📌  Traduction non officielle des écrits de Luisa Piccarreta. Pour un usage personnel seulement.

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Le Royaume du Divin Fiat 
chez les créatures


Le Livre du Ciel

Tome 14


Appel des créatures à revenir
à la place, au rang et au but
pour lesquels elles ont été créées par Dieu


Luisa Piccarreta

La Petite Fille de la Divine Volonté


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Traduction française de — Book of Heaven 

par l'équipe de bénévoles de Guy Harvey

0. Prière de Luisa

🙏 «Mon amour et ma Vie, sois près de moi et guide mes mains pendant que j'écrirai, de telle manière que tout soit fait par toi et non pas par moi. Inspire-moi les mots afin qu'ils ne reflètent que ta lumière et ta vérité. Veille à ce que je disparaisse pour que tout soit pour ton honneur et ta gloire. Je fais ceci par obéissance uniquement! Ne me prive pas de ta grâce.»🔥

1.  4 février 1922 — Les gémissements d'un amour rejeté.

Pendant que j'étais dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus m'apparut tout agité. Il m'embrassa. Son souffle était de feu. Il me dit: «Ma fille, je voudrais calmer les flammes de mon amour en les déversant dans les âmes des créatures, mais elles les rejettent. Lorsque j'ai créé l'humanité, j'ai prévu que mon amour serait le fondement de la vie des créatures. Cet amour devait soutenir, fortifier et enrichir les créatures et s'harmoniser à tous leurs besoins, mais l'humanité a rejeté cet amour. Ainsi, depuis la création de l'homme, mon amour vagabonde partout et sans cesse. S'il est rejeté par une créature, il va vers une autre; s'il est rejeté de nouveau, il pleure. Ne trouvant pas de réciprocité, il verse des larmes d'amour.

«Mon amour pleure quand il parcourt le monde et qu'il trouve une créature faible et pauvre: faible quant à la vie de l'âme; pauvre en grâces. Il dit à cette créature: "Oh! si seulement tu ne me laissais pas errer partout! Si seulement tu me permettais d'habiter dans ton cœur! Tu serais forte et tu ne manquerais de rien!" En voyant une créature accablée par la culpabilité, il pleure et dit à cette créature: "Oh! Si seulement tu m'avais ouvert les portes de ton cœur, tu ne serais pas tombée!" S'il rencontre une créature dominée par ses passions et souillée par le péché, il lui dit: "Oh! Si tu acceptais mon amour, tes passions n'auraient aucune force en toi, la boue du péché ne saurait t'atteindre, et mon amour serait ton tout!" Ainsi, brûlant d'éliminer toutes les misères des hommes, petites et grandes, l'Amour se lamente et erre partout en essayant de se livrer aux hommes.

«Quand tous les péchés des hommes sont apparus devant mon Humanité au Jardin de Gethsémani, chacun fut accompagné d'un gémissement d'amour de ma part. Si l'homme m'avait aimé, aucun tourment ne l'aurait affligé. Le manque d'amour des hommes est ce qui a apporté tous ses problèmes et toutes mes Souffrances.

«Quand j'ai créé l'homme, j'ai agi comme un roi qui, désirant inonder son royaume de bonheur, plaça à la disposition de ses sujets un trésor de plusieurs millions afin que chacun puisse y puiser. Même si ce trésor était accessible à tous, seulement un petit nombre s'en est prévalu, et cela d'une manière minime. Plus tard, soucieux de savoir si ses sujets avaient profité de ses largesses et désireux de mettre à leur disposition d'autres millions, le roi vint s'enquérir pour savoir si le trésor était épuisé. La réponse fut: "Votre Majesté, seulement quelques centimes ont été pris."

«En apprenant que ses sujets n'avaient pas profité de ses dons, le roi fut très peiné. Se promenant parmi eux, il en vit un couvert de guenilles, un autre malade, un autre affamé, un autre tremblant de froid et un autre sans toit. Attristé, le roi leur dit: "Oh! si seulement vous aviez profité de mes trésors, alors, pour mon plus grand déshonneur, je n'en verrais pas en haillons; au contraire vous seriez tous bien vêtus; je n'en verrais pas de malades mais, au contraire, vous seriez tous en santé; je n'en verrais pas d'affamés, tous vous seriez repus. Si vous aviez profité de mes richesses, personne d'entre vous ne serait sans toit, tous vous auriez pu vous construire une maison pour vous abriter."

«Chaque misère éprouvée dans son royaume est une source de souffrance pour le roi, qui pleure à cause de l'ingratitude de ses sujets qui rejettent ses biens. Sa bonté est si grande que, même devant cette ingratitude, il ne retire pas ses millions. Plutôt, il continue de les garder disponibles pour tous, dans l'espoir que les générations suivantes accepteront les bénéfices que ses sujets actuels dédaignent. Ainsi, le roi recevra finalement la gloire qui lui revient pour tout le bien qu'il fait dans son royaume.

«Je me conduis comme ce roi. Plutôt que de retirer l'amour que j’ai donné, je continue d'errer, en pleurant, jusqu'à ce que je trouve des âmes qui prennent jusqu'au dernier centime de mes trésors d'amour. C'est alors que mes pleurs cesseront et que je recevrai la gloire pour le don de mon amour octroyé par ma Divinité pour le bien de tous.

«Sais-tu quelles seront ces heureuses âmes qui sécheront mes larmes d'amour? Ce sont les âmes qui vivront dans ma Divine Volonté. Ce sont elles qui profiteront de tout l'amour rejeté par les générations précédentes. Avec le pouvoir de ma Volonté créatrice, elles multiplieront cet amour autant qu'elles le désireront et pour toutes les créatures qui l'ont rejeté. Alors mes plaintes et mes pleurs cesseront et seront remplacés par le bonheur et la joie, et mon amour apaisé offrira à ces heureuses âmes tous les bénéfices dont les autres âmes n'ont pas profité.»

2.   9 février 1922 — Pendant sa flagellation, Jésus s'est dépouillé de tout pour tout donner à l'humanité.

Me trouvant dans mon état habituel, je suivais les Heures de la Passion et, pendant que j'accompagnais mon cher Jésus dans le mystère de sa pénible flagellation, il m'apparut avec sa chair en lambeaux. Son corps était dépouillé non seulement de ses vêtements mais aussi de sa chair. On aurait pu compter ses os un à un. Son apparence était horrible. Elle provoquait à la fois la frayeur, la crainte, la révérence et l'amour. J'étais muette devant cette scène déchirante et j'aurais accompli n'importe quoi pour soulager mon doux Jésus. Mais je ne savais pas quoi faire. La vue de ses souffrances me rendit comme à l'article de la mort. Jésus me dit avec bonté:

«Ma chère fille, regarde-moi bien pour que tu saches la profondeur de mes souffrances. Mon corps est l'image de l'homme quand il pèche. Le péché dépouille l'homme des vêtements de ma grâce. Dans le but de lui redonner la grâce perdue, je me suis dépouillé de mes vêtements. Le péché déforme l'homme : de la plus belle des créatures sortie de mes mains, le péché le transforme en la plus laide et la plus horrible chose qui provoque le dégoût et la répugnance. J'étais l'homme le plus splendide et, pour redonner à l'homme sa beauté, mon Humanité a pris l'apparence la plus laide.

«Regarde-moi, vois comme je suis horrible. Les fouets m'ont enlevé ma chair et ma peau, et m'ont rendu méconnaissable. Le péché, non seulement enlève à l'homme sa beauté, mais [il] lui inflige des blessures profondes infectées par la gangrène, laquelle corrode sa personnalité profonde et consume son essence vitale. C'est pourquoi, tout ce qui est accompli dans l'état de péché est sans vie et d'aspect squelettique. Le péché prive l'homme de sa noblesse originale, enténèbre sa raison et le rend aveugle. Pour atteindre la profondeur de ses blessures, ma chair a été arrachée, de telle sorte que tout mon corps n'est devenu qu'une seule plaie. En versant des rivières de sang, j'ai fait couler mon essence vitale dans l'âme de l'homme pour lui redonner vie.

«Si je n'avais pas eu avec moi ma Divinité, qui est la source ultime de la vie, je serais mort dès le début de ma Passion. À chaque souffrance qui m'était infligée, mon Humanité mourait, mais ma Divinité me soutenait. Mes peines, mon sang répandu, ma peau en lambeaux furent autant de contributions pour redonner vie à l'homme. Mais il rejette mon sang et ainsi il ne reçoit pas la vie; il foule aux pieds ma chair et ainsi il reste rempli de blessures. Oh! comme je ressens cruellement le poids de l'ingratitude des hommes!»

Se jetant alors dans mes bras, Jésus fondit en larmes. Je le serrai sur mon cœur pendant qu'il suffoquait dans ses larmes! Le voir ainsi pleurer me brisait le cœur! J'aurais été prête à souffrir n'importe quelle peine pour l'empêcher de pleurer. Je lui donnai ma compassion, j’embrassai ses blessures et je séchai ses larmes. Un peu réconforté, il ajouta:

«Sais-tu de quelle manière je me comporte? Je me comporte comme un père qui aime beaucoup son fils, alors que celui-ci est aveugle, difforme, paralysé, etc. Et que fait le père qui aime son fils à la folie? Il se départit de ses propres yeux et de ses jambes, il s'arrache la peau et, se donnant tout entier à son fils, il lui dit: "Je suis plus heureux en étant aveugle, déformé et paralysé, si je sais que toi, mon fils, tu peux voir, marcher et être beau. "Oh! comme ce père est heureux de réaliser que son fils voit maintenant avec ses yeux, marche avec ses jambes et est vêtu de sa beauté! Comme sa peine serait grande s'il réalisait que son fils, dans un acte de profonde ingratitude, se défaisait des yeux de son père, de ses jambes et de sa peau, préférant redevenir la misérable créature qu'il était?

«Je suis comme ce père. Je me suis dépouillé de tout pour tout donner à l'homme. J'ai vu à tout. Mais, par son ingratitude, l'humanité m'inflige les peines les plus cruelles.»

3.  14 février 1922 — Le plaisir de Jésus lorsqu'on écrit à son sujet.

Alors que j'étais dans mon état habituel, Jésus se manifesta dans un état de joie indescriptible. Je lui dis: «Que se passe-t-il, Jésus? Quelle bonne nouvelle m'apportes-tu qui te rende si heureux?»

Jésus répondit: «Ma fille, sais-tu pourquoi je suis si heureux? Mon bonheur et ma joie, c'est de te voir écrire. À travers les mots que tu écris, je vois émerger ma gloire, ma vie, la lumière de ma Divinité, la puissance de ma Volonté, la satisfaction de mon amour, la connaissance sans cesse grandissante de moi-même par les créatures. Je vois tout cela sur les mots que tu écris; à chaque mot, je respire l'odeur agréable de mes parfums. Et je vois ces mots courir chez les populations, leur apporter de nouvelles connaissances, mon amour réconfortant et les secrets de ma Divine Volonté.

«Oh! cela me rend tellement heureux! Je n'arrive pas à penser à une récompense adéquate à te donner quand je te vois écrire! Lorsque tu écris de nouvelles choses à mon sujet, j'invente de nouvelles faveurs pour te récompenser et je me prépare à te révéler de nouvelles vérités. Parce qu'ils sont le prolongement de ma vie d'évangélisateur et qu'ils sont mes porte-parole, j'ai toujours aimé tout particulièrement ceux qui écrivent à mon sujet. Je réserve ce qui n'est pas contenu dans mes Évangiles pour le leur révéler. Ma vie de prédicateur ne s'est pas terminée avec la mort de mon Humanité; non, je dois toujours prêcher, tant qu'il y aura des nouvelles générations.»

Je lui dis: «Mon Amour, c'est pour moi un sacrifice d'écrire les vérités que tu me révèles. Et le sacrifice est encore plus grand quand je suis obligée d'écrire au sujet de choses intimes qui se passent entre toi et moi; il me manque presque la force de le faire. Je ferais n'importe quoi pour ne pas avoir à parler de moi quand j'écris.»

Jésus me répliqua: «Tu es toujours distincte de moi. C'est sur moi que tu écris des choses concernant ce que je te donne, sur l'amour que je te porte et jusqu'où va mon amour pour les créatures. Cela en amènera d'autres à m'aimer, si bien qu'ils pourront recevoir les bénéfices que je t'accorde. Il est nécessaire que tu te fondes en moi lorsque tu écris. Autrement, l'on pourrait dire: «À qui a-t-il dit cela? Envers qui s'est-il montré si prodigue de ses faveurs, peut-être envers le vent, l'air?» Non! N'a-t-il pas été dit que durant ma vie terrestre j'ai parlé aux apôtres, aux multitudes, que j'ai guéri tel et tel malade, et que j'ai été généreux et noble envers ma Mère? Tout est nécessaire, et tu peux être certaine que dans tout ce que tu écris, c'est toujours moi que tu révèles.»

4.  17 février 1922 — L'amour est le berceau de l'humanité.

L'absence de Jésus me pesait au point que je ne faisais que l'appeler et désirer son retour. Mais c'était en vain. Il se fit ainsi attendre longtemps. Au moment où je ne pouvais vraiment plus supporter son absence, il vint. Combien de choses j'aurais voulu lui dire. Mais il se tenait à un endroit élevé de telle sorte que je ne pouvais pas lui parler. Je le contemplais et l'aimais. «Jésus, Jésus, viens!» Lui aussi me regardait. Il projeta une rosée qui me couvrit comme de perles, et ceci le fit se rapprocher de moi [et cette rosée l'attira vers moi "texte italien"]. Rendu tout proche, il me dit:

«Ma fille, le désir de me voir, l'intensité et la répétition de ce désir percent le voile qui sépare le temps de l'éternité, amenant l'âme à prendre son essor vers moi. Mon amour devient presque agité lorsque je dois tarder à me révéler à une âme qui languit après moi. Non seulement je dois me révéler à cette âme pour calmer mon amour, mais je dois aussi lui donner de nouveaux charismes et de nouvelles preuves d'amour.

«Mon amour désire constamment offrir des preuves d'amour aux créatures. Quand ma Volonté agit pour se donner à une créature, mon amour devient festif; il court, et même il vole vers cette créature: il devient son berceau. S'il constate que l'âme ne reste pas dans le berceau de ma Divine Volonté, alors il la berce et chante pour la faire reposer et l'endormir. Et quand l'âme dort, il lui insuffle une vie d'amour renouvelée. Si la respiration irrégulière de l'âme révèle un cœur malheureux, alors mon amour forme avec mon propre Cœur un berceau pour cette âme pour la délivrer de son amertume et la remplir de la joie de l'amour. Oh! comme mon amour se réjouit quand l'âme se réveille et que, tout heureuse et pleine de vie, elle prend conscience de sa nouvelle naissance. Il dit à l'âme: "Vois, je t'ai bercée dans mon sein afin que tu te réveilles forte, heureuse et transformée. Maintenant, je veux bercer tes pas, tes travaux, tes paroles, tout. Je veux ton amour afin que la fusion de nos deux amours nous rende mutuellement heureux. Sois attentive et ne place rien entre nous deux, cela m'attristerait." ¹

«C'est mon amour plus que tout qui me fait me rapprocher de l'homme. Mon amour est le berceau dans lequel l'homme est né. Dans ma Divinité, tout est harmonie, au même titre que les parties du corps sont en parfaite harmonie. Si l'homme dispose de son intelligence pour l'illuminer, ce qui le dirige, c'est sa volonté. Ainsi, si c'est ce qu'il veut : l'œil ne voit pas, la main ne travaille pas et les pieds ne marchent pas; et si c'est ce qu'il veut, l'œil voit, la main travaille et les pieds courent. Tous les membres du corps se complètent mutuellement. Ainsi en est-il de ma Divinité: ma Volonté dirige tout et mes attributs vivent en complète harmonie les uns avec les autres pour accomplir ce que mon amour désire. Ma sagesse, mon pouvoir, ma connaissance, ma bonté et tous mes autres attributs s'harmonisent et forment un tout. Tous mes attributs, aussi différents qu'ils soient, vivent dans le réservoir de mon amour et réalisent les désirs d'amour de ma Volonté.

«Ce dont l'homme a le plus besoin, c'est l'amour. L'amour est pour l'âme ce qu'est le pain pour la vie corporelle. L'homme peut se passer de connaissances, de pouvoir ou de sagesse parce que ces attributs sont utiles seulement dans certaines circonstances. Mais que pourrait-on dire si j'avais créé l'homme sans l'aimer? Pourquoi l'aurais-je créé si je n'allais pas l'aimer? Ce serait un déshonneur pour moi, un acte indigne de moi, puisque ma principale fonction est d'aimer. Et que deviendrait l'homme s'il n'avait pas en lui le fondement de l'amour, s'il ne pouvait pas aimer? Il serait une brute et ne mériterait même pas un regard. L'amour doit tout pénétrer. Il doit imprégner toutes les actions humaines comme l'image d'un roi apparaît sur toutes les pièces de monnaie de son royaume. Si une pièce ne porte pas l'effigie du roi, elle n'est pas acceptée par les sujets du roi. Pareillement, si une action n'est pas inspirée par l'amour, je ne peux la reconnaître comme mienne.»

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¹ [Mon amour est presque agité quand je vois que l'âme me veut et que je ne me montre pas, et puis elle se calme lorsque non seulement je me montre, mais que je lui donne de nouveaux charismes et de nouveaux gages d'amour. Mon amour est toujours en train de vouloir donner de nouveaux gages d'amour aux créatures, et dès que je vois que ma Volonté prend le rôle opérateur et de directeur de la créature, mon amour célèbre, court, vole vers elle et devient le berceau de cette âme. Si mon  Amour voit que l'homme ne se repose pas dans son berceau, alors il chante pour le faire reposer et dormir dans son sein, et pendant qu'il dort il souffle dans sa bouche pour lui donner une nouvelle vie d'amour. Si ma Volonté voit que son cœur n'est pas heureux, que son souffle est interrompu, le souffle que mon amour lui envoie forme le berceau dans son cœur, pour lui enlever l'amertume, les accrocs, le harcèlement et le rendre heureux d'amour. Et quand il se réveille, oh ! comme mon amour se réjouit de le voir renaître, heureux et plein de vie, et lui dit : « Vois, je t'ai bercé dans mon sein pour te donner du repos, j'ai veillé à côté de toi dans ton sommeil pour que tu te réveille fort, heureux et complètement différent de ce que tu étais. Maintenant je veux être le berceau de tes pas, de tes œuvres, de tes paroles, de tout. Pense que tu es bercé par Moi, et dans le berceau de mon amour met ton amour, afin qu'en nous identifiant l'un l'autre, nous nous rendions heureux; garde-toi d'y mettre autre chose, sinon tu m'attristerait et me ferait pleurer amèrement.] " du texte italien"

5.  21 février 1922 — L'amour fait continuellement mourir et renaître.

Pendant que j'étais dans mon état habituel, mon toujours adorable Jésus vint et me dit: «Ma fille, mon amour pour les créatures me fait mourir à chaque instant. La nature du véritable amour est de faire mourir et revenir à la vie continuellement pour l'être aimé. En voulant une personne pour soi-même, l'amour fait éprouver la mort. Il produit l'un des martyres les plus longs et des plus pénibles. Mais, plus fort que la mort, ce même amour donne la vie au même instant qu'il donne la mort. Et pourquoi en est-il ainsi? Pour que la vie soit donnée à l'être aimé, pour qu'une seule vie soit formée entre la personne et l'être aimé. Les flammes de l'amour ont la vertu de consumer la vie d'une personne pour la fusionner avec une autre vie. C'est exactement ce qui advient avec mon amour: il me fait mourir et, de cette immolation, il forme la semence à planter dans le cœur de la créature, me permettant de grandir en elle et de ne former avec elle qu'une seule vie.

Toi aussi tu peux mourir par amour pour moi — qui sait combien de fois, peut-être à chaque instant. À chaque fois que tu veux me voir, mais que tu ne le peux pas, ta volonté vit mon absence comme une mort. Quand tu ne me vois pas, ta volonté meurt de ne pas pouvoir trouver la vie qu'elle cherche. Mais après que ta volonté a été consumée dans cet acte de mourir, je nais de nouveau en toi et toi en moi; et tu trouves la vie que tu désirais, mais pour mourir de nouveau, puis encore reprendre vie en moi. Si tu me désires, ton désir insatisfait expérimente la mort et, quand je réapparais, il retrouve une nouvelle vie. Ainsi donc, ton amour, ton intelligence et ton cœur peuvent être dans un acte continuel de mort et de retour à la vie. Si j'ai fait cela pour toi, il convient que tu le fasses pour moi.»

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Texte Italien

(1) Poursuivant mon état habituel, mon toujours adorable Jésus en venant me dit :

(2) « Ma fille, mon amour pour la créature me faisait mourir à chaque instant. La nature du véritable amour est de mourir et de vivre continuellement pour l'être aimé ; Qu'est-ce?

Pour donner vie à l'être aimé et former en lui une seule vie, ces flammes ont la vertu de consumer l'une pour la fondre dans l'autre. Et c'est précisément la vertu de mon amour, de me faire mourir, et dès ma consommation de former de nombreuses graines afin de les placer dans le cœur de toutes les créatures, de me faire ressusciter et de former avec elles une seule vie avec moi.

(3) Maintenant, toi aussi tu peux mourir je ne sais combien de fois par amour pour moi, et peut-être à chaque instant, chaque fois que tu me veux et que tu ne me vois pas, ta volonté ressent la mort de ma privation, mais en réalité, parce que ne me voyant pas, ta volonté meurt parce qu'elle ne trouve pas la vie qu'elle cherche; mais après qu'il s'est consumé dans cet acte, Je renais en toi et toi en Moi et tu retrouves la vie que tu voulais, mais pour revenir encore mourir afin de vivre en Moi.

Ainsi, si tu Me désires, ton désir insatisfait sent la mort, mais en Me montrant il trouve sa vie, et ainsi ton amour, ton intelligence, ton cœur, peuvent être dans l'acte continu de mourir et de vivre pour Moi. toi, c'est aussi juste que tu le fasses pour moi ».

6.  24 février 1922 — Quand nous portons notre croix dans la Divine Volonté, elle devient aussi grande que celle de Jésus.

J'étais dans mon état habituel et mon toujours adorable Jésus se montra à moi en train de prendre sa Croix sur sa très sainte Épaule. Il me dit

«Ma fille, quand j'ai reçu la Croix, je l'ai observée de haut en bas afin de voir la place que chaque âme occupait sur elle. Et, contemplant chaque âme, j'ai regardé avec plus d'amour et j'ai accordé une attention toute spéciale à celles qui avaient vécu dans ma Volonté. Quand j'ai observé ces âmes, j'ai vu leur croix aussi longue et large que la mienne parce que ma Volonté a suppléé à la longueur et à la largeur qui lui manquaient [qui manquaient à leur croix]. Oh! comme ta croix se détachait, longue et large à cause de tes nombreuses années passées au lit, endurées uniquement pour accomplir ma Volonté. Alors que ma Croix était là seulement pour satisfaire la Volonté de mon Père céleste, la tienne était là pour réaliser ma Volonté. Les deux se sont fait mutuellement honneur et, comme elles avaient les mêmes dimensions, elles ont fusionné. 

«Ma Volonté possède la vertu d'adoucir la dureté des croix, d'atténuer leur âpreté, de les allonger et de les élargir pour qu'elles deviennent comme la mienne. Pour cette raison, quand j'ai porté ma Croix, j'ai senti à la fois la douceur et l'âpreté des croix des âmes qui ont souffert dans ma Volonté. Oh! quel soulagement elles ont apporté à mon Cœur! Mais, en même temps, la lourdeur de ces croix a fait ma Croix s'enfoncer dans mon Épaule au point qu'elle a causé une blessure profonde. Malgré la douleur aiguë que je subissais, j'ai senti en même temps la douceur des âmes qui ont souffert dans ma Volonté. Comme ma Volonté est éternelle, leurs souffrances, leurs réparations et leurs actes ont habité chaque goutte de mon sang, pénétré chacune de mes blessures, chacune de mes offenses reçues. Ma Volonté m'a fait voir comme présentes toutes les offenses des créatures, à partir de celles du premier homme, jusqu'à celles du dernier. 

«C'est par égard pour les âmes qui allaient vivre dans ma Volonté que j'ai décrété la Rédemption. Si d'autres âmes peuvent bénéficier de la Rédemption, c'est à cause de ces âmes qui ont vécu dans ma Volonté. Il n'est aucun bien que j'accorde, autant au Ciel que sur la terre, si ce n'est par égard pour ces âmes.»

7.  26 février 1922 — Par sa Rédemption, Jésus nous a couverts de beauté.

J'étais à méditer sur le bien immense que le doux Jésus nous a apporté en nous rachetant. Toute bonté, il me dit

«Ma fille, j'ai créé l'homme beau, noble, d'origine éternelle et divine, heureux et digne de moi. Le péché l'a fait tomber de ces hauteurs dans un profond abîme. Il lui a enlevé sa noblesse. L'homme est devenu la plus malheureuse des créatures. Le péché a entravé sa croissance et l'a couvert de blessures qui l'ont rendu horrible à voir, mais ma Rédemption l'a délivré de sa culpabilité. Mon Humanité n'a rien fait d'autre que ce qu'une tendre mère accomplit: parce que son nouveau-né est incapable de prendre quelque nourriture, elle ouvre son sein et, ramenant son enfant vers elle, de son propre sang transformé en lait, elle lui prodigue la nourriture dont il a besoin pour vivre. 

«Surpassant l'amour d'une mère qui nourrit son enfant de son sein, mon Humanité, sous les coups de fouet, a ouvert une multitude de canaux desquels des rivières de sang s'écoulent afin que mes enfants puissent en recevoir la vie, s'en nourrir et parfaire leur croissance. Avec mes blessures, j'ai couvert leurs difformités et les ai rendus plus beaux qu'au début. Quand j'ai créé les hommes, je les ai faits d'une pureté et d'une noblesse célestes; par la Rédemption, je les ai parés des étoiles brillantes de mes blessures pour couvrir leur laideur et les rendre plus beaux encore qu'au début. 

«Dans leurs blessures et leurs difformités, j'ai placé les pierres précieuses de mes douleurs afin de couvrir toutes leurs misères. Je les ai habillés avec une telle magnificence que leur apparence surpasse en beauté leur état originel. C'est pourquoi l'Église s'exclame: «Heureuse faute!» 

«À la suite du péché, la Rédemption est venue, par laquelle mon Humanité a nourri mes enfants de son sang, les a revêtus de sa personnalité et de sa beauté. Et mon sein est toujours rempli pour nourrir mes enfants. Combien sera sévère la condamnation de ceux qui me rejettent, qui refusent de recevoir la vie qui les ferait croître et couvrirait leurs difformités!

8.  1er mars 1922 — Jésus est enchaîné par égard pour les âmes qui vivent dans sa Volonté, et celles-ci sont enchaînées par égard pour Jésus.

J'étais abattue parce que j'étais privée de la présence de mon doux Jésus. Après m'avoir fait attendre longtemps, il vint. De ses blessures, il fit couler son sang autour de mon cou et sur ma poitrine. Dès qu'elles me touchaient, ces gouttes de sang devenaient de brillants rubis qui formaient le plus bel ornement. Me regardant, Jésus me dit: «Ma fille, comme il est splendide ce collier de mon sang posé sur toi. Comme il t'embellit! Vois comme il te fait bien paraître.»

Et moi, encore perturbée parce qu'il m'avait fait attendre longtemps, je lui ai dit: 🙏 «Mon Amour et ma Vie, comme j'aimerais avoir ton bras autour de mon cou comme collier. Cela me rendrait vraiment heureuse car je sentirais ta vie, et je deviendrais si attachée à toi que je ne te laisserais plus jamais partir. Il est vrai que tes choses sont belles, mais lorsque je ne te trouve pas toi-même, je ne trouve pas la vie. Quand j'ai de tes choses sans toi, mon coeur délire; il s'affole et saigne de la peine de ton absence. Ah! si tu savais combien tu me tortures quand tu ne viens pas, tu te garderais de me faire attendre aussi longtemps!»🔥

Devenu toute tendresse, Jésus entoura mon cou avec son bras et, tenant ma main dans la sienne, il ajouta: ❤️ «Je sais combien tu souffres! Aussi, je fais amende honorable en formant avec mon bras un collier autour de ton cou. Est-ce que cela te rend heureuse? Sache que je ne peux rien faire de moins que de faire amende honorable à ceux qui vivent dans ma Volonté parce que, par leur respiration même, ils forment un collier qui non seulement entoure mon Cou, mais mon Être tout entier. Et je deviens comme enchaîné à ces âmes dans la forteresse de ma Volonté. 

«Loin de me déplaire, cela me procure un si grand contentement que je les enchaîne à moi en retour. Si tu ne peux vivre sans moi, c'est à cause de ces chaînes qui t'attachent étroitement à moi au point qu'un simple moment sans moi te soumet à un douloureux martyre. Pauvre fille, tu as raison! Je vais prendre tout ceci en considération et, loin de te laisser, je vais m'enfermer moi-même en toi pour jouir de l'ambiance de ma Volonté que je retrouve en toi-même. Tes battements de cœur, tes pensées, tes désirs, tes mouvements sont tous à ma ressemblance. Je trouve le plus délicieux repos sur ton sein.»☀️

9.  3 mars 1922 — L'Agriculteur céleste cultive sa Parole dans l'âme.

J'étais dans mon état habituel lorsque mon doux Jésus se présenta. Il était taciturne, très affligé et ne parlait pas. Je lui demandai: «Qu'est-ce qui te trouble, Jésus, pour que tu ne me parles pas? Tu es ma Vie, tes Paroles sont ma nourriture et je ne peux jeûner d'elles longtemps. Je suis très faible et je sens le besoin d'une nourriture continuelle pour croître et maintenir mes forces.» 

Jésus, toute bonté, me dit: ❤️ «Ma fille, moi aussi je sens le besoin de nourriture. Après que tu te sois nourrie de ma Parole, celle-ci, une fois assimilée par toi et changée en ton sang, devient ma propre nourriture. Si tu ne peux jeûner, moi non plus je ne peux jeûner. Je veux la récompense pour la nourriture que je te donne. Après, je reviendrai te nourrir de nouveau. Actuellement j'ai très faim. Viens vite combler cette faim!» ☀️

J'étais confuse et ne savais quoi lui offrir parce que je n'ai jamais rien possédé. Mais Jésus, de ses deux mains, prit les battements de mon coeur, ma respiration, mes pensées, mes affections, mes désirs, tous transformés en petits globes de lumière, et il les consomma en disant: «Toutes ces choses résultent de mon Action en toi. Elles m'appartiennent et c'est juste que je les consomme

«Ma fille, il est bon que je travaille à nouveau le sol de ton âme afin d'y planter la semence de ma Parole pour te nourrir. Je fais comme un paysan qui veut ensemencer son champ. Il laboure le sol et, ensuite, il dépose les graines. Plus tard, il revient pour couvrir les sillons où il a planté les graines afin qu'elles soient protégées. Il leur accorde du temps pour germer et, lorsqu'elles se sont multipliées par cent, il fait la récolte. ll prend soin de ne pas couvrir les graines de trop de terre, car elles pourraient étouffer et mourir; il courrait le risque de n'avoir rien à manger. 

C'est ainsi que j'agis. Quand je laboure le sol de l'âme, j'ouvre et augmente sa capacité intellectuelle pour pouvoir y semer ma Parole. Ensuite, je couvre les sillons avec de la terre, laquelle est constituée de l'humilité et de l'annihilation de l'âme. J'utilise toutes les misères et les faiblesses de l'âme parce qu'elles constituent aussi de la terre; mais cette terre doit venir de l'âme parce que je ne dispose pas de ce genre de sol. Ainsi, je couvre toute la semence et j'attends joyeusement la récolte. Mais, veux-tu savoir ce qui arrive quand on place trop de terre sur la semence? Quand l'âme sent trop fortement ses misères, ses faiblesses, son néant, elle s'inquiète et y consacre tellement de réflexion que l'ennemi profite de la situation pour la tenter, la décourager et lui faire perdre confiance. Cela constitue une terre non nécessaire ou non désirable sur mes semences. Oh! comme mes semences se sentent alors mourir, comme il est difficile pour elles de germer sous tant de terre. Souvent les âmes fatiguent le céleste fermier, et il se retire. Oh! comme elles sont nombreuses ces âmes!» 

Je lui dis: «Mon Amour, suis-je l'une de ces âmes?» Il répondit: «Non, non! Les âmes qui vivent dans ma Volonté sont incapables d'étouffer ma semence. Au contraire, souvent je ne trouve dans ces âmes que leur néant, lequel produit si peu de terre que je peux à peine couvrir les graines d'une mince couche. Le soleil de ma Volonté les fait germer rapidement et, après une grosse récolte, je sème immédiatement d'autres graines. Sois assurée de cela! Ne vois-tu pas que je sème continuellement de nouvelles graines dans ton âme?» 

Pendant qu'il me disait cela, il y avait une certaine tristesse sur son Visage. Me prenant par la main, il me transporta en dehors de mon corps et me montra des parlementaires et des ministres tout perplexes, comme s'ils avaient préparé un grand feu et s'étaient retrouvés prisonniers des flammes. On pouvait voir des dirigeants sectaires qui, fatigués de lutter contre l'Église, désiraient perpétrer des attaques sanglantes contre elle, ou être soulagés de leurs responsabilités de direction. Leur position était intenable par manque de fonds et pour d'autres raisons, de telle sorte que plutôt que de paraître ridicules, ils cherchaient à abandonner leurs responsabilités de présider aux destinées de la nation. Mais qui pourrait tout dire ? Ensuite, attristé, Jésus me dit: «Terribles, terribles sont leurs plans! Ils veulent tout faire sans moi, mais tout sera source de confusion pour eux!»

10.  7 mars 1922 — La vérité fascine l'âme.

Je regardais mes écrits et je me disais: «Est-ce vraiment Jésus qui me parle ou s'agit-il d'un jeu de l'ennemi ou de mon imagination?» Jésus vint et me dit

«Ma fille, mes Paroles sont pleines de vérités et de lumière; elles portent en elles-mêmes le pouvoir et la vertu d'infuser dans l'âme ces vérités, cette lumière et tout le bien qu'elles portent. Ainsi, l'âme connaît non seulement les vérités mais sent en elle l'inclination à agir en accord avec elles. Mes vérités sont pleines de beauté et d'attrait, de telle sorte que lorsque l'âme les reçoit, elle en est captivée. 

«En moi, tout est harmonie, ordre et beauté. Par exemple, quand j'ai créé les cieux, j'aurais pu m'arrêter après avoir créé le soleil. Mais j'ai voulu orner la voûte céleste d'étoiles pour que les yeux des hommes puissent retirer une plus grande joie des oeuvres de leur Créateur. Quand j'ai créé la terre, je l'ai ornée de nombreuses plantes et fleurs. Je n'ai rien créé qui ne soit empreint de beauté. Si cela est vrai dans l'ordre des choses créées, c'est encore plus vrai dans l'ordre de mes vérités, qui ont leurs racines dans ma Divinité. Quand elles atteignent l'âme, elles sont comme des rayons de soleil qui atteignent et réchauffent la terre sans jamais épuiser le soleil. L'âme s'éprend à tel point de mes vérités qu'il lui devient presque impossible de ne pas les mettre en pratique. 

«Par ailleurs, lorsque c'est l'ennemi qui agit ou qu'il s'agit de fantaisies qui veulent se faire passer pour des vérités, ces choses ne comportent ni lumière, ni substance, ni beauté, ni attrait. Elles sont vides et sans vie, et l'âme ne se sent pas inclinée à faire des sacrifices pour les mettre en pratique. Mais les vérités que tu entends de ton Jésus sont pleines de vie et d'attraits. Pourquoi doutes-tu?»

10b. 10 mars 1922  —  Effets universels produits par les actes faits dans la Divine Volonté.  La créature qui vit en elle est reine de tout. [Extrait manquant du tome 14]  Audio 

TRADUCTION "ADAPTÉE" DE GOOGLE

(1) Je faisais les heures de la Passion, et comme d'habitude je me versais [m'immergeais] dans la Sainte Volonté de Dieu, offrant ces heures pour le bien de tous, mais ma volonté... comme si elle voulait prendre le dessus sur la Volonté divine, souvent je disais: " Mon Jésus, d'une manière spéciale pour l'aide, pour le soulagement, pour la libération de cette âme». Et mon doux Jésus me recadrant me dit:

(2) «Ma fille, tout ce qui se fait dans ma Volonté est comme le soleil qui se répand sur tout le monde, et quand on prie dans ma Volonté, mon sang, mes douleurs, mes blessures sont offerts; ils se transforment en tant de rayons de lumière qu'ils se propagent à tous; ils descendent rapidement dans la prison la plus profonde du purgatoire et convertissent leurs douleurs (douleurs des âmes du purgatoire) et leurs ténèbres en lumière. Donc, la grâce est la même pour tout le monde; s'il peut y avoir une différence, elle ne peut jamais être le fait de ceux qui donnent mais de ceux qui reçoivent, selon leurs dispositions. Il arrive comme au soleil qui éclaire tous également, frappe et échauffe autant un point du sol qu'un autre, mais qui y gagne? Qui travaille? Quel sol produit le fruit? Là où la graine est jetée, l'un produit mais l'autre — avec toute la lumière du soleil —, reste stérile. Donc, la spécialité dans ma Volonté n'existe pas; par elle-même: elle (ma Volonté) court, se répand et veut se donner à tous; qui la veut la prend.

(3) J'ai été attristé d'entendre cela, et Jésus a ajouté:

(4) «Ah ! tu voudrais faire comme le soleil qui veut concentrer sa lumière, sa chaleur, en un point plus fort, afin de pouvoir le chauffer et l'éclairer au point de convertir ce point en le même soleil pendant qu'il fait son cours régulier sur toutes les autres choses». 

(5) Et moi: «Oui, oui, c'est justement ça, c'est le poids de la gratitude que je ressens qui me pousse à ça». Jésus sourit en m'entendant et continua:

(6) «Si c'est le cas, vas-y, mais tu dois savoir que comme ma Volonté domine tout, se retrouve partout, soutient tout le monde, est connue du Ciel, de la terre et même des démons, il n'y a personne qui peut s'opposer à toi. Ainsi l'âme qui fait ma Volonté doit tout dominer, se retrouver partout, tout supporter, et je veux qu'elle soit connue de tous.» [«Si c’est le cas, fais-le, mais puisque ma Volonté domine tout, est partout et soutient tout, qu’elle est connue au Ciel, sur la terre et même des démons, personne ne peut l’arrêter, de même, l’âme qui fait ma Volonté doit dominer tout, être partout et soutenir tout, et je veux qu’elle soit connue de tous.» "Les enfants de la Divine Volonté"]

(7) Et moi: «Mon amour, je ne suis connu de personne.»

(8) Et Lui: «Quoi, personne ne te connaît ? Tous les saints et les anges te connaissent, un à un, et attendent anxieusement ton œuvre dans ma Volonté, comme une note divine et la plus harmonieuse qui coule sur tout ce qu'ils ont fait dans la vie, pour lui donner plus de splendeur et de contentement. Toutes les âmes du Purgatoire te connaissent, sentant sur elles le rafraîchissement continu qu'apporte le travail dans ma Volonté; les démons te connaissent par la force de ma Volonté qu'ils sentent en toi. Et si la terre ne te connaît pas maintenant, elle te connaîtra plus tard. Il arrive pour celui qui fait ma Volonté ce que j'ai fait pour ma Mère Céleste: je l'ai constituée Reine de tout et j'ai ordonné à tous de la reconnaître et de l'honorer comme leur Reine; je lui ai ordonné d'écraser la tête de l'infernal dragon avec son pied. Je fais cela pour celui qui vit dans ma Volonté; tout est sous leur domination et il n'y a rien de bon qui ne vienne d'eux.

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😇 Ainsi donc, dans la Divine Volonté, on peut prier pour une personne en particulier bien que la prière déverse ses grâces sur tous. Le résultat de la prière dépend des dispositions de celui qui la reçoit.

11. 13 mars 1922 — Entendre les vérités procure un grand bien à l'âme.

Étant en dehors de mon corps, je me suis trouvée dans une vallée remplie de fleurs où j'ai vu mon confesseur mort quelques jours auparavant (le 10 du mois). Selon son habitude quand il vivait ici-bas, il m'interpella: «Dis-moi, qu'est-ce que Jésus t'a dit?» Je lui ai répondu: «Il m'a parlé à l'intérieur de moi, mais ne m'a rien dit verbalement; et tu sais que je ne rapporte pas les choses que je perçois de cette manière.» Il reprit: «Je veux entendre aussi ce qu'il t'a dit intérieurement.» 

Me voyant ainsi contrainte, je répondis: «Il m'a dit: ❤️ "Ma fille, je te porte dans mes bras. Mes bras seront pour toi comme un petit bateau pour te faire naviguer sur la mer sans fin de ma Volonté. En continuant à accomplir tes actes dans ma Volonté, tu formeras les voiles, le mât et l'ancre; ils serviront non seulement à embellir le petit bateau, mais aussi le feront se mouvoir plus rapidement. J'aime tellement les âmes qui vivent dans ma Volonté que je les porte dans mes bras sans jamais les quitter."» ☀️

Pendant que je parlais ainsi à mon confesseur, j'ai vu les bras de Jésus prendre la forme d'un petit bateau dans lequel je me trouvais. À la suite de mes paroles, le confesseur me dit: «Tu dois savoir que lorsque Jésus te parlait et te manifestait ses vérités, des rayons de lumière descendaient sur toi. Parce que tu n'as pas son pouvoir, quand tu me retransmettais ces vérités, tu les révélais goutte à goutte; pourtant, mon âme en était toute illuminée. Juste un peu de cette lumière suffisait à me motiver et à me faire désirer entendre d'autres de ces vérités, afin de recevoir encore plus de lumière, car celle-ci était accompagnée d'un parfum céleste et d'une divine sensation

«Puisque le simple fait d'entendre ces vérités m'attirait ces grâces, qu'est-ce que ce sera pour ceux qui les mettront en pratique? Voilà pourquoi je désirais tant entendre ce que Jésus te disait et que je voulais le faire connaître aux autres. C'était à cause de la lumière et du parfum. Si tu savais le grand bien que mon âme tirait de ces vérités [que mon âme a reçu en entendant les vérités que Jésus t'a dites]! Cette lumière et ce parfum céleste non seulement me rafraîchissaient moi-même, mais servaient de lumière pour les gens autour de moi! Quand tu accomplissais tes actes dans la Divine Volonté, je sentais la semence de cette Très Sainte Volonté se déposer en moi.» 

Je lui dis: «Laisse-moi voir ton âme, laisse-moi voir comment elle émet de la lumière?» Il (le confesseur) s'ouvrit du côté de son coeur et j'ai vu son âme toute rayonnante de lumière. Les parcelles de lumière fusionnaient et se séparaient, l'une volant sur l'autre — c'était très beau à voir. Il ajouta: «Vois-tu comme il est beau d'entendre ces vérités! Ceux qui n'écoutent pas les vérités sont entourés d'une telle noirceur qu'ils inspirent la terreur.»

12.  16 mars 1922 — La vie dans la Divine Volonté ne produit aucune évidence extérieure extraordinaire. Tout se passe entre l'âme et Dieu. 

Étant dans mon état habituel, je pensais: «Je sens que je suis la plus vilaine des créatures; néanmoins, mon doux Jésus me dit que ses projets pour moi sont grands et que l'œuvre qu'il édifie en moi est si importante qu'il ne veut pas la confier même à ses anges. Il veut lui-même en être le gardien, l'acteur et le spectateur. Mais qu'est-ce que j'accomplis de si grand? Rien! Ma vie extérieure est si ordinaire que je fais moins que la plupart.»

Pendant que ces pensées traversaient mon esprit, mon toujours aimable Jésus en interrompit le cours et dit: «Ma fille, il est évident que sans ton Jésus tu ne peux penser à rien de bon et tu ne peux dire que des non-sens. Ma Mère bien-aimée, elle aussi, n'a rien réalisé d'extraordinaire dans sa vie extérieure. En fait, il semblait qu'elle faisait moins que les autres. Elle s'est abaissée à accomplir les tâches les plus ordinaires de la vie. Elle a filé, cousu, balayé le plancher, allumé le feu. Qui aurait pensé qu'elle était la Mère de Dieu? Ses actions extérieures ne révélaient rien de tout cela.

«Mais lorsqu'elle m'a porté dans son sein, moi le Verbe Éternel, chacun de ses mouvements, chacun de ses actes humains était révéré par toute la création. À travers elle émanaient la vie et le soutien de toutes les créatures. Le soleil dépendait d'elle et comptait sur elle pour maintenir sa lumière et sa chaleur. La terre attendait d'elle le développement de la vie de ses plantes. Tout dépendait d'elle. Le Ciel et la terre étaient attentifs au moindre de ses mouvements. Mais qui voyait cela? Personne! Toute sa grandeur, son pouvoir et sa sainteté, les immenses océans de bienfaits qui émanaient de son sein, chacun des battements de son coeur, ses respirations, ses pensées, ses paroles, tout s'envolait directement vers son Créateur.

«Il y avait partage continuel entre Dieu et elle. Tout ce qui émanait d'elle rejoignait son Créateur, et elle était rejointe par lui en retour. Ces échanges augmentaient sa grandeur, l'élevaient et lui permettaient de tout dominer. Pourtant, personne ne remarquait rien d'inhabituel chez elle. Seul moi, son Dieu, son Fils, je savais tout. Il y avait un si fort courant entre ma Mère et moi que son Coeur et le mien battaient à l'unisson. Elle vivait de mes battements de coeur éternels, et moi, de ses battements de coeur maternels. Nos vies étaient imprégnées d'échanges continuels. C'est précisément cela qui, à mes Yeux, la distinguait comme étant ma Mère. Les actions extérieures ne me satisfont ni ne me plaisent si elles n'émanent pas d'un intérieur dont je suis la vie.

«Ceci dit, qui a-t-il [qu'est-ce qu'il y a] de si anormal dans le fait que ta vie soit si ordinaire? Je couvre habituellement mes plus grandes oeuvres des choses les plus ordinaires si bien que personne ne peut les détecter. Cela me donne plus de liberté d'action. Quand j'ai tout complété, alors, dans un effet de surprise, je manifeste mon travail aux yeux de tous et suscite l'admiration.

«Est-ce un mince exploit que les actes des créatures coulent dans le courant de ma Volonté et que mes propres actes ne fassent qu'un avec ceux des créatures? Est-ce un mince exploit que le Désir divin pénètre les actes des créatures comme étant leur cause, que les actes humains soient transformés en actes divins, en amour divin, en réparation divine, en gloire éternelle et divine? N'est-il pas merveilleux que la volonté humaine puisse se maintenir dans un commerce constant avec la Divine Volonté et que chaque volonté se déverse dans l'autre? Ma fille, je te demande d'être attentive et de me suivre fidèlement.»

Je répondis: «Mon Amour, tant de choses sont arrivées ces derniers temps que je me suis sentie distraite.» Il reprit: «Ainsi donc, sois attentive parce que, lorsque tes actions ne s'écoulent pas dans ma Volonté, c'est comme si le soleil arrêtait sa course. Quand tu es distraite, c'est comme si les nuages couvraient le soleil et que la noirceur t'envahissait. Néanmoins, quand les distractions sont involontaires, un acte fort et décisif de ta volonté suffit pour te ramener à ma Volonté, pour que le soleil reprenne sa course et que les nuages se dissipent, permettant ainsi au soleil de ma Volonté de briller avec plus de magnificence encore.»

13.  18 mars 1922 — La culpabilité enchaîne l'homme et l'empêche de faire le bien.

J'accompagnais Jésus dans les douleurs de sa Passion quand il s'est manifesté à moi et m'a dit: «Ma fille, le péché enchaîne l'âme et l'empêche de faire le bien. L'esprit sent alors les chaînes de la culpabilité et est gêné dans sa compréhension du bien. La volonté se sent entravée et paralysée; au lieu de désirer le bien, elle désire le mal. Le désir de voler vers Dieu a les ailes coupées. Oh! comme je sens de la compassion quand je vois les hommes enchaînés par leurs fautes. Voilà pourquoi la première souffrance que j'ai voulu éprouver fut celle d'être enchaîné. Je l'ai voulue pour libérer les hommes de leurs chaînes. Les chaînes qui m'entravaient devinrent des liens d'amour dès qu'elles m'eurent touché. Quand mes chaînes ont touché l'humanité, elles ont brûlé et détruit les chaînes qui la ligotaient et elles ont lié les hommes à moi dans l'amour.

«Mon amour est un amour actif, il ne peut exister sans agir. Voilà pourquoi j'ai préparé pour chaque personne ce dont elle aura besoin pour sa réhabilitation, sa guérison et la restauration de sa beauté. J'ai tout fait de telle manière que si les hommes le veulent, ils auront tout le nécessaire à leur disposition. Mes chaînes sont prêtes à brûler les leurs, les morceaux de ma Chair à couvrir leurs blessures et à les embellir, mon sang à leur donner la vie. Tout est prêt! J'ai réservé pour chacun ce dont il aura besoin personnellement. Comme mon amour veut agir et se donner, je me sens poussé par un désir intense, une force irrésistible, qui m'empêchent d'être au repos.

«Mais sais-tu ce que je fais quand je vois que presque personne n'accueille ce que j'offre? Je concentre mes chaînes, les morceaux de ma Chair et mon sang sur ceux qui me désirent et m'aiment, et je les remplis de beauté. Ensuite, je les attache à moi avec mes chaînes d'amour pour multiplier leur vie de grâce au centuple. Alors seulement mon amour trouve son accomplissement, sa satisfaction et son repos.»

Comme il disait ces choses, j'ai vu ses chaînes, les morceaux de sa Chair et son sang se répandre sur moi; il était dans une grande joie d'appliquer, ainsi, tous ses mérites sur moi. Et il m'enchaîna à lui totalement. Comme Jésus est bon! Qu'il soit béni à jamais!

Il revint plus tard et ajouta: ❤️ «Ma fille, je sens le besoin que la créature se repose en moi, et moi en elle. Mais, sais-tu quand la créature se repose en moi et moi en elle? Quand son intelligence pense à moi et me comprend. Elle se repose dans l'Intelligence de son Créateur, et l'Intelligence du Créateur se repose dans l'esprit créé. Quand la volonté humaine s'unit à la Divine Volonté, les deux s'embrassent et les deux se reposent ensemble. Si l'être humain s'élève au-dessus de toutes les choses créées et n'aime que son Dieu, quel repos agréable pour Dieu et l'âme! Celui qui donne le repos reçoit le repos. Je mets l'âme au lit dans mes bras et la garde dans le sommeil le plus doux.»☀️

14.  21 mars 1922 — Le double sceau du "Fiat" sur les choses créées. [L'écho du "Fiat" Créateur se réverbère sur les créatures vivant dans la Volonté.]

Me trouvant dans mon état habituel, je pensais à la sainte Divine Volonté. Mon toujours aimable Jésus me prit dans ses bras, me pressa contre lui et poussa un long soupir. J'ai senti son souffle pénétrer jusqu'à mon coeur. Il me dit:

«Fille de ma Volonté, mon souffle tout-puissant infuse en toi ma vie [la vie de ma Volonté "texte italien"] car mon souffle soutient sans cesse les âmes qui vivent dans ma Volonté. En donnant son souffle à une âme, ma Volonté fait fuir tout ce qui ne m'appartient pas, de telle sorte que ma Volonté devient le seul air qu'elle respire. Quand le corps respire, il aspire de l'air et ensuite il l'expire. Pareillement, l'âme vivant dans ma Volonté est dans l'acte continuel de me recevoir et de se donner à moi. 

«Ma Volonté se répand dans toute la création. Il n'y a rien sur lequel elle n'a pas mis son sceau. Quand elle prononça son "Fiat" pour créer les choses, ma Volonté prit possession de tout et en devint le soutien. Elle (ma Volonté) désire que toutes les choses habitent en elle, de telle sorte qu'elle en reçoive un retour pour ses actes nobles et divins. Elle veut voir sa brise, ses parfums et sa lumière couler à travers tous les actes humains, de telle manière que, coulant ensemble, les actes des créatures et ceux de ma Volonté fusionnent en un seul. 

«C'était le seul dessein de la Création: que toutes les volontés soient comme une seule volonté. Voilà ce que je veux, ce que je propose, et ce à quoi je m'attends. C'est la raison pour laquelle je désire si ardemment que ma Volonté soit connue. Je veux faire connaître sa valeur et ses effets afin que les âmes qui vivent en elle diffusent dans toutes les choses des émanations de leur volonté (imprégnée de la mienne) comme un air parfumé. Je veux que ces âmes imprègnent tous leurs actes de ma Volonté pour que soit atteint l'objectif premier de la Création. Ainsi, par ces âmes, toutes les choses créées auront un double sceau: le sceau de mon Fiat ayant provoqué la Création et le sceau de l'écho de ce Fiat émanant des créatures vivant dans ma Volonté.»¹

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TRADUCTION "pseudo-automatique" DE L'ITALIEN

¹ Cela seul était le but de la Création, que les émanations des volontés soient continues (acte continuel de Me recevoir et de se donner à Moi). Je le veux, je le demande, je l'attends. C'est pourquoi je tiens tant à ce que ma Volonté, sa valeur et ses effets soient connus, pour faire en sorte que les âmes qui vivent dans ma Volonté, avec leurs émanations continues dans ma Volonté, comme de l'air parfumé, se répandent sur tout, se multiplient dans tous les actes humains, investissent et couvrent tout, comme des actes de ma Volonté. Alors, j'aurai atteint le but de la Création; ma Volonté reposera dans eux et ils formeront la nouvelle génération. Toutes les choses créées auront le double sceau de ma Volonté : le Fiat de la Création, et l'écho de mon Fiat par les créatures.

15.  24 mars1922 — Chaque acte réalisé dans la Divine Volonté reproduit la vie sacramentelle de Jésus. [Les actes de l'âme qui vit dans la Divine Volonté compensent les "manque à gagner" de la Vie sacramentelle de Jésus.]

Je me trouvais dans mon état habituel. Mon toujours aimable Jésus vint et me dit: «Ma fille, quand l'âme accomplit ses actes dans ma Volonté, elle reproduit ma vie. Si elle réalise dix actes dans ma Volonté, elle me reproduit dix fois; et si elle en fait vingt, cent, mille, ou même davantage dans ma Volonté, elle me reproduit autant de fois

Cela est semblable à la consécration sacramentelle: je suis reproduit en autant d'hosties qu'il y en a de consacrées; cependant, j'ai besoin d'un prêtre pour consacrer les hosties. Dans le cas de ma Volonté, j'ai besoin des actes des créatures qui sont des hosties vivantes — non inertes comme les hosties sacramentelles avant leur consécration — afin que ma Volonté puisse s'inclure dans ces actes. Ainsi, je suis reproduit dans chaque acte d'une âme quand ils sont réalisés dans ma Volonté

«Pour cette raison, mon amour trouve plein soulagement et pleine satisfaction dans les âmes qui vivent dans ma Volonté. Ce sont elles qui servent de fondement, non seulement aux actes d'amour et d'adoration que toutes les créatures me doivent, mais aussi de ma vie sacramentelle elle-même. Combien de fois ma vie sacramentelle reste-t-elle prisonnière et enchaînée dans quelques hosties consacrées! Ils sont peu nombreux ceux qui reçoivent la communion et, souvent, il n'y a aucun prêtre pour me consacrer. Ma vie sacramentelle,  non seulement n'arrive pas à être reproduite comme je le désire, mais souvent cesse d'exister. Oh! comme mon amour souffre! Je voudrais reproduire ma vie chaque jour en autant d'hosties qu'il y a de créatures afin que je puisse me donner à chacune d'elles. Cependant, j'attends en vain: ma Volonté demeure paralysée. 

«Mais ce que j'ai décidé se fera. Voilà pourquoi je prends une voie différente et que je me reproduis en chaque acte réalisé par les créatures vivant dans ma Volonté. Je veux que ces actes apportent la reproduction de ma vie sacramentelle. Oh! oui! Ces âmes qui vivent dans ma Volonté compensent pour toutes les communions que les créatures manquent de recevoir et pour les consécrations que les prêtres ne réalisent pas! En elles, je trouve tout, même la reproduction de ma vie sacramentelle. 

«Je te le répète, ta mission est très grande. Je n'aurais pu t'en donner une plus haute, plus noble, plus sublime, plus divine. Il n'y a rien que je ne concentrerai pas en toi, même jusqu'à la reproduction de ma vie. Je vais accomplir de nouveaux prodiges de grâces jamais réalisés auparavant. Par conséquent, sois attentive et fidèle. Assure-toi que ma Volonté trouve toujours vie en toi. Ainsi, je vais retrouver en toi l'œuvre de la Création tout entière, avec tous les droits qui me sont dus et tout ce que je désire. »

16.  28 mars 1922 — [La double-couronne.] Chaque acte de l'âme vivant dans la Divine Volonté rejoint les actes de Jésus. [Leurs voix résonnent à l'unisson sur tout et dit: «Amour, gloire, adoration au Créateur]

Étant dans mon état habituel, je me suis sentie complètement fusionnée avec la sainte Volonté de mon adorable Jésus. Il me dit: «Fille de ma Volonté, si tu savais les merveilles qui se produisent quand tu fusionnes avec ma Volonté, tu serais estomaquée. Écoute. Tout ce que j'ai fait quand j'étais sur la terre traduisait — le don continuel de ma Personne et visait au couronnement de la famille humaine [une attitude continue de se donner à l'homme, de lui faire une couronne "texte Italien"].

«Mes Pensées forment une couronne autour de l'intelligence des créatures; mes Paroles, mes Travaux et mes Pas forment des couronnes autour des paroles, des travaux et des pas des créatures, etc. En entrelaçant les actes réalisés par les créatures avec mes propres actes, je puis dire à mon Père éternel que les actes des créatures proviennent de moi. [Mes pensées forment une couronne autour de l'intelligence de la créature, mes paroles, mes œuvres, mes pas, etc., forment une couronne autour de ses paroles, de ses œuvres et de ses pas, de sorte qu'en entrelaçant ses choses avec les miennes, je peux raconter à mon Père au Ciel que son travail est comme le mien. "texte Italien"] 

Mais quels sont les actes qui sont ainsi entrelacés avec les miens, avec lesquels je couronne toute la famille humaine? — Ce sont les actes de ceux qui vivent dans ma Volonté. [Maintenant, qui prend cette attitude continue de la mienne? Qui est lié par mon travail avec lequel j'ai couronné toute la famille humaine? Celui qui vit dans ma Volonté.]

«Quand, à travers ma Volonté, tu fusionnes tes pensées avec les miennes, mes Pensées couronnent les tiennes, lesquelles deviennent ainsi identifiées aux miennes et sont multipliées en elles. Alors, je forme une double couronne autour de l'intelligence humaine et mon Père céleste reçoit non seulement de moi, mais de toi également, divine gloire de toutes les intelligences créées. La même chose se produit avec tes paroles et tous tes actes. [Au fur et à mesure que tu fusionnais tes pensées dans ma Volonté, mes pensées, qui te couronnaient, ressentirent l'écho des miennes dans ton esprit, et s'identifiant avec les tiennes, elles multiplièrent les tiennes avec les miennes, et je formai une double couronne autour de l'intelligence humaine. Mon Père a reçu non seulement de Moi, mais aussi de toi, la gloire divine de toutes les intelligences créées, et donc la gloire des paroles et de tout le reste. "texte Italien"]

Quand cela survient, mon Père reçoit divine gloire, non seulement des humains, mais aussi des choses créées, parce que celles-ci ont été créées pour transmettre un amour continuel aux hommes. Il est donc juste que l'humanité rende hommage et amour à son Créateur pour chaque chose créée. 

«Et quelles créatures permettent tout cela? — Celles qui vivent dans ma Volonté. L'âme qui vit dans ma Volonté peut dire que l'éternel "Fiat"  résonne en elle, qu'il se diffuse, coule et vole pour graver un nouveau "Fiat" sur chaque chose créée, offrant ainsi au Créateur hommage et amour. [Presque à chaque mot, celui qui vit dans ma Volonté fait sien ce "Fiat" tout-puissant; l'écho du "Fiat" éternel résonne dans son "Fiat" divin dans lequel il vit, se répand, court, vole, et imprime un autre "Fiat" sur chaque chose créée, et restitue à son Créateur l'hommage, l'amour qu'il a voulu. "texte Italien"]

«C'est ainsi que je faisais quand j'étais sur la terre. Il n'y a pas une seule chose pour laquelle je n'ai pas louangé mon divin Père au nom de toutes les créatures. Je veux et je m'attends à ce que ceux qui vivent dans ma Volonté fassent de même. Si tu savais comme il est magnifique de voir dans le scintillement des étoiles et dans les rayons du soleil ma gloire, mon amour et ma profonde adoration unis à ton amour et ton adoration! Tout vole sur les ailes du vent, remplissant l'atmosphère! Tout coule dans les eaux des mers! Le Créateur est proclamé par chaque plante et chaque fleur! Tout se multiplie par chaque mouvement des créatures! Celles-ci forment une voix unanime répétant: «Amour, gloire et adoration à notre Créateur!» [Je l'ai fait quand j'étais sur la terre, il n'y avait rien pour lequel je n'ai pas remboursé mon Père Divin au nom de toutes les créatures. Maintenant, je le veux, je l'attends, de celui qui vit dans ma Volonté. Si tu pouvais voir comme il est beau de voir dans chaque scintillement des étoiles, dans chaque goutte de soleil, ma gloire, mon amour, ma profonde adoration unie à la tienne. Oh! comme elle court, vole sur les ailes des vents, remplit toute l'atmosphère, traverse les eaux de la mer, se pose sur chaque plante, dans chaque fleur, se multiplie à chaque mouvement. C'est une voix qui résonne sur tout et dit: «Amour, gloire, adoration à mon Créateur». "texte Italien"]

«Voilà pourquoi la créature qui vit dans ma Volonté fait écho à ma Voix, reproduit ma vie et chante la gloire du Créateur. Comment pourrais-je ne pas aimer une telle créature? Comment pourrais-je ne pas donner à cette créature tout ce que j'avais prévu pour toutes les autres? Comment pourrais-je ne pas lui donner suprématie sur toutes les autres? Ah! mon amour serait anéanti si je ne faisais pas ainsi! [Par conséquent, celui qui vit dans ma Volonté est l'écho de ma voix, le répétiteur de ma Vie, la gloire parfaite de ma Création. Comment ne pas l'aimer ? Comment ne pas lui donner tout ce que je devrais donner à toutes les autres créatures ensemble, et la faire exceller au-dessus de tout ? Ah! mon amour serait acculé (désespéré) si je ne le faisais pas."texte Italien"

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😇 Jésus explique les merveilles de la fusion dans sa Divine Volonté. Quand il était sur la terre, tout ce qu'il a fait (pensées, paroles, actions,...) visait à former une couronne autour de l'homme (autour de ses pensées, paroles, actions,...); faisant cela, il pouvait direson Père éternel que les actes des créatures provenaient de Lui. 

Maintenant, qui continue l'oeuvre de Jésus? Qui continue le travail commencé par ce premier couronnement de la famille humaine? Celui qui vit dans Sa Volonté. Jésus explique qu'au fur et à mesure que la créature fusionne, par exemple, ses pensées aux Siennes, l'esprit de la créature ressent l'écho "de la couronne de pensées" formée par Jésus autour de l'homme lors de son passage sur la terre. 

Ainsi, les pensées de Jésus, s'identifiant à celles de la créature, multiplient les pensées de la créature avec les siennes ce qui forme une "double couronne" autour de l'intelligence humaine. Jésus dit que son Père, de cette façon, reçoit non seulement de Lui, mais aussi de la créature, la gloire divine comme venant de toutes les intelligences créées. Il en va de même pour le reste (paroles, actions. etc.).

Qui plus est: «Quand cela survient, mon Père reçoit divine gloire, non seulement des humains, mais aussi des choses créées, parce que celles-ci ont été créées pour transmettre un amour continuel aux hommes. Il est donc juste que l'humanité rende hommage et amour à son Créateur pour chaque chose créée.»

Presque à chaque mot, celui qui vit dans la Volonté divine, fait sien le "Fiat" tout-puissant. L'écho du "Fiat" éternel résonne dans son "Fiat" divin dans lequel il vit, se répand, court, vole, et imprime un autre "Fiat" sur chaque chose créée, et restitue à son Créateur l'hommage, l'amour qu'il a voulu. 

Jésus a fait ainsi quand il était sur la terre; il n'y avait rien pour lequel il n'a pas remboursé son Père Divin au nom de toutes les créatures. Il attend la même chose de l'âme qui vit dans Sa Volonté. Faisant écho à la Voix de Jésus, l'âme reproduit Sa vie et chante la gloire du Créateur. 

Jésus dit: «Si tu pouvais voir comme il est beau de voir dans chaque scintillement des étoiles, dans chaque goutte de soleil, ma gloire, mon amour, ma profonde adoration unie à la tienne qui court, vole sur les ailes des vents, remplit toute l'atmosphère, traverse les eaux de la mer, se pose sur chaque plante, dans chaque fleur, se multiplie à chaque mouvement. C'est une voix qui résonne sur tout et dit: «Amour, gloire, adoration à mon Créateur».

17.  1er avril 1922 — La peine causée par la privation de Jésus est plus grande que celle du Purgatoire. La laideur du Péché. [L'étape la plus humiliante de la Passion de Jésus a été d'être habillé et traité comme un fou. Chaque douleur que Jésus a endurée n'était rien d'autre que l'écho des douleurs que les créatures méritaient.]

Mes jours sont pleins d'amères souffrances parce que je ne vois que rarement Jésus. Même lorsqu'il se manifeste, c'est comme un éclair qui s'évanouit à l'instant. Quelle souffrance! Quelle peine effroyable! Mon esprit devient désolé par la pensée que ma Vie, mon Tout, ne reviendra jamais: «Ah! tout est fini pour moi! Comment le retrouverai-je? À qui dois-je le demander? Ah! Personne n'a pitié de moi!» 

Pendant que j'étais plongée dans ces pensées, mon toujours aimable Jésus vint et me dit: «Ma pauvre fille, ma pauvre fille, comme tu souffres! Ton état de souffrance surpasse même celui des âmes du purgatoire. Elles sont privées de ma présence parce qu'elles se voient salies par leurs péchés. Leurs péchés non seulement les empêchent de me voir mais leur interdisent même de s'approcher de moi parce que même le plus insignifiant péché ne peut exister en présence de ma sainteté infinie

«Même si je leur permettais de venir en ma présence, souillées comme elles sont, cela leur causerait des tourments plus grands que ceux de l'enfer même. Il n'y a pas de plus grand tourment auquel je pourrais soumettre une âme que de l'obliger à être en ma Présence quand elle est encore salie par le péché. Pour cette raison, afin d'alléger ses tortures, je permets à l'âme de se purger d'abord de ses fautes et, ensuite, de venir en ma Présence. 

«Mais en ce qui concerne la Petite Fille de ma Volonté, ce ne sont pas ses fautes qui m'empêchent de me manifester à elle. C'est ma justice qui s'interpose entre nous deux. Voilà pourquoi, quand tu ne peux me voir, tes souffrances surpassent toutes tes autres souffrances. Pauvre fille, prends courage, tu es associée à mon propre destin. Comme elles sont terribles les peines de la justice! Je ne peux les faire partager qu'à ceux qui vivent dans ma Volonté parce qu'il faut une force divine pour les supporter. Ne crains pas, je reviendrai bientôt à notre relation habituelle. Laisse les répercussions de la justice rejoindre les créatures. Permets à tes souffrances de s'étendre sur les autres créatures, car tu ne pourrais les porter seule. Après, je serai avec toi comme auparavant. Mais, même présentement, je ne t'abandonne pas. Moi aussi je sais que tu ne peux être sans moi. Aussi, je serai au plus profond de ton coeur et là, nous nous parlerons.» 

Après cela, j'ai suivi les Heures de la Passion, en particulier la partie où Jésus a été vêtu et traité comme un dément. Mon esprit était totalement plongé dans ce mystère quand Jésus me dit: «Ma fille, ce fut la scène la plus humiliante de ma Passion: être habillé et traité comme un fou. Cela fit de moi un jouet, une diversion pour les Juifs. Mon infinie sagesse ne pouvait être soumise à une plus grande humiliation. Mais il était nécessaire que moi, le Fils de Dieu, je subisse cette souffrance. 

«Le péché rend l'homme fou. Il n'y a pas de plus grande insanité. De roi qu'il est, il le transforme en un esclave et un jouet des plus vilaines passions qui le tyrannisent encore plus que s'il était un dément. Ces passions, selon leurs propres caprices et fantaisies, le lancent dans la fange et le couvrent de ce qu'il y a de plus abject. Oh! que le péché est affreux! L'homme ne pourrait jamais être autorisé à se présenter devant la Majesté Suprême en état de péché. J'ai voulu subir un tel châtiment pour implorer que l'homme quitte cet état d'insanité. J'ai offert à mon Père céleste mes souffrances en échange des punitions que l'homme méritait pour ses insanités. Chaque souffrance que j'ai subie était l'écho des souffrances que les créatures méritent. Cet écho a résonné en moi et m'a rendu victime du ridicule, des moqueries et de tous les tourments.»

18.  6 avril 1922 — Conséquences merveilleuses des actes réalisés dans la Divine Volonté. [Effets des actes accomplis dans la Divine Volonté. Dans le Divin, l'âme se place au niveau de son Créateur.]

Alors que j'étais dans mon état habituel, mon doux Jésus me transporta en dehors de mon corps et me montra une foule de gens qui pleuraient, sans domicile et dans une grande désolation. Leurs villes, petites et grandes, étaient détruites et leurs rues désertes. On ne pouvait voir que des décombres. Pas un seul endroit n'avait été épargné par le fléau. Mon Dieu! Quelle peine de voir de telles choses! Je regardai mon doux Jésus, mais son regard était détourné de moi. Il pleurait amèrement. D'une voix sanglotante, il me dit

«Ma fille, l'homme est devenu si accaparé par la terre qu'il en a oublié le Ciel. C'est justice que la terre lui soit enlevée et qu'il erre incapable de trouver un refuge afin qu'il se souvienne que le Ciel existe. Dans le souci excessif de son corps, l'homme a oublié son âme. Tout est pour le corps: les plaisirs, le confort, les extravagances, le luxe, etc. Son âme, dépourvue de tout, crie famine. Chez plusieurs, elle est morte. [Il convient que le corps soit privé, afin qu'il se souvienne qu'il a une âme]. Mais, oh! comme l'homme est endurci! Sa dureté m'incite à le frapper davantage en espérant que les châtiments l'amadoueront.» 

Mon coeur était torturé. Jésus poursuivit: «Tu souffres beaucoup de voir la terre en train de se rebeller, l'eau et le feu sortant de leurs limites, se tournant contre l'homme. Retournons à ton lit et prions ensemble pour la destinée de l'homme. Dans ma Volonté, ton coeur battra sur toute la surface de la terre. Il battra pour tout et me dira inlassablement: «Amour!» Alors, quand les châtiments tomberont sur les créatures, tes battements de coeur s'interposeront pour qu'ils soient diminués. Et quand ils toucheront les créatures, ils apporteront avec eux le baume guérissant de mon amour et du tien.» [Dans ma Volonté, je sentirai battre ton cœur sur toute la face de la terre et il me donnera un battement de cœur pour tous, me disant — "amour"; et pendant que je frapperai les créatures, ton battement de cœur s'interposera pour rendre les coups moins durs et y apportera le baume de mon amour et de ton amour.]

Je restais très affligée. Tout particulièrement parce que, en se retirant, mon doux Jésus se cacha dans mon intérieur si profondément que je pouvais à peine sentir sa présence. Quel tourment! Aussi, la pensée des châtiments me terrorisait. La privation de sa présence me donnait une peine mortelle. Dans cet état, j'essayai de fusionner avec la sainte Volonté de mon Dieu et je lui dis

🙏 «Mon Amour, dans ta Volonté, ce qui est à toi est à moi: le soleil est à moi, toutes les choses créées sont miennes. Je te les donne. Que chaque parcelle de lumière et de chaleur du soleil te dise que je t'aime, que je t'adore, que je te bénis, que je te prie pour tous. Les étoiles m'appartiennent et, dans chacun de leurs scintillements, je scelle mon «je t'aime» infini et immense pour tous. Les plantes, les fleurs, l'eau, le feu, l'air sont à moi et je te les donne pour qu'ils puissent te dire au nom de tous: «Je t'aime du même amour éternel avec lequel tu nous as créés!» 🔥 Oh! si j'essayais d'exprimer tout mon amour pour toi, ce serait beaucoup trop long!» 

Par la suite, s'avançant en moi, Jésus me dit: «Ma fille, comme ils sont beaux les actes et les prières réalisés dans ma Volonté! Combien la créature est alors transformée en son Créateur et lui donne un retour pour tout ce qu'il a fait pour les hommes! J'ai tout créé pour l'homme et je lui ai tout offert. La créature qui vit dans ma Volonté s'élève vers son Créateur et le trouve dans l'acte de créer toutes les choses comme autant de cadeaux à l'humanité.  Vaincue par la multiplicité de tant de cadeaux, et ne possédant pas en elle-même le pouvoir de créer toutes ces choses qu'elle a reçues, elle les offre à Dieu dans un acte de réciprocité d'amour.

❤️  «Je t'ai donné le soleil, les étoiles, les fleurs, l'eau et le feu pour t'exprimer mon amour. Reconnaissant cela, tu les acceptes et, mettant mon amour en action, tu me les retournes en réciprocité. Le soleil, qui t'appartient, tu me le redonnes en réciprocité. Les étoiles, les fleurs, l'eau, je te les ai données et tu me les redonnes en réciprocité. Ainsi, la musique de mon amour résonne de nouveau dans toutes les choses créées. D'une voix unanime, elles me redonnent l'amour que j'ai versé dans la création. Dans ma Volonté, l'âme s'élève au niveau de son Créateur, donnant et recevant à travers la Divine Volonté. ☀️ Oh! quelle compétition prend ainsi place entre le Créateur et la créature! Si tous pouvaient voir cela, ils seraient stupéfaits de constater comment, en vertu du pouvoir de ma Volonté, l'âme devient un petit dieu.»

19.  8 avril 1922  — La peine éprouvée par Jésus à la vue de la volonté, de l'intelligence et de la mémoire des humains déformées. [La Sainte Trinité "malmenée" dans l'âme. ]

Me trouvant dans mon état habituel, je réfléchissais sur la souffrance qu'a éprouvée mon cher Jésus au Jardin de Gethsémani quand toutes nos fautes sont apparues devant lui. Grandement affligé, Jésus me dit dans mon intérieur: «Ma fille, ma peine était immense et incompréhensible pour un esprit créé. Elle était particulièrement intense quand j'ai vu l'intelligence humaine toute déformée. Ma belle image, que j'avais reproduite dans l'esprit créé, était devenue horrible. [surtout quand j'ai vu l'intelligence humaine déformée, ma belle image que j'avais reproduite en elle, non plus belle, mais laide, affreuse.]

«Nous avions donné à l'homme une volonté, une intelligence et une mémoire. [Je l'ai douée de volonté, d'intelligence et de mémoire.]

1) La gloire de mon Père céleste s'irradiait à partir de la volonté humaine. Il l'avait revêtue de son pouvoir, de sa sainteté et de sa noblesse. Il avait laissé des avenues ouvertes entre lui-même et la volonté humaine afin que cette dernière puisse s'enrichir à même les trésors de la Divinité. Entre la volonté humaine et la Divine Volonté, il n'y avait aucun départage entre «mes choses» et «tes choses». Tout était gardé en commun dans un accord mutuel. [En premier, mon Père Céleste a brillé. Comme acte premier, il a communiqué Sa puissance, Sa sainteté, Sa hauteur — par lesquelles il a élevé la volonté humaine en l'investissant de Sa même sainteté, puissance et noblesse —, laissant tous les courants ouverts entre Lui et la volonté humaine, afin qu'elle s'enrichisse de plus en plus des trésors de ma Divinité. Entre la volonté humaine et divine il n'y avait "ni la tienne ni la mienne" mais tout était en commun.] 

La volonté humaine était à l'image de la nôtre, semblable à notre Essence, un reflet de nous-mêmes. Ainsi, notre vie était destinée à être la vie de l'homme. Mon Père lui avait donné une volonté libre et indépendante, à l'instar de la sienne. Comme cette volonté humaine a été défigurée, ayant échangé sa liberté contre l'esclavage des passions les plus viles! Ah! c’est cette volonté dénaturée qui est la cause de toutes les misères humaines actuelles! Elle n'est plus reconnaissable! Comme elle est loin de sa noblesse initiale! Elle donne la nausée. 

2) «Plus tard [comme deuxième acte], moi, le Fils de Dieu, j'ai contribué à doter l'homme d'une intelligence, à laquelle j'ai communiqué ma sagesse et la science de toutes les choses, de telle manière qu’en connaissant ces choses l'homme puisse les apprécier et en bénéficier pleinement. Mais, malheureusement, l'intelligence de l'homme est devenue remplie de vices abominables! Il a utilisé ses connaissances pour renier son Créateur! 

3) «Ensuite, [Et puis, comme troisième acte], le Saint-Esprit a participé en donnant à l'homme une mémoire, de telle sorte que, en se souvenant des nombreux bénéfices reçus dans sa relation intime avec son Créateur, il soit pénétré de courants continus d'amour. L'amour était destiné à couronner cette mémoire, à la pénétrer. Mais quelle tristesse pour l'éternel amour [pour l'Amour Éternel]! Cette mémoire sert à se souvenir des plaisirs, des richesses et même des péchés! 

«Ainsi, la Très Sainte Trinité a été expulsée des bienfaits mêmes qu'elle a accordés aux créatures! Ma peine en voyant ainsi déformées ces trois capacités données à l'homme est indescriptible. Nous avions établi notre trône en l'homme et lui, il nous a expulsés. [Ainsi, la Sacro-sainte Trinité est mise à l'écart des dons accordés à sa créature. Ma douleur est indescriptible en voyant la difformité des trois puissances de l'homme. Nous avions formé notre palais en lui et il nous en a chassés.]»

20.  12 Avril 1922 — Le péché brise le cours de la grâce et ouvre celui de la justice.

J'étais dans mon état habituel quand mon cher Jésus se manifesta à moi tout chagriné. Il semblait sur le point de mettre en marche sa justice, forcé qu'il était de le faire par les créatures elles-mêmes. Je l'ai prié d'amoindrir ses châtiments. Il me dit

«Ma fille, entre le Créateur et les créatures, il ne devrait circuler que de l'amour. Le péché perturbe cette circulation et ouvre la porte à la justice. Faisant son chemin parmi les créatures, ma justice languit de rétablir le règne de mon amour bafoué. Oh! si l'homme ne péchait pas, ma justice n'aurait pas à intervenir. Penses-tu que je désire punir l'homme? Non, non! cela me cause beaucoup de peine. C'est très dur pour moi de toucher à l'homme. Mais c'est l'homme lui-même qui me force à le châtier. Prie pour que l'humanité se repente, de sorte qu'ayant rétabli le règne de l'amour, la justice puisse rapidement se retirer.»