SAINT HANNIBAL MARIA DI FRANCIA, après avoir ordonné à la Servante de Dieu Luisa Piccarreta sous obéissance d'écrire « Les Heures de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ », les publia ensuite sous son nom parce que
LUISA ne voulait pas que son propre nom apparaisse.
Ci-après la transcription de la
PRÉFACE DES «HEURES DE LA PASSION» ÉCRITE PAR SAINT HANNIBAL
Messine, le 29 octobre 1926
Intelligentes quae sit voluntas Dei.
Nous commençons, avec ce premier tirage, la publication de plus de 20 volumes manuscrits de révélations sublimes que, toujours sauf les jugements de la Sainte Église, nous croyons pieusement avoir été données par Notre Seigneur Jésus-Christ à une âme, une fille bien-aimée, et son disciple, qui est le pieux auteur des Heures de la Passion.
Nous faisons savoir aujourd'hui encore que ces révélations, qui se poursuivent et se poursuivront, on ne sait combien de temps encore, ont pour but l'établissement du Triomphe complet du Royaume de la Divine Volonté sur terre.
Qui est cette fille bien-aimée et disciple de Notre-Seigneur, l'auteur des Heures de la Passion, qui a écrit jusqu'à présent 20 volumes de révélations divines ?
Nous ne pouvons pas divulguer son nom et son adresse car cela signifierait la prosterner devant l'affliction la plus grave et l'écrasement le plus profond de son âme et de son corps.
Elle veut vivre solitaire, cachée et inconnue. Pour aucune raison au monde elle n'aurait mis par écrit les communications intimes et prolongées avec l'adorable Jésus, depuis son plus tendre âge jusqu'à aujourd'hui, qui se poursuivent encore, on ne sait jusqu'où, si Notre-Seigneur lui-même ne l'y avait pas obligé à plusieurs reprises, tant personnellement et par la sainte obéissance à ses Directeurs, à laquelle elle s'abandonne toujours avec une énorme violence envers elle-même, et aussi avec une grande force et générosité, parce que sa conception de la sainte obéissance lui ferait refuser même l'entrée au Paradis, comme cela se voit dans les révélations des 11 et 30 octobre 1909.
Tant ses discours et ses dialogues avec Lady Obedience, (Dame obéissance) comme elle l'appelle, sont si gracieux, voulant presque se venger de la sujétion à laquelle elle est contrainte. Tantôt elle lui parle comme à une grande Princesse et Reine qui s'impose sévèrement, tantôt elle la dépeint comme un Guerrier des plus puissants, qui s'arme de la tête aux pieds, prêt à frapper dès qu'on ose le contredire.
En substance, cette âme est engagée dans un formidable combat entre un amour irrésistible du secret et l'empire inexorable de l'Obéissance auquel elle doit absolument se rendre - et l'Obéissance gagne toujours. Cela constitue l'un des traits les plus importants d'un véritable esprit - d'une vertu solide et éprouvée, car elle se soumet à la domination de la grande Dame Obéissance, avec la plus grande violence envers elle-même, depuis une quarantaine d'années !
Cette âme solitaire est une vierge très pure, toute de Dieu, qui paraît être l'objet d'une singulière prédilection de Jésus, divin Rédempteur. Il semble que Notre-Seigneur qui, siècle après siècle, multiplie de plus en plus les merveilles de son Amour, ait voulu faire de cette vierge sans éducation, qu'il appelle la plus petite qu'il ait trouvée sur terre, l'instrument d'une mission si sublime qu'aucune autre ne peut lui être comparée, c'est-à-dire le triomphe de la Divine Volonté sur toute la terre, conformément à ce qui est dit dans le « Notre Père » : Fiat Voluntas Tua sicut in Coelo et in terra.
Cette vierge du Seigneur est alitée comme victime de l'Amour Divin depuis plus de 40 ans, depuis l'époque où elle était encore adolescente. Cela a été l'état d'une longue série de souffrances, tant naturelles que surnaturelles, et d'ivresses de la Charité éternelle du Cœur de Jésus. L'origine de ces douleurs, qui dépassent tout ordre naturel, a été, presque continuellement, une privation intermittente de Dieu, qui constitue cette nuit obscure de l'âme, appelée « amère et terrible » au point de le comparer aux douleurs que souffrent les âmes du Purgatoire à cause de la privation de Dieu comme St-Jean de la Croix les compare en quelque sorte à une suffocation de l'âme, comme lorsque quelqu'un est essoufflé, car le souffle de l'âme est Dieu : Christus spiritus oris nostri (Jésus-Christ, le souffle de notre bouche).
Au fil de ces publications, on pourra lire les lamentations de cette colombe blessée à la recherche de son Bien-Aimé, si intimes, si aiguës, si sensibles, qu'elles laissent une profonde impression de cette victime de l'Amour Divin. Mais parfois le voile épais se déchire, l'âme voit Jésus, ils s'embrassent, ils se réjouissent l'un de l'autre, et l'âme demande le baiser mystique du Sacré Époux des Cantiques. Parfois, l'ivresse est telle que, dans un délire d'amour, sa résistance humaine s'affaiblit, et l'âme s'écrie : " Assez, assez ! Pas plus, Seigneur, car je ne peux pas le supporter ! ", comme autrefois saint François Xavier. s'est exclamé dans des circonstances similaires.
Toutes ces opérations de l'Amour Divin ont lieu principalement dans le silence de la nuit et le matin, après la Sainte Communion, lorsqu'elle reste cloîtrée et recueillie pendant quelques heures.
Les souffrances du corps s'ajoutent à celles de l'âme et se produisent pour la plupart à un niveau mystique. Sans aucun signe apparaissant sur ses mains, ses pieds, son côté ou son front, elle reçoit de fréquentes crucifixions de Notre-Seigneur lui-même. Jésus lui-même la pose sur une croix et la transperce de clous. Et puis, ce que sainte Thérèse a décrit lorsqu'elle a reçu la blessure des Séraphins, se produit en elle : une douleur très vive, telle qu'elle la fait s'évanouir, et en même temps, un ravissement d'amour.
Mais si Jésus ne le faisait pas, ce serait pour cette âme une souffrance spirituelle infiniment plus grande, car, avec les Séraphins du Carmel, elle dit aussi : souffrir ou mourir.
Voici un autre signe de son véritable esprit. Souvent, lorsque Notre-Seigneur lui apparaît couronnée d'épines, après l'avoir soustraite à ses sens, elle ôte gracieusement la couronne d'épines de sa tête et l'enfonce sur la sienne, éprouvant des spasmes atroces, mais des contentements mystiques.
Au cours de ces publications on restera étonné de constater une extraordinaire intimité de Notre-Seigneur avec cette âme, qui n'a rien à envier à celles de sainte Gertrude, de sainte Métilde, de sainte Marguerite ou de toute autre sainte. Souvent, comme le dit mystique et Docteur l'observe dans des cas semblables, la familiarité et l'intimité avec lesquelles Notre-Seigneur traite cette âme, la rendent audacieuse dans l'emploi de certaines expressions et dans l'avancée de certaines exigences, ce qui paraîtrait excessif si l'on ne considérait pas que L'adorable Jésus, en matière de foi, nous a donné des preuves de son amour encore plus grandes que celles que l'on peut trouver dans les conversations intimes de Jésus avec toute âme privilégiée. Il suffit avant tout qu’Il se soit donné à nous comme nourriture dans la Très Sainte Eucharistie.
Après avoir évoqué son long et continu séjour au lit comme victime, pendant des années et des années, avec l'expérience de nombreuses souffrances spirituelles et physiques, il pourrait sembler que la vue de cette vierge inconnue serait affligeante, comme si on voyait une personne couchée avec tout son corps. les marques de douleurs passées, de souffrances actuelles, etc.
Pourtant, il y a là quelque chose d’admirable. En voyant cette épouse de Jésus Crucifié, qui passe la nuit dans des extases douloureuses et dans des souffrances de toutes sortes, pendant la journée, assise sur son lit à faire ses travaux d'aiguille - rien, rien, absolument rien n'apparaît, de celle qui a tant souffert pendant la nuit; il n'y a rien, rien d'extraordinaire ni de surnaturel dans son air. Au contraire, elle apparaît comme une personne en bonne santé, heureuse et joviale. Elle parle, converse, rit quand il le faut, mais reçoit peu d'amis.
Parfois, un cœur troublé se confie à elle et lui demande ses prières. Elle écoute avec bienveillance et réconforte, mais ne s'avance jamais pour faire des prophéties, jamais un mot qui pourrait faire allusion à des révélations. Le grand réconfort qu'elle présente est toujours un, toujours le même : la Volonté Divine.
Bien qu’elle ne possède aucune connaissance humaine, elle est abondamment dotée d’une Sagesse toute céleste – de la Science des Saints. Ses mots éclairent et consolent. Par nature, son intellect n’est pas pauvre. Elle a étudié jusqu'en première année lorsqu'elle était enfant ; son écriture est remplie de fautes, même si elle ne manque pas de termes appropriés, conformes aux révélations ; termes qui semblent être infusés par Notre Seigneur.
Elle se rendit et on confia à l'auteur de cette Préface l'impression des écrits qu'elle mit sur papier sur ce sujet si important.
À la parution de la première édition de cet admirable Traité des 24 heures de la Passion de Notre-Seigneur, la bénédiction de Dieu semblait évidente. En peu de temps, tous les exemplaires, qui étaient alors au nombre de 5 000, furent épuisés, sans être envoyés à des adresses précises. Il suffisait d'en envoyer un exemplaire à quelque personne pieuse pour que les demandes commençaient à arriver. Une annonce fut publiée dans le périodique de nos Orphelinats Anthoniens "Dio e il Prossimo" ["Dieu et Prochain"] sous le nom de Livre d'Or, et aussitôt les demandes augmentèrent, de telle sorte que l'édition fut bientôt épuisée.
Mgr Cassetta, à qui rien n'avait été envoyé directement, a demandé immédiatement 50 exemplaires.
Puis vint la 2e édition, une plus grande, puis la 3e. Tous deux furent rapidement épuisés.
Dans un but de promotion, les ventes se faisaient à des prix modérés, juste pour couvrir les dépenses.
A cette époque se produisit une circonstance agréable dont nous nous souvenons avec plaisir. Une lettre, adressée directement à moi, m'est arrivée du Vatican, écrite par cet angélique évêque - aujourd'hui nonce apostolique du Venezuela, à l'époque secrétaire de Mgr. Tacci (aujourd'hui Cardinal émérite) - Mgr. Cento, qui fut alors nommé évêque d'Acireale, et sera peut-être cardinal de la Sainte Église. Il n’y avait eu aucun contact antérieur entre cette adorable personne et moi. Dans cette lettre, il paraissait enthousiasmé par la lecture des Heures de la Passion par un « auteur inconnu », et il me priait de lui révéler son nom et son adresse, car il voulait correspondre avec elle sur des choses de l'esprit.
En vérité, je n'ai pas pu refuser. Mais il ne se contente pas d’une correspondance épistolaire, et souhaite aller rendre visite en personne à cet élu du Seigneur. Plus encore, pour légitimer son voyage d'une si longue distance, il a proposé de prêcher lors d'un Triduum pour le Très Sacré-Cœur de Jésus dans l'Église Madre. Chaque jour, il se trouvait près du lit du « pieux auteur » dans des conversations spirituelles, à son grand contentement. Après son départ de cette ville, il garda toujours le souvenir le plus agréable de cette âme si chère à Jésus.
Une fois la 3e édition épuisée, la 4e arriva, enrichie d'autres écrits de la Servante de Dieu. Cette fois, l'impression a été réalisée dans notre imprimerie gérée par les Sœurs de ma fidèle de Messine, et 15 000 exemplaires ont été imprimés. Au fur et à mesure de l'annonce, des demandes sont arrivées dans toutes nos Maisons.
Ce n’est pas sans raison que ce livre a suscité autant d’enthousiasme. En effet, il est dicté avec de tels élans d'amour, avec une telle pénétration dans les souffrances du Verbe incarné, qu'il ravit l'âme de celui qui le lit, et bien plus encore de celui qui le médite.
Mais, plus encore, il y a un concours indéniable de Grâce qui, pourrait-on dire, exige deux choses : l'une est de vastes réparations pour tous les péchés du monde de toute sorte, comme ceux-là mêmes que Notre Seigneur Jésus-Christ a présentés à Son Éternel. Père intérieurement au moment de sa plus amère Passion. En raison de ces réparations de l'auteur des Heures, Notre Seigneur a promis - comme on le croit pieusement - de nombreuses exemptions des châtiments divins à ceux qui méditent ces heures et dans les lieux où elles sont méditées. Un autre objectif divin est précisément celui d’apaiser la Justice Divine, en retenant les fléaux que le Seigneur prépare.
Au cours de ces publications que nous commençons, il y a des chapitres qui prévoient des fléaux divins : tremblements de terre, guerres, incendies, averses, dévastation des terres, épidémies, famines, etc. Tout, tout a été prédit plusieurs années auparavant, et tout s'est réalisé, et il reste encore beaucoup à faire. Mais l'état de victime de cette âme, ses prières, ses larmes, ses souffrances et son audace d'amour avec Jésus ont retenu une partie de ces fléaux, et retiendront encore davantage.
Un signe du grand détachement de cette âme de toute chose terrestre est sa fermeté et sa constance à n'accepter aucun cadeau, ni d'argent ni quoi que ce soit d'autre. À plusieurs reprises, des personnes qui lisaient les Heures de la Passion et chez lesquelles surgissait un sentiment d'affection sacrée pour cette âme solitaire et inconnue, m'écrivirent qu'elles voulaient lui envoyer de l'argent. Mais elle s’y opposait si fermement que c’était comme s’ils l’avaient offensée.
Son mode de vie est très modeste. Elle possède peu et vit avec un parent aimant qui l'assiste. Comme le peu qu'ils ont ne suffit pas à payer le loyer ou à subvenir à leurs besoins en ces temps tristes de vie chère, elle travaille paisiblement, comme mentionné précédemment, et gagne de son travail quelque chose qui doit servir en particulier à son parent aimant, parce qu'elle n'a aucune dépense pour les vêtements ou les chaussures. Sa nourriture est de quelques onces par jour et lui est offerte par son assistante, car elle ne demande jamais rien. Cependant, son apparence n’est pas celle d’une personne mourante, mais pas vraiment celle d’une personne en parfaite santé. Pourtant, elle n’est pas inactive ; au contraire, elle consomme ses forces, à la fois dans les événements surnaturels de souffrances et de tensions nocturnes, et avec son travail pendant la journée. Sa vie est donc presque un miracle éternel.
A son grand détachement de tout gain qui ne se procure pas de ses mains, il faut ajouter sa fermeté de ne jamais rien accepter de la publication et de la vente des Heures de la Passion, qui lui serait dû de droit à titre de propriété littéraire. Comme je la pressais de ne pas refuser, elle répondit : « Je n'en ai aucun droit, car l'œuvre n'est pas la mienne, mais celle de Dieu.
Je ne continuerai pas plus loin. La vie de cette vierge, épouse de Jésus, est plus céleste que terrestre. Elle veut être ignorée et inconnue du monde, ne cherchant que son Jésus et sa Très Sainte Mère, qu'elle appelle Maman, et qui a une prédilection particulière pour cette âme choisie.
Au fur et à mesure que seront publiés les volumineux manuscrits que Notre Seigneur lui a dictés, de la tendresse avec laquelle Jésus la traite, des paroles douces avec lesquelles il l'appelle, de ses embrassements célestes et de sa correspondance amoureuse, des choses admirables se révéleront sur la vertus singulières de cette âme, qui - qui sait - un jour, sortant triomphalement des jugements infaillibles de l'Église, sera placée sur l'autel comme protection de beaucoup.
Saint Hannibal Marie Di Francia continue avec la Préface des Heures de la Passion.
Lorsqu'il dit « Pieux Auteur » il fait référence à la Servante de Dieu Luisa Piccarreta, cela ne peut être mentionné pour rien au monde.
Ces écrits qui nous ont été confiés par la Servante de Dieu par ordre autorisé de Monseigneur l'archevêque auquel elle appartient, peuvent être divisés en trois parties.
La première partie est un bref résumé de son enfance et de son enfance, avant qu'elle ne soit alitée. Il s’agit véritablement d’un récit succinct, écrit récemment par obéissance, sans lequel, pour aucune raison au monde, elle n’aurait révélé ses anciens souvenirs. Cependant, c'est une information qui nous fait apprendre comment Notre Seigneur l'a prédestinée à des choses très élevées.
Lorsqu'elle reçut cette obédience, elle consulta Notre-Seigneur, et aurait voulu se faire enlever ce calice sans avoir à le boire. Mais Notre Seigneur a soutenu l'obéissance.
La deuxième partie, qui va du tome 1 au tome 10, est composée d'écrits qui remontent à sa jeunesse. C'est là que commencent les révélations attribuées à Notre-Seigneur, qui l'instruit dans le sens des pratiques pieuses, de la mortification et de l'exercice de toutes les saintes vertus de foi, d'espérance, de charité, d'humilité, de pureté, d'obéissance, de douceur, de constance dans le bien opérationnel ; ainsi que sur l'Amour Divin et des choses similaires.
Ce sont d'admirables leçons qui révèlent un esprit plus qu'humain, avec un style extrêmement simple.
La troisième partie englobe tout le but pour lequel Notre Seigneur Jésus-Christ a voulu choisir une âme comme instrument de sa main toute-puissante, et a voulu la modeler selon sa voie et en faire un véhicule afin de manifester au monde une doctrine, toute nouvelle, pour illustrer ce que signifie la Volonté Divine, et ainsi préparer le grand triomphe du troisième Fiat sur terre.
Le premier Fiat a extrait l’Univers entier du néant.
Le deuxième Fiat, prononcé par la Très Sainte Vierge Marie, salué par l'Ange, déterminait l'incarnation du Verbe divin dans son sein très pur et la rédemption ultérieure de l'humanité.
Le troisième Fiat nous a été laissé par Notre Seigneur Jésus-Christ dans la grande prière du Notre Père, avec ces paroles divines : "Fiat Voluntas Tua Sicut in Coelo et in terra" - Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.
Cette supplication du troisième Fiat qui résonne depuis vingt siècles sur les lèvres des enfants de la Sainte Église, dans le Sacerdoce Royal du grand Sacrifice de la Sainte Messe - cette supplication, malgré toutes les oppositions et iniquités humaines, est un grand accomplissement. Elle ne peut rester sans réponse. Tous les saints, tous les docteurs, tous les prédicateurs, tous les érudits en théologie ascétique, ont chanté les louanges de l'accomplissement de la Volonté de Dieu comme la plus haute perfection. Ils ont défini les trois degrés d'uniformité avec la Volonté Divine, de conformité à Elle et de transformation, c'est-à-dire d'anéantissement de notre volonté pour le Divin.
Mais les révélations sur ce sujet qui remplissent les manuscrits de l'auteur des Heures de la Passion, ont le caractère d'un enseignement tout nouveau et céleste, et toujours de la manière la plus simple et la plus convaincante. Les comparaisons illustrent cette doctrine d'une manière admirable, dictée parfois avec autorité ; à tel point qu'elle rappelle les paroles de saint Jean dans l'Évangile : « Jésus enseignait avec autorité ».
Aux trois degrés d'uniformité, de conformité et de transformation, cette nouvelle doctrine ajoute une quatrième qualité qui englobe tout, qui n'a été exprimée par aucun écrivain jusqu'à présent, mais qui plane en quelque sorte dans les Livres Sacrés, notamment dans le Psalmiste et dans le Apôtre des gentils. Et c’est : opérer complètement DANS la Volonté Divine.
Cette formule, telle qu'elle apparaît pour la première fois dans les deux petits traités des Heures de la Passion, parut peu compréhensible à beaucoup, ou plutôt, pourrait-on dire, à tous.
Pourtant, il faut comprendre quelque chose à première vue en considérant la préposition in, qui ouvre la porte à de grandes significations. Le Symbole des Apôtres nous fait dire : « Je crois en Dieu Tout-Puissant », ce qui est très différent de dire « Je crois en Dieu Tout-Puissant » ou « à Dieu Tout-Puissant ».
Nombreux sont ceux qui, après avoir lu les Heures de la Passion, ont demandé des explications sur le sens de cette opération et de cette vie dans la Divine Volonté.
Ces écrits admirables, que nous croyons pieusement avoir été dictés par le Verbe divin incarné, conduisent celui qui les lit avec foi, toujours d'amour, pas à pas, à la compréhension de cette formule. À bien des égards, ces révélations ouvrent de nouveaux horizons, non encore envisagés jusqu'à présent, concernant les mystères de la Volonté Divine, ainsi que sur la façon d'opérer et de vivre en Elle. Et une chose est sûre : avant même d'arriver à la connaissance complète de ce que signifie opérer et vivre dans la Volonté Divine, celui qui lit ces écrits ne peut ne pas rester épris de la Volonté de Dieu, et ne pas ressentir de nouvelles impulsions fortes, et un engagement divin à se transformer entièrement dans la Volonté Divine.
Ces révélations disent que cette science de la Divine Volonté formera des Saints d'une perfection plus sublime que celle de tous les Saints qui aient jamais existé. Et si cette expression devait paraître exagérée à certains, je les invite à lire le traité sur la Vraie Dévotion à la Très Sainte Vierge Marie du Bienheureux [aujourd'hui Saint] Louis Marie Grignon de Montfort, dans lequel ils trouveront une page où il est écrit que les hommes surgirait dans la Sainte Église d'une sainteté devant laquelle les plus grands saints de l'Église ne seraient que des arbustes devant des arbres gigantesques.
Dans sa Préface aux « Heures de la Passion », SAINT HANNIBALE appelle tous les consacrés : prêtre, moine, moniale, à tant d'âmes consacrées au service de Dieu, et on peut aussi dire, à tous les baptisés.
«Ô âmes qui aimez Jésus-Christ, ô âmes qui faites profession de vie spirituelle, et surtout vous, Épouses de Jésus-Christ, consacrées à Lui soit par vœux, soit par appartenance à de sacrées Congrégations, considérez, de tout ce qui a été dit ci-dessus, combien plaisir que vous donnez au Très Saint Cœur de Jésus en pratiquant ces Heures de la Passion. C'est pour vous, d'une manière particulière, que ces Heures de la Passion ont été inspirées par Notre-Seigneur dans cette âme solitaire et contemplative, qui les pratique depuis de nombreuses années, avec un grand bénéfice pour elle-même et pour toute la Sainte Église. Des grâces spéciales vous sont réservées si vous prenez à cœur ce saint exercice quotidien, pénétrant les mêmes sentiments et les mêmes dispositions que ceux de l'âme qui l'a dicté et qui le pratique depuis de nombreuses années.
Des sentiments si intimes et des dispositions si aimantes de cette âme, vous passerez aux sentiments et dispositions mêmes de Jésus-Christ Notre Seigneur, pendant les 24 heures pendant lesquelles il a souffert par amour pour nous. Et il est impossible que l'âme, dans cet exercice de compassion, ne rencontre pas la très douloureuse Mère Marie, et ne s'unisse pas à la même compassion et aux affections très incompréhensibles de la Douloureuse Mère de Dieu ! Ce sera comme vivre avec Jésus souffrant et avec Marie co-rédemptrice, rassemblant d'immenses biens éternels pour soi et pour tous !
Que dire de la grandeur de cet outil pour chaque communauté religieuse afin d'avancer dans la sainteté, de se préserver, de croître en nombre d'âmes choisies et d'obtenir une véritable prospérité ? Quel engagement donc chaque Communauté doit-elle avoir dans la pratique constante de ce pieux exercice ! Et les âmes de cette Communauté qui assistent quotidiennement à la Sainte Messe communieraient avec de telles dispositions de ferveur et avec un tel amour pour Jésus, que chaque communion serait un mariage renouvelé de l'âme avec Jésus dans l'union d'amour la plus intime et la plus croissante !
Si, à cause d'une seule âme accomplissant ces Heures, Jésus épargnerait les châtiments à une ville et accorderait sa grâce à autant d'âmes pour autant de paroles que le sont les paroles de ces Heures douloureuses, combien de grâces une communauté [ou n'importe quel groupe de fidèles] pourrait-elle avoir. espérer; de combien de défauts et de relâchements serait-il guéri ou préservé ; et pour combien d'âmes obtiendrait-elle la sanctification et le salut en pratiquant ce pieux exercice !
Si seulement il y avait une âme dans chaque Communauté qui s'appliquerait à la pratiquer avec plus d'attention pendant le jour, parfois même au milieu des occupations quotidiennes, et aussi le soir et la nuit avec un peu de veille. ..! Mais ce serait le sommet du divin, et le bénéfice maximum pour cette Communauté et pour le monde entier, si cet exercice était pratiqué par tous, à tour de rôle, jour et nuit !
Puis Saint Hannibal, propose quelques pistes, fortement recommandées,
pour méditer sur « Les Heures de la Passion ».
· Une première méthode consiste à méditer une heure chaque jour en la lisant seul, ou en famille, ou avec d'autres. De cette façon, en 24 jours, on bouclerait les 24 Heures. Une bonne horloge ne s'arrête jamais - la vie ne s'arrête jamais...
· Une deuxième méthode consisterait à former des groupes de différentes personnes - 4, 8, 12 ou éventuellement 24 et plus - chacune s'engageant sérieusement à accomplir une des Heures, assignées pour une période de temps, avant de changer d'Heure. Une bonne horloge marque toutes les heures – elle n’en saute aucune…
· Une troisième méthode est donc celle de faire au moins une heure par jour, à l'heure de la journée qui coïncide avec cette heure, mais en tout cas, d'atteindre une telle familiarité avec les Heures de la Passion, et de les assimiler. de manière à pouvoir suivre mentalement leur contenu tout au long de la journée. A cet effet, il est très utile d'apprendre par cœur la succession des 24 Heures avec le titre correspondant, qui est rapporté à la page suivante.
"Faire" une Heure de la Passion signifie la lire attentivement, la méditer, la contempler, en faire sa propre vie... Il ne s'agit pas seulement de se souvenir et d'éprouver de la compassion pour les souffrances de Jésus comme quelque chose qui s'est produit il y a plusieurs siècles dans un endroit lointain; mais plutôt, c'est avant tout entrer dans la Volonté Divine, dans laquelle tout est présent et en acte, et participer aux actes et souffrances intérieures de Notre-Seigneur, qui sont présents et en acte à ce moment précis, afin de répéter sa vie en nous, de grandir à son image et de déverser sur chacun la valeur, les mérites et les effets infinis de sa passion.
Jésus lui-même explique cette différence très importante : « Répéter ma Passion en acte dans la créature, est différent de celui qui ne pense qu'à mes douleurs et les compatit. Le premier est un acte de ma Vie, qui prend ma place pour répéter mes douleurs, et je sens qu'on me rend les effets et la valeur d'une vie divine, tandis qu'en pensant à mes douleurs et en me compatissant, ce n'est que la compagnie de la créature que je ressens. Mais savez-vous en qui je peux répéter mes douleurs, en acte, de ma Passion ? Chez celui qui a ma Volonté comme centre de vie. (24 octobre 1925 Vol.18)
On peut alors comprendre comment les Heures de la Passion ne sont pas seulement une lecture, ni même une dévotion, mais une formation de vie : la vie intérieure de Jésus. De cette façon, jour après jour, nous sentirons de plus en plus que Jésus vit vraiment en nous – pas seulement notre vie, mais sa vie divine même.
Avec la réserve et la plus parfaite soumission aux décisions de la Sainte Église et selon le décret du pape Urbain VIII, je procède à la transcription de quelques révélations que notre Seigneur Jésus-Christ a données à une âme solitaire, à qui il a inspiré cet ouvrage. .Ces révélations montrent combien il est agréable au Cœur Adorable de Jésus de pratiquer cet exercice. Je commence par transcrire une lettre que m'a envoyée l'Auteur :
Très Révérend Père,
Je vous envoie enfin les Heures de la Passion, désormais écrites, et tout cela pour la gloire de Notre Seigneur. J'inclus également une autre feuille qui contient les effets et les belles promesses que Jésus fait à quiconque fait ces Heures de la Passion.
Je crois que si celui qui les médite est un pécheur, il se convertira ; s'il est imparfait, il deviendra parfait ; s'il est saint, il deviendra plus saint ; s'il est tenté, il remportera la victoire ; s'il souffre, dans ces Heures il trouvera la force, le médicament, le réconfort. Et si son âme est faible et pauvre, il trouvera la nourriture spirituelle et le miroir dans lequel il se reflétera continuellement pour s'embellir et devenir semblable à Jésus, notre modèle.
La satisfaction que Jésus bienheureux reçoit de la méditation de ces Heures est si grande qu'il voudrait qu'au moins une copie de ces méditations soit présente et pratiquée dans chaque ville ou village. En fait, tout se passerait alors comme si Jésus entendait se reproduire dans ces réparations sa propre voix et ses prières, tout comme celles qu'il a élevées vers son Père pendant les 24 heures de sa douloureuse Passion. Et si cela était fait dans chaque ville au moins, par autant d'âmes, Jésus semble me faire comprendre que la Justice Divine serait en partie apaisée, et qu'en ces tristes temps de tourments et de sang versé, Ses fléaux seraient arrêtés, en partie, et comme amortie.
Je vous laisse, Révérend Père, faire appel à tous ; puissiez-vous ainsi achever le petit travail que mon aimable Jésus m'a fait faire.
Je vous dis aussi que le but de ces Heures de la Passion n'est pas tant celui de raconter l'histoire de la Passion, car il existe de nombreux livres qui traitent de ce pieux sujet, et il ne serait pas nécessaire d'en faire un autre. Mais le but est plutôt la réparation, en unissant les différents points de la Passion de Notre-Seigneur avec la diversité des nombreuses offenses, et en leur faisant une réparation digne avec Jésus, compensant presque tout ce que les autres créatures lui doivent. De là, les différentes manières de réparation présentes dans ces Heures : dans certaines sections on bénit, dans d'autres on compatit, dans d'autres on loue, dans d'autres on réconforte Jésus souffrant, dans d'autres on compense, dans d'autres on supplie, prie et demande.
Je vous laisse donc, Révérend Père, le soin de faire connaître le but de ces écrits avec une préface.
La feuille dont parle l'auteur de ces Heures de la Passion au début de sa lettre, ici retranscrite, contient ce que le Seigneur lui a dit, et est rapporté ci-dessous :
9 novembre 1906 Tome 7
Effets de la méditation continue sur la Passion.
«Me trouvant dans mon état habituel, je pensais à la Passion de Notre-Seigneur ; et pendant que je faisais cela, Il est venu et m'a dit : « Ma fille, qui médite continuellement sur ma Passion et en éprouve de la tristesse et de la compassion pour Moi, Me plaît tellement que je me sens comme réconfortée pour tout ce que j'ai souffert au cours de ma Passion ; et en la méditant toujours, l'âme arrive à préparer une nourriture continue. Dans cette nourriture, il y a beaucoup d'épices et de saveurs différentes, qui forment des effets différents. Ainsi, si au cours de ma Passion ils m'ont donné des cordes et des chaînes pour m'attacher, l'âme me libère et me donne la liberté. Ils m'ont méprisé, m'ont craché dessus et m'ont déshonoré ; elle m'apprécie, me nettoie de ces crachats et m'honore. Ils m'ont dépouillé et flagellé ; elle me guérit et m'habille. Ils m'ont couronné d'épines, se moquant de moi comme d'un roi, ils m'ont aigri la bouche avec de la bile et m'ont crucifié ; tandis que l'âme, méditant sur toutes mes douleurs, me couronne de gloire et m'honore comme son roi, remplit ma bouche de douceur, me donnant la nourriture la plus délicieuse, qui est le souvenir de mes propres œuvres ; et en me décrochant de la Croix, elle me fait ressusciter dans son cœur. Et chaque fois qu’elle le fait, je lui donne une nouvelle vie de grâce en récompense. Elle est ma nourriture et je deviens sa nourriture continue. Alors, ce qui Me plaît le plus, c'est de méditer continuellement sur ma Passion." Et chaque fois qu’elle le fait, je lui donne une nouvelle vie de grâce en récompense. Elle est ma nourriture et je deviens sa nourriture continue. Alors, ce qui Me plaît le plus, c'est de méditer continuellement sur ma Passion.»
10 avril 1913 Tome 11
La récompense pour ceux qui font les Heures de la Passion.
Ce matin, mon toujours aimable Jésus est venu et m'a serré contre son Cœur et m'a dit : « Ma fille, qui pense toujours à ma Passion, forme une source dans son cœur, et plus elle y pense, plus cette source s'agrandit. Et de même que les eaux qui jaillissent sont des eaux communes à tous, de même cette source de ma Passion qui se forme dans son cœur sert au bien de l'âme, à ma gloire et au bien de toutes les créatures. " Et moi : « Dis-moi, mon Bien, que donneras-Tu comme récompense à ceux qui feront les Heures de la Passion comme Tu me les as enseignées ?
Et Lui : « Ma fille, je regarderai ces Heures, non comme les vôtres, mais comme faites par Moi. Je vous donnerai mes mêmes mérites, comme si j'étais en train de souffrir ma Passion ; et les mêmes effets, selon aux dispositions des âmes. Ceci, pendant qu'elles sont sur terre - et Je ne pourrais pas leur donner une plus grande récompense. Alors, au Ciel, Je placerai ces âmes devant Moi, les traversant avec des traits d'amour et de contentement. car autant de fois qu'ils ont fait les Heures de ma Passion ; et ils se précipiteront à travers Moi. Quel doux enchantement ce sera pour tous les Bienheureux!"....
6 septembre 1913 Tome 11
Les Heures de la Passion sont les prières mêmes de Jésus.
Je pensais aux Heures de la Passion, qui sont maintenant écrites, et à quel point elles sont sans aucune indulgence. Ainsi, ceux qui les font ne gagnent rien, alors qu’il existe de nombreuses prières enrichies de nombreuses indulgences. Pendant que j'y pensais, mon toujours aimable Jésus, toute bonté, me dit : « Ma fille, par les prières avec indulgences on gagne quelque chose, mais les Heures de ma Passion, qui sont mes prières mêmes, mes réparations et tout amour, sont sorties du plus profond de mon Cœur. As-tu peut-être oublié combien de fois je me suis uni à toi pour les faire ensemble, et j'ai changé les châtiments en grâces sur toute la terre ? Ainsi, ma satisfaction est telle et ainsi grand, qu'au lieu de l'indulgence, je donne à l'âme une poignée d'amour, qui contient des prix incalculables d'une valeur infinie.
Octobre 1914 Tome 11
L'efficacité de ces Heures dépend du fait que l'âme les fasse en union avec Jésus et dans Sa Volonté. Comme Jésus désire que les âmes fassent les Heures de la Passion.
J'écrivais les Heures de la Passion, et je me disais : « Combien de sacrifices pour écrire ces Heures bénies de la Passion, surtout pour mettre sur papier certains actes intérieurs qui ne s'étaient passés qu'entre moi et Jésus. Quelle sera la récompense qu'il me donnera ? Et Jésus, me faisant entendre sa voix tendre et douce, me dit : "Ma fille, en récompense d'avoir écrit les Heures de ma Passion, pour chaque mot que tu auras écrit, je te donnerai un baiser, une âme." Et moi : « Mon amour, ceci est pour moi ; et que donneras-tu à ceux qui les feront ? Et Jésus : « S'ils les font ensemble avec Moi et avec ma propre Volonté, Je leur donnerai aussi une âme pour chaque parole qu'ils réciteront, car la plus ou moins grande efficacité de ces Heures de ma Passion est dans la plus ou moins grande union. qu'ils ont avec Moi. En les faisant avec ma Volonté, la créature se cache dans ma Volonté, et puisque c'est ma Volonté qui agit, je peux produire tous les biens que je veux, même par un seul mot ; et ce, à chaque fois tu les feras."
Une autre fois, je me lamentais auprès de Jésus, car après tant de sacrifices pour écrire ces Heures de la Passion, très peu d'âmes les faisaient. Et Lui : "Ma fille, ne te lamente pas, même s'il n'y en avait qu'une, tu devrais être contente. N'aurais-je pas souffert toute ma Passion même si une seule âme devait être sauvée ? De même pour toi. Il ne faut jamais omettre bien parce que peu en profitent ; tout le mal est pour ceux qui n'en profitent pas. Et tout comme ma Passion a fait acquérir à mon Humanité le mérite comme si tous étaient sauvés, même si tous ne le sont pas, parce que ma Volonté a été pour sauver tout le monde, et j'ai reçu le mérite selon ce que je voulais, non selon le profit qu'en tireraient les créatures ; de même pour vous : vous serez récompensé selon que votre volonté s'est identifiée à ma Volonté en voulant faire du bien à tous . Tout le mal est pour ceux qui, bien qu’en étant capables, ne le font pas. Ces Heures sont les plus précieuses de toutes, car elles ne sont rien de moins que la répétition de ce que j'ai fait au cours de ma vie mortelle et de ce que je continue de faire dans le Très Saint Sacrement. Quand j'entends ces Heures de ma Passion, j'entends ma propre voix, mes propres prières. Dans cette âme, je vois ma Volonté - c'est-à-dire vouloir le bien de tous et réparer pour tous - et je me sens attirée par habiter en elle, pour pouvoir faire en elle ce qu'elle fait elle-même. Oh, comme j'aimerais qu'une seule âme par ville fasse ces Heures de ma Passion ! Je m'entendrais dans chaque ville, et ma Justice, très indignée en ces temps, serait en partie apaisée. parce qu'ils ne sont rien de moins que la répétition de ce que j'ai fait au cours de ma vie mortelle, et de ce que je continue de faire dans le Très Saint Sacrement.
J'ajoute qu'un jour, je faisais l'Heure où la Maman Céleste ensevelit Jésus, et je la suivis pour lui tenir compagnie dans son amère désolation, pour lui faire compassion. En général, je ne faisais pas cette Heure tout le temps – seulement parfois. Maintenant, j'étais indécis si je devais le faire ou non, et Jésus béni, tout amour, et comme pour me prier, il m'a dit : « Ma fille, je ne veux pas que tu l'oublies. Tu le feras par amour de Moi, en l'honneur de ma Maman. Sachez que chaque fois que vous le faites, ma Maman se sent comme si elle était sur terre en personne, répétant sa vie, et donc elle reçoit cette gloire et cet amour qu'elle m'a donné pendant qu'elle était sur terre ; et je j'ai l'impression que ma Maman était de nouveau sur terre - Sa tendresse maternelle, Son amour et toute la gloire qu'elle m'a donnée. Alors, je te considérerai comme une mère." Puis, alors qu'il m'embrassait, je l'entendis me dire : très doucement : « Ma maman, maman » ; et Il m'a murmuré tout ce que la douce Maman a fait et souffert à cette Heure - et je L'ai suivie. Depuis lors, aidé par sa grâce, je ne l'ai plus jamais omis.
4 novembre 1914 Tome 11
La manière nouvelle et continue de méditer la Passion.
je vous récompenserai abondamment par de nouvelles lumières et de nouvelles grâces ; et même après ta mort, chaque fois que des âmes sur terre feront ces Heures de ma Passion, au Ciel je te revêtirai d'une lumière et d'une gloire toujours nouvelles.
6 novembre 1914 Tome 11
L'âme qui fait les Heures de la Passion s'approprie la vie de Jésus et accomplit son même office.
Tandis que je poursuivais les Heures habituelles de la Passion, mon aimable Jésus me disait : « Ma fille, le monde est en acte continu de renouvellement de ma Passion ; et comme mon immensité enveloppe tout, à l'intérieur et à l'extérieur des créatures, dès leur contact je suis obligé de recevoir des clous, des épines, des fléaux, des mépris, des crachats et tout le reste que j'ai souffert dans la Passion - et bien plus encore. Maintenant, au contact des âmes qui font ces Heures de ma Passion je sens les clous s'arracher, les épines se briser , les blessures apaisées, le crachat enlevé. Je me sens récompensé en bien du mal que les autres Me font, et en sentant que leur contact ne Me fait pas de mal, mais du bien, je m'appuie de plus en plus sur eux."
En outre, revenant pour parler de ces Heures de la Passion, le bienheureux Jésus dit : « Ma fille, sache qu'en faisant ces Heures l'âme prend mes pensées et les fait siennes ; elle prend mes réparations, mes prières, mes désirs, mes affections. , et jusqu'à mes fibres les plus intimes, et les fait siennes. Et s'élevant entre Ciel et terre, elle fait mon même office, et comme co-rédemptrice, elle dit avec Moi : " Ecce ego, mitte me [Me voici, envoie-moi] - Je veux réparer pour tous, répondre pour tous et implorer le bien pour tous'."
23 avril 1916 Tome 11
A chaque réflexion sur la Passion de Jésus, l'âme puise la lumière dans son Humanité.
Continuant dans mon état habituel, mon adorable Jésus s'est fait voir tout entouré de lumière qui sortait du dedans de sa très sainte Humanité et l'a embelli de manière à former un spectacle enchanteur et ravissant. J'en restai surprise, et Il me dit : « Ma fille, chaque douleur que je souffrais, chaque goutte de Sang, chaque blessure, prière, parole, action, pas, etc., produisait une lumière au sein de mon Humanité, qui m'embellissait d'une telle façon. manière à garder ravis tous les Bienheureux. Or, à chaque pensée que l'âme a de ma Passion, à chaque acte de compassion, de réparation, etc., elle ne fait rien d'autre que tirer la lumière de mon Humanité et s'embellir à mon image. . Ainsi, chaque pensée supplémentaire sur ma Passion sera une lumière de plus qui lui apportera la joie éternelle."
13 octobre 1916 Tome 11
Comment les Anges sont autour de l'âme qui fait les Heures de la Passion. Ces Heures sont de douces petites gorgées que les âmes donnent à Jésus.
La joie des anges est si grande que, respectueux, ils écoutent ce que dit l'âme et prient avec elle. Alors, avec quelle attention et quel respect l'âme doit-elle faire ces Heures, pensant que les Anges s'accrochent à ses lèvres pour répéter après elle ce qu'elle dit. »
Puis Il ajouta : « Après tant d'amertumes que me donnent les créatures, ces Heures sont de douces petites gorgées que les âmes me donnent ; mais pour les nombreuses gorgées amères que je reçois, les douces sont trop peu nombreuses. Donc, plus de diffusion, plus de diffusion ! "
9 décembre 1916 Tome 11
Jésus veut se retrouver et découvrir ce qu'il a fait dans l'âme. Avec cette intention, l'âme doit faire les Heures de la Passion et chaque action.
J'étais affligée à cause des privations de mon doux Jésus ; et s'il vient, pendant que je respire un peu de vie, je reste plus affligée de le voir plus affligé que moi. Il ne veut pas entendre parler de se calmer, parce que les créatures le forcent et lui arrachent davantage de fléaux. Mais pendant qu’Il flagelle, Il pleure sur le sort de l’homme, et Il se cache au plus profond de mon cœur, presque pour ne pas voir ce que l’homme souffre. Il semble qu’on ne puisse plus vivre dans ces tristes temps ; pourtant, il semble que ce ne soit que le début. c'est fini pour le monde ! Les fléaux tomberont à torrents. Ah, ma fille ! Ah, ma fille ! » Et il disparut.
2 février 1917 Tome 11
Le monde est devenu déséquilibré parce qu'il a perdu la pensée de la Passion.
Comme j'étais dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de moi-même, et j'ai trouvé mon toujours aimable Jésus, tout ruisselant de sang, avec une horrible couronne d'épines, me regardant avec difficulté à travers les épines. Il m'a dit : "Ma fille, le monde est devenu déséquilibré parce qu'il a perdu la pensée de ma Passion. Dans les ténèbres, il n'a pas trouvé la lumière de ma Passion qui l'éclairerait ; et comme elle lui ferait connaître mon amour et combien d'âmes me coûtent, il pourrait se tourner vers l'amour de Celui qui l'a vraiment aimé, et la lumière de ma Passion, le guidant, le mettrait en garde contre tous les dangers. Dans la faiblesse, il n'a pas trouvé la force de ma Passion qui le soutiendrait. Dans l'impatience, il n'a pas trouvé le miroir de ma patience qui lui insufflerait calme et résignation ; et face à ma patience, honteux, il se ferait un devoir de se dominer. Dans les douleurs, il n'a pas trouvé le réconfort des douleurs d'un Dieu qui, soutenant ses douleurs, lui insufflerait l'amour de la souffrance. Dans le péché, il n'a pas trouvé ma sainteté qui, se plaçant devant lui, lui insufflerait la haine du péché. Ah ! l'homme a abusé de tout, parce qu'en tout il s'est éloigné de Celui qui pouvait l'aider. C'est pourquoi le monde a perdu l'équilibre. Il se comportait comme un enfant qui ne voulait plus reconnaître sa mère ; ou comme un disciple qui, reniant son maître, ne voulait plus écouter ses enseignements, ni apprendre ses leçons. Qu'arrivera-t-il à cet enfant et à ce disciple ? Ils seront leur propre chagrin, et la terreur et le chagrin de la société. Tel est l’homme devenu : terreur et chagrin ; mais un chagrin sans pitié. Ah ! l'homme va de pire en pire.
16 mai 1917 Tome 12
Effets des Heures de la Passion. Il n’y a pas une âme qui entre au Purgatoire sans porter la marque des Heures de la Passion.
Me retrouvant dans mon état habituel, je me fondais tout entier dans mon doux Jésus, puis je me déversais tout entier dans les créatures, afin de donner à tous tout Jésus. Et mon aimable Jésus me dit : « Ma fille, chaque fois que la créature se fond en Moi, elle donne à toutes les créatures l'influence de la Vie Divine ; et selon leurs propres besoins, les créatures obtiennent leurs effets : celles qui sont faibles se sentent fortes ; celles qui s’obstinent dans le péché reçoivent la lumière ; celles qui souffrent reçoivent du réconfort ; et ainsi de suite pour tous les autres. »
Ensuite, je me suis retrouvé hors de moi. J'étais au milieu de nombreuses âmes qui me parlaient et mentionnaient une personne que je connaissais et qui est décédée il n'y a pas si longtemps. Et elles me dirent : « Il est heureux de voir qu'il n'y a pas une âme qui entre au Purgatoire sans porter la marque des Heures de la Passion. Entourées du cortège de ces Heures et aidées par elles, les âmes prennent refuge. Et il n’y a pas une âme qui s’envole vers le Ciel, sans être accompagnée par ces Heures de la Passion. Ces Heures font couler une rosée continue du Ciel sur la terre, au Purgatoire et même au Ciel.
En entendant cela, je me suis dit : "Peut-être que mon bien-aimé Jésus, pour garder la parole qu'il a donnée - que pour chaque parole des Heures de la Passion il donnerait une âme - permet qu'il n'y ait pas d'âme sauvée qui ne bénéficie pas de ces Heures.
Ensuite, je suis retournée en moi-même et, en retrouvant mon doux Jésus, je lui ai demandé si c'était vrai. Et Lui : « Ces Heures sont l'ordre de l'Univers ; elles mettent le Ciel et la terre en harmonie, et M'empêchent d'envoyer le monde à la ruine. Je sens mon Sang, mes blessures, mon Amour et tout ce que j'ai fait, se mettre en circulation. " et ils coulent sur tout pour tout sauver. Tandis que les âmes font ces Heures de la Passion, je sens mon Sang, mes blessures, mes aspirations à sauver les âmes, se mettre en mouvement, et je sens ma propre Vie se répéter. Comment les créatures pourraient-elles obtenir un bien sinon au moyen de ces Heures ? Pourquoi doutez-vous ? Cette chose n'est pas la vôtre, mais la mienne. Vous avez été l'instrument tendu et faible.
12 juillet 1918 Tome 12
Effets de la Passion de Jésus.
Je priais pour une âme mourante avec une certaine peur et anxiété, lorsque mon aimable Jésus est venu et m'a dit : "Ma fille, pourquoi as-tu peur ? Ne sais-tu pas que pour chaque mot de ma Passion, pour chaque pensée, la compassion , réparation, souvenir de mes douleurs - autant de voies de communication électrique s'ouvrent entre Moi et l'âme, et donc l'âme ne cesse de se parer d'autant de beautés différentes ? Elle a fait les Heures de ma Passion, et je la recevrai comme fille de ma Passion, revêtue de mon Sang et ornée de mes blessures. Cette fleur a poussé dans ton cœur, alors je la bénis et je la reçois dans mon Cœur, comme une fleur préférée. Et pendant qu'Il disait cela, une fleur est sortie de mon cœur et s'est envolée vers Jésus.
21 octobre 1921 Tome 13
Tout ce que Jésus a fait et souffert est dans un acte continu de se donner à l'homme. Tous les remèdes nécessaires à l'humanité entière se trouvent dans sa Vie et sa Passion.
si elle se souvient de ma Passion vingt, cent, mille fois, tant de fois encore en jouira-t-elle. Mais combien rares sont ceux qui en font un trésor ! Avec tout le bien de ma Passion, on peut voir des âmes faibles, aveugles, sourdes, muettes, infirmes – des cadavres vivants, à dégoûter. Ceci parce que ma Passion est mise aux oubliettes.
Mes douleurs, mes blessures, mon Sang sont la force qui éloigne les faiblesses, la lumière qui rend la vue aux aveugles, la langue qui délie les langues et ouvre l'ouïe, la voie qui redresse les infirmes, la vie qui relève les cadavres.... Tous les remèdes nécessaires, car l'humanité entière est dans ma Vie et ma Passion. Mais la créature méprise les médicaments et ne se soucie pas des remèdes ; et ainsi on voit, malgré toute ma Rédemption, l'état de l'homme périr, comme atteint d'une phtisie incurable. Mais ce qui Me chagrine le plus, c'est de voir des religieux se fatiguer pour acquérir des doctrines, des spéculations, des récits - mais de ma Passion, rien. Ainsi, bien des fois ma Passion est bannie des églises, de la bouche des prêtres ; par conséquent, leur discours est sans lumière, et les peuples restent plus affamés qu'auparavant.
F I A T
POUR LA PLUS GRANDE GLOIRE DE DIEU
Cénacle VIVANT de la Divine Volonté
(Source :Préface de saint Hannibal Maria Di Francia
https://www-passioiesus-org.translate.goog/en/horasdelapasion/intro1_de_san_anibal.htm?_x_tr_sch=http&_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc