no 121 à 142

121.    25 mai 1916 — Le travail du céleste Fermier dans l'âme. La correspondance à la grâce est nécessaire pour que l'âme produise des fruits de qualité.

Poursuivant dans mon état habituel, j'étais profondément affligée, surtout parce que, ces jours derniers, Jésus m'avait montré que des soldats étrangers envahissaient l'Italie, entraînant ainsi un grand massacre et beaucoup de sang versé chez nos soldats, à tel point que Jésus lui-même en était horrifié. Je sentais éclater mon pauvre coeur et je dis à Jésus: «Sauve de cette mer de sang mes frères, tes images, et ne permets pas qu'un seul plonge en enfer.»

Voyant que la divine justice s'apprêtait à augmenter encore sa furie contre les pauvres créatures, je me sentais mourir. Un peu comme pour me distraire de ces terrifiantes pensées, Jésus me dit: ❤️ «Ma fille, mon amour pour les créatures est si grand que, quand une âme décide de se donner à moi, je l'inonde de grâces, je la berce, je la caresse, je lui donne des grâces sensibles, de la ferveur, des inspirations, je la serre sur mon Coeur. En se voyant ainsi inondée de grâces, l'âme commence à m'aimer, amorce dans son coeur un début de pratiques pieuses et de prières, et commence à s'exercer à la vertu. Tout cela forme comme un champ de fleurs dans son âme.☀️

«Mais mon amour ne se contente pas de seulement des fleurs, il veut aussi des fruits. Aussi, il fait tomber les fleurs, c'est-à-dire qu'il dépouille l'âme — de son amour sensible, de sa ferveur et de beaucoup d'autres choses — de manière à ce que des fruits apparaissent. Si l'âme est loyale, elle poursuit avec ses pieux exercices et la pratique des vertus: elle n'a plus le goût des choses humaines, elle ne pense plus à elle, mais seulement à moi. Par sa confiance en moi, elle donne de la saveur aux fruits, par sa loyauté, elle les laisse mûrir et, par son courage, sa tolérance et sa tranquillité, ils mûrissent et deviennent des fruits de qualité.

«Et moi, le Fermier céleste, je cueille ces fruits et j'en fais ma nourriture. Ensuite, j'ouvre un autre champ, plus fleuri et plus beau, dans lequel des fruits héroïques pousseront, lesquels feront sortir de mon Coeur des grâces inouïes. Cependant, si l'âme devient déloyale, méfiante, agitée, mondaine, etc., ses fruits seront insipides, amers, couverts de boue, et seront de nature à m'ennuyer et à m'amener à me retirer.»

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😇 Jésus explique que lorsqu'une âme décide de se donner à Lui, il lui donne «des grâces sensibles, de la ferveur, des inspirations»; ce sont des "consolations spirituelles". L'âme commence alors à l'aimer, amorce des pratiques pieuses et «commence à s'exercer à la vertu. Tout cela forme comme un champ de fleurs dans son âme.» 

Ensuite, comme Jésus veut des fruits, «il fait tomber les fleurs: il dépouille l'âme de son amour sensible de manière à ce que des fruits apparaissent.»  Si l'âme est loyale, elle poursuit les pieux exercices, les vertus et n'a plus le goût des choses humaines; elle ne pense qu'à Jésus. Ses fruits mûrissent et deviennent des fruits "de qualité" que Jésus, le Fermier céleste, cueille et mange.

Le Fermier céleste peut alors ouvrir un autre champ, plus fleuri et plus beau, dans lequel des fruits héroïques pousseront et qui feront sortir de Son Coeur des grâces inouïes. [Les fruits héroïques sont probablement en rapport avec la vie de certaines âmes spécialement choisies par Jésus, à l'exemple de celle de Luisa! (Asa)]

122.    4 juin 1916 — Jésus déverse son amertume sur Luisa mais, étant trop abondante, cette amertume déborde sur le peuple.

Ce matin, quand mon toujours aimable Jésus s'est montré, je l'ai serré sur mon Coeur et il m'a embrassée. Pendant qu'il m'embrassait, j'ai senti un liquide très amer couler de sa bouche dans la mienne. Je fus étonnée par le fait que, sans m'avertir, mon doux Jésus déversait son amertume en moi, alors que, habituellement, je devais le supplier de le faire tant qu'il ne concédait pas. Quand je fus remplie de ce liquide, Jésus continua d'en verser; il déborda à l'extérieur et tomba par terre; mais Jésus continua toujours d'en verser, tant et si bien qu'il se forma un petit lac de ce liquide autour de moi et de Jésus béni.

Après, il sembla un peu soulagé et me dit: «Ma fille, as-tu vu combien d'amertume les créatures déversent en moi? Tellement que, incapable d'en absorber davantage, j'ai voulu en déverser en toi; et comme tu n'as pas pu tout contenir toi non plus, elle s'est répandue sur le sol et elle devra se déverser sur les gens.»

Pendant qu'il disait cela, il me montrait des endroits et des villes qui allaient être frappés par l'invasion des étrangers: des personnes s'éloignaient en courant, d'autres étaient nues et affamées, quelques-unes s'exilaient et d'autres étaient tuées. Horreur et frayeur partout! Jésus lui-même détournait son regard de cet horrible spectacle. Effrayée, j'essayai de persuader Jésus de faire cesser tout cela, mais il semblait inflexible. Il me dit: «Ma fille, c'est leur propre amertume que la justice divine déverse sur les gens. J'ai voulu en déverser d'abord sur toi pour que quelques endroits soient épargnés et pour te faire plaisir; ensuite, j'ai déversé le reste sur eux. Ma justice demande satisfaction.»

Je lui dis: «Mon Amour et ma Vie, je ne connais pas grand-chose à la justice et, si je te prie, c'est pour implorer ta miséricorde. Je fais appel à ton amour, à tes plaies, à ton sang. Après tout, ce sont tes enfants, tes chères images. Mes pauvres frères, que peuvent-ils faire? Dans quel dédale se trouvent-ils? Tu me dis que, pour me faire plaisir, tu as versé de l'amertume en moi, mais les endroits que tu as épargnés sont trop peu nombreux.» Il reprit: «Au contraire, c'est trop. C'est parce que je t'aime que j'en ai épargné quelques-uns; autrement je n'aurais rien épargné. De plus, n'as-tu pas vu que tu ne pouvais pas contenir plus d'amertume?»

J'éclatai en sanglots et lui dis: «Tu me dis que tu m'aimes: où est donc cet amour? L'amour vrai sait contenter son amoureux en tout. Puis, pourquoi ne me fais-tu pas plus grosse de manière à ce que je puisse contenir plus d'amertume et que mes frères soient épargnés?» Jésus pleura avec moi et disparut.

123.    15 juin 1916 — Marie suggère une manière de prier dans la Divine Volonté.

J'étais dans mon état habituel et mon toujours aimable Jésus vint, me transforma complètement en lui, et me dit: «Ma fille, mon amour ressent un irrésistible besoin de réparation après tant d'offenses de la part des créatures. Il veut au moins une âme qui, se plaçant entre moi et les créatures, me donne une complète réparation, de l'amour au nom de tous, et qui sache faire sortir de moi des grâces pour tous. Cependant, tu ne peux faire cela que dans ma Volonté, où tu me trouveras moi-même ainsi que toutes les créatures.

«Oh! comme je désire que tu entres dans ma Volonté afin de pouvoir trouver en toi la satisfaction et la réparation pour tout. C'est seulement dans ma Volonté que tu trouveras toutes choses en acte, parce que je suis le moteur, l'acteur et le spectateur pour tout.»

Pendant qu'il disait cela, je m'immergeai dans sa Volonté et — qui peut tout dire — je me trouvai en contact avec toutes les pensées des créatures et, dans sa Volonté, je me multipliai en chacune et, avec la sainteté de sa Volonté, je réparai pour toutes, j'eus un merci pour toutes et de l'amour pour toutes. Ensuite, d'une manière analogue, je me multipliai dans tous les regards, tous les mots et tout le reste. Qui pourrait décrire tout ce qui se passa? Je manque de mots, et peut-être que les anges eux-mêmes ne sauraient que balbutier sur le sujet. Par conséquent, je m'arrête ici.

Je passai ainsi toute la nuit avec Jésus, dans sa Volonté. Ensuite, je sentis la Reine Maman près de moi et elle me dit: «Ma fille, prie.» Je lui répondis: «Ma Maman, prions ensemble car, seule, je ne sais pas prier. Elle poursuivit: «Les prières les plus puissantes sur le Coeur de mon Fils sont celles faites en se revêtant de ce que Jésus fit et souffrit. Par conséquent, ma fille, entoure ta tête des épines de Jésus, décore tes yeux de ses larmes, imprègne ta langue de son amertume, habille ton âme de son sang, orne-toi de ses plaies, perce tes mains et tes pieds de ses clous, et, comme un autre Christ, présente-toi devant la divine Majesté. Cette vue l'émouvra au point qu'il ne pourra rien te refuser. Mais, hélas, combien peu les créatures savent se servir des cadeaux de mon Fils. C'est ainsi que je priais sur la terre et que je continue de le faire dans le Ciel.»

Ensuite, nous nous sommes vêtues toutes les deux des insignes de Jésus et nous nous sommes présentées devant le trône divin. Cela émut tout le Ciel, et les anges, quelque peu surpris, nous ouvrirent la voie. Ensuite, je suis revenue dans mon corps.

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🔥 EXPLICATIONS DE JÉSUS SUR LE BESOIN DE LA PRIÈRE ET LA FAÇON DE LA FAIRE

💎 EXPLICATIONS DE LA MAMAN DU CIEL SUR LA PRIÈRE LA PLUS PUISSANTE AUPRÈS DU COEUR DE SON FILS

124.    3 août 1916 — Chaque acte que la créature fait par amour pour Dieu est un paradis supplémentaire qu'elle acquiert pour le Ciel. [Chaque acte sacré que la créature accomplit est un paradis de plus qu'elle acquiert pour le Ciel.]

Quand je suis [Continuant] dans mon état habituel, mon aimable Jésus se montre comme en passant, ou bien il dit quelques mots et disparaît [et s'enfuit], ou encore il se cache en mon intérieur. Je me souviens qu'un jour il m'a dit: «Ma fille, je suis le centre, et toute la création reçoit la vie de ce centre. Ainsi, je suis la vie de toute pensée, de tout mot, de toute action, de toute chose [de tout]. Mais les créatures se servent de cette vie pour m'offenser: je leur donne la vie et, si elles le pouvaient, elles me donneraient la mort.»

Je me souviens aussi que, alors que je le priais pour qu'il fasse cesser les fléaux, il me dit: «Ma fille, penses-tu que je veux les punir? Ah! non, bien au contraire! Mon amour est si grand que j'ai passé toute ma vie à refaire ce que l'homme devait faire pour la suprême Majesté; et comme mes actes étaient divins, je les multipliais pour tous au point de remplir le Ciel et la terre, de telle sorte que la justice ne vienne pas frapper l'homme. Mais, par le péché, l'homme a brisé cette défense et, quand la défense est brisée, les fléaux frappent.»

Que d'autres petites choses il m'a dites! Ce matin, je me plaignais parce qu'il ne me répondait pas, [et] spécialement parce qu'il n'arrêtait pas les châtiments. Je lui dis: «Pourquoi te prier si tu ne veux pas me répondre? Au contraire, tu me dis que le mal va empirer.» 

Il me répondit: «Ma fille, le bien est toujours le bien. Tu dois savoir que chaque prière, chaque réparation, chaque acte d'amour, chaque chose sainte que fait la créature est un paradis supplémentaire qu'elle acquiert. Ainsi, l'acte saint le plus simple sera un paradis de plus; un acte de moins, un paradis de moins. En fait, tout acte bon provient de Dieu et, de ce fait, l'âme acquiert Dieu à travers lui. Et comme Dieu contient des joies innombrables, éternelles et infinies — au point que les bienheureux eux-mêmes n'arriveront jamais à les épuiser [à en jouir tous] —, rien de surprenant que, comme chaque acte bon acquiert Dieu, Dieu est obligé de les récompenser par autant de contentements.

«Si, par amour pour moi, l'âme a de la peine à cause d'une distraction [l'âme souffre des distractions "texte italien"], au Ciel, son intelligence aura plus de lumière et jouira d'autant de paradis que de fois où elle aura sacrifié son intelligence; de surcroît, elle comprendra Dieu davantage. 

Si elle endure le froid [la froideur "texte italien"] par amour pour moi, elle jouira d'une grande variété de contentements provenant de mon amour; 

si elle souffre de la noirceur [les ténèbres "texte italien"] par amour pour moi, elle aura beaucoup de contentements provenant de ma lumière inaccessible; et ainsi de suite. Voilà ce que signifie une prière de plus ou une prière de moins.

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🤯 Essayons de comprendre! Jésus dit que chaque acte bon acquiert Dieu et Dieu en retour, les récompense. Il donne trois exemples. Comment interpréter ces trois exemples?

125.    6 août 1916 — Jésus a besoin d'âmes qui vivent dans sa Volonté

J'étais dans mon état habituel et mon doux Jésus vint brièvement et me dit: «Ma fille, mon amour recherche irrésistiblement des âmes qui vivent dans ma Volonté, parce que c'est dans de telles âmes que j'établis mes quartiers. Mon amour veut faire du bien à toutes les âmes, mais les péchés m'empêchent de déverser mes bienfaits en elles. Par conséquent, je recherche des âmes qui vivent dans ma Volonté car, en elles, rien ne m'empêche de déverser mes grâces et, à travers elles, les villes et les gens qui les entourent peuvent profiter davantage de mes grâces. Par conséquent, plus j'ai de quartiers sur la terre, plus mon amour trouve son épanouissement et plus il se déverse pour le bien de l'humanité.

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😇 🤯 L'âme qui vit dans la Divine Volonté protège non seulement ses proches mais aussi, à travers elle, son voisinage, son quartier, sa ville, son pays... voire, le monde entier. 

Pensons à faire une toile, une réseau connecté d'âmes dans la Divine Volonté pour que Dieu puisse déverser Ses grâces par toutes ces âmes, sur la terre entière... Humh... Jésus, est-ce que je peux, est-ce que j'ai le droit de faire cela? 

126.    10 août 1916 — Dans la Divine Volonté, nos souffrances accompagnent celles de Jésus.

Poursuivant dans mon état habituel, je me sentais tout affligée à cause de la privation de mon aimable Jésus. Je me plaignais en lui disant que chaque privation qu'il me faisait subir était une mort qu'il m'ajoutait, une mort cruelle puisque, tout en me sentant mourir, je ne mourais pas. Je lui dis: «Comment peux-tu avoir le coeur de m'accabler de tant de morts?»

Jésus me répondit: «Ma fille, ne te décourage pas. Quand mon Humanité était sur la terre, elle contenait toutes les vies des créatures, lesquelles provenaient toutes de moi. Mais, combien n'allaient pas me revenir, puisqu'à leur mort elles se dirigeraient vers l'enfer. Je ressentais la mort de chacune et cela tourmentait beaucoup mon Humanité. C'étaient les plus cruelles peines de ma vie terrestre, jusqu'à mon dernier soupir.

«La peine que tu ressens à cause de ma privation n'est qu'une ombre en comparaison de celle que je ressentais à cause de la perte des âmes. Par conséquent, donne-moi ta peine pour adoucir la mienne. Laisse couler ta peine dans ma Volonté où elle rejoindra la mienne et agira pour le bien de tous, en particulier de ceux qui sont près de tomber dans l'abîme. Si tu la gardes pour toi, des nuages se formeront entre toi et moi, le courant de ma Volonté sera brisé entre toi et moi, ta peine ne rencontrera pas la mienne, tu ne seras pas capable de te diffuser pour le bien de tous, et tu sentiras tout le poids de cela.

«D'un autre côté, si tu t'efforces de laisser couler toutes tes souffrances dans ma Volonté, il n'y aura pas de nuage entre toi et moi, tes souffrances t'apporteront de la lumière et ouvriront de nouveaux canaux d'union, d'amour et de grâces.»

127.    12 août 1916 — La gloire qu'auront au Ciel les âmes qui auront vécu dans la Divine Volonté sur la terre.

Je me fusionnais dans la très sainte Volonté et mon doux Jésus me dit: «C'est seulement par les âmes qui vivent dans ma Volonté que je me sens vraiment récompensé pour la Création, la Rédemption et la Sanctification. Seulement ces âmes me glorifient de la manière que les créatures doivent le faire. Par conséquent, elles seront au Ciel les pierres précieuses de mon trône et auront tous les contentements et toute la gloire que les autres bienheureux auront individuellement.

«Ces âmes seront comme des reines autour de mon trône et les autres seront autour d'elles. Alors que les bienheureux seront des soleils qui brilleront dans la Jérusalem Céleste, les âmes qui auront vécu dans ma Volonté brilleront dans mon propre soleil. Elles seront comme fusionnées avec mon soleil et elles verront les autres bienheureux à partir de mon intérieur, car il est juste qu'ayant vécu sur la terre unies à moi, dans ma Volonté, et n'ayant pas vécu de vie qui leur était propre, elles auront une place distincte au Ciel; elles y continueront la vie qu'elles vivaient sur la terre, complètement transformée en moi et immergée dans la mer de mes contentements.

128.    8 septembre 1916 — Les actes faits dans la Divine Volonté sont simples et agissent sur tout et sur tous.

Ce matin, après la communion, je me sentais complètement fusionnée dans la Volonté de mon aimable Jésus, je nageais en elle. Qui pourrait dire comment je me sentais: je n'ai pas de mots pour le dire.

Jésus me dit: «Ma fille, quant une âme vit dans ma Volonté, on peut dire qu'elle vit divinement sur la terre. Oh! comme j'aime voir les âmes entrer dans ma Volonté pour y vivre divinement et y répéter ce que mon Humanité faisait! Quand je me suis donné la communion, je me suis reçu moi-même dans la Volonté du Père et, ce faisant, non seulement j'ai tout réparé, mais, par l'immensité et l'omniscience de la Divine Volonté, j'ai donné la communion à tous.

«Et voyant que beaucoup n'allaient pas profiter du sacrement de l'Eucharistie, ce qui allait offenser le Père puisque ces gens allaient refuser de recevoir ma vie, je donnai au Père satisfaction et gloire comme si tous allaient recevoir la communion.

«Toi aussi, reçois la communion dans ma Volonté en répétant ce que j'ai fait. Ainsi, tu ne vas pas seulement tout réparer, mais tu vas me donner à tous comme je le faisais moi-même, et tu vas me donner la gloire comme si tous recevaient la communion. Mon Coeur est tout ému quand je vois que, incapable par elle-même de me donner quoi que ce soit qui soit digne de moi, la créature prend mes choses, les fait siennes, et fait comme je faisais.»

Il ajouta: «Les actes faits dans ma Volonté sont des actes simples et, parce qu'ils sont simples, ils agissent sur tout et sur tous. La lumière du soleil, parce qu'elle est simple, est lumière pour tous les yeux. Un acte fait dans ma Volonté se diffuse dans tous les coeurs, dans tous les travaux, en tous. Mon Être, qui est simple, contient tout: il n'a pas de pieds, mais il est le pas de tous; pas d'yeux, mais il est les yeux et la lumière de tous; sans aucun effort, il donne vie à tout, la capacité d'agir à tous. Ainsi, l'âme qui se trouve dans ma Volonté devient simple et, avec moi, elle se multiplie en tous et fait du bien à tous. Oh! si tous comprenaient la valeur immense des actes faits dans ma Volonté, même les plus petits, ils n'en laisseraient échapper aucun!»

129.    2 octobre 1916 — Effets de la communion dans la Divine Volonté.

Ce matin, j'ai reçu la communion comme Jésus me l'a enseigné, c'est-à-dire unie à son Humanité, à sa Divinité et à sa Volonté.  ⚓️

Il se montra à moi et je l'embrassai et le serrai sur mon coeur. Il fit de même à mon endroit. Ensuite, il me dit: «Ma fille, comme je suis content que tu m'aies reçu en t'unissant à mon Humanité, à ma Divinité et à ma Volonté! Tu as renouvelé en moi tout le contentement que j'ai eu quand je me suis communié moi-même.

«Et quand tu m'as embrassé et serré sur ton coeur, comme tu avais toutes les créatures en toi — vu que j'étais totalement en toi —, j'ai eu le sentiment que toutes les créatures m'embrassaient et me serraient sur leur coeur. Et, comme c'était ta volonté de retourner au Père l'amour de toutes les créatures — comme c'était la mienne quand je me suis communié moi-même —, le Père accepta leur amour à travers toi (même si plusieurs ne l'aiment pas), comme moi-même j'ai accepté leur amour à travers toi.

«Ayant trouvé dans ma Volonté une créature qui m'aime, qui fait réparation, etc. au nom de tous — parce que, dans ma Volonté, il n'y a rien que la créature ne puisse me donner —, j'ai senti que j'aimais les créatures, même si elles m'offensent, et je continue d'inventer des stratagèmes d'amour pour les coeurs les plus durs afin de les convertir. Par les âmes qui vivent dans ma Volonté, je me sens comme enchaîné, prisonnier, et je leur concède le mérite des plus grandes conversions.»

130.    13 octobre 1916 — Les anges entourent les âmes qui font les heures de la Passion. Ces Heures sont pour Jésus d'agréables petites douceurs.

J'étais à faire les Heures de la Passion et Jésus béni me dit: «Ma fille, pendant ma vie terrestre, des milliers et des milliers d'anges accompagnaient mon Humanité. Ils recueillaient tout ce que je faisais — mes pas, mes travaux, mes paroles, mes soupirs, mes peines, les gouttes de mon sang, etc. —, ils me donnaient des honneurs, ils obéissaient à tous mes désirs, et ils montaient au Ciel et en redescendaient pour apporter au Père tout ce que je faisais.

«Ces anges ont une mission particulière: quand une âme se remémore ma vie, ma Passion, mon sang, mes plaies, mes prières, etc., ils viennent auprès de cette âme et recueillent ses paroles, ses prières, ses actes de compassion, ses larmes, ses offrandes, etc., ils les unissent aux miens et les apportent devant ma majesté pour renouveler ma gloire. Avec révérence, ils écoutent ce que les âmes disent et ils prient avec elles. Par conséquent, avec quelle attention et quel respect les âmes doivent-elles faire les Heures de la Passion, sachant que les anges sont suspendus à leurs lèvres pour répéter ce qu'elles disent!»

Il ajouta: «Au milieu de tant d'amertume que me donnent les créatures, ces Heures sont pour moi d'agréables petites douceurs, même si elles sont trop peu nombreuses, vu toute l'amertume que je reçois des créatures. Par conséquent, fais connaître ces Heures autant que tu peux.»

131.    20 octobre 1916 — Comme le soleil, la grâce est à la disposition de tous.

Je me fusionnais dans la Divine Volonté et l'idée m'est venue de recommander à Jésus béni certaines personnes en particulier. Il me dit:

«Ma fille, la spécificité va de soi, même si, théoriquement, tu ne devrais pas spécifier des intentions particulières. Dans l'ordre de la grâce, il en va comme dans l'ordre naturel: le soleil donne sa lumière à tous, bien que les gens n'en profitent pas tous au même degré, et cela, pas à cause du soleil, mais à cause des gens. Certains utilisent la lumière du soleil pour travailler, pour apprendre, pour apprécier les choses. D'autres s'en servent pour s'enrichir et organiser leur vie de sorte qu'ils n'aient pas à quêter pour leur pain. D'autres se montrent paresseux et ne veulent se mêler de rien: bien que la lumière du soleil les inonde de partout, ils n'en tirent aucun profit. D'autres sont pauvres et malades parce que la paresse engendre beaucoup de maux physiques et moraux; ils doivent quêter pour leur pain. Cela dit, est-ce que c'est le soleil qui est responsable des difficultés de ceux qui n'en profitent pas? Ou donnerait-il plus à certains qu'à d'autres? Certainement pas. La différence est que certains l'utilisent, et d'autres pas.

«La même chose se produit dans l'ordre de la grâce qui, plus que la lumière du soleil, inonde les âmes. Tantôt la grâce se fait voix pour l'âme en l'interpellant, en l'instruisant et en la corrigeant; tantôt elle se fait feu pour y brûler ce qui n'est pas bon et y faire disparaître le goût des mondanités et des plaisirs, et aussi pour y former des souffrances et des croix afin de lui conférer la forme de sainteté prévue pour elle; tantôt la grâce se fait eau pour purifier l'âme, l'embellir et l'imprégner de grâces.

«Mais qui prête attention à ces flots de grâces? Ah! trop peu! Et on ose dire que je donne des grâces de sainteté à certains, et pas à d'autres, alors qu'on se contente de mener sa vie paresseusement comme si la lumière de la grâce n'était pas pour soi.»

Il ajouta: «Ma fille, j'aime tant les créatures que je me fais sentinelle en chacune pour les surveiller, les défendre et, de mes propres mains, travailler à leur sanctification. Cependant, combien d'amertume elles me donnent? Quelques-unes me rejettent, d'autres m'ignorent et me méprisent, d'autres se plaignent de ma surveillance, d'autres enfin me claquent la porte en rendant mon travail inutile.

«Non seulement je me fais sentinelle pour les âmes, mais je choisis celles qui vivent dans ma Volonté pour m'accompagner dans cette tâche. Puisque ces âmes sont complètement en moi, je les choisis comme secondes sentinelles. Ces secondes sentinelles me consolent, me remercient au nom de leurs protégés, me tiennent compagnie dans la solitude où plusieurs me tiennent, et me forcent à ne pas délaisser les âmes. Je ne peux donner de plus grandes grâces aux créatures que ces âmes qui vivent dans ma Volonté: elles sont les prodiges des prodiges.

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 😇 Luisa veut recommander des personnes en particulier à Jésus béni. Jésus lui dit que ce n'est pas nécessaire, car cela "est implicite" dans l'ordre de la grâce. Jésus lui dit: «Ma fille, j'aime tant les créatures que je me fais sentinelle en chacune pour les surveiller, les défendre et, de mes propres mains, travailler à leur sanctification.» Qui plus est, non seulement Jésus se fait sentinelle pour chaque âme, mais, il choisit des âmes qui vivent dans Sa Volonté pour être des «secondes sentinelles» auprès de chacune de ces âmes.»

132.    30 octobre 1916 — Des châtiments annoncés, spécialement pour l'Italie.

Je me plaignais à mon toujours aimable Jésus parce que, ces jours derniers, il se montrait à peine, ou que, après m'avoir brièvement montré son ombre, il disparaissait. Il me dit: «Ma fille, comme tu as oublié rapidement que quand je ne me montre pas beaucoup, ce n'est pour aucune autre raison que pour "serrer la vis" concernant les châtiments [« Ma fille, comme tu oublies vite qu'en ces jours où je viens moins et que je te fuis, ce n'est qu'une prise de plus sur les fléaux ! "Texte Italien"]. 

Les choses vont faire rage de plus en plus. Ah! les créatures ont atteint une telle perversité qu'il n'est pas suffisant que je les touche dans leur chair pour les amener à se rendre, mais que je les pulvérise! [ Ah, l'homme est arrivé à une telle perversité qu'il ne suffit pas de l'abandonner mais il faut le dépoussiérer ! "Texte Italien"]. 

Une nation envahira l'autre: elles vont se massacrer l'une l'autre. Le sang coulera dans les villes comme de l'eau. Chez certaines nations, les gens se battront et se tueront entre eux, ils se comporteront comme s'ils étaient devenus fous. Ah! comme l'homme m'attriste! Je pleure sur lui.»

À ces mots, je fondis en larmes et je priai Jésus de ménager la pauvre Italie. Il poursuivit: «Cette pauvre Italie, ah! si tu savais tout le mal qu'elle commet, combien on y fait de complots contre l'Église! Le sang qu'elle fait couler n'est pas assez, elle veut aussi le sang de mes enfants, de mes ecclésiastiques. Ces crimes lui attireront la revanche du Ciel et des autres nations.» 

['Italie, l'Italie! Ah, si tu savais tout le mal qu'elle fait, combien de complots contre mon Église! Le sang qu'elle verse au combat ne lui suffit pas; elle a soif de plus de sang, elle veut le sang de mes enfants, le sang des primats (évêque qui possède une suprématie, au moins honorifique, sur tous les évêques et archevêques d'une région), elle veut se souiller de tels crimes pour attirer la vengeance du Ciel et d'autres nations ». "Texte Italien"].

J'étais terrorisée. J'ai très peur, mais j'espère que Dieu s'apaisera. [J'en étais terrifiée et j'avais très peur, mais j'espère que le Seigneur se calmera."Texte Italien"]. 

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🤯 Jésus dit à Luisa que s'il ne vient pas (ou peu) c'est qu'il doit châtier davantage l'Italie. Il lui dit que l'Italie complote contre Son Église. Dans la traduction "Guy Harvey"  il est écrit: «Ces crimes lui attireront la revanche du Ciel et des autres nations.» Mais selon le texte italien, cela devrait plutôt être: «elle (l'Italie) veut se souiller de tels crimes pour attirer la vengeance du Ciel et d'autres nations». 

Le sens est donc très différent selon la traduction. Est-ce que la mauvaise conduite de l'Italie attire les foudres du Ciel (traduction "Guy Harvey") ou est-ce qu'il y a comme un individu (ou un groupe d'individus) qui, au nom du malin, essaie d'attirer les calamités sur la terre ("Texte Italien")?

133.    15 novembre 1916 — Faire son paradis sur la terre.

Je me plaignais à mon doux Jésus qu'il ne m'aimait plus autant qu'avant. Toute bonté, il me dit: «Ma fille, ne pas aimer une personne qui m'aime m'est impossible. Au contraire, je me sens si attiré par elle, qu'au plus petit acte d'amour qu'elle m'adresse, je réponds par un triple acte d'amour et je place en son coeur une veine divine qui lui communique la science divine, la sainteté divine et les vertus divines. Et, plus l'âme m'aime, plus cette veine se développe et, en irriguant toutes les puissances de l'âme, elle se diffuse pour le bien des autres créatures. J'ai placé cette veine en toi, et quand ma présence te manque et que tu n'entends pas ma voix, cette veine supplée à tout et se fait voix pour toi et pour les autres.»

Un autre jour, alors que, comme d'habitude, je me fusionnais dans la Volonté de mon Jésus, il me dit: «Ma fille, plus tu te fusionnes en moi, plus je me fusionne en toi. C'est ainsi que l'âme forme son paradis sur la terre: plus elle s'emplit de saints désirs, pensées, affections, paroles, travaux et pas, plus elle façonne son paradis. À chacune de ses saintes paroles ou pensées correspond un contentement additionnel. À ses bonnes actions correspondent une grande variété de beautés, de contentements et de gloire. Quelle ne sera pas sa surprise quand, dès qu'elle aura quitté la prison de son corps, elle se trouvera dans une mer féérique de bonheur, de joie, de lumière et de beauté résultant de tout le bien qu'elle aura fait!»

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😇 Une âme qui se fusionne à Jésus, qui s'emplit de saints désirs, pensées, affections, travaux, etc. façonne, ici, sur la terre, le Paradis qu'elle aura au Ciel. 

134.    30 novembre 1916 — Les bénéfices que l'âme retire quand elle répare pour les autres.

J'étais très affligée à cause de la privation de mon adorable Jésus et je pleurais amèrement. Pendant que je faisais les Heures de la Passion, une pensée me tourmentait: «Vois où tes réparations pour les autres t'ont amenée: Jésus t'a délaissée!» Il me venait beaucoup d'autres pensées sottes comme celle-là. Ému de compassion, Jésus béni me pressa sur son Coeur et me dit: «Ma fille, tu es mon aiguillon: mon Coeur est coincé par tes violences. Si tu savais à quel point je souffre de te voir souffrir à cause de moi! C'est la justice qui veut se déployer, et tes violences me forcent à me cacher. Les choses vont se déchaîner davantage et, par conséquent, sois patiente.

«De plus, sache que les réparations que tu fais pour les autres te font beaucoup de bien à toi-même. En effet, quand tu répares pour les autres, tu t'efforces de faire ce que je faisais, ce qui m'amène à réparer moi-même pour tous, à demander pardon pour tous, à pleurer pour les offenses de tous. Ces grâces qui viennent pour les autres viennent donc aussi pour toi. Qu'est-ce qui peut te faire le plus de bien: mes réparations, mes pardons et mes pleurs ou les tiens?

«D'autre part, je ne me laisse jamais dépasser en amour: quand je vois que, par amour pour moi, une âme s'efforce de réparer, de m'aimer, de me présenter des excuses, de demander pardon pour les pécheurs, alors, d'une manière toute particulière, j'implore le pardon pour elle, je répare pour elle, et j'embellis son âme de mon amour. Par conséquent, continue de réparer et ne provoque pas de conflits entre toi et moi.»

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😇 Luisa est affligée par la privation de Jésus. Elle fait les Heures de la Passion mais se demande à quoi cela sert puisque Jésus l'a délaissée. Jésus lui explique que cela lui sert doublement: 1) Quand une âme répare pour les autres, cela amène Jésus à réparer lui-même pour tous, à demander pardon pour tous. Luisa fait partie de "ce tous"; les grâces sont donc aussi pour elle. 2) Quand Jésus voit que par amour pour Lui, une âme s'efforce de réparer, de L'aimer, de demander pardon pour les pécheurs, alors, d'une manière toute particulière, Il (Jésus) implore le pardon pour elle, répare pour elle, et embellis son âme de Son Amour.

135.    5 décembre 1916 — Le bien que peut faire l'âme qui vit dans la Divine Volonté.

Je faisais ma méditation, et, selon mon habitude, je me déversais totalement dans la Volonté de mon doux Jésus. Je vis en esprit un engin contenant d'innombrables fontaines qui lançaient des vagues d'eau, de lumière et de feu. Ces vagues s'élevaient vers le Ciel et se répandaient ensuite sur toutes les créatures. Elles parvenaient à toutes, bien qu'elles pénétraient à l'intérieur de certaines et restaient à l'extérieur des autres.

Mon toujours aimable Jésus me dit: «Je suis l'engin et mon amour maintient cet engin en action afin qu'il déverse ses vagues sur tous. Pour ceux qui m'aiment, qui sont vides et qui veulent recevoir ces vagues, celles-ci entrent en eux; quant aux autres, ils sont justes touchés par ces vagues de manière à ce qu'ils deviennent disposés à recevoir un si grand bien. Les âmes qui font ma Volonté et vivent en elle se trouvent dans l'engin lui-même et, puisqu'ils vivent en moi, ils peuvent disposer des vagues pour le bien des autres, ces vagues étant tantôt lumière qui illumine, tantôt feu qui enflamme, tantôt eau qui purifie.

«Comme il est beau de voir ces âmes qui vivent dans ma Volonté sortir de mon engin comme autant de petits engins se diffusant pour le bien de tous! Ensuite, elles reviennent à l'intérieur de l'engin en disparaissant du milieu des créatures pour vivre en moi et en moi uniquement!»

136.    9 décembre 1916 — Jésus veut des âmes qui soient d'autres lui-même.

J'étais affligée à cause de la privation de mon doux Jésus. Quand il vient, je ressens un peu de soulagement, mais je deviens vite plus affligée en le voyant plus affligé que moi. Il n'est pas question qu'il s'apaise [en faisant souffrir Luisa "Asa"] puisque les créatures le forcent à envoyer encore plus de fléaux. Pendant qu'il sévit, il pleure sur le sort de l'humanité et se cache au tréfonds de mon coeur comme s'il ne voulait pas voir les souffrances de ses créatures. Ces temps sont invivables, mais il semble que ce n'est que le commencement.

Comme j'étais très affligée à cause de mon pénible sort — celui d'être si souvent sans Jésus —, il vint et, entourant mon cou d'un de ses bras, il me dit: «Ma fille, n'augmente pas mes souffrances en t'affligeant de la sorte; j'en ai déjà beaucoup trop. Je n'attends pas cela de toi. J'attends de toi que tu t'appropries mes peines, mes prières et tout moi-même, de sorte que je puisse trouver en toi un autre moi-même. En ces temps, je veux de grandes satisfactions, et seulement ceux qui sont d'autres moi-même peuvent répondre à cette attente. Ce que le Père trouvait en moi — gloire, délices, amour, satisfactions complètes pour le bien de tous — il le trouve en ces âmes. Tu dois avoir ces intentions à chaque Heure de la Passion que tu fais, à chacune de tes actions, tout le temps. Si je ne trouve pas ces satisfactions, ah! ce sera le désastre: les fléaux vont se répandre par torrents. Ah! ma fille! ah! ma fille!» Puis il disparut.

137.    14 décembre 1916 — Jésus dormait et travaillait pour que les âmes puissent se reposer en lui.

J'offrais mon sommeil à Jésus en lui disant: «Je prends ton sommeil, je le fais mien et, en dormant avec ton sommeil, je veux te donner un contentement comme si c'était un autre Jésus qui dormait.»

Sans me laisser poursuivre, il me dit: «Oui, oui, ma fille, dors avec mon sommeil. Ainsi, en te regardant, je me verrai en toi et nous serons d'accord sur tout. Je veux te dire pourquoi mon Humanité s'est soumise à la faiblesse du sommeil. Les créatures ont été faites par moi et, comme elles étaient miennes, je voulais les tenir sur mes genoux et dans mes bras, en repos continuel. L'âme devait reposer dans ma Volonté, ma sainteté, mon amour, ma beauté, ma puissance, etc. — toutes choses qui donnent le vrai repos. Mais, ô douleur, les créatures ont quitté mes genoux et, se détachant de mes bras dans lesquels je les tenais enserrées, elles se sont mises à la recherche de velléités — les passions, les péchés, les attachements, les plaisirs, ainsi que la peur, l'anxiété, l'agitation, etc.

«Bien que je me languissais d'elles et que je les invitais à venir se reposer en moi, elles ne m'écoutaient pas. C'était là un grand affront à mon amour, ce qu'elles ne prenaient pas en considération et qu'elles ne songeaient nullement à réparer. J'ai fait le choix de dormir dans le but de donner satisfaction au Père pour le repos que les créatures ne prennent pas en lui. Pendant que je dormais, j'obtenais du vrai repos pour tous et j'invitais chaque coeur à renoncer au péché.

❤️ «J'aime tant que les créatures se reposent en moi que je ne voulus pas seulement dormir pour elles, mais aussi marcher pour donner du repos à leurs pieds, travailler pour donner du repos à leurs mains, palpiter et aimer pour donner du repos à leur coeur. En somme, je voulus tout faire pour que les créatures puissent se reposer en moi, trouver leur sécurité en moi, tout faire en moi.» ☀️

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😇 Jésus dit: «ô douleur, les créatures ont quitté mes genoux et, se détachant de mes bras dans lesquels je les tenais enserrées, elles se sont mises à la recherche de velléités (volonté de principe en général non suivie de réalisation) — les passions, les péchés, les attachements, les plaisirs, ainsi que la peur, l'anxiété, l'agitation, etc.» Donc on peut comprendre ceci: les créatures ont quitté les bras de Jésus et le doux repos qu'Il leur offre pour chercher plaisirs "humains" mais elles ne récoltent que — peur, anxiété, agitation

138.    22 décembre 1916 — Tout ce que l'âme fait dans la Divine Volonté, Jésus le fait avec elle.

Après avoir reçu la communion, je m'identifiais totalement à Jésus et me déversais totalement en sa Volonté. Je lui dis: «Je suis incapable de faire ou de dire quoi que ce soit et, ainsi, j'ai un très grand besoin de faire ce que tu fis et de répéter tes paroles. Dans ta Volonté, je trouve les actes que tu fis en te recevant toi-même à l'Eucharistie, je les fais miens et je les répète pour toi

Il me dit: «Ma fille, l'âme qui vit dans ma Volonté, quoi qu'elle fasse, elle le fait dans ma Volonté, ce qui me force à faire la même chose qu'elle. Ainsi,  ❤️ si l'âme reçoit la communion dans ma Volonté, je répète ce que je fis en me communiant moi-même et je renouvelle les fruits attachés à cet acte. Si elle prie dans ma Volonté, je prie avec elle et renouvelle les fruits de mes prières. Si elle souffre, travaille ou parle dans ma Volonté, je souffre avec elle, renouvelant les fruits de mes souffrances; je travaille avec elle, renouvelant les fruits de mes travaux; je parle avec elle renouvelant les fruits de mes paroles; et ainsi de suite.»☀️ 

139.    30 décembre 1916 — Jésus nous laisse libres dans notre volonté et notre amour. Ce qui en découle.

Poursuivant dans mon état habituel, je réfléchissais sur les souffrances de mon aimable Jésus et j'unissais mon martyre intérieur à ses souffrances. Il me dit: «Ma fille, mes bourreaux pouvaient lacérer mon corps, m'insulter et me piétiner, mais ils ne pouvaient toucher ni à ma Volonté ni à mon amour, lesquels je voulais libres pour pouvoir me déverser totalement pour le bien de tous, y compris de mes ennemis.

«Oh! que ma Volonté et mon amour ont triomphé au milieu de mes ennemis! Ils me frappaient avec des fouets et je les frappais avec mon amour et les enchaînaient avec ma Volonté. Ils piquaient ma tête avec des épines et mon amour remplissait leur esprit de lumière pour me faire connaître. Ils ouvraient des plaies sur mon corps et mon amour guérissait leur âme. Ils me donnaient la mort et mon amour leur donnait la vie. Quand je rendis mon dernier soupir, les flammes de mon amour touchèrent leur coeur et les amenèrent à se prosterner devant moi et à me reconnaître comme le vrai Dieu. Pendant ma vie mortelle, je n'ai jamais été aussi glorieux et triomphant que quand je souffrais.

«Ma fille, je fis les âmes libres dans leur volonté et leur amour. Si certains peuvent prendre possession des travaux extérieurs d'autres créatures, personne ne peut le faire de leur volonté et leur amour. J'ai voulu que les créatures soient libres en ce domaine pour que, librement, leur volonté et leur amour puissent se tourner vers moi et m'offrir les actes les plus nobles et les plus purs qu'il leur soit possible de m'offrir. Étant libres, les créatures et moi nous pouvons nous déverser l'un dans l'autre, nous rendre au Ciel pour aimer et glorifier le Père et y être en compagnie de la Sainte Trinité, et aussi nous tenir sur la terre afin de faire du bien à tous, de combler tous les coeurs de notre amour, de les conquérir et de les enchaîner avec notre Volonté. Je ne pouvais donner une plus grande dot aux créatures.

«Cela dit, comment l'âme peut-elle se servir au mieux de cette liberté dans le domaine de la volonté et de l'amour? À travers la souffrance. En la souffrance, l'amour croît, la volonté se renforce et, comme une reine, la créature se gouverne elle-même et s'attache à mon Coeur. Ses souffrances m'entourent comme une couronne, attirent ma pitié et m'amènent à me laisser dominer par elle. Je ne peux résister aux souffrances d'une créature amoureuse: je la garde à mes côtés comme une reine. À travers la souffrance, la domination de la créature sur moi est si grande qu'elle lui fait acquérir noblesse, dignité, douceur, héroïsme et oubli de soi. De plus, les autres créatures se font compétition pour pouvoir être dominées par elle.

«Plus l'âme s'identifie à moi et travaille avec moi, plus je me sens absorbé par elle. Si elle pense, je sens mes pensées absorbées par son esprit; si elle regarde, parle, respire ou agit, je sens mon regard, ma voix, ma respiration, mon agir, mes pas et mes battements de coeur fondus dans les siens. Elle m'absorbe totalement et, en m'absorbant, elle acquiert mes manières et ma ressemblance. Je me vois en elle continuellement.»

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😇 Jésus explique que ses bourreaux ont lacéré son corps mais qu'ils n'ont jamais pu toucher à Sa Volonté et à Son Amour, lesquels il les voulait libres pour pouvoir se déverser totalement pour le bien de tous. De même, il a créé les «les âmes libres». «Si certains peuvent prendre possession» de leurs travaux extérieurs» «personne ne peut le faire de leur volonté et de leur amour.» Jésus a voulu les âmes "libres" «pour que librement, leur volonté et leur amour puissent se tourner vers» Lui et Lui «offrir les actes les plus nobles et les plus purs». Étant libres tous deux, les créatures et Lui peuvent se déverser — l'un dans l'autre, se rendre au Ciel «aimer et glorifier le Père», s'y tenir «en compagnie de la Sainte Trinité» et faire du bien à tous sur la terre en comblant les coeurs de leur amour, les conquérant et les enchaînant avec leur Volonté. 

Jésus dit que la meilleure façon de servir cette liberté «dans le domaine de la volonté et de l'amour» est à «travers la souffrance.» En celles-ci, «l'amour croît, la volonté se renforce et... la créature... s'attache» à Son Coeur. Les souffrances de la créature entourent Jésus «comme une couronne», attirent Sa pitié et L'amènent à Se laisser dominer par elle. Il la garde à ses «côtés comme une reine». «À travers la souffrance, la domination de la créature sur» Jésus «est si grande qu'elle lui fait acquérir noblesse, dignité, douceur, héroïsme et oubli de soi.» 

140.    10 janvier 1917 — La sainteté est faite de petites choses.

Ce matin, mon aimable Jésus me dit: «Ma fille, la sainteté est faite de petites choses. Celui qui dédaigne les petites choses ne peut être saint. Il est comme quelqu'un qui mépriserait les petits grains de blé qui, regroupés, constituent sa nourriture. Si on négligeait de regrouper ces petits grains pour se faire de la nourriture, on serait la cause d'un manque de nourriture nécessaire à la vie corporelle. Pareillement, si on néglige de se préoccuper des petits actes pour nourrir sa sainteté, celle-ci est mal en point. Tout comme notre corps ne peut vivre sans nourriture, notre âme a besoin de la nourriture de petits actes, pour devenir sainte.»

141.    2 février 1917 — Le monde est devenu déséquilibré parce qu'il a perdu la pensée de la Passion.

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps et j'ai vu mon aimable Jésus ruisselant de sang et couvert d'une horrible couronne d'épines. Me regardant avec difficulté à travers les épines, il me dit: «Ma fille, le monde est devenu déséquilibré parce qu'il a perdu la pensée de ma Passion. Dans la noirceur, il n'a pas trouvé la lumière de ma Passion qui l'aurait éclairé et, comme cette lumière lui aurait fait connaître mon amour et combien les âmes m'ont coûté, il se serait mis à aimer celui qui l'a tant aimé et la lumière de ma Passion l'aurait guidé et mis sur ses gardes au milieu des dangers. Dans la faiblesse, il n'a pas trouvé la force de ma Passion qui l'aurait soutenu. Dans l'impatience, il n'a pas trouvé le miroir de ma patience qui lui aurait infusé le calme et la résignation et, à la vue de ma patience, il se serait senti gêné et se serait fait un devoir de se dominer. Dans les souffrances, il n'a pas trouvé le réconfort des souffrances d'un Dieu qui lui aurait infusé l'amour de la souffrance. Dans le péché, il n'a pas trouvé ma sainteté qui lui aurait infusé la haine du péché.

«Ah! l'homme a abusé de tout, parce que, sur tous les points, il s'est éloigné de celui qui aurait pu l'aider. Voilà pourquoi le monde est devenu déséquilibré. Il s'est comporté comme un enfant qui ne veut plus reconnaître sa mère, ou comme un disciple qui, reniant son maître, ne veut plus entendre ses enseignements. Qu'est-ce qui va arriver à cet enfant et à ce disciple? Ils seront la honte de la société. Tel est devenu l'homme. Ah! il va de mal en pis et je pleure sur lui avec des larmes de sang!»

142.    24 février 1917 — Communier à la manière de Jésus.

Ayant reçu la communion, je pressais Jésus sur mon coeur en lui disant: «Ma Vie, comme j'aimerais faire ce que tu fis lorsque tu t'es reçu toi-même dans le sacrement de l'Eucharistie, afin que tu trouves en moi tes propres contentements, prières et réparations.» Mon aimable Jésus me dit: «Ma fille, dans le petit cercle de l'hostie, j'ai tout enclos. J'ai d'abord voulu me recevoir moi-même pour que le Père soit glorifié dignement et aussi pour que, par la suite, les créatures puissent recevoir un Dieu. Dans chaque hostie se trouvent mes prières, mes remerciements et tout ce qui est nécessaire à la glorification du Père. Il s'y trouve aussi tout ce que les créatures doivent faire pour moi.

«Chaque fois qu'une créature communie, je continue en elle mon action comme si je me recevais moi-même. ❤️ L'âme doit se transformer en moi, faire siens ma vie, mes prières, mes gémissements d'amour et mes souffrances, et aussi mes battements de coeur enflammés aptes à enflammer toutes les âmes. ☀️ Quand, en communiant, une âme refait ce que je fis, je me sens comme si je me recevais moi-même et je reçois une complète gloire, de divins contentements ainsi que des déversements d'amour qui me conviennent.»