Patrimoine

La "Phrase du Baron Percy

Gravée dans le marbre dans le grand hall de l'École, la "Phrase du Baron Percy" est la définition, encore actuelle, du médecin militaire. Elle est la devise des médecins militaires et est connue de tous les Santards.

Le monument aux morts

Situé au bord de la place d'arme, on y trouve gravé les noms des élèves et anciens élèves mort au champ d'honneur et victimes du Devoir. En son centre, l'inscription : "SOUVIENS-TOI"

Par Ivan AVOSCAN

La Porte de la connaissance


Située tout à l'entrée de l'École, cette sculpture accueille les visiteurs; en voici la signification :

"Le monde est symbolisé par une sphère. Une tranche s'est détachée et repose sur le sol, à la base. C'est une tranche de la vie : LA PREMIÈRE. La vie d'homme est derrière la porte, à chacun d'utiliser la clé. Une échelle est gravée sur la tranche tombée au sol, c'est le chemin...

Pour la réalisation de cette oeuvre 16 blocs de pierre sont nécessaires ; l'ensemble représente un volume de 35m3, soit un poids d'environ 100 tonnes

La sphère est posée à un carrefour de trois chemins praticables, le sommet est situé à 6 mètre du sol, ce qui fait de la sculpture, à la fois un lieu de rencontre et un signal visible de loin."

Par Ivan AVOSCAN - Sculpteur - BALLEURE 71240 ETRIGNY


La bibliothèque de Madame Du Barry

La comtesse du Barry (1743-1793), favorite de Louis XV, fit don de sa bibliothèque à l'Hôpital Militaire du Gros-Caillou à Paris à la suite d'une visite faite à cet établissement hospitalier, où elle avait remarqué que les officiers convalescent n'avaient aucun livre à leur disposition pour "charmer leurs loisirs". Cet hôpital fondé par le Maréchal de Biron en 1765 pour ses Gardes Françaises était situé rue Saint Dominique (aujourd'hui VII° arrdt) au bourg du Gros Caillou ; il se développa dans la seconde moitié du XVIIe siècle dans la plaine de Grenelle à la suite de la construction de l'Hôtel Royal des Invalides (1671-1676). L'importance de ce bourg augmenta au XVIIIe siècle avec la création du Palais-Bourbon, et de l'École Militaire (1752-1760). Ce bourg tirait son nom d'un énorme rocher, arasé en 1738, appelé le Gros Caillou, qui avait marqué pendant longtemps les limites des censives des abbayes de Saint-Germain-des-Prés et de Sainte-Geneviève. Sous l'Empire devenu hôpital de la Garde sous les ordres de Larrey, suite à l'encombrement en malades et en blessés, la salle de lecture fut transformée en pharmacie et le meuble de la bibliothèque de Madame du Barry fut détourné de sa fonction première et servit de rayonnages pour les bocaux. L'hôpital militaire du Gros-Caillou fut désaffecté en 1894. Remarquons qu'à ce moment, on crut le meuble d'origine autrichienne.


Le meuble, propriété de Service de Santé, devait rester en son sein, et fut donc proposé aux différentes formations pouvant l'accueillir. Cette même année 1894, était achevée la construction des bâtiments de l'École du Service de Santé Militaire de Lyon, dont la salle de tradition était vide. Ce meuble fut installé dans la salle du musée, au rez-de-chaussée du bâtiment Percy, qui fut transformée en salle d'honneur lors de la remise du drapeau à l'École en 1928: ce meuble d'une très harmonieuse beauté, remplit exactement tout un petit côté de la salle avec deux travées en retour. La partie centrale est la plus importante avec sept travées ; celle du milieu formant rotonde ou encorbellement, encadrée de trois compartiments de chaque côté. Au sommet court une galerie formée d'entrelacs ajourés; le soubassement est en forme de placards à portes pleines à deux vantaux, avec des moulures et écoinçons à rosaces. Il était peint en blanc et doré, selon la mode de l'époque. Ce meuble exquis, tout à fait caractéristique de l'art de nos menuisiers du XVIIIe siècle, n'a pas de fond, c'est le mur de la pièce qui en tient lieu ; de même, il n'est pas collé mais uniquement en tenon et mortaises. Ce meuble paraît avoir été exécuté dans les ateliers de Roubo, alors rue Saint-Jacques à Paris, sur les dessins de Roubo et Delabonde fournisseurs de la Cour.


Le fond ancien de la bibliothèque de l'École de Lyon y fut alors installé (*). Les ouvrages qui composent cette bibliothèque médicale et scientifique sont au nombre de huit cents environ, et la plupart datent des dix-septième et dix-huitième siècles. De nombreux ouvrages furent donnés par la bibliothèque du Val-de-Grâce, et par celle de l'hôpital militaire de Lyon. La magnifique collection de livres médicaux anciens du Médecin Principal de Ire Classe (= Colonel) Jean-Louis Rouis (1822-1908), docteur en médecine (thèse à Paris en 1845), ancien Sous-directeur de l'École de Strasbourg de 1858 à 1870, vint également enrichir ce fond. Dans ces derniers ouvrages est apposée une étiquette manuscrite polycopiée: Offert à lEcole du Service de Santé Mre de Lyon par le Médecin Principal de 1ère classe Rouis, ancien Sous-directeur de l'École du Service de Santé de Strasbourg. Lors du déménagement de l'École dans les nouveaux locaux de Bron en 1981, cette bibliothèque fut remontée d'un seul tenant contre un des murs de la Salle d'Honneur du rez-de-chaussée du bâtiment de commandement.

* : Le fond original, composé de livres offerts par Mme Du Barry a malheureusement disparu lors de la transformation en pharmacie.

"L'OSCILLO- CRÊTE

"Cette sculpture a été recherchée dans une forme approchant les sommets de la montagne. A cause de sa destination, elle ne symbolise pas son caractère ; elle doit au contraire S'intégrer dans un espace limité et dans ta vie de l'École. Elle doit marquer une place paisible ayant certaine force d'existence. Un lieu tranquille dans une forme intime, au centre de rendez-vous de toute l'École et de tous les jours. Une existence forte doit se trouver au milieu de la composition des masses architecturales sans se perdre. Cette recherche de la forme doit réaliser les conditions suivant:

-ne pas couper la longueur de L'espace du jardin ;

-être vivante dans le contre-jour et même dans l'ombre où elle se trouvera aussi

- une vue des terrasses et des fenêtres des bâtiments, elle doit laisser découvrir sa diversité d'expression.

Les éléments de la sculpture ont été choisis dans le forme d'une pyramide aiguë les saillants en dentelle tout au long de la tête de la sculpture contrastent avec les volumes de la fondation qui sont, eux, bien assurés. Elle est exécutée avec la pierre de la montagne des poètes du Luberon (La Roche d'Espeil du Vaucluse qui tient au gel d'hiver."

MIZUI Yasuo Sculpteur 87, avenue Henri Martin 75016 PARIS


Les Vitraux de la Chapelle

"Les parties claires en haut et en bas du vitrail évoquent la vie (le Cosmos). La partie centrale, sombre, agitée, fissurée, se déroule à des rythmes différents ; c'est le monde Ténébreux, fait de mondes très différents (ou religions très différentes) représentés par les cercles, ovales, et autres formes géométriques. Univers traversé de lancettes de lumière (couleurs claires et lumineuses). Ces lumières, toujours allumées, éclairent ce monde en perpétuel devenir."

FANJAT Jean-Jacques - Maître Verrier - 10, rue MOURGUET 69005 - LYON

LE MONDE IMAGINAIRE

Pièce de Marqueterie décorant la "Salle des Conseils" du Bâtiment Commandement.

"Un espace d'Architecture imaginaire, à droite pour évoquer la cité, le lieu des fondations, les pays structurés. Un espace en bas, à gauche, évoque la grisaille et le dénuement des pays sous-développés vers lesquels, L'ÉCOLE DE SANTÉ envoie une assistance symbolisée par des oiseaux blancs qui viennent découper l'espace ciel."

LEFÈVRE Michel - Marqueteur - Les Cadoux 71121 SAINT-CHRISTOPHE-EN-BRIONNAIS