Médecin des Troupes coloniales,
Mort pour la France,
Parrain de la promotion 1989 – ESSA Lyon.
1° RTST (Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad).
Jean Laquintinie est né le 26 septembre 1909 à Orléans, fils d'Auguste, représentant de commerce et de Jeanne, Marguerite Chasteau de Châteauneuf-sur-Charente en Charente-inférieure.
Après obtention du certificat de Physique, Chimie et Sciences Naturelles (S.P.C.N.) à la faculté des sciences de Bordeaux et avoir effectué la première année de médecine en 1928-1929 à l'École annexe de médecine navale de Rochefort, Jean Laquintinie est admis sur concours 7e à l'École de Santé Militaire de Lyon et 18e à Santé Navale. Il opte pour l'École de Lyon, cours Berthelot. Il intègre celle-ci en octobre 1929, dans la section Troupes coloniales ayant validé quatre inscriptions.
Il soutient sa thèse de doctorat en médecine à Paris le 28 novembre 1934 sur : La mélioidose (étude bactériologique, clinique et expérimentale. Thèse n° 787, année 1929-1930, Paris
Il est promu médecin-lieutenant.
Le 5 janvier 1935, il débute le stage de l'École d'Application du Service de Santé des Troupes Coloniales du Pharo à Marseille. Il rencontre Marcel Orsini, Yves Hervé, Xavier Gillot et Charles Mauric.
1939 - LAQUINTINIE JEAN - HÔPITAL INDIGENE DE DOUALA-CAMEROUN
Il embarque à Marseille le 25 décembre 1935 avec Charles Mauric et Robert Barroux à destination du Cameroun. Il est affecté à l'hôpital de Yaoundé. Il côtoie le docteur Louis-Paul Aujoulat qui créa la Fondation médicale Ad Lucem en 1936 au Cameroun.
Il rentre en France en juin 1938 et il est placé au dépôt des isolés des Troupes Coloniales à Marseille pour préparer le concours de l'assistanat de chirurgie auquel il est reçu en avril 1939. Il est promu médecin-capitaine mars 1939 et à l'issue du concours il est affecté à l'Armée des Alpes.
En janvier 1940 il repart au Cameroun et il est affecté comme médecin-chef à l'hôpital indigène de Douala.
Ayant entendu l'Appel du 18 juin du général de Gaulle, il décide de poursuivre la lutte et fait partie des quelques Français accueillant à Douala, dans la nuit du 26 au 27 août 1940, le lieutenant-colonel Philippe Leclerc de Hauteclocque, envoyé spécial du général de Gaulle.
Affecté au 1er Régiment de tirailleurs du Cameroun, il prend part à la campagne du Gabon au sein de la colonne du commandant Dio où il retrouve Marcel Orsini venu de Haute-Volta avec sa compagnie.
Le 15 novembre 1940, il reprend ses activités médico-chirurgicales à l'hôpital indigène de Douala. Il rencontre Guy Charmot venu compléter sa formation chirurgicale en attendant les ordres de mise en route de son bataillon : le bataillon de marche n° 4 ou BM4.
En décembre 1940, Laquintinie en permission, est rappelé d'urgence par Leclerc pour participer aux opérations de Libye.
Il est alors affecté au 1° régiment des tirailleurs sénégalais du Tchad et de plus devient le médecin-chef de la Colonne Leclerc.
Le 15 février 1941, Laquintinie rejoint donc la Colonne déjà en marche vers le nord depuis dix jours.
1941 - Le serment de Koufra
Le 18 février, c'est le premier engagement contre la compagnie saharienne italienne qui couvre les abords de Koufra. Laquintinie soigne, opère, réconforte.
Au soir du 20 février, les Italiens battent en retraite dans le désert et sont poursuivis sur 150 km. Mais il reste à conquérir El Taj, le point fort que défend un bataillon. Le siège va durer dix jours. Laquintinie donne toujours ses soins malgré la reprise des crises de paludisme qu'il traîne depuis son premier séjour en 1936.
En opérant dans des conditions précaires, il se pique à la main et le lendemain il présente une septicémie. Il refuse d'être évacué.
Il veut voir le drapeau français flotter sur le fort qui se rend le 1° mars.
C'est alors que Leclerc, face à ses hommes figés au garde-à-vous, prononce le serment de Koufra.
Laquintinie accepte alors d'être rapatrié sur Fort-Lamy puis sur Yaoundé au Cameroun.
Il succombe d'une septicémie le 5 mars 1941.
Il est inhumé à Châteauneuf-sur-Charente en Charente.
HOPITAL LAQUINTINIE - DOUALA - QUARTIER AKWA
Décorations :
Chevalier de la Légion d'Honneur
Compagnon de la Libération - décret du 13 mai 1941
Croix de Guerre 39/45 avec palme
Insigne de Promotion 1989 - Lyon - Médecin Capitaine LAQUINTINIE
Postérité :
Hôpital Indigène de Douala : Hôpital Laquintinie depuis 1950
Parrain de la promotion 1989 de l'École du Service de Santé des Armées de Lyon.
Michel Desrentes – médecin en chef (H) – Santé Navale - promotion 1965