La Sainteté des Saintetés




La Nouvelle et Divine Sainteté 

d'amour 





INTRODUCTION

INTRODUCTION

«Nous sommes incontestablement à un âge nouveau de la spiritualité» déclarait le théologien renommé P.Marie Michel Philipon en l'an de grâce 1974.

La source d'inspiration d'une affirmation si audacieuse réside dans les écrits d'une mystique dont l'auteur résumait ainsi les révélations, une mystique aujourd'hui béatifiée:  Bienheureuse Concepcion Cabrera de Armida, une laïque mexicaine du XXe siècle, affectueusement connue sous le nom de «Conchita».  Et certainement, les paroles adressées par Jésus à cette épouse et mère exceptionnelle (la première laïque mexicaine jamais béatifiée) décrivent une sainteté extraordinaire:  une sainteté encore plus élevée que le «mariage mystique», une sainteté qui est désormais possible sur terre, et à laquelle même les chrétiens ordinaires sont appelés.


La première description de cette sainteté se trouve cependant chez une autre mystique, inconnue de Conchita, qui vivait de l'autre côté de l'océan Atlantique, plus ou moins en même temps:  née alors que Conchita avait trois ans, partie au Ciel exactement dix ans et un jour après Conchita elle-même ait rejoint sa demeure éternelle.  Cette mystique n'est autre que la Servante de Dieu LUISA PICCARRETA.  Quant à la «nouvelle et divine sainteté» introduite et décrite dans les sublimes révélations que Jésus lui a faites, elle est mieux connue sous le nom de «DON DE LA VIE DANS LA DIVINE VOLONTÉ».


Dans le présent chapitre, nous examinerons brièvement quelques enseignements sur ce «DON» provenant de divers mystiques de cette même période à travers le monde; des enseignements si cohérents entre eux que leur unité ne peut s'expliquer que par le fait qu'ils dérivent tous de la même source:  les inspirations du Saint-Esprit.


LE CONTEXTE


Il existe un débat sur le moment exact à partir duquel le Don de la Vie dans la Divine Volonté est devenu disponible sur terre.  A-t-il toujours été disponible, la mission de Luisa étant simplement d'en rendre la connaissance explicite ?  Est-il disponible seulement depuis que l'ensemble des écrits de Luisa sont accessibles et diffusés par le monde ? Ou depuis la mort de Luisa ? Ou est-il toujours inaccessible, en attendant qu'un Pontife Romain - comme prophétisé dans les volumes de Luisa - se donne pour mission de proclamer la Divine Volonté ?  Bien que chacun de ces points ait été diversement présenté comme le moment inaugural à partir duquel toute âme peut (ou pourra) recevoir le DON, selon moi aucun d'entre eux n'est exact.


Deux extrêmes doivent être ici évités:  la tentation, d'une part, d'être si «flexible» avec les révélations de Luisa que nous serions prêts à écarter un principe fondamental, clair et répété, afin de nous assurer de n'offenser personne; et d'autre part la tentation d'être si dogmatique et rigide avec une interprétation de certains thèmes des volumes de Luisa, que nous serions dans l'incapacité de rester fermement et absolument fondés sur l'Écriture, le Magistère et la Sainte Tradition.


L’ACTE D’OUVERTURE DE L’ÂGE NOUVEAU


Avant d’examiner le Don de la Vie dans la Divine Volonté tel que les mystiques du XXe siècle l’ont exprimé, il ne reste qu’une seule question : quand exactement Luisa a-t-elle reçu ce Don? Car cela nous indiquerait le moment précis de l’avènement de «l’âge nouveau de la spiritualité» annoncé par le Père Philipon. Nous pouvons le vérifier en regardant le premier des Volumes de Luisa, dans lequel elle décrit son expérience du mariage mystique, reflétant bien ce que d’autres mystiques ont décrit dans cet état d’«union transformante» - qui, rappelons-le, avait été considéré à l’époque comme le plus haut degré possible de sainteté terrestre. Si donc, à la suite de ce mariage, nous voyons Jésus amener Luisa à un niveau de sainteté encore plus élevé nous pouvons conclure avec certitude que cette nouvelle sainteté n’est autre que le Don de la Vie dans la Divine Volonté. Car il n’y a pas d’autre sainteté plus élevée que le mariage mystique, si ce n’est le DON.


Et en effet, c’est précisément ce que nous voyons aussi dans le premier Volume. Les entrées n’y sont pas datées, car le premier Volume est un résumé de sa vie jusqu’au moment où elle se met à écrire (ce qui a eu lieu, par obéissance à son directeur spirituel, en février 1899); après quoi les entrées datées commencent et se poursuivent jusqu’à la conclusion du 36e volume). À un moment donné, cependant, elle parle d’un événement survenu dix ans plus tôt, en disant : «un matin – c'était la veille de la Nativité de Marie Très Sainte ...», indiquant ainsi la date du 7 septembre 1889. Elle décrit son émerveillement devant la sainteté de Dieu et transmet un certain nombre d’enseignements de Jésus sur les vertus théologiques de la foi, de l’espérance et de la charité. Immédiatement après ces enseignements, elle écrit :


«Après cela, le matin même … alors que mon âme était animée d’ardents désirs de recevoir la grâce que Jésus Lui-même voulait me donner, Jésus revint et me transporta hors de moi-même, jusqu’au paradis».

Luisa y décrit une expérience, «en présence de la Très Sainte Trinité», qui l’a élevée encore plus haut que le mariage mystique déjà décrit dans les pages précédentes. Dans les jours qui ont suivi cette expérience, Luisa écrit.

«Je me suis sentie divinisée…. Mon corps était comme une habitation… le Dieu VIVANT y résidait, parce que je sentais, de manière sensible, la présence réelle (de la Trinité)… à partir de ce moment-là, je n’ai plus eu besoin d’aller à sa recherche...»


Ce moment extraordinaire qui a changé la vie de Luisa peut, par conséquent, être également considéré comme un moment qui a changé le monde. Bien que Luisa elle-même ait écrit les mots ci-dessus dix ans après cette expérience charnière, il faudra attendre encore de nombreuses années après l’écriture de cette page pour que Jésus lui dise clairement qu’avec elle, Il avait ouvert les portes de sa Volonté au monde entier; ou plutôt, à quiconque s’y dispose. Mais avec le recul que nous avons aujourd’hui – en embrassant du regard la totalité des écrits de Luisa et les thèmes dominants de la mystique du XXe siècle à travers toute l’Église – nous pouvons voir en toute clarté le grand mystère que le Tout-Puissant était en train d’accomplir.


Assurément, à partir de ce moment-là, un âge nouveau a commencé, et nous ne pouvons pas manquer de le constater si nous lisons attentivement les écrits des mystiques qui ont suivi.


(Source: Livre «Que ta Volonté soit Fête»  -  la Divine Volonté

d'après 14 spécialistes, sous la direction de Marcel Laflamme)


MODÈLES DE LA «NOUVELLE ET DIVINE» SAINTETÉ

Présentation par Daniel  O'Connor


DES MODÈLES DE LA «NOUVELLE ET DIVINE» SAINTETÉ

par Daniel O'Connor



PRÉSENTATION DE DANIEL O'CONNOR


Daniel a connu en 2008 l'ouvrage de Saint Alphonse-Marie de Liguori Uniformité avec la Volonté de Dieu.  Puis en 2011, il a découvert les révélations de Luisa en participant à des retraites sur la Divine Volonté.  Ces deux expériences lui ont laissé la certitude que ces révélations étaient la mission de sa vie.



Par la suite, il a obtenu une maîtrise en théologie tout en oeuvrant sur son doctorat en philosophie.  Il a travaillé comme professeur adjoint de philosophie et de religion dans un Community College de l'Université d'État de New York, tout en étant père de quatre enfants (Joseph, David, Marie et Luisa)



Daniel a publié plusieurs livres à succès sur la Divine Volonté tout en parcourant les États-Unis (ainsi que le Mexique et le Canada) pour donner des conférences sur la Divine Volonté.  Il est largement connu pour ses vidéos qu'il diffuse sur internet ainsi que pour celles réalisées en collaboration avec Mark Mallet, Christine Watkins, le père Mark Göring, le Dr. Peter Howard et d'autres encore.



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(Source: Livre «Que ta Volonté soit Fête» - la Divine Volonté

 d'après 14 spécialistes, sous la direction de Marcel Laflamme)



LA BIENHEUREUSE CONCHITA

INCARNATION MYSTIQUE



LA BIENHEUREUSE CONCHITA


Bien que la vie de la bienheureuse Conchita - elle-même sous la direction du Serviteur de Dieu Mgr Luis Maratinez - ressemblât à celle de n'importe quelle grande figure de sainteté dès son plus jeune âge, quelque chose de radicalement nouveau et d'une élévation sans précédent se produisit dans son âme peu de temps après que Luisa eut reçu le Don.


Le jour de la solennité de l'Annonciation, en 1906, le journal de Conchita rapporte l'échange suivant entre elle et Jésus:

«L'âme vide de tout le reste, j'ai reçu (Jésus) dans la Communion ... (Jésus m'a dit:) «Me voici, Je veux m'incarner mystiquement dans ton coeur (Conchita répond:) «Serait-ce le mariage spirituel, mon Jésus ?» (Jésus dit:) «Bien au-delà (du mariage spirituel; c'est plutôt) la grâce de M'incarner, de vivre et de grandir dans ton âme, sans jamais plus en sortir, te posséder et être possédé par toi comme en une même substance ... en une compénétration qui ne peut se comprendre: c'est la grâce des grâces. Elle n'est pas d'une autre nature que l'union du Ciel, mais en paradis disparaît le voile qui cache la Divinité... Car tu gardes toujours ma Présence réelle et effective dans ton âme.

Conchita elle-même, en entendant Jésus lui parler de son désir de S'incarner «mystiquement» en son coeur, a supposé, à juste titre, que cette initiative stupéfiante ne pouvait faire référence qu'à ce qui représentait alors le sommet de la sainteté: le mariage spirituel. Cependant, en termes très clairs, Jésus lui assure que ce qu'Il est sur le point de réaliser en elle va «bien au-delà» de cette sainteté jusqu'à lors superlative.



DESCRIPTION DE L'INCARNATION MYSTIQUE 

Jésus poursuit en décrivant cette «incarnation mystique» - un autre nom pour le Don de la Vie dans la DIvine Volonté - dans un langage auquel aucun résumé ne pourrait rendre justice. Ce qui est clair, cependant, c'est que la sainteté même du Ciel est contenue dans cette «grâce des grâces», tandis que les auteurs spirituels de la Sainte Tradition les plus vénérés pour leurs enseignements sur les degrés de sainteté ont ouvertement concédé que la sainteté du Ciel (ce que Saint Jean de la Croix appelle la sainteté suprême, le «parfait état de gloire) surpasse même le mariage spirituel. Prises ensemble, ces deux observations nous incitent à reconnaître le bien-fondé de l'évaluation du Père Philipon selon laquelle un âge nouveau de la sainteté a commencé, et nous oblige à considérer combien nous sommes bénis au-delà de tout entendement, simplement parce que nous vivons en ces temps.


Il convient de souligner, comme l'affirme l'ancienne Encyclopdie Catholique (publiée au début du XXe siècle), que les grands docteurs mystiques de la Sainte Tradition n'avaient pas du tout l'intention d'exclure la possibilité d'une sainteté supérieure au mariage spirituel; seulement, ils n'ont pas décrit cette sainteté supérieure comme étant accessible sur terre.



MARIAGE MYSTIQUE

Le terme de mariage mystique est employé par sainte Thérèse d'Avila et saint Jean de la Croix pour désigner l'union mystique avec Dieu, qui est la condition la plus élevée que l'âme puisse atteindre en cette vie (C'est nous qui soulignons).



PETIT AJUSTEMENT

Il suffit d'un petit ajustement de leur enseignement, en parfait accord avec l'approche sainte et orthodoxe que Saint John Henry Newman décrit sous le terme de «Développement de la Doctrine» - pour que nous puissions croire à un Âge Nouveau de la Spiritualité. Et c'est un changement qui ne manque pas de respecter la substance de leurs exhortations tout en reconnaissant toujours plus profondément la gloire de la magnanimité de Dieu... Un tel développement est précisément celui que nous devions attendre de l'Esprit Saint s'il est resté - comme c'est le cas en effet - l'Architecte de l'Histoire et l'âme de l'Église, malgré l'obscurité de notre époque, car là où le péché abonde, la grâce surabonde. Une plus large exploration de la parfaite harmonie et de l'orthodoxie de ce développement sort du cadre de ce chapitre mais peut être parcourue dans la troisième partie de mon livre publié en 2021, Thy WIll Be Donoe: The Greatest Prayerm the Christian's Mission, and the World's Penultimate Destiny.


Quelqu'un qui étudierait ce sujet pour la première fois pourrait s'inquiéter du fait qu'on fasse grand cas d'un petit détail dans les écrits de la Bienheureuse Conchita. Mais en réalité, c'est le contraire qui est vrai. Le passage ci-dessus décrit certes un moment unique dans la vie de la mystique, mais il en constitue le moment essentiel, l'acte d'ouverture de la mission même qui définirait les décennies que Conchita devait encore vivre sur terre. Le théologien Mgr Arthur Calkins explique que cette grâce est devenue le but entier de la vie de Conchita:

«La grande grâce qui couronne sa vie, reçue le 25 mars 1906, est connue sous le nom d'«incarnation mystique»

Le regretté évêque Joseph J. Madera s'est efforcé d'expliquer cette grâce extraordinaire de la manière suivante:

«L'incarnation mystique peut être comparé à l'inhabitation de Jésus en Marie dès le moment de sa conception dans son sein ... (mais) même si Dieu accorde des grâces extraordinaires à des âmes choisies, ce qu'Il leur confère est finalement destiné à l'édification du Corps du Christ tout entier.»


Mgr. Calkins poursuit:


«Bien que Conchita ait reçu cette grâce extraordinaire en 1906, elle passera effectivement le reste de sa vie à essayer de comprendre ce qui a été fait en elle et comment y répondre»


«Je désire sacrifier ma propre volonté au Père afin de ne vivre que par sa Volonté ... Je serai un rien qui attend tout du Tout »

( Bienheureuse Conchita - Sous le regard du Père, introduction)



(Source: Livre «Que ta Volonté soit Fête»  -  la Divine Volonté

d'après 14 spécialistes, sous la direction de Marcel Laflamme)


SAINTE FAUSTINE

MISÉRICORDE DIVINE


Bénéficiant aujourd'hui d'une renommée bien méritée au sein de l'Église, sainte Faustine et son message de la Miséricorde divine fournisse encore d'autres sources de révélations privées détaillant la «Nouvelle et Divine Sainteté»  et l'Âge Nouveau de spiritualité.  Le paragraphe 771 de son Petit Journal contient plusieurs enseignements importants sur le don:


«L'âme qui éprouve cette grâce sans précédent de l'union avec Dieu, ne peut pas dire qu'elle voit Dieu face à face car il reste ici le voile ténu de la foi, mais tellement ténu que l'âme  peut dire qu'elle voit Dieu et qu'elle s'entretient avec Lui.  Elle est «DIVINISÉE». Dieu laisse voir à l'âme à quel point Il l'aime.  Et l'âme constate que des âmes meilleures et plus saintes qu'elles n'ont pas bénéficié de cette grâce.  Et à cause de cela un saint étonnement s'empare d'elle et l'entretient dans une profonde humilité, la plongeant dans sa nullité et dans une sainte stupéfaction.»


Ici, sainte Faustine qualifie le Don de «sans précédent» - rejoignant ainsi les révélations de la Bienheureuse Conchita qui insistait sur sa nouveauté - tout en soulignant que cela n'implique pas que nous soyons supérieurs aux saints qui ont vécu avant que le Don soit disponible.  Car il y a des âmes, bien que «meilleures et plus saintes» qui n'ont pas reçu cette «grâce sans précédent».  Nous devons noter ici que cette humble religieuse ne ressemble pas à un commentateur poliltique moderne, capable de débiter des superlatifs pour faire de l'effet;  elle insiste plutôt sur la nature «sans précédent» de la grâce parce que c'est une description véridique et précise.  Comme la bienheureuse Conchita, sainte Faustine enseigne également que cette grâce se situe dans l'union de la volonté humaine et de la Volonté Divine, et plus précisément que la seconde prend la place de la première.  Cela est évident dans de nombreux passages de son journal, mais nous ne pouvons en citer que quelques-uns ici.


«O Volonté Divine, délices de mon coeur (...) quand je m'unis à ta Volonté, Seigneur, cest ta force qui agit en moi et prend la place de ma faible volonté.»


J'ai dit: «Fais de moi ce qu'Il te plaît, je m'abandonne à ta Volonté.  À partir d'aujourdhui, ta sainte Volonté est ma nourriture. (...) J'étais étrangement fusionnée à Dieu (....) À ce moment, je me suis sentie transconsacrée.  L'enveloppe du corps reste la même, mais l'âme est différente.  Dieu demeure en elle avec toute sa prédilection.  Ce n'est pas un sentiment, mais une réalité dont je suis consciente et que rien ne peut assombrir.


JÉSUS:  «Hostie agréable à mon Père !  Sache, ma fille, que la Sainte Trinité tout entière se complait particulièrement en toi, parce que tu vis uniquement de la Volonté Divine.  Aucun sacrifice ne peut être comparé à celui-là.


JÉSUS:  Pendant cette retraite, tu renonceras complètement à ta propre volonté, et ainsi c'est toute ma Volonté qui s'accomplira en toi.  (Sur la page suivante de son journal, un large X a été tracé, joint à ces mots écrits par Faustine:) À partir d'aujourd'hui ma propre volonté n'existe plus.


Sans aucun doute, la Miséricorde Divine est le thème qui prédomine (quantitativement) dans les révélations de sainte Faustine.  Il semble en effet que la Miséricorde Divine soit la mission principale que l'Esprit Saint entendait accomplir à travers cette grande mystique.  Cependant, la profondeur et les implications stupéfiantes d'extraits tels que ceux mentionnés ci-dessus n'ont pas été négligées par nombre des plus grands experts de sainte Faustine.  L'un de ces experts est le Père George Kosicki, qui a expliqué ce qui suit comme étant un thème principal chez Sainte Faustine.


«Le Pape Jean-Paul II a écrit au sujet d'une «nouvelle et divine sainteté» dont l'Esprit Saint veut enrichir les chrétiens à l'aube du troisième millénaire ... pour faire du Christ le coeur du monde» ... La sainteté nouvelle et éternelle est une maturation de la sainteté de Jésus révélée dans les Évangiles.  C'est vivre la plénitude de la prière du Seigneur - que son règne vienne - que le Seigneur règne dans nos coeurs maintenant  par le Saint-Esprit à la gloire de Dieu le Père» - que sa Volonté maintenant soit faite sur la terre comme au ciel ... Nous vivons la plénitude du 'Notre Père' en devenant saints par l'Esprit Saint et en faisant et vivant la Volonté de Dieu sur la terre comme au Ciel ...  Nous devons devenir, en vivant dans et par sa Volonté, une présence vivante de Jésus qui rayonne, à travers nous, son Amour et sa Miséricorde... Et en priant  «Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour» nous demandons la grâce dont nous avons besoin pour être une présence vivante de Jésus sur terre - une «Eucharistie vivante».


L'appel est clair, et la convergence que nous pouvons observer maintenant ne peut être décrite que comme revêtue de Perfection Divine.  Le «meilleur vin a été gardé pour la fin.» (cf. Jn 2.10) Après deux mille ans d'efforts dirigés par l'Esprit et orientés avant tout vers ce but singulier, le temps de l'accomplissement de la Volonté de Dieu sur terre comme au Ciel est maintenant arrivé.  D'abord dans les âmes de quelques-uns; puis, au moment opportun, dans le monde entier.  Mais il existe encore dautres mystiques qui ont partagé ce divin message avec nous.  


Comme nous avons déjà parlé de la Bienheureuse Conchita il nous faut maintenant passer en revue les enseignements de son propre directeur spirituel le Serviteur de DIeu Mgr Luis Martinez.



(Source:  Livre «Que ta Volonté soit Fête»  -  la Divine Volonté

d'après 14 spécialistes, sous la direction de Marcel Laflamme)



MGR.    LUIS MARTINEZ

LA GRÂCE DES GRÂCES  (LE DON)

MGR. LUIS MARTINEZ 

Le Serviteur de Dieu


LUIS MARTINEZ est un philosophe, théologien, poète et archevêque de Mexico Cité, décédé e 1956. En raison de son état, il était, plus que d'autres mystiques, conscient des diverses chicanes que certains universitaires de l'Église peuvent formuler à l'encontre de la Nouvelle et Divine Sainteté. Sa réponse était simple:


«Si seulement on pouvait comprendre la possession de L'ESPRIT SAINT dans l'âme transformée ! Certains jugent l'expression «transformation en Jésus» excessive parce qu'ils ne comprennent pas les réalités spirituelles. Si l'Esprit qui a animé Jésus et inspiré sa Vie est le même Esprit qui anime et guide les âmes, pourquoi est-il excessif de dire que les âmes deviennent le reflet de Jésus et leur vie, l'image de sa Vie ?»



TRANSFORMATION EN JÉSUS

Le Don, en effet, «nous transforme en Jésus». Évidemment, une telle transformation doit être comprise avec les distinctions théologiques appropriées, mais l'orthodoxie de l'enseignement lui-même est irréprochable. L'archevêque savait exactement ce qu'il affirmait, et ce n'était pas une simple hyperbole Il enseignait:


«L'INCARNATION MYSTIQUE est l'intime et parfaite transformation de l'âme ... qui transforme et divinise (celle-ci), qui fusionne l'âme avec Dieu ... L'incarnation mystique... contient toutes les grâces et les merveilles de Dieu, tout comme le rayon du soleil contient toutes les couleurs du spectre.»



LA GRÂCE DES GRÂCES

Ici, le Serviteur de Dieu assimile le Don (l'Incarnation mystique) à la fusion de l'âme avec Dieu, en insistant sur le fait qu'il ne s'agit pas seulement d'une grâce, mais plutôt de la grâce qui «englobe toutes» les grâces. En effet, «la Grâce des Grâces» est un nom approprié pour le Don, un nom que Jésus utilise en s'adressant à la Servante de Dieu LUISA PICCARRETA. Plus explicitement encore l'Archevêque Martinez situe cette Grâce dans la volonté:


«... L'essence même de la sainteté, de l'amour et de la sagesse, c'est de s'offrir à la Volonté Divine ... (L'art suprême est) d'expérimenter la plénitude de la beauté, l'indicible harmonie de la Volonté de Dieu qui s'accomplit dans l'univers... Si l'incarnation mystique est le partage de la fécondité du Père, alors la mise en pratique et le développement de cette grâce exceptionnelle, doit être de se perdre dans sa Volonté adorable. La Création, l'histoire et l'Église ont un centre, une clé et un sens: Jésus Crucifié. Aimer la Volonté de Dieu, c'est aimer Jésus, s'unir à Lui, entrer dans les profondeurs de son mystère.»



LA FÉCONDITÉ SPIRITUELLE

L'archevêque souligne également que cette grâce ne doit pas rester stérile; elle est donnée à une âme pour que Jésus puisse être donné à d'autres âmes encore:

«En se répandant dans l'âme par l'incarnation mystique, l'Esprit Saint non seulement la fait devenir Jésus, mais lui communique aussi la fécondité spirituelle, afin que l'âme puisse donner Jésus à d'autres âmes.»

En bref, le Don est le moyen le plus puissant d'évangéliser, et avec cette puissance vient une énorme responsabilité. «À qui on a beaucoup donné, on demandera beaucoup». Après que la Sainte Vierge eut accueilli la Présence Réelle de Jésus en son Sein à l'Annonciation elle l'amena aussitôt à sa cousine Élisabeth; non seulement pour lui rendre visite, mais également pour devenir un canal de grâces en faveur des autres. Nous aussi, après nous être efforcés d'obtenir le Don, nous devons veiller à ce que notre zèle à annoncer Jésus au monde ne fasse que croître. Nous porterons plus de fruits que jamais auparavant, car c'est Lui qui parlera à travers nous. En tant qu'Hosties Vivantes, nous serons tout simplement son voile.



RÉVÉLATION PUBLIQUE

Afin d'éviter que notre attention se focalise exclusivement sur ce que les mystiques modernes nous enseignent, Mgr. Martinez nous rappelle également que c'est l'exhortation fondamentale de la Révélation publique. Comme l'enseigne saint Jean de la Croix: «Dès lors qu'Il nous a donné son Fils, qui est sa Parole, Dieu n'a pas d'autre parole à nous donner. Il nous a tout dit à la fois et d'un seul coup en cette seule Parole et il n'a rien de plus à dire; car ce qu'Il disait de manière parcellaire aux prophètes, Il l'a dit tout entier dans son Fils, en nous donnant ce Tout qu'est son Fils.»



RÉVÉLATIONS PRIVÉES

Bien que cette citation soit parfois interprétée à tort comme une dénonciation de la révélation privée (rappelons que le même Catéchisme, dans les paragraphes suivants indique que les révélations privées sont importantes pour rendre explicite - une tâche déjà énorme - ce qui, dans la Révélation publique n'est pas encore entièrement appréhendé), sa compréhension correcte est extrêmement importante: Jésus-Christ Lui-même est l'essence de la Révélation publique. Or notre tâche fondamentale consistera jusqu'à la fin des temps à correspondre à ce en quoi consiste le désir fondamental de cet Homme-Dieu. Et nous n'avons pas à craindre que cette tâche soit remplacée, dans un temps prochain par une mission opposée. Au contraire, nous devons nous attendre à ce que le déroulement des siècles, sous l'influence de l'Esprit Saint, entraîne une compréhension toujours plus profonde de cette même tâche fondamentale. Mais quelle est donc cette tâche ? Le Serviteur de Dieu nous le dit:

«Jésus a dévoilé le désir fondamental de son âme lorsqu'Il nous a appris à dire: «Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel».


Nous ne sommes certainement pas en mesure d'ajouter un iota à la bonté et à la félicité (de Dieu) ... Mais il y a un bien que nous pouvons faire à Dieu accidentel et extrinsèque à sa plénitude: nous pouvons accomplir avec amour sa Volonté. La Volonté de Dieu est de se refléter dans les créatures ... L'accomplissement de cette Volonté est sa Gloire: la fin de toutes ses oeuvres et la fin de toutes ses créatures. Leur bonheur consiste à coopérer à son accomplissement.»



LE DON DE LA VIE DANS LA DIVINE VOLONTÉ

Il a toujours été clair, depuis le tout début de la foi, que l'accomplissement de la prière du 'Notre Père' était la tâche primordiale ultime et suprême du christianisme. Le Don de la Vie dans la Divine Volonté n'est rien d'autre que l'explicitation finale de cette tâche. Il convient ici de rappeler les enseignements du plus grand Père et Docteur de l'Église orientale, saint Jean Chrysostome:


«Car il ne dit pas: «Que votre Volonté soit faite» en moi ou en nous mais «sur toute la terre» afin que l'erreur en soit bannie; que la vérité y règne; que le vice y soit détruit; que la vertu y refleurisse; et que la terre ne soit plus différente du Ciel. Car si Dieu était ainsi obéi dans le monde, quoique les habitants du Ciel soient bien différents de ceux de la terre, la terre néanmoins deviendrait un Ciel, et les hommes seraient des anges, parce qu'ils vivraient comme les anges.»



LA MÉDIATRICE DE TOUTE GRÂCE

L'observation de ce grand Père de l'Église est aussi claire que ses implications sont certaines: il n'y a pas d'astérisque sur la troisième demande. C'est la prière même de Jésus, cela aura lieu. Le début de son accomplissement se déroule sous nos yeux et Jésus nous invite à faire partie des premiers protagonistes et évangélistes. Cependant, la médiation de cet accomplissement sera opérée par nulle autre que la Médiatrice Elle-Même, c'est-à-dire la Médiatrice de Toute Grâce la bienheureuse Vierge Marie. C'est pourquoi nous nous tournons maintenant vers un autre mystique qui s'est disposé à l'ère à venir, et qui s'est particulièrement focalisé sur le rôle de la Vierge en ces temps: Saint Maximilien Kolbe.


(Source:  Livre «Que ta Volonté soit Fête»  -  la Divine Volonté

d'après 14 spécialistes, sous la direction de Marcel Laflamme)


SAINT MAXIMILIEN KOLBE

LA MARIALISATION 

SAINT MAXIMILIEN KOLBE

La plupart des catholiques se souviennent probablement de ce saint avant tout comme d'un martyr héroïque de la charité - tué en 1941 dans le tristement célèbre camp de concentration d'Auschwit, après s'être porté volontaire pour prendre la place d'un autre homme. Mais il était aussi un mystique révolutionnaire.



L'IMMACULÉE CONCEPTION

Saint Maximilien Kolbe avait été frappé par les paroles de la Vierge à Lourdes: «Je suis l'Immaculée Conception». Il comprit qu'il ne s'agissait pas d'une erreur grammaticale, mais que ces mots révélaient quelque chose d'essentiel sur Marie Elle-même: Elle n'est pas simplement une créature humaine conçue sans le péché originel; Elle est l'Immaculée Conception Elle-même, et véritablement un miroir de l'Immaculée Conception incréée, qui n'est autre que l'Esprit Saint.

Le Père Kolbe a également compris que Marie est simplement l'Immaculée Conception créée - la créature parfaite contenue dans l'Esprit de Dieu avant la nuit des temps destinée avant tous les âges à être la Mère du Verbe - avant même que l'humanité ne soit déchue est en besoin d'être sauvée, et mieux encore: avant même que l'humanité ne soit créée. Mais Kolbe ne s'arrête pas là; il insiste sur le fait que, par Marie, cette réalité de l'union avec Dieu doit essentiellement définir notre propre sainteté également. En conséquence, il écrit:

«Nous sommes à Elle sans limites, à Elle de la manière la plus parfaite, nous sommes, pour ainsi dire, Elle-même (...) qu'elle pense parle et agisse Elle-même à travers nous. Nous voulons appartenir à l'Immaculée à tel point que non seulement il ne reste en nous rien qui ne Lui appartienne, mais que nous soyons pour ainsi dire anéantis en Elle, changés en Elle, transsubstantiés en Elle, qu'elle seule demeure, de sorte que nous puissions être autant à Elle qu'Elle-même est à Dieu (...) Quelle magnifique mission (...) Diviniser l'homme en l'Homme-Dieu par la Mère de l'Homme-Dieu.»



LE BUT ULTIME DE LA CONSÉCRATION MARIALE

Ici, Saint Maximilien récolte le fruit de l'arbre que Saint Louis-Marie de Montfort a planté des siècles plus tôt. Il enseigne que le but ultime de la consécration mariale n'est pas seulement de lui être totalement dévoué, mais plutôt de «devenir Elle», avec, d'une certaine manière, des différences seulement superficielles, ou pour le dire autrement (en poursuivant sur le thème de la «transsubstantiation»), des différences qui ne sont que de simples accidents. Nous devenons des «voiles» pour la Sainteté de Marie (qui est le Don de la Vie dans la Volonté Divine; bien qu'elle jouisse de ce Don plus pleinement que toute autre créature ne le fera jamais) comme le pain et le vin deviennent des voiles pour la Présence réelle du Christ à partir de la Consécration. Bien que nous ne puissions évidemment pas utiliser ici le terme «transsubstantiation» de la même manière que nous l'utilisons en référence au Saint Sacrement, nous ne pouvons pas non plus considérer cet enseignement comme une simple exagération.



LA MARIALISATION

Le grand théologien marial, le Père Fehlner, décrit l'enseignement du Père Kolbe comme faisant effectivement état d'une transformation radicale du moi par la Consécration Mariale:

«(Kolbe explique que l'union de marie avec Dieu est) si intime que tout l'être et toute la personne de l'Immaculée sont imprégnés de part en part par cette caractéristique de l'Esprit ... du Père et du Fils, comme pour être Elle-même «transsubstantiée» dans l'Esprit Saint et partager son nom (...) Loin d'être la dangereuse formule que certains y voient, il s'agit d'une vision originale, mais profondément traditionnelle. (...) Être la propriété (de Marie) comme le définit (Kolbe), cela veut dire être anéanti en Elle, changé en Elle, transsubstantié en Elle, comme s'il s'agissait d'être Elle (...) Un autre terme pour décrire cette promotion de la cause de l'Immaculée est la Marialisation, ou le Fiat, qui, avec celui du Créateur, opère la recréation en nouvelle Création.»


Si l'on considère l'ampleur de la contribution de Saint Maximilien Kolbe, on ne peut qu'être d'accord avec l'évaluation du Père Fehlner selon laquelle les enseignements de Kolbe,tout en étant «traditionnel» (en restant parfaitement ancrés dans ce qui est fondamental pour la consécration mariale et la théologie catholique orthodoxe en général), sont aussi incontestablement «originaux». Les affirmations du saint sont si grandes que nous avons affaire, en fait, à quelque chose de si nouveau qu'il nous faut bien caractériser cela comme une autre description du Don. Ces affirmations dépassent tout ce que l'on peut trouver dans les traités de consécration mariale précédents (qui, tout au plus, insistent sur un lien moral fort entre la Vierge et celui qui se consacre à Elle); pourtant, Kolbe insiste sans complexe et à plusieurs reprises sur une transformation bien plus profonde. C'est la forme que doit prendre la consécration mariale à l'Ère de la Nouvelle et Divine Sainteté. En outre, dans une lettre adressée à un frère de son Ordre, le Père Kolbe décrit la manière dont cette transformation s'opère: en fusionnant nos volontés avec celle de Marie (et donc avec la Divine Volonté):


«S'anéantir et devenir Elle. La composante essentielle d'une telle transformation consiste à se conformer, à fusionner, à unir notre volonté à la sienne. Sans aucun doute, sa volonté est pleinement unie à la Volonté de Dieu; il ne nous reste donc qu'à unir notre volonté à la sienne, afin que, par elle, nous nous unissions à Dieu ... Ne perdons pas notre paix si notre sentiment se «refroidit». Il s'agit ici d'une question de volonté et de volonté seulement.»



LES DÉVOTIONS

Comme le but de la consécration mariale est de fusionner notre volonté avec la Volonté de Dieu par l'intermédiaire de la Vierge Marie, il s'ensuit que la Volonté de Dieu est le principe suprème de la vie spirituelle, le paradigme de la Nouvelle Ère de sainteté dans laquelle nous sommes entrés avec Luisa. Dans cette perspective, Saint Maximilien a enseigné que toutes les dévotions, aussi bonnes et saintes soient-elles, sont simplement «destinées à nous aider à accomplir cette Volonté de Dieu.»


La conception que Saint Maximilien se faisait de cette sainteté ne se limitait pas au renouvellement de la vie spirituelle de quelques âmes fortunées. Son objectif, qui motivait son énorme zèle apostolique, était simple: «gagner le monde entier à l'Immaculée». Il en était convaincu: il ne s'agit pas d'une fantaisie, mais d'une espérance sûre et certaine. Et il le répétait sans cesse. Ainsi, il prophétisa:


PROPHÉTIE 

(«Lorsque les âmes seront consacrées à Marie,) alors les âmes aimeront le Coeur Très Sacré de Jésus comme elles ne l'avaient jamais aimé auparavant, parce que, comme (Marie) ... elles se plongeront dans les mystères de l'Amour: la Croix et l'Eucharistie. Par elle, l'Amour de Dieu enflammera le monde l'embrasera et conduira les âmes à être assumées par l'Amour. Quand tout cela se produira-t-il? La divinisation du monde entier en Elle et par Elle ?»



LA DIVINISATION DU MONDE ENTIER

Le saint ne se demande pas «si» cette «divinisation du monde entier» se produira, mais seulement quand elle se produira. En effet, cette «divinisation» que Kolbe situe, comme nous l'avons vu, dans la «fusion» de la volonté humaine et de la Volonté Divine par Marie - peut également être considérée comme l'accomplissement du 'Notre Père'. Comme il s'agit de la prière de Jésus, son accomplissement est une garantie absolue. On ne peut pas demander «si» elle sera accomplie; on peut seulement se demander «quand».


HANNIBAL DI FRANCIA

C'est cet accomplissement qui a motivé un autre saint prêtre, décédé quatorze ans avant saint Maximilien Kolbe. Il a été le directeur spirituel d'un certain nombre de mystiques, dont Mélanie Calvat (voyante de La Salette) et la Servante de Dieu Luisa Piccarreta. Il s'appelait Père Hannibal di Francia. (canonisé le 16 mai 2004 par le Pape Jean-Paul II)



(Source:  Livre «Que ta Volonté soit Fête»  -  la Divine Volonté

d'après 14 spécialistes, sous la direction de Marcel Laflamme)



SAINT HANNIBALE DI FRANCIA

CONCLUSION


Une généreuse effusion de l'Esprit Saint s'est manifestée auprès des modèles de sainteté dont nous avons eu un aperçu dans les pages précédentes.  Et l'Esprit Saint a poursuivi avec l'inauguration du 3e Fiat de la Sanctification auprès de la Servante de Dieu Luisa Piccarreta appuyé par son directeur spirituel extraordinaire saint Hannibal di Francia.  Maintenant, c'est l'appel a tous d'abandonner leur volonté humaine en faveur de la Divine Volonté comme ce fut le cas de Jésus ru la terre avec son Père.


«Il semble que Notre-Seigneur Jésus-Christ, Lui qui multiplie toujours plus les merveilles de son Amour, ait voulu former en cette vierge (dont Il disait qu'elle était la plus petite qu'Il ait pu trouver sur cette terre, dépourvue de toute instruction), un instrument adapté pour accomplir une mission si unique et si sublime qu'elle ne peut être comparée à aucune autre, à savoir le triomphe du Règne de la Divine Volonté sur la terre comme au ciel.»


Ces mots ont été écrits par saint Hannibal di Francia au sujet de la Servante de Dieu Luisa Piccarreta.  Ou plutôt, ils décrivent la mission que Jésus Lui-même a accomplie et continue d'accomplir à travers les révélations données à Luisa.  On les retrouve citées dans la récente biographie officielle de la Servante de Dieu par le Vatican, intitulée  The Sun of My Will (page 122 de l'édition anglaise).  Le saint a écrit ces mots dans sa préface pour une édition des 'Heures de la Passion' (qui était l'un des textes que Jésus a révélés à Luisa), et Saint Hannibal ajoute que ce triomphe de la Divine Volonté auquel il fait référence n'est autre que le triomphe «conforme à ce qui est dit dans le 'Notre Père'.»


Comme ces révélations sont l'objet principal du livre entier, je n'inclurai pas dans ce chapitre - qui est consacré à l'explication de la Nouvelle Ère de sainteté telle qu'on la trouve chez les mystiques du XXe siècle - beaucoup de détails sur les révélations de Luisa.  Mais je conclus mon chapitre par quelques mots brefs à leur sujet afin que personne ne puisse manquer l'incompréhension importante de ces révélations.


Saint Hannibal insistait sur le fait que ces révélationos «...doivent être portées à la connaissance du monde.»  Quatre mois à peine avant sa mort, il témoignait par écrit à l'estime suprême qu'il portait à cette mission malgré les nombreux apostolats dans lesquels il était engagé:

 «Je veux que vous sachiez que depuis que je me suis totalement consacré à la grande oeuvre de la DIvine Volonté, je ne m'occupe pratiquement plus de mes instituts.»


Et c'est sur ce trait que je souhaite conclure ma propre contribution.  Nous voyons ici un saint canonisé «consacrer totalement» les dernières décennies de sa vie à la mission que Jésus accomplissait à travers ses révélations à Luisa.  Il s'agit d'une mission à la fois nouvelle et ancienne désirée par les Pères de L'Église et révélée avec une clarté toujours plus grande par les révélations privées récentes.  C'est une mission à la fois fondatrice de la foi chrétienne et son couronnement.  C'est une mission confirmée par le consencus des mystiques.  C'est une mission qui ne contredit pas un iota du dépôt de la foi mais qui fait plutôt briller ce même dépôt d'une lumière plus éclatante que jamais.  Et je prie que ce soit une mission à laquelle vous envisagerez aussi de vous consacrer.


F I A T


Modèle complémentaire 

DINA BÉLANGER  ET LA SAINTE VIERGE MARIE

par Jacques Gauthier

UNION MYSTIQUE avec la TRINITÉ


INTRODUCTION



Née à Québec le 30 avril 1897, Dina s'éprend de Jésus dès le début de sa vie. «Jésus m'a mise sur la terre pour ne m'occuper que de Lui», écrit-elle dans son autobiographie. À 14 ans, elle se consacre à Dieu en faisant une promesse privée de virginité. Douée pour la musique, elle devient, à 24 ans, une élégante pianiste de concert. Elle entre au couvent «Jésus-Marie» de Sillery, Qué,  et y fait profession, en 1923, sous le nom de Marie Sainte Cécile de Rome. Celle que Jésus appelait «ma petite Moi-même» meurt le 4 septembre 1929 à l'âge de 32 ans. Elle avait dit à ses soeurs: «Au Ciel, je donnerai de la joie».


UNE ENFANT DE MARIE

Dina a toujours eu un amour de prédilection pour la Sainte Vierge. Elle sétait consacrée privément à Elle le jour de sa première communion, mais lorsqu'elle entre chez «les Enfants de Marie» à 13 ans, elle renouvelle le don d'elle-même selon l'esprit de Louis-Marie Grignion de Montfort. Elle écrit:


«Le 1er mai suivant, j'avais 13 ans, j'étais admise dans la Société des «Enfants de Marie» du couvent. Je goûtai une joie pure en renouvelant, d'une manière solennelle, la consécration que j'avais faite à ma Mère le jour de ma première communion. Peu de jours après, je choisissais pour devise: plutôt la mort que la souillure. Cette devise, je la gardai jusqu'à l'aurore de ma vie religieuse.

Vers ce temps-là, je me livrai entièrement à la Sainte Vierge par la pratique de la dévotion parfaite, dite «Secret de Marie», selon l'esprit du bienheureux Louis-Marie Grignion de Montfort. Cet abandon total de moi-même et de mes biens à la Reine du Ciel me donna beaucoup de consolations. C'est maintenant que je comprends un peu combien ma bonne Mère m'a dédommagée au centuple de cette offrande sans réserve. C'est au Ciel que je saurai combien il m'a été avantageux de m'abandonner à sa conduite si sage. Je voudrais lui consacrer toutes les âmes, car c'est Elle qui nous conduit à Jésus: c'est Elle qu'il faut laisser vivre en nous pour que le Christ se substitue à notre néant: c'est Elle qui est le chemin le plus sûr, le plus court, le plus parfait pour nous élever jusqu'à l'infini, nous unir à l'Amour incréé jusqu'à nous perdre en Lui, nous abîmer dans la Source du bonheur éternel.


«O douce Vierge, Mère de l'humanité, livrez aux âmes, sans en excepter une seule, votre sublime Secret; donnez-leur la lumière pour le comprendre et la générosité pour l'embrasser. Au nom de toutes, je Vous renouvelle ma donation parfaite et je Vous remercie.»


Dina nous livre ici un bon résumé de la doctrine mariale de Grignion de Montfort dont le secret est d'être tout à Jésus par Marie. Comment ? Par le saint Esclavage répond Louis-Marie, c'est-à-dire en se consacrant tout entier à Marie, en faisant toute chose avec Marie, en Marie, par Marie et pour Marie. Dina s'abandonne à Marie pour mieux aller à Jésus. Elle laisse vivre Marie en elle pour que Jésus se substitue à son néant. Elle écrit: «Jésus me donna pour guide et pour lumière: l'Hostie et l'Étoile. L'Hostie, c'était Lui-même; l'Étoile, c'était sa sainte Mère.



ÉCHANGE DES COEURS

Dina écrit l'échange symbolique du Coeur de Jésus avec le sien. D'autres mystiques ont vécu ce mystérieux échange comme sainte Marie-Madeleine de Pazzi et sainte Marguerite-Marie Alacoque. Une particularité dans son cas: Jésus prend son coeur et met à la place non seulement le Sien, mais aussi celui de sa Mère. Ces deux Coeurs ne font qu'un, disait saint Jean Eudes. 



Quelle grâce pour une jeune religieuse de Jésus-Marie ! C'était le dernier soir de la retraite. Pendant le temps libre qui précédait la préparation à la méditation du lendemain, je me rendis à la chapelle. L'ombre était descendue, le silence régnait. Jésus me fit entendre sa voix mystérieuse et douce; je me sentais enivrée de pures délices, c'était la paix, l'amour. Puis, le Bon Maître prit mon pauvre coeur, s'en empara à la façon dont on enlève un objet de quelque endroit, et mit à la place - O Don de l'infinie tendresse ! - son Coeur Sacré et le Coeur Immaculé de Marie ! Cela était encore un tableau; mais il se passa certainement en moi une Opération divine que la plume ne peut décrire. J'étais abîmée dans des sentiments de reconnaissance et d'humilité. Je n'avais plus à chercher au-dehors l'Hostie et l'Étoile: Jésus et Marie, je Les possédais dans mon intérieur. Depuis ce moment, j'ai agi, aimé avec le Coeur de Notre Seigneur et celui de ma sainte Mère.



AIMER ET LAISSER FAIRE JÉSUS ET MARIE

Fin décembre 1923, Dina Bélanger trouve enfin la devise qui comblera les désirs de son coeur de vivre totalement dans la Divine Volonté:

«Je trouvai la devise que je cherchais depuis si longtemps, celle qui répondait à mes aspirations et qui résumait mes sentiments: aimer et laisser faire Jésus et Marie ! Voilà l'expression qui me satisfait. Aimer, cela veut dire l'Amour jusqu'à la folie, jusqu'au martyre ... Laisser faire Jésus, c'est-à-dire laisser agir librement le Dieu d'Amour; laisser faire Marie: lui confier aveuglément le soin de réaliser son Jésus enveloppé dans le manteau de mon être extérieur.»


Pour Dina, Présence Trinitaire en l'âme et Présence eucharistique vont de pair. Comme le Fils est uni au Père par l'Amour, comme le Coeur de Marie est aussi uni au Coeur de Jésus, le Christ est uni à chacun de nous dans l'Eucharistie, où Il nous offre avec Lui au Père. Cette Lumière lui est donnée le 6 février 1925 pendant la bénédiction du Saint Sacrement.


Le voile du mystère est déchiré. Il est là, mon Dieu, l'Unité infinie, la Trinité adorable, sous l'apparence d'un petit morceau de pain. Il est là, Jésus avec son Humanité sainte, son Coeur, son Sang précieux, son âme, avec sa Divinité éternelle; Il est là, tout entier, en chaque Hostie consacrée dans l'univers et en chaque parcelle d'Hostie consacrée...


«7 février: J'éprouve une souffrance intime très grande. Tout à l'heure, en commençant à réciter mon chapelet, près de la Vierge de l'Assomption, je me sentais comme broyée par le poids de la vie sur la terre. Mes yeux se sont fixés avec angoisse et confiance sur ma Mère d'Amour. Et j'ai entendu la voix de Jésus, pour la première fois depuis si longtemps ! «Tu ne me posséderas pas plus au Ciel, me dit-Il, car je t'ai absorbée en entier.


Je sais que Marie, ma bonne Mère, offre constamment Jésus à ma place afin de louer, de remercier le Bon Dieu, de rassasier ses Attributs infinis et d'obtenir miséricorde pour les âmes.»


Dina craint parfois d'être dans l'illusions, de se méprendre sur la voix de Jésus qu'elle entend en elle, d'être prise dans un piège du démon. Pour la première fois, c'est Marie qui répond Elle-même en l'appelant affectueusement «ma fille».


«Ma Bonne Mère, je vous en supplie, gardez-moi de l'illusion et ne permettez pas que je mette le moindre obstacle à l'action de mon Jésus.»  O bonheur ! Jésus voulut que sa très sainte Mère, elle-même, me réponde:


«Ma fille, (me dit la sainte Vierge), tant que tu resteras intimement unie à Moi, ne crains pas l'illusion; je t'en garderai toujours. Tant que tu t'appliqueras à ne chercher que Dieu seul avec une grande droiture et une grande pureté d'intention, ne crains pas les contradictions; mon divin Fils saura les faire contribuer à la gloire de son Père et au règne de son Amour.»

«Je ne sais pas traduire la douceur des paroles de ma céleste Mère. Le silence est toujours le plus fidèle écho de ces intimités du Ciel.»


Pour aller au Coeur eucharistique de Jésus, Dina passe par le Coeur Imaculé de Marie. Jésus est venu par Marie, nous pouvons aller à Lui en passant par sa Mère. Il n'y a pas d'invocation qui réponde mieux à limmense désir de mon Coeur eucharistique de régner dans les âmes que: «Coeur eucharistique de Jésus, que votre Règne arrive, par le Coeur immaculé de Marie»; et à mon désir non moins infini de donner mes grâces aux âmes que: «Coeur eucharistique de Jésus, brûlant d'Amour pour nous, embrasez nos coeurs d'Amour pour Vous.» Quand Vous dites nos Coeurs, ayez en vue toutes les âmes du présent et de l'avenir..


Dina a constamment dit son «OUI» avec Marie pour que Jésus aime et s'offre en elle au Père. Elle a connu la maladie très jeune, de grandes épreuves intérieures et de grandes joies aussi. Elle offrait tout, demandant à Marie de faire pour elle cette offrande afin de vivre encore plus intimement au Coeur de la Trinité. Sa mission dans l'éternité est de faire rayonner, par Marie, le Coeur de Jésus sur toutes les âmes, comme elle l'avait écrit le 4 août 1925: «Au ciel, je serai une petite mendiante d'Amour: la voilà, ma mission ! et je la commence immédiatement.»


Dina a expérimenté l'Union mystique avec la Trinité par le Coeur eucharistique de Jésus et le Coeur Immaculé de Marie.


Béatifiée par Jean-Paul II en 1993, elle laisse à l'Église et au monde un héritage spirituel d'une richesse exceptionnelle qui rappelle celui de Thérèse de l'Enfant-Jésus, qu'elle avait prise pour sainte Patronne aux côtés de sainte Cécile.



(Source:   «Que ta Volonté soit FÊTE» -  Modèle complémentaire:

   Dina Bélanger et la Sainte Vierge Marie par Jacques Gauthier)