est à l'auteur de cette préface que fut confiée l'impression des écrits qu'elle coucha sur le papier.

La première édition de cet admirable traité des 24 heures de la passion de Notre-Seigneur était à peine parue que la bénédiction divine se manifesta à l'évidence. Le tirage - qui avait été alors de 5000 exemplaires - fut épuisé en peu de temps, sans qu'on eut à les expédier à des adresses précises; il suffisait d'en expédier un exemplaire à quelque personne dévote pour qu'aussitôt les commandes affluent. Sous le titre de ‘Un livre d'or’, on fit passer une annonce dans le bulletin de nos orphelinats antoniens ‘Dieu et le Prochain’ et, tout de suite, les demandes s'accrurent tant et si bien que l'édition fut vite épuisée.

Son Eminence le Cardinal Cassetta - d'heureuse mémoire – à qui pourtant l'on n'avait jamais envoyé directement d'exemplaire, nous en demanda 50 en une seule fois.

On passa donc à une seconde édition, plus importante; puis à la troisième. L’une et l'autre furent rapidement épuisées.

Pour des raisons de propagande, la vente se faisait à un prix modique, juste pour couvrir les frais.

Il nous arriva à ce moment-là quelque chose d'agréable que nous rappelons ici avec plaisir.

Je reçus directement du Vatican une lettre écrite par cet angélique Évêque, aujourd'hui Nonce Apostolique au Venezuela, et alors secrétaire de Mgr Tacci [aujourd'hui élevé à la dignité de Cardinal]. Il s'agissait de Mgr Cento, consacré par la suite Évêque d'Acireale et qui sera peut-être un jour Cardinal de la Sainte Église. Ou, qui sait même - d'ici de longues années qui passeront encore, nous l'espérons, sous le Chef vénérable de Pio XI - le ‘Pastor Angelicus’ des prophéties [auxquelles l'on croit ou ne croit pas] de l'Évêque d'Irlande, Malachia.

Il n'y avait eu aucun précédent entre un si aimable personnage et moi-même.

Dans cette lettre, il se montrait enthousiasmé par la lecture de ‘L’horloge de la Passion’, d'un auteur inconnu, dont il me priait de lui dévoiler les nom et adresse, parce qu'il voulait se mettre en relation avec elle sur des questions spirituelles.

En vérité, je ne sus refuser.

Mais il ne se contenta pas de relations épistolaires. Bien au contraire, il voulut se rendre en personne auprès de l'élue du Seigneur pour la visiter. Et même, afin de justifier un voyage aussi éloigné, il s'offrit à prêcher un triduum sur le Très Sacré-Cœur de Jésus, dans l'église principale. Il se rendit chaque jour au chevet de la pieuse auteure, pour des échanges spirituels à sa grande satisfaction. 

Après son départ du village, il conserva toujours le meilleur souvenir de cette âme si chère à Jésus.

Une fois épuisée la troisième édition, on en fit une quatrième augmentée d'autres écrits de la servante de Dieu. Cette fois, l'impression fut réalisée dans notre imprimerie dirigée par les Religieuses de mon Associé, à Messina, et l'on en tira 15,000 exemplaires.

Après nouvelle insertion de l'annonce, les commandes arrivèrent dans toutes nos maisons.

Ce n'est pas sans raison que ce livre a suscité tant d'enthousiasme; mais c'est parce qu'il est dicté avec de tels transports d'amour, avec une telle pénétration des souffrances du Verbe fait chair, qu'il ravit l'esprit de qui le lit et, mieux encore, de qui le médite.

Mais il faut y ajouter cet indéniable concours de la grâce qui semblerait vouloir deux choses.

La première consiste en de larges réparations faites pour toutes sortes de péchés commis dans le monde, réparations conformes à celles-là même que présentait intérieurement Notre-Seigneur Jésus-Christ à son Père éternel au temps de sa douloureuse passion. Pour ces actes de réparation de l'auteur de ‘L'horloge de la Passion’, Notre-Seigneur, comme nous le croyons pieusement, a promis que toutes les personnes qui méditeront ces heures et les endroits où elles seront méditées seront largement épargnées durant les châtiments.

L’autre intention divine est justement cet apaisement de la divine justice, la remise des fléaux que le Seigneur prépare.

En prolongement de ces publications que nous entreprenons, se situent des chapitres qui annoncent des châtiments divins: tremblements de terre, guerres, feu, ouragans, dévastations des campagnes, épidémies, famines et autres choses semblables. Tout, tout a été prédit bien des années auparavant et tout est arrivé, et beaucoup se réaliseront encore. Mais l'état de victime de cette âme et ses prières, ses larmes, ses souffrances, ses audaces amoureuses avec Jésus ont épargné déjà une partie des fléaux et en épargneront encore. Un signe du grand détachement de cette âme envers tout bien terrestre est son exécration de l'argent et sa persistance à refuser tout don, qu'il s'agisse d'argent ou de quoi que ce soit d'autre.

Plus d'une fois, des personnes ayant lu ‘L’horloge de la Passion’ et ayant ressenti une sainte affection pour cette âme solitaire et inconnue m'ont écrit qu'elles voulaient lui envoyer de l'argent. Mais elle s'y est toujours opposée de façon très nette, comme si elle avait reçu une offense.

Son train de vie est fort modeste. Elle possède peu de choses et vit avec une parente pleine d'affection qui l'assiste. Le peu qu'elles possèdent ensemble ne suffisant pas pour le loyer de l'appartement et son indispensable entretien - en ces temps difficiles où la vie est chère - elle travaille tranquillement comme nous l'avons dit plus haut et retire quelque gain de son activité; c'est sa parente affectionnée qui la première en profite, car pour ce qui la concerne, elle n'a aucune dépense personnelle à faire en vêtements ou chaussures; sa nourriture se limite à d'infimes proportions chaque jour, selon ce que lui apporte son auxiliaire, car elle n'exige rien pour elle et, la plupart du temps, quelques heures après avoir absorbé cette chiche nourriture, elle la rejette.

Son aspect n'est cependant pas celui d'une mourante, ni non plus d'ailleurs celui d'une personne en parfaite santé. Elle ne reste pourtant pas dans l'inertie et brûle ses forces soit par le poids des souffrances et de la fatigue durant la nuit, soit par son travail le jour.

Sa vie donc tient presque du miracle permanent.

À cet extrême détachement de tout bien qu'elle ne se serait pas procuré du travail de ses propres mains, il faut ajouter sa fermeté à n'avoir jamais voulu accepter le moindre droit qui lui reviendrait à titre de propriété littéraire, sur l'édition et la vente de ‘L’horloge de la Passion’.

Pressée par moi-même de ne pas le refuser, elle [me] répondit: «Je n'en ai aucun droit, car ce travail n'est pas de moi, mais de Dieu». Je n'insistai pas.

La vie de cette vierge, épouse du Christ, appartient plus au ciel qu'à la terre, elle qui veut passer en ce monde ignorée et inconnue de tous, ne cherchant rien d'autre que Jésus seul et sa Très Sainte Mère qu'elle appelle Maman: une Maman qui a pris un soin tout par­ticulier de cette âme choisie.

Au fur et à mesure que, avec l'aide de Dieu, seront publiés ses volumineux manuscrits dictés par Notre-Seigneur à partir des tendres attentions avec lesquelles Jésus la traite, des douces paroles dont il l'appelle, de ses célestes étreintes et de ses échanges amoureux, on relèvera des choses admirables sur les vertus singulières de cette âme. Et celle-ci, un jour peut-être, sortant triomphante des jugements infaillibles de la Sainte Église, sera canonisée, devenant pour un grand nombre une sainte protectrice.



Plan des écrits de la pieuse auteur
de ‘L’horloge de la Passion’


Ces écrits, qui nous ont été confiés par la servante du Seigneur sur ordre explicite de Mgr l'Archevêque dont elle dépend, peuvent se diviser en trois parties.

La première est une brève présentation de son enfance et de sa jeunesse, avant qu'elle ne soit condamnée à garder le lit. C'est un vrai abrégé, écrit récemment par obéissance, obéissance sans laquelle pour rien au monde elle n'aurait révélé quelque chose de son passé. Mais ce sont des informations qui permettent de comprendre comment Notre-Seigneur la prédestinait déjà à de si hauts desseins.

Lorsqu'elle reçut cet ordre au nom de l'obéissance, elle s'en entretint avec Notre-Seigneur: elle aurait bien voulu qu’il lui épargne de boire à ce calice. Mais Notre-Seigneur appuya cette exigence d'obéissance et voilà comment elle rédigea sommairement ces lignes.

La seconde partie, qui va du volume premier au dixième, est composée d'écrits qui remontent à sa jeunesse; c'est alors que commencent les révélations attribuées à Notre-Seigneur qui l’initie aux pieuses pratiques, à la mortification et à l'exercice de toutes les saintes vertus de la foi, de l'espérance, de la charité, de l'humilité, de la pureté, de l'obéissance, de la mansuétude, de la persévérance dans le bien, et l'enseigne sur l'amour divin et autres choses semblables.

Ce sont d'admirables leçons qui révèlent un esprit supérieur à un simple esprit humain, exprimées dans un style d'une extrême simplicité.

La troisième partie renferme tout le but pour lequel Notre-Seigneur a voulu se choisir cette âme comme instrument dans sa main toute-puissante; pourquoi il a voulu la modeler à sa façon et en faire un moyen de communiquer au monde une doctrine toute nouvelle, pour illustrer ce que veut dire ‘Divine Volonté’ et préparer ainsi le grand triomphe du troisième Fiat sur la terre.

Le premier Fiat tira du néant l'univers créé.

Le second Fiat a jailli des lèvres fraîches de la Très Sainte Vierge Marie saluée par l'ange, Fiat indissociable de celui de l'Incarnation du Verbe Divin dans son sein très pur et de celui de la rédemption du genre humain qui s'ensuivit.

Le troisième Fiat nous fut laissé par Notre-Seigneur Jésus-Christ dans la grande prière du Notre Père, par ces divines paroles: «Fiat Voluntas tua sicut in cœlo et in terra». Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Cette supplique du troisième Fiat qui, depuis vingt siècles, est reprise en écho sur les lèvres des fils de la Sainte Église, dans le Sacerdoce Royal du grand sacrifice de la Sainte Messe, cette supplique donc, en dépit de toutes les oppositions humaines et de toutes les iniquités, doit connaître son total accomplissement.

Elle ne peut pas rester inexaucée. Tous les saints, tous les docteurs, tous les prédicateurs, tous les défenseurs de la théologie mystique ont célébré comme le summum de la perfection l'accomplissement de la Volonté de Dieu. On a établi trois degrés [dans cet accomplissement]: similitude avec les Divins Vouloirs, conformité à ces derniers, enfin transformation par eux, c'est-à-dire anéantissement complet de notre propre volonté dans celle de Dieu.

Mais les révélations qui remplissent les volumes manuscrits de l'auteur de la passion sur ce point, sont imprégnées d'un enseignement tout nouveau et céleste, facile [à comprendre] et persuasif. Les comparaisons, les exemples, illustrent de façon admirable cette doctrine dictée parfois de manière péremptoire, ce qui nous rappelle le mot de Saint Jean dans l'Évangile: «Jésus enseignait avec autorité».

À ces trois degrés - similitude, conformité et transformation - cette nouvelle doctrine ajoute une quatrième perfection qui résume tout, qu'aucun auteur n'a exprimée jusqu'à ce jour, mais dont on perçoit les effluves en quelque sorte déjà dans les Livres Saints, spécialement chez le psalmiste et chez l'apôtre des Gentils.

 

Et cette perfection, la voici : Opérer en tout en la Divine Volonté.

 

Ce mot en, qui apparaissait la première fois dans les deux petits traités de ‘L’horloge de la Passion’, est apparu à beaucoup - pour ne pas dire à tous - comme peu compréhensible.

Et pourtant, on devrait bien en saisir quelque chose à première vue, considérant que la préposition en ouvre en fait le passage à de larges significations.

Le symbole des apôtres nous fait dire: «Je crois en Dieu le Père tout-puissant», ce qui est bien différent de: «Je crois Dieu tout-puissant» ou encore «au Dieu tout-puissant».

Après la lecture de ‘L’horloge de la Passion’, beaucoup ont demandé des explications sur le sens de cette expression: «Opérer et vivre en la Divine Volonté».

Ces écrits admirables, que nous croyons pieusement dictés par le Verbe Divin fait Homme, conduisent peu à peu ceux qui les lisent avec une foi toujours plus aimante à l'intelligence de cette expression. De bien des manières, les révélations ouvrent des horizons nouveaux jusque là non contemplés sur les mystères de la Volonté Divine et sur la façon d'agir et de vivre en elle. Et une chose est certaine, c'est que même avant d'arriver à une totale compréhension de ce que signifie «opérer et vivre en la Divine Volonté», celui qui écrit ces lignes ne peut pas rester indifférent à la Volonté de Dieu, ne peut pas ne pas sentir la force d'impulsions toutes nouvelles et comme un engagement divin à transformer tout soi-même en la Divine Volonté.

Ces révélations sembleraient dire que cette science de la Divine Volonté formera des saints d'une perfection plus sublime encore que celle de tous les saints qui aient jamais existé.

Si cette expression peut paraître exagérée à tel ou tel, je l'invite à lire le ‘Traité de la Très Sainte Vierge’ de Saint Louis-Marie Grignon de Montfort; il y trouvera une page où il est dit que devront surgir dans la Sainte Église des hommes d'une sainteté telle que les plus grands saints de l'Église ne seront que des arbustes à côté d'arbres grandioses.

Ces prédictions nous rappelleraient la doctrine du livre du théologien allemand Roleng: livre traduit en français, et du français à l'italien, offert au Saint Père le Pape Pio X, lequel écrivit une lettre de louange au traducteur, faisant au passage l'éloge des études conduites par Roleng sur la Sainte Écriture et les événements futurs.

Est-ce à ce moment-là que nous connaîtrons, peut-être, le triomphe du Fiat avec un seul bercail et un seul Pasteur?

Quoi qu'il en soit, Dieu prépare toujours ses triomphes universels par des triomphes particuliers.

Il a travaillé cette âme inconnue et l'a transformée en son Divin Vouloir de telle sorte que, de la volonté de cette âme et de la Volonté de Jésus adorable, il se soit formé qu'une seule et même Volonté: la Volonté Divine.

Qui sait combien d'âmes se formeront à cette céleste doctrine avant que n'arrive son triomphe universel!

Cette préface fut écrite par le confesseur extraordinaire de Luisa Piccarreta, le bienheureux Annibale Maria di Francia, fondateur des Pères Rogazionisti et des Sœurs du Divino Zelo.

Luisa Piccarreta
Notice biographique

La Servante de Dieu Luisa Piccarreta, dont la cause de béatification et de canonisation est en cours depuis le 20-11-1994, est une âme choisie par Dieu pour l’accomplissement du plan divin sur l’homme déchu.

 me simple, humble et cachée, grandie à l’ombre de la Divine Volonté par un dessein particulier du Créateur sur l’humanité, depuis le péché originel, dont les protagonistes furent nos premiers parents Adam et Ève.

Dieu le Père, dans chaque étape de son divine projet sur l’homme, choisit comme chef de lignée une petite âme pour réaliser le cheminement et le développement de son œuvre rédemptrice et sanctificatrice.

Luisa est vouée par sa donation inconditionnelle à la Volonté de Dieu, à sacrifier et immoler sa propre volonté humaine, pour laisser espace et domination à la Divine Volonté, afin qu’elle prenne le plein pouvoir dans sa propre âme et y forme son règne. Le Seigneur fit d’elle le centre d’irradiation de la Divine Volonté.

Âme généreuse consumée par l’amour de charité et en intime communion avec la Sainte Trinité. Paratonnerre entre la Divinité et l’humanité. Elle brûlait pour la gloire de Dieu et le salut de ses frères au point de répéter presque continuellement: «Châtie-moi, mais sauve mes frères».

Ceci n’est qu’un éclairage sur la figure et la mission de Luisa Piccarreta.

C’était l’aube du 23 avril 1865, lorsque vint au monde la petite Luisa, fille de Rosa Tarantini et de Vito [Guy] Nicola Piccarreta.

Tirée de ce texte

Présentation de Luisa Piccarreta et  de ses écrits
P. Pablo Martin

Luisa Piccarreta que Jésus surnommera «la petite fille de la Volonté Divine”» naquit à Corato (province de Bari, Italie) le 23 avril 1865. Elle y mourut le 4 mars 1947.

Elle avait 16 ans lorsqu’elle s’offrit comme victime à Jésus, pour partager avec lui son amour et sa douleur, s’exposant à la justice divine à la place des pécheurs pour leur obtenir miséricorde du Seigneur. Prenant mystérieusement part à la passion de Jésus, elle dut vivre alitée plus de 64 ans! Durant tout ce temps, sa seule nourriture fut l’Eucharistie. De plus, chaque jour, Luisa ‘mourait’: comme attiré par la vision du Christ, son esprit quittait son corps qui restait “de pierre”, privé de toute fonction vitale, jusqu’au moment où le prêtre (habituellement son confesseur) lui intimait l’ordre de revenir dans son corps pour continuer à vivre cette vie de “victime”, dans la misère et la souffrance, dans cette “vallée de larmes”. C’est à cette situation que Luisa fait référence quand elle dit: “En continuant mon état habituel...”.

À sa vocation d’âme “victime” avec Jésus (vocation commune à beaucoup d’autres âmes dotées d’une vie spirituelle intense dans l’histoire de la sainte Église Catholique), s’ajoute cette mission très spéciale d’avoir été appelée à connaître la merveilleuse réalité de la Volonté Divine, afin d’en prendre en quelque sorte possession et de la conserver ainsi comme sa propre vie, prenant sa part de tout ce que Dieu possède et de tout ce qu’il fait, agissant ainsi d’une façon divine comme Jésus et comme la très sainte Vierge Marie. Cette mission est unique, car Luisa aura été la première à recevoir ce “don des dons” pour le connaître et le posséder et, par suite, pour l’offrir à l'Église. De la même manière, chacun s’il le veut et s’y révèle disposé pourra pareillement, au sein de l’Église, connaître la Divine Volonté et la posséder comme sa propre vie.

C’est précisément ce que Dieu avait “prévu” de donner à l’homme, à sa créature: le but de l’amour de Dieu est de faire partager son bonheur, ses droits, sa gloire et sa vie. Voilà pourquoi Dieu a créé l’homme, voilà pourquoi il a donné la révélation, voilà pour quoi il l’a racheté, voilà pourquoi il a fondé l’Église, institué les sacrements et inventé la sainte Eucharistie... Voilà pourquoi il nous a donné une Mère en la personne de la Vierge très sainte, voilà pourquoi il nous a envoyé l’Esprit-Saint. Voilà tout ce que Dieu a fait pour nous donner son royaume! C’est ce Royaume que nous attendons depuis deux mille ans et que nous demandons dans ces paroles du Notre Père: “Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel”. C’est pourquoi, la “Fin des temps” - la fin de “l’attente” - établie par Dieu étant désormais proche, voici que se dévoile, par le biais de Luisa, le décret suprême de son amour: la vie en son adorable Volonté.

Et Luisa, en dépit d’une culture humaine bien pauvre mais par pure obéissance à ses confesseurs (dont le bienheureux Annibale Maria di Francia), a écrit trente-six volumineux cahiers sous forme de journal autobiographique, ainsi que divers autres écrits qui sont la révélation extraordinaire et la promulgation du “royaume de la Divine Volonté parmi les créatures (livre du ciel); l’appel à la créature pour la faire revenir dans l’ordre, à la place et dans le but pour lequel Dieu l’a créée”.

Comment devons-nous lire ces écrits? Si nous mettons dans les mains d’un aveugle un chiffon mouillé et que nous lui disions: “Avec cela, imagine la mer”, il est inutile de le lui donner. C’est la même chose pour celui qui, par hasard, lirait ces pages sans avoir la foi, puisqu’il est spirituellement aveugle. La foi (surnaturelle) est le seul moyen de pouvoir connaître Dieu dans cette vie et d’entrer en relation avec lui, et il ne suffit pas de lui ouvrir les portes de notre esprit, il faut surtout lui ouvrir les portes de notre cœur “parce que, avec le cœur, on croit pour recevoir la justice et avec les livres, on professe pour obtenir le salut” (Rm 10, 10).

C’est pourquoi Luisa peut parfaitement dire avec Jésus: “Ma doctrine ne vient pas de moi, mais de Celui qui m’a envoyé. Celui qui veut accomplir sa Volonté reconnaîtra si ma doctrine vient de Dieu ou de moi” (Jn 7, 16-17).

Pour la même raison, Jésus dit: “Si les hommes lisent cette vérité sans y être vraiment disposés, ils ne comprendront rien; ils resteront dans la confusion et seront aveuglés par la lumière de mes vérités. Mais pour ceux qui seront dans de bonnes dispositions, ce sera une lumière qui les éclairera et une eau qui les désaltèrera; ils ne voudront plus jamais se détacher de ces canaux en raison du grand bienfait qu’ils en éprouveront et de la vie nouvelle qui jaillira en eux” (Volume 13, 23-10-1921).

Il est nécessaire d’aborder ces écrits avec “le sens de la foi”, avec simplicité et bonne volonté. Le Seigneur dit: “Bienheureux les purs de cœur car ils verront Dieu!” (Mt 5, 8), autrement dit: ceux dont la volonté est bonne et l’intention droite.

Ces textes ne sont pas comme “l’arbre de la connaissance du bien et du mal” (Gn 2, 9), mais comme “l’Arbre de Vie”: c’est-à-dire qu’ils contiennent moins une série de vérités éclairantes ou une doctrine séduisante, qu’une vie; la Divine Volonté qui est la vie inté­rieure de Jésus-Christ et de sa très sainte Mère, la vie même de la Trinité très sainte, avec le grand désir de Dieu et son projet de devenir la vie transformante de la créature. Il ne s’agit pas là de l’élaboration intellectuelle d’une femme écrivain, mais du témoignage d’une douleur et d’un amour divin qui, goutte à goutte, ont modelé la vie de Luisa, tout comme maintenant ils veulent façonner notre propre vie.

Qu’on me pardonne cette comparaison mais ces écrits sont comme un merveilleux ‘ordinateur’, infiniment puissant, dont Dieu désire nous faire cadeau à l’unique condition que nous lui donnions en retour et totalement notre volonté propre. La première “porte” que nous devons ouvrir au Seigneur est la porte de notre volonté de vivre dans son bon Vouloir; la seconde, celle de notre volonté de le connaître; la troisième est la porte de notre désir de l’honorer, l’aimer et l’appeler comme source de vie de toutes choses en notre vie (vol. 13, 25-1-1922).

De plus, si cet ‘ordinateur’ est accompagné d’un livret d’instructions rédigé en anglais ou en japonais et que nous ne connaissions pas ces langues, il nous faudra bien les apprendre suffisamment, sans quoi nous n’y comprendrons rien à l’usage! Si nous transposons cela à l’œuvre qui nous intéresse ici, pour comprendre les instructions données sur la Volonté Divine, il nous faudra bien connaître - et par le cœur, et par la vie – le langage de l’Évangile. Pour autant ces paroles de Jésus peuvent s’appliquer à cette doctrine de la Divine Volonté: “Vous examinez les saintes Écritures, croyant y trouver la vie éternelle. Eh bien ce sont elles justement qui me rendent témoignage. Si vous croyez à Moïse, vous croirez aussi en moi, car c’est de moi qu’il a écrit; mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment pourrez-vous croire à mes paroles?” (Jn 5, 39 et 46, 47).

Aujourd’hui où la foi est étouffée par l’orgueil du rationalisme, le Seigneur dit à grand nombre d’âmes: “Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres et ne cherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul?” (Jn 5, 44).


Comment considérer ces écrits?

Notre-Seigneur dit un jour à Luisa, laquelle était affligée et pleine de confusion à la nouvelle qu’il fallait que ces écrits soient publiés: «Tais-toi! Tais-toi!… Ne cherche pas à aller plus loin, ce ne sont pas tes affaires, mais les miennes! C’est ma Volonté qui veut tracer sa route pour se faire connaître. Ma volonté vaut plus que le soleil et pour cacher la lumière du soleil, il en faudrait beaucoup, bien plus encore, c’est impossible et si on l’arrête d’un côté, elle dépasse l’écran que l’on a dressé devant elle et s’échappe par d’autres côtés. Elle fait son chemin, majestueusement, laissant dans la confusion ceux qui voulaient empêcher sa trajectoire, car ils l’ont vue s’échapper de tous côtés sans pouvoir l’arrêter. On peut bien cacher une lanterne, mais jamais le soleil. Ainsi en est-il de ma Volonté! Elle est plus que le soleil et si tu veux la cacher, cela te sera impossible. Alors, tais-toi ma fille, et fais en sorte que l’éternel soleil de ma Volonté fasse son chemin par n’importe quel moyen: par des écrits, par la presse, par tes paroles, par tes actes. Fais en sorte que ma Volonté surmonte tout obstacle, échappe à toute entrave et que, telle une lumière fulgurante, elle parcourt tout l’univers. C’est mon désir, c’est ma Volonté.

Et pour l’heure, à quel degré se sont fait jour les vérités de ma Volonté? On peut dire que ce ne sont encore que quelques atomes. Et si ce n’est même encore que des atomes, si tu savais quel bien ils font déjà! Alors, qu’en sera-t-il lorsque toutes les vérités de ma Volonté que je t’ai dévoilées seront rassemblées, quand seront réunis à la fois la fécondité de sa lumière, les biens qu’elle contient, l’extension infinie des mérites qu’elle multiplie et tout le reste?!

Et lorsque tout cela sera réuni dans un ensemble pour former, non pas des atomes, non pas le soleil qui se lève, mais son plein jour, que se passera-t-il alors? Quel bien ne produira pas ce soleil éternel parmi les créatures? Et moi et toi, que nous serons donc heureux de voir ma Volonté connue, aimée et écoutée. C’est pourquoi, laisse-moi faire!” (Vol. 17, 26-4-1925).

Ces écrits furent confisqués à Luisa et cachés dans des archives secrètes au Vatican, en 1938. Dieu permet aux hommes de prendre des décisions irréfléchies et de commettre des injustices, mais sait tirer le bien du mal lui-même. Après 58 ans de mise au secret et à l’occasion de l’ouverture de la cause de béatification de Luisa, en 1996, les écrits furent remis à l’autorité diocésaine postulatrice de la cause. Entre temps et depuis quelques années, on avait publié en plusieurs langues quelques-uns des écrits dont il existait des copies (Les heures de la passion -  La Vierge Marie dans le Royaume de la Volonté Divine). Les lecteurs, mais encore les traducteurs, les éditeurs et tous ceux qui endossent la responsabilité de contrôler que tout soit publié selon la Volonté du Seigneur, ne doivent jamais oublier à qui ces textes appartiennent et donc les traiter avec la foi, le respect et la vénération qu’ils méritent et ce, même si certains pensent que l’auteur n’en est que Luisa, et Luisa seulement.

Dans une lettre datée du 3 juin 1940, Luisa écrit: “On voit que le démon se ronge de rage pour ne pas faire connaître la Volonté Divine. Il ne convient pas que je vous accorde une lettre d’obédience, je vous en enverrais mille! Mais c’est la Volonté absolue de Dieu que nous nous occupions de la faire connaître, même au prix de notre propre vie. Loin d’être, comme vous le dites, de la présomption, ce serait le devoir le plus sacré. Jésus regardera comme le bien-aimé de son cœur celui qui s’occupera de cela et lui réservera la première place dans son royaume. En ce qui concerne les écrits, il n’y a pas à craindre qu’ils puissent être détruits. Jésus les tient cachés et malheur à qui aurait l’audace de les toucher, parce que ces écrits sont les siens, ce ne sont pas les miens, et il saura bien défendre ce qui lui appartient”.

Et dans le volume 36, le 20 juin 1938 (peu après la confiscation des textes), Luisa écrit: “Je me sentais soucieuse pour ces écrits bénis et devant l’insistance avec laquelle mon bien-aimé Jésus voulait que je continue à écrire; et puis, après tant de sacrifices, que deviendront-ils? Et mon cher Jésus, interrompant ma pensée, m’a dit: ‘Ma fille, ne te fais pas de souci. J’en serai moi-même le gardien, parce qu’ils me coûtent trop cher. Ma Volonté me coûte, elle qui entre dans ces écrits comme vie primordiale. Je pourrais les appeler ‘Testament d’amour que ma Volonté donne aux créatures’. Elle se donne elle-même et les appelle à vivre dans son hérédité, mais d’une façon si suppliante, si attirante, si amoureuse que seuls les cœurs de pierre n’éprouveront aucune compassion et ne sentiront pas le besoin de recevoir un si grand bien. Voilà pourquoi ces écrits sont les pieds de Vignes Divines que l’on ne peut détruire et si quelqu’un voulait s’y essayer, il lui arriverait comme à celui qui voudrait essayer de détruire le ciel... Ou bien encore, comme à celui qui voudrait détruire le soleil. Le soleil se mettrait à rire de celui-là et le réduirait en cendres. Ou encore, comme un autre qui voudrait détruire les eaux de la mer: la mer l’engloutirait...

Il est trop difficile de toucher à ce que je t’ai fait écrire sur ma Volonté, parce que je puis l’appeler: ‘Nouvelle création vivante et parlante’. Ce sera le dernier flot de mon amour en faveur des générations humaines.

Tu dois savoir que ces écrits sont sortis du centre du grand soleil de ma Volonté. Les rayons sont remplis des vérités qui ont jailli de ce centre et embrasent tous les temps, tous les siècles, toutes les générations. Ce grand rayonnement de lumière remplit ciel et terre, et par cette lumière, il frappe à tous les cœurs. Il prie et supplie qu’on accueille la vie palpitante de mon Fiat (qu’il soit fait...) que notre paternelle bonté s’est abaissée et a daigné dicter depuis l’intérieur de son centre de la manière la plus persuasive, la plus attirante, la plus affable, pleine de douceur et avec un amour si grand qu’il est à peine croyable, au point d’étonner les anges eux-mêmes. Chaque mot peut être appelé une ‘colonne d’amour’, l’un étant plus grand que l’autre. C’est pourquoi, vouloir toucher à ces écrits, c’est vouloir toucher à moi-même, toucher le cœur de mon amour, mes finesses d’amour dont je comble mes créatures. Je saurai me défendre moi-même et confondre celui qui voudrait, un tant soit peu, désapprouver ne serait ce qu’un seul mot de ce qui est écrit sur ma Divine Volonté. Continue donc à m’écouter, ma fille, ne cherche pas à entraver mon amour, ni à me lier les bras en repoussant dans mon cœur ce que je veux que tu continues à écrire. Ces écrits me coûtent trop cher. Ils me coûtent autant que je me coûte à moi-même. Je veillerai avec tant de soin que je ne permettrai pas qu’un seul mot se perde”.

On peut appliquer à ces écrits les mots de saint Paul: “nous annonçons ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment. Car c’est à nous que Dieu l’a révélé par l’Esprit; l’Esprit en effet sonde tout, jusqu’aux profondeurs de Dieu. Qui donc entre les hommes sait ce qui concerne l’homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en lui? De même, nul ne connaît ce qui concerne Dieu, sinon l’Esprit de Dieu. Or, nous n’avons pas reçu, nous, l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu pour connaître les dons gracieux que Dieu nous a faits. Et nous en parlons non pas avec des discours enseignés par l’humaine sagesse, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit exprimant en termes spirituels des réalités spirituelles. L’homme psychique n’accueille pas ce qui est de l’Esprit de Dieu: c’est folie pour lui et il ne peut le connaître, car c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et lui-même n’est jugé par personne. Qui, en effet, a connu la pensée du Seigneur pour pouvoir l’instruire? Et nous l’avons, nous, la pensée du Christ” (1 Co 2/9-16, traduction Bible de Jérusalem).

La signature du Seigneur dans ces écrits n’est pas tant dans les paroles par lesquelles il dit qu’ils sont à lui que dans la logique interne. Contrainte par obéissance à écrire, Luisa a dû être témoin d’elle-même, avec l’aval d’une vie tout entière d’immolation et de croix. Le Seigneur a mis l’orgueil de l’homme devant un paradoxe: ou bien Luisa est une pauvre victime de l’illusion, bien plus (comme elle le dit elle-même) “l’âme la plus orgueilleuse du monde”; ou bien ce qu’elle écrit est totalement véridique: sa vie et les témoignages sur elle confirment cette vérité. De fait, personne, à moins de n’être totalement aveuglé par l’orgueil, aurait pu lancer cette sorte de défi comme seul pouvait le faire Notre-Seigneur: “Je t’assure que ceux qui liront ne trouveront pas l’ombre du vice et rien qui n’exprime ta vertu parce que, pendant que tu écris, je guide moi-même ta main. Tout au plus pourront-ils trouver quelque chose qui, au premier abord, semblera erroné mais, s’ils prêtent bien attention, ils y découvriront la vérité” (Vol. 3, 8 janvier 1900).

“La doctrine sur ma Volonté est la plus pure, la plus belle, elle n’est pas sujette à l’ombre du matériel ou de l’intérêt, aussi bien dans le domaine surnaturel que dans le domaine naturel; elle sera donc, tout comme le soleil, la plus pénétrante, la plus féconde, la mieux venue et la plus accueillie. Et puisqu’elle est lumière, elle se fera d’elle-même comprendre et fera son chemin. Elle ne sera pas sujette aux doutes ni aux soupçons d’erreur. Et si l’on ne comprend pas un mot, ce sera à cause de la trop grande lumière qui, aveuglant l’intelligence humaine, fera qu’on ne pourra comprendre toute la plénitude de la vérité; mais on ne trouvera pas un seul mot qui ne soit vérité; tout au plus, ils ne pourront pas la comprendre en totalité...” (vol. 16, 10 février 1924).

Je bénis de tout cœur ces écrits: je bénis chaque mot, je bénis les effets qu’ils ont et la valeur qu’ils contiennent: ces écrits sont une partie de moi-même (Vol. 17, 17 septembre 1924).

P. Pablo Martin

Prière pour la canonisation de Luisa Piccarreta

O Très Sainte Trinité,

Notre Sauveur Jésus-Christ nous a enseigné à demander dans nos prières que soit toujours glorifié le Nom du Père, que son règne vienne et que sa Volonté soit faite.

Désireux d’étendre un tel règne d’amour, de justice et de paix, humblement nous implorons la glorification de la servante Luisa, la Petite Fille du Divin Vouloir qui, par ses prières, sonimmolation sur un lit de douleur et son zèle ardent, contribua grandement à la diffusion du Règne de Dieu dans le monde et au salut des âmes.

Sur son exemple, nous te supplions, Père, Fils et Saint Esprit de nous aider à porter avec joie les croix que nous réserve la vie pour la gloire de ton Nom et pour le bien de tous. Amen.

Nous approuvons et en permettons la publication.

Archevêché de Trani.                      + Carmelo Cassati

                                                           Archevêque

 

Quiconque recevra des grâces ou des faveurs attribuées à l’intercession de la Servante de Dieu Luisa Piccarreta est prié d’en envoyer la relation à: 

 

Postulazione Causa Luisa Piccarreta

Palazzo Arcivescovile

70033 Corato (Ba) - Italia