no 21 à 40

21.   19 mai 1911 — Jésus veut que l'âme s'oublie ainsi que ses misères. Il désire qu'elle s'occupe uniquement de lui, de ses afflictions, de ses amertumes, de son amour et qu'elle l'entoure en toute confiance. 

Continuant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus s'est montré tout affligé. Je l'entourais, totalement attentionnée à lui montrer ma sympathie et à l'aimer, l'embrassant et le consolant avec toute la plénitude de ma confiance.

Mon doux Jésus me dit: «Ma fille, tu es mon contentement. De cette façon [c'est ainsi que] j'aime que l'âme s'oublie ainsi que ses misères et qu'elle s'occupe uniquement de moi, de mes afflictions, de mes amertumes, de mon amour et qu'elle m'entoure en toute confiance. Cette confiance ravit mon Coeur et m'inonde d'une joie telle que lorsque l'âme s'oublie totalement pour moi, moi j'oublie tout pour l'âme et je la fais une avec moi. J'en arrive non seulement à lui donner ce qu'elle veut, mais à la faire prendre ce qu'elle veut.»

«Au contraire, l'âme qui n'oublie pas tout pour moi, même ses misères, et qui veut m'entourer avec tout respect, avec crainte et sans la confiance qui ravit mon Coeur, comme si elle voulait être avec moi mais saisie d'une réserve craintive et toute circonspecte, à une telle âme je ne donne rien et elle ne peut rien prendre parce qu'il lui manque la clef de la confiance, de l'aise et de la simplicité. Toutes ces choses sont nécessaires pour que je puisse donner et pour que l'âme prenne. Donc, elle vient avec ses misères et elle demeure avec ses misères


22.   24 mai 1911 — Luisa possède dans son âme la capacité d'infuser le bien, la vertu, l'amour, la patience et la douceur dans les âmes sans rien diminuer en elle-même. Ce que Dieu est par nature, l'âme l'est par grâce.

Je pensais à l'incompréhensible Grandeur et à la Divine Sagesse qui, en nous donnant ses biens, ne diminue en rien. Au contraire, il semble qu'en donnant, elle acquiert la gloire que la créature lui donne de par le fait d'avoir reçu les biens du Seigneur.

En venant, mon bienheureux Jésus me dit: «Ma fille, toi aussi tu possèdes ce don, non dans ton corps mais dans ton âme, ce don qui t'est communiqué par ma bonté. En effet, en essayant d'infuser le bien, la vertu, l'amour, la patience et la douceur dans les âmes, tu ne diminues pas du tout. Au contraire, en les infusant dans les autres, si tu vois que ces âmes en profitent, tu jouis d'une plus grande satisfaction. Donc, ce que tu es par grâce dans l'âme, je le suis par nature et non seulement des biens des vertus mais de tous les biens possibles, naturels et surnaturels et quels qu'ils soient.»

 

23.   7 juin 1911 — Il est nécessaire que les ennemis purifient l'Église.

Passant des jours très amers à cause de l'absence de mon adorable Jésus, je le priais d'avoir la bonté de venir. Il est venu le temps d'un éclair et me dit: «Malheur à l'amour qui se cache!»

Je le priais pour la sainte Église lui demandant d'avoir pitié des nombreuses âmes qui se perdent parce qu'elles veulent faire la guerre contre la sainte Église et ses ministres. Jésus ajouta: «Ma fille, ne t'afflige pas. Il est nécessaire que les ennemis purifient l'Église. Après qu'ils l'auront purifiée, la patience et les vertus des bons seront lumière pour les ennemis. Ainsi ces ennemis et l'Église seront sauvés.»

J'ai donc ajouté: «Au moins, ne permet pas que les manquements de tes ministres soient connus par les laïques. Autrement, ils affligeront ton Église davantage.» Jésus répondit: «Ma fille ne me demande pas. Je deviens indigné. Je veux que cette matière soit connue. Je ne peux plus continuer. Je ne peux plus continuer. Les sacrilèges sont énormes. En les recouvrant, je leur donnerais l'occasion de commettre de plus grands maux. Tu auras la patience de supporter mon absence. Tu le feras comme une héroïne. Je veux compter sur toi, toi qui es ma fille. En attendant, je vais m'occuper à préparer des fléaux pour les laïques et pour les prêtres.»

 

24.   21 juin 1911 — Il n'y a pas de sainteté si l'âme ne meurt pas en Jésus. Il n'y a pas de vraie vie si on n'est pas totalement consumé dans l'amour de Jésus. L'exemple de la Céleste Maman.

Je pensais à la Céleste Maman au moment où elle portait dans ses bras mon toujours aimable Jésus au moment de sa mort, ce qu'elle a fait et comment elle s'est elle-même occupée de lui.

Une lumière accompagnée d'une voix intérieure me disait: «Ma fille, l'amour agissait avec puissance en ma Mère. L'amour l'a totalement consumée en moi, dans mes plaies, dans mon Sang, dans ma mort même et l'a fait mourir dans mon amour. Mon amour, consumant son amour et tout l'être de ma Mère, l'a fait revivre d'un nouvel amour, c'est-à-dire que ma Mère est totalement ressuscitée dans mon amour. Donc son amour l'a fait mourir et mon amour l'a ressuscitée à la vie divine. Ainsi, il n'y a pas de sainteté si l'âme ne meurt pas en moi. Il n'y a pas de vraie vie si on n'est pas totalement consumé dans mon amour.»

 

25.   23 juin 1911 — L'Amour.

Étant dans mon état habituel, dès que mon bienheureux Jésus est venu il m'a dit: «Ma fille, l'amour n'est pas sujet à la mort. Il n'y a pas de pouvoir ni de droits au-dessus de l'amour. L'amour est éternel et pour l'âme qui aime, cette âme est éternelle avec moi. L'amour ne crains rien, ne doute de rien et convertit les maux mêmes en amour. L'amour c'est moi, moi-même. J'aime tellement l'âme qui m'aime en toute chose et qui fait toute chose par amour que: malheur à ceux qui veulent la toucher! Je les brûlerai au feu de ma terrible Justice.»

 

26.   2 juillet 1911 — Seulement l'amour contient la vie et peut donner la vie à tout

Continuant dans mon état habituel, dès que mon bienheureux Jésus est venu il me dit: « Ma fille, là où il y a de l'amour, il y a de la vie; non la vie humaine, mais la vie divine. Ainsi, toutes les oeuvres, même les bonnes, si elles ne sont pas faites avec amour sont comme un feu dessiné qui ne donne pas de chaleur ou le dessin d'une eau qui n'étanche pas la soif et ne purifie pas.»

«Oh! Combien d'oeuvres peintes, ou de morts, s'accomplissent même par des personnes qui me sont consacrées parce que seul l'amour est ce qui contient la vie. Rien d'autre ne contient un tel pouvoir de donner la vie à tout. Plutôt, sans l'amour tout est mort.»

 

27.   6 septembre 1911 — Jésus encourage Luisa à être courageuse, à ne se préoccuper ni des difficultés, ni des doutes, ni d'elle-même. Les âmes qui s'inquiètent de tout s'amaigrissent et meurent.

Ça continue presque toujours de la même façon: c'est-à-dire avec son absence très amère et dans le silence. Au plus, il se laisse seulement voir. Et au plus ce sont des choses ordinaires alors je n'écrirai pas.

Je me souviens que lorsque je murmure quelque plainte au sujet de mon état, il me dit dans mon intérieur: «Ma fille, patience. Sois brave, une héroïne, courageuse. Laisse-moi châtier pour le moment. Ensuite, je reviendrai comme auparavant.»

Je me souviens que je me préoccupais encore de mon état et il me dit: «Ma fille, les âmes qui veulent porter attention aux difficultés, aux doutes ou à elles-mêmes sont comme ces gens qui considèrent tout comme répugnant et qui sont exigeants en tout. Au lieu de penser à se nourrir, ces âmes pensent aux choses qui sont répugnantes, même s'il n'y en avait pas. C'est pourquoi elles s'amaigrissent, s'amincissent et comme conséquence elles meurent. C'est la même chose pour les âmes qui s'inquiètent de tout. Elles s'amaigrissent et par conséquence elles meurent.»

Les autres choses, je ne m'en souviens pas bien.

Ensuite, ce matin, en me retrouvant hors de moi-même, j'ai trouvé l'Enfant-Jésus dans mes bras. Il pleurait très fort parce qu'il avait entendu dire qu'on voulait le chasser de l'Italie. Nous sommes allés en France et on ne voulait pas le recevoir. Mon toujours aimable Jésus en pleurant disait: «Tout le monde me chasse. Personne ne veut de moi. Contraint par eux, je vais les punir.»

Entretemps, j'ai vu des routes pleines de roches et de feu, avec beaucoup de destruction dans la ville. «As-tu vu? Retirons-nous ma fille! Retirons-nous!» Ainsi nous nous sommes retirés au lit et il est disparu.

Ensuite, après plusieurs jours, je le priais de se calmer à cause des nombreux fléaux dont on entendait parler. Il me dit: «Ma fille, ils me traitent comme un chien, je les ferai se tuer entre eux comme des chiens.» Oh Dieu! Quel crève-coeur! «Calme-toi! Oh Seigneur! Calme-toi!»

 

28.   6 octobre 1911 — Jésus rappelle à Luisa la raison pour laquelle il ne vient pas.

Je pensais en moi-même: «Comment est-il possible que mon bienheureux Jésus doive me priver de son aimable présence en vue de châtier les gens? J'aimerais savoir s'il ne se rend pas auprès d'autres âmes pour se laisser voir? Je crois que ce sont des excuses ou qu'il y a quelque chose en moi qui l'empêche de venir

Se laissant brièvement voir, Jésus me dit: «Ma fille, c'est réellement vrai que je ne viens pas souvent à cause des châtiments. Supposons que c'est vrai que je vais auprès d'une autre âme, ça ne veut rien dire. Tout dépend de l'état de l'âme — l'état qu'elle a atteint avec ma grâce.»

«Par exemple: Si j'allais vers un nouveau-né (dans ma grâce) ou vers une âme qui n'est pas arrivée à la possession de moi-même comme si j'étais tout entier à elle, cette âme ne me ferait peu de chose ou rien du tout. Cette âme n'aurait pas l'audace, la confiance nécessaire pour me désarmer, pour me lier comme il lui plairait. Ces âmes sont complètement timides devant moi et avec raison. C'est parce qu'elles ne sont pas entrées en moi comme propriétaire pour pouvoir disposer des choses comme elles veulent. Au contraire, quand l'âme en est arrivée à me posséder, elle est hardie et confiante. Elle connaît tous les secrets divins et elle peut me direet avec raison: «Si tu es à moi, je veux faire ce que je veux.»

«C'est pourquoi en vue de pouvoir agir je me cache, parce que ces âmes souffriraient beaucoup en s'unissant à moi pour châtier ou, elle m'en empêcherait. Ma fille, c'est pour cela que je ne me manifeste pas. D'ailleurs, je veux entendre de toi ce que tu me ferais. Combien ne t'opposerais-tu pas?»

J'ai répondu: «Certainement, oh Seigneur! Je dois faire tout ce que tu m'as enseigné: Aimer les créatures comme tes images et comme toi-même. Si je te voyais comme auparavant, tu n'aurais jamais permis la guerre en Italie. Tu te caches et je demeure rien. Et le pauvre rien avec toi je peux tout faire, sans toi je ne peux rien.»

«Tu vois? Toi-même tu le dis. Alors si je viens vers toi, la guerre serait réduite à un jeu; tandis que ma Volonté est qu'elle apporte de tristes et graves conséquences. Donc, je te répète mon refrain: «Courage. Demeure en paix. Sois-moi fidèle. Ne sois pas comme une enfant qui en toute chose se montre capricieuse. Au contraire, sois une héroïne. Je ne te quitte pas vraiment mais je me tiendrai caché dans ton coeur et tu continueras de vivre de mon Vouloir.» Si on n'agit pas de cette façon, les gens en arriveront à des excès tels à causer la teneur et la peur.»

 

29.   8 octobre 1911 — Les amertumes que l'Italie a données à Jésus.

En continuant dans mon état habituel, j'ai très brièvement vu mon adorable Jésus. Il était tellement affligé à en faire pleurer les roches. Il m'a fait voir des villes assiégées et des peuples étrangers qui voulaient envahir l'Italie. Tous émettaient des cris de douleurs et de peurs; certains se cachaient.

Tout affligé Jésus me dit: «Ma fille, quels tristes temps! Pauvre Italie! L'Italie elle-même prépare sa sortie vers la mort. J'ai beaucoup donné à l'Italie. Je l'ai favorisée plus que toutes les autres nations et en échange, l'Italie m'a donné plus d'amertumes.»

J'ai voulu lui demander de se calmer et de verser en moi ses amertumes, mais il est disparu.

 

30.   10 octobre 1911 — Les menaces de châtiments pour l'Italie continuent.

Je me sens mourir de douleur. Je ne cesse de répéter mon refrain: «Mes pauvres frères! Mes pauvres frères!»

Jésus a augmenté ma douleur en me faisant voir la tragédie de la guerre. Combien de sang il me semble a été versé et sera versé. Jésus semblait inflexible et disait: «Je ne peux plus continuer. Je veux en finir. Tu vas faire ma Volonté n'est-ce pas?» «Certainement, comme tu le veux. Mais est-ce que je peux oublier qu'ils sont tes enfants, sortis de tes propres mains?» Jésus dit: «Mais ces enfants me font beaucoup souffrir. Non seulement veulent-ils tuer leur propre Père, mais ils veulent se tuer aussi. Si tu savais comme ils me font souffrir, tu t'unirais à moi.»

Pendant qu'il disait cela, il semble qu'il attachait mes mains et me pressait tout contre lui. Je me suis sentie tellement transformée dans son Vouloir que j'ai perdu la force de m'opposer à lui. Il ajouta: «Maintenant ça va! Tu es dans ma Volonté.»

Voyant mon incapacité et en même temps la tragédie, j'ai éclaté en sanglots en disant: «Mon Jésus, comment vont-ils faire? Il n'y a pas de moyens pour les sauver. Au moins sauve leur âme! Qui pourra endurer cela? Au moins amène-moi d'avance (au Ciel).»

Jésus dit: «Tu vois? Si tu continues de pleurer je m'en vais et je vais te laisser seule. Toi aussi tu veux m'affliger? Je vais sauver toutes les âmes qui sont disposées, alors ne pleure pas. Je vais te donner leur âme; sois contente. Pourquoi es-tu si affligée? Est-ce que je ne peux plus t'amener au Ciel? As-tu connaissance que je ne t'amènerai pas?»

Et puisque je continuais de pleurer, il semble que Jésus s'est retiré. J'ai dû lui crier très fort en disant: «Jésus, ne me quitte pas! Je ne pleurerai plus!»

 

31.   11 octobre 1911 — Luisa veut se battre avec Jésus au sujet des châtiments.

Mon toujours aimable Jésus continue de venir peu souvent mais toujours avec son refrain de planifier des tragédies. Non seulement cela, mais il répète ce refrain de faire envahir l'Italie pas des personnes étrangères. Si cela arrive, il se produira de grandes adversités en Italie. Alors je disais à Jésus: «La guerre, la guerre, des tremblements de terre, des villes détruites! Maintenant tu veux ajouter cela aussi! Tu veux aller trop loin! Qui pourra endurer cela?»

Jésus me répondit: «Ah! Ma fille, c'est nécessaire! C'est nécessaire. Tu ne comprends pas très bien les excès auxquels en sont arrivés les hommes, et de toutes classes, prêtres, religieux. Qui va les purifier? N'est-il pas bon que j'utilise des étrangers pour tout purifier et pour abaisser la tête orgueilleuse et arrogante de l'homme?»

J'ai dit: «Au moins cela tu ne peux pas le faire. Tu ne peux pas laisser des étrangers venir! Je vais te vaincre par mon amour. Qu'est-ce que je dis? Plutôt, avec ton amour. N'as-tu pas dit toi-même que tu ne sais pas comment refuser quelque chose à l'âme qui t'aime?»

Jésus dit: «Tu veux me vaincre? Il semble que tu veuilles te battre avec moi. Ne sais-tu pas que le véritable amour est dans l'union des volontés? Et moi, en m'échauffant encore plus j'ai dit: «Certainement! Unie à ta Volonté en tout, mais pas en ceci! Ici, nous avons à faire à des malheurs causés aux autres. Nous allons combattre un faux combat, mais tu ne gagneras pas.»

Jésus dit: «Bravo! Bravo! Tu veux te battre avec moi.» J'ai répondu: «Il vaut mieux me battre avec toi plutôt qu'avec quelqu'un d'autres parce que toi seul est le Bon, le Saint, l'Aimable qui prend soin de tes enfants.»

Jésus dit: «Viens un peu avec moi. Allons voir.» J'ai répondu: «Je ne veux pas venir. Tu ne veux rien me donner. Quel bien y a-t-il pour moi de venir?»

Mais ensuite nous sommes allés. Qui peut décrire les malheurs qu'on voyait? Les raisons qu'a Jésus de vouloir presque nous détruire sont tellement nombreuses que pour en parler, je ne sais pas où commencer. Donc, je m'arrête ici.

 

32.   12 octobre 1911 — Les menaces de châtiments pour l'Italie continuent.

Jésus continue de se laisser voir très peu souvent mais toujours dans l'acte d'attirer ma volonté à lui au point que j'ai l'impression de presque vouloir les châtiments. Quelle douleur! Il semble qu'il m'a fait souffrir un peu me disant que «les choses seront graves. Tes petites souffrances serviront à te contenter et à me permettre de garder ma parole envers toi d'épargner (les gens) en partie.»

J'ai répondu: «Merci ô Jésus! Mais je ne suis pas contente. J'espère de te gagner et de t'apaiser parce que d'après les nouvelles qu'on entend au sujet de la guerre, il semble que l'Italie gagne. Donc avec l'Italie qui gagne, on en arrivera jamais au point où des étrangers pourront envahir l'Italie.»

Jésus répondit: «Ah! Ma fille, combien ils se déçoivent eux-mêmes. Je vais permettre que les premiers triomphes rendent l'Italie aveugle et que l'ennemi complote sa défaite. Même maintenant, les événements ne sont rien encore. Les triomphes dont ils parlent sont des triomphes sans combat. Donc, sans certitude.» J'ai dit: «Ah! Je l'ai vu Jésus. Contente-moi et calme-toi.» Jésus ajouta: «Ah! Ma fille, ma fille! »

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🤯 Réflexion
Jésus attire la volonté de Luisa dans la Sienne au point que Luisa a l'impression de presque vouloir les châtiments malgré elle. Effectivement lorsqu'elle constate que l'italie fait un certain gain, elle dit à Jésus qu'à cause de cela: «on en arrivera jamais au point où des étrangers pourront envahir l'Italie». Ainsi, autant "elle ne veut pas que des étrangers viennent envahir l'Italie" (selon le texte précédent), autant elle n'est pas contente que cela ne se produise pas...


33.   14 octobre 1911 — Tout consiste en l'amour. Châtiments pour l'Italie.

Mon toujours aimable Jésus s'est laissé voir en manifestant qu'il voulait dormir dans mon intérieur. En le distrayant je lui ai dit: «Jésus, qu'est-ce que tu fais? Ce n'est pas le temps de dormir. Les temps sont tristes et beaucoup de vigilance est de mise. Aurais-tu l'intention de laisser quelque grave événement se produire aujourd'hui?»

Jésus répondit: «Laisse-moi dormir parce que j'en ai vraiment de besoin. Et toi, repose-toi avec moi.» J'ai dit: «Non, Seigneur. Tu souffres beaucoup et il faut que tu te reposes, mais pas moi.» Jésus ajouta: «Alors je vais dormir! Toi, porte le poids du monde. Tu verras si tu peux le faire.» J'ai répondu: «Je ne le ferai certainement pas par moi-même. Mais avec toi, oui.

D'ailleurs, est-ce que pour toi l'amour n'est pas plus que le repos? 🙏 Je veux t'aimer tellement, mais avec ton amour — pour pouvoir te donner de l'amour pour tous. Avec de l'amour je vais mettre un baume sur toutes tes souffrances. Je vais te faire oublier tout ce qui est déplaisant. Je vais suppléer pour tout ce que les créatures devraient faire. 🔥 N'est-ce pas vrai, ô Jésus?»

Lui me dit: «Ce que tu dis est exactement vrai, mais l'amour est également juste. Oh! Combien est rare le nombre de ceux qui établissent leur vie totalement dans l'amour! Je te recommande, ma fille, de faire connaître à tous ceux que tu peux, que tout consiste en l'amour, la nécessité de l'amour; et que tout ce qui n'est pas amour, même dans les choses saintes, au lieu de faire avancer les âmes, les font reculer. Fais en sorte que ce soit ta mission d'enseigner la vraie vie de l'amour dans laquelle se trouve tout ce qu'il y a de beau chez les créatures et dans laquelle réside tout ce qu'elles peuvent me donner de plus beau.»

J'ai dit: «Comme ça demandera beaucoup pour leur faire comprendre cela! Pour certaines âmes, il leur semble étrange que tout consiste en l'amour et qu'en aimant, l'amour assume le devoir de les rendre semblables à toi qui est tout amour. Mais, néanmoins, je ferai ce que je peux.»

Alors j'ai vu que Jésus voulait se retirer. J'ai dit: «Ne me quitte pas! Maintenant qu'on parle d'amour tu veux te retirer? Tu aimes tellement l'amour...» Mais après un peu de temps, il est disparu.

J'ajoute que le 11 du mois, j'avais dit à Jésus: «Tu vas me garder sur la croix ou je vais te garder sur la croix!» Jésus m'avait fait voir qu'il portait un cercueil tout en noir sur ses épaules. Il était totalement courbé sous ce cercueil et me dit: «Ce cercueil c'est l'Italie. Je ne peux plus le porter. Je me sens écrasé sous le poids.» Il semble qu'en se redressant, le cercueil trembla et l'Italie reçu une terrible secousse.

 

34.   15 octobre 1911 — Luisa veut que Jésus brûle tout le monde d'amour. Jésus veut que Luisa brûle d'amour tous ceux qui l'approchent.

Ce matin bienheureux Jésus s'est laissé voir tout brûlant d'amour. Le souffle qui sortait de lui était si brûlant qu'il semblait qu'il suffirait pour brûler tous les gens d'amour s'ils le voulaient.

Alors je lui ai dit: «Jésus, mon Amour, puisque ton souffle est comme un brasier, brûle tout le monde, donne de l'amour à tous, spécialement aux âmes qui le veulent.» Il répondit: «Toi-toi brûle tout le monde qui t'approche.»

J'ajoutai: «Comment puis-je les brûler (les brûler d'amour) si moi-même je ne suis pas brûlée?»

Entretemps, il semble qu'il voulait parler de châtiments. J'ai dit: «Tu veux vraiment te montrer impertinent. Pour le moment, non. Après, on y pensera.»

Il semble alors que les Saints priaient mon doux Jésus de m'amener au Ciel avec lui. J'ai dit: «Tu vois Jésus combien les saints sont bons? Ils veulent que tu m'amènes vers eux, toi non. Ce n'est pas que tu n'es pas bon, mais tu n'es pas bon avec moi parce que tu ne m'amènes pas.» Jésus se retira, me laissant honteuse, honteuse.

 

35.   16 octobre 1911 — Jésus continue de menacer l'Italie de châtiments.

Ce matin, mon toujours aimable Jésus menaça fortement de laisser l'Italie se faire envahir par des peuples étrangers. Éprouvant du ressentiment envers lui, je lui ai dit: «Tu veux vraiment être impertinent! Tu dis que tu m'aimes et ensuite tu veux me contenter en rien. Bravo Jésus! C'est ça l'amour avec lequel tu m'aimes?»

Jésus dit: «Pour te laisser voir que je t'aime, pour ton amour, je vais épargner ton entourage. N'es-tu pas contente?»

En criant fortement j'ai dit: «Non Seigneur! Tu ne peux pas le faire!»

Jésus dit: «Quoi! Tu es pleine de ressentiment?»

J'ai répondu: «Alors, aujourd'hui je demeure pleine de ressentiment envers toi!» Et il disparut. J'espère qu'il va se calmer. Il semble qu'il m'a attachée fortement, liée fortement à lui pour me faire faire son Vouloir.

 

36.   17 octobre 1911 — En étant encore sur la terre, Luisa peut désarmer Jésus parce qu'elle prend sur elle-même les souffrances de Jésus et des autres. Les âmes qui sont au Ciel n'ont plus ces armes en leur pouvoir.

Il semble que mon très doux Jésus est venu un peu plus souvent que d'habitude. Il semble qu'il portait la couronne d'épines. Et moi, en lui enlevant, je l'ai mise sur ma tête. Peu après, en regardant Jésus, je l'ai vu à nouveau couronné d'épines. Jésus me dit: «Tu vois, ma fille, combien ils m'offensent? Tu m'en as enlevé une et ils en ont tressé une autre pour moi. Ils ne me laissent jamais libre. Continuellement ils tressent une couronne d'épines pour moi.»

De nouveau je lui ai enlevé les épines. Jésus, satisfait, s'approcha de ma bouche et y déversa un peu d'une liqueur très douce. J'ai dit: «Jésus, qu'est-ce que tu fais? Tu es plein d'amertumes et tu déverses en moi des douceurs? Ce n'est pas bien.» Jésus répondit: «Laisse-moi faire. Toi aussi tu as besoin d'être soulagée. Plutôt, je veux que tu te reposes un peu dans mon Coeur.»

Oh! Comme c'était bon! Puis il me plaça à l'extérieur.

Je lui dis: «Pourquoi me mets-tu dehors? J'étais si bien dans ton Coeur. Comme c'était merveilleux!»

Jésus répondit: «Quand je te tiens à l'intérieur de moi, c'est uniquement moi qui jouis de toi. Quand je te mets à l'extérieur, tout le monde jouit de toi et tu peux prendre la défense de tes frères, tu peux intercéder pour eux et tu peux faire en sorte qu'ils soient épargnés. C'est tellement vrai que les Saints disent que je te contente plus qu'eux, que je trouve plus de plaisir dans ton amour que dans le leur. Je leur réponds que je le fais avec amour et en toute justice parce qu'avec toi je peux partager mes souffrances; avec eux, non. Toi, en étant encore sur la terre, tu peux prendre sur toi les souffrances des autres et les miennes.»

«De cette façon, tu as la puissance de me désarmer, à moins que je ne le veuille pas; comme hier lorsque j'ai lié tes bras très fortement pour ne pas te laisser t'opposer à ma Volonté. Eux, d'autre part, n'ont plus ces armes en leur pouvoir. C'est tellement vrai que lorsque je dois punir, je me cache de toi, parce que tu peux me toucher en intervenant. Je ne me cache pas d'eux.»

J'ai répondu: «Certainement, certainement ô Jésus! Tu dois être plus content de mon amour que du leur car leur amour est l'amour de ceux qui sont au Ciel: ils te voient. Ils jouissent de toi continuellement et ils sont absorbés dans ton très saint et divin Vouloir. Tout le monde est dispersé en toi. Quoi de grand dans leur amour, eux qui reçoivent de toi la vie continuelle? Alors que moi, une pauvre petite, tes absences seules me donnent une mort continuelle.» Jésus dit: «Ma pauvre fille, tu as raison.

 

37.   18 octobre 1911 — Jésus et Luisa s'amusent.

Ce matin, dès que mon très doux Jésus s'est laissé voir, il était en train de placer son doigt dans ma bouche comme s'il voulait que j'élève la voix pour lui parler, me disant: «Chante-moi une cantilène d'amour. Je veux me distraire un peu de ce que les créatures me font. Parle-moi d'amour, donne-moi du soulagement.» J'ai dit: «Toi fais-le en premier, car de toi je vais apprendre comment le faire pour toi.»

Jésus me disait tellement de paroles d'amour et il ajouta: «Allons-nous nous amuser?» J'ai répondu: «Oui.» Il semble qu'il prit une flèche de l'intérieur de son Coeur et la lança dans le mien. Je me suis senti mourir de douleur et d'amour, mais je me suis maintenue.»

Puis Jésus dit: «Je l'ai fait pour toi, maintenant fais-le pour moi.» J'ai dit: «Je ne sais pas quoi t'envoyer. Pour que je puisse te le faire, je dois utiliser ta flèche.» Alors j'ai pris la flèche et je l'ai lancée à l'intérieur de son Coeur. Jésus est demeuré blessé et s'est évanoui. Je l'ai soutenu dans mes bras.

Mais qui peut raconter toutes mes bêtises? Alors, tout d'un coup, il est disparu sans même m'aider à retourner. Il me semble que l'Ange voulait m'aider. J'ai dit: «Non mon Ange, je veux Jésus. Appelle-le! Appelle-le! Autrement je vais demeurer ici.» Et j'ai crié fortement: «Viens! Viens Jésus!» Il semble que Jésus est venu et m'a dit: «Ai-je gagné? Bravo à Jésus!»

Puis m'aidant à retourner il me dit: «Tu as offensé l'Ange.» J'ai répondu: «Ce n'est pas vrai! Je veux recevoir tout de toi. D'ailleurs, il sait que parmi tous, je dois t'aimer en premier.» Jésus a souri et est disparu.

 

38.   19 octobre 1911 — Luisa tente de calmer Jésus grâce au conseil de la Céleste Maman. Elle lui dit que Luisa peut contenter Jésus davantage parce qu'elle est encore sur la terre — en l'aimant et encore plus en souffrant.

Ce matin, mon toujours aimable Jésus a voulu se sauver de moi. Je l'ai retenu fortement serré dans mes bras. Jésus voulait se libérer. Je lui ai dit: «C'est toi qui m'as enseignée. Il y a trois jours, tu m'as attachée fortement de sorte que je ne pouvais plus bouger et je t'ai laissé faire pour que lorsque l'occasion se présenterait, je pourrais te faire la même chose. Maintenant, reste tranquille. Laisse-moi agir. Je veux te parler dans l'oreille d'autant plus que je n'ai pas le désir de crier.»

«Il me semble que dans ces derniers jours tu voulais me faire crier, faisant semblant d'être sourd pour ne pas m'entendre. J'étais obligée de me répéter et de crier pour me faire entendre. Je ne sais pas pourquoi de temps en temps — tu fais de ces nouveautés.»

Jésus dit: «J'étais assourdi par les offenses des créatures. Pour me distraire et pour me soulager, je voulais entendre ta voix amoureuse et j'ai fait semblant de ne pas entendre. Ah! Tu ne sais pas quel écho de malédictions me parvient de la terre! Les voix d'amour, de louanges etc. brisent cet écho pestifère et me soulage quelque peu.»

Entretemps, il semble que la Maman est venue. J'ai dit: «Oh Maman! Maman! Viens Jésus! Maman (est ici)!» Elle me dit: «Aime beaucoup Jésus. Garde le content. L'amour est son bonheur.» J'ai répondu: «Il semble qu'il est quelque peu content. Je ferai ce que je peux pour l'aimer. Il me semble que tu peux le contenter plus que moi.»

La maman dit: «Ma fille, l'amour du Ciel lui appartient (déjà). Jésus veut acquérir l'amour de la terre. C'est pourquoi de ce côté, tu peux le contenter davantage en l'aimant et beaucoup plus en souffrant.» J'ai dit: «Si tu savais, ô ma Maman, tout ce qu'il me fait! Il m'abandonne et il en arrive même à me priver de souffrances afin de châtier! Écoute ce qu'il m'a dit avant-hier: il veut faire entrer des étrangers en Italie! Que de destruction ils vont commettre! Il veut vraiment se rendre impertinent! Et pour me faire céder à sa Volonté, il m'a attachée très fortement!»

Jésus ajouta: «Quoi? Tu m'accuses?» J'ai dit: «Certainement! Je dois t'accuser devant Maman parce qu'elle te confie à moi en me recommandant d'être très attentive à ne pas te laisser châtier. Elle m'a aussi dit d'être audacieuse en te désarmant. N'est-ce pas vrai, Maman?»

Elle répondit: «Oui, c'est vrai. Et je veux que tu continues davantage, parce que de graves châtiments sont en préparation. Donc, aime le beaucoup parce qu'au moins, l'amour va l'apaiser.»

J'ai dit: «Je vais faire ce que je peux. J'éprouve de l'amour uniquement pour lui tellement que, sans toi, je sais comment faire, mais sans Jésus, non. Certainement que tu ne seras pas contrariée par cela parce que tu sais et tu veux — que j'aime Jésus davantage.» Maman semblait être contente.

 

39.   20 octobre 1911 — Jésus souffre à cause de ce que les créatures lui font. Luisa le soulage.

En voyant mon adorable Jésus, on est poussé à la compassion. Il pleurait tellement, appuyant sa face contre la mienne. Je sentais ses larmes couler sur moi. En le voyant pleurer, j'ai pleuré aussi et j'ai dit: «Qu'est-ce qui ne va pas ô Jésus? Pourquoi pleures-tu? Ah! Ne pleures pas, je t'en supplie. Déverse le tout en moi. Donne-moi une part de tes amertumes mais ne pleure pas - car je me sens mourir de douleur! Pauvre Jésus! Qu'est-ce qu'ils t'ont fait?» Je l'ai caressé et embrassé pour calmer ses pleurs.

Jésus dit: «Ah! Ma fille, tu ne sais pas tout ce qu'ils me font. Si tu le voyais, tu mourrais de douleur.

Ensuite, tu me dis que je ne dois pas laisser les étrangers venir. Mais par ce qu'ils (les italiens) font, ce sont eux-mêmes qui arrachent cette punition de mes mains. Ce sont eux qui m'ont arraché la punition de la guerre et de la destruction des villes. Donc ma fille, patience.»

J'ai dit: «En te voyant pleurer, je sens mes mains attachées et je ne sais pas comment te dire de ne pas le faire. Je n'ai qu'une chose à te dire: Amène-moi d'avance (au ciel) car en étant au Ciel, je vais penser comme ceux du Ciel. Mais en étant sur la terre, je ne penserai pas comme ceux du Ciel. Donc je sens que je ne peux endurer de voir tout cela.»

Il semble ensuite que la souffrance de Jésus était si grande et la nécessité que quelqu'un le soulage si pressante, qu'il était presque toujours auprès de moi. À un moment, je lui parlais d'amour. À un autre moment, je lui faisais réparation. À un autre moment, nous priions ensemble. À un autre moment, je regardais sa tête pour voir s'il portait la couronne d'épines afin de lui enlever. Jésus désirait rester sans bouger et il semble qu'il me laissait tout faire. Il y avait tellement de péchés qui se commettaient qu'il fuyait les occasions de se rendre au milieu des gens.

Ensuite, il déversa en moi une petite quantité d'une douce liqueur en me disant: «Toi aussi tu as besoin d'être soulagée.» Oh! Comme Jésus est bon!

 

40.   23 octobre 1911 — Que la vie de ton coeur ne soit que tout amour!

Ce matin, mon toujours aimable Jésus est venu. Qui peut décrire à quel point il s'est montré souffrant! Il semble qu'il éprouve en lui-même toutes les souffrances des créatures. Il y a tellement de souffrances qu'il recherche soulagement et réconfort.

Après l'avoir retenu auprès de moi en silence et afin de le soulager, je lui disais mes sottises d'amour, ajoutant baisers et caresses. Il semble alors qu'il a été soulagé.

Puis il me dit: «Ma fille, que la vie de ton coeur ne soit que tout amour! Ne laisse rien d'autre entrer parce que je veux prendre ma nourriture à l'intérieur de ton coeur. Si je ne trouve pas que tout est amour, la nourriture ne me sera pas agréable. Quant aux autres parties de ton corps, tu peux donner à chacune sa fonction d'amour. C'est-à-dire à l'esprit, à la bouche, aux pieds et à tous tes sens. À l'un, l'adoration; à l'autre, la réparation; à un autre, la louange, l'action de grâce etc. Mais du coeur, je ne veux que de l'amour.»